Jae Rim c’est le genre d’homme type qu’on trouve dans une mafia. Le genre écorché de l’intérieur et pourtant il vous le dira lui-même : il n’a pas souffert dans sa vie. Pas vraiment, pas physiquement. Il a reçu l’amour de sa famille et ça a toujours été très important pour lui. Jae Rim considère son beau-père comme son père biologique même si ça n’a pas toujours été entièrement le cas et son petit frère comme étant entièrement de son sang. Il aime se la jouer protecteur et en ce sens il est parfois frustré que son jeune frère n’ait pas toujours eu besoin de lui ! Ca lui fait également aimer les jeunes filles délicates ! Ho, Jae Rim aime vraiment les femmes oui ! Encore un peu et on pourrait croire qu’il les collectionnes telles des fleurs dans un herbier. La vérité c’est que la femme parfaite pour lui semble inexistante. Pour lui, la reine des fleurs doit être attentive à son mari, rester au foyer, l’attendre le soir avec le souper prêt... Mais avoir une belle personnalité, être maligne, malicieuse, intelligente et avec du caractère sans être dans l’excès pour qu’elle puisse se mettre agréablement sous sa protection. Alors tant qu’il n’a pas trouvé sa belle des champs, Jae Rim continu de séduire et de papillonner, n’en éprouvant aucune honte. Attention cependant : macho peut être mais Jae Rim aime les femmes et les respecte. Il a été accusé d’avoir battu son ex-copine mais en réalité il n’en est absolument rien, d’ailleurs la jeune femme s’est rétractée.

Mafieux, il a forcément un caractère en demi-teinte. Il y a le gentil Jae Rim positif et joueur... Et puis celui beaucoup plus sérieux et brusque. Jae Rim a grimpé les échelons de la hiérarchie yakuza et compte tenu de son métissage (dont les origines coréennes sont davantage visibles que celles japonaise) il est heureux qu’il ait pu se hisser jusque là et probablement qu’il ne deviendra jamais Kamicho. Peu lui importe car Jae Rim ne veut pas vivre au Japon. Il n’a pas pour ce pays la passion de son petit frère. Il représente les yakuza en Corée via une succursale et entretien des liens étroits de collaboration avec la jopok. Dans son métier, Jae Rim est une personne rigoureuse et qu’on peut parfois qualifier de sans scrupules bien qu’il ait quelques limites bien définies. Il se révèle également parfois froid et dénué d’empathie lorsqu’il s’agit de faire tomber une sanction et de manière générale il est un chef que ses hommes respectent et craignent juste comme il se doit.

Pour résumer ces deux aspects de sa personnalité, il y a le Jae Rim serviable et rieur à la vie, proche de sa famille, désireux d’en fonder une un jour... Puis le Jae Rim de la ville, plus froid et tempéré dont l’impatience s’associe à de la fougue parfois brutale. Jae Rim met un point d’honneur à ne pas mélanger les deux.

Il est gourmand, sportif (et s’entretien continuellement), bagarreur, joueur... Il aime l’automne, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, regarder un bon film à la télévision avec un plateau repas et une bonne bière. Il aime la variété et quelques groupes pop de sa génération et de la suivante, les bandes-dessinées même si à 30 ans ça peut avoir l’air parfois d’infantiliser et il se plaît à retaper lui-même, seul, un corps de ferme qu’il s’est acheté à la campagne pour se détendre.

Il n’aime pas qu’on se paie sa tête, qu’on cherche à lui en imposer, les femmes vulgaires qui pensent qu’elles ont juste « du caractère », qu’on veuille lui forcer la main de manière trop direct, que ça ne fonctionne pas comme il veut au boulot, qu’on aille au bout de sa maigre patience ou qu’on le fasse passer pour l’homme qu’il n’est pas.

Jae Rim n’est pas exactement né dans un « foyer heureux ». En fait, il est né de la première union de sa mère qui jeune et influençable s’est laissé séduire par un yakuza « itinérant » de passage en Corée. Lorsqu’elle a apprit qu’elle était enceinte du japonais ce dernier avait déjà mit les bouts depuis un moment et il ne doit d’avoir vu le jour qu’à la force de caractère de sa mère qui décida de le garder malgré la pression culturelle coréenne. Une femme seule et jamais mariée qui a un enfant, ça ne vous place pas forcément toujours d’office du côté des femmes vertueuses. Et pourtant croyez-le : sa mère est une guerrière de la vertu...

De fait Jae Rim n’a eu que sa mère dans les premiers mois de sa vie... Mais bien vite, un homme formidable est entré dans leur petit monde. Un homme qui a décidé de prendre sa mère sous son aile et de le reconnaître comme s’il était son propre fils, lui donnant tout autant d’importance dans sa vie qu’à Jae Wook, le second enfant né presque deux ans plus tard. Jae Rim lui a d’ailleurs rendu ses bons soins et son amour, l’ayant toujours appelé « papa » et le considérant comme son père biologique.

Ses jeunes années ont été assez joyeuses, parsemé de bouderies d’enfants, de disputes parentales face aux bêtises et aux mauvais bulletins ! Il a été le genre de grand frère très protecteur même si Jae Wook semblait rarement en avoir besoin si ce n’est lorsqu’il tombait sur des crétins qui cherchaient à s’en prendre à lui avec les points. Il y a bien sûr eu les disputes fraternelles, les portes claquées, les jouets cassés... Mais il y a surtout eu des réconciliations,  des nuits passées à camper au fond du jardin...

C’est à l’adolescence que Jae Rim commence à se poser des questions sur son géniteur. Parce que non : il n’ignore pas que le nouveau mari de sa femme n’est pas son père biologique. Sans dire qu’il l’a « toujours su » ses parents ne le lui ont en tout cas pas caché tout en se montrant prévenant afin qu’il ne se sente pas abandonné ou reclus, voir expulsé du cocon familiale. Toutefois, la période de l’adolescence est propice aux questionnements existentielle et Jae Rim ne fait pas exception. Il pose des questions à sa mère et bien qu’elle souffre de toute évidence d’y répondre, elle le fait. Avec le recul, Jae Rim s’en veut un peu. Parce que son père a également souffert de le voir s’intéresser à cet autre homme qui n’avait jamais fait partit de sa vie. Mais à bien y regarder de plus près, c’était probablement un mal nécessaire afin qu’il puisse s’accomplir et s’épanouir.

Le Japon devient donc son nouveau sujet de prédilection. Il l’apprend de manière plus ou moins gauche... Puis plus assidue avec les années. Il n’est d’ailleurs pas le seul parce que Jae Wook développe une passion dévorante pour le pays du Soleil Levant. A 18 ans, Jae Rim décide de se rendre au pays malgré les conseils de ses parents, déterminé à retrouver ce père inconnu qu’il ne désire pas appeler père mais à qui il veut donner une chance de faire partit de sa vie puisqu’il a toujours ignoré qu’il existait.

C’est ainsi que Jae Rim débarque tout fraîchement au Japon. La vie est un peu rude au début. Il parle la langue mais sa culture coréenne fait qu’il a une petite appréhension naturelle face aux japonais. Il finit pourtant par s’intégrer correctement et afin de se donner toutes les chances de retrouver son père biologique, Jae Rim met les pieds pour la première fois chez les yakuza. Pendant les années qui suivent, il apprend à être un bon petit soldat pour la cause de la pègre et petit à petit, alors qu’il y prend définitivement goût, Jae Rim décide de s’installer au Japon pour parfaire son « éducation » mafieuse, en oubliant même presque le but premier de son voyage.

Au terme de celui-ci, quelques années plus tard, Jae Rim aura renoncé à retrouver son géniteur dont il n’a pas trouvé la moindre trace, doutant même du fait qu’il soit encore vivant. Ayant progressé de façon fulgurante dans l’organisation, il n’obtient le titre de Wakagashira que pour être un représentant des yakuza en Corée. Jae Rim retourne donc au pays avec son épingle sur son costume sur-mesure et la ferme intention de faire honneur à sa faction.

Il y retrouve sa famille, très heureuse de le retrouver même si évidemment, ses parents refusent net qu’il porte l’épingle yakuza à la maison et qu’il parle de son métier. C’est un deal qui convient à Jae Rim pour le moment même s’il espère que ses relations avec son frère ne lui retomberont pas trop sur le coin de la figure... Parce que son cryptographe de cadet lui est parfois bien utile pour les affaires de la famille... Mais pas sûr que papa et maman comprendraient ça... !