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Mental breaker ft Kwang Ho

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Mental breaker ft Kwang Ho | Dim 1 Nov - 21:37
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ft.
Park Kwang Ho
« Mental breaker »
Voir son plan cul se vider de son sang c'est drôle jusqu'à ce que tu te rendes compte que dans le cas où il meurt, vas falloir t'en trouver un autre.
Le truc à faire quand t'as plus de fric, c'est le vol. C'est un bon business, et en plus elle était son propre chef. Non mais parce que faire croire aux p'tits vieux riches qu'elle était leur copine et tout, pour leur voler de l'argent ça allait bien cinq minutes - et puis être fiancée à tout Séoul ça devenait galère - mais ce n'était pas assez palpitant, elle s'ennuyait à force. C'était une femme qui avait besoin d'action, qui a besoin d'avoir envie de se lever le matin et d'accomplir une grande chose dans sa journée comme un braquage de banque - toute seule en plus - ou voler la moitié d'un petit magasin sans se faire prendre. La pseudo sécurité de nos jours c'était n'importe quoi, Ji Young c'est un ninja elle, mieux que ça : elle est russe. Et ouais, plus personne la ramène maintenant. Bon, elle s'en vante pas des masses, disons que si ça s'ébruite la mafia lui tombe dessus ce qui serait un peu embêtant dans l'optique où elle finirait morte dans un caniveau. Elle tenait quand même un peu à sa vie, même si elle adorait la mort, mais la mort des autres quoi. En plus elle avait encore tellement de choses à voler dans les magasins de fringues, la nouvelle saison allait sortir, 'fallait pas qu'elle loupe ça. Sinon avant de mourir elle aimerait résoudre tout les mystères du monde - autant dire qu'elle ferait mieux d'être immortelle - comme par exemple pourquoi Kwang Ho est débile - il mourra avant qu'elle trouve la réponse - et pourquoi pas aussi avoir un mec, mais genre une relation stable, ça serait sympa. Parce que bon, les parties de jambes en l'air tout les soirs c'est bien mignon mais un jour elle va attraper le sida et elle rigolera moins.

Mais ce soir, elle avait un peu faim, fallait l'avouer et en plus de sac son porte-monnaie était vide. Elle ne trouva rien d'autre à faire que de braquer une boulangerie qui était en train de fermer, armée comme si la petite vieille face à elle allait lui résister. La dame tremblota et elle tomba par terre. Raide morte ou non, ça Ji Young ne le savait pas et elle se contenta d'hausser les épaules en assistant au spectacle. Bon bah... Tant pis ? Tant mieux ? Elle poussa la vieille qui était devant la caisse et ouvrit celle-ci avec toute la tranquillité du monde comme si elle ne commettait pas un crime. C'est bon, elle faisait ça une fois par semaine, ce n'était pas comme si c'était la première fois. Elle mit toute sa paye dans son sac à main, referma la caisse et avant de sortir défonça totalement la caméra de surveillance. Qu'est-ce que c'était à la mode ces p'tits vieux. Et elle sortit le plus normalement possible, en même temps c'était un petit casse qu'elle venait de faire, rien qui ne sorte de l'ordinaire. Voilà une bonne journée de travail qui se finissait, elle était plutôt fière de sa rapidité cette fois bien qu'elle avait oublié une fois de plus son pain au chocolat. Ces boulangeries françaises étaient rares dans les rues de la capitale, elle aurait dû en profiter, enfin bon.

Le boulot ne se terminait pas là néanmoins. Attendez. Genre Ji Young elle va repartir à pied ? Vous rêvez. Elle allait voler une voiture et quoi de mieux qu'une voiture au fin fond d'un parking, toute pourrie, certainement encore à un petit vieux ? Elle chercha sa proie, se déplaçant avec sa démarche de peste. La discrétion et elle c'était des sœurs siamoise mais quand il s'agissait de bouger ses fesses en marchant, elle twerkait presque. Non mais qu'on sache un peu à qui on avait affaire, une fifille à son papa bien riche. Manque de bol, elle était pauvre et orpheline. Elle trouva sa future voiture et naïvement, elle tenta de l'ouvrir par la poignée, naturellement. Bah oui, il existait des gens assez débiles pour laisser leur voiture ouverte et elle pourrait au moins une fois dans sa vie tomber là-dessus. Jackpot. La portière s'ouvrit, elle en avait presque les larmes aux yeux. Ji Young balança son sac à main bien lourd de petit monnaie - bah oui, la boulangerie quoi - sur le siège passager et s'installa devant le volant. Mais son sac n'arriva pas bien sur le siège et elle regarda, au cas où que la voiture n'était pas juste occupée en fait. Et oui, son regard croisa celui de Kwang Ho. J'me disais aussi qu'il fallait être très con pour laisser sa voiture ouverte. Elle reprit son sac et le déposa à l'arrière en faisant abstraction du fait qu'il était dans la voiture et en sang en plus. La journée se terminait tellement bien pourtant. Elle attacha sa ceinture tranquillement et daigna enfin lui adresser un regard. P*tain t'es chiant ! Regardes, t'es en train de tâcher ma voiture volée ! Elle prit son visage d'une main et regarda dans quel état il était. Quand je te dis que tu devrais arrêter de traîner avec des chiennes - et je ne parle pas de moi - maintenant tu t'es fait mordre. Elle était pleine d'humour ce soir.

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Re: Mental breaker ft Kwang Ho | Ven 13 Nov - 2:36
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Jiji & Kwanny ➽ ô putain, ces femmes !
Humpf. Et, je me délectais, à chacune de ces fois, de lui prouver à quel point sa vie n’était qu’une de mes vulgaires distraction. Et, je me souviens qu’au début, chaque fois que ça arrivait, j’espérais que ma conscience puisse être lavée ainsi, aussi facilement, comme si d’un coup de jet, tout pouvait disparaître, même les actes faits pour les raisons les moins honorables. Maintenant, c’est à peine si je venais à sourciller. Clope au bec, capuche tirée sur ma tête, en pleine réflexion, c’est le cerveau en ébullition que je m’enfonçais davantage parmi les rues oubliées, gardant à l'esprit la possibilité de me retrouver dans une situation plus complexe que je ne l’aurais prévu.

***

J’ai perdu. Pas techniquement parlant, mais j’ai perdu. J’aurais pu lui faire ravaler l’envie de s’enfuir, l’affront de me laisser à une presqu’mort. Tch. M’emmener à l’hôpital mais dans l’parking, sans la décence de me retenir jusqu’à un accueil, un toubib, quel qu’il soit était la preuve que j'aurais dû l'tuer, au mieux, le torturer avant, pour mon bon plaisir. J’éprouverais presque de la pitié envers moi-même et un ricanement amer s’en suivi à ses pensées. Moi, le Roi imbattable, pouvant frapper jusqu’au sang ceux qui osent le défier d’un simple regard, mit à terre pour sauver un esclave, celui-ci, l’abandonnant à son sort, par la suite. Le respect se perd ! Quelle vie de merde !

Je tousse et grogne ; souffrant de cette plaie béante qui mord ma chaire et blesse mes entrailles. Quelle ironie ! Celle qui aime tant me rire au nez. Cette belle ironie qui accompagne nos vies, le summum du reste, si je puis me permettre, c’est qu’à force de réflexion, avachi dans ce siège de voiture à présent ensanglanté, j’en venais à me dire qu’il m’avait presqu’impressionné, et bien que le désir de fermer les yeux ne cessait de monter, je tentais comme je le pouvais de garder les yeux ouverts, focalisant mon esprit embrumé sur ce salopard.

***

Mon sourire carnassier s’étire davantage pour devenir plus cruel, transpirant le sadisme, criant sa froideur tandis que mon iris virent et se courbent pour tomber sur l’homme à terre, le nez ensanglanté soigneusement défoncé de mes mains. Mon corps se déplace, avec une facilité presque féline,  vers cette chose sanguinolente et faible, gémissant en mandarin tel un pathétique insecte. J’aurais presque l’impression d’être le méchant de l’histoire et bien que le rôle me sied comme aucuns autres, cette fois, je porte en moi celui du preux chevalier.

***


Une masse m’étouffe et je lâche un gémissement. Puis, quelque chose, comme un son. Lointain, faiblard. Puis, plus vif, ressenti, entendu. Des images, comme des souvenirs, pas si enfoui que c’là, qui remontent à la surface. Mon visage que j’imagine blafard se tord dans une grimace lorsque je l’entends parler, me parler, et pourtant, il me semble qu’il ne s’agit là que de mon imagination. Elle ?

C’est d’un geste lent et douloureux que je me tourne vers elle dans l’espoir de m’être tromper, tout en tentant de respirer malgré la souffrance cuisante. Vive et aveuglante. « Ji…..Ji Young ? ». Déglutissant péniblement, le visage entre ses mains, la force de manque pour lui cracher à la gueule, seule chose qu’elle méritait, elle le savait « Qu’est-ce que tu branle dans ma bagnole ? »

Une petite réponse rapide