nobody see us but us × Michi
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nobody see us but us × Michi | Jeu 1 Oct - 18:26 Citer EditerSupprimer
▬ MIHARU & MO CHI ▬
dans l’aveuglante lumière du monde, nombreuses sont les ombres
as-tu déjà imaginer un monde sans toi?
et sans moi?
et sans moi?
J’aimais beaucoup la fraicheur et le calme des lieux. La plupart des gens le trouveraient sans doute lugubre. Pourquoi ? Ce n’est qu’un parc. Les gens sains y voient la maladie, mais les gens malades y voient la guérison. Comme si les hôpitaux étaient un concept. J’éternue brusquement. Oups. Pollen. La chaleur envahit mes pommettes et je baisse la tête sur mon gobelet de thé. La brise vient agiter mes cheveux, me rafraichit le visage et la nuque. Une mèche me chatouille le menton. Je ris doucement et la retire du bout des doigts. Je lève la tête à nouveau. Le soleil me frappe la rétine, et je plisse les yeux, cherchant à distinguer à nouveau les formes et les gens autour de moi. Les arbres, les bancs, des plantes, les malades, leurs visiteurs et le personnel. Je regarde un instant, attendrie, une famille autour d’un petit garçon assise sur une chaise roulante. Je ne sais pas ce qu’il a. Mais il est beau. Il a l’air heureux et prend la main de sa mère comme pour la rassurer. C’est un phénomène étrange. Je ne suis pas sûr de le comprendre. Je porte le thé à mes lèvres et laisse la boisson réchauffer mon corps. Le vent de septembre est frais. C’est pour ça que j’ai choisis le banc en pleine lumière. Et puis j’aime sentir le soleil sur ma peau. Comme une caresse maternelle, chaude et rassurante. Enfin. J’imagine que cela y ressemble. Je ferme les yeux et laisse la lumière m’apaiser. Je suis plutôt fière de moi. Mon psy semble satisfait de mes progrès. Personnellement je ne les vois pas. Mais je veux bien le croire. Avec plaisir même. Mais je sais parfaitement que je ne serais pas satisfaire de moi avant de pouvoir agir normalement. Comme si la normalité était un but. Je trouve ça un peu triste. J’étais exceptionnelle, et j’aspire à n’être plus rien. Juste une fille normale. Sans histoire, sans peurs, sans déceptions. Avec une famille, avec des rêves, avec l’envie d’être exceptionnelle surtout. Je rouvre les yeux. Les larmes roulent lourdement sur mes joues. Je m’essuie le visage d’un revers de main et me force à sourire. Parce que ça ne sert à rien de parler. J’avais déjà perdu un an de ma vie à pleurer. Je balance ma tête sur une musique mentale, pour rechercher un peu de courage. De foi. Balançant mes pieds dans le vide je balaye à nouveau le parc de l’hôpital du regarde, et un visage connu apparu dans mon champ de vision. J’agitais la main pour saluer Miharu. L’une de ses personnes que je croisais souvent ici. Je l’aimais bien. Il était doux. Posé. Sa compagnie était reposante et rassurante. Alors même si la demande ne franchit pas mes lèvres, j’espérais vivement qu’il vienne me voir.
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Re: nobody see us but us × Michi | Sam 3 Oct - 23:01 Citer EditerSupprimer
Nobody see us but us
"In the womb was the fate decided ? I'm going to be sick, the feelings that I hid...
4…3…2…1
That can't be counted. Overpowering grief."
Rien n’allait comme il fallait. Jamais. C’était toujours la même histoire, toujours les mêmes prescriptions, les mêmes diagnostiques. Tout se répétait inlassablement. Monotonement. Les choses ne s’amélioraient pas, ne progressaient pas. Cela faisait depuis près d’une dizaine d’années qu’il restait dans cet état d’instabilité, cet état qui ne pouvait que dégénérer. Les mots du cardiologue, accordés à ceux du neurologue et de la psychologue, restaient unanimes : « il faut attendre de voir comment les choses évoluent ». Cet euphémisme l’exaspérait. Lorsqu’il venait à l’hôpital, lorsqu’il passait les portes automatiques pour entrer dans cet univers aseptisé saturé d’une odeur morbide, Miharu réalisait plus qu’à n’importe quel autre moment ce qu’il tentait pourtant d’effacer de sa mémoire. Dans sa vie, son « autre vie », là-bas, à l’université, ses problèmes devenaient minimes ; quand il riait avec les autres, quand il jouait avec le groupe, il arrivait à oublier. A ne pas y penser. A ne plus y penser. Mais ici, ici où tout semblait figé, où rien ne changeait, cette alarme, dissimulée dans un coin reculé de son esprit, se mettait à sonner. Le dégoût montait crescendo, la douleur amplifiait. Tout prenait une dimension lugubre. Memento Mori. Il avait l’impression que cette phrase était gravée dans chaque bouffée d’air qu’il respirait. Chaque seconde le rapprochait un peu plus de la mort.
Il était sorti du cabinet avec une indifférence presque effrayante. Tant qu’il ne présentait aucun changement, il était inutile de le faire venir tous les mois, surtout si ces rendez-vous le mettaient d’une humeur aussi maussade. Venir ici, en plus de lui être difficilement supportable, était une véritable perte de temps. Néanmoins, avant de rentrer directement, le jeune homme avait fait un détour par le parc de l’hôpital. Il avait besoin de prendre l’air, de se calmer. Se changer les idées. Il accueillit avec délice la brise automnale sur son visage qui reprenait peu à peu des couleurs. Il n’était jamais aussi malade que lorsqu’il venait ici : ironique. La lumière chaleureuse que diffusait le soleil le vivifiait, en opposition avec celle artificielle et agressive des néons qui le fatiguait. Un mouvement attira son regard alors qu’il déambulait la tête vide, perdu dans ses propres pensées. Apercevant une silhouette familière, il esquissa un petit sourire avant de lui renvoyer son geste. Mo Chi. Il la voyait souvent lorsqu’il venait ici, presque à chaque fois. Elle avait quelque chose de particulier, quelque chose qui lui donnait du baume au cœur, une existence colorée dans un monde monochrome. Presque spontanément, il vint à sa rencontre, se postant devant elle. « Je peux m’asseoir ? » demanda-t-il sans pour autant attendre de réponse, s’asseyant à ses côtés. Miharu poussa un soupir d’apaisement et se retourna vers elle, la détaillant un instant. La voir lui remontait un peu le moral. « Ça fait presque un mois que l’on ne s’était pas vu » dit-il simplement avec douceur. Il avait raison. Cela faisait déjà un mois depuis sa dernière visite. Il marqua une courte pose, puis se décida à continuer, une certaine pudeur dans la voix. « Tu vas bien ? » Phrase banale qui, pourtant, sonnait étrangement dans ce genre d’endroit.
Nobody see us but us
Mo Chi & Miharu ♥
"In the womb was the fate decided ? I'm going to be sick, the feelings that I hid...
4…3…2…1
That can't be counted. Overpowering grief."
Rien n’allait comme il fallait. Jamais. C’était toujours la même histoire, toujours les mêmes prescriptions, les mêmes diagnostiques. Tout se répétait inlassablement. Monotonement. Les choses ne s’amélioraient pas, ne progressaient pas. Cela faisait depuis près d’une dizaine d’années qu’il restait dans cet état d’instabilité, cet état qui ne pouvait que dégénérer. Les mots du cardiologue, accordés à ceux du neurologue et de la psychologue, restaient unanimes : « il faut attendre de voir comment les choses évoluent ». Cet euphémisme l’exaspérait. Lorsqu’il venait à l’hôpital, lorsqu’il passait les portes automatiques pour entrer dans cet univers aseptisé saturé d’une odeur morbide, Miharu réalisait plus qu’à n’importe quel autre moment ce qu’il tentait pourtant d’effacer de sa mémoire. Dans sa vie, son « autre vie », là-bas, à l’université, ses problèmes devenaient minimes ; quand il riait avec les autres, quand il jouait avec le groupe, il arrivait à oublier. A ne pas y penser. A ne plus y penser. Mais ici, ici où tout semblait figé, où rien ne changeait, cette alarme, dissimulée dans un coin reculé de son esprit, se mettait à sonner. Le dégoût montait crescendo, la douleur amplifiait. Tout prenait une dimension lugubre. Memento Mori. Il avait l’impression que cette phrase était gravée dans chaque bouffée d’air qu’il respirait. Chaque seconde le rapprochait un peu plus de la mort.
Il était sorti du cabinet avec une indifférence presque effrayante. Tant qu’il ne présentait aucun changement, il était inutile de le faire venir tous les mois, surtout si ces rendez-vous le mettaient d’une humeur aussi maussade. Venir ici, en plus de lui être difficilement supportable, était une véritable perte de temps. Néanmoins, avant de rentrer directement, le jeune homme avait fait un détour par le parc de l’hôpital. Il avait besoin de prendre l’air, de se calmer. Se changer les idées. Il accueillit avec délice la brise automnale sur son visage qui reprenait peu à peu des couleurs. Il n’était jamais aussi malade que lorsqu’il venait ici : ironique. La lumière chaleureuse que diffusait le soleil le vivifiait, en opposition avec celle artificielle et agressive des néons qui le fatiguait. Un mouvement attira son regard alors qu’il déambulait la tête vide, perdu dans ses propres pensées. Apercevant une silhouette familière, il esquissa un petit sourire avant de lui renvoyer son geste. Mo Chi. Il la voyait souvent lorsqu’il venait ici, presque à chaque fois. Elle avait quelque chose de particulier, quelque chose qui lui donnait du baume au cœur, une existence colorée dans un monde monochrome. Presque spontanément, il vint à sa rencontre, se postant devant elle. « Je peux m’asseoir ? » demanda-t-il sans pour autant attendre de réponse, s’asseyant à ses côtés. Miharu poussa un soupir d’apaisement et se retourna vers elle, la détaillant un instant. La voir lui remontait un peu le moral. « Ça fait presque un mois que l’on ne s’était pas vu » dit-il simplement avec douceur. Il avait raison. Cela faisait déjà un mois depuis sa dernière visite. Il marqua une courte pose, puis se décida à continuer, une certaine pudeur dans la voix. « Tu vas bien ? » Phrase banale qui, pourtant, sonnait étrangement dans ce genre d’endroit.
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Re: nobody see us but us × Michi | Dim 4 Oct - 19:03 Citer EditerSupprimer
▬ MIHARU & MO CHI ▬
dans l’aveuglante lumière du monde, nombreuses sont les ombres
as-tu déjà imaginer un monde sans toi?
et sans moi?
et sans moi?
Mon cœur fit un petit bon dans ma poitrine lorsque je vis le japonais se diriger vers moi. C’était peut-être tout à fait anodin pour la plupart des gens, d’avoir une simple connaissance, comme ça, qui s’intéresse à vous de son plein gré. Mais pour moi, c’était énorme. J’avais un peu l’impression que l’on s’occupait de moi par contrainte, comme mon psy ou ma sœur. Ou parce que j’étais là, et qu’on n’allait pas me laisser pourrir dans un coin, comme Seo Jun et Hiroji. Mais Miharu il n’était pas obligé de venir me voir. Il aurait pu agiter la main, et partir de son côté, vers une vie plus palpitante qu’une discussion avec la pauvre petite Mo Chi. Mais il vient quand même. Je sens une chaleur envahir mes joues, et colle par reflexe mon gobelet de tête contre mon visage, comme pour en justifier la couleur. C’est nul. Je souris et baisse mon gobelet, hochant la tête à sa demande. Je le laisse s’asseoir à côté de moi sans un mot, buvant mon thé en silence. En réalité je suis trop contente qu’il soit venu, et je sais que si j’ouvre la bouche tout de suite, c’est une petite voix de souris excitée qui va en sortir. Alors j’attends un peu que mes cordes vocales se détendent sous l’effet de la chaleur du thé. - Oui, ça fait un moment. Tu viens moins souvent que moi en fait. Je crois... Bouche en cul de poule, je réfléchie un instant, et puis tourne la tête vers lui avec un sourire. J’hausse les épaules. Comme si cela avait de l’importance. - Mais c’est chouette de te voir ! Je suis peut-être un peu plus enthousiaste que je l’aurais bien voulue. Mais tant pis. De toute façon, je sais que ça se voit comme le nez au milieu de la figure quand j’apprécie quelqu’un. Même si ça reste malheureusement un fait rare. Je soupire doucement à sa question, un petit sourire au coin des lèvres. - Apparemment ça va mieux. Même si ça reste un peu le bazar là-dedans. Je me tapote la tempe. Je n’avais pas caché mon type de problème à Miharu. Je m’étais même mise en tête qu’admettre oralement, et à d’autres personnes que moi et mon psy, que j’avais des problèmes psychologiques pourrait m’aider. Je n’étais pas bien sûre des résultats de la manœuvre mais tant pis. Cela ne coutait rien d’essayer. Je préférai toujours ça à une séance à la piscine. Mon sang se glace à cette pensée. Urk. J’enfouis mon museau dans mon gobelet comme pour me réchauffer, et entreprends de chasser cette idée de mon esprit. - Et toi ça va ? Quelle question. Je baisse les yeux vers mon gobelet. - Tu veux du thé ? C’était peut-être moins hygiénique, mais toujours plus utile comme question.
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Re: nobody see us but us × Michi | Dim 18 Oct - 21:11 Citer EditerSupprimer
Nobody see us but us
"In the womb was the fate decided ? I'm going to be sick, the feelings that I hid...
4…3…2…1
That can't be counted. Overpowering grief."
Ses réactions étaient parfois un peu étranges mais elles l’amusaient, comme à l’instant, alors qu’elle venait subitement de coller son gobelet contre son visage avant de finalement l’abaisser. Mo Chi ne semblait pas le regarder de la même façon que les autres, ni même marcher sur des œufs lorsqu’elle lui parlait. Peut-être parce qu’elle pouvait le comprendre, ne serait-ce qu’un peu ? Peut-être. Le pourquoi du comment ne l’intéressait pas. Les faits seuls étaient suffisants. Le fait de lui parler était suffisant. Pour le mettre de bonne humeur, le faire sourire. Et c’est tout ce qui comptait. La spontanéité et l’enthousiasme dont elle fit preuve alors qu’elle disait être contente de le voir lui arracha un sourire contre son gré. Il en fut même un peu gêné, ses joues tirant sensiblement vers le rose. A son soupire, il appréhenda sa réponse. C’était toujours délicat de demander ce genre de chose aux autres, voire indiscret. Le jeune homme s’en rendit compte un peu tardivement et s’apprêtait à renchérir qu’elle n’était pas obligé de répondre, mais elle le devança. Il fut soulagé d’entendre sa réponse. Parler de cela pouvait être difficile, mais Mo Chi semblait gérer cela avec plus de facilité qu’il ne l’aurait cru. Elle arrivait même à sourire tout en mentionnant ses « problèmes ». Chose qu’il n’arrivait à faire que très rarement. « C’est bon à savoir. Puis il faut que tu prennes le temps de progresser à ton rythme, rien ne presse » la rassura-t-il en se penchant un peu vers l’avant tout en lui glissant un regard espiègle. Rien ne pressait, non. Une pointe d’égoïsme perçait au fond de cette pensée : si Mo Chi venait à partir d’ici, il y avait de forte chance pour qu’il ne la voit plus aussi régulièrement. Et en toute honnêteté, cela lui ferait de la peine. Il baissa la tête, pensif. S’il allait bien ? Oui, peut-être. Sûrement. S’il n’allait pas « mal », pas plus que d’habitude, alors les choses devaient bien aller. Il releva le visage pour la regarder, s’efforçant de garder un air enjoué. « Ça va. Les choses n’ont toujours pas bougé donc tout va bien. » Il ne s’attarda pas plus sur le sujet. Non pas qu’il avait des choses à lui cacher, surtout à elle, mais il était incapable d’en parler avec aisance. Heureusement, Mo Chi enchaîna totalement sur un autre sujet. Il considéra un instant son gobelet. Du thé ? Il n’en avait jamais bu. Il pencha un instant la tête sur le côté, réfléchit. Ça ne pouvait pas lui faire de mal, si ? Il avait bien bu de l’alcool quelques jours de cela à peine -merci à In Ha- alors que cela lui était interdit et n’en était pas mort pour autant. « Je peux ? » demanda-t-il en saisissant le gobelet du bout des doigts. Il hésita un instant, inspectant le liquide verdâtre. Ce n’était pas une question d’hygiène qui le dérangeait, mais bien une question de couleur. Il fit un effort pour passer outre cela et porter le gobelet à ses lèvres. La première gorgée lui arracha une petite moue ; il tira le bout de la langue tout en fermant un œil. « C’est amer... » conclut-il avant de le lui retendre, esquissant un pauvre sourire.
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Mo Chi & Miharu ♥
"In the womb was the fate decided ? I'm going to be sick, the feelings that I hid...
4…3…2…1
That can't be counted. Overpowering grief."
Ses réactions étaient parfois un peu étranges mais elles l’amusaient, comme à l’instant, alors qu’elle venait subitement de coller son gobelet contre son visage avant de finalement l’abaisser. Mo Chi ne semblait pas le regarder de la même façon que les autres, ni même marcher sur des œufs lorsqu’elle lui parlait. Peut-être parce qu’elle pouvait le comprendre, ne serait-ce qu’un peu ? Peut-être. Le pourquoi du comment ne l’intéressait pas. Les faits seuls étaient suffisants. Le fait de lui parler était suffisant. Pour le mettre de bonne humeur, le faire sourire. Et c’est tout ce qui comptait. La spontanéité et l’enthousiasme dont elle fit preuve alors qu’elle disait être contente de le voir lui arracha un sourire contre son gré. Il en fut même un peu gêné, ses joues tirant sensiblement vers le rose. A son soupire, il appréhenda sa réponse. C’était toujours délicat de demander ce genre de chose aux autres, voire indiscret. Le jeune homme s’en rendit compte un peu tardivement et s’apprêtait à renchérir qu’elle n’était pas obligé de répondre, mais elle le devança. Il fut soulagé d’entendre sa réponse. Parler de cela pouvait être difficile, mais Mo Chi semblait gérer cela avec plus de facilité qu’il ne l’aurait cru. Elle arrivait même à sourire tout en mentionnant ses « problèmes ». Chose qu’il n’arrivait à faire que très rarement. « C’est bon à savoir. Puis il faut que tu prennes le temps de progresser à ton rythme, rien ne presse » la rassura-t-il en se penchant un peu vers l’avant tout en lui glissant un regard espiègle. Rien ne pressait, non. Une pointe d’égoïsme perçait au fond de cette pensée : si Mo Chi venait à partir d’ici, il y avait de forte chance pour qu’il ne la voit plus aussi régulièrement. Et en toute honnêteté, cela lui ferait de la peine. Il baissa la tête, pensif. S’il allait bien ? Oui, peut-être. Sûrement. S’il n’allait pas « mal », pas plus que d’habitude, alors les choses devaient bien aller. Il releva le visage pour la regarder, s’efforçant de garder un air enjoué. « Ça va. Les choses n’ont toujours pas bougé donc tout va bien. » Il ne s’attarda pas plus sur le sujet. Non pas qu’il avait des choses à lui cacher, surtout à elle, mais il était incapable d’en parler avec aisance. Heureusement, Mo Chi enchaîna totalement sur un autre sujet. Il considéra un instant son gobelet. Du thé ? Il n’en avait jamais bu. Il pencha un instant la tête sur le côté, réfléchit. Ça ne pouvait pas lui faire de mal, si ? Il avait bien bu de l’alcool quelques jours de cela à peine -merci à In Ha- alors que cela lui était interdit et n’en était pas mort pour autant. « Je peux ? » demanda-t-il en saisissant le gobelet du bout des doigts. Il hésita un instant, inspectant le liquide verdâtre. Ce n’était pas une question d’hygiène qui le dérangeait, mais bien une question de couleur. Il fit un effort pour passer outre cela et porter le gobelet à ses lèvres. La première gorgée lui arracha une petite moue ; il tira le bout de la langue tout en fermant un œil. « C’est amer... » conclut-il avant de le lui retendre, esquissant un pauvre sourire.
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