Lena était dans la chambre de Bago depuis quelques semaines déjà. Leur relation se basait principalement sur le fruit d’une destruction, d’une fidélité, d’un désir et d’une vengeance si poussée qu’elle en devenait leur quotidien. Le sango aime bien la demoiselle. Elle parait parfois vulgaire, égoïste et téméraire mais il trouvait là un passe-temps à l’accompagner dans ses débauches. Puis, il fallait le dire, Lena était plutôt mignonne. Pour un mec qui aime se faire prendre, le compliment est assez incroyable. Donc, ils trainaient souvent ensemble en ce moment, et ce soir plus que jamais, la jeune femme avait emmené Bago dans un espèce de bar branchouille où l’enfant avait pu consommer tranquillement une petite dose d’héroïne enfermé dans les toilettes. Il était sorti en pétant la forme et il fallait le voir quand il s’adressait à la canaille sango. Il était plus à l’aise, voir même avenant, il ne se sentait plus soumis mais égal à elle, et s’il pouvait chopper une petite faveur de la brunette il en serait le premier ravi. L’étudiant suit alors sa camarade qui exerce un numéro de funambule au bord du trottoir. Il n’est pas son garde du corps, alors, il n’a pas à lui dire de faire attention, elle est maitresse de ses actes. Un rictus apparait aux lèvres de l’enfant quand elle commence enfin à aborder le sujet qui fâche. Il fallait s’y attendre. Un garçon, une fille, célibataires, plutôt agréables à regarder, qui trainaient toujours ensemble, qui parfois partageaient un lit, se devaient de croquer au fruit défendu et de trouver des petits arrangements qui sauraient leur être agréable à tous les deux. « - j’en ai dans le pantalon Lena. Une bien plus grosse que tu ne le crois. » Le gamin ricane, fier de lui, l’héro lui montant au cerveau, son sang ne cessait de se réchauffer. C’est pourquoi il poussa un grognement de frustration en entendant le téléphone de sa belle sonner. « - fais chier. » Il s’allume une cigarette et s’approcha de Lena quand elle lui en fit signe, une main vint se glisser sur sa hanche quand elle raccrocha. « - coupe ton portable. Je me vois mal t’attendre quand je serai sur le point de jouir. » Avenant certes, un brin vulgaire à son tour. Ce soir Bago se sent plus grand, plus important, il a également plus confiance en lui et souhaite ainsi montrer à la jeune fille qu’il peut se comporter comme un homme macho lui aussi.