Malee c'est une boule d'énergie, un petit rayon de soleil toujours en train de sourire et d'aider les autres. Elle a un coeur en or et sa générosité est presque instinctive. Malee, c'est le genre de bonne pote que tout le monde aime avoir, parce qu'étant très sociable, elle n'hésite jamais à aller vers les gens. En plus, elle est toujours là pour faire le clown, dans le but d'amuser la galerie. Des blagues, des taquineries, des petites piques rigolotes, tout y passe avec elle, tant que ça lui permet de faire rire. A cette description, on pourrait croire que la miss vit plus pour les autres qu'elle-même. Et c'est... presque ça, en fait. Mais pas tout à fait. Elle dire un certain épanouissement personnel, à faire plaisir les personnes autour d'elle. Prenons par exemple son futur métier. Elle veut devenir agent artistique, de consacrer sa vie à un ou plusieurs artistes, et à veiller à ce qu'ils puissent réaliser leurs rêves. Mais au-delà de ça, elle tire une certaine satisfaction, de savoir qu'elle a pu venir en aide à quelqu'un. Étant petite, elle voulait devenir danseuse professionnel. Et même si elle a abandonné l'idée, sans toutefois arrêter la danse, elle sait à quel point un rêve peut tenir à cœur.
Sinon, la demoiselle est très rancunière. Évitez de la vexer ou de lui faire du mal, elle peut vous en vouloir pour une décennie. Voire deux. Oh bien sûr, si vous vous excusez platement en montrant tous les regrets du monde, elle sourira et promettra qu'elle a pardonné. Mais au fond de son cœur subsistera un petit noyau de reproches, dont elle n'en a souvent même pas conscience. Et ce petit noyaux risque de grossir jusqu'à exploser. Néanmoins il ne faut pas avoir peur d'elle, elle reste particulièrement gentille. Même si sa possessivité à toute épreuve concernant les gens très proches d'elle peut également effrayer par moment, elle serait prête à tout pour les gens qu'elle aime. Elle s'attache d'ailleurs facilement, mais rare sont ceux qui la connaissent vraiment. La demoiselle est très secrète, elle parle rarement d'elle, de son passé, de sa famille. Son métier est un véritable tabou, elle n'en parle jamais et prétend toujours que ses études sont payés par ses parents, quand on lui demande. Par contre, si vous poussez le questionnaire jusqu'à vouloir en apprendre plus sur les-dits géniteurs, tout ce qu'elle risque de répondre est un "Oh, ce sont des parents ordinaires, rien d'étrange là-dedans. Sinon t'as fait tes devoirs ?" Oui, elle a tendance à éluder la question. De même si vous poussez le vice jusqu'à lui demander pour son orientation sexuelle. Malee, même si elle parle beaucoup, sourit énormément et fait souvent des blague, reste une montagne de secrets dans un corps de femme.
Une femme qui malgré sa petite taille - elle triche souvent en mettant des talons, mais ne vous y fiez pas -, sa féminité à toute épreuve, et sa manie de pleurer ou fragiliser devant des films à l'eau de rose, n'en reste pas moins une personne forte. Son passé lui a forgé un caractère persévérant, elle n'a pas peur de tester de nouvelle chose et de se salir les mains, elle ne craint pas d'effectuer les sales besognes, si ça lui permettra de sortir de la misère un jour. Même si elle se montre relativement calme, elle peut sortir les crocs quand c'est nécessaire.

« Chère Hyorin,
J'ai longtemps réfléchi avant d'écrire cette lettre, j'ai mâcher et remâcher mes mots dans ma tête. Je me suis rendue compte que je n'ai jamais été totalement honnête avec toi.
Je suis née le 12 décembre 1992 dans un quartier malfamé de Bangkok. On a jamais roulé sur l'or, j'ai jamais eu de piscine, de chambre de princesse, de palace. Mais j'étais heureuse parce que mes parents m'aimaient. Ils étaient sévères mes parents mais ils savaient être tendre. Ils voulaient le meilleur pour moi. Sauf que voilà on était pauvres, on vivait dans une jungle urbaine ou pour survivre il fallait savoir se soumettre et recevoir les coups, ou sortir les poings. Mais ça tu le sais non ? Pour ma part j'ai choisi un mélange des deux. Je sortais les poings quand c'était nécessaire, sinon je laissais les ennuis se dérouler sans moi. Malgré l'amour de mes géniteurs, je subissais plus la vie que je ne la vivais. Comme dit précédemment, j'étais heureuse, mais je rêvais d'une vie de princesse, je rêvais d'avoir la dernière poupée à la mode et les vêtements les plus beaux. Et puis tu es apparue et mon monde s'est illuminé. Quand j'avais 14 ans, on s'est rencontrées dans le collège de notre quartier. On est tout de suite devenues amies. Et tu connais la suite. Tu étais toute à moi et j'aimais ça. J'aimais savoir que tu m'appartenais, que je t'avais pour moi seule. Sauf qu'il y avait un problème de taille. Mes parents. S'ils savaient pour nous, ça aurait été la catastrophe. Ils étaient homophobes, vois-tu. Non, pire que ça. Hyper-homophobes. Ils n'auraient pas supporté de nous savoir ensemble. Alors même si ça nous faisait du mal à toutes les deux, j'étais obligée de cacher notre véritable relation, nous faisant passer pour des amies très proches. Au fond, c'était le bon vieux temps tu trouves pas ? Jusqu'à ce que ton père meure et que ta mère disparaisse, tout du moins. Du jour au lendemain, tu t'es retrouvée seule. Avec moi. Je voulais te réconforter, te sortir de tes problèmes, mais je ne savais pas comment m'y prendre. C'était une situation trop délicate pour moi. Te savoir dans cette situation me rendait malheureuse. Et même si je savais cacher mes émotions, mes parents ont fini par le voir. Et découvrir la vérité. Pendant une semaine, ils m'ont privé de téléphone, d'ordinateur et de sortie, tandis qu'ils faisaient des recherches de leur côté. Je voulais te prévenir, tu sais, mais je ne pouvais pas. Ça me rendait malade de t'abandonner comme ça. Sauf que malheureusement, après une discussion avec ma grand-mère coréenne, ma mère a appris l'existence d'un soi-disant médecin, qui connaissait une thérapie pour me rendre hétéro. On s'est envolés pour Séoul le plus rapidement possible et pendant un an je suis restée coincée à la maison, à apprendre le coréen tout en suivant un pseudo-traitement. Rapidement, j'ai découvert que ça ne servait à rien de se battre. J'ai fait mine de rendre les armes, j'me suis prétendue hétéro. Mes parents ne me croyaient pas au début, jusqu'à ce que j'accepte de sortir avec un garçon. J'avais 17 ans et je le détestais, mais faisais semblant de l'aimer. Au moins ça me permit de sortir et de pouvoir aller au lycée. Mes parents ont prétendu devant tout le monde que si j'avais un an de retard, c'était à cause d'une maladie. Et ils le pensaient sérieusement, en fait. En plus d'un an de relation avec mon copain, on a pas couché une seule fois ensemble. Il satisfaisait ses besoin avec d'autres filles, et je faisais comme si je ne voyais rien. Parce que je m'en fichais. Pendant ma dernière année de lycée, j'ai postulé pour l'université Yonsei. J'avais de très bonnes notes à cette époque, je n'avais pas grand chose d'autre à faire que d'étudier, d'un autre côté. Si bien que le jour où ils m'ont appris mon admission et le jour où j'ai terminé le lycée, j'ai rompu avec mon "copain", j'ai fait mes bagages, j'ai dit leurs quatre vérités à mes parents et je suis partie pour Digital City, avec à peine de quoi tenir une semaine. Mais j'étais majeure, j'ai enchaîné les boulots, devenant caissière, agent d’entretien, baby-sitter pour une riche famille. L'année dernière, j'ai trouvé un emploi de femme de ménage dans un love hôtel. Je déteste ce boulot, mais il est suffisamment bien payé pour me permettre de faire tranquillement mes études. J'ai un rêve, vois-tu. Devenir agent artistique. Je ne sais pas vraiment comment ça m'est arrivé, mais je veux m'occuper d'artistes, faire ressortir leur talent, leur permettre de réaliser leurs rêves.
Et j'essaie de t'oublier. Même si tu me manques.
Cette lettre tu ne la recevras jamais. Parce que je sais pertinemment que je ne l'enverrai pas. »