Un petit creux. Ella était en pleine balade quand des gargouillements la décidèrent à entrer dans le supermarché le plus proche. Elle fit d’abord un grand tour, se promenant entre les rayonnages, jetant des regards à droite et à gauche, regardant les caméras. Les cheveux entièrement cachés sous une casquette, elle la baissa un peu, cachant un peu plus sa tête avec sa visière, puis se dirigea vers les fruits d’un pas tranquille, sourire aux lèvres, attitude détendue, comme si tout était normale. Elle tendit la main, la passa sur les fruits, les caressa, les testa, tourna la tête vers une autre cliente, lui sourit tout en la saluant, tandis que sa main se refermait autour d’une pomme, qu’elle ramena dans sa poche. Puis elle haussa les épaules, se détourna et partie en direction d’un autre rayonnage, s’arrêtant dans le rayon des pâtes. « Peut-être pour le dîner de ce soir. Kwan doit aimer les pâtes. Tout le monde aime ça, » marmonna-t-elle en français. Elle attrapa un paquet, se détourna, lançant son paquet en l’air une ou deux fois, avant de faire machine arrière, retourner en direction du rayon, faire mine de remettre l’aliment à sa place, mais le faire subtilement tomber dans son sac bien ouvert. Son grand-frère lui mettait un peu d’argent sur son compte, mais étant donné que ses parents ne lui donnaient plus rien et qu’elle refusait de se trouver un boulot, elle courait le risque de se retrouver à sec à tout moment… alors elle avait imaginé des feintes. Des vols oui. Si au début elle se rendait compte que ce qu’elle faisait n’était pas bien – et la conduirait en enfer comme auraient dit ses parents – elle s’était finalement habituée. Elle en avait bien besoin pour vivre. Et puis son âge rebelle, pendant l’adolescence, l’avait déjà conduite à faire ça une fois. Sauf que cette fois-là c’était de l’alcool. Et elle avait été arrêtée, ramenée à ses parents par deux policiers, qui avaient accepté de passer l’éponge parce qu’elle était la « fille Lowe ». Un sourire apparut sur ses lèvres à l’évocation de ce souvenir. Elle se détourna, se préparant à continuer son chemin quand elle s’arrêta net, son regard se fixant sur une silhouette un peu trop familière. Une silhouette qu’elle avait côtoyé pendant des années. Une silhouette qu’elle avait revu quelques fois sur l’ordinateur, quand elle se demandait comment il allait.

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un énième énorme soupire sort des lèvres de l'occidental alors qu'il traîne dans les rues de cette immense, immense ville qu'il connait toujours pas. Pour l'instant faut pas se mentir, Kova est pas trop sortis de son quartier, parce que clairement, y'a moyen qu'il finisse sous un pont si il sort de sa petite zone de confort, parce que son téléphone aura plus de batterie, qu'il arrivera pas a placer trois mots de coréen à la suite, qu'il va finir pétrifié sur place et mourir (de froid, de faim et de panique). Le jeune homme évite de peu à poteau et soupire contre lui-même, levant les yeux aux ciels, s'arrête et sort sa caméra de son sac, l'allume, manque de la faire tomber et insulte l'univers (encore), avant de finalement la mettre en face de sa tête et recommencer à marcher. bon, j'suis dans la rue là, j'ai essayé de retrouver la rue du supermarché ou je suis allé l'autre jour mais comme vous vous en doutez, je l'ai pas retrouvé... ha. ha. ha ouais moquez vous. bon alors là je suis à shhh...no... oh merde j'sais pas le dire de toute façon, regardez plutôt par vous même qu'il dit avec un petit rire nerveux, montrant le panneau de la rue avant de reprendre sa route, filmant ses pieds avant de ranger tomber sur ce qui ressemble à la vitrine d'un super marché. ohhh, regarde, regarde ! un putain de supermarché ! La caméra fait des allers-retours entre la vitrine et sa tête de geek pâle mais hyper content d'avoir accomplie sa mission avant qu'il ne la range finalement pour fourrer ses mains dans ses poches, éviter soigneusement le regard du caissier pour aller se réfugier dans les rayons... ou y'as que des trucs coréens et qu'il capte quedal. Encore un soupire. Le brun attrape alors quelques paquets qu'il lance dans le panier qu'il avait pris à l'entrée, et finit par sortir son téléphone pour regarder sa liste de course... avant que celui-ci ne tombe (mais ne se casse pas, heureusement) pour le faire soupirer encore, râler contre lui-même, regarder bizarrement la vieille dame qui passe près de lui et qui se demande surement d'où sort cet alien là. Kova regarde à travers ses photos pour voir ce que noriko lui a dit de prendre, change de rayon et marmonne dans sa barbe (qu'il n'as pas) je sais même pas c'que c'est comme truc ça... bon merde.. c'est ou... et finis par passer devant le dit article, le reconnaitre et faire demi-tour direct avec un joli pas de danse classique. Le truc c'est qu'après avoir enfin prit dans ses mains le paquet de nouilles, le lever en l'air comme dans la scène du roi lion et vouloir le mettre dans son panier, kova rouvre les yeux pour les poser sur... sa soeur. SA SOEUR?! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, ELLA?! Actuellement, le petit frère devait ressembler à un vrai poulpe, la bouche grande ouverte, trop surpris. Mais comme si il reprenait vie d'un coup, il s'approche en la pointant du doigt. ELLA!

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