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    :: Défouloir :: 2015

L'art, toute une affaire de cul :: YeonHee

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L'art, toute une affaire de cul :: YeonHee | Lun 12 Oct - 23:04
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L'art, toute une affaire de cul
Yeon Soo & Kyong Hee

Depuis que je suis CPE à Yonsei, je m'arrange pour que l'université multiplie les partenariats avec les grandes galeries d'art des alentours. Pas seulement parce que j'aime ça, mais surtout parce que je suis intimement persuadée que cela peut ouvrir beaucoup de portes à nos élèves : si des chercheurs de talents viennent chez nous et repèrent quelques jeunes artistes qu'ils finissent par recruter, ce sera tout bénèf' à la fois pour l'étudiant chanceux qui se verra recevoir un contrat en or, mais également pour notre établissement qui gagnera en prestige et pourra investir plus dans les cursus artistiques. Je n'ai pas pour habitude de faire les choses à moitié : quand je veux quelque chose, je me donne les moyens de l'obtenir. Et actuellement ce que je veux, c'est que la Yonsei soit en tête de tous les classements nationaux, voire même asiatiques en matière d'enseignement supérieur dans un futur proche. Pour le moment, je veux développer notre milieu artistique mais j'ai déjà projeté de m'occuper de notre branche informatique par la suite. Tout un programme, c'est le cas de le dire !

Quoi qu'il en soit, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes issues du milieu artistique ces derniers mois, et qui dit artistes, dit invitation à leurs vernissages. Ça fait presque 3 mois que je les enchaîne avec un beau quota de 2 voire 3 par semaine ! C'est une bonne chose : puisque j'y vais en tant que représentante de Yonsei, je peux tâter le terrain avec de grands collectionneurs et élargir ma liste de contacts (on sait jamais, dans l'hypothèse où un prodige de la sculpture se pointerait chez nous, ça intéressera peut être quelques particuliers...). En plus, ça me plaît de négocier comme ça, entre deux coupes de champagne.

Mais plus que la négociation, j'aime réellement l'art. Mon petit frère, Kwan Sun, n'a jamais compris cet attrait que j'ai pour la peinture et la sculpture et il me traite souvent de bobo chic (le petit con, il sait que j'ai horreur de ça en plus) mais définitivement, c'est quelque chose qui me plaît. J'avoue quand même que je ne comprends pas toujours là où a voulu en venir l'artiste (bon oui ok, des fois je me demande juste ce que certains tableaux foutent là tellement ils sont laids) mais j'aime tellement les portraits et le style classique que j'accepte la plupart du temps de m'abîmer les yeux en faisant mine de m'extasier devant des trucs franchement hideux. Je me dis que c'est pour la bonne cause...

Le vernissage d'aujourd'hui est pour inaugurer l'exposition d'une jeune autrichienne je crois, qui fait un malheur en Europe. En général, j'aime bien le style des européens mais là, c'est de l'art moderne. Quand j'ai appris ça, j'avoue avoir failli décliner l'invitation mais ma conscience professionnelle m'a rattrapée... C'est pourquoi je me retrouve à airer dans la galerie, une coupe de champagne presque vide à la main, à essayer de comprendre comment cette fille a pu avoir l'autorisation d'exposer ses... ses trucs dans un établissement aussi prestigieux que celui-ci. Vraiment, j'essaie de m'ébahir devant ses tableaux mais c'est tout simplement impossible. C'est moche. Voilà, je l'ai dit.

A force d'arpenter les différents couloirs de l'exposition, je commence à avoir sérieusement mal aux pieds. Comme d'habitude, je me suis mise sur mon 31pour l'occasion et mes magnifiques talons aiguilles me détruisent les doigts de pied. Il faut que je m'arrête de marcher un moment sinon on va devoir m'amputer, je le sens. Je m'immobilise donc devant un tableau et ne peux retenir un haussement de sourcil un peu surpris en voyant l’œuvre (si on peut appeler ça une œuvre...) qui se trouve face moi. Si l'ensemble du travail de cette autrichienne était plutôt moche, là c'est carrément hideux ! J'avale une petite gorgée de mon champagne en décortiquant le tableau des yeux. Si mon frère était là, aucun doute qu'il aurait rit à s'en casser la mâchoire par terre. En soit, il a rien d'extraordinaire : c'est un fond rouge foncé avec des motifs en noir. Mais ce qui en fait sa particularité, c'est qu'au centre, en énorme, on dirait que l'artiste a voulu peindre deux « u » collés. Le problème, c'est que le résultat donne... Enfin ça ressemble à...

« Ça ressemble à un cul, je ne peux pas m'empêcher de marmonner. »

Mais vraiment, sans exagérer, ça ressemble à une paire de fesses. Mal faite, certes, mais quand même. Je me demande si les autres personnes présentent ce soir voient la même chose que moi où si c'est que j'ai vraiment l'esprit mal placé. Après tout, avec tous les jeunes pervers qui défilent chaque jours dans mon bureau, peut être que j'ai fini par attraper le syndrome qui les pervertis autant... Que ce soit ça ou pas, je suis obligée de plaquer ma main contre ma bouche pour cacher le début de fou rire qui menace de me prendre. Ho mon dieu mais comment peut-on avoir l'idée de faire une horreur pareille ?!

Emi Burton
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Re: L'art, toute une affaire de cul :: YeonHee | Mar 13 Oct - 18:44
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L'art, toute une affaire de cul
Yeon Soo & Kyong Hee

Yeon Soo avait une nouvelle fois reçu une invitation pour un Vernissage. Il aimait l’art, mais il avait un peu de mal avec le style moderne, malgré tout, il voulait y aller, sa mère insistait pour qu’il y rencontre une certaine demoiselle qu’elle lui avait repéré. C’est donc contre son gré et pour faire plaisir à sa mère qu’il eût à s’y rendre. Par chance, quelques temps après qu’il y soit arrivé, la demoiselle en question le rappela en s’excusant car elle ne pouvait venir, un empêchement semblait-t-il. Bonne nouvelle pour le jeune homme qui se dit qu’il pouvait rentrer sans avoir à perdre son temps avec une fille qui ne lui plairait très certainement pas de toute manière. Mais comme il venait d’arriver, c’était mal poli de partir aussitôt sans jeter un regard aux oeuvres de cette artiste étrangère. C’est pourquoi il se força à rester et à passer un certain nombre de minutes devant chaque oeuvre pour paraître pour le moins crédible. C’est en arrivant devant un tableau tout aussi laid que les autres qu’il entendit une jeune femme qui se tenait là murmurer doucement pour elle même :
« Ça ressemble à un cul »
Il n’en faut pas plus pour Yeon Soo pour qu’un fou rire le prenne, et en essayant de le retenir, il finit par exploser. Toutes les personnes présentes dans la salle se retournent sous la surprise, le fixant d’un air exaspéré ou étonné. Yeon Soo regarde le tableau et son rire repart de plus belle. En effet, on ne pouvait être plus exact. Il pose les yeux sur la jeune femme qui doit se demander ce qui le prend, mais cette dernière semble elle aussi retenir son rire. Finalement il se ressaisit, s’éclaircissant la gorge.
« Oui je suis d’accord avec vous, c’est un chef d’oeuvre ! »
Il sourit d’un air sous entendu à l’inconnue avant de tendre son verre en sa direction pour trinquer avec elle. Au moins il y a des personnes quelque peu normales ici, qui ne voient pas du beau et du magnifique dans … n’importe quoi. Même lui pourrait faire ça. Et alors quoi ? Vendre ses tableaux pour des millions ? C’était absurde, ridicule. Le simple nom de cette femme, qui avait certainement dû gagner sa renommée avec quelque chose d’original une fois, lui suffisait pour vendre ses bêtises à des prix exorbitants. Le monde était désespérant. Lui, il aimait l’art, mais pour lui, il y avait deux sortes d’oeuvres. Celles qui n’étaient rien sans le nom de l’artiste. Et celles qui à elles-mêmes étaient des chef d’oeuvres. Ces dernières, d’après lui, n’avaient pas de prix, et ne pouvaient être vendues. Les autres, étaient ridicules à vendre. Mais il était le seul à avoir ce genre d’opinions. Yeon Soo se tourna une nouvelle fois vers l’inconnue avec un sourire amusé après un tel fou rire. Pour la première fois, il rencontrait une personne intéressante à un vernissage, mais malheureusement pour sa mère, il ne s’agissait pas de la fille qu’elle avait choisit.
« À qui ai-je l’honneur? »

Emi Burton

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