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POISONOUS. twisted&wicked verses. { shinyue.

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POISONOUS. twisted&wicked verses. { shinyue. | Dim 25 Oct - 23:13
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twisted & wicked verses
“You may write me down in history with your bitter, twisted lines.
You may trod me in the very dirt, but still, like dust, I'll rise.”
AHNYUE
E
lle étouffait sous le poids du monde. Étreinte par la noirceur de son cœur. Ahn Yue était recroquevillée dans un coin de sa chambre, volets et lumières éteintes. Ses yeux dénués de toute vie, la brune fixait le vide – puis baissa son regard vers ses cuisses dénudées. Pourquoi était-elle si peu vêtue alors que les températures pre-hivernales cisaillaient son appartement d'une froideur incommensurable – elle même ne saurait pas répondre. Ajustant sa chemise blanche de soie sur ses épaules, elle déglutit en sentant le tissu glacé contre sa peau. Ses fesses étaient endolories. Par la douleur. Par les faibles degrés de la pièce. Et elle ne bougeait pas. Ses yeux mi-clos indiquant qu'elle était une fois de plus perdue dans ses pensées obscures. Parfois elle apprécierait faire autre chose que rester assise à ne rien faire, s'enfonçant dans les ténèbres. Souvent, elle n'en avait cure et se satisfaisait pleinement. Son mur, sa carapace n'en étaient pas sincèrement. L'on disait parfois que Yue était devenu si méchante à cause de l'absence d'amour familial – quelle naïveté. Elle vivait dans l'opacité depuis sa plus tendre enfance. La seule chose qu'elle s'était forcé à taire en son cœur était uniquement cette facilité à exprimer ses sentiments qu'elle possédait, mais dont elle n'était désormais plus capable.
L
a japonaise aimait la fureur en elle, ses yeux glacés, son cœur impénétrable. Pour rien au monde ne voudrait-elle changer. Et ceux dérangés par son comportement n'avait qu'à aller se faire foutre. La belle n'avait besoin de rien ni personne qu'elle ne pourrait jamais obtenir. Elle aimait se voir comme une princesse ténébreuse, rêvait d'actions malsaines et de scénarios glauques. Aveuglée par la lumière. Haïssant la transparence. La bonne réponse à l'énigme Ahn Yue résidait probablement dans le fait qu'elle ne s'autoriserait jamais le bonheur. La joie, le plaisir. Tout était abstrait, pour elle. Elle trouvait simplement son compte dans le noir, la souffrance – celle des autres – et la haine. Elle n'aimait que la destruction, ce qui était mauvais. Pour elle. Pour la santé. Pour les autres. Et elle emmerdait le monde. Les critiques acerbes et les remarques déplacées. Les regards affamés et viciés. Le calme, la perfection. Rien de tout cela ne l'intéressait. C'était attirant pour les imbéciles ayant un cruel manque de but dans leur vie. Mais tout était fade, insignifiant – tout comme leur pathétique vie.
E
lle se dressa sur ses chevilles, se rattrapant de justesse à la table de chevet. Sa nuque roula sur ses épaules et ses cheveux tombaient sur son visage pâle. Avec l'éclairage adapté, elle avait l'air de tourner pour un film d'horreur. Ses pieds traînaient lourdement sur le sol, la menant vers le salon de son appartement peu décoré. L'on pourrait croire qu'une riche fille de son envergure opterait pour l'extra-confort et l'excentricité – mais non. La belle avait décoré son appartement à l'image de son cœur. Noir, froid – et vide. Il était également probable qu'une lassitude extrême l'eut empêchée de faire des efforts. Sincèrement qu'est-ce qu'elle en avait à foutre. Les seules personnes susceptibles de rentrer chez elles étaient des personnes encore plus sombres qu'elles, de toutes façons. Elle ne désirait impressionner personne, évidemment.

U
n tapement distinct parvint à ses oreilles et Yue trébucha sur rien. Agrippant le comptoir reliant sa cuisine et son salon, elle s'arrêta de mouvoir. Pas certaine d'avoir entendue un bruit ou si elle délirait complètement. Entre les résidus de drogue dans son sang, et les voix dans sa tête. La distinction du réel et de l'imaginaire n'était pratiquement pas repérable. Ainsi remit-elle ses cheveux en place derrière ses oreilles. Un autre tapement, et la belle se dirigea finalement vers la porte. De la fumée sortait d'entre ses lèvres et elle espérait que l'inconnu s'en irait vite. Il fallait dire ce qu'il fallait dire : la jeune brune ne voulait absolument pas de visite aujourd'hui. Aujourd'hui comme toujours, par ailleurs. Ses ongles bleutés par le froid se fermèrent sur la poignée de la porte qu'elle ouvrit à peine. Laissant à peine ses yeux se faire voir, ses pupilles s'écarquillèrent de stupeur en apercevant un visage familier qu'elle n'attendait pas. Kwon Shin. Ou pour ainsi dire, l'homme sur lequel on ne pouvait pas mettre d'étiquette en ce qui concernait leur relation. Une amitié trop forte ? Des meilleurs amis ? Peut-être un soupçon de romance au milieu de tout cela. Une énigme indéchiffrable dont Yue se moquait bien. Ce qui était important pour elle résidait dans le fait qu'ils s'aimaient à peu près de manière égale. Poussant la porte afin de se dévoiler entièrement, elle fut agressée par l'odeur nauséabonde de l'alcool. « Shin. » Annonça-t-elle comme si le concerné lui-même n'était pas au courant de son identité. Sa voix était douce, fébrile – à son image. « Que fais-tu là ? » S'enquit-elle avec une pointe d'attention. Restant droite et tendue sur le pas de la porte, elle le fixa en sourcillant avant de s'écarter pour de bon de l'entrée. La jeune femme attrapa le poignet de son ami et l'attira à elle avant de refermer la porte. « Il fait froid. » Souffla-t-elle pour le prévenir de l'éventuel choc thermique qu'il allait subir. Du bout des doigts, la jeune femme emmena son ami jusqu'à son canapé avant de faire demi-tour et allumer tous les chauffages de son appartement. Le froid ne lui posait pas de problèmes – cela dit, elle ne désirait pas l'imposer à tout le monde. Ainsi pivota-t-elle sur ses talons afin de venir s'asseoir sur la table basse trônant au milieu de son salon, face au canapé. Elle croisa ses jambes. « T'es défoncé, Shin. » Commenta-t-elle d'un air malsain avant de passer ses doigts glacés sur sa joue. Ricanant, elle agita ses longs doigts devant ses yeux. « Mais à quel point, exactement ? »


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Re: POISONOUS. twisted&wicked verses. { shinyue. | Mar 27 Oct - 3:22
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   신 & 태호
    TWISTED&WICKED VERSES - SHINYUE

J'
avais passé la soirée à ruminer le passé. Seul. Face à ma bouteille de vodka. J’aurais pu la passer à me droguer ou à me saouler avec Masao ou Kobei, ou bien même avec Sora, pourtant je n’en fis rien. Préférant rester à ressasser ce dont j’étais le seul à vraiment comprendre la signification. Enfin, je crois. Elle me manquait à en crever. Ca, j’en étais certain. Et pourtant, je ne pouvais rien faire pour la rejoindre. Chaque fois que j’essayais, je me recevais une bonne correction, ou même quand je ne faisais rien. J’étais devenu le nouveau jouet de ce père qui m’avait trouvé à son gout. Sans doute avait-il lu dans mes yeux cette lueur qui faisait que je ne me laissais pas abattre pour si peu. Cette résistance que vous offrait la survie, la vie à la dure. J’avais toujours appris à me débrouiller seul depuis la mort de mes parents, et la vie à l’orphelinat ainsi qu’à la rue, avait de quoi vous endurcir. J’étais tout le contraire de son fils si frêle qui avait fini par s’effondrer sous ses coups trop puissants pour lui. Buvant à même le goulot, j’essayais de noyer mes pensées dans le liquide. J’avais beau essaye. Ce ne marchait pas. Rien ne marchait. Elle occupait mon esprit h24, et ca allait finir par me détruire.

Je restais des heures telle une loque affalé ainsi dans le canapé de mon appartement luxueux, trop grand pour moi y vivre seul, dans un silence de mort. Je ne savais quelle heure il était. Sans doute une heure avancée. Une ? Deux heures du matin ? Je m’en fichais. J’attrapais la bouteille, voulant noyer mon chagrin et ma mélancolie dans un tsunami de liquide transparent. Malheureusement pour moi, il n’en restait rien. De rage, je jetais la bouteille sur le mur en face sur lequel, elle éclata en mille morceaux. « Saleté. » sifflais-je. A contrecœur, je me levais, fouillant dans le mini bar. Sans succès. Je ne trouvais rien d’assez fort pour me retourner la tête assez longtemps. Je tentais dans la cuisine, retournant armoire, frigo, congélateur. Une seule malheureuse bière que je m’enfilais sans même respirer. J’écrasais la canette une fois finie, la laissant simplement tomber sur le sol. Je soupirais, agacé. Je me mis à fouiller ma chambre. Armoire. Table de chevet. Tiroir. Boites. Tout y passait. Je découvris une boite d’amphétamine que Kobei avait sans doute du oublier à l’appartement. Souriant mauvais, j’ouvris la boite. Il m’avait fait essayer une fois, mais ca ne m’avait fait planer que très peu de temps. C’était toujours mieux que rien. Laissant tomber quelques pilules dans ma main, je les pris toutes d’un coup, buvant de longue gorge de la première boisson me tombant sous la main. A vrai dire, je ne savais plus très bien ce que c’était. L’effet n’attendit pas pour se faire ressentir. Plus détendu, je me laissais tomber sur le lit, fermant les yeux, m’étendant sur les draps. Tout était bon pour oublier cette nouvelle vie dont il n’avait jamais voulu. Une famille, le Japon, de l’argent, de la luxure. Il n’avait jamais demandé cela. Il voulait juste qu’on le laisse là où il était et qu’on le laisse faire ce que bon lui semblait. Mais la vie était une garce et le destin, un gros enfoiré. Alors tout était bon pour oublier. Même si il fallait se détruire la santé pour ca…

Je ne sais plus vraiment comment je m’etais retrouvé là, devant cette porte. Mais, j’étais là. Et j’avais envie de la voir. Juste elle. Parce qu’elle lui ressemble. Parce qu’elle était-elle. Je ne sais plus très bien. Réalité et chimère se confondaient si facilement sous la prise de drogue que ca en devenait pénible de faire la différence. J’essayais de faire entrer ma clef dans la serrure, mais à croire que celle-ci avait décidé de ne pas se laisser faire. Chipie ! Je ris maladroitement avant de toquer à la porte. J’attendais une réponse, sachant qu’elle ne pouvait être autre part que là. Je la connaissais bien trop pour ne pas savoir où elle se trouvait. Je répétais le geste, me demandant un instant si j’avais bien frappé ou si c’était une simple pensée. La porte finit pas s’ouvrir, laissant apercevoir ses yeux brillant dans le noir, tel un prédateur à l’affut d’une proie. Ahn Yue. Une femme plus que mystérieuse. Une femme sur laquelle je ne pouvais mettre de mot. Une femme dont je ne savais pas moi-même ce qui nous reliait. Sans doute que des étrangers nous donneraient l’étiquette de meilleurs amis et pourtant, notre amitié était bien plus que cela. Indescriptible. Profonde. « C’est moi. » souriais-je à mi-chemin entre le taquin et le mauvais. Je me laissais tirer à l’intérieur de la pièce, le froid me submergeant. Quelqu’un de normalement constituer vous dirait qu’elle était folle de vivre ainsi, mais qui étais-je pour la juger ? J’étais aussi fou qu’elle, et me sentais aussi bien dans cette froideur, ayant été habitué à subir de telles températures. Ses mains étaient gelées sur mon corps chaud, que j’en frissonnais, accentuant la sensation que la substance illicite en moi me procurait. Je me laissais à nouveau tomber dans un canapé. Pourtant, je me sentais bien mieux dans celui-ci que celui de mon loft. Peut-être parce que je me sentais moins seul ici ? Je laissais aller ma tête sur le siège, suivant le déplacement de la jeune femme du regard. «  Tu peux les laisser éteint… » Murmurais-je. Je me redressais, assis sur le fauteuil en fixant Yue prendre place à moi. Je fermais à mi-clos mes paupières sous sa caresse, frissonnant un peu. « Comme si tu n’en avais pas l’habitude. » ricanais-je en l’entendant constater que j’étais défoncé. Ce n’était pas bien difficile à reconnaitre. Je devais sans doute empester l’alcool. M’avançant vers elle, je posais mes doigts sur la peau de ses cuisses, baissant la tête vers ceux-ci, me rendant compte de la tenue légère qu’elle portait. Je souris tendrement en les fixant, me mettant à former de petits cercles avec mes doigts avant de les agrandir de plus en plus grands. Cette douceur était si inconvenante entre nous, comme si nous étions dans une autre dimension. « Je ne sais pas. A toi de me le dire. » J’étais comme fasciné par sa peau de satin, me faisant de plus en plus investigateur, je poussais doucement sa jambe qui recouvrait l’autre, l’obligeant à les décroiser. Je les caressais du bout des doigts, occupant une plus grande étendue avant de passe l’index plus haut, au niveau de sa hanche, sous sa chemise. Juste de quoi bercer la naissance de son ventre. Je souris face à ma découverte, relavant la tête vers elle… « Tu as la peau douce, Bo Bae… »

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Re: POISONOUS. twisted&wicked verses. { shinyue. | Mer 28 Oct - 1:59
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“You may write me down in history with your bitter, twisted lines.
You may trod me in the very dirt, but still, like dust, I'll rise.”
AHNYUE
I
mpossible de lui soutirer un sourire. Ne serait-ce que bienveillant. Son visage était complètement fermé. Ses yeux vide d'expression. Son regard éteint. Elle fixa Shin quelques secondes sans bouger. Puis secoua finalement la tête doucement, agitant ses longs cheveux sur ses épaules. La jeune japonaise ne laisserait personne dans le froid. À part ceux qu'elle ne désirait absolument pas dans son appartement. Se frayant de nouveau un chemin face à son ami alcoolisé, elle ne bougea pas. Le voir dans un tel état n'était pas sa première fois. Et quand bien même, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Elle se fichait bien de son état. De ce qu'il faisait. De ce qu'il voyait – tant que rien ne le mettait en danger. Alors alcool – ou drogue – non, ce n'était rien. Puis, elle serait mal placée. Machinalement, elle frotta son nez avec l'une de ses phalanges. Ses pieds étaient de nouveau bien encrés sur terre. Cela dit, son manque d'attention et sa lenteur d'esprit n'étaient ni innés ni naturels. La voix grave de son ami la ramena sur terre après qu'elle l'ai effleuré distraitement. Un bref hochement de tête fut sa seule réponse. Ne tentant pas d'entrouvrir ses lèvres afin de le gratifier de sa voix, la jeune femme baissa cependant les yeux sur ses propres jambes dénudées. Habituée aux touchers avec lui uniquement, ses yeux croisèrent les siens. Un sourcil s'arqua au dessus de son visage. Oh. Ceci. Pas habituel Songea-t-elle avant d'inspirer longuement. Était-ce l'alcool ? Ou autre-chose ? Était-ce ne serait-ce qu'utile, de poser la question ? Peut-être avait-elle été trop sotte pour ne rien remarquer plus tôt.

L
es interrogations se bousculaient à l'intérieur de son crâne pendant une dizaine de secondes. Puis, plus rien. Le retour du grand vide. La spirale funeste faisait son retour et elle se pencha légèrement en arrière – prenant appui sur l'un de ses bras. Acceptant l'évidente désolation dans l'aura du japonais. Là, encore, qu'y pouvait-elle. Lui acceptait son aura sinistre sans rien dire. Elle accepterait chacun de ses mauvais côtés sans broncher. À elle de le dire? Dans un autre plan dimensionnel. Perdu quelque part, peut-être. Néanmoins elle pouvait l'affirmer, Kwon Shin n'était que physiquement près d'elle. Sa jambe glissa pour rejoindre parallèlement sa jumelle et la détentrice de celles-ci baissa les yeux vers cette impertinente main. Quelque chose changeait. Elle ne saurait dire. Pas assez attentive aux autres pour savoir de quoi il en retournait. Elle ne comprenait pas plus la raison de son accélération cardiaque légère. Sa bouche s'était entrouverte, laissant s'échapper son éternelle vapeur corporelle glacée. Ses yeux semblaient sensiblement s'agiter. Pourtant, elle demeurée calme et composée. Ahn Yue se décida qu'il était peut-être temps de répondre à sa question indirecte. À quel point était-il démonté ? Une courte inspiration se fit entendre, puis sa phrase fut avortée quand ses doigts passèrent sous sa chemise. Elle déglutit. Son corps, elle le haïssait. Elle le détestait à tel point qu'elle se le blessait volontairement. Pas que cela change quoi que ce soit. Elle était confiante, mais se maudissait. Son corps, tout son être. Sa main de libre s'enserra autour du poignet intrus, peut-être un peu fort. Mais, c'est Shin entendit-elle quelque part au fond de son crâne. Elle était sur le point de se détendre. Puis sa mâchoire se contracta. Ses pupilles s'épaissirent. Ses ongles griffèrent la table sur laquelle elle était appuyée. L'un d'eux rompit sous la pression. Son cœur se mit à taper contre sa cage thoracique. Mais elle connaissait cette sensation. Ce sentiment. La rage. A mi -chemin entre la colère, et la haine absolue. Peut-être quelque chose de plus fort. Ou de moins. Elle n'en savait rien.

P
our sûr, Ahn Yue n'aimait pas entendre ce prénom. Encore moins de sa bouche. Beaucoup moins quand il était question de la comparer à elle. La mannequin resta là. Plantée. À hésiter entre le tabasser de retour à la réalité. Ou à accepter sa folie comme elle s'était promis de le faire. « Trop. » Siffla-t-elle en se levant finalement. Appuyant les deux paumes de ses mains à plat sur les épaules de son vis-à-vis, elle le repoussa jusqu'au fond du canapé. Elle lui en voulait. La confondre avec elle. Elle mentirait si elle affirmait qu'elle ne lui en voulait pas. « Bobae … » Reprit-elle en adoucissant sa voix. Qu'était-ce qui sonnait dans ces cordes vocales ? Peut-être de la tristesse. Le chagrin de savoir que peu importe ce qu'elle ferait, cette odieuse femme dont elle ne savait rien lui volerait Shin. Un peu de peine, peut-être – c'était visible sur les traits de son visage subitement si expressifs. « Qu'est-ce qu'elle a de si bien ? » S'enquit-elle. Yue désirait savoir. Quelle était la raison qui justifierait son évincement dans la vie de son … De son quoi, d'ailleurs ? Peu importait. Les questions s'empilaient dans un coin de sa tête avant de s'évanouir entre ses lèvres. « Pourquoi es-tu venu ici. » Peut-être se parlait-elle tout haut plutôt qu'à lui. Elle écarta ses cuisses avant de s'installer de part et d'autres des siennes. Enserra ses bras autour de la tête de son ami. Puis le serra contre sa poitrine avant de poser sa joue sur le haut de son crâne. « Qu'est-ce qu'elle t'a fait. » Qu'est-ce que c'est. Ses doigts se faufilèrent entre ses cheveux et le caressèrent distraitement. Rompant contact, elle posa ses fesses sur ses cuisses. Plongea son regard dans le sien et posa son pouce parfaitement manucuré sur ses lèvres. Appuyant contre elle, sans trop savoir pourquoi, elle reprit encore. « Je ne te laisserai pas. » La jeune femme était partisane du moindre effort. Se battre des années pour une cause qu'elle jugeait perdue ne l'intéressait pas. Et Shin … Shin, était à moitié perdu. C'était insultant, mais la coréenne avait le dessus sur elle. Quelqu'un l'aurait forcément eu si l'on notait l'absence de romance entre eux. Pourtant, elle ne l'acceptait pas. Jamais. Elle attrapa la mâchoire du jeune homme entre ses doigts et grimaça. « T'es à moi, Shin. À moi. »


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Re: POISONOUS. twisted&wicked verses. { shinyue. | Lun 2 Nov - 12:04
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S
on souffle glacé, produisant un petit nuage de buée venant s’écraser sur mon visage, me rendait fou. Je fermais les yeux pour ressentir cette bouffée de froid, me faisant frissonner, alors que mes mains caressaient doucement ses cuisses. Instinctivement, elle remontait vers ses hanches, passant sous son t-shirt, mais elle fut arrêtée par une poigne, qui me fit ouvrir les yeux. Fixant les doigts entourant mon poignet, je la regardais comme si c’était la première fois que je la voyais. Cette main parfaitement manucurée, avait une sorte de fascination dans sa manière de mouvoir. Puis, je sentis comme l’atmosphère changer du tout au tout. D’insignifiant à intéressant. De blasée à curieux. De calme à rageur. Les contraires échangèrent la place pour me faire tourbillonner dans un monde parallèle. Enfin… je crois. Je ne faisais plus bien la distinction de la frontière entre réalité et imaginaire. J’étais pourtant sincère. Je trouvais sa peau douce. Ma Bobae avait toujours eu la peau douce, même quand je ne pouvais pas encore la toucher. Je relevais la tête vers elle, interloqué, ne comprenant pas. « Trop ?... » Répétais-je avant de la voir se lever, s’éloignant de mon toucher. Je fus repousser assez violemment dans le fond du divan, me laissant aller à la poussé. Je m’enfonçais dans le mou des coussins comme dans un nuage de coton. Je ne comprenais pas ce que j’avais bien pu faire pour mériter un tel traitement. Mais si elle avait décidé qu’il en était ainsi, je l’acceptais. Elle était ma reine, j’étais son valet. « Bo Bae ?... » Continuais-je de répéter tel un perroquet sans comprendre où elle voulait en venir. Je me contentais de l’observer, jaugeant le moindre de ses gestes. Je pouvais lire la tristesse sur son visage et je n’aimais pas ca. Je détestais ca. Je haïssais ca. Je ne voulais pas la rendre triste, ni la faire pleurer. Pourtant, je n’étais bon qu’à ca. Je n’étais qu’un monstre après tout. Un monstre qui tuait des gens. Un monstre qui aimait ca. Un monstre qui n’assumait pas. Un monstre qui se cachait. Un monstre ressentait des sentiments humains qui le rendait bien plus cruel qui n’aurait du l’être. Je voulus tendre une main vers sa joue pour faire disparaitre ce chagrin d’un revers de main, mais je la laissais retomber à mi-chemin, convaincu que je ne ferais qu’aggraver les situations. Qu’est-ce qu’elle avait de si bien ? Elle me demandait de lui montrer à quel point je l’aimais ? Était-ce pour cela cette mimique si émotive ? Parce que je ne me montrais pas assez doux, assez tendre, assez romantique avec elle ? Je n’étais pas doué pour cela, mais je pouvais essayer. Pour elle, je pouvais décrocher la lune. Je lui souris doucement. « Déjà, tu as capturé mon cœur, et l’a mis dans une prison dorée dont tu es la seul à avoir la clef. Tu es la seule à pouvoir décider de me garder ou de me rendre ma liberté. » J’étais fou d’elle. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi. « J’avais envie de te voir. » La réponse me semblait évidente. Pourquoi serais-je venu ici, si ce n’était pas pour la voir elle ? Je crus que la réponse le plut en l’apercevant revenir vers moi, passant ses jambes dénudées par-dessus les miennes, me serrant contre elle. Je passais mes mains dans son dos, caressant le fin tissu du bout des doigts. Ma joue sur son cœur, je pouvais l’entendre battre la chamade. Je pouvais la sentir vivre. Comme dans un moment de lucidité, j’eus l’impression de revenir à la réalité. Je savais que la femme en face de moi n’avait rien avoir avec l’orpheline que j’avais laissé en Corée. C’était Yue. Celle qui arrivait à m’apaiser quand j’allais mal. « Elle m’a envouté. » me plaignis-je d’une petite voix. Elle m’avait envouté au point que je ne puisse plus l’oublier et que je me foute la santé en l’air, la tête à l’envers pour ne plus penser à elle. Je fermais les yeux alors que ses doigts jouaient dans mes cheveux. J’étais bien. J’étais serein, plus calme. Elle rompit le contact, posant ses fesses sus mes cuisses, je me retins de les caresser instinctivement. Je la fixais alors qu’elle appuyait de son pouce sur mes lèvres. Je ne savais pourquoi, mais ses mots me firent chaud au cœur. Son menton entre ses mains, je levais les yeux vers elle, observant ses lèvres remuant alors qu’elle affirmait que je n’étais qu’à elle. Ca aurait été tellement plus simple. Alors le temps d’une soirée, j’étais prêt à croire. De toute manière, qui me disait que je retournerais en Corée un jour ? Ca faisait tant d’années que je n’avais pas de nouvelles d’elle… Il était peut-être temps de lâcher prise, non ? Il fallait que je me fasse une raison … D’un coup rapide de la tête vers l’avant, je fis nos lèvres se rencontrer, lui volant un premier baiser entre nous. Un baiser chaste, sans aucune sauvagerie. Rapide. Un bref contact. Je repris ma place initiale, la regardant, un brin provocateur. « Si tu veux que je sois à toi, arranges-toi pour m’enchainer à toi, que je puisse plus vivre sans toi… » J’étais sérieux. Pour les chaines, je parlais de manière métaphorique bien entendu. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’attache avec des chaines tel un chien. Et d’une certaine manière, c’était déjà le cas pour la seconde partie, j’avais du mal à vivre loin d’elle bien longtemps, mais j’y parvenais encore. Je remontais une de mes mains dans son dos jusqu’à sa nuque que je frôlais doucement, alors que l’autre descendait vers le bas, passant sous sa chemise pour cajoler sa peau nue. « J’ai besoin de toi…. » parlais-je de Bobae ou de Yue ? Je n’en savais rien moi-même. « Yue… » Mais, je savais qui j’avais en face de moi, le temps d’un instant…
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