king and queen of the night
Happy Birthday

Park Jae Hwan + Shim Aliyyah

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Lundi 21 décembre. La jeune syrienne était excitée comme une puce. C’était la toute première fois qu’elle organisait une fête surprise pour quelqu’un. Surtout que ce n’était pas n’importe qui et pas pour n’importe quoi. L’anniversaire de Jaehwan. Son pseudo professeur de coréen depuis presque dix mois et plus important, son petit-ami depuis trois mois. Après la fuite du plus vieux après leurs premiers baisers, leur relation était devenue bizarre. Comme l’avait prédit Aliyyah, ils avaient longtemps été embarrassés lors de leurs cours obligatoires, ne sachant pas comment agir l’un avec l’autre, n’osant à peine se regarder dans les yeux. Peu à peu, les choses étaient redevenues normales, naturelles. Il leur avait fallu du temps avant qu’ils ne décident de sortir officiellement ensemble malgré leur évidente attirance mutuelle. Tous les deux avaient eu peur d’aller trop vite. Particulièrement, la sango qui n’y connaissait rien en amour, ou alors le peu, qu’elle savait, sortait des livres et des films alors elle avait un peu paniqué face à cet afflux de sentiments pour son ainé. Finalement, leur relation avançait à son rythme, doucement mais sûrement.

C’était en parlant avec les amis proches de Jaehwan, au dortoir sango, que la syrienne avait appris sa date d’anniversaire. Ils n’en avaient jamais parlé avant, sûrement parce qu’Ali n’avait jamais demandé. Elle, qui n’avait pas fêté ses anniversaires depuis la mort de ses parents, ne pensait pas à demander ce genre de détail. Mais elle était bien contente d’avoir appris la date d’anniversaire de son ainé parce que l’idée de lui organiser un truc surprise pour ce soir-là l’avait réjoui pendant des semaines. Et depuis le début du weekend, elle s’activait à tout mettre en place. Être sûr que ses colocataires ne soient pas là ce lundi soir, préparer un gâteau digne de la plus grande pâtisserie de séoul, décorer sa chambre de dortoir pour créer la surprise, trouver toute la mise en scène pour que Jaehwan soit là sans se douter de rien. Les trois premières choses avaient été relativement à faire. Yael et Dylan avaient été plutôt conciliants et malgré quelques taquineries, ils avaient accepté de passer la soirée ailleurs sans soucis. Elle avait passé son après-midi à faire un gâteau maison, parfois aidée par les sangos qui passaient dans la cuisine du dortoir. Et elle avait profité du fait que les membres de la frat soient allés acheter de quoi décorer le dortoir pour noël pour trouver des guirlandes lumineuses et des bougies.

La dernière chose avait été la plus compliquée à mettre en œuvre. Déjà elle s’était sentie mal de faire ça à Jaehwan et elle s’était torturée l’esprit pour trouver quelque chose de moins… cruel. Mais rien. Alors elle était restée sur sa première idée, tant pis pour le côté cruel, fallait bien qu’elle trouve un truc pour être sûre que son ainé débarque au dortoir sans faute. Du coup, elle lui avait envoyé ce message froid et sec en début de matinée.

De : Aliyyah
À : Jae
Faut qu’on parle. Viens au dortoir ce soir, s’il te plait.

Si elle culpabilisait à l’idée de faire flipper le plus vieux pour rien, elle se marrait aussi en imaginant sa réaction en ouvrant le message. Surtout qu’il m’avait eu aucun moyen de la recontacter après puisque que la syrienne avait directement éteint son téléphone de peur de vendre la mèche à la moindre question de Jaehwan.

tenue + Et elle était maintenant là, derrière la porte du dortoir à souffler pour essayer de garder un air froid en ouvrant à son petit-ami. Elle ouvrit alors et dès que son regard se pose sur lui, elle baissa les yeux. Elle n’arrivait pas à garder son sérieux, il allait se douter de quelque chose si elle le regardait dans les yeux, c’était sûr. Alors elle l’invita à entrer un peu froidement sans un mort, juste en se décalant. Elle espérait que Jaehwan ne voyait rien venir, elle avait tout fait pour en tout cas. Elle était à moitié en pyjama et elle était démaquiller, signes qu’ils n’allaient pas sortir ce soir. Finalement après quelques secondes de silence, elle se racla maladroitement la gorge puis ouvrit la bouche. « On va dans ma chambre, on sera plus au calme. ». Toujours un peu froid et sec, loin du ton qu’elle avait l’habitude d’utiliser avec lui. Elle se dirigea vers sa chambre sans attendre. Lorsqu’ils furent arrivés devant la porte de chambre d’Aliyyah, celle-ci l’invita à entrer dans la pièce sombre. Elle avait bien fait exprès de tout fermé et de tout éteindre avant l’arrivée de Jaehwan. Elle ferma la porte derrière eux et ce fut le noir complet. La jeune femme se pencha alors pour brancher la prise électrique. Et toutes les guirlandes s’allumèrent d’un coup, illuminant la pièce et révélant les banderoles d’anniversaire et les ballons qui traînaient au sol. La sango se précipita pour allumer les quelques bougies placées un peu partout dans la pièce. Elle revient rapidement vers son ainé et elle osa enfin le regarder dans les yeux en souriant de toutes ses dents. « Joyeux anniversaire ! ».

"Super, j'ai du faire une connerie" fut la seule chose qui sortit de ses lèvres lorsque Jae Hwan alluma son téléphone. Le message qu'il venait de recevoir de la part de sa chère et tendre n'incitait absolument pas à la joie et à la bonne humeur. Ce dernier était concis, allait droit au but et purée, même pas un petit émoticone ou un "kkk" pour le rendre moins sérieux ! A peine venait-il de lire le texto que l'étudiant se mit à réfléchir; qu'est-ce qu'il avait pu faire de mal pour que mademoiselle lui envoie un message aussi froid ? Des conneries il en faisait tout le temps mais depuis qu'il sortait avec elle, il avait fait doublement attention à tout ce qu'il disait et tout ce qu'il faisait. C'était même la première fois qu'il pouvait se vanter de n'avoir rien fait de bizarre, pendant des semaines déjà ! Il lui envoyait régulièrement des petits messages, passait souvent la voir à son travail, l'invitait au café en utilisant le peu d'argent qu'il avait, avait même parlé d'elle à ses petits frères et sœurs... Et cela ne pouvait pas être son anniversaire puisque son anniversaire n'était pas encore arrivé ! D'autant plus qu'il lui avait déjà acheté un cadeau !

Mais il avait du faire une bêtise. Il en faisait tout le temps et même s'il se contrôlait, une petite remarque ou un petit geste déplacé pouvait très vite arriver. Il n'avait donc pas suffisamment fait attention ? Pouvait-il faire davantage attention, de toute manière ? Alors qu'il faisait les cent pas dans sa chambre tout en faisant travailler ses méninges, rien ne lui venait pourtant à l'esprit. Si elle avait mise un "s'il te plait" dans son message, c'est que ça ne devait pas être si grave, non ? Si elle était réellement super duper méga énervée, elle ne lui aurait pas demandé de la retrouver dans sa chambre en étant aussi polie, non ? Ou bien était-ce là juste un arbre qui cachait une forêt ? Peut-être voulait-elle déjà rompre ?! A cette simple idée, l'étudiant se mit à suer de grosses gouttes.
Il s'habilla à la va-vite - parce que oui, il était en caleçon dans sa chambre -, enfilant un débardeur, un jean et des pantoufles et quitta sa chambre pour rejoindre le dortoir des Sango. Allez courir en sandale et comprenez l'état dans lequel était le pauvre garçon lorsqu'il arriva devant les bâtiment des verts. Aliyyah l'attendait devant et la froide réponse qu'elle lui balança à la figure le fit froid dans le dos. Sans dire un mot il l'a suivit, ignorant les regards des autres étudiants curieux. Allait-il mourir ce soir, finalement ? Etait-ce déjà la fin ? Il n'avait pas encore confié son testament à son avocat ! Il ne l'avait même pas signé ! Peut-être que sa petite sœur serait capable d'imiter son écriture et pourrait le faire à sa place ? Il n'avait même pas cuisiné une dernière fois pour sa fratrie ! Il allait mourir avant d'avoir marié ses cinq petites sœurs ?!

Jay entra dans la chambre, les membres comme figés. La lumière était éteinte mais peut-être cela était-il pour le mieux ?
Puis soudain, un flash lumineux à s'en brûler les rétines et un "Joyeux anniversaire !" strident qu'on n'attendait plus. Jae Hwan se retrouva sur ses fesses - Aliyyah était habituée à ça, qu'il tombe sur ses fesses -, tombant des nues. Son anniversaire ! C'était évident ! On était le 21 décembre, il avait COMPLETEMENT zappé. Parfois on dit ne pas y penser pour se donner un genre, mais il avait complètement oublié que c'était aujourd'hui - forcément, il n'avait ni gns ni facebook pour lui rappeler -. Toute la pression retomba enfin et il put enfin déglutir quelques mots : "PUREE. J'AI CRU QUE J'AVAIS FAIT UNE CONNERIE ET QUE TU M'EN VOULAIS POUR QUELQUE CHOSE !" Lâcha le jeune homme, avant de continuer : "Je vais enfin pouvoir dire ce que j'avais envie de dire depuis que je t'ai vu tout à l'heure. C'EST QUOI CE VETEMENT HORRIBLE ?!" Puis, remarquant à quel point ses mots, même s'ils étaient balancés sur le ton de la plaisanterie, pouvaient être mal interprétés, le bonhomme se leva et prit la demoiselle dans ses bras : "Merci. MERCI." de ne pas rompre avec lui. voila.

La jeune femme sentit les bras de Jaehwan se refermer autour d’elle alors qu’elle allait protester que son t-shirt était très bien. Elle s’arrêta instantanément. Parce qu’elle était bien comme ça. Les câlins de son aîné étaient les meilleurs qu’elle connaissait. Ils étaient toujours doux. Toujours incroyablement tendres. Et elle était toujours bien au chaud entre les deux bras musclés de son petit-ami. Puis, Jaehwan était pile à la bonne taille pour elle. Ils avaient quelques centimètres d’écart à peine et ça lui plaisait bien. Elle se retrouvait pas étouffer contre son torse mais contre son cou, c’était parfait pour elle. Elle ferma à son tour ses bras autour de son amoureux, en l’écoutant la remercier. Elle n’était pas vraiment sûre qu’il lui disait ‘merci’ pour la surprise ou pour autre chose mais elle s’en préoccupait peu pour le moment. Elle lui souffla un dernier « Joyeux Anniversaire » dans le cou avant de se dégager de l’étreinte du plus vieux. Elle lui déposa un long baiser sur la joue. Mais elle ne put s’empêcher de revenir à cette histoire de t-shirt. « Par contre, Monsieur, un problème avec les princesses ? Mon t-shirt est superbe, ok ? » lui fit-elle en fronçant les sourcils. Puis elle prit un air tout triste, tout mignon, le genre qu’elle faisait jamais et elle était même sûre que si elle se voyait comme ça, elle aurait envie de se décoller une claque à elle-même, mais c’était pour la ‘bonne’ cause. « En plus, je l’avais mis parce que je voulais être ta princesse ce soir… mais si tu me trouves moche comme ça, je peux me changer… ? ». La syrienne se mordit sa lèvre inférieure en regardant par terre. Elle souffla tristement avant de se diriger vers son armoire en traînant des pieds. Elle était quand même sacrément bonne actrice. Parfois. Parce qu’elle s’en fichait pas mal que Jaehwan aime ou n’aime pas son t-shirt. C’était juste le dernier pyjama qu’elle avait acheté et même si elle le trouvait stylé, elle l’avait choisi par dépit d’autre chose puisqu’elle n’avait pas trouvé de pyjama pokémon. C’était juste histoire d’embêter son petit-ami un peu plus. Fallait dire qu’il tombait si facilement dans le piège que ça ne l’encourageait pas à arrêter. Elle attrapa un sweat beaucoup trop grand pour elle dans ses affaires. Puis elle le présenta, toujours avec sa bouille toute triste à son aîné. « Et ça, je serais pas trop moche avec… ? ». Elle se donnait elle-même des frissons de dégoût. Beurk. Comment certaines filles arrivaient à agir comme ça h24 ? Ça ne faisait même pas une minute et elle avait déjà envie de se jeter dans la fenêtre. Elle ordonna à Jaehwan de se retourner d’un geste de la main pour pouvoir enfiler un truc plus chaud. Pas pour lui faire plaisir et faire disparaitre ce t-shirt de sa vue, mais plutôt parce qu’elle mourrait de froid dans ce pyjama minimaliste. Après avoir changé son short et son t-shirt contre un jean et un gros pull en maille, elle revint vers son amoureux en riant légèrement. « Aller, j’arrête de te faire marcher ! ». Elle le regarda en souriant. Elle se colla à lui, en passant ses bras autour de sa nuque. « Je m’en fiche que t’aimes pas mes fringues, on est là pour toi, pas pour ce que je porte. ». Sur ses paroles, elle vint embrasser délicatement les lèvres de Jaehwan. Elle alla ensuite caler son visage dans le cou de son homme. S’il y a quelques mois, vous lui aviez dit qu’elle finirait dans cette situation, elle vous aurait certainement ri au nez. Mais elle était tellement bien avec lui. Comme si, c’était celui qu’elle attendait depuis toujours. Elle sourit comme une idiote à cette idée. « L’amour rend con », ce n’était pas faux. Mais tant pis. Elle glissa de nouveau ses lèvres sur celles de son aîné en fermant les yeux. Elle aurait aimé rester là, avec lui, jusqu’à la fin des temps, tellement elle se sentait bien à cet instant.