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You are my guardian angel ft Kyung Soo

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You are my guardian angel ft Kyung Soo | Jeu 17 Sep - 23:28
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You are my guardian angel
Il Su & Kyung Soo

Je bûche sur un devoir théorique avec comme seule compagne le bruit de l’horloge. Tic, tac, tic, tac. Elle me rend fou, je vais jusqu’à sortir mon casque pour couvrir le bruit et c’est étonnant car ça fonctionne. J’écris, je raye, je réitère, je supprime, je n’ai pas la concentration facile ce soir pourtant j’ai tout mis en oeuvre pour qu’elle le soit. J’ai évité les dortoirs à cause de Chung Su et de son envahissante personne, je me suis installé à la table la plus isolée de la bibliothèque, me suis entouré de bouquins pour éviter qu’on me dérange mais ça ne va quand même pas. Mon esprit divague ailleurs, je sais que ma mère va se donner en spectacle pour une seconde représentation ce soir et évidemment aucun Lee n’aurait pu me prévenir, même s’ils ne sont pas en bons termes avec moi, je sais qu’ils savent tout ce qui se passe, ils ne peuvent rien laisser fuiter pour leur précieuse image commerciale. La personne à qui j’en veux le plus c’est probablement Kyung Soo, j’ai tellement été proche de lui dans le passé, c’était lui que je préférais parmi les Lee. On était comme des frères, il avait bien plus que son sang en commun avec moi à l’époque, maintenant c’est tout juste s’il sait comment je m’appelle. Cette pensée me rend morose alors j’en envoie valser mon cahier raturé de tous les coins pour me prendre le visage entre les mains. Je me sens abandonner, je l’ai toujours été mais ce sentiment décide de me prendre en traitre, il s’est réveillé comme ça sans que je ne puisse le contrôler et je déteste plus que tout au monde ne pas pouvoir maîtriser ce qu’il m’arrive. Mon portable vibre, je regarde l’écran, mon coeur fait un bond. Le nom de mon cousin s’affiche avec nos visages pour l’illustrer. Cette photo date tellement… Il n’y a encore pas si longtemps que ça lorsque je tombais dessus elle me faisait sourire, maintenant elle me remplit d’une nostalgie encombrante qui pèse sur mon estomac autant que sur mon humeur. Son message reste concis, il me donne de simples instructions. C’est tout lui ça, pas de bonjour, pas d’au revoir juste le principal pour ne pas s’éparpiller dans une perte de temps inutile, je lui réponds d’un simple. « Ok. » Puis m’en vais de ce sanctuaire du savoir sans m’attarder une seconde de plus.

(…) J’ai tout fait comme il me l’a consigné, j’ai mis un costume élégant, j’ai pris la route vers le centre-ville et désormais je l’attends sous la bruine qui commence tout juste de tomber. Je me demande bien ce qu’il attend de moi, il a peut-être besoin de compagnie pour survivre à l’un de ses rendez-vous avec des collègues importants ou un cocktail barbant pour promouvoir le dernier produit de la marque. J’en sais trop rien, avant il m’invitait à ce genre d’événement car ma compagnie rendait ces mondanités plus légères. Il essaie de renouer des liens par ce biais ? Il veut me parler de quelque chose d’important ? J’en sais foutrement rien. Il commence à faire froid, je tremble et me réchauffe en me frottant les bras et c’est à ce moment qu’il se décide d'arriver, dans une splendide voiture évidemment alors que moi je me suis tapé le trajet en bus ! Le véhicule s’arrête devant moi, j’ouvre la porte arrière et le vois installé, assis raide comme un piqué avec sa classe naturelle. Le voir me rend anxieux mais je n’en montre rien, je me contente de m’assoir à ses côtés et de fermer la portière. « Bonsoir. » Je ne m’attends pas à avoir de longues discussions, je sais à quoi m’attendre c’est toujours moi qui parlais le plus, lui il se contentait de m’écouter, de me conseiller aussi, il est doué pour ça, du moins il l’était car je ne sais plus trop qui il est depuis tout ce temps sans lui. Je me montre tout aussi distant, les retrouvailles ce n’est pas vraiment notre fort mais j’essaie quand même de briser la glace. « Ce costume te met en valeur… » Je croise son regard puis le détourne aussitôt, c’est vraiment bizarre d’être embarrassé avec lui alors qu’avant tout coulait de source. « Où est-ce que tu veux qu’on aille ce soir ? Ça va comme ça ? » Je désigne ma propre apparence, j’espère ne pas m’être trompé dans le dress code de peur de faire tache, bien que la magnificence de ma face puisse contre carrer n’importe quel faux pas vestimentaire, je n’ai pas envie de lui faire honte, surtout s’il m’emmène voir la famille.

Je ne vois pas le paysage défiler à travers les vitres teintées car je suis totalement concentré sur mon cousin et ce qu’il peut bien vouloir de moi. Au moment où je me décidais enfin à lui parler de ma mère on s’arrête devant le prestigieux opéra de Séoul. Non… Non, non,non. Je ne descendrais pas de cette voiture, je reste là. Sans m’en rendre compte, c’est à l’arrêt que j’enclenche ma ceinture et que je m’y accroche comme si ma vie en dépendait. J’ai perdu tout mon self-contrôle, la panique me prend à la gorge, j’en deviens tout pantelant, mon coeur bat tellement fort que j’arrive à l’entendre cogner contre ma cage thoracique et là je le regarde à nouveau et lui fait « non » de la tête. Je n’arrive même pas à parler, j’ouvre la bouche mais ça ne sort pas, j’ai l’impression d’être prisonnier de mon propre corps qui n’arrive plus à agir comme je le souhaite. Je me force à articuler ces mots. « Ramène-moi à la maison Kyunguie. » Je dois avoir l’air d’un enfant apeuré, dans d’autre circonstances, jamais de la vie je ne me serais laissé agir de façon aussi faible mais il est ma famille, il me connait, avec lui je m’octroie le droit d’être miséreux au moins pour ce soir, juste pour ce soir.
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Re: You are my guardian angel ft Kyung Soo | Ven 25 Sep - 21:52
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    Lorsqu'il apprit cette nouvelle, lors d'un simple dîner de routine avec ses frère, sœur et parents, Kyung Soo ne savait guère quoi penser. Savoir que sa tante, longuement "disparue", avait décidé de réapparaître ainsi, était surprenant. Mais ça ne le regardait pas tant que ça, finalement : Il ne la connaissait guère, n'avait aucun lien particulier avec cette dernière et puis, toute sa famille lui avait plus ou moins tourné le dos. Il eut tout de même une pensée pour Il Su, son cousin, qui espérait sans doute secrètement de la revoir. Mais c'étaient des affaires qui concernait sa famille et non pas la sienne. Et se mêler des affaires des autres était sans doute la dernière chose qu'il ferait sur Terre. Il n'aimait pas qu'on se mêle des siennes, après tout. Il avait déjà trop de choses à faire, trop de choses à penser. S'encombrer de pensées inutiles n'était pas productif.

    Mais malgré cela, le petit-fils du CEO de Samsung passa sa journée à y songer. Lui qui avait mille et une affaire à régler n'arrivait pas à se soustraire cette information de son esprit, pourtant réputé pour savoir faire la part des choses. Toute sa journée, que ce soit en se brossant les dents le matin, en assistant au cours d'économie internationale, pendant sa pause déjeuner à la cafétéria avec son journal ou à la bibliothèque de l'université en milieu d'après midi, ses pensées convergeaient vers cette idée de retrouvailles entre son cousin et sa tante. Il ne comprenait pas pourquoi cela le perturbait autant et pour la première fois depuis longtemps, avait l'impression de ne plus se connaître. Et après moult tergiversations, ainsi qu'un gros râle d'incompréhension envers lui-même, il sortit son téléphone et composa un numéro.

    "Costume ce soir. A 20H. Je passe te chercher." Lâcha Kyung Soo, de la plus concise des manières possibles à Il Su, sans doute étonné de l'entendre l'appeler. Il avait toujours été ainsi, après tout : simple, sobre, propre. Il refusait de s'éparpiller et se fatiguer dans des discours inutiles. Sans doute une des raisons pour laquelle il avait si peu d'ami, l'idiot. Lorsqu'il raccrocha son téléphone, le jeune homme composa un autre numéro et appela l'Opéra de Séoul. Les places avaient été toutes réservées mais l'étudiant disposait de quelques cordes à son arc et savait se montrer persuasif. Il obtint deux places, bien placées, pour la représentation de ce soir et une fois la réservation faite, il quitta la bibliothèque pour se trouver un costume plus adapté à la situation.

    Puis, le soir venu, il arriva au lieu de rendez-vous pour récupérer le gumiho. Ce dernier entra dans la voiture et, comme on pouvait s'y attendre, l'atmosphère fut bizarre. Voir glaciale. Les deux étudiants avaient passé leurs années jeunes à faire des bêtises ensemble mais le temps avait fait son oeuvre et ils étaient aussi bavards que deux étrangers dans le métro. Kyung Soo était ainsi avec beaucoup de monde, proche ou non. Et c'est vrai que cette situation, même pour lui, était bizarre. "Merci" répondit-il au compliment de son cousin en hochant simplement la tête, alors qu'il restait raide et droit comme une perche. "Tu verras." ajouta le bonhomme, sans apporter davantage de réponse. Une non réponse de sa part était généralement synonyme de oui. La tenue d'Il Su était très bien.

    Le trajet fut rapide, la circulation ayant été fluide. Ils arrivèrent finalement devant l'Opéra où de nombreuses voitures étaient garées. Lorsqu'ils s'arrêtèrent, Kyung Soo se retourna vers son cousin. Il le vit enclencher sa ceinture et commencer à perdre les pédales. Lui aussi, pouvait paniquer. Ils se regardèrent un instant et, même s'il ne pouvait distinguer son visage, vit le mouvement qui signifiait non. "Kyungie", venait-il de dire. Un surnom qu'il pouvait détester aujourd'hui mais qui transportait une infinité d'histoire. Il ne put réprimer son sourire du coin. "Je ne vais pas te forcer à assister à cette représentation, le droit t'appartient et tu as le droit de dire non" Répondit l'étudiant, calmement, contrastant complètement avec l'état de son cadet; "Mais je pense que faire preuve de courage est la réponse et que tu dois y aller. Si tu n'y arrives vraiment pas, je te raccompagnerai" Je te raccompagnerai. C'était le point important de la phrase du jeune homme, car il aurait habituellement demandé à son chauffeur de raccompagner son invité. Il ouvrit la porte de son côté tandis que ledit chauffeur ouvrit la portière  de Il Su. "Alors, quelle est ta réponse. Il Su ?"
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Re: You are my guardian angel ft Kyung Soo | Dim 27 Sep - 14:32
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You are my guardian angel
Il Su & Kyung Soo

Sa gentillesse m’apaise autant qu’elle m’ennuie car il me laisse le choix, un choix que je n’ai pas envie de prendre. Pour une fois dans ma vie j’aimerais qu’on décide pour moi, qu’on me dise quoi faire, qu’on me tienne par la main pour m’emmener jusqu’à elle ou qu’on m’attire loin de mes démons, peu importe ! Je veux juste qu’on me dise quoi faire. Et voilà, il me souffle la réponse, il veut que j’y aille. Mes mains sont toujours cramponnées à ma ceinture mais lui il est sur le départ. Je ne suis pas encore prêt à sortir, je respire à fond et tente de me calmer. Qu’est-ce qu’il peut bien m’arriver en dehors de cet habitacle ? Rien, rien du tout. En plus il est là avec moi, rien ne peut m’atteindre s’il reste à mes côtés. Je reprends peu à peu contact avec mon vrai moi, celui qui arrive à gérer l’insurmontable, celui qui porte le flegme comme armure. Je vais être cet homme-là une fois que je serais sorti d’ici. « D’accord. » Le déclic de la ceinture qui me délivre me fait sursauter, je suis d’un ridicule. Inspire, expire, sors de là et lève la tête.

Je suis mes conseils et je me surprends à ne pas défaillir lorsque je me retrouve dehors face à cet opéra avec tout ce qu’il représente. La première chose que je fais c’est de chercher du regard mon cousin, sans lui je ne ferais même pas un pas de plus, je le veux près de moi à la moindre petite foulée qui me mènera jusqu'à elle. « On peut y’aller. » Je remercie vaguement le chauffeur de nous avoir conduit jusqu’ici puis gravis les marches en compagnie de Kyung Soo. Je ne sais pas comment j’arrive à marcher, c’est un mécanisme qui m’échappe, je me sens absent tout en étant là. Je ne montre plus aucune trace de détresse, je me persuade que je suis fort et mon physique suit, arborant une placidité inquiétante, du moins aux yeux de celui qui a pu me voir complètement tétanisé il y’a de ça à peine quelques minutes.

Nous arrivons dans le hall majestueux du bâtiment, tout est magnifique. La richesse du lieu ravit les yeux et les gens lui font honneur en portant leurs plus beaux atours. Kyung Soo sort nos billets pour les confier à quelqu’un qui vient personnellement nous placer dans la salle qui sans surprise est hémicycle, avec des gradins supérieurs, je crois qu’on appelle ça des balcons. C’est justement là qu’on se rend, nous surplombons la masse avec une vue imprenable sur la scène. Ça me rassure de ne pas être au premier rang, de là je peux la voir sans être vu. Nous avons notre espace privé, personne ne viendra nous déranger, rendant ce moment encore plus intime. Il se trouve que nous sommes un peu en avance, les gens continuent d’affluer pour remplir l’opéra mais je n’ai pas le coeur à admirer le décor, mon coeur est ailleurs. Je ne dis rien pendant un petit moment avant de me décider pour tourner ma tête dans sa direction. Nos sièges sont très proches l’un de l’autre sans non plus être collés, c’est donc facile de lui parler ou plutôt de lui chuchoter mes mots. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi ce soir, je ne sais pas si je dois t’en être reconnaissant par contre. » Je ris, mais c’est plus nerveux qu’autre chose. Je cesse de me pencher vers son oreille pour pouvoir le regarder dans les yeux, gardant une faible proximité tout en profitant de son regard qui me rend fort. « Je ne sais pas si c’est le bon moment pour t’en parler mais, tu m’as manqué. » Je m’adosse maintenant confortablement, mes orbes concentrés sur tout ce qui se passe dans la salle. Je triture mes doigts, j’ai la sensation désagréable d’attendre un châtiment divin qui va s’abattre là tout de suite sur moi pour me faire sombrer mais je sais qu’il sera là pour me relever, alors je peux affronter ça.

Tout s’assombrit, la lumière se concentre sur la scène, la musique retentit, j’ai l’impression qu’elle cogne mes os pour résonner en moi. J’attends de la voir, je ne pense qu’à ça. Pourtant avec le maquillage exagéré qu’elle doit porter pour sa représentation et les rares photos d’elle que j’ai et qui doivent dater maintenant, je me demande si je serais capable de la reconnaitre. Un grondement de tambour suivi d’un bruit léger ( je ne saurais reconnaitre l’instrument dont émane ce son mais il est réconfortant ) annonce l’arrivée des premiers danseurs. Ils sont tous vêtus de blanc, une femme se démarque parmi les autres car elle porte une robe souple et fine, à la limite de la transparence. Elle ondule à chacun de ses mouvements, je me surprends à me pencher en avant afin de me concentrer sur cette danseuse. Ses cheveux sont noirs, longs, ils lui arrivent jusqu’à la taille et ils l’accompagnent dans ses gestes graciles. Je sais que c’est elle dès lors où son regard se porte sur le public, il est triste, elle joue la tristesse car elle n’est sans doute pas capable d’éprouver d'elle-même ce sentiment. Il se perd un peu puis finit par mourir dès lors où elle entame un nouveau pas qui porte son corps plus loin des spectateurs, plus loin de moi.

Je ne réalise pas que je viens de la voir, je vis dans un rêve qui semble avoir embrassé un cauchemar, leurs lèvres ne se quittent plus et moi là-dedans, je reste coincé dans ce monde qui me paraît irréel et qui pourtant est bien en train d’être vécu. Je fais abstraction de tout, sauf de la ballerine à la chevelure d’ébène qui se joue de moi en étalant son talent, son bonheur et sa réussite à mes rétines douloureuses qui encaissent sans verser une seule larme. Je ne pleurerais pas pour le fantôme que j’ai idéalisé et détruit par la suite, jamais, jamais.
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Re: You are my guardian angel ft Kyung Soo | Mar 13 Oct - 22:04
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    La vie est un long fleuve tumultueux, loin du ruisseau tranquille auquel on veut nous faire croire. Et malgré le peu d'années qu'il a vécu, Kyung Soo savait une chose : Tout est question de choix. On n'obtient rien en restant passif. Peu importe si le choix pris est bon ou mauvais, cela restera toujours mieux que de ne rien faire. Entre courtiser une fille ou la rayer de votre vie, choisirez vous de simplement patienter ? Le choix est cependant un luxe que l'on nous donne pas toujours. Et aujourd'hui, c'était un luxe qu'offrait "Kyungie" à son cousin. Il lui donnait l'opportunité de sortir et affronter un fantôme de son passé. Ou bien de rentrer et le rayer définitivement de sa vie. Il pouvait aussi choisir de rester dans la voiture, n'allant ni de l'avant, ni vers l'arrière. Et ainsi regretter sa passivité toute la soirée. Toute la semaine. Ou toute l'année.

    Il Su décida finalement d'affronter sa crainte. Surpris par ce regain de courage, le petit-fils du CEO de Samsung arqua un sourcil. Il quitta la voiture en même temps que son cousin et fit signe au chauffeur de s'en aller. Et après quelques instants sans bouger, les deux nobles se mirent en marche, avançant inexorablement vers le Destin du cadet. Ils entrèrent quelques secondes plus tard dans l'immense bâtiment qui, comme on pouvait s'y attendre, était majestueux au possible. Pouvait-on s'attendre à moins d'un des plus huppés établissements de la capitale ? Les yeux de l'étudiant en économie internationale ne brillaient cependant pas de mille feux et étoiles. Ce n'était pas la première fois qu'il mettait les pieds ici et pour être franc, il en était un peu blasé. Mais ses sentiments n'avaient pas grand chose à faire ici, ce soir.

    L'étudiant sorti les billets première classe de la poche intérieure de sa veste et l'intendant, qui visiblement avait du mal à concevoir le fait qu'un petit jeune comme celui qui se tenait devant lui, pouvait obtenir des billets à plusieurs millions de wons, hésita quelques instants avant de les laisser entrer. Kyung Soo et Il Su montèrent dans les gradins et se retrouvèrent à l'emplacement le plus coûteux de tout le théâtre. Oui, quand "KS" faisait quelque chose, il le faisait toujours en grand. Ils s'installèrent tous les deux et un serveur leur amena quelques rafraîchissements.

    "Tu n'as pas à me remercier" Répondit le coréen de vingt quatre ans, les yeux rivés vers la scène. "Mais tu devrais être reconnaissant malgré tout. J'ai eu un mal de chien à me procurer ces billets. Si tu avais refusé de venir, je t'aurai envoyé la note. Et honnêtement, elle est salée." Ajouta le bonhomme en faisant papillonner les deux billets qu'il tenait entre son index et son majeur. Puis à la petite déclaration d'amour d'Il Su, il répliqua : "Si je ne m'étais pas parlé pendant autant de temps... Je me serais manqué aussi, donc je comprends" Puis lâcha un sourire qu'il cacha derrière sa main gauche. Oui, il avait un humour stupide mais il se trouvait étrangement drôle. C'était rare, que l'on lui dise qu'il avait manqué. A qui que ce soit. Kyung Soo n'était pas un garçon avec beaucoup d'ami, après tout.

    Soudain, la lumière s'assombrit. Le public plongea dans un calme cérémonial et sur la scène, apparut plusieurs individus. Ces derniers dansèrent jusqu'à l'apparition du personnage principal. Kyungie se surprit lui-même lorsqu'il reconnu sa tante, qu'il n'avait plus revu depuis bien une dizaine d'années. Il se tourna légèrement vers son cousin, observant sa réaction du coin du regard. Le spectacle fut effectivement un spectacle. La sœur de sa mère faisait preuve de grâce et d'élégance et, même un néophyte de la danse comme K pouvait dire qu'elle avait du talent.
    La danse dura un moment. Un long moment qui devait peut-être être une torture pour Il Su, qui supportait avec détermination. Lorsque les lumières éclairèrent à nouveau l'amphithéâtre et que les spectateurs commencèrent à se lever, il resta assit, immobile, les bras croisés. "Qu'en pense-tu, Il Su ?" Demanda l'aîné, le visage quasi-inexpressif. "Ne penses-tu pas qu'avec un peu d'effort et de travail, tu pourrai la rattraper et la dépasser ?"
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Re: You are my guardian angel ft Kyung Soo | Dim 1 Nov - 16:56
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Il Su & Kyung Soo

Dès lors où elle se volatilisa, dès que tout s’arrêta pour nous replonger dans la réalité, je me suis remis à entendre mon cousin. ( Dans d’autres circonstances, sa blague à propos de lui-même je m’en serais fait un plaisir d’y répondre en le torpillant à mon tour mais là, j'en suis juste incapable. ) Lorsqu’il me demande ce que j’en ai pensé, mon cerveau se met en panne. J’en ai pensé quoi ? Attend Kyungsoo, bouge pas, je vais t’écrire une rédaction de cent pages ! Car putain, j’en ai des choses à dire mais dans quel ordre ? Et puis, mérite-t-elle que je m’éparpille autant à son sujet ? Je ne crois pas. « J’en pense que c’était un bon spectacle. » Le plus beau que j’ai pu voir Kyunguie, c’était magnifique ! J’avais le souffle coupé, je crois même que j’ai perdu la faculté de tous mes sens sauf celui de la vue tellement j’ai été estomaqué par tout ce talent, son talent.

Je fais bref et ferme mon visage, ça me ferait rien pourtant de lui montrer à quel point je suis retourné par la vision d’elle mais je me braque car justement, c’est d’elle dont il s’agit. « Je ne cherche pas à concurrencer madame " je m’en branle de mon fils et de tout ce qui est lié de près ou de loin à lui." J’ai prié très fort pour qu’elle se foule la cheville mais Dieu à pas assurer, il préfère protéger les… » Putes dans son genre… Je ne sais même pas pourquoi je m’énerve d’un coup ! Il est tellement zen à côté de moi, ça devrait faire écho sur mon humeur mais je crois que ça aussi ça me gonfle. Mec, t’es pas un robot, émotionnes-toi deux secondes bordel ! Je me lève de mon siège assez virulemment et emporte avec moi mon cousin en tirant un peu sur sa manche. ( Je le fais gentiment car je le connais assez pour savoir que si je le titille un peu trop, il va s’emporter et j’ai vraiment pas envie de ça. ) « On va aller aux loges, j’ai envie de la rencontrer. »

Je suis devenu fou ma parole ! Pourquoi je veux me faire subir ça ? J’ai envie de savoir, je veux des réponses à mes questions, je veux avancer et elle m’en empêche. Personne n’a le droit d’entraver ma vie comme elle se permet de le faire !

Les gens se dispersent assez vite, nous arrivons donc sans encombre dans les coulisses mais on nous bloque l’accès. Je m’en doutais, j’allais sortir un baratin pour qu’on nous laisse passer mais c’est même pas la peine car elle sort des coulisses avec une collègue. Je ne compte pas laisser passer ma chance ( ou ma malchance ) de lui parler ( tenir tête ), alors c’est à grande enjambée que je vais à sa rencontre. «  Excusez-moi. » Elle se détourne de son amie au son de ma voix et elle semble se figer. Elle m’a reconnu ? Ou alors, c’est Kyungsoo qu’elle a reconnu. J'ai le coeur qui s’emballe dans le vide, j’ai les jambes qui tiennent par miracle et mes doigts, mes doigts ! Je n’ai plus la sensation de rien, je suis terrifié comme je ne l’ai jamais été, j’ignorais même qu’une telle angoisse pouvait saisir un homme. Et malgré l’effroi, je me bats pour ne pas avoir l’air de fléchir, à l’intérieur tout se casse la gueule mais si en apparence tout est ok, alors je peux surmonter cette épreuve.

La femme qui accompagnait ma mère s’efface d’elle-même, enfin quelqu’un d’intelligent, merci madame. Maman s’approche de nous et alors que mon être tout entier me hurle d’aller de l’avant pour l’affronter, je ne fais que reculer jusqu’à aller me cacher derrière mon cousin ( je suis d’un pathétique ) mais je ne peux pas reculer davantage, c’est moi qui ai voulu cette rencontre, il faut que j’assume, que je sois fort mais c’est elle qui parle la première et je lui en veux pour ça, elle ne mérite que de se taire et d’écouter ce que MOI j’ai à lui dire. « Il Su. »

Je l’appelle par son prénom à mon tour et ça semble la blesser, ça me fait du bien. Elle reste planter devant nous comme une grande conne et je cherche la confiance que j’ai toujours eu en moi, celle qui flambe au fond de mes tripes pour m’approcher d’elle, sans barrière, sans Kyungsoo pour me défendre. « Le spectacle était bien. » Qu’elle s’excite pas, c’était juste un spectacle ! Pourquoi elle sourit comme ça ? Calme toi je t’ai dit ! ( Ok, je ne fais que le penser mais tellement fort, qu’elle devrait l’entendre, non ?) Elle tend la main vers ma joue mais j'esquive sa caresse. NE.ME.TOUCHE.PAS. Elle comprend et croise les bras face à mon refus. « Tu es beau. » Je sais, mais je tiens de mon père, de toi j’ai keudal même l’ADN qu’on a en commun c’est de la science-fiction. Puisqu’elle voit que je ne réponds rien, elle enchaine. « J’aimerais te voir danser moi aussi. »

D’où elle sait que je danse celle-là, comment ? Pourquoi ? Qui ?

Je commence à avoir des connexions rapides qui se font dans ma tête, ça clignote de partout, des images se lient entre elles mais aussi et surtout des dialogues. Je… Je fais un cauchemar, pendant tout ce temps elle était là, elle savait que j’existais, elle savait ce que j’étais en train de devenir en me laissant croire que j’étais mort à ses yeux. Et celui qui a participé à l’exhibition de ma vie ( sans mon accord, bien évidemment ) ça ne peut être qu’une seule personne, papa.

Je pourrais allumer un feu pour cramer le monde entier tellement la rage me consume. Mon souffle tremble, je fulmine, il faut que je m’en aille sinon je risque de commettre un crime pire que la mort elle-même. Je tourne simplement les talons et regagne la voiture de mon cousin. J’ignore s’il m’a suivi mais ce que je sais, c’est qu’il ne s’éternisera pas là-bas. En attendant qu’il revienne je parle à son chauffeur, je ne me souviens même plus de quoi, j'avais juste besoin de parler, que des mots sortent, que des trucs s'expulsent pour que j'arrête de contenir ÇA, ce poids d'une tonne qui compresse tout ce qui me compose pour finalement me dissoudre en poussière. Je ne veux pas être une putain de poussière, pourquoi, pourquoi je suis aller là-bas ?

Mon cousin arrive, je ne lui laisse même pas le temps de parler. « Je rentre à pied, merci pour le spectacle. Je te rembourserai, promis. » Je lève la main pour lui toucher l’épaule, lui montrer de par mon geste que je suis reconnaissant mais mon membre reste suspendu dans le vide. Je n’arrive même pas à le frôler, je crois que même s’il essayait de me toucher à son tour, je piquerai une crise d’hystérie.

Je finis par le fuir, c’est tout ce que je suis bon à faire. Fuir.
Pardon Kyungsoo, pardon.
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Re: You are my guardian angel ft Kyung Soo | 
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