He won't see us fall apart.

Woori & Noam

Wearing | La visite chez Noam prenait une tournure inattendue. Woori ne s'était pas imaginée l'embrasser ainsi en arrivant. Elle n'imaginait pas se retrouver à califourchon sur lui, ses mains perdues dans ses cheveux à avoir de plus en plus chaud à chaque baiser. Elle ne s'était pas imaginée soupirer contre ses lèvres lorsqu'il caressa la peau de son ventre. Elle ne s'était pas imaginée frissonner à chacune de ses attentions, à chaque petit geste. Mais les choses sont rarement comme on les imagine, et Noam avait décidé d'être imprévisible. Avait-il reçu un coup sur la tête plus fort que ce qu'ils avaient imaginé ? En tout cas, ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Elle avait la sensation que chaque pore de sa peau réagissait au contact de Noam. Etait-ce parce qu'elle n'avait pas été intime avec un homme depuis un moment que son corps la trahissait ainsi et se laissait aller à cette chaleur et cette envie ? Non pas qu'elle n'ait eu aucune relation depuis la naissance de son fils, mais la dernière remontait à un petit moment... Alors, elle était là, à la merci des caresses et des baisers de Noam, l'esprit complètement embrumé.

Elle poussa un soupir en sentant ses lèvres dans son cou. Ses doigts perdus dans ses cheveux s’agrippèrent même à quelques mèches. Elle les descendit dans son cou et recula un peu pour le regarder un instant, elle avait l’œil brillant d'envie... Mais ce n'est pas ainsi qu'elle avait imaginer céder à ce profond désir qu'elle avait pour lui. Pas qu'elle soit une grande romantique, surtout qu'elle avait du mal à se dire que leur histoire pourrait aller loin. Lui étant professeur, elle ayant un enfant... Et pourtant, elle avait en tête autre chose pour le moment où elle céderait à cette envie folle et cette chaleur dans ses reins.  Elle ralentit doucement le rythme, essayant de calmer les battements de son cœur qui s'était complètement emballé. Elle vint frôler ses lèvres des siennes, puis sa joue, et enfin sa mâchoire pour revenir l'embrasser. Elle l'embrassa à en perdre son souffle, et y mit fin seulement lorsque ses poumons crièrent pour de l'air. Elle sourit contre ses lèvres. « Et moi qui étais inquiète de l'état dans lequel j'allais te trouver... Tu es plutôt en forme. » Son sourire disparut dans un nouveau baiser et les mains de la jeune femme descendirent dans le cou de Noam, pour venir jusque sa taille. Timidement, elle passa ses mains sous son t-shirt frôlant sa peau de ses doigts. « J'ai l'impression d'avoir quinze ans à être là comme ça... » S'amusa-t-elle entre deux baisers. Elle n'avait pas eu ce genre de moments à embrasser, frôler, caresser un homme, à juste apprécier le moment depuis qu'elle avait quitté l'adolescence. So Ra lui avait apprit un mot pour définir ça en anglais, c'était quoi déjà ? Make out... Oui, elle n'avait pas « make out » depuis ses jeunes années. « Je pourrais rester là des heures... Vous me faites un sacré effet Monsieur le professeur... » Elle cachait son trouble derrière une touche d'humour et de détachement, parce qu'elle n'avait jamais imaginé que les baisers de Noam puissent la mettre dans un état pareil.

He won't see us fall apart.

Woori & Noam

tenue (-) Je me délectais de ce moment que nous étions en train de partager à deux. Ses caresses, ses baisers... chacune de ses attentions avaient une saveur et un rendu particulier. Ses caresses me faisaient frémir, ses baises ne faisaient qu’augmenter mon désir. Et la voir dans une telle position sur moi, n’arrangeait pas les choses. Je me rendais compte que j’étais chanceux que nous nous soyons mutuellement trouvé un intérêt commun l’un pour l’autre. Je me rendais aussi compte qu’en étant aussi entreprenant, je lui avais en quelque sorte montré un nouveau visage, et j’étais assez satisfait qu’elle y soit réceptive. Sa taquinerie me rassurait sur le coup, et je ne pus m’empêcher de lâcher un petit ricanement entre deux de nos brefs baisers. Je n’allais pas m’en cacher mais même sur mon lit de mort, je ne pouvais que réagir si une fille telle que Woori se présentait à moi. Je restais un mec après tout. Force est de constater que nous étions de plus en plus entreprenant ; elle qui passait ses mains sous mon t-shirt et moi qui continuait à la caresser, frôlant un peu plus son soutien-gorge. C’est vrai que nous devions avoir l’air de sacrés adolescents comme ça... Je pensais que ça ne faisait pas de mal de revenir un peu à cette époque. Et en même temps, avec les filles, on peut dire que j’ai toujours été de nature à prendre mon temps. Et les séquelles de certaines de mes anciennes relations n’ont fait que renforcer ce côté là chez moi. Non pas que je me voyais avoir une grande histoire avec Woori, je n’y pensais même pas à vrai dire. J’essayais juste de profiter de l’instant présent, sans me prendre la tête sur des questions dont les questions n’existaient pas.

Un petit moment de répit me permis d’admirer encore quelques instants son petit minois. Ses petits yeux bridés, son petit nez et sa bouche pulpeuse... c’était ça qui me faisait perdre mes moyens et me procurait cette envie démesurée. Je savais que si l’on continuait comme ça, je ne voudrais plus la lâcher et je voudrais aller au bout mon désir. Pourtant, ce n’était pas comme ça que je nous avais imaginé tout deux succombant à notre désir mutuel. Non, à mon sens, elle méritait beaucoup mieux. Et j’étais capable de lui proposer ce « beaucoup mieux ». Même quelque peu pensif, je continuai à l’embrasser, titillant son agrafe de soutien-gorge. Soucieux de change de rythme, de manière imprévisible, je la basculais sur le canapé, de sorte qu’elle se retrouve allongée, et moi, au-dessus d’elle. J’entremêlais les doigts d’une de mes mains aux siens, et de mon autre main libre, je taquinais toujours sa peau, faisant des allers-retours entre son ventre et sa poitrine. On aurait pu continuer comme ça un long temps durant, je le savais, elle me l’avait même dit. Pourtant, je profitai d’un moment où le rythme était plus lent et où nous récupérions notre souffle pour me stopper et la regarder, un sourire en coin aux lèvres. « Ce n’est pas vraiment comme ça que j’avais imaginé que l’on s’abandonne l’un à l’autre. » dis-je avec ce rire qui devait déjà lui être tant familier. Je l’embrassais brièvement sur le front avant de me redresser, et la laisser faire de même si elle le souhaitait. J’avais encore l’esprit obnubilé par ce qui venait de se passer, mais je ne voulais pas le faire là, pas comme ça, maintenant. Je gardais le visage au cœur de mes mains quelques secondes, avant de passer la main droite dans mes cheveux puis de me relever. « Bon, ces onigiris ne vont pas se manger tous seuls !» lançai-je avant de me préparer à en prendre un. Depuis son arrivée, tout était si imprévisible, à commencer par sa visite, que je ne pouvais me prononcer sur la manière dont allait se terminer notre soirée.

He won't see us fall apart.

Woori & Noam

Wearing | Woori avait l'impression que l'air autour d'eux était devenu brûlant. Elle avait presque du mal à reprendre son souffle, elle avait l'impression de brûler à chaque caresse, à chaque baiser. Pourquoi la mettait-il dans un état pareil ? Elle avait poussé une exclamation surprise lorsque Noam avait décidé de changer de position. Elle ne s'était pas attendue à un tel retournement de situation. Son cœur s'était mis à battre plus fort dans sa poitrine, tiraillée entre l'idée de ne pas vouloir coucher avec lui de cette façon, et entre son envie déchirante de lui. Elle ne cessait de soupirer alors qu'il caressait son ventre et sa poitrine, elle essayait de ne pas complètement se laisser aller, elle voulait l'arrêter à un moment donner. Elle voulait juste profiter du moment, mais pas consumer le désir qu'ils avaient l'un pour l'autre ainsi, après une journée aussi chaotique... A croire qu'au fond oui, elle était un peu romantique. Mais plus il la touchait, plus il l'embrassait et moins elle était certaine de ce qu'elle voulait réellement. Elle savait qu'elle le voulait lui, mais elle perdait sa certitude ne pas le vouloir tout entier là, à cet instant. C'était compliqué de garder ses esprits alors que le poids mesuré de Noam était sur elle, qu'elle sentait sa chaleur aussi proche d'elle.

Lorsqu'il la regarda, la détaillant ce petit sourire aux lèvres, elle sentit presque son souffle se couper. Elle avait oublié cette sensation que de se sentir désirée de cette façon, se sentir belle pour tout dire... Il avait le don de foutre le bordel dans ses pensées déjà embrumées par ce moment brûlant. Lorsqu'il se redressa soudainement, elle fut complètement surprise. Elle ne s'était pas attendue à un retournement de situation aussi soudain. Elle resta allongée, les paroles de Noam mettant un petit moment à lui parvenir complètement. C'est lorsqu'elle le vit se lever pour aller chercher un onigiri qu'elle comprit entièrement la situation. Elle resta allongée un instant, sa poitrine se soulevant encore au rythme de sa respiration accélérée. Elle allongea ses jambes jusque-là restées dans leur position initiale, reprenant ses esprits en même temps qu'elle calmait les battements de son cœur. Au fond d'elle, c'est ce qu'elle avait voulu, qu'ils se laissent encore un peu le temps, une meilleure occasion que celle-ci pour se laisser aller, et en même temps... Il avait une façon de calmer le jeu pour le moins brutale et frustrante. Woori devait être honnête avec elle-même, elle était frustrée qu'il mette fin à leur petit moment aussi soudainement. Elle mit un petit moment à se redresser. Elle finit par s'asseoir à nouveau dans le sofa, tira sur son pull pour le remettre en place et finit par poser ses mains sur ses joues pour en cacher la couleur.

« Euh... Bon appétit. » Fut tout ce qu'elle trouva à dire sur le coup, ses pensées encore un peu embrumées. Elle finit par se lever à son tour, elle avait l'impression d'être la seule à être aussi troublée par ce qui venait de se passer, elle lui en voulait presque d'être aussi tranquille avec sa boule de riz. « Où se trouve la salle de bain ? » Elle s'était éclaircie la gorge avant de parler pour être certaine que sa voix ne trahisse pas ces émotions si contradictoires qui se bousculaient dans sa tête. Il était presque agaçant à rester aussi désirable avec ses bleus et la bouche pleine. Elle alla dans la salle de bain après qu'il lui ait indiquer la direction. Elle se regarda dans le miroir et leva les yeux au ciel en voyant la couleur de ses joues. Quelle midinette... Elle se passa de l'eau fraîche dans le cou et sur les avants bras. Elle prit quelques secondes pour mettre de l'ordre dans ses idées et dans ses envies. Elle consulta son téléphone, elle l'avait sentit vibrer dans sa poche mais à ce moment là, elle était trop occupée pour le regarder. Elle avait un message de So Ra qui lui disait que Yoon Woo avait bien mangé, et qu'il s'était endormi, et qu'elle piquait son lit vu que celle-ci ne rentrerait pas vu qu'elle avait raté le couvre feu. C'est ce qui permit à la jeune femme de se rendre compte de l'heure qu'il était. Elle était venue ici à une heure avancée de la soirée c'est vrai, mais elle ne s'était pas imaginée avoir mit autant de temps à soigner Noam, ni qu'ils avaient passé autant de temps à se prendre pour des adolescents.

Elle sortit un peu penaude, se grattant l'arrière de la tête, s'en voulant de ne pas avoir été là pour son fils. « Tu as une couverture en plus pour ton canapé ? » Demanda-t-elle en pointant l'heure sur son téléphone. « Et ne discute pas, tu es le blessé ici, le canapé est pour moi. » De toute façon, elle ne resterait pas des heures. Dès que les métros seraient à nouveau en circulation, elle s'en irait, pour au moins être là au réveil de son fils. « Je ne resterai pas longtemps, juste le temps d'attendre le premier métro, j'ai cours demain matin... » Faux, mais il n'avait pas à connaître les vraies raisons de Woori. Pour illustrer ses propos, elle retourna s'asseoir dans le canapé, et elle ne comptait pas en bouger. S'il voulait jouer les gentleman et lui laisser son lit, il devrait la porter pour y arriver et elle n'était pas si légère...

He won't see us fall apart.

Woori & Noam

tenue (-) Je l’avoue, j’avais été un peu abrupte. J’aurai peut-être pu trouver un autre moyen de mettre fin à ce petit moment, mais sur le coup, je n’imaginais pas faire autrement. Et puis, j’étais sûr qu’implicitement elle avait compris mes motivations. Qu’elle voulait aussi que l’on partage un tel moment dans d’autres circonstances. Bref, j’étais convaincu d’avoir néanmoins agit de la meilleure des façons. Je ne voulais pas ruminer, au contraire, j’essayais de penser à autre chose. J’avais pris un onigiri et avait commencé à le manger. Mine de rien tout ça, ça ouvrait l’appétit. Je la sentais se redresser à côté de moi, mais je ne me retournais pas pour la regarder. Je la sentais déboussolée, et je le comprenais tout à fait. Je l’étais tout autant qu’elle, même si ça ne se voyait pas du tout sur mon visage. Ca devait être ma plus grande qualité et mon plus grand défaut ; être capable de dissimuler mes émotions et d’afficher cette mine détachée quand je le voulais. Bien souvent c’était parce que j’étais bel et bien détaché, mais il arrivait que je ne le sois pas, comme en ce moment. Je fini par relever la tête lorsqu’elle me demandait où se trouve la salle de bain. « Prend le couloir en face, puis c’est la deuxième à droite » dis-je entre deux bouchées. La voyant sortir de la pièce, je ne pus m’empêcher de recommencer à réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Ecouter ma raison plutôt que mes  pulsions avait été une décision sage, mais je me demandais toujours où est-ce que tout ça allait nous mener. Non pas que j’envisageais quoi que ce soit, l’expérience m’avait appris à maintes reprises que se précipiter avait été mon plus grand défaut, et je ne recherchais tout sauf une relation sérieuse. Mais je me disais que plus le temps passait, et plus le fait que je flirtais une élève commençait à se savoir. Et avec cette histoire de « bagarre à sens unique » avec le jeune pyobeom, tout ça n’allait faire que s’ébruiter d’autant plus. Et s’il y avait bien une chose que je détesterais, ce serait de travailler dans un climat où de telles rumeurs circuleraient, et où on commencerait à me regarder différemment.

Mon moment de réflexion intense pris fin lorsque Woori rentra de nouveau dans la pièce principale. Je fus aussi surpris à la question qu’elle me posa. Une couverture pour le canapé ? Je n’avais pas imaginé une seule seconde la laisser dormir là. « Tu ne veux vraiment pas me rendre les choses faciles, n’est-ce pas ? » dis-je dans un premier temps. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Je n’allais pas la forcer à dormir dans mon lit, sachant qu’elle était bien plus têtue que je ne l’étais. « Tu crois vraiment que je vais réussir à dormir te sachant là, couchée sur mon canapé ? » dis-je en me levant. Elle avançait néanmoins un argument valide. Si elle avait cours le matin, il valait mieux pour elle qu’elle ne s’endorme pas trop profondément. Et je ne me le pardonnerai pas si je devais être la raison pour laquelle elle raterait un cours. Sans en dire plus, je sorti de la pièce pour me diriger vers ma chambre, où je pris un plaid, ainsi qu’un de mes t-shirts d’une main, et mon ordinateur d’une autre main. Je revins au salon, posai mon outil de travail sur la table, avant de lui remettre le plaid et mon-t-shirt. « La couverture que madame a demandé...» dis-je en riant, avant d’enchainer « et je t’ai aussi ramené ça, au cas où tu voudrais te mettre plus à l’aise. » Je lui laissais le canapé dans son intégralité, avant de m’installer sur un pouf, avec mon PC. « J’ai encore un peu de travail, et je n’ai pas vraiment sommeil.. » J’avais l’habitude de faire des nuits blanches en tant qu’ancien geek, puis depuis qu’on avait monté la boîte avec Kouji, on collectionnait aussi les heures de sommeil en moins pour combler les exigences de certains clients. Je fis une légère pause avant de continuer « Et puis comme ça, je pourrai te réveiller tout à l’heure pour que tu ne sois pas en retard... C’est quand même mon rôle de m’assurer que tu ailles bien en cours, à l’heure.» Je pourrai aussi surtout en profiter pour la regarder dormir, mais là était une autre de mes motivations que j’allais taire. Je ne comptais pas non plus la laisser y aller en métro, aussi tôt le matin. On y croisait les usagers les plus bizarres qui rentraient de soirée. Non, je comptais la raccompagner, mais je comptais plutôt le lui dire en tant voulu, histoire de ne pas me prendre un refus catégorique sur le coup.

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Woori & Noam

Wearing | Woori s'en voulait un peu de ne pas avoir fait attention à l'heure et d'avoir manqué l'heure du couvre-feu. Elle imposait à So Ra de rester avec Yoon Woo jusqu'à son retour le lendemain matin, et également, elle avait manqué le coucher de son fils. Elle essayait de ne pas trop penser au fait qu'il l'avait peut-être cherché, ou même attendu, car cela lui serrait le cœur. Mais Noam lui avait complètement embrouillé l'esprit, et elle avait eu du mal à s'en remettre. Il lui faisait un effet fou, c'en était presque effrayant. Ce qui était effrayant aussi c'était de se dire qu'elle allait devoir de rester chez lui pour la nuit, et qu'il fallait laisser derrière eux ce qu'il s'était passé un peu plus tôt. « Je suis pas la seule responsable dans mon manquement au couvre feu he. » Elle essayait de plaisanter, mais une fois de plus, elle avait l'impression d'être la plus troublée des deux, c'était presque perturbant. Elle se demandait si Noam arrivait vraiment à être détaché de toute situation, ce qui sur le long terme pouvait être difficile à vivre, ou s'il avait juste une maîtrise parfaite de sa « poker face ». Il lui amena néanmoins un plaid, parce qu'il n'y avait pas vraiment d'autre solution à part la mettre dans un taxi, mais la jeune femme n'avait pas les moyens de le payer. Elle prit la couverture que lui donna Noam. « Tu devrais dormir quand même, que je sois dans ton canapé ou pas, ça te ferait du bien. » Elle fronçait les sourcils un peu soucieuse, elle n'oubliait pas qu'il était blessé. « Merci. » Souffla-t-elle en prenant le t-shirt qu'il lui avait amené également.

Alors que Noam s'installait sur un pouf avec son ordinateur portable, Woori se plaça sous la couverture, et y ôta son sweat pour passer le haut qu'il lui avait donné. A force d'être dans des dortoirs mixtes, elle avait développé des techniques pour se changer sans exposer un seul centimètre de peau. Elle ôta ensuite son jean, gardant ses jambes à l'abri du plaid et elle posa ses affaires juste à côté d'elle pour les remettre dès qu'il serait l'heure. « Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu Kouji nous dire ce même genre de trucs. » Sourit-elle en repensant à toutes les fois où elle allait chez sa meilleure amie. Le pauvre bûchait sur son travail pendant qu'elles s'extasiaient sur les progrès de Yoon Woo ou sur telle tenue, tel nouveau maquillage une fois que le petit était endormi. « Le pauvre nous supporte des heures à nous écouter piailler... Je crois que c'est pour ça qu'il prend un malin plaisir à nous réveiller méchamment. » Elle avait un petit sourire aux lèvres, mais sentait ses paupières devenir plus lourdes. Elle n'aurait pas pensé s'endormir aussi vite, à croire qu'elle se sentait mieux ici qu'elle ne l'aurait imaginé.

Elle cala sa tête contre le dossier, luttant contre le sommeil. Elle regardait Noam pianoter sur son ordinateur d'un air sérieux, il fronçait parfois les sourcils, ou affichait une petite moue contrariée ce qui la faisait sourire, il avait l'air d'un gamin qui n'arrive pas à finir son puzzle. Elle aurait aimé le regarder encore un moment, mais finalement, cette journée avait drainé plus d’énergie qu'elle ne l'aurait pensé. Elle finit par s'endormir, un peu troublée par tout ce qu'il s'était passé, et tout ce qu'elle avait ressenti. Cette journée avait été vraiment atypique, épuisante, mais étrangement, elle s'endormait paisible, peut-être était-ce dû à la présence de Noam ? Mais ça, elle aurait d'autres occasions d'y penser.