L’interdit, le pêché, j’oublie tout. J’oublie tout le reste. Je suis contre lui, et cette fois ci ce n’est pas un rêve, il ne partira pas à la fin sans se retourner. Il ne me repoussera pas non plus. Il ne me dira pas non plus qu’il me déteste. Il m’embrassera, comme il le fait, et il me serrera contre lui, comme il le fait. Le plaisir me plaquant à cette paroi je faibli en sentant mon corps devenir moite contre le sien. J’ai le souffle court et des étoiles devant les yeux mais je m’en fou … et qu’importe ma faible tenue dans cette cabine, le regarde que pause Calvin sur moi est doux, amoureux, tendre … quand il se retire je ne peux m’empêcher de pousser un grognement de mécontentement mais à le voir s’asseoir sur cette cuvette je sens le plaisir le monter encore plus. Lâchant un rire satisfait je m’assois sur lui rapidement en m’empalant sur lui avec douceur. Je pousse un râle de plaisir en fermant les yeux. Ainsi mise je peux le sentir un peu plus profond en moi et ça grise mon plaisir qui ne demande qu’à exploser. Et s’il y a une chose que je peux avouer, c’est que j’aime le dominer, baisser mon visage rougie vers le sien, croiser son regard à l’instant où je me mets à onduler pour voir ses yeux se mettre à briller un peu plus. Doucement je fais glisser mon bassin contre le sien en couinant de plaisir. Mes lèvres se perdent sur les siennes alors que je frotte mon corps au sien. Enroulant mes deux bras autour de son cou je le serre contre moi en accélérant ma cadence. Ni les bruits de voix dans le couloir puis dans les toilettes ne me font réagir. J’étouffe mes gémissements contre ses lèvres mais continue d’onduler sur lui avec un rythme soutenue et rapide. Mon corps, oublié de ce plaisir, est secoué de spasmes. Je souris contre ses lèvres avant de retirer mon t-shirt. Et qu’importe mon hématome et qu’importe les excuses bidons que j’aurais à trouver, j’ai besoin de le sentir contre moi. Me retrouvant totalement nue contre lui je ralentis mes ondulations jusqu’à m’arrêter. Je le fixe, prenant mon temps, crevant d’envie d’y être pour l’éternité. Je caresse sa joue le souffle court alors que ma poitrine frôle son torse. Je veux qu’il me trouve belle. Je picore ses lèvres d’un doux baiser avant de prendre appuie sur la pointe de mes pieds pour soulever mon bassin et me mettre à bouger différemment, assez pour venir le faire buter en coin dans un gémissement de plaisir. Nos peaux claques lourdement et mon souffle se mêle au sien. La boule de plaisir dans mon bas ventre ne tarde pas à grossir de plus en plus en mon corps si frêle d’ordinaire, se met à trembler entre ses bras puissants. « Babe … je … » je mords ma lèvre pour ne pas crier de plaisir en sentant le plaisir monter dangereusement.

Un sourire s’installait doucement sur ses lèvres alors qu’il l’entendait exprimer son mécontentement. Il n’avait pas fini ou du moins, il ne se serait pas retirer de la sorte. Elle le connaissait assez pour savoir cela, tout de même. Tout ce qui commençait à rendre les choses désagréables, était seulement la position. Alors il s’était assis sur les toilettes et l’avait rapidement attirée vers lui. Elle lui manquait déjà. Tout elle et aussi ce moment unique qu’ils partageaient. En la voyant s’installer sur lui, il ne put retenir un nouveau rictus et de l’admirer un instant. Elle était belle, parfaite, divine mais il ne lui disait rien. Elle savait déjà, Dieu sait combien de temps avait-elle bien pu lui dire alors qu’ils étaient encore ensemble. Son mari la complimente t-il autant ? Peu importe. Elle lui arrachait un soupire de plaisir en commençant à bouger ses hanches sur lesquelles il venait poser ses mains. Il aimait lorsqu’elle faisait cela et qu’elle le regardait comme pour s’assurer qu’elle était la meilleure et qu’elle avait le contrôle sur lui. Cela a été le cas et ceci est toujours d’actualité. Calvin accepte volontiers ses lèvres et son cœur est prêt à exploser. Il brûle de tout son corps et de tout son être. Il l’aide avec des coups de hanches lui aussi qui se font de plus en plus vif et brutaux. Il cache des gémissements rauques derrière des soupires de plaisir son dissimuler. Une de ses mains impatiente va jusqu’à rencontrer un instant sa poitrine. Il ne remarque même pas son hématome pour le moment. La sentant ralentir jusqu’à s’arrêter, Calvin lève les yeux vers elle. Il ne comprend pas et ne cherche pas à comprendre. Sa respiration est rapide et il reste là, à l’observer comme elle le faisait, silencieusement. Il aimerait lui dire tellement de choses mais les mots ne sortent pas. Alors il l’embrasse une nouvelle fois, gémissant avec elle alors qu’elle reprenait ses mouvements. Le voyant montait considérablement et il se sentait totalement prêt à perdre la raison. « Tu quoi ? » Demandait-il malicieusement entre deux soupires saccadés. Il l’attrapait à nouveau par les hanches pour lui donner tout ce qu’il pouvait sans pour autant être trop violent. Sa respiration se faisait plus rapide et ses gémissements moins dissimulés jusqu’à ce qu’il arrive au plaisir ultime. Il la serrait fort contre lui pendant quelques secondes avant de se détendre, bougeant encore doucement en dessous d’elle avant d’arrêter définitivement. Il vint poser ses lèvres sur les siennes une première fois avant de descendre jusqu’à son cou et poser un instant son front contre sa clavicule pour se reprendre un peu caressant doucement son dos. « C’est comme si rien n’avait changé ... » Soufflait-il.

J’ai le cœur qui explose, et le corps qui se crispe contre lui. Le plaisir qu’il me donne est sans égal. Une éternité avait passé depuis que j’avais vibré avec autant de force. J’avais pas envie que ça s’arrête, je ne voulais pas qu’il reparte juste comme ça. Je caressais sa joue alors que le plaisir grossissait en moi. Je soupirais de plaisir contre ses lèvres avant de sentir mon ventre se creuser sous le plaisir et je faisais claquer nos peaux en rythme pour me faire venir, j’atteignais le paroxysme de l’orgasme quand je le senti exploser en moi. Sa chaleur me surpris et le sentir en moi de cette façon me fit écarquiller les yeux. Le souffle court je le fixais, prenant le temps de l’observer, de me souvenir de ce regard qu’il pose sur moi. Ses lèvres sur les miennes et son front contre ma clavicule me font frémir. Des gestes simples d’amour que j’avais oublié. Je ne voulais pas que la réalité ne nous rattrape tout de suite alors je le serrais contre moi en caressant sa nuque. Je prenais le temps de retrouver mon souffle. Je me rendais compte que j’avais des crampes aux jambes et au moment où je voulu me mettre debout j’en étais incapable. Je prenais 5 minutes de plus pour rester contre lui alors …. Sa remarque me fit mal au cœur et pendant une seconde j’ai eu envie de lui dire la vérité.

Baissant mon regard vers lui je caresse sa joue avant de murmurer «  Rien n’a changé. » rien dans mon cœur, ni dans ma tête. J’embrasse son front avec douceur et le serre à nouveau contre moi. J’aimerais y croire. Que tout est pareil. Après de longue minutes je finis par me redresser et titube légèrement en riant avant de le tirer vers moi pour le mettre debout. L’étroitesse de l’endroit ne nous permet pas de grand mouvement alors que je m’accroupis devant lui pour l’aider à se rhabiller. Je remonte son pantalon et son boxer avant de déposer un baiser taquin sur son membre endormi. Je ramasse ma culotte au passage et grimace légèrement en tenant mes côtes. J’attrape aussi mon t-shirt que j’enfile en rougissant soudain pudique qu’il puisse me voir nue. A moitié nue je me tourne vers lui et fini par lui dire amusé « J’avais presque oublié à quel point tu étais doué my american boy. » Je ris en plissant des yeux, malicieuse, et sort en zieutant dans la pièce. Personne n’était là. J’en profitais rapidement pour ramasser mon jean que j’oubliais de laver et l’enfila rapidement avant de lui tendre son t-shirt. «  Tiens. » j’osais à peine le regarder en rougissant. J’étais un peu nerveuse et je prenais mon temps de peur qu’il n’aille en cours maintenant. Alors quand j’eus fini de mettre mes rollers je vins attraper sa main et lui demanda, peu assurée, « Ça te dit … d’aller boire un café … ? » je déglutis en levant mon visage vers lui, un peu plus grande maintenant, refusant de lâcher sa main.