Cela lui faisait du bien de la retrouver. Elle, ses courbes, son corps et son esprit si pétillant. Elle lui avait manqué, énormément. Pourtant, leurs retrouvailles ont été mouvementées. Il lui en voulait tellement. Sa colère ne comprenait aucune limite tout comme son dégoût. Mais très vite, elle avait semblé trouver les mots qui lui allaient, qui le calmait. C’est une sorte de don qu’elle a toujours eu dans le fond. Il se sentait faible face à elle, vulnérable et mentalement impuissant. C’était le cas.
Un faible sourire apparaissait sur ses lèvres alors qu’elle déposait les siennes sur son front. C’était faux, tout avait changé, tellement de choses. Il serait quasi impossible de retrouver leur relation d’autre fois, elle est mariée et puis, lui aussi a changé, sûrement elle aussi. Pourtant, il aurait préféré le contraire, l’opposition de tout ces points : leurs maturités nouvelles et surtout le nouveau statut de la demoiselle. Il ne pouvait pas tellement lui reprocher, lui non plus ne s’était pas arrêter avec elle. Malgré le mal sans fin qu’elle lui a provoqué, il ne fut pas sentimentalement incapable pour autant. Il a eu quelques copines bien que pour des périodes très courtes, des amours de vacances et tout ce qui s’en suit. Très peu voire aucune n’ont égalées Wen Yi. Elles n’avaient pas son rire, sa moue lorsqu’elle est triste et ce sourire accroché aux lèvres dès le matin.

Il prend la main qu’elle lui tend pour l’aider à se lever. Dans le feu de l’action, il avait à peine remarqué l’étroit de la pièce. Il venait même à se demander comment il avait bien pu faire pour réussir à avoir des rapports ici. C’est volontiers qu’il acceptait son aide et se mit à rire doucement en la sentant embrasser son membre endormi. Il reboutonnait son jean alors qu’il la voyait grimacer en s’abaissant. « Qu’est ce que tu as ? » Demandait-il en levant les yeux vers elle. Tristement, il n’avait encore une fois pas remarqué un seul de ses coups. Il riait à son commentaire mais ne rajoutait rien. Que pouvait-il ajouter à cela ? Elle aussi avait été tout à fait merveilleuse. « Contente que cela te plaise toujours. » Rigolait-il en la suivant dehors. Il prenait soudainement conscience qu’ils avaient laissés le trois-quarts de leurs affaires ici. Cela aurait été un comble si Calvin se les seraient fait volés, lui qui passe son temps à voler les autres. « Merci. » Lui souriait-il en prenant son tee shirt. Et maintenant ? Enfilant son sac sur son dos pendant qu’elle enfilait ses patins, il se questionnait sur leur devenir. Alors devraient-ils agir comme si ils ne se connaissaient pas ? Jouer aux inconnus ? Il était profondément enfoui dans ses pensées lorsqu’il sentait sa main prendre la sienne. Il fut surpris de sa proposition mais de manière agréable. Un léger sourire vint s’incruster sur ses lèvres. « Bien-sûr. » Après tout, qu’est ce qu’il avait à en foutre des cours hein ? Il s’approchait de la porte qu’il lui tenait. « Madame. » Ricannait-il d’un air faussement gentleman. « Ne crois pas que j’ai changé à ce point, je ne te tiendrais pas les portes tout le temps. » Lançait-il avant de rire sincèrement.