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5 Centimers per Second ft Ilsu
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5 Centimers per Second ft Ilsu | Jeu 1 Oct - 22:30 Citer EditerSupprimer
Five Centimers Per Second
Je fixais encore le téléphone en voyant sa réponse, les lèvres fortement pincées. Il faisait comme si de rien n'était... comme si tout était normal... et... et quelque part, je trouvais ça tout aussi réconfortant que... douloureux. Oui, c'était le mot, douloureux, même si je ne pouvais m'en prendre qu'à moi pour avoir initié la conversation par sms sur le ton de la plaisanterie, cet après-midi. Je savais bien que cette manière de nous écrire mutuellement était une façon de poser une certaine distance entre nous, en jouant sur la carte de la plaisanterie et de l'amitié afin de tout enjoliver, mais... mais dans le fond... si Ilsu revenait vraiment dans la fraternité, ça voudrait dire qu'on devrait de nouveau se croiser dans les couloirs et qu'il me faudrait faire semblant aussi de ne pas attacher d'importance à la distance qui s'imposerait sans doutes entre nous. Oui... dès lors qu'on aurait le malheur de se voir sur le palier, il y aurait de la distance... c'était couru d'avance. Et ça faisait mal, rien que d'y penser. Ilsu...
Pourquoi est-ce qu'il ne m'avait pas tout simplement demandé de mettre fin à « ça » entre nous ? J'aurais compris, hein. J'aurais tout à fait compris, je n'étais pas stupide... pourtant, le silence qu'il m'avait offert à la place d'explications claires, c'était pire qu'un panneau « stop » alors que vous vous trouviez en pleine accélération dans une montée. C'était... comme un trou dans la route sur lequel on trébuchait et qui nous faisait nous écraser au sol, avec les mains et les genoux en sang. Aie. Et les paumes brûlaient à cause des écorchures, alors on soufflait dessus en espérant que ça passerait vite.
Puis, il fallait se relever seule quand même et redresser la tête, même si ça faisait mal et qu'on n'en n'avait pas envie.
Finalement, il s'agissait alors d'éviter de marcher près du trou à nouveau, juste pour ne pas se blesser encore.
Je n'aimais pas me faire prendre pour une idiote, ce dont il m'avait fortement donné l'impression en m'évitant du jour au lendemain, il y a maintenant de longs mois de ça, mais j'aimais encore moins cette impression profonde d'être la cause de cette situation. Je l'avais fais fuir, n'est-ce pas ? Est-ce que j'étais quelqu'un de si affreux que ça... ? Combien de fois... combien de fois avais-je eu envie de lui balancer cette simple phrase que je me répétais sans cesse en silence, pendant qu'on me jugeait du regard ? Et combien de fois avais-je renoncé, trop paralysée par la possibilité de me ramasser son dédain à la figure ?
« Je suis humain, moi aussi. »
Dans un long soupir, ma main ramena mon téléphone à ma poitrine alors que mes paupières se fermaient. C'était la fin du cours, il fallait s'en aller, maintenant. Mais pourquoi est-ce que je l'avais contacté, bon sang ? Et pourquoi est-ce qu'il m'avait répondu ? Peut-être... qu'il m'aimait quand même un peu, malgré tout... ? Je sais que j'espoir fait vivre et fort heureusement pour moi, j'en avais énormément à revendre. Sans ça et ma force de caractère, ça ferait bien longtemps que je ne serais plus ici, de toute manière. Bon, bref, quoi qu'il en soit, il était temps de sortir d'ici, car la journée de cours était terminée et que j'avais bien hâte de me changer les idées avec une longue séance de léchage de vitrine en ligne. Meilleure remède aux coups de blues avec le chocolat, à tous les coups.
Après avoir rassemblé mes affaires, je passais donc mon sac en bandoulière par-dessus ma tête, puis me mis à longer le grand couloir jusqu'au hall principal, manquant par la même occasion de rentrer en collision avec deux nanas qui ne regardaient pas où elles allaient et à qui je poussais tout de même les épaules bien fortement en passant à côté de chacune d'elles. C'était soit ça, soit c'est moi qui me prenais leurs bras à moitié dans la figure et croyez-moi, même si je me tenais à carreaux en publique, personne ne me faisait dévier de ma trajectoire afin de faire de la place, surtout lorsque je décidais d'aller tout droit. Quoi que... si vous étiez grand et très musclé, j'allais me la jouer profil-bas pour éviter la confrontation, mais ça n'était pas le cas aujourd'hui. So move, bitch, get out of the way. En plus, j'étais pas d'humeur, mon ancien amoureux (à sens unique, certes) me jouait des tours et ça me la foutait mal, alors me cherchez pas les filles.
Pourquoi est-ce qu'il ne m'avait pas tout simplement demandé de mettre fin à « ça » entre nous ? J'aurais compris, hein. J'aurais tout à fait compris, je n'étais pas stupide... pourtant, le silence qu'il m'avait offert à la place d'explications claires, c'était pire qu'un panneau « stop » alors que vous vous trouviez en pleine accélération dans une montée. C'était... comme un trou dans la route sur lequel on trébuchait et qui nous faisait nous écraser au sol, avec les mains et les genoux en sang. Aie. Et les paumes brûlaient à cause des écorchures, alors on soufflait dessus en espérant que ça passerait vite.
Puis, il fallait se relever seule quand même et redresser la tête, même si ça faisait mal et qu'on n'en n'avait pas envie.
Finalement, il s'agissait alors d'éviter de marcher près du trou à nouveau, juste pour ne pas se blesser encore.
Je n'aimais pas me faire prendre pour une idiote, ce dont il m'avait fortement donné l'impression en m'évitant du jour au lendemain, il y a maintenant de longs mois de ça, mais j'aimais encore moins cette impression profonde d'être la cause de cette situation. Je l'avais fais fuir, n'est-ce pas ? Est-ce que j'étais quelqu'un de si affreux que ça... ? Combien de fois... combien de fois avais-je eu envie de lui balancer cette simple phrase que je me répétais sans cesse en silence, pendant qu'on me jugeait du regard ? Et combien de fois avais-je renoncé, trop paralysée par la possibilité de me ramasser son dédain à la figure ?
« Je suis humain, moi aussi. »
Dans un long soupir, ma main ramena mon téléphone à ma poitrine alors que mes paupières se fermaient. C'était la fin du cours, il fallait s'en aller, maintenant. Mais pourquoi est-ce que je l'avais contacté, bon sang ? Et pourquoi est-ce qu'il m'avait répondu ? Peut-être... qu'il m'aimait quand même un peu, malgré tout... ? Je sais que j'espoir fait vivre et fort heureusement pour moi, j'en avais énormément à revendre. Sans ça et ma force de caractère, ça ferait bien longtemps que je ne serais plus ici, de toute manière. Bon, bref, quoi qu'il en soit, il était temps de sortir d'ici, car la journée de cours était terminée et que j'avais bien hâte de me changer les idées avec une longue séance de léchage de vitrine en ligne. Meilleure remède aux coups de blues avec le chocolat, à tous les coups.
Après avoir rassemblé mes affaires, je passais donc mon sac en bandoulière par-dessus ma tête, puis me mis à longer le grand couloir jusqu'au hall principal, manquant par la même occasion de rentrer en collision avec deux nanas qui ne regardaient pas où elles allaient et à qui je poussais tout de même les épaules bien fortement en passant à côté de chacune d'elles. C'était soit ça, soit c'est moi qui me prenais leurs bras à moitié dans la figure et croyez-moi, même si je me tenais à carreaux en publique, personne ne me faisait dévier de ma trajectoire afin de faire de la place, surtout lorsque je décidais d'aller tout droit. Quoi que... si vous étiez grand et très musclé, j'allais me la jouer profil-bas pour éviter la confrontation, mais ça n'était pas le cas aujourd'hui. So move, bitch, get out of the way. En plus, j'étais pas d'humeur, mon ancien amoureux (à sens unique, certes) me jouait des tours et ça me la foutait mal, alors me cherchez pas les filles.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Ven 2 Oct - 0:54 Citer EditerSupprimer
Seven Centimers Per Second
Lorsque j’ai vu son visage apparaître, enfin non, nos visages apparaitre sur l’écran de mon portable, je n’en revenais pas. Je me suis senti vide mais cette impression n’a duré qu’une seconde, une seconde intense où la seule chose que j’étais capable de ressentir c’était : rien. Comme si j’avais fait un bloquage, qu’on m’avait volé toutes mes facultés à ressentir les choses. Un court instant j’étais devenu un pantin qui sonne creux. C’est que je ne m’y attendais tellement pas ! J’ai hésité avant de répondre, c’est délicat non ? Je l’ai fui comme un lâche et maintenant c’est lui qui renoue le contact… Je suis pitoyable, ça aurait dû être moi le premier à agir mais non, je ne l’ai pas fait et pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manquait. Je lui réponds comme si nous ne nous étions jamais séparés, comme s’il n’y avait eu aucune fêlure alors qu’elle est pourtant béante.
Je verrouille mon portable à l’aide d’une touche afin que l’écran ne se réduise qu’à un rectangle noir, couvrant ainsi notre image. Il avait la tête posée contre mon torse, il semblait endormi tandis que moi je souriais à l’objectif, le nez dans ses cheveux avec un bras autour de lui, nous confinant ainsi l’un contre l’autre. Je me souviens avoir été en paix totale ce jour-là, sans pouvoir expliquer pourquoi. Bref. Je me rends compte que je suis assis tout seul depuis dix minutes dans les vestiaires avec ce foutu android à la main, du coup je me réveille et commence par prendre une douche après les cours de danse intensifs que le prof nous a fait subir. Normalement lorsque je suis comme ça sous l’eau, je ne pense à rien et là, il vient encombrer mes pensées. J’aime ça autant que ça me parasite... Je n’ai pas envie de l’affronter mais j’ai ce manque de lui qui me rappelle oh combien il a été important pour moi même si ce n’était qu’un jeu, un jeu scabreux qui s'est refermé sur nous.
Lorsque je sors des douches, je reçois sa réponse et cette fois-ci sans aucune hésitation mes doigts s’accordent à lui réclamer de l’attention, ils agissent plus vite que mes pensées, envoyant mon message sans me laisser le temps de me relire. Je suis frustré par moi-même, c’est du grand n’importe quoi ! Je sais qu’il sera d’accord pour qu’on se revoit, le contraire ne lui ressemblerait pas. Du coup avant de sortir, je vais rapidement aux toilettes, là où je sais qu’il y’a un miroir et porte plus d’attention à mon physique qu’à l’accoutumé. Je me recoiffe, réajuste ma tenue et me plante devant mon reflet avec un air incrédule. Des fois j’aimerais qu’on m’explique comment je fonctionne parce que là j’avoue que je suis perdu.
J’arrête de réfléchir et saisis mon téléphone à nouveau, il me demande où nous pouvons nous rejoindre, je me renseigne sur sa position actuelle et dès que j’ai les coordonnées je file à sa rencontre. Je ne suis pas du genre qui stresse face à un ou une ex ( d’ailleurs, est-ce que je peux vraiment le considérer comme tel, est-ce que ça a été officiel un jour ? Je ne pourrais même pas mettre un mot sur ce que nous étions et je pense que nous n'en avions pas besoin, on se contentait d’être tous les deux et c’est tout ce qu’on voulait à l’époque, être ensemble. ) Car j’assume tout ce que je fais, quand je mets un terme à quelque chose, c’est fini, je reviens pas en arrière et lorsque j’en recroise un ou une bah clairement ils m’évitent car on se quitte en mauvais termes. Je n’arrive pas à garder le contact avec eux par la suite, c’est une page de tournée et ils ne font plus partie de l’histoire mais avec Myungshin c’est différent, tout est différent avec lui. C’est le seul qui a réussi malgré lui à me détourner de mon mode de fonctionnement, la cause ? Il ne vaut mieux pas que j’y songe car quand on y réfléchit, ça frôle la connerie.
Je gagne son dortoir et frappe à la porte avant de me rendre compte qu’elle est ouverte. « Myungshinie ? » Je la pousse puis entre dans la pièce, je tombe directement sur lui. Il est sur le canapé avec son ordinateur sur les cuisses, mon sourire s’élargit de lui-même et mon coeur est ravi de le retrouver. « Encore du shopping ? » Je ferme derrière moi puis le rejoins, m’asseyant près de lui comme si je l’avais quitté hier. Je sens un léger malaise qui se dissipe dès lors où nos regards se rencontrent, je lui souris mais d’une façon spéciale car ce sourire-là, je ne l’accorde qu’à lui. « Tu cherches quoi ? » J’effleure sa joue de mon souffle avant de porter mon regard sur ses recherches internet. « Hm, j’aime bien celui-là. » Je pose ma main contre le dos de la sienne à l’endroit où se trouve le pavé tactile pour le guider jusqu’à l’image souhaitée. La petite flèche lui indique un pantalon noir, effiloché au niveau des genoux et un peu usé sur le reste du tissu de façon éparse. Je retire mes doigts dès lors où je le vois s’intéresser à ce que je lui désignai. Je dois l’admirer de façon assez insistante car il se détourne de l’écran pour m’ébranler de son regard, je lui afflige une petite pichenette en imitant sa petite bouille de chaton. « Qu’est-ce qu’il y’a donc ? Tu le trouves moche ? Je croyais que tu avais bon goût. » Ou l’art de détourner la conversation…
Je finis par me lever, faisant comme chez moi. Je reprends mes habitudes en allant nous préparer un thé, me rappelant de où se trouve chaque chose sans même avoir besoin de demander. J’allume la télé pour qu’il y’ait un fond sonore et tout en préparant ce je fais, je lui parle : « Tu penses quoi de ma future réintégration chez les Pyo ? » Ça te dérange ? Ça te contrarie ? Je ne lui demanderais pas car je pense connaitre la réponse et elle risque de ne pas vraiment me plaire et j’ai assez de mal à encaisser ce que je ne veux pas entendre. Je reviens à lui en posant ses gâteaux favoris sous son nez avec une tasse de thé chaude, je le laisse continuer son shopping tandis que moi, je me découvre une passion pour les monuments historiques de Chine. Le monsieur à la télé il vend bien son truc quand même ! J’avoue que je ne suis pas bien concentré par ce qu’il raconte, portant mon intérêt sur celui qui m’importe vraiment. « Myungshinie… » J’affronte ses orbes qui sont d’une beauté ineffable, ça a le mérité d’être pensé même si pour le moment je ne lui confierais pas ce genre de choses… « Je crois que je dois m’expliquer pour mon absence, tu veux bien m’écouter ? » Là j’avoue que j’appréhende un soupçon sa réaction, il pourrait me repousser, non, il en a le droit même mais je veux réparer à mon tour notre relation. Il a été plus courageux que moi en venant me retrouver, maintenant, c’est à mon tour d’être fort.
Je verrouille mon portable à l’aide d’une touche afin que l’écran ne se réduise qu’à un rectangle noir, couvrant ainsi notre image. Il avait la tête posée contre mon torse, il semblait endormi tandis que moi je souriais à l’objectif, le nez dans ses cheveux avec un bras autour de lui, nous confinant ainsi l’un contre l’autre. Je me souviens avoir été en paix totale ce jour-là, sans pouvoir expliquer pourquoi. Bref. Je me rends compte que je suis assis tout seul depuis dix minutes dans les vestiaires avec ce foutu android à la main, du coup je me réveille et commence par prendre une douche après les cours de danse intensifs que le prof nous a fait subir. Normalement lorsque je suis comme ça sous l’eau, je ne pense à rien et là, il vient encombrer mes pensées. J’aime ça autant que ça me parasite... Je n’ai pas envie de l’affronter mais j’ai ce manque de lui qui me rappelle oh combien il a été important pour moi même si ce n’était qu’un jeu, un jeu scabreux qui s'est refermé sur nous.
Lorsque je sors des douches, je reçois sa réponse et cette fois-ci sans aucune hésitation mes doigts s’accordent à lui réclamer de l’attention, ils agissent plus vite que mes pensées, envoyant mon message sans me laisser le temps de me relire. Je suis frustré par moi-même, c’est du grand n’importe quoi ! Je sais qu’il sera d’accord pour qu’on se revoit, le contraire ne lui ressemblerait pas. Du coup avant de sortir, je vais rapidement aux toilettes, là où je sais qu’il y’a un miroir et porte plus d’attention à mon physique qu’à l’accoutumé. Je me recoiffe, réajuste ma tenue et me plante devant mon reflet avec un air incrédule. Des fois j’aimerais qu’on m’explique comment je fonctionne parce que là j’avoue que je suis perdu.
J’arrête de réfléchir et saisis mon téléphone à nouveau, il me demande où nous pouvons nous rejoindre, je me renseigne sur sa position actuelle et dès que j’ai les coordonnées je file à sa rencontre. Je ne suis pas du genre qui stresse face à un ou une ex ( d’ailleurs, est-ce que je peux vraiment le considérer comme tel, est-ce que ça a été officiel un jour ? Je ne pourrais même pas mettre un mot sur ce que nous étions et je pense que nous n'en avions pas besoin, on se contentait d’être tous les deux et c’est tout ce qu’on voulait à l’époque, être ensemble. ) Car j’assume tout ce que je fais, quand je mets un terme à quelque chose, c’est fini, je reviens pas en arrière et lorsque j’en recroise un ou une bah clairement ils m’évitent car on se quitte en mauvais termes. Je n’arrive pas à garder le contact avec eux par la suite, c’est une page de tournée et ils ne font plus partie de l’histoire mais avec Myungshin c’est différent, tout est différent avec lui. C’est le seul qui a réussi malgré lui à me détourner de mon mode de fonctionnement, la cause ? Il ne vaut mieux pas que j’y songe car quand on y réfléchit, ça frôle la connerie.
Je gagne son dortoir et frappe à la porte avant de me rendre compte qu’elle est ouverte. « Myungshinie ? » Je la pousse puis entre dans la pièce, je tombe directement sur lui. Il est sur le canapé avec son ordinateur sur les cuisses, mon sourire s’élargit de lui-même et mon coeur est ravi de le retrouver. « Encore du shopping ? » Je ferme derrière moi puis le rejoins, m’asseyant près de lui comme si je l’avais quitté hier. Je sens un léger malaise qui se dissipe dès lors où nos regards se rencontrent, je lui souris mais d’une façon spéciale car ce sourire-là, je ne l’accorde qu’à lui. « Tu cherches quoi ? » J’effleure sa joue de mon souffle avant de porter mon regard sur ses recherches internet. « Hm, j’aime bien celui-là. » Je pose ma main contre le dos de la sienne à l’endroit où se trouve le pavé tactile pour le guider jusqu’à l’image souhaitée. La petite flèche lui indique un pantalon noir, effiloché au niveau des genoux et un peu usé sur le reste du tissu de façon éparse. Je retire mes doigts dès lors où je le vois s’intéresser à ce que je lui désignai. Je dois l’admirer de façon assez insistante car il se détourne de l’écran pour m’ébranler de son regard, je lui afflige une petite pichenette en imitant sa petite bouille de chaton. « Qu’est-ce qu’il y’a donc ? Tu le trouves moche ? Je croyais que tu avais bon goût. » Ou l’art de détourner la conversation…
Je finis par me lever, faisant comme chez moi. Je reprends mes habitudes en allant nous préparer un thé, me rappelant de où se trouve chaque chose sans même avoir besoin de demander. J’allume la télé pour qu’il y’ait un fond sonore et tout en préparant ce je fais, je lui parle : « Tu penses quoi de ma future réintégration chez les Pyo ? » Ça te dérange ? Ça te contrarie ? Je ne lui demanderais pas car je pense connaitre la réponse et elle risque de ne pas vraiment me plaire et j’ai assez de mal à encaisser ce que je ne veux pas entendre. Je reviens à lui en posant ses gâteaux favoris sous son nez avec une tasse de thé chaude, je le laisse continuer son shopping tandis que moi, je me découvre une passion pour les monuments historiques de Chine. Le monsieur à la télé il vend bien son truc quand même ! J’avoue que je ne suis pas bien concentré par ce qu’il raconte, portant mon intérêt sur celui qui m’importe vraiment. « Myungshinie… » J’affronte ses orbes qui sont d’une beauté ineffable, ça a le mérité d’être pensé même si pour le moment je ne lui confierais pas ce genre de choses… « Je crois que je dois m’expliquer pour mon absence, tu veux bien m’écouter ? » Là j’avoue que j’appréhende un soupçon sa réaction, il pourrait me repousser, non, il en a le droit même mais je veux réparer à mon tour notre relation. Il a été plus courageux que moi en venant me retrouver, maintenant, c’est à mon tour d’être fort.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Sam 3 Oct - 11:04 Citer EditerSupprimer
Five Centimers Per Second
En entendant mon surnom, je relevais lentement la tête vers la porte et affichais un beau sourire sans avoir besoin de forcer ce dernier le moins du monde, quittant derechef la page que j'étais en train de consulter dans le prêt-à-porter féminin. Depuis combien de temps Ilsu ne m'avait-il pas ne serait-ce que regardé dans les yeux ? Je ne sais plus, j'avais renoncé à faire le compte le jour où j'ai réalisé que je me rendais pathétique inutilement en agissant comme une âme abandonnée. Non, la seule personne dont j'avais vraiment besoin, c'était moi-même. Le seul amour dont j'avais besoin, c'était le mien. Je ne voulais attendre sur personne... surtout pas sur lui et sa belle gueule d'ange. Aujourd'hui j'avais donc voulu lui parler et je l'avais fais, un point c'est tout... j'imagine que c'est ainsi qu'on avançait dans la vie, en prenant les devants ? Hn. Voyez, par je ne sais trop quel hasard, mon aîné m'avait même répondu, ce qui ne serait peut-être jamais arrivé si je n'avais pas osé écrire ce sms. Je n'attendais rien de sa part, honnêtement, mais par miracle, il avait voulu qu'on se rencontre... et même si ça me perturbait un peu qu'il ait réagit de la sorte, je me félicitais d'avoir eu le courage de faire le premier pas dans sa direction. « Hn ! » Encore du shopping. Ca me détendait, vraiment. En accrochant son regard une fois de plus, je dus cependant me retenir de déglutir un peu
afin de ne pas le laisser me faire perdre pied comme il en avait le chic, puis me décalais légèrement sur le côté pour lui faire une place sur le sofa. « Rien en particulier, je flâne... » Mais je frissonnais sous son souffle malgré toute ma bonne volonté, serrant un peu plus les jambes par réflexe, tout comme les dents lorsqu'il me toucha la main au lieu de simplement venir poser son doigt sur l'écran pour me montrer l'article auquel je peinais à accorder toute mon attention. Ce genre de petites choses là, les excuses pour établir le contact, ça me... il savait vraiment comment je fonctionnais... et ça réveillait deux parties antagonistes en moi. « C'est vrai que te aimes bien ce style ! » Je souris en y pensant, mais ses deux yeux fixés sur moi de manière insistante poussèrent néanmoins mes pupilles à se tourner lentement sur le côté pour un nouvel échange visuel. Silence. Et comme toujours, il coupa le contact en premier, détournant notre attention à tous les deux sur autre chose. « Aieuh... » je gonflais les joues, puis secouais la tête pour remettre mes cheveux en place dans un petit rire qui sorti quand même assez difficilement, pour la simple et bonne raison que j'étais mitigée. Il était parti une fois, il pouvait très bien recommencer... je préférais donc rester sur mes gardes, maintenant. Est-ce que c'est comme ça qu'on devenait aigris, avec le temps ?
Finalement, un petit soupir de soulagement m'échappa lorsqu'Ilsu se décida enfin à se lever pour s'intéresser à la bouilloire qui n'avait toujours pas changé de place et je croisais alors une jambe sur l'autre, balançant un peu cette dernière calmement, tout en l'observant faire. J'aimais beaucoup le voir reprendre ses habitudes, comme si c'était normal... ça avait quelque chose de réconfortant plus que d'irritant, à mes yeux. Yeux que j'avais d'ailleurs fini par reposer sur mon écran. « Oh, quasi tout le monde est impatient de te revoir, à par Kyu, peut-être ! Les filles adorent avoir des beaux garçons au dortoir, c'est normal. J'ai entendu plusieurs personnes dire qu'elles glisseraient un mot à Jihoon hyung pour qu'il te place avec elles, d'ailleurs. » J'étouffais un léger rire, puis buguais d'un coup en voyant la tasse ainsi que les biscuits posés à côté de moi. Là, j'aurais pu rougir, mais pour je ne sais quelle raison, cela n'arriva pas.
Non... arrête ça, je t'en prie. Arrête d'agir comme si tout était normal, Ilsu, ça fait mal. Quand est-ce que tu vas plutôt penser à me parler sérieusement ? « Merci... » Et je me reconcentrais sur ma tâche, dans l'espoir que peut-être, il trouverait le courage nécessaire pour commencer à parler. Je le sentais... c'était pas loin d'arriver, je l'entendais presque réfléchir sans pour autant parvenir à comprendre ses mots. Et là... on y arrivait enfin.
Je relevais légèrement la tête lorsqu'il m'appela, puis tournais une énième fois mes iris sur les siens, patiemment, bien qu'au fond de moi, j'étais aussi en colère. Il avait eu DES HEURES pour se décider à quoi me dire et il avait pourtant fait tout ce cirque avant de se lancer, une fois ici ? Sérieusement ? Hein ?!
Pour seule réponse à sa question, je bus donc un peu de thé du bout des lèvres, histoire de me canaliser sur quelque chose qui me procurait du plaisir, puis refermais mon ordinateur un peu fort avec mes deux mains, ceci avant de le poser sur la table basse. Une fois de plus, mon regard fondit alors sur le sien, mais sur ce coup, je réagis plus comme fauve prêt à attaquer, car une certaine fureur s'alluma dans mes prunelles noisette, juste avant que ma main s'ouvre pour venir brutalement vers sa joue.
Que je ne giflais pas. Non, je ne pouvais pas faire ça... j'en avais terriblement envie, c'est vrai, mais non. La violence et moi, on ne se supportait plus, de toute façon.
Arrêtant donc mon geste à deux centimètres du visage de mon interlocuteur, je finis par poser ma paume sur sa joue avec douceur et tendresse, puis la laissais glisser sur ma jambe, mollement, baissant également mes yeux sur mes genoux. « Je veux t'écouter. Mais je veux aussi la vérité, Ilsu... alors ne te cherche pas de fausses excuses, s'il te plaît. » S'il te plaît... je ne comprends plus rien depuis que tu es entré dans cette pièce et que tu agis comme si rien ne s'était passé, mon ange.
afin de ne pas le laisser me faire perdre pied comme il en avait le chic, puis me décalais légèrement sur le côté pour lui faire une place sur le sofa. « Rien en particulier, je flâne... » Mais je frissonnais sous son souffle malgré toute ma bonne volonté, serrant un peu plus les jambes par réflexe, tout comme les dents lorsqu'il me toucha la main au lieu de simplement venir poser son doigt sur l'écran pour me montrer l'article auquel je peinais à accorder toute mon attention. Ce genre de petites choses là, les excuses pour établir le contact, ça me... il savait vraiment comment je fonctionnais... et ça réveillait deux parties antagonistes en moi. « C'est vrai que te aimes bien ce style ! » Je souris en y pensant, mais ses deux yeux fixés sur moi de manière insistante poussèrent néanmoins mes pupilles à se tourner lentement sur le côté pour un nouvel échange visuel. Silence. Et comme toujours, il coupa le contact en premier, détournant notre attention à tous les deux sur autre chose. « Aieuh... » je gonflais les joues, puis secouais la tête pour remettre mes cheveux en place dans un petit rire qui sorti quand même assez difficilement, pour la simple et bonne raison que j'étais mitigée. Il était parti une fois, il pouvait très bien recommencer... je préférais donc rester sur mes gardes, maintenant. Est-ce que c'est comme ça qu'on devenait aigris, avec le temps ?
Finalement, un petit soupir de soulagement m'échappa lorsqu'Ilsu se décida enfin à se lever pour s'intéresser à la bouilloire qui n'avait toujours pas changé de place et je croisais alors une jambe sur l'autre, balançant un peu cette dernière calmement, tout en l'observant faire. J'aimais beaucoup le voir reprendre ses habitudes, comme si c'était normal... ça avait quelque chose de réconfortant plus que d'irritant, à mes yeux. Yeux que j'avais d'ailleurs fini par reposer sur mon écran. « Oh, quasi tout le monde est impatient de te revoir, à par Kyu, peut-être ! Les filles adorent avoir des beaux garçons au dortoir, c'est normal. J'ai entendu plusieurs personnes dire qu'elles glisseraient un mot à Jihoon hyung pour qu'il te place avec elles, d'ailleurs. » J'étouffais un léger rire, puis buguais d'un coup en voyant la tasse ainsi que les biscuits posés à côté de moi. Là, j'aurais pu rougir, mais pour je ne sais quelle raison, cela n'arriva pas.
Non... arrête ça, je t'en prie. Arrête d'agir comme si tout était normal, Ilsu, ça fait mal. Quand est-ce que tu vas plutôt penser à me parler sérieusement ? « Merci... » Et je me reconcentrais sur ma tâche, dans l'espoir que peut-être, il trouverait le courage nécessaire pour commencer à parler. Je le sentais... c'était pas loin d'arriver, je l'entendais presque réfléchir sans pour autant parvenir à comprendre ses mots. Et là... on y arrivait enfin.
Je relevais légèrement la tête lorsqu'il m'appela, puis tournais une énième fois mes iris sur les siens, patiemment, bien qu'au fond de moi, j'étais aussi en colère. Il avait eu DES HEURES pour se décider à quoi me dire et il avait pourtant fait tout ce cirque avant de se lancer, une fois ici ? Sérieusement ? Hein ?!
Pour seule réponse à sa question, je bus donc un peu de thé du bout des lèvres, histoire de me canaliser sur quelque chose qui me procurait du plaisir, puis refermais mon ordinateur un peu fort avec mes deux mains, ceci avant de le poser sur la table basse. Une fois de plus, mon regard fondit alors sur le sien, mais sur ce coup, je réagis plus comme fauve prêt à attaquer, car une certaine fureur s'alluma dans mes prunelles noisette, juste avant que ma main s'ouvre pour venir brutalement vers sa joue.
Que je ne giflais pas. Non, je ne pouvais pas faire ça... j'en avais terriblement envie, c'est vrai, mais non. La violence et moi, on ne se supportait plus, de toute façon.
Arrêtant donc mon geste à deux centimètres du visage de mon interlocuteur, je finis par poser ma paume sur sa joue avec douceur et tendresse, puis la laissais glisser sur ma jambe, mollement, baissant également mes yeux sur mes genoux. « Je veux t'écouter. Mais je veux aussi la vérité, Ilsu... alors ne te cherche pas de fausses excuses, s'il te plaît. » S'il te plaît... je ne comprends plus rien depuis que tu es entré dans cette pièce et que tu agis comme si rien ne s'était passé, mon ange.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Sam 3 Oct - 13:14 Citer EditerSupprimer
Five Centimers Per Second
« Kyu… Ce n’est pas peut-être, c’est certain ! Ce mec est tombé sur la tête ! Je ne sais pas si tu es au courant mais il est quand même venu m’agresser comme ça gratuitement, sous prétexte que j’aurais publié un truc qu’il n'assume pas. Ensuite il est tombé dans les vapes, j’ai dû le porter sous la pluie et c’était pas une petite bruine de pd hein c’était limite l’apocalypse, jusqu’à l’infirmerie. Je suis quasi sûr qu’il a fait une overdose ce con. » En y repensant j’ai les nerfs en boule, qu’est-ce qu’il avait pu m’insupporter ce soir-là, j’aurais pu l’éclater contre un mur ! Malgré ces souvenirs négatifs, Myungshin arrive à me faire sourire. Il n’y a que lui pour flatter mon égo de la sorte, les autres évitent car ils savent pertinemment qu’il risque de péter d’un jour à l’autre. « Si j’avais le choix, tu sais très bien qui je choisirai. » Lui, lui, lui. Et sinon : Nora et Hansoo, bien que l’idée d’être dans le même dortoir qu’un couple qui est en train de se former n’est pas vraiment l’idée du siècle, bouchons d’oreilles oblige…. Au pire s’ils devaient le faire sous mon nez, je les ferais tellement chier en mode gros commentateur de foot, qu’ils arrêteraient de se reproduire en masse direct mes gus !
Ce qui m’a le plus plu dans son petit discours à propos des Pyos c’est sans aucun doute son adorable petit rire de fin. Des fois il m’arrive de l’entendre alors qu’il n’est pas là, c’est comme un doucereux leurre que je me fabrique inconsciemment. Je le vois m’attendre au tournant, je sais comment il fonctionne lorsqu’il veut quelque chose de moi, il feint mon existence jusqu’à ce que je lui cède, et il a bien raison d’agir ainsi car ça marche à tous les coups. S’il y’a bien une chose au monde que je hais, c’est d’être ignoré, ça me rend littéralement malade alors si en plus c’est lui qui s’y met, c’est même plus la peine ! Je deviens anxieux ou alors quand il abuse, je m’emporte, je deviens une tornade qui hurle, qui exige et qui ne gagne pas le repos jusqu’à ce qu’il capitule. Alors quand enfin il pose ses prunelles sur moi, je le vis comme une sourde victoire avec néanmoins un petit goût amer car maintenant il faut que je m’exprime et c’est là que ça coince.
Je perds bien vite mon sentiment de satisfaction face à mon mince succès dès lors où il se met à claquer son ordinateur, ça n’augure rien de bon. Je pensais quoi au juste ? Que je pourrais débarquer comme ça, avec mon sourire en coin et deux trois gestes affectueux pour qu’il oublie ? Evidemment que ça ne pouvait pas se passer comme ça et il me le fait très clairement comprendre. Lorsque son regard s’obscurcit j’ai tout mon être qui se tord de douleur, il m’en veut et j’ai du mal à la concevoir alors que pourtant je le mérite mais tellement ! C’était la seule personne sur qui je pouvais me reposer avant, il ne me jugeait pas lorsque j’avais des sautes d’humeurs inexpliquées, sa tendresse était le remède de tous mes maux et je vous passe tout ce qu’il a pu faire moi sans même qu’il ne s’en rende compte, alors lorsqu’il lève la main sur moi je suis prêt à encaisser. Mes yeux se ferment, je ne m’abrite derrière aucun geste de défense, je suis juste là, sans même une expression crispée qui pourrait poindre une quelque appréhension. Je la veux limite cette foutue claque dans la face, je veux qu’il se venge pour qu’on puisse passer à autre chose, je suis donc presque déçu lorsque sa chaleur se repose contre ma joue et qu’elle ne s’y attarde pas. Dès lors où ses doigts me fuient, glissant le long de ma mâchoire pour se dérober de moi, j’attrape son poignet pour replacer sa paume à l’endroit exact où elle se trouvait auparavant. Je contiens un soupir, me repaissant de son toucher jusqu’à ce qu’il diffuse en moi le genre de chose que je n’ai plus envie de contrôler, donc comme à mon habitude, je nous sépare, détournant le visage du sien.
« Je ne cherche rien du tout… » Je me braque, je sais ce que je dois lui dire mais je n’arrive pas à le formuler, où est passée ma confiance en moi, où est passée mon éloquence ? Elle s’est barrée avec mon sang-froid légendaire faut croire. « Tu me perturbes, je n’arrive pas à penser correctement. » Je me lève du canapé car nos bras et nos cuisses n’arrêtent pas de se frôler et ça a le don de me faire perdre les pédales. Je retrouve ses orbes pour les confronter aux miennes et je me rends compte que je serais incapable de lui avouer alors je me retourne contre lui. « Pourquoi tu crois que je vais te mentir ? Je ne t’ai jamais menti, pas une seule fois ! J’étais venu en pensant… Je ne sais même pas ce que je pensais, tu me manquais c’est tout, je n’ai pas réfléchi mais j’aurais peut-être dû. » Je m’enlise dans quelque chose qui me dépasse, ma voix s’élève d’elle-même, je m’embrouille, je ne sais plus ce que je veux faire ou dire. « Notre jeu tournait en rond, il finissait par n’avoir aucun intérêt. » Menteur. « Tu es important pour moi mais pas comme ça. » Pourquoi je n’arrive plus à me taire ? « Je… » Je baisse la tête, mon visage se barricade derrière les quelques mèches de cheveux qui lui tombent dessus et je reste planté là devant lui, n’arrivant plus à assumer mes propres mensonges.
Ce qui m’a le plus plu dans son petit discours à propos des Pyos c’est sans aucun doute son adorable petit rire de fin. Des fois il m’arrive de l’entendre alors qu’il n’est pas là, c’est comme un doucereux leurre que je me fabrique inconsciemment. Je le vois m’attendre au tournant, je sais comment il fonctionne lorsqu’il veut quelque chose de moi, il feint mon existence jusqu’à ce que je lui cède, et il a bien raison d’agir ainsi car ça marche à tous les coups. S’il y’a bien une chose au monde que je hais, c’est d’être ignoré, ça me rend littéralement malade alors si en plus c’est lui qui s’y met, c’est même plus la peine ! Je deviens anxieux ou alors quand il abuse, je m’emporte, je deviens une tornade qui hurle, qui exige et qui ne gagne pas le repos jusqu’à ce qu’il capitule. Alors quand enfin il pose ses prunelles sur moi, je le vis comme une sourde victoire avec néanmoins un petit goût amer car maintenant il faut que je m’exprime et c’est là que ça coince.
Je perds bien vite mon sentiment de satisfaction face à mon mince succès dès lors où il se met à claquer son ordinateur, ça n’augure rien de bon. Je pensais quoi au juste ? Que je pourrais débarquer comme ça, avec mon sourire en coin et deux trois gestes affectueux pour qu’il oublie ? Evidemment que ça ne pouvait pas se passer comme ça et il me le fait très clairement comprendre. Lorsque son regard s’obscurcit j’ai tout mon être qui se tord de douleur, il m’en veut et j’ai du mal à la concevoir alors que pourtant je le mérite mais tellement ! C’était la seule personne sur qui je pouvais me reposer avant, il ne me jugeait pas lorsque j’avais des sautes d’humeurs inexpliquées, sa tendresse était le remède de tous mes maux et je vous passe tout ce qu’il a pu faire moi sans même qu’il ne s’en rende compte, alors lorsqu’il lève la main sur moi je suis prêt à encaisser. Mes yeux se ferment, je ne m’abrite derrière aucun geste de défense, je suis juste là, sans même une expression crispée qui pourrait poindre une quelque appréhension. Je la veux limite cette foutue claque dans la face, je veux qu’il se venge pour qu’on puisse passer à autre chose, je suis donc presque déçu lorsque sa chaleur se repose contre ma joue et qu’elle ne s’y attarde pas. Dès lors où ses doigts me fuient, glissant le long de ma mâchoire pour se dérober de moi, j’attrape son poignet pour replacer sa paume à l’endroit exact où elle se trouvait auparavant. Je contiens un soupir, me repaissant de son toucher jusqu’à ce qu’il diffuse en moi le genre de chose que je n’ai plus envie de contrôler, donc comme à mon habitude, je nous sépare, détournant le visage du sien.
« Je ne cherche rien du tout… » Je me braque, je sais ce que je dois lui dire mais je n’arrive pas à le formuler, où est passée ma confiance en moi, où est passée mon éloquence ? Elle s’est barrée avec mon sang-froid légendaire faut croire. « Tu me perturbes, je n’arrive pas à penser correctement. » Je me lève du canapé car nos bras et nos cuisses n’arrêtent pas de se frôler et ça a le don de me faire perdre les pédales. Je retrouve ses orbes pour les confronter aux miennes et je me rends compte que je serais incapable de lui avouer alors je me retourne contre lui. « Pourquoi tu crois que je vais te mentir ? Je ne t’ai jamais menti, pas une seule fois ! J’étais venu en pensant… Je ne sais même pas ce que je pensais, tu me manquais c’est tout, je n’ai pas réfléchi mais j’aurais peut-être dû. » Je m’enlise dans quelque chose qui me dépasse, ma voix s’élève d’elle-même, je m’embrouille, je ne sais plus ce que je veux faire ou dire. « Notre jeu tournait en rond, il finissait par n’avoir aucun intérêt. » Menteur. « Tu es important pour moi mais pas comme ça. » Pourquoi je n’arrive plus à me taire ? « Je… » Je baisse la tête, mon visage se barricade derrière les quelques mèches de cheveux qui lui tombent dessus et je reste planté là devant lui, n’arrivant plus à assumer mes propres mensonges.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Dim 4 Oct - 22:12 Citer EditerSupprimer
Five Centimers Per Second
Je ne m'attendais absolument pas à ce que sa main vienne rechercher la mienne pour réclamer un peu plus de contact entre nous, vraiment pas... et c'est d'ailleurs ce qui rendit ma peau moite en me faisant légèrement détourner le regard, juste le temps d'une demi-seconde, ceci peut-être aussi pour échapper à... à je ne sais trop quoi. Peut-être au fait de lui donner le pouvoir de me blesser, consciemment ou pas. À vrai dire, je ne comprenais plus rien à ce garçon et sa complexité grandissante avec le temps, elle m'achevait. Sincèrement. N'y avait-il pas des jours où Ilsu s'éreintait mentalement et émotionnellement lui-même ? La question me semblait légitime, je crois... et je disais pourtant ça de manière objective, à force de l'avoir analysé tant bien que mal au fil de ses interactions avec les autres. De nous deux, il était finalement le plus difficile à déchiffrer et pourtant, je ne me trouvais pourtant pas particulièrement transparent non plus, c'est pour dire.
Pour illustrer ce que je venais de dire, voila, nous avions ici un exemple typique de réactions à la Moon sous nos yeux : ni une, ni deux, mon interlocuteur se soutirait au contact qu'il venait pourtant de m'imposer lui-même avec sa joue, manquant de m'arracher un soupir de dépit par la même occasion. Pourquoi ? Parce que... il était mignon, son geste. J'avais l'impression qu'il bataillait comme un diable entre le mouvement de recul et celui du rapprochement... pourtant, est-ce qu'il réalisait qu'il était l'un des seuls que je laissais agir aussi librement vis-à-vis de moi ? L'un des rares qui pouvait me toucher sans que je me défende ? Surement pas. Ou peut-être que si ? J'sais pas... j'en avais marre de ne pas arriver à le cerner... de quoi avait-il peur, hein ? C'était... je... rah ! Croisant les bras après avoir repris la tasse de thé que mon aîné m'avait été offerte, je vins déposer mon regard sur la fenêtre, le menton légèrement levé, refusant à mon tour le contact visuel entre nous, jusqu'à ce qu'il me donne le droit à des explications correctes. Non, non non non... je n'allais pas agir comme une demoiselle en détresse, car j'en n'étais pas une. Ce n'était pas mon genre de jouer les victimes et il le savait pertinemment, tout simplement parce qu'il était pareil : nous possédions presque autant de fierté l'un que l'autre et autant dire que cela nous jouait bien des tours depuis le début, lorsque celle-ci était mal placée. L'habit de faisant pas le moine, ni notre apparence, ni nos réputations respectives ne définissaient ainsi les ressources dont nous disposions néanmoins à l'intérieur... et si je devais potentiellement en venir à pleurer à l'issue de cette conversation, alors je le ferais une fois seule. Ca protégerait ma dignité et la sienne aussi, par la même occasion... fichue dignité...
Mais finalement, le miracle se produisit. Pour la première fois depuis que je le connaissais, Moon Ilsu étant en train de faire un réel effort dans ma direction, si bien que j'écoutais attentivement ses paroles décousues en tentant de leur donner du sens aussitôt, le coeur battant la chamade, bien que mes pupilles ne bougèrent pas.
Pas jusqu'à ce qu'il commence à hausser le ton. Et ses paroles furent blessantes, d'une manière plus insidieuse qu'autre chose... me plongeant dans la confusion. Je ne devais pas me laisser berner par le flou de son esprit. Qu'il n'essaye même pas de retourner la chose contre moi, il verrait bien ce qu'il allait se ramasser en retour.
Et donc, ma main finit par se mettre à trembler autour de ma tasse, au fur et à mesure que j'écoutais tout ce que le jeune homme avait à me dire. Il était venu en pensant un truc dont il ne pouvait même pas mettre le doigt dessus. Je lui manquais, mais il avait quand même fallut que ce soit moi qui lui fasse comprendre que je voulais le voir avant qu'il ose se pointer ici et finalement... notre jeu tournait en rond. N'avait plus d'intérêt. J'étais 'important', mais 'pas comme ça'.
Pas comme ça.
Pas comme quoi, au juste ?
La gorge nouée, je finis donc par boire une nouvelle gorgée brulante, tout en le fixant attentivement et en laissant mes idées s'enrouler sur elles-mêmes, jusqu'à ce que finalement, je repose cette fichue tasse et me lève d'un coup face à ce... « Pas 'important comme ça' quoi, hein ? PAS COMME CA QUOI !? » Je m'approchais de lui et le poussais à deux mains au niveau de sa poitrine, juste pour le faire reculer vers la porte, les larmes me montant aux yeux. « Pourquoi t'es si lâche ? » Je fis un pas en arrière, étouffant un faible sanglot qui se fondit dans un grognement furieux, juste afin de tenir le coup et ne pas sombrer du mauvais côté de la balance du sentiment d'impuissance. « Même pas envers moi, en plus... tu l'es avec toi-même. » Je serrais les poings, reniflant un peu, les lèvres tremblantes, mais le dos droit malgré tout. « T'as... deux choix. Sois tu sors... sois tu restes, m-mais si c'est pour avoir un... un pied de chaque côté de la porte, alors t-tu peux laisser tomber, parce que je veux pas. » Je veux pas avoir encore mal...
Pour illustrer ce que je venais de dire, voila, nous avions ici un exemple typique de réactions à la Moon sous nos yeux : ni une, ni deux, mon interlocuteur se soutirait au contact qu'il venait pourtant de m'imposer lui-même avec sa joue, manquant de m'arracher un soupir de dépit par la même occasion. Pourquoi ? Parce que... il était mignon, son geste. J'avais l'impression qu'il bataillait comme un diable entre le mouvement de recul et celui du rapprochement... pourtant, est-ce qu'il réalisait qu'il était l'un des seuls que je laissais agir aussi librement vis-à-vis de moi ? L'un des rares qui pouvait me toucher sans que je me défende ? Surement pas. Ou peut-être que si ? J'sais pas... j'en avais marre de ne pas arriver à le cerner... de quoi avait-il peur, hein ? C'était... je... rah ! Croisant les bras après avoir repris la tasse de thé que mon aîné m'avait été offerte, je vins déposer mon regard sur la fenêtre, le menton légèrement levé, refusant à mon tour le contact visuel entre nous, jusqu'à ce qu'il me donne le droit à des explications correctes. Non, non non non... je n'allais pas agir comme une demoiselle en détresse, car j'en n'étais pas une. Ce n'était pas mon genre de jouer les victimes et il le savait pertinemment, tout simplement parce qu'il était pareil : nous possédions presque autant de fierté l'un que l'autre et autant dire que cela nous jouait bien des tours depuis le début, lorsque celle-ci était mal placée. L'habit de faisant pas le moine, ni notre apparence, ni nos réputations respectives ne définissaient ainsi les ressources dont nous disposions néanmoins à l'intérieur... et si je devais potentiellement en venir à pleurer à l'issue de cette conversation, alors je le ferais une fois seule. Ca protégerait ma dignité et la sienne aussi, par la même occasion... fichue dignité...
Mais finalement, le miracle se produisit. Pour la première fois depuis que je le connaissais, Moon Ilsu étant en train de faire un réel effort dans ma direction, si bien que j'écoutais attentivement ses paroles décousues en tentant de leur donner du sens aussitôt, le coeur battant la chamade, bien que mes pupilles ne bougèrent pas.
Pas jusqu'à ce qu'il commence à hausser le ton. Et ses paroles furent blessantes, d'une manière plus insidieuse qu'autre chose... me plongeant dans la confusion. Je ne devais pas me laisser berner par le flou de son esprit. Qu'il n'essaye même pas de retourner la chose contre moi, il verrait bien ce qu'il allait se ramasser en retour.
Et donc, ma main finit par se mettre à trembler autour de ma tasse, au fur et à mesure que j'écoutais tout ce que le jeune homme avait à me dire. Il était venu en pensant un truc dont il ne pouvait même pas mettre le doigt dessus. Je lui manquais, mais il avait quand même fallut que ce soit moi qui lui fasse comprendre que je voulais le voir avant qu'il ose se pointer ici et finalement... notre jeu tournait en rond. N'avait plus d'intérêt. J'étais 'important', mais 'pas comme ça'.
Pas comme ça.
Pas comme quoi, au juste ?
La gorge nouée, je finis donc par boire une nouvelle gorgée brulante, tout en le fixant attentivement et en laissant mes idées s'enrouler sur elles-mêmes, jusqu'à ce que finalement, je repose cette fichue tasse et me lève d'un coup face à ce... « Pas 'important comme ça' quoi, hein ? PAS COMME CA QUOI !? » Je m'approchais de lui et le poussais à deux mains au niveau de sa poitrine, juste pour le faire reculer vers la porte, les larmes me montant aux yeux. « Pourquoi t'es si lâche ? » Je fis un pas en arrière, étouffant un faible sanglot qui se fondit dans un grognement furieux, juste afin de tenir le coup et ne pas sombrer du mauvais côté de la balance du sentiment d'impuissance. « Même pas envers moi, en plus... tu l'es avec toi-même. » Je serrais les poings, reniflant un peu, les lèvres tremblantes, mais le dos droit malgré tout. « T'as... deux choix. Sois tu sors... sois tu restes, m-mais si c'est pour avoir un... un pied de chaque côté de la porte, alors t-tu peux laisser tomber, parce que je veux pas. » Je veux pas avoir encore mal...
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Mar 6 Oct - 20:58 Citer EditerSupprimer
+ La forme qu’il a employée pour me jeter ces mots au visage me surprend mais je ne bouge pas pour autant, j’encaisse, la tête basse tout comme un enfant qu’on viendrait de punir. Sa violence me repousse de seulement deux pas, mais je regagne ma position de départ, soufflant un faible. : « Arrête. » J’essaie d’attraper ses mains, celles qui m’ont rejeté mais je suis beaucoup trop lent alors j’abandonne, laissant retomber mes membres le long de mon corps. « Je ne suis pas lâche. » Il n’a pas dû m’entendre, moi-même je doute d’avoir véritablement prononcé ces mots… Mots qui m’étaient destiné, j’essaie de me convaincre que je suis mieux que ce qu’il me raconte alors que je sais pertinemment qu’il a raison, je suis un loser.
Je prends une mince bouffée d’air pour l’exhaler, le bruit que j’émets laisse deviner que ma voix tremble. Je me rattrape pour ne pas fléchir, je gomme ce défaut, celui qui laisse entendre que je faiblis car je ne veux pas qu’il me voit décliner. Nos regards se rencontrent à nouveau, l’image qu’il me renvoie me fend le coeur alors que la mienne est façonnée pour paraître froide. Je lutte pour préserver cette apparence, haletant sans vaciller cette fois. Ma respiration comble le silence, achevant son discours comme si elle en était le point. « Calme toi. » Ma main attrape son bras pour le tirer contre moi, je cale sa tête contre mon torse profitant de ce geste pour pouvoir glisser mes doigts dans sa chevelure que je caresse avec une tendresse maladroite. Je ne parle plus, j’ai perdu de mon éloquence en franchissant la porte et je la laisserais bien où elle est, elle ne m’apporte que des problèmes. Mes doigts quittent ses cheveux pour redessiner le contour de sa mâchoire, d’une petite pression je dirige son visage vers le mien pour qu’on puisse renouer le contact. Toujours aucun mot. Je dégage son front de quelques mèches pour pouvoir y déposer mes lèvres, elles ne s’attardent pas, elles sont capricieuses, elles me quémandent davantage de lui et je n’ai pas envie de leur refuser. C’est ainsi qu’un nouveau baiser fleurit contre le haut de ses pommettes, le bout de son nez, la commissure de sa bouche qui, rien que d’un coup d’oeil réussit à me provoquer une bouffée de chaleur incendiaire. J’enferme mon ressenti dans une cage dont je n’ai même plus la clé, je me perds, c’est moi qui rends le jeu compliqué, pourquoi je réalise les choses avec dix trains de retard ?
C’est le moment où je m’en vais, où je prends la porte et que je lui dis : « J’ai fait mon choix. » En pensant le contraire, me retirant de la partie comme le ferait un joueur amateur, celui qui a peur de trop miser et qui préfère tourner les talons face à l’incertitude. Pourtant je ne suis pas comme ça, je suis combattif de nature, je n’ai jamais rien abandonné dans ma vie jusqu’à ce qu’il débarque et qu’il chamboule tout.
Le moment dont je parle commence à se faner dans mon esprit, l’idée dépérit à la façon d’un sable mouvant, elle est prise au piège, se noie, elle suffoque et moi je la laisse mourir car la vision de Myungshin m’a lié tout entier à son entité, je suis possédé par le désir de le faire mien, comme on convoiterait un objet précieux d’une valeur bien trop grande pour soi. Je continue donc d’être face à un dilemme, s’il m’est inaccessible, est-ce qu’il faut que j’insiste ? C’est encore moi qui le rejette en pensant ainsi. Je le vois bien qu’il me rappelle sourdement à lui, il faut que j’arrête de tourner en rond mais je ne suis pas doué pour exprimer mes sentiments, je préfère les livrer indirectement par des codes ou des actions mais vu qu’il veut obtenir ma franchise, je vais lui accorder à ma façon.
Il n’a pas besoin de traduire mes gestes, au fond, je n’ai pas envie qu’il déchiffre ce que je veux lui transmettre, rester dans le flou c’est maintenir ma protection, celle qui me raccroche à mes fausses vérités, celles avec lesquelles j’ai toujours vécu, qui m’empêche de me faire des illusions de contes de fées. « Myungshin… » Rien que son prénom est un appel à la luxure, je l’ai toujours aimé, même avant tout ça. Les doigts de ma main droite se pressent contre sa nuque, l’autre s’affaire à découvrir son ventre. J’ai l’impression de mourir en retrouvant sa peau, je la dévoile davantage, contenant un gémissement de frustration. Lorsqu’il est question d’appétit charnel je ne me maîtrise plus, c’est le seul domaine dans lequel je me fous de ne pas avoir d’emprise, pourquoi donc en vouloir ? Il me faut son corps, c’est tout.
Pour en faire mon otage je scelle nos lèvres, j’attends que les siennes me répondent mais ça ne vient pas. J’ai l’impression de le chercher dans le noir cependant je n’abandonne pas, je ne le laisserai pas s’enfuir maintenant que je ne réponds plus de moi, que chaque cellule de mon être le revendique. J’ébrèche notre contact en me détachant de lui, je ne compte pas partir, plus jamais ! Mais je prépare mon second assaut avec plus de confiance, manipulant les mots pour lui donner la force de s’abandonner à nous. « Bébé, ne te fatigue plus à essayer de comprendre. » Ça doit être la seconde fois que je le nomme ainsi : Bébé. Ça veut surement tout et ne rien dire à la fois, mais il me connaît assez pour lire entre les lignes.
Mes yeux contemplent avec une avidité torride sa paire de lèvres qu’il me tarde de reconquérir, je dissous notre distance pour m’éprendre d’elles à nouveau. Cette fois-ci, je savoure pleinement nos retrouvailles, me laissant complètement aller contre lui tout en me montrant maitre de la situation. C’est moi qui l’enlace, c’est moi qui l’embrasse, c’est moi qui dirige. Je le domine de ma hauteur, pour atteindre mes lèvres ses talons se doivent de quitter le sol, je l’aide dans cet exercice en soutenant sa taille de mes bras, ainsi, nos torses se touchent, nous sommes tellement proches l’un de l’autre qu’on pourrait presque dire que nous ne faisons qu’un. Je recherche la proximité absolue, si c’était possible je fusionnerais nos êtres sur-le-champ, je ne romprais notre moment pour rien au monde, tout ce qui m’importe pour l’heure c’est lui, lui et lui.
Five Centimers Per Second
Unconditional, unconditionally, i will love you unconditionally.
There is no fear now, let go and just be free, i will love you unconditionally.
So open up your heart and just let it begin…
There is no fear now, let go and just be free, i will love you unconditionally.
So open up your heart and just let it begin…
+ La forme qu’il a employée pour me jeter ces mots au visage me surprend mais je ne bouge pas pour autant, j’encaisse, la tête basse tout comme un enfant qu’on viendrait de punir. Sa violence me repousse de seulement deux pas, mais je regagne ma position de départ, soufflant un faible. : « Arrête. » J’essaie d’attraper ses mains, celles qui m’ont rejeté mais je suis beaucoup trop lent alors j’abandonne, laissant retomber mes membres le long de mon corps. « Je ne suis pas lâche. » Il n’a pas dû m’entendre, moi-même je doute d’avoir véritablement prononcé ces mots… Mots qui m’étaient destiné, j’essaie de me convaincre que je suis mieux que ce qu’il me raconte alors que je sais pertinemment qu’il a raison, je suis un loser.
Je prends une mince bouffée d’air pour l’exhaler, le bruit que j’émets laisse deviner que ma voix tremble. Je me rattrape pour ne pas fléchir, je gomme ce défaut, celui qui laisse entendre que je faiblis car je ne veux pas qu’il me voit décliner. Nos regards se rencontrent à nouveau, l’image qu’il me renvoie me fend le coeur alors que la mienne est façonnée pour paraître froide. Je lutte pour préserver cette apparence, haletant sans vaciller cette fois. Ma respiration comble le silence, achevant son discours comme si elle en était le point. « Calme toi. » Ma main attrape son bras pour le tirer contre moi, je cale sa tête contre mon torse profitant de ce geste pour pouvoir glisser mes doigts dans sa chevelure que je caresse avec une tendresse maladroite. Je ne parle plus, j’ai perdu de mon éloquence en franchissant la porte et je la laisserais bien où elle est, elle ne m’apporte que des problèmes. Mes doigts quittent ses cheveux pour redessiner le contour de sa mâchoire, d’une petite pression je dirige son visage vers le mien pour qu’on puisse renouer le contact. Toujours aucun mot. Je dégage son front de quelques mèches pour pouvoir y déposer mes lèvres, elles ne s’attardent pas, elles sont capricieuses, elles me quémandent davantage de lui et je n’ai pas envie de leur refuser. C’est ainsi qu’un nouveau baiser fleurit contre le haut de ses pommettes, le bout de son nez, la commissure de sa bouche qui, rien que d’un coup d’oeil réussit à me provoquer une bouffée de chaleur incendiaire. J’enferme mon ressenti dans une cage dont je n’ai même plus la clé, je me perds, c’est moi qui rends le jeu compliqué, pourquoi je réalise les choses avec dix trains de retard ?
C’est le moment où je m’en vais, où je prends la porte et que je lui dis : « J’ai fait mon choix. » En pensant le contraire, me retirant de la partie comme le ferait un joueur amateur, celui qui a peur de trop miser et qui préfère tourner les talons face à l’incertitude. Pourtant je ne suis pas comme ça, je suis combattif de nature, je n’ai jamais rien abandonné dans ma vie jusqu’à ce qu’il débarque et qu’il chamboule tout.
Le moment dont je parle commence à se faner dans mon esprit, l’idée dépérit à la façon d’un sable mouvant, elle est prise au piège, se noie, elle suffoque et moi je la laisse mourir car la vision de Myungshin m’a lié tout entier à son entité, je suis possédé par le désir de le faire mien, comme on convoiterait un objet précieux d’une valeur bien trop grande pour soi. Je continue donc d’être face à un dilemme, s’il m’est inaccessible, est-ce qu’il faut que j’insiste ? C’est encore moi qui le rejette en pensant ainsi. Je le vois bien qu’il me rappelle sourdement à lui, il faut que j’arrête de tourner en rond mais je ne suis pas doué pour exprimer mes sentiments, je préfère les livrer indirectement par des codes ou des actions mais vu qu’il veut obtenir ma franchise, je vais lui accorder à ma façon.
Il n’a pas besoin de traduire mes gestes, au fond, je n’ai pas envie qu’il déchiffre ce que je veux lui transmettre, rester dans le flou c’est maintenir ma protection, celle qui me raccroche à mes fausses vérités, celles avec lesquelles j’ai toujours vécu, qui m’empêche de me faire des illusions de contes de fées. « Myungshin… » Rien que son prénom est un appel à la luxure, je l’ai toujours aimé, même avant tout ça. Les doigts de ma main droite se pressent contre sa nuque, l’autre s’affaire à découvrir son ventre. J’ai l’impression de mourir en retrouvant sa peau, je la dévoile davantage, contenant un gémissement de frustration. Lorsqu’il est question d’appétit charnel je ne me maîtrise plus, c’est le seul domaine dans lequel je me fous de ne pas avoir d’emprise, pourquoi donc en vouloir ? Il me faut son corps, c’est tout.
Pour en faire mon otage je scelle nos lèvres, j’attends que les siennes me répondent mais ça ne vient pas. J’ai l’impression de le chercher dans le noir cependant je n’abandonne pas, je ne le laisserai pas s’enfuir maintenant que je ne réponds plus de moi, que chaque cellule de mon être le revendique. J’ébrèche notre contact en me détachant de lui, je ne compte pas partir, plus jamais ! Mais je prépare mon second assaut avec plus de confiance, manipulant les mots pour lui donner la force de s’abandonner à nous. « Bébé, ne te fatigue plus à essayer de comprendre. » Ça doit être la seconde fois que je le nomme ainsi : Bébé. Ça veut surement tout et ne rien dire à la fois, mais il me connaît assez pour lire entre les lignes.
Mes yeux contemplent avec une avidité torride sa paire de lèvres qu’il me tarde de reconquérir, je dissous notre distance pour m’éprendre d’elles à nouveau. Cette fois-ci, je savoure pleinement nos retrouvailles, me laissant complètement aller contre lui tout en me montrant maitre de la situation. C’est moi qui l’enlace, c’est moi qui l’embrasse, c’est moi qui dirige. Je le domine de ma hauteur, pour atteindre mes lèvres ses talons se doivent de quitter le sol, je l’aide dans cet exercice en soutenant sa taille de mes bras, ainsi, nos torses se touchent, nous sommes tellement proches l’un de l’autre qu’on pourrait presque dire que nous ne faisons qu’un. Je recherche la proximité absolue, si c’était possible je fusionnerais nos êtres sur-le-champ, je ne romprais notre moment pour rien au monde, tout ce qui m’importe pour l’heure c’est lui, lui et lui.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Mer 7 Oct - 11:05 Citer EditerSupprimer
Il allait s'en aller, n'est-ce pas ? Bien sûr qu'il allait s'en aller, je lui en demandais sans doutes trop d'un coup... et pourtant, j'aurais tant voulu qu'Ilsu me prouve que les idées que je me faisais à son sujet étaient toutes erronées, qu'il était au-delà de ça. Je l'avais donc poussé vers la sortie, histoire de lui faire comprendre que cette fois, c'était sérieux, qu'il y aurait des conséquences... et surtout de voir sa réaction face à mon ultimatum : rester ou partir. Peut-être que quelque chose se déclencherait chez lui, de cette manière.
Ce fut bel et bien le cas.
La surprise de le voir revenir dans ma direction me poussa malgré tout à me braquer légèrement entre mes épaules tremblantes, même si intérieurement, la joie et l'espoir étaient en train de m'envahir, bêtement. Oh, oui... reviens. Résiste-moi, reviens... montre à quel point tu tiens à nous, toi aussi. J'aurais préféré ne pas flancher maintenant et montrer un peu plus de self-control dans cette situation, mais finalement celui des deux qui avait fondu en larmes en premier, ce n'était pas Ilsu. Non. Ce genre de réactions ne définissaient pas Ilsu. Lui, il était resté droit, aussi droit d'une statue de marbre. Aussi beau et imposant, également... ceci au point de me pousser à me demander s'il ressentait vraiment quelque chose... et j'avais envie de lui crier dessus à cause de ça, simplement parce que c'était injuste. Tellement injuste. Pourquoi se montrait-il si froid ? Pourquoi y arrivait-il si facilement ? Comment faisait-il ? Pourquoi avais-je cette impression de ne presque pas pouvoir l'atteindre, moi, alors que lui me transperçait en un regard, alors qu'il me poussait jusque dans mes retranchements d'un claquement de doigts, qu'il m'amenait à me débattre avec moi-même pour ne pas tomber de la falaise ? Pourquoi fallait-il qu'il gagne à nouveau le jeu du plus 'fort' ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Et surtout pourquoi n'obtenais-je... jamais la moindre... réponse à mes questions ?
Désormais, le silence se faisait long entre nous. Un silence durant lequel j'interrogeais et analysais mon aîné avec une certaine insistance. Ah... s'il n'avait pas eu cette respiration forte qui semblait être sa principale bouée de sauvetage, j'aurais pu croire que ma propre douleur n'avait toujours pas percuté son esprit si fier... et ça me rassura au plus haut point : ouf, Moon Il Su comprenait les enjeux de cette situation. Oui... mais maintenant que j'avais posé mes cartes, c'était à son tour de jouer. Autrement dit : un point de non retour arrivait à toute vitesse, alors, Myungshin, là, tout de suite, il était encore temps de bondir pour t'échapper, si vraiment tu voulait éviter ce qui te pendait au nez, afin de lui résister encore un peu.
Le temps d'y penser, mes jambes se préparèrent donc à me déporter sur le côté, ceci pourtant sans réelle volonté. Dans le fond, mon petit coeur amoureux avait envie d'être retenu et reconnu à sa juste valeur, si bien que lorsque mon fut geste rapidement entravé par ces deux bras trop fermes qui me tirèrent en avant pour me coller au corps du grand danseur, une partie de moi soupira de soulagement intense. Du calme, ordonnait-il déjà.
Et ça y'est... l'air de rien, la balance du maître de la situation commençait désormais à pencher de son côté.
Reniflant faiblement afin de ravaler mes larmes, je nichais donc un peu mieux ma tête contre le torse du jeune homme dès lors qu'il m'y invita, ceci afin de bien pouvoir entendre son coeur affolé qui le trahissait, certes, mais me rassurait aussi sur la sincérité de ses émotions et peut-être aussi sur ses sentiments, par extension. Dans un nouveau soupir, je m'autorisais alors à fermer les paupières sous sa main douce dans mes cheveux, car cette petite marque de réconfort n'avait pas de prix. Il voulait que je me tranquillise, alors voila, j'obéissais. Simplement. Lentement, mais surement. Qu'est-ce que je pouvais être bête... ça ne pouvait pas se passer si facilement, pourtant. Ca ne pouvait pas... hein ? Il ne le méritait pas. J'avais le droit d'augmenter mes exigences. Et... et entre ses mains, voila que je me mettais pourtant à me comporter avec la même docilité qu'un chat sauvage domestiqué. Pour moi qui sortais habituellement les griffes dès qu'on essayait de me toucher ou même de me faire un câlin, ça en devenait presque humiliant... mais c'était quand même plus fort que moi. Depuis le temps que je le connaissais, cet homme, il m'avait largement apprivoisée et mise en confiance au contact de son corps, alors même en étant en toute conscience de ce qui était désormais en train de se produire dans cette pièce et de la souffrance qui allait potentiellement en résulter, ou pas, je laissais le piège se refermer sur nous malgré tout. Soyons fous... juste encore une fois.
Car c'était bien, dans ses bras. Car ils étaient chauds, ses baisers. Après un été trop long et trop solitaire sans lui, voila qu'il me regardait enfin et ça, ça n'avait vraiment pas de prix.
Mais malgré mon bien-être tout soudain, j'opposais pourtant une dernière résistance en ne répondant à aucune de ses attentions, serrant le poing pour me canaliser, puis frissonnant furieusement en me tassant sur moi-même pour me protéger, lorsque sa main me toucha la peau du ventre. C'était un réflexe, un simple réflexe physiologique... et il en connaissait la source, puis-ce qu'il avait été présent pour moi, après les évènements de Mars. Si tant est qu'il existait vraiment, Dieu seul savait à quel point j'avais pu fuir toutes les caresses d'Ilsu pendant quelques temps, suite à ce traumatisme. Je crois que je lui avais même mordu la main la première fois qu'il avait voulu me la poser sur la joue, regrettant bien sûr mon geste après coup et prenant par la même occasion conscience de l'animal blessé que j'étais devenue. Car non, on n'était plus un être humain, dans ces moments-là, on perdait la raison... et mes réactions violentes, c'était juste de la peur. Une forme de terreur si dense et incontrôlable qu'elle me poussait encore aujourd'hui à généraliser ce qui m'était arrivé cette nuit-là à la majorité des hommes mesurant plus d'un mètre quatre-vingt et semblant trop importants à mes yeux. « Je voulais juste survivre et eux, ils avaient le pouvoir de me tuer ». Depuis ce jour-là, je n'étais plus vraiment moi-même, l'instinct avait pris le dessus sur le reste...
Mais... malgré ça...
Malgré ça, il y avait pourtant eu Ilsu. Ilsu et sa patience, tout deux présents afin de m'empêcher de dériver totalement dans le chaos, ceci jusqu'à ce que ce petit miracle qui m'avait finalement rappelé à eux, physiquement, tout comme émotionnellement, se produise... alors forcément, je m'étais alors attaché un peu plus... non, beaucoup plus à ce bout d'homme. C'est peut-être aussi ce qui l'avait fait fuir, finalement.
Plus je réfléchissais à ça et plus mon corps se tendit alors à nouveau, allant jusqu'à presque repousser son premier baiser auquel je ne répondis pas, restant à la place froid comme une pierre, le visage simplement levé afin de forcer son corps à lui à se courber pour m'atteindre. Je le sentais pourtant chaud et électrique... et en toute honnêteté, ça commençait à me faire réagir aussi, mais j'étais encore trop sur la défensive. Il paraît pourtant que je ne devais pas me fatiguer à essayer de comprendre... mais... ? Pouvait-on me blâmer de désirer obtenir quelques réponses à mes questions ? Je n'étais quand même pas un énergumène bizarre parce que je voulais des explications concernant son éloignement, si ? Et sans elles, comment pourrais-je savoir ce qui me permettrait de ne pas le faire fuir à nouveau ?
Non. Non, non, je ne devais plus me « fatiguer à comprendre », apparemment...
Hein, t'entends ça, « Bébé » ?
Face à ce surnom, je me mis instinctivement à cligner des yeux, la surprise prenant le dessus sur tout le reste, me déstabilisant et ouvrant par la même occasion une nouvelle brèche en moi, une voie rapide menant directement à ce petit coeur je préservais pourtant si bien sous les apparences, en temps normal. J'étais juste suffisamment débile pour me laisser déstabiliser par quelques belles paroles... ou alors, c'était sincère de sa part. Oui... il voulait de moi, il voulait vraiment être avec moi à ce moment précis, puis-ce qu'il n'avait pas quitté la chambre. Voila, c'était pas plus compliqué que ça. Avec ces pensées en tête, je perdis donc peu à peu du terrain et tel un courant d'air, Ilsu revint donc à la charge en m'enlaçant fortement pour m'emprisonner dans ses bras. Un point de plus pour lui, puis un deuxième... et alors, je cédais enfin bel et bien à mon dominant d'interlocuteur, après un long, long échange visuel, poussant donc sur mes pointes de pied pour faire enfin mon premier mouvement en avant vers lui depuis qu'il était entré dans la pièce. Ce fut d'abord un baiser retenu et un peu court de ma part, car je voulais m'assurer qu'il était bien là, qu'il n'allait pas s'en aller d'un coup, ou alors que tout ça était réel, peut-être.
Visiblement, c'était le cas. Son visage restait juste là, au-dessus du mien et son coeur battait toujours autant, mais pas de la même façon. Il était là... et il me regardait moi. À nouveau. Il me voulait, moi. Est-ce qu'il nous voulait, nous ? Oh... et puis, on s'en fichait, en fait, c'était plus le moment d'y penser. Il était revenu et là, tout de suite, c'est tout ce qui comptait. Bravo, joli coeur, le lavage de cerveau a réussi. Doucement, je relevais donc une main pour la passer sur la joue de mon aîné dans une nouvelle caresse, puis fis remonter mes doigts jusqu'à l'arrière de sa tête, agrippant un peu ses cheveux pour m'y tenir du mieux que je pus, fondant ensuite sur ses lèvres à nouveau, les paupières closes.
Allez, on s'en va... on s'en va loin de là.
Étouffant un léger gémissement d'envie, j'osais laisser une main venir caresser le bas du dos d'Ilsu, ceci sans me décoller de lui pour autant, premièrement parce que c'était bon de retrouver son contact et deuxièmement parce qu'il représentait une forme de sécurité que je ne pouvais pas m'expliquer. Si je le lâchais maintenant, je risquais de retomber dans mes peurs, mon corps risquait grandement d'oublier à qui il avait affaire et ça, je ne voulais pas que ça arrive. Non... alors... à la place, je laissais mes talons redescendre un peu, puis plongeais mes lèvres sous sa mâchoire, mordillant cette dernière au passage, puis remontant ensuite vers son oreille pour en suçoter le lobe lentement, dans un profond soupir que je voulais lui faire entendre, au fur et à mesure que je me réveillais à l'intérieur. Ou plutôt qu'IL me réveillait, moi et tous ces désirs qui faisaient ma mauvaise réputation auprès des bouches les plus médisantes. Quoi qu'on en pense, je n'étais pourtant pas parvenu à aller jusqu'au bout avec qui que ce soit d'autre que ce monsieur-là, depuis la fin de l'hiver. Ah, je les chauffais, les gars... ça oui. Mordiller mon stylo tout en fixant quelqu'un de manière parfaitement outrageuse, ça, je le faisais encore. Me déshabiller à moitié, j'y étais parvenu une fois, mais ce n'était jamais allé plus loin. Sauf avec lui. Evidemment... toujours lui... enfin, jusqu'à ce qu'il tourne le dos et que je perde à nouveau le peu de confiance que j'avais accumulée à ses côtés. Dépendance, dépendance. Je détestais la dépendance, et pourtant, on n'y pouvait rien. Je lui avais accordé la possibilité de me faire du bien, alors il fallait que j'assume aussi le fait qu'il possédait également le pouvoir de me blesser.
Lentement, mon visage revint donc face au sien pour le fixer droit dans les yeux, la respiration un peu irrégulière et les lèvres entrouvertes, guettant sa prochaine action pour y répondre. Alors, que fait-on ? On ferme la porte ou on part à la salle de bain ? Tu préfères me plaquer contre un lit défait ou contre le carrelage brulant et humide de la douche ? Que fait-on ? Mes lèvres, tu les veux sur les tiennes ou au bas de ton ventre ? Donne moi juste un geste de ta part et je le comprendrais. Tu le sais bien, je comprends tout... parce que moi, j'ai envie de savoir comment vraiment te faire plaisir. Contrairement à eux, à tous les autres, moi, je t'aime.
Léchant mes lèvres une première fois, j'attendis donc docilement, bien qu'impatiement, mettant de côté mes interrogations de tout à l'heure pour me concentrer sur l'ici et maintenant.
Five Centimers Per Second
Il allait s'en aller, n'est-ce pas ? Bien sûr qu'il allait s'en aller, je lui en demandais sans doutes trop d'un coup... et pourtant, j'aurais tant voulu qu'Ilsu me prouve que les idées que je me faisais à son sujet étaient toutes erronées, qu'il était au-delà de ça. Je l'avais donc poussé vers la sortie, histoire de lui faire comprendre que cette fois, c'était sérieux, qu'il y aurait des conséquences... et surtout de voir sa réaction face à mon ultimatum : rester ou partir. Peut-être que quelque chose se déclencherait chez lui, de cette manière.
Ce fut bel et bien le cas.
La surprise de le voir revenir dans ma direction me poussa malgré tout à me braquer légèrement entre mes épaules tremblantes, même si intérieurement, la joie et l'espoir étaient en train de m'envahir, bêtement. Oh, oui... reviens. Résiste-moi, reviens... montre à quel point tu tiens à nous, toi aussi. J'aurais préféré ne pas flancher maintenant et montrer un peu plus de self-control dans cette situation, mais finalement celui des deux qui avait fondu en larmes en premier, ce n'était pas Ilsu. Non. Ce genre de réactions ne définissaient pas Ilsu. Lui, il était resté droit, aussi droit d'une statue de marbre. Aussi beau et imposant, également... ceci au point de me pousser à me demander s'il ressentait vraiment quelque chose... et j'avais envie de lui crier dessus à cause de ça, simplement parce que c'était injuste. Tellement injuste. Pourquoi se montrait-il si froid ? Pourquoi y arrivait-il si facilement ? Comment faisait-il ? Pourquoi avais-je cette impression de ne presque pas pouvoir l'atteindre, moi, alors que lui me transperçait en un regard, alors qu'il me poussait jusque dans mes retranchements d'un claquement de doigts, qu'il m'amenait à me débattre avec moi-même pour ne pas tomber de la falaise ? Pourquoi fallait-il qu'il gagne à nouveau le jeu du plus 'fort' ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Et surtout pourquoi n'obtenais-je... jamais la moindre... réponse à mes questions ?
Désormais, le silence se faisait long entre nous. Un silence durant lequel j'interrogeais et analysais mon aîné avec une certaine insistance. Ah... s'il n'avait pas eu cette respiration forte qui semblait être sa principale bouée de sauvetage, j'aurais pu croire que ma propre douleur n'avait toujours pas percuté son esprit si fier... et ça me rassura au plus haut point : ouf, Moon Il Su comprenait les enjeux de cette situation. Oui... mais maintenant que j'avais posé mes cartes, c'était à son tour de jouer. Autrement dit : un point de non retour arrivait à toute vitesse, alors, Myungshin, là, tout de suite, il était encore temps de bondir pour t'échapper, si vraiment tu voulait éviter ce qui te pendait au nez, afin de lui résister encore un peu.
Le temps d'y penser, mes jambes se préparèrent donc à me déporter sur le côté, ceci pourtant sans réelle volonté. Dans le fond, mon petit coeur amoureux avait envie d'être retenu et reconnu à sa juste valeur, si bien que lorsque mon fut geste rapidement entravé par ces deux bras trop fermes qui me tirèrent en avant pour me coller au corps du grand danseur, une partie de moi soupira de soulagement intense. Du calme, ordonnait-il déjà.
Et ça y'est... l'air de rien, la balance du maître de la situation commençait désormais à pencher de son côté.
Reniflant faiblement afin de ravaler mes larmes, je nichais donc un peu mieux ma tête contre le torse du jeune homme dès lors qu'il m'y invita, ceci afin de bien pouvoir entendre son coeur affolé qui le trahissait, certes, mais me rassurait aussi sur la sincérité de ses émotions et peut-être aussi sur ses sentiments, par extension. Dans un nouveau soupir, je m'autorisais alors à fermer les paupières sous sa main douce dans mes cheveux, car cette petite marque de réconfort n'avait pas de prix. Il voulait que je me tranquillise, alors voila, j'obéissais. Simplement. Lentement, mais surement. Qu'est-ce que je pouvais être bête... ça ne pouvait pas se passer si facilement, pourtant. Ca ne pouvait pas... hein ? Il ne le méritait pas. J'avais le droit d'augmenter mes exigences. Et... et entre ses mains, voila que je me mettais pourtant à me comporter avec la même docilité qu'un chat sauvage domestiqué. Pour moi qui sortais habituellement les griffes dès qu'on essayait de me toucher ou même de me faire un câlin, ça en devenait presque humiliant... mais c'était quand même plus fort que moi. Depuis le temps que je le connaissais, cet homme, il m'avait largement apprivoisée et mise en confiance au contact de son corps, alors même en étant en toute conscience de ce qui était désormais en train de se produire dans cette pièce et de la souffrance qui allait potentiellement en résulter, ou pas, je laissais le piège se refermer sur nous malgré tout. Soyons fous... juste encore une fois.
Car c'était bien, dans ses bras. Car ils étaient chauds, ses baisers. Après un été trop long et trop solitaire sans lui, voila qu'il me regardait enfin et ça, ça n'avait vraiment pas de prix.
Mais malgré mon bien-être tout soudain, j'opposais pourtant une dernière résistance en ne répondant à aucune de ses attentions, serrant le poing pour me canaliser, puis frissonnant furieusement en me tassant sur moi-même pour me protéger, lorsque sa main me toucha la peau du ventre. C'était un réflexe, un simple réflexe physiologique... et il en connaissait la source, puis-ce qu'il avait été présent pour moi, après les évènements de Mars. Si tant est qu'il existait vraiment, Dieu seul savait à quel point j'avais pu fuir toutes les caresses d'Ilsu pendant quelques temps, suite à ce traumatisme. Je crois que je lui avais même mordu la main la première fois qu'il avait voulu me la poser sur la joue, regrettant bien sûr mon geste après coup et prenant par la même occasion conscience de l'animal blessé que j'étais devenue. Car non, on n'était plus un être humain, dans ces moments-là, on perdait la raison... et mes réactions violentes, c'était juste de la peur. Une forme de terreur si dense et incontrôlable qu'elle me poussait encore aujourd'hui à généraliser ce qui m'était arrivé cette nuit-là à la majorité des hommes mesurant plus d'un mètre quatre-vingt et semblant trop importants à mes yeux. « Je voulais juste survivre et eux, ils avaient le pouvoir de me tuer ». Depuis ce jour-là, je n'étais plus vraiment moi-même, l'instinct avait pris le dessus sur le reste...
Mais... malgré ça...
Malgré ça, il y avait pourtant eu Ilsu. Ilsu et sa patience, tout deux présents afin de m'empêcher de dériver totalement dans le chaos, ceci jusqu'à ce que ce petit miracle qui m'avait finalement rappelé à eux, physiquement, tout comme émotionnellement, se produise... alors forcément, je m'étais alors attaché un peu plus... non, beaucoup plus à ce bout d'homme. C'est peut-être aussi ce qui l'avait fait fuir, finalement.
Plus je réfléchissais à ça et plus mon corps se tendit alors à nouveau, allant jusqu'à presque repousser son premier baiser auquel je ne répondis pas, restant à la place froid comme une pierre, le visage simplement levé afin de forcer son corps à lui à se courber pour m'atteindre. Je le sentais pourtant chaud et électrique... et en toute honnêteté, ça commençait à me faire réagir aussi, mais j'étais encore trop sur la défensive. Il paraît pourtant que je ne devais pas me fatiguer à essayer de comprendre... mais... ? Pouvait-on me blâmer de désirer obtenir quelques réponses à mes questions ? Je n'étais quand même pas un énergumène bizarre parce que je voulais des explications concernant son éloignement, si ? Et sans elles, comment pourrais-je savoir ce qui me permettrait de ne pas le faire fuir à nouveau ?
Non. Non, non, je ne devais plus me « fatiguer à comprendre », apparemment...
Hein, t'entends ça, « Bébé » ?
Face à ce surnom, je me mis instinctivement à cligner des yeux, la surprise prenant le dessus sur tout le reste, me déstabilisant et ouvrant par la même occasion une nouvelle brèche en moi, une voie rapide menant directement à ce petit coeur je préservais pourtant si bien sous les apparences, en temps normal. J'étais juste suffisamment débile pour me laisser déstabiliser par quelques belles paroles... ou alors, c'était sincère de sa part. Oui... il voulait de moi, il voulait vraiment être avec moi à ce moment précis, puis-ce qu'il n'avait pas quitté la chambre. Voila, c'était pas plus compliqué que ça. Avec ces pensées en tête, je perdis donc peu à peu du terrain et tel un courant d'air, Ilsu revint donc à la charge en m'enlaçant fortement pour m'emprisonner dans ses bras. Un point de plus pour lui, puis un deuxième... et alors, je cédais enfin bel et bien à mon dominant d'interlocuteur, après un long, long échange visuel, poussant donc sur mes pointes de pied pour faire enfin mon premier mouvement en avant vers lui depuis qu'il était entré dans la pièce. Ce fut d'abord un baiser retenu et un peu court de ma part, car je voulais m'assurer qu'il était bien là, qu'il n'allait pas s'en aller d'un coup, ou alors que tout ça était réel, peut-être.
Visiblement, c'était le cas. Son visage restait juste là, au-dessus du mien et son coeur battait toujours autant, mais pas de la même façon. Il était là... et il me regardait moi. À nouveau. Il me voulait, moi. Est-ce qu'il nous voulait, nous ? Oh... et puis, on s'en fichait, en fait, c'était plus le moment d'y penser. Il était revenu et là, tout de suite, c'est tout ce qui comptait. Bravo, joli coeur, le lavage de cerveau a réussi. Doucement, je relevais donc une main pour la passer sur la joue de mon aîné dans une nouvelle caresse, puis fis remonter mes doigts jusqu'à l'arrière de sa tête, agrippant un peu ses cheveux pour m'y tenir du mieux que je pus, fondant ensuite sur ses lèvres à nouveau, les paupières closes.
Allez, on s'en va... on s'en va loin de là.
Étouffant un léger gémissement d'envie, j'osais laisser une main venir caresser le bas du dos d'Ilsu, ceci sans me décoller de lui pour autant, premièrement parce que c'était bon de retrouver son contact et deuxièmement parce qu'il représentait une forme de sécurité que je ne pouvais pas m'expliquer. Si je le lâchais maintenant, je risquais de retomber dans mes peurs, mon corps risquait grandement d'oublier à qui il avait affaire et ça, je ne voulais pas que ça arrive. Non... alors... à la place, je laissais mes talons redescendre un peu, puis plongeais mes lèvres sous sa mâchoire, mordillant cette dernière au passage, puis remontant ensuite vers son oreille pour en suçoter le lobe lentement, dans un profond soupir que je voulais lui faire entendre, au fur et à mesure que je me réveillais à l'intérieur. Ou plutôt qu'IL me réveillait, moi et tous ces désirs qui faisaient ma mauvaise réputation auprès des bouches les plus médisantes. Quoi qu'on en pense, je n'étais pourtant pas parvenu à aller jusqu'au bout avec qui que ce soit d'autre que ce monsieur-là, depuis la fin de l'hiver. Ah, je les chauffais, les gars... ça oui. Mordiller mon stylo tout en fixant quelqu'un de manière parfaitement outrageuse, ça, je le faisais encore. Me déshabiller à moitié, j'y étais parvenu une fois, mais ce n'était jamais allé plus loin. Sauf avec lui. Evidemment... toujours lui... enfin, jusqu'à ce qu'il tourne le dos et que je perde à nouveau le peu de confiance que j'avais accumulée à ses côtés. Dépendance, dépendance. Je détestais la dépendance, et pourtant, on n'y pouvait rien. Je lui avais accordé la possibilité de me faire du bien, alors il fallait que j'assume aussi le fait qu'il possédait également le pouvoir de me blesser.
Lentement, mon visage revint donc face au sien pour le fixer droit dans les yeux, la respiration un peu irrégulière et les lèvres entrouvertes, guettant sa prochaine action pour y répondre. Alors, que fait-on ? On ferme la porte ou on part à la salle de bain ? Tu préfères me plaquer contre un lit défait ou contre le carrelage brulant et humide de la douche ? Que fait-on ? Mes lèvres, tu les veux sur les tiennes ou au bas de ton ventre ? Donne moi juste un geste de ta part et je le comprendrais. Tu le sais bien, je comprends tout... parce que moi, j'ai envie de savoir comment vraiment te faire plaisir. Contrairement à eux, à tous les autres, moi, je t'aime.
Léchant mes lèvres une première fois, j'attendis donc docilement, bien qu'impatiement, mettant de côté mes interrogations de tout à l'heure pour me concentrer sur l'ici et maintenant.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Ven 9 Oct - 21:47 Citer EditerSupprimer
Tu me cèdes mon ange, enfin. Lorsque l’initiative vient de lui, je me permets de déposer mes armes car je n’ai plus envie de me battre pour lui mais avec lui. Mon corps répond instantanément à sa bouche contre la mienne, j’ai l’impression d’exister réellement à partir de maintenant comme si tout ce que j’avais pu vivre auparavant avait été faux, que je m'étais trompé de vie et qu'il venait tout juste de m'aider à trouver celle qui m'est propre. Il me fait me sentir vivant… Non, ce n’est pas le bon mot, il me fait me sentir aimer et ça, c’est la plus belle chose au monde. Je vis à travers ses yeux, je respire à travers ses mots, j’existe quand nos corps s’unissent, il est le centre de tout et ça fait terriblement peur de lui donner autant d’importance voire même de responsabilité. C’est lui confier ma personne en ne sachant pas s’il me rendra à moi-même en bon état, je n’ai signé aucune assurance et le fait d’ignorer dans quel état je peux me retrouver à la fin j’avoue que ça m’effraie, mais pour le moment je veux profiter du bien-être qu’il m’apporte.
J’ouvre les yeux alors qu’il m’embrasse, ses paupières sont closes et je le trouve tellement adorable et appliqué dans sa manière de faire que je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire dans notre baiser. Il s’accroche à moi comme si le fait de se détacher aller le faire couler, je ressens exactement la même chose, je m’agrippe à lui, à ses vêtements… Tout ce qui peut me faire sentir plus proche de son petit être. Lorsque sa bouche chatouille ma mâchoire, je lui tends mon cou comme un réflexe mais au lieu de ça il maltraite délicieusement mon lobe d’oreille. Ça me fait un effet de dingue mais le pire je crois, c’est son soupir lascif qui m’atteint jusque dans mon bas-ventre. L’envie de lui se propage bien trop vite à mon goût, j’aurais voulu être celui qui inocule dans ses idées l’appétence de nous mais il faut croire qu’il a été plus rapide, il m’a contaminé le premier.
Sa respiration est le message qu’il m’offre pour me dire qu’il est prêt, qu’il me veut. Moi, je suis beaucoup moins subtil dans ma manière de lui faire comprendre car dès qu’il ose s’éloigner, je le rattrape. Mes mains soulèvent ses cuisses afin de le porter de façon possessive. Ses bras s’enroulent d’eux-mêmes autour de mon cou, ainsi il m’offre une vue sur sa gorge quasi offerte et évidemment, j’y succombe. Ma bouche s’empare d’elle sans aucune pusillanimité, elle a faim de ce garçon qui lui a manqué follement et elle essaie de rattraper le temps perdu. Ma langue roule contre sa pomme d’Adam, mes gémissements se meurent contre elle et sans que je ne m’en rende compte, je finis par suçoter sa peau, la marquant d’une petite tache violette, il est à moi, je ne fais que laisser ma trace.
Je pars nous isoler dans la première pièce qui a le malheur d’être sur notre chemin et nous y enferme. La salle d’eau ? Bien, elle fera l’affaire. La douche sera notre refuge, je l’y pousse, son coude actionne malencontreusement l’eau qui s’abat froidement sur nous. Je frissonne alors que mes cheveux et mes vêtements s’imbibent de cette eau glacée. Pour le protéger j’attire son corps frêle contre le mien en me courbant pour faire barrage, me prenant ainsi la rasade de pluie artificielle sur le sommet du crâne et le dos. À tâtons, je cherche de quoi actionner le variateur pour gagner en chaleur et une fois que j’y parviens, je le libère de mon emprise non sans embrasser sa nuque, comme pour lui souffler un sourd : « c’est fini. »
Il est dos à moi, la cabine floute déjà notre image par le biais de la buée. Ma joue se colle à la sienne pendant que mes doigts s’affairent à lui ôter son haut, je le passe par-dessus sa tête, le balançant quelque part, je ne sais même pas où, ce n’est pas important. J’ai envie de lui confesser combien je l’aime, j’ai envie de lui dire combien je le trouve magnifique là tout de suite. L’espace confiné dans lequel on se trouve devient une étuve quasi étouffante et nous sommes visiblement atteint l’un comme l’autre par cet exotique climat que nous nous fabriquons. Ses joues se teintent d’une jolie couleur rose, ses cheveux humides se collent à son front, je savoure chacune de ses expressions, son visage me paraît de plus en plus beau à chaque seconde qui s’écoulent. Mes yeux ne peuvent le quitter, il est mon obsession, mon addiction, mon tout... Malheureusement pour lui.
Je lui dégage la vue, quelques mèches cachent encore son regard et je ne compte pas subir cette censure inopportune plus longtemps. Je le recoiffe de mes doigts et lorsque son front est dégagé, j’y presse mes lèvres. Ma soif de lui se fait plus grande, elle est béante même et commence à me consumer. Je presse mon entrejambe éveillée contre sa cuisse, j’ai tellement envie de lui que mes gestes en deviennent maladroits. Lorsque je m’attaque à sa ceinture, mes doigts dérapent sous l’excitation, je détourne son attention de quelques baisers sulfureux au creux de son épaule jusqu’à parvenir à mes fins.
Son pantalon tombe lourdement dans le bac, certainement à cause du poids de l’eau. On s’en débarrasse sans plus attendre, une fois cela fait je ne lui laisse aucun répit. Je le retourne pour qu’on puisse être face à face, la vue de Myungshin aussi peu vêtu fait carburer mon imagination à cent à l’heure. J’imagine toutes les choses que j’ai envie de lui faire, que je vais lui faire et ça me bousille complètement les neurones, je ne peux focaliser ma concentration sur rien d’autre que ça, le posséder.
Maintenant bébé, je veux t’embrasser comme au cinéma. Je veux que ça semble irréel tellement c’est beau ! J’aimerais qu'après le film tu veuilles revoir la scène encore et encore jusqu’à en user la cassette, que tu me supplies qu’on la visionne ensemble car elle fait partie de tes souvenirs favoris. Je te dirais que c’est pas la peine en caressant ta joue de chaton perdu, toi tu comprendrais pas pourquoi je refuse alors tu serais triste mais je t’aurais rassuré d’un baiser en te susurrant que je ne veux pas la voir car je veux la revivre avec toi, pour qu’on fasse de cet instant quelque chose qui se perpétue éternellement… Avec lui je pourrais vivre dans une boucle spatio-temporelle qui me ramènerait toujours à ce moment… Celui qu’on s’apprête à vivre et qu’on immortalisera dans nos mémoires comme chaque baiser, chaque caresse, chaque nuit d’amour que nous avons pu partager dans le passé.
J’y vais progressivement, mes canines se fraient un chemin jusqu’à sa lèvre inférieure, elles forcent le passage pour que je puisse réinvestir la bouche de mon amoureux en y engouffrant profondément ma langue qui percute ses dents dans un premier temps. Lorsque mon muscle rose rencontre enfin le sien, tout s’embrase divinement. J’ai l’impression d’être tombé dans un torrent d’émotions qui pique mon épiderme à vif, je suis devenu sensible de la tête aux pieds. Chaque malheureux effleurement de sa part me fait frémir, chaque infime regard de lui me tue. Il m’a fait oublier jusqu’à l’alphabet, j’ai l’impression de ne pouvoir m’exprimer qu’avec des X ou des Z, mon prénom contient quelle lettre ? L’une des deux forcément vu qu’il n’y a qu’elles qui existent ! Mon coeur a été remplacé par un millier de minuscules colibris qui battent des ailes à l’unisson de façon affolée. Bébé, regarde ce que tu me fais.
Mes deux mains épousent son visage, je me fustige pour me montrer patient car un combat interne me bouffe littéralement. Je veux m’emparer de son corps, maintenant, direct, rien à faire ! Mais d’un autre côté, je n’arrive pas à rompre ce que nous vivons, je veux m’en délecter jusqu’à en vider mes poumons.
Son goût, mon dieu… Que c’est bon. Je ne me souvenais plus à quel point j’ai pu aimer l’embrasser. Sa langue qui ondule contre la mienne, c’est limite de la torture. Je me sens tellement à l’étroit dans mon jean que je commence à émettre de légères plaintes indécentes. Qu’il ne compte pas sur moi pour jouer éternellement à ça, je ne tiendrai pas longtemps, d’ailleurs je crois avoir atteint ma limite. Il m’a poussé à bout, il va devoir subir le fait d’être ma définition de la perfection. Son visage d’ange me corrompt, ma débauche sera son châtiment.
Une main contre la paroi de la douche, l’autre contre sa hanche. Je me montre dominant. Mon regard est fiévreux, assombri par la cupidité lubrique qu’il m’inspire. Je m’apprête à parler mais ne fais que mimer ces mots : « Je te veux. » Je le déleste de son unique vêtement, il se retrouve ainsi en position de faiblesse totale. Littéralement mit à nu, mes yeux le convoitent d’une force inhumaine. Je le parcours ce corps sans défaut, mes doigts touchent cet épiderme pâle qui me ferait presque saliver tellement elle me semble appétissante. Des perles d’eau ruissellent partout sur son être, s’il savait à quel point il est excitant à cet instant… Je dessine sur son abdomen mes initiales puis je recommence à m’exprimer mais cette fois-ci à voix haute. « À moi. » Tu es à moi et je t’aime si fort que s’en est douloureux.
Five Centimers Per Second
Tu me cèdes mon ange, enfin. Lorsque l’initiative vient de lui, je me permets de déposer mes armes car je n’ai plus envie de me battre pour lui mais avec lui. Mon corps répond instantanément à sa bouche contre la mienne, j’ai l’impression d’exister réellement à partir de maintenant comme si tout ce que j’avais pu vivre auparavant avait été faux, que je m'étais trompé de vie et qu'il venait tout juste de m'aider à trouver celle qui m'est propre. Il me fait me sentir vivant… Non, ce n’est pas le bon mot, il me fait me sentir aimer et ça, c’est la plus belle chose au monde. Je vis à travers ses yeux, je respire à travers ses mots, j’existe quand nos corps s’unissent, il est le centre de tout et ça fait terriblement peur de lui donner autant d’importance voire même de responsabilité. C’est lui confier ma personne en ne sachant pas s’il me rendra à moi-même en bon état, je n’ai signé aucune assurance et le fait d’ignorer dans quel état je peux me retrouver à la fin j’avoue que ça m’effraie, mais pour le moment je veux profiter du bien-être qu’il m’apporte.
J’ouvre les yeux alors qu’il m’embrasse, ses paupières sont closes et je le trouve tellement adorable et appliqué dans sa manière de faire que je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire dans notre baiser. Il s’accroche à moi comme si le fait de se détacher aller le faire couler, je ressens exactement la même chose, je m’agrippe à lui, à ses vêtements… Tout ce qui peut me faire sentir plus proche de son petit être. Lorsque sa bouche chatouille ma mâchoire, je lui tends mon cou comme un réflexe mais au lieu de ça il maltraite délicieusement mon lobe d’oreille. Ça me fait un effet de dingue mais le pire je crois, c’est son soupir lascif qui m’atteint jusque dans mon bas-ventre. L’envie de lui se propage bien trop vite à mon goût, j’aurais voulu être celui qui inocule dans ses idées l’appétence de nous mais il faut croire qu’il a été plus rapide, il m’a contaminé le premier.
Sa respiration est le message qu’il m’offre pour me dire qu’il est prêt, qu’il me veut. Moi, je suis beaucoup moins subtil dans ma manière de lui faire comprendre car dès qu’il ose s’éloigner, je le rattrape. Mes mains soulèvent ses cuisses afin de le porter de façon possessive. Ses bras s’enroulent d’eux-mêmes autour de mon cou, ainsi il m’offre une vue sur sa gorge quasi offerte et évidemment, j’y succombe. Ma bouche s’empare d’elle sans aucune pusillanimité, elle a faim de ce garçon qui lui a manqué follement et elle essaie de rattraper le temps perdu. Ma langue roule contre sa pomme d’Adam, mes gémissements se meurent contre elle et sans que je ne m’en rende compte, je finis par suçoter sa peau, la marquant d’une petite tache violette, il est à moi, je ne fais que laisser ma trace.
Je pars nous isoler dans la première pièce qui a le malheur d’être sur notre chemin et nous y enferme. La salle d’eau ? Bien, elle fera l’affaire. La douche sera notre refuge, je l’y pousse, son coude actionne malencontreusement l’eau qui s’abat froidement sur nous. Je frissonne alors que mes cheveux et mes vêtements s’imbibent de cette eau glacée. Pour le protéger j’attire son corps frêle contre le mien en me courbant pour faire barrage, me prenant ainsi la rasade de pluie artificielle sur le sommet du crâne et le dos. À tâtons, je cherche de quoi actionner le variateur pour gagner en chaleur et une fois que j’y parviens, je le libère de mon emprise non sans embrasser sa nuque, comme pour lui souffler un sourd : « c’est fini. »
Il est dos à moi, la cabine floute déjà notre image par le biais de la buée. Ma joue se colle à la sienne pendant que mes doigts s’affairent à lui ôter son haut, je le passe par-dessus sa tête, le balançant quelque part, je ne sais même pas où, ce n’est pas important. J’ai envie de lui confesser combien je l’aime, j’ai envie de lui dire combien je le trouve magnifique là tout de suite. L’espace confiné dans lequel on se trouve devient une étuve quasi étouffante et nous sommes visiblement atteint l’un comme l’autre par cet exotique climat que nous nous fabriquons. Ses joues se teintent d’une jolie couleur rose, ses cheveux humides se collent à son front, je savoure chacune de ses expressions, son visage me paraît de plus en plus beau à chaque seconde qui s’écoulent. Mes yeux ne peuvent le quitter, il est mon obsession, mon addiction, mon tout... Malheureusement pour lui.
Je lui dégage la vue, quelques mèches cachent encore son regard et je ne compte pas subir cette censure inopportune plus longtemps. Je le recoiffe de mes doigts et lorsque son front est dégagé, j’y presse mes lèvres. Ma soif de lui se fait plus grande, elle est béante même et commence à me consumer. Je presse mon entrejambe éveillée contre sa cuisse, j’ai tellement envie de lui que mes gestes en deviennent maladroits. Lorsque je m’attaque à sa ceinture, mes doigts dérapent sous l’excitation, je détourne son attention de quelques baisers sulfureux au creux de son épaule jusqu’à parvenir à mes fins.
Son pantalon tombe lourdement dans le bac, certainement à cause du poids de l’eau. On s’en débarrasse sans plus attendre, une fois cela fait je ne lui laisse aucun répit. Je le retourne pour qu’on puisse être face à face, la vue de Myungshin aussi peu vêtu fait carburer mon imagination à cent à l’heure. J’imagine toutes les choses que j’ai envie de lui faire, que je vais lui faire et ça me bousille complètement les neurones, je ne peux focaliser ma concentration sur rien d’autre que ça, le posséder.
Maintenant bébé, je veux t’embrasser comme au cinéma. Je veux que ça semble irréel tellement c’est beau ! J’aimerais qu'après le film tu veuilles revoir la scène encore et encore jusqu’à en user la cassette, que tu me supplies qu’on la visionne ensemble car elle fait partie de tes souvenirs favoris. Je te dirais que c’est pas la peine en caressant ta joue de chaton perdu, toi tu comprendrais pas pourquoi je refuse alors tu serais triste mais je t’aurais rassuré d’un baiser en te susurrant que je ne veux pas la voir car je veux la revivre avec toi, pour qu’on fasse de cet instant quelque chose qui se perpétue éternellement… Avec lui je pourrais vivre dans une boucle spatio-temporelle qui me ramènerait toujours à ce moment… Celui qu’on s’apprête à vivre et qu’on immortalisera dans nos mémoires comme chaque baiser, chaque caresse, chaque nuit d’amour que nous avons pu partager dans le passé.
J’y vais progressivement, mes canines se fraient un chemin jusqu’à sa lèvre inférieure, elles forcent le passage pour que je puisse réinvestir la bouche de mon amoureux en y engouffrant profondément ma langue qui percute ses dents dans un premier temps. Lorsque mon muscle rose rencontre enfin le sien, tout s’embrase divinement. J’ai l’impression d’être tombé dans un torrent d’émotions qui pique mon épiderme à vif, je suis devenu sensible de la tête aux pieds. Chaque malheureux effleurement de sa part me fait frémir, chaque infime regard de lui me tue. Il m’a fait oublier jusqu’à l’alphabet, j’ai l’impression de ne pouvoir m’exprimer qu’avec des X ou des Z, mon prénom contient quelle lettre ? L’une des deux forcément vu qu’il n’y a qu’elles qui existent ! Mon coeur a été remplacé par un millier de minuscules colibris qui battent des ailes à l’unisson de façon affolée. Bébé, regarde ce que tu me fais.
Mes deux mains épousent son visage, je me fustige pour me montrer patient car un combat interne me bouffe littéralement. Je veux m’emparer de son corps, maintenant, direct, rien à faire ! Mais d’un autre côté, je n’arrive pas à rompre ce que nous vivons, je veux m’en délecter jusqu’à en vider mes poumons.
Son goût, mon dieu… Que c’est bon. Je ne me souvenais plus à quel point j’ai pu aimer l’embrasser. Sa langue qui ondule contre la mienne, c’est limite de la torture. Je me sens tellement à l’étroit dans mon jean que je commence à émettre de légères plaintes indécentes. Qu’il ne compte pas sur moi pour jouer éternellement à ça, je ne tiendrai pas longtemps, d’ailleurs je crois avoir atteint ma limite. Il m’a poussé à bout, il va devoir subir le fait d’être ma définition de la perfection. Son visage d’ange me corrompt, ma débauche sera son châtiment.
Une main contre la paroi de la douche, l’autre contre sa hanche. Je me montre dominant. Mon regard est fiévreux, assombri par la cupidité lubrique qu’il m’inspire. Je m’apprête à parler mais ne fais que mimer ces mots : « Je te veux. » Je le déleste de son unique vêtement, il se retrouve ainsi en position de faiblesse totale. Littéralement mit à nu, mes yeux le convoitent d’une force inhumaine. Je le parcours ce corps sans défaut, mes doigts touchent cet épiderme pâle qui me ferait presque saliver tellement elle me semble appétissante. Des perles d’eau ruissellent partout sur son être, s’il savait à quel point il est excitant à cet instant… Je dessine sur son abdomen mes initiales puis je recommence à m’exprimer mais cette fois-ci à voix haute. « À moi. » Tu es à moi et je t’aime si fort que s’en est douloureux.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Mar 13 Oct - 16:53 Citer EditerSupprimer
À lui... ? Non. Je tenais à cet homme. Il pouvait me mettre à nu face à lui si cela lui permettait de se sentir bien, il pouvait me manipuler entre ses mains à sa guise, car j'avais confiance en ses gestes, m'envoûter sous ses doigts et me rassurer sous ses attentions protectrices ô combien délicieuses... mais me posséder ? Non. Je ne lui appartenais pas. Il pouvait bien attraper mon corps, mais mon esprit et mon âme, eux... ils n'étaient pas à enfermer. J'étais à moi et seulement à moi... la nuance, c'est simplement que j'acceptais de m'oublier à ses côtés. Tu comprends ça, Ilsu, n'est-ce pas ? Tu sais que je n'ai pas le tempérament d'un animal de compagnie, même si j'ai dansé avec cette possibilité pendant plusieurs semaines, jusqu'à me rendre compte que ça me perdrait de devenir ainsi. Tu es également conscient du fait que si je t'ai autorisé à rentrer dans ma chambre, aujourd'hui, si tu as pu revenir vers moi... c'est parce que j'ai décidé que tu pourrais le faire. À aucun moment, je n'ai couru dans tes bras. À aucun moment, je ne t'ai supplié à genoux de me reparler, malgré les larmes dans mes yeux. Quoi qu'il en soit, je te remercie... car en deux petits mots, tu viens de me rappeler à quels principes je me tiens dans la vie. Grace à eux, j'éviterai donc, je l'espère, de commettre la même erreur avec toi une deuxième fois. Oh, mais je t'aime, tu sais ? Je t'aime vraiment... c'est d'ailleurs pour ça que je ne veux pas oublier que je dois essayer de m'aimer moi en priorité, pour notre bien à tous les deux. Que voulez-vous... il fallait apparemment que le premier essai se passe mal, afin qu'on comprenne ce qu'il y avait à changer. Une bonne relation, c'était l'union, pas la fusion. « Hn nh... » Collant mon bassin à celui du jeune homme pour m'y frotter doucement, tandis qu'il jouait de ses doigts sur mon torse, je passais discrètement mes mains sur ses fesses, puis sous son chandail, ceci afin de pouvoir caresser sa peau brulante et faire remonter ce vêtement qui lui collait à la chair jusqu'en haut de son ventre, mais pas pour le lui retirer. Non... il s'en occuperait lorsqu'il en aurait décidé ainsi. Je comprenais bien qu'il aimait prendre les initiatives et avoir une sensation de contrôle sur les situations, Ilsu, alors je n'allais pas lui enlever ça, surtout pas. Quand à mon rôle, là, tout de suite ? Je voulais réveiller ses ardeurs déjà bien exacerbées et opposer encore juste assez de résistance à ses instincts de dominant pour qu'il finisse par craquer. Etait-ce vil de ma part ? Peut-être... mais il me donnait envie de ça, avec son comportement actuel. Vous l'aviez déjà vu exploser ? Non ? Ah... alors vous étiez passé à côté de votre vie. Lentement, ma main droite se leva donc jusqu'au visage de mon aîné pour le caresser, tandis que j'ancrais un regard doux sur ses yeux ombrageux, sondant ses pupilles au travers de mes mèches argentées, puis, c'est dans un petit sourire angélique que je vins glisser deux doigts entre ses lèvres, tout en mordillant les miennes. « Et si c'était toi qui m'appartenait ? » Je profitais de ma seconde d'effet de surprise pour le pousser contre le mur avec la force dont je disposais, ceci malgré notre différence de taille et non pas pour prendre physiquement le dessus sur la situation. Non, ça, c'était juste une illusion... on savait tous les deux comment ça allait se terminer... mais qu'on soit au clair sur un fait : je n'étais pas sa chose.
Five Centimers Per Second
À lui... ? Non. Je tenais à cet homme. Il pouvait me mettre à nu face à lui si cela lui permettait de se sentir bien, il pouvait me manipuler entre ses mains à sa guise, car j'avais confiance en ses gestes, m'envoûter sous ses doigts et me rassurer sous ses attentions protectrices ô combien délicieuses... mais me posséder ? Non. Je ne lui appartenais pas. Il pouvait bien attraper mon corps, mais mon esprit et mon âme, eux... ils n'étaient pas à enfermer. J'étais à moi et seulement à moi... la nuance, c'est simplement que j'acceptais de m'oublier à ses côtés. Tu comprends ça, Ilsu, n'est-ce pas ? Tu sais que je n'ai pas le tempérament d'un animal de compagnie, même si j'ai dansé avec cette possibilité pendant plusieurs semaines, jusqu'à me rendre compte que ça me perdrait de devenir ainsi. Tu es également conscient du fait que si je t'ai autorisé à rentrer dans ma chambre, aujourd'hui, si tu as pu revenir vers moi... c'est parce que j'ai décidé que tu pourrais le faire. À aucun moment, je n'ai couru dans tes bras. À aucun moment, je ne t'ai supplié à genoux de me reparler, malgré les larmes dans mes yeux. Quoi qu'il en soit, je te remercie... car en deux petits mots, tu viens de me rappeler à quels principes je me tiens dans la vie. Grace à eux, j'éviterai donc, je l'espère, de commettre la même erreur avec toi une deuxième fois. Oh, mais je t'aime, tu sais ? Je t'aime vraiment... c'est d'ailleurs pour ça que je ne veux pas oublier que je dois essayer de m'aimer moi en priorité, pour notre bien à tous les deux. Que voulez-vous... il fallait apparemment que le premier essai se passe mal, afin qu'on comprenne ce qu'il y avait à changer. Une bonne relation, c'était l'union, pas la fusion. « Hn nh... » Collant mon bassin à celui du jeune homme pour m'y frotter doucement, tandis qu'il jouait de ses doigts sur mon torse, je passais discrètement mes mains sur ses fesses, puis sous son chandail, ceci afin de pouvoir caresser sa peau brulante et faire remonter ce vêtement qui lui collait à la chair jusqu'en haut de son ventre, mais pas pour le lui retirer. Non... il s'en occuperait lorsqu'il en aurait décidé ainsi. Je comprenais bien qu'il aimait prendre les initiatives et avoir une sensation de contrôle sur les situations, Ilsu, alors je n'allais pas lui enlever ça, surtout pas. Quand à mon rôle, là, tout de suite ? Je voulais réveiller ses ardeurs déjà bien exacerbées et opposer encore juste assez de résistance à ses instincts de dominant pour qu'il finisse par craquer. Etait-ce vil de ma part ? Peut-être... mais il me donnait envie de ça, avec son comportement actuel. Vous l'aviez déjà vu exploser ? Non ? Ah... alors vous étiez passé à côté de votre vie. Lentement, ma main droite se leva donc jusqu'au visage de mon aîné pour le caresser, tandis que j'ancrais un regard doux sur ses yeux ombrageux, sondant ses pupilles au travers de mes mèches argentées, puis, c'est dans un petit sourire angélique que je vins glisser deux doigts entre ses lèvres, tout en mordillant les miennes. « Et si c'était toi qui m'appartenait ? » Je profitais de ma seconde d'effet de surprise pour le pousser contre le mur avec la force dont je disposais, ceci malgré notre différence de taille et non pas pour prendre physiquement le dessus sur la situation. Non, ça, c'était juste une illusion... on savait tous les deux comment ça allait se terminer... mais qu'on soit au clair sur un fait : je n'étais pas sa chose.
Emi Burton
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Re: 5 Centimers per Second ft Ilsu | Jeu 22 Oct - 15:28 Citer EditerSupprimer
« Et si c'était toi qui m’appartenais ? » Il m’aura dit beaucoup de choses depuis qu’on se connait mais ça, je crois que c’était sa meilleure blague. Lorsque que je me fais acculer contre le mur je ne peux m’empêcher de sourire. « Tu es drôle. » Toi et ta force d’enfant, vous jouez à quoi ? J’ai les yeux rivés sur le sol, il me faut un moment pour que j’assimile ce qu’il vient de me sortir puis je ne dois surtout pas m'esclaffer ! Il risque de mal le prendre alors vaut mieux pas que je le regarde tant que j'ai pas repris mon sérieux.
Si on avait pas été dans cette douche en train de faire ce qu’on est sur le point de faire, je l’aurais massacré à coups de paroles moqueuses tout le long de la journée. Mais c’est pas trop le moment de lui dire que son petit show d’homme viril ( pas crédible du tout d’ailleurs ! Je vais même dire LOL tellement ça me fait marrer ) bah c’est de la connerie, du coup, vu qu’on aime bien jouer, je vais aller dans son sens.
« Mais, tu sais Myungshin. » J’essaie de ne pas rire, mais c’est compliqué. Surtout quand il a ce regard de braise là qui se veut dominant alors qu’il doit lever la tête pour me regarder dans les yeux. T’es chou chaton. « Je ne rêve que de ça, pourquoi tu m’as fait attendre aussi longtemps ? » Mes mains se croisent sur mon abdomen, je prends l’extrémité de mon chandail et le retire en à peine quelques secondes. Je pousse un soupir suave en m’affaissant contre la paroi de la douche, mes yeux guident les siens jusqu’à mon entrejambe car je m’applique à faire céder le bouton de mon jean. Lorsque je pince la braguette entre mon pouce et mon index, ma voix vient se réapproprier l’espace. « Je peux même jouer la vierge si ça t’excite. » Ok, je vais trop loin là, même moi j’y crois plus. Mon sourire devient un fou rire et je tends la main vers lui pour qu’il la saisisse, ce qu’il fait. Je réduis la distance entre nous et seulement lorsque nos corps se réunissent à nouveau, mes orbes retrouvent les siennes. Mes paupières s’abaissent en direction de son épaule contre laquelle je marmonne. « Dis plus de sottises, idiot »
Surtout pas maintenant que je suis au bord de la rupture. Vois-tu mon souffle qui soulève mon torse affolé ? Sens-tu mes mains qui mémorisent la moindre parcelle de ton corps ? Elles te couvrent de mon désir qui hurle en moi. Et mes yeux bébé ? Tu vois ce qu’ils reflètent ? Il n’y a que toi, juste toi. Regarde bien car à chaque fois que mon regard se portera sur ton être, la seule image qui sera imprégnée dans mes rétines sera celle de ton visage.
L’écrin de ses lèvres me fait succomber à nouveau. Un baiser, encore un… Toujours encore, encore et encore. C’est comme de vivre un cauchemar à répétition. Il s’ouvre sur un monde merveilleux puis la vie t’appelle, elle te dit qu’il te faut respirer alors tu te dépêtres du fantasme que te prodigue l’être aimé rien qu’en apposant sa bouche à la tienne, pour le quitter. Il me faut remplir mes poumons d’air à nouveau mais dès lors où l’on se sépare, le cauchemar s’arrête et je me réveille. Je ne veux jamais me réveiller, mieux vaut mourir sous le manque d’oxygène que de dépérir par l’absence de lui alors je nous inflige de vivre ça : on se berce pour s’endormir, on rêve, ça finit par devenir trouble, ça vire au cauchemar on rouvre notre conscience pantelante sur un autre de ces matins fades puis on retombe dans les bras de Morphée pour s’aimer dangereusement en oubliant de reprendre notre souffle. Je pourrais ressusciter dans ce paradis obscur sempiternellement jusqu'à la fin de mes jours si c'est avec toi.
Five Centimers Per Second
« Et si c'était toi qui m’appartenais ? » Il m’aura dit beaucoup de choses depuis qu’on se connait mais ça, je crois que c’était sa meilleure blague. Lorsque que je me fais acculer contre le mur je ne peux m’empêcher de sourire. « Tu es drôle. » Toi et ta force d’enfant, vous jouez à quoi ? J’ai les yeux rivés sur le sol, il me faut un moment pour que j’assimile ce qu’il vient de me sortir puis je ne dois surtout pas m'esclaffer ! Il risque de mal le prendre alors vaut mieux pas que je le regarde tant que j'ai pas repris mon sérieux.
Si on avait pas été dans cette douche en train de faire ce qu’on est sur le point de faire, je l’aurais massacré à coups de paroles moqueuses tout le long de la journée. Mais c’est pas trop le moment de lui dire que son petit show d’homme viril ( pas crédible du tout d’ailleurs ! Je vais même dire LOL tellement ça me fait marrer ) bah c’est de la connerie, du coup, vu qu’on aime bien jouer, je vais aller dans son sens.
« Mais, tu sais Myungshin. » J’essaie de ne pas rire, mais c’est compliqué. Surtout quand il a ce regard de braise là qui se veut dominant alors qu’il doit lever la tête pour me regarder dans les yeux. T’es chou chaton. « Je ne rêve que de ça, pourquoi tu m’as fait attendre aussi longtemps ? » Mes mains se croisent sur mon abdomen, je prends l’extrémité de mon chandail et le retire en à peine quelques secondes. Je pousse un soupir suave en m’affaissant contre la paroi de la douche, mes yeux guident les siens jusqu’à mon entrejambe car je m’applique à faire céder le bouton de mon jean. Lorsque je pince la braguette entre mon pouce et mon index, ma voix vient se réapproprier l’espace. « Je peux même jouer la vierge si ça t’excite. » Ok, je vais trop loin là, même moi j’y crois plus. Mon sourire devient un fou rire et je tends la main vers lui pour qu’il la saisisse, ce qu’il fait. Je réduis la distance entre nous et seulement lorsque nos corps se réunissent à nouveau, mes orbes retrouvent les siennes. Mes paupières s’abaissent en direction de son épaule contre laquelle je marmonne. « Dis plus de sottises, idiot »
Surtout pas maintenant que je suis au bord de la rupture. Vois-tu mon souffle qui soulève mon torse affolé ? Sens-tu mes mains qui mémorisent la moindre parcelle de ton corps ? Elles te couvrent de mon désir qui hurle en moi. Et mes yeux bébé ? Tu vois ce qu’ils reflètent ? Il n’y a que toi, juste toi. Regarde bien car à chaque fois que mon regard se portera sur ton être, la seule image qui sera imprégnée dans mes rétines sera celle de ton visage.
L’écrin de ses lèvres me fait succomber à nouveau. Un baiser, encore un… Toujours encore, encore et encore. C’est comme de vivre un cauchemar à répétition. Il s’ouvre sur un monde merveilleux puis la vie t’appelle, elle te dit qu’il te faut respirer alors tu te dépêtres du fantasme que te prodigue l’être aimé rien qu’en apposant sa bouche à la tienne, pour le quitter. Il me faut remplir mes poumons d’air à nouveau mais dès lors où l’on se sépare, le cauchemar s’arrête et je me réveille. Je ne veux jamais me réveiller, mieux vaut mourir sous le manque d’oxygène que de dépérir par l’absence de lui alors je nous inflige de vivre ça : on se berce pour s’endormir, on rêve, ça finit par devenir trouble, ça vire au cauchemar on rouvre notre conscience pantelante sur un autre de ces matins fades puis on retombe dans les bras de Morphée pour s’aimer dangereusement en oubliant de reprendre notre souffle. Je pourrais ressusciter dans ce paradis obscur sempiternellement jusqu'à la fin de mes jours si c'est avec toi.
Emi Burton
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