Save me #heina.♥
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Save me #heina.♥ | Jeu 19 Nov - 16:23 Citer EditerSupprimer
On s'égard parfois, à chasser ce que nous désirons, à remuer ciel et terre pour obtenir cette petite parcelle de bonheur, ce que l'on veut par dessus tout mais il y a une marge qu'on a tendance à oublier, celle entre le désir et le besoin et c'est là que la vie nous paraît être une salope. Quand celle-ci nous ramène sur le droit chemin, alors qu'on voudrait être ailleurs, vers ce bout de paradis qui semble être fait pour nous mais qui, au fond, ne l'est pas. On est trop occupé à ce soucier de ces petits détails quand ce qui nous convient réellement est juste là, sous nos yeux. Ça semble surréel, parfois blessant mais la réalité est là et le destin se charge toujours de nous ouvrir les yeux quand il le faut. C'est ce que Nah Ya a fini par croire, pourtant elle ne semble pas plus heureuse que ça. Sa nouvelle vie n'est pas celle qu'elle attendait, loin de là. Est-elle bizarre? Elle ne dirait pas qu'elle n'aime pas ce qu'elle fait à présent, parce que le mannequinat lui apporte de belles choses comme une reconnaissance de son travail, des rencontres bonnes ou mauvaises, des opportunités toutes aussi uniques qu'inattendues et aussi la possibilité de travailler avec des personnes de renom, ces personnes admirées dans leur propre domaine. Elle ne se plaint pas, parce qu'elle vit. Depuis quelques mois, elle arrive enfin à vivre. Et elle sait aussi que si elle n'avait pas ce travail, elle passerait ses journées à tourner en rond dans son appartement triste et silencieux, à attendre que le lendemain arrive pour recommencer encore et encore. Elle apprécie son travail, mais elle ne se sent pas heureuse dans ce qu'elle fait. La seule chose qui lui accorda la gratitude dont elle avait besoin c'était le basketball. Alors oui, peut-être qu'elle est là où elle devrait être, mais pourquoi lui avoir privé de son seul bonheur en usant d'une maladie dont elle n'avait pas besoin? « On boucle pour aujourd'hui, merci tout le monde vous avez été géniaux! » Nah Ya hocha la tête lorsque le photographe lâcha cette phrase, prenant celle-ci comme un signe de quitter le plateau et c'est en glissant une mèche auburn derrière son oreille qu'elle se dirigea vers les vestiaires, troquant sa longue et sensuelle robe pour un vieux hoodie faisant deux fois sa taille, un jean et des baskets blanche. Au revoir féminité. Adressant un signe de la main en guise d'au revoir, elle rabattit sa capuche autour de sa tête puis quitta le studio. Le ciel avait lui aussi décidé de dresser son rideau étoilé. La journée venait à peine de commencer quand elle était entrée à Vogue pour le photoshoot et voilà qu'elle rentrait chez elle avec les étoiles pour seule compagnie. Certaines personnes lui avaient déjà proposé de la raccompagner jusque chez elle, jugeant que le trajet serait peut-être trop long à faire toute seule et surtout la nuit mais elle refusait tout le temps parce qu'elle préférait au silence qui recouvrait la ville à une conversation forcée dont elle serait certainement obligée de participer jusqu'à quitter la voiture. La nuit lui semblait plus réconfortante, étrangement. C'était sans doute ce calme ambiant, les quelques lumières des projecteurs scintillant dans la pénombre qui rendaient le tout bien plus reposant que la vie qui régnait en pleine journée. La Coréenne se rappela subitement qu'elle n'avait pas encore fait ses exercices de rééducation journalier alors elle vint à prendre place sur une ligne fine qui séparait les carreaux entre eux sur le trottoir et commença à mettre un pied devant l'autre, faisant bien attention à prendre son temps, les bras perpendiculaires à son corps. Le rééducateur disait que cet exercice lui permettrait de l'aider à se rééquilibrer, alors elle privilégiait celui-ci plutôt qu'un autre, surtout ces derniers temps. Son équilibre était assez mauvais, chose qu'elle essayait de faire passer pour de la maladresse devant ses co-workers parce qu'elle ne voulait pas se retrouver à expliquer en détail sa maladie, ou même à en parler. Nah Ya refusait l'idée qu'ils la traitent ou la voient différemment. Elle savait que ça risquait d'arriver, qu'ils la prennent pour anormale, pour handicapée ou on ne sait quoi d'autres encore. Mais elle, elle ne se sentait pas moins normale que n'importe qui. Elle est elle, sa maladie la rend juste plus faible que les autres. Elle trébucha une fois. Sa lèvre inférieure se retrouva pincée entre ses lèvres, se remettant de suite en place sur la ligne et continua de suivre le tracé. Elle perdit une deuxième fois l'équilibre, se rattrapant du mieux qu'elle pouvait en plaçant ses pieds à distance équitable, se remit en position et continua. Elle trébucha une troisième fois. Dernière tentative pour ce soir. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Arriverait-elle à retrouver un semblant d'équilibre? Le docteur lui avait dit que ça risquait d'être délicat. Possible, mais difficile. Pourtant c'était comme si ses tentatives ne faisaient que retarder le processus de guérison. Ses mains vinrent se nicher dans ses poches, la tête penchée. C'était sa façon à elle de s'enfermer dans sa petite bulle, de penser, de se remémorer à quoi son ancienne vie ressembler. De sourire puis de sentir son cœur se serrer sous la vague de souvenirs l'envahissant. Et soudainement, tout parti trop rapidement pour qu'elle ne comprenne; c'était comme si, pendant un court instant son corps n'était plus sien, comme si elle était une coquille vide, flanchant sous la perte subite de motricité. Ce n'est que trop tardivement qu'elle réussit à se rattraper, saisissant ce qui semblait être un corps chaud, ses petits poings serrés dans un tissu. Un être humain? Nah Ya leva timidement les yeux, croisant le regard de son "sauveur" et, se sentant ridicule, elle le lâcha, recula de quelques pas et baissa la tête en guise de remerciement avant de s'en aller avec un timide "désolée". Pourtant c'était comme s'il en avait décidé autrement. Son corps se retrouva attiré contre lui avant qu'elle ne se retrouve prisonnière, ses poignées encerclés par les mains puissantes de l'homme. Il n'était pas seul. Des regards autour d'eux se posèrent aussitôt sur elle, accompagnés d'un sourire qui se valait peu rassurant. « Tiens, tiens tiens. Regardez le petit bout de femme qui est tombé sur moi. » Dit-un homme, quand l'autre se rapprocha de Nah Ya pour tracer de son doigt la ligne de sa mâchoire. « Mais c'est qu'elle est canon en plus de ça. Mec, partages un peu moi aussi je veux goûter un bout. » « Vas crever, elle est à moi. » La jeune femme se sentait mal à l'aise. Trop. Et elle ne savait que faire. Déglutir. Respirer fort. Attendre. C'était ses seules options. « S'il vous plaît je-... Je veux rentrer chez moi... » « Rentrer chez toi? Pourquoi faire? T'es pas bien avec nous? On peut danser jusqu'au bout de la nuit! » Et il la fit tournoyer juste pour la coincer un peu plus contre lui. Elle voulait disparaître, remonter le temps peut-être. Oui. C'était mieux. Remonter suffisamment loin pour accepter de rentrer en compagnie de quelqu'un. Se sentir moins seule. De l'aide. Elle hurlait mentalement, espérant que quelqu'un l'entende, mais c'était ridicule d'espérer, hein? Attendre. Respirer. Fermer les yeux. Nah Ya, dans quoi tu t'es fichais?
On s'égard parfois, à chasser ce que nous désirons, à remuer ciel et terre pour obtenir cette petite parcelle de bonheur, ce que l'on veut par dessus tout mais il y a une marge qu'on a tendance à oublier, celle entre le désir et le besoin et c'est là que la vie nous paraît être une salope. Quand celle-ci nous ramène sur le droit chemin, alors qu'on voudrait être ailleurs, vers ce bout de paradis qui semble être fait pour nous mais qui, au fond, ne l'est pas. On est trop occupé à ce soucier de ces petits détails quand ce qui nous convient réellement est juste là, sous nos yeux. Ça semble surréel, parfois blessant mais la réalité est là et le destin se charge toujours de nous ouvrir les yeux quand il le faut. C'est ce que Nah Ya a fini par croire, pourtant elle ne semble pas plus heureuse que ça. Sa nouvelle vie n'est pas celle qu'elle attendait, loin de là. Est-elle bizarre? Elle ne dirait pas qu'elle n'aime pas ce qu'elle fait à présent, parce que le mannequinat lui apporte de belles choses comme une reconnaissance de son travail, des rencontres bonnes ou mauvaises, des opportunités toutes aussi uniques qu'inattendues et aussi la possibilité de travailler avec des personnes de renom, ces personnes admirées dans leur propre domaine. Elle ne se plaint pas, parce qu'elle vit. Depuis quelques mois, elle arrive enfin à vivre. Et elle sait aussi que si elle n'avait pas ce travail, elle passerait ses journées à tourner en rond dans son appartement triste et silencieux, à attendre que le lendemain arrive pour recommencer encore et encore. Elle apprécie son travail, mais elle ne se sent pas heureuse dans ce qu'elle fait. La seule chose qui lui accorda la gratitude dont elle avait besoin c'était le basketball. Alors oui, peut-être qu'elle est là où elle devrait être, mais pourquoi lui avoir privé de son seul bonheur en usant d'une maladie dont elle n'avait pas besoin? « On boucle pour aujourd'hui, merci tout le monde vous avez été géniaux! » Nah Ya hocha la tête lorsque le photographe lâcha cette phrase, prenant celle-ci comme un signe de quitter le plateau et c'est en glissant une mèche auburn derrière son oreille qu'elle se dirigea vers les vestiaires, troquant sa longue et sensuelle robe pour un vieux hoodie faisant deux fois sa taille, un jean et des baskets blanche. Au revoir féminité. Adressant un signe de la main en guise d'au revoir, elle rabattit sa capuche autour de sa tête puis quitta le studio. Le ciel avait lui aussi décidé de dresser son rideau étoilé. La journée venait à peine de commencer quand elle était entrée à Vogue pour le photoshoot et voilà qu'elle rentrait chez elle avec les étoiles pour seule compagnie. Certaines personnes lui avaient déjà proposé de la raccompagner jusque chez elle, jugeant que le trajet serait peut-être trop long à faire toute seule et surtout la nuit mais elle refusait tout le temps parce qu'elle préférait au silence qui recouvrait la ville à une conversation forcée dont elle serait certainement obligée de participer jusqu'à quitter la voiture. La nuit lui semblait plus réconfortante, étrangement. C'était sans doute ce calme ambiant, les quelques lumières des projecteurs scintillant dans la pénombre qui rendaient le tout bien plus reposant que la vie qui régnait en pleine journée. La Coréenne se rappela subitement qu'elle n'avait pas encore fait ses exercices de rééducation journalier alors elle vint à prendre place sur une ligne fine qui séparait les carreaux entre eux sur le trottoir et commença à mettre un pied devant l'autre, faisant bien attention à prendre son temps, les bras perpendiculaires à son corps. Le rééducateur disait que cet exercice lui permettrait de l'aider à se rééquilibrer, alors elle privilégiait celui-ci plutôt qu'un autre, surtout ces derniers temps. Son équilibre était assez mauvais, chose qu'elle essayait de faire passer pour de la maladresse devant ses co-workers parce qu'elle ne voulait pas se retrouver à expliquer en détail sa maladie, ou même à en parler. Nah Ya refusait l'idée qu'ils la traitent ou la voient différemment. Elle savait que ça risquait d'arriver, qu'ils la prennent pour anormale, pour handicapée ou on ne sait quoi d'autres encore. Mais elle, elle ne se sentait pas moins normale que n'importe qui. Elle est elle, sa maladie la rend juste plus faible que les autres. Elle trébucha une fois. Sa lèvre inférieure se retrouva pincée entre ses lèvres, se remettant de suite en place sur la ligne et continua de suivre le tracé. Elle perdit une deuxième fois l'équilibre, se rattrapant du mieux qu'elle pouvait en plaçant ses pieds à distance équitable, se remit en position et continua. Elle trébucha une troisième fois. Dernière tentative pour ce soir. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Arriverait-elle à retrouver un semblant d'équilibre? Le docteur lui avait dit que ça risquait d'être délicat. Possible, mais difficile. Pourtant c'était comme si ses tentatives ne faisaient que retarder le processus de guérison. Ses mains vinrent se nicher dans ses poches, la tête penchée. C'était sa façon à elle de s'enfermer dans sa petite bulle, de penser, de se remémorer à quoi son ancienne vie ressembler. De sourire puis de sentir son cœur se serrer sous la vague de souvenirs l'envahissant. Et soudainement, tout parti trop rapidement pour qu'elle ne comprenne; c'était comme si, pendant un court instant son corps n'était plus sien, comme si elle était une coquille vide, flanchant sous la perte subite de motricité. Ce n'est que trop tardivement qu'elle réussit à se rattraper, saisissant ce qui semblait être un corps chaud, ses petits poings serrés dans un tissu. Un être humain? Nah Ya leva timidement les yeux, croisant le regard de son "sauveur" et, se sentant ridicule, elle le lâcha, recula de quelques pas et baissa la tête en guise de remerciement avant de s'en aller avec un timide "désolée". Pourtant c'était comme s'il en avait décidé autrement. Son corps se retrouva attiré contre lui avant qu'elle ne se retrouve prisonnière, ses poignées encerclés par les mains puissantes de l'homme. Il n'était pas seul. Des regards autour d'eux se posèrent aussitôt sur elle, accompagnés d'un sourire qui se valait peu rassurant. « Tiens, tiens tiens. Regardez le petit bout de femme qui est tombé sur moi. » Dit-un homme, quand l'autre se rapprocha de Nah Ya pour tracer de son doigt la ligne de sa mâchoire. « Mais c'est qu'elle est canon en plus de ça. Mec, partages un peu moi aussi je veux goûter un bout. » « Vas crever, elle est à moi. » La jeune femme se sentait mal à l'aise. Trop. Et elle ne savait que faire. Déglutir. Respirer fort. Attendre. C'était ses seules options. « S'il vous plaît je-... Je veux rentrer chez moi... » « Rentrer chez toi? Pourquoi faire? T'es pas bien avec nous? On peut danser jusqu'au bout de la nuit! » Et il la fit tournoyer juste pour la coincer un peu plus contre lui. Elle voulait disparaître, remonter le temps peut-être. Oui. C'était mieux. Remonter suffisamment loin pour accepter de rentrer en compagnie de quelqu'un. Se sentir moins seule. De l'aide. Elle hurlait mentalement, espérant que quelqu'un l'entende, mais c'était ridicule d'espérer, hein? Attendre. Respirer. Fermer les yeux. Nah Ya, dans quoi tu t'es fichais?
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Re: Save me #heina.♥ | Ven 20 Nov - 11:20 Citer EditerSupprimer
il divague dans les ruelles, une cigarette entre ses lèvres, l'esprit ailleurs. il vient de passer un marché, un très bon marché. mais comme toute négociation se doit d'être conclus autour d'un bon buffet et de donzelles, le jeune nippon n'a plus toute sa tête. il a tenu le coup tout le long de la soirée, il n'a rien laissé paraître, il est resté relativment sérieux et proffessionnel. il a une image à conserver, il ne peut paraître faible devant ses partenaires, car à la moindre faille ils finiraient pas le poignarder dans le dos. mais il n'a jamais bien tolérer le mélange de l'alcool et de la drogue. il ne consomme la dernière que très rarement, plus lorsqu'il se doit de prouver qu'il s'agit d'une bonne marchandise et que celle-ci n'a rien de dangereux lorsque prise avec modération. mais cela éveille tout ses sens, il se sent plus fort, plus courageux, plus confiant et il rit comme un homme ivre. pourtant il n'est en rien ivre, il a conscience de tout ce qu'il se passe, il marche droit, il ne voit pas flou bien au contraire. il sait très bien que cette drogue a tendance à exciter les consommateurs, à les tenir éveiller. il n'en a consommé qu'une petite pillule, pour montrer qu'il n'avait guère peur de consommer sa propre marchandise. un homme d'affaire. il inspire une bouffée de cette drogue douce dont il est tant accro, c'est d'ailleurs la seule dont il est accro. puis il recrache nonchalamment la fumée, la tête légèrement penchée en arrière. il n'est pas bien tard, il pourrait se rendre en discothèque histoire de trouver une femme pour partager sa nuit, ou se rendre dans un bar avec des potes. il n'en sait que trop rien, il réfléchit sans réellement réfléchir. il verra bien une fois qu'il se sera changé, qu'il aura pris une bonne douche et aura mangé un morceau. la nuit est noire, silencieuse. il apprécie celle-ci, cela le relaxe et pour une fois il se sentirait presque normal. son regard se pose délicatement sur une silhouette. elle trébuche une première fois lui arrachant une légère grimace. il est bien trop loin pour distinguer en détail la personne qui marche devant lui mais celle-ci lui arrache un petit sourire lorsqu'elle manque de tomber une seconde fois. il est encore bien tôt pour être ivre non ? il accélére quelque peu sa cadence, il est curieux, un rien l'amuse et ce rien est une silhouette qui ne cesse de trébucher. quelques pas le séparer de cette silhouette qui l'intrigue tant de par sa manière de marcher, les bras en l'air tel un avion. pourtant il se fait doubler, comme si il n'avait guère été le seul à s'intéresser à ce petit papillon de nuit. elle trébuche de nouveau, rattrapé par un homme. il peut distinguer qu'il s'agit d'une jeune femme à présent. écrasant sa cigarette à ses pieds, il se cache dans la pénombre, observant. kobei est ce genre d'homme qu'un rien saurait occuper son attention à moins que ce ne soit ce petit comprimé qui le rende aussi curieux. ce qu'il voit ne lui plait pas particulièrement, il n'a jamais été très fervent de ces mecs en chien incapable de se trouver une meuf d'eux mêmes, ni même fervent de ces hommes qui ne savent guère se débrouiller seuls, se devant sans cesse d'agir avec leur copains tout aussi cons qu'eux. et la simple vue de cette scène l'énervait. quittant la pénombre c'est calme qu'il se dirigeait vers le groupe, la tête haute, le regard sombe. ils étaient jeunes, du moins plus jeune que lui. probablement ennivré par l'alcool comme semblait le démontrer leurs pupilles dilatées et l'odeur qu'ils dégageaient. plusieurs remarques lui firent adressés sans qu'il n'y prête attention son regard posé sur la jeune demoiselle bien maladroite qu'il avait remarqué quelques minutes auparavant. elle semblait paniquée, appeurée, frêle. tel un magnifique papillon de nuit. un de ses assaillants le poussa, lui vociférant de "dégager". il n'en fit rien, son regard toujours posé sur la demoiselle, ses poings se resserrant tandis qu'il inspirait nerveusement, un sourire sadique se dessinnant sur ses lèvres. kobei n'avait rien d'un homme normal, il avait toujours pris un mâlin plaisir dans la souffrance d'autrui, une souffrance méritée. c'est ainsi qu'il avait été éduqué, ainsi qu'il avait grandis, dénué de remords. il reçu un premier coup dans la mâchoire, sa lèvre venant s'entailler contre ses incisives. c'est tout ce qu'il attendait. une raison valable de se défouler, une raison valable de laisser la drogue faire son effet, contrôler son corps et son esprit. il n'a jamais eu peur de la douleur, pas depuis qu'il a été trouvé dans une poubelle l'année de ses huit ans. il frappe encore et encore. il se prend des coups mais ce n'est rien comparé à ce qu'il afflige. ils sont ivres, il ne l'est guère. les minutes passent, les insultes s'apaisent. certains se sont enfuis. il finit par saisir le principal assaillant de la demoiselle qu'il fait tomber au sol avant de le dominer de toute sa hauteur, le frappant au visage, une fois, deux fois, trois fois. tu veux encore la toucher, dis moi que tu veux la toucher histoire qu'il puisse continuer à le frapper un peu plus. lui donner une bonne leçon dont il se souviendrait. kobei ne se rend pas compte qu'il est peut-être allé trop loin, ses mains tâché de sang lui semble être ce qu'il y a de plus normal. depuis combien de temps n'a t-il pas eu les mains sales ?
il divague dans les ruelles, une cigarette entre ses lèvres, l'esprit ailleurs. il vient de passer un marché, un très bon marché. mais comme toute négociation se doit d'être conclus autour d'un bon buffet et de donzelles, le jeune nippon n'a plus toute sa tête. il a tenu le coup tout le long de la soirée, il n'a rien laissé paraître, il est resté relativment sérieux et proffessionnel. il a une image à conserver, il ne peut paraître faible devant ses partenaires, car à la moindre faille ils finiraient pas le poignarder dans le dos. mais il n'a jamais bien tolérer le mélange de l'alcool et de la drogue. il ne consomme la dernière que très rarement, plus lorsqu'il se doit de prouver qu'il s'agit d'une bonne marchandise et que celle-ci n'a rien de dangereux lorsque prise avec modération. mais cela éveille tout ses sens, il se sent plus fort, plus courageux, plus confiant et il rit comme un homme ivre. pourtant il n'est en rien ivre, il a conscience de tout ce qu'il se passe, il marche droit, il ne voit pas flou bien au contraire. il sait très bien que cette drogue a tendance à exciter les consommateurs, à les tenir éveiller. il n'en a consommé qu'une petite pillule, pour montrer qu'il n'avait guère peur de consommer sa propre marchandise. un homme d'affaire. il inspire une bouffée de cette drogue douce dont il est tant accro, c'est d'ailleurs la seule dont il est accro. puis il recrache nonchalamment la fumée, la tête légèrement penchée en arrière. il n'est pas bien tard, il pourrait se rendre en discothèque histoire de trouver une femme pour partager sa nuit, ou se rendre dans un bar avec des potes. il n'en sait que trop rien, il réfléchit sans réellement réfléchir. il verra bien une fois qu'il se sera changé, qu'il aura pris une bonne douche et aura mangé un morceau. la nuit est noire, silencieuse. il apprécie celle-ci, cela le relaxe et pour une fois il se sentirait presque normal. son regard se pose délicatement sur une silhouette. elle trébuche une première fois lui arrachant une légère grimace. il est bien trop loin pour distinguer en détail la personne qui marche devant lui mais celle-ci lui arrache un petit sourire lorsqu'elle manque de tomber une seconde fois. il est encore bien tôt pour être ivre non ? il accélére quelque peu sa cadence, il est curieux, un rien l'amuse et ce rien est une silhouette qui ne cesse de trébucher. quelques pas le séparer de cette silhouette qui l'intrigue tant de par sa manière de marcher, les bras en l'air tel un avion. pourtant il se fait doubler, comme si il n'avait guère été le seul à s'intéresser à ce petit papillon de nuit. elle trébuche de nouveau, rattrapé par un homme. il peut distinguer qu'il s'agit d'une jeune femme à présent. écrasant sa cigarette à ses pieds, il se cache dans la pénombre, observant. kobei est ce genre d'homme qu'un rien saurait occuper son attention à moins que ce ne soit ce petit comprimé qui le rende aussi curieux. ce qu'il voit ne lui plait pas particulièrement, il n'a jamais été très fervent de ces mecs en chien incapable de se trouver une meuf d'eux mêmes, ni même fervent de ces hommes qui ne savent guère se débrouiller seuls, se devant sans cesse d'agir avec leur copains tout aussi cons qu'eux. et la simple vue de cette scène l'énervait. quittant la pénombre c'est calme qu'il se dirigeait vers le groupe, la tête haute, le regard sombe. ils étaient jeunes, du moins plus jeune que lui. probablement ennivré par l'alcool comme semblait le démontrer leurs pupilles dilatées et l'odeur qu'ils dégageaient. plusieurs remarques lui firent adressés sans qu'il n'y prête attention son regard posé sur la jeune demoiselle bien maladroite qu'il avait remarqué quelques minutes auparavant. elle semblait paniquée, appeurée, frêle. tel un magnifique papillon de nuit. un de ses assaillants le poussa, lui vociférant de "dégager". il n'en fit rien, son regard toujours posé sur la demoiselle, ses poings se resserrant tandis qu'il inspirait nerveusement, un sourire sadique se dessinnant sur ses lèvres. kobei n'avait rien d'un homme normal, il avait toujours pris un mâlin plaisir dans la souffrance d'autrui, une souffrance méritée. c'est ainsi qu'il avait été éduqué, ainsi qu'il avait grandis, dénué de remords. il reçu un premier coup dans la mâchoire, sa lèvre venant s'entailler contre ses incisives. c'est tout ce qu'il attendait. une raison valable de se défouler, une raison valable de laisser la drogue faire son effet, contrôler son corps et son esprit. il n'a jamais eu peur de la douleur, pas depuis qu'il a été trouvé dans une poubelle l'année de ses huit ans. il frappe encore et encore. il se prend des coups mais ce n'est rien comparé à ce qu'il afflige. ils sont ivres, il ne l'est guère. les minutes passent, les insultes s'apaisent. certains se sont enfuis. il finit par saisir le principal assaillant de la demoiselle qu'il fait tomber au sol avant de le dominer de toute sa hauteur, le frappant au visage, une fois, deux fois, trois fois. tu veux encore la toucher, dis moi que tu veux la toucher histoire qu'il puisse continuer à le frapper un peu plus. lui donner une bonne leçon dont il se souviendrait. kobei ne se rend pas compte qu'il est peut-être allé trop loin, ses mains tâché de sang lui semble être ce qu'il y a de plus normal. depuis combien de temps n'a t-il pas eu les mains sales ?
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Re: Save me #heina.♥ | Sam 21 Nov - 1:11 Citer EditerSupprimer
Elle avait peur. Elle était perdue. Perdue dans ses longues réflexions. Peur à l'idée que quoiqu'elle finisse par faire ou dire, cela ne fasse qu'empirer la situation. Peur des conséquences. Peur de lui. De eux, de ce monde dans lequel elle a grandit, dans ce monde qui l'a accueilli et qui, petit à petit, a changé pour devenir une masse sombre. Avait-il toujours été ainsi? Si misérable? Si triste? Si froid? Les gens étaient-ils tous aussi peu respectueux de leurs semblables? Ne voyaient-ils donc que différence? Nah Ya ne comprenait pas d'où cela venait, toute cette haine, toute cette méprise. Et au plus elle y réfléchissait au moins elle saisissait l'importance que cela avait. Pourquoi. Elle aurait aimé pouvoir rentrer. Pourquoi ne la laissaient-ils pas faire? Pourquoi devaient-ils la terroriser? Qu'attendaient-ils d'elle exactement? Ô sombre idiote. C'est pourtant évident. Une femme aussi faible, aussi menue. La parfaite cible, dirons-nous. Parce qu'on préfère s'attaquer à plus petit que soi pour paraître plus grand, surtout face à ces hommes qui nous ressemblent. Ces hommes qui ne veulent que mesurer leur puissance face au monde, ces mêmes hommes sans doute trop peu sûr d'eux, voulant chercher du réconfort ailleurs. Et Nah Ya était là. Cette victime qu'ils attendaient désespérément, servie sur un plateau d'argent. Elle ne bougeait pas. Elle se contentait de fermer les yeux. D'attendre. Peut-être que l'ennui finirait par les gagner quand ils verraient qu'elle ne se débattait pas plus que ça. Peut-être qu'ils la relâcheraient. Peut-être qu'ils l'oublieraient. Peut-être... Mais non. Non. Ils continuaient à la toucher, à caresser sa peau avec leur haleine respirant la nicotine et l'alcool, à rire, à se moquer d'elle, à la souiller avec des mots qui auraient du être bannis du langage humain. Elle était au centre de leur attention, et elle ne bougeait pas. Que pouvait-elle faire? Si elle se débattait, ça ne ferait qu'empirer la situation. Si elle ne bronchait pas, il continuait ce qu'ils faisaient, espérant peut-être une réaction de sa part. Elle devait sans doute passer pour une soumise quand celui qui la tenait par les poignets la plaqua contre le mur pour se coller un peu plus à elle et, en usant de ses doigts, lever son menton pour la dévisager. Nah Ya fermer encore les yeux, un peu plus fort cette fois tout en continuant de prier pour que quelqu'un vienne l'aider. Comme si on allait l'entendre.. Elle rirait presque d'elle-même si elle était l'un de ces hommes tellement elle semblait pathétique. Pauvre petite Nah Ya. Qu'espères-tu? Qu'un preux chevalier vienne à ta rescousse? Pourtant un bruit sourd suffit à lui faire ouvrir grand les yeux par la stupeur, son cœur battant à mille à l'heure. Un homme venait de rentrer en scène, se frayant un passage parmi les agresseurs qui s'étaient jetés sur lui. Quant bien même elle essayait de comprendre ce qu'il se passait, elle ne pouvait clairement voir le visage de son possible sauveur. Et tout ce qu'elle sut faire à ce moment là c'était de jeter un regard sur l'homme qui la maintenait encore pour essayer de deviner ses prochains mouvements mais il n'avait pas l'air décider. Il se contentait simplement de regarder ses hommes se faire frapper un à un, jetant des ordres dans le vide pour peut-être tenter d'éviter un carnage mais aucun d'eux ne réagissait. Ils semblaient tous bien trop sonné pour faire quoi que ce soit et c'est là qu'il la lâcha finalement. Nah Ya se laissa tomber sur le sol, tentant de reprendre sa respiration en se bouchant les oreilles mais ce ne fut que de courte durée quand son assaillant se retrouva accroupi à ses côtés par la seule force de l'homme. Elle sursauta, reculant de quelques centimètres avant de se relever et de glisser derrière son sauveur, se plaquant misérablement contre le mur d'en face, comme si elle allait disparaître dans le décor et se faire oublier. Et chaque coup donné en plein visage de son agresseur était un autre sursaut pour la jeune femme. Le rire de ce même homme semblait encore plus nauséeux qu'elle ne l'aurait imaginé, une réponse de sa part qui était peut-être envisageable. Personne ne désire perdre la face, surtout pas dans ce genre de situation, pourtant Nah Ya espérait que tout cesse pour de bon. « Je veux la faire mienne, cette salope. » Et il riait encore plus fort, faisant trembler le corps de Nah Ya sous la panique. « Allez. Je sais que toi aussi t'en veux un bout, je peux partager si tu me lâches. » Ses yeux s’écarquillèrent aussitôt, son cœur battant encore plus fort à tel point qu'elle crut qu'il pouvait la lâcher à tout moment. Et comme si cela allait suffire pour l'apaiser, la jeune femme posa sa main sur sa poitrine et referma ses doigts dans le tissu de son haut. Elle en avait déjà trop entendu. Elle ne voulait plus rien voir, elle voulait que ça cesse pour de bon. Elle voulait rentrer. S’emmitoufler dans ses couvertures et oublier. Elle voulait se sentir en sécurité. Alors elle se leva péniblement, tentant de se maintenir en équilibre à l'aide du mur puis marcha lentement vers l'homme qui venait de la sauver et posa ses mains délicates sur son bras, tentant de le stopper avant qu'il ne commette l'irréparable. Elle le tira vers lui et tenta de croiser son regard avec le sien, un rempli de peur et d'appréhension. « Ça suffit.. Vous allez vous faire mal »
Elle avait peur. Elle était perdue. Perdue dans ses longues réflexions. Peur à l'idée que quoiqu'elle finisse par faire ou dire, cela ne fasse qu'empirer la situation. Peur des conséquences. Peur de lui. De eux, de ce monde dans lequel elle a grandit, dans ce monde qui l'a accueilli et qui, petit à petit, a changé pour devenir une masse sombre. Avait-il toujours été ainsi? Si misérable? Si triste? Si froid? Les gens étaient-ils tous aussi peu respectueux de leurs semblables? Ne voyaient-ils donc que différence? Nah Ya ne comprenait pas d'où cela venait, toute cette haine, toute cette méprise. Et au plus elle y réfléchissait au moins elle saisissait l'importance que cela avait. Pourquoi. Elle aurait aimé pouvoir rentrer. Pourquoi ne la laissaient-ils pas faire? Pourquoi devaient-ils la terroriser? Qu'attendaient-ils d'elle exactement? Ô sombre idiote. C'est pourtant évident. Une femme aussi faible, aussi menue. La parfaite cible, dirons-nous. Parce qu'on préfère s'attaquer à plus petit que soi pour paraître plus grand, surtout face à ces hommes qui nous ressemblent. Ces hommes qui ne veulent que mesurer leur puissance face au monde, ces mêmes hommes sans doute trop peu sûr d'eux, voulant chercher du réconfort ailleurs. Et Nah Ya était là. Cette victime qu'ils attendaient désespérément, servie sur un plateau d'argent. Elle ne bougeait pas. Elle se contentait de fermer les yeux. D'attendre. Peut-être que l'ennui finirait par les gagner quand ils verraient qu'elle ne se débattait pas plus que ça. Peut-être qu'ils la relâcheraient. Peut-être qu'ils l'oublieraient. Peut-être... Mais non. Non. Ils continuaient à la toucher, à caresser sa peau avec leur haleine respirant la nicotine et l'alcool, à rire, à se moquer d'elle, à la souiller avec des mots qui auraient du être bannis du langage humain. Elle était au centre de leur attention, et elle ne bougeait pas. Que pouvait-elle faire? Si elle se débattait, ça ne ferait qu'empirer la situation. Si elle ne bronchait pas, il continuait ce qu'ils faisaient, espérant peut-être une réaction de sa part. Elle devait sans doute passer pour une soumise quand celui qui la tenait par les poignets la plaqua contre le mur pour se coller un peu plus à elle et, en usant de ses doigts, lever son menton pour la dévisager. Nah Ya fermer encore les yeux, un peu plus fort cette fois tout en continuant de prier pour que quelqu'un vienne l'aider. Comme si on allait l'entendre.. Elle rirait presque d'elle-même si elle était l'un de ces hommes tellement elle semblait pathétique. Pauvre petite Nah Ya. Qu'espères-tu? Qu'un preux chevalier vienne à ta rescousse? Pourtant un bruit sourd suffit à lui faire ouvrir grand les yeux par la stupeur, son cœur battant à mille à l'heure. Un homme venait de rentrer en scène, se frayant un passage parmi les agresseurs qui s'étaient jetés sur lui. Quant bien même elle essayait de comprendre ce qu'il se passait, elle ne pouvait clairement voir le visage de son possible sauveur. Et tout ce qu'elle sut faire à ce moment là c'était de jeter un regard sur l'homme qui la maintenait encore pour essayer de deviner ses prochains mouvements mais il n'avait pas l'air décider. Il se contentait simplement de regarder ses hommes se faire frapper un à un, jetant des ordres dans le vide pour peut-être tenter d'éviter un carnage mais aucun d'eux ne réagissait. Ils semblaient tous bien trop sonné pour faire quoi que ce soit et c'est là qu'il la lâcha finalement. Nah Ya se laissa tomber sur le sol, tentant de reprendre sa respiration en se bouchant les oreilles mais ce ne fut que de courte durée quand son assaillant se retrouva accroupi à ses côtés par la seule force de l'homme. Elle sursauta, reculant de quelques centimètres avant de se relever et de glisser derrière son sauveur, se plaquant misérablement contre le mur d'en face, comme si elle allait disparaître dans le décor et se faire oublier. Et chaque coup donné en plein visage de son agresseur était un autre sursaut pour la jeune femme. Le rire de ce même homme semblait encore plus nauséeux qu'elle ne l'aurait imaginé, une réponse de sa part qui était peut-être envisageable. Personne ne désire perdre la face, surtout pas dans ce genre de situation, pourtant Nah Ya espérait que tout cesse pour de bon. « Je veux la faire mienne, cette salope. » Et il riait encore plus fort, faisant trembler le corps de Nah Ya sous la panique. « Allez. Je sais que toi aussi t'en veux un bout, je peux partager si tu me lâches. » Ses yeux s’écarquillèrent aussitôt, son cœur battant encore plus fort à tel point qu'elle crut qu'il pouvait la lâcher à tout moment. Et comme si cela allait suffire pour l'apaiser, la jeune femme posa sa main sur sa poitrine et referma ses doigts dans le tissu de son haut. Elle en avait déjà trop entendu. Elle ne voulait plus rien voir, elle voulait que ça cesse pour de bon. Elle voulait rentrer. S’emmitoufler dans ses couvertures et oublier. Elle voulait se sentir en sécurité. Alors elle se leva péniblement, tentant de se maintenir en équilibre à l'aide du mur puis marcha lentement vers l'homme qui venait de la sauver et posa ses mains délicates sur son bras, tentant de le stopper avant qu'il ne commette l'irréparable. Elle le tira vers lui et tenta de croiser son regard avec le sien, un rempli de peur et d'appréhension. « Ça suffit.. Vous allez vous faire mal »
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Re: Save me #heina.♥ | Mer 2 Déc - 11:56 Citer EditerSupprimer
il frappe, encore et encore. si durant quelques minutes il avait pris la peine de s'arrêter quelques secondes pour laisser le temps à sa victime de respirer ce n'était à présent plus le cas. l'esprit ailleurs, seules ses pulsions le contrôlaient, prenant le dessus sur sa conscience, sa moralité. il aurait très bien pu passer son chemin, il aurait probablement même dû le faire. c'était ce qu'une personne qualifiée de normale aurait d'ailleurs fait, mais kobei n'avait rien de normal. le jeune nippon saisissait toutes occasions possibles pour pouvoir extérioriser sa haine, refouler sa rage. ce n'était pas à défaut d'avoir un métier qui le lui permettait mais il fallait croire que le jeune homme n'en avait jamais assez, ou contrôlait souvent que bien trop sa personne, conservant cette haine qu'il avait pour certains partenaires qu'il ne pouvait guère affronter pour le bien des siens. kobei était un être contradictoire capable de conserver son sang froid lorsqu'il s'agissait de pousser des jeunes femmes à faire le trottoir et perdant tout contrôle de son être lorsqu'il voyait une jeune inconnue se faire agresser. Il n'y avait rien à comprendre, il ne se comprenait guère lui même et ne cherchait encore moins à le faire. Il avait su accepter cette part d'ombre qui faisait de lui ce qu'il était. le passé, ses huit premières années, il ne se souvenait de rien, même pas d'un visage, d'un prénom. il avait arrêté de se tourmenter avec cela, se persuadant que sa famille n'était autre que celle qui l'avait trouvé dans une benne à ordure, certes pas une famille des plus ordinaires mais une famille bien plus loyale qu'il ne lui serait jamais offert d'avoir. dire qu'il n'aimerait guère connaître sa mère serait un mensonge, cette nécessitée avait presque était omniprésente durant son adolescence comme si cette absence maternelle avait su effacé petit à petit la seule part d'humanité qu'il restait en lui. il y avait bien kohei. l'autre jeune homme qui vivait en lui, plus humain, plus doux, plus compréhensif. il en était persuadé, durant des années à consulter des psychologues, il avait réussis à s'en persuader. kohei n'était pas du à une possible schizophrénie, kohei était bien réel, à son plus grand déplaisir. une part de son être ensevelie, qui ne ressortait que dans les moments les plus joyeux de sa médiocre vie, soit très rarement. mais kohei était aussi tout ce qu'il lui restait de son ancienne vie, une part de ce qu'il avait pu, un jour, être.
les minutes passent et son rythme ralentit, son souffre douleur a cessé de le provoquer, cessé de gémir. son regard perdu, posé sur son martyr, il frappe encore moins violemment certes, mais il continu. comme si il était bien trop dur de s'arrêter, de revenir à la réalité. pourtant il entend cette petite voix qui lui assène d'arrêter, qui le supplie presque. il cligne des yeux, abattant son poing une dernière fois sur le visage tuméfié de son souffre douleur, le souffle court. il reprend petit à petit conscience, conscience qu'il est allé bien trop loin mais aussi conscience du fait qu'il se sente soudainement satisfait, comblé. l'obscurité de la nuit ne lui permet guère de distinguer le visage meurtri de l'homme pourtant il arrive à discerner une respiration saccadée et faible mais belle et bien présente. passant une main sur son visage, il réalise trop tard de l'état de celle-ci, imbibée d'un sang qui n'est guère le sien. les sirènes de police se font soudainement entendre, le faisant grincer des dents alors qu'il se relève douloureusement. il en aurait presqu'oublié les coups qu'il s'était pris dans la mêlée. son regard se pose presque naturellement sur le jeune corps frêle de la jeune femme dont il se moquait silencieusement quelques minutes auparavant. les sirènes, elles, se font plus intenses, plus proches. il ne peut pas prendre le risque de se faire prendre, et encore moins de laisser un témoin derrière lui. c'est donc en s'emparant du poignée de la jeune femme qu'il commence à courir. pour échapper aux policiers, pour ne pas se mettre en péril. mais elle ne court pas assez vite, pour ne pas dire qu'elle semble extrêmement lente l'obligeant presque à la traîner. " n'aie pas peur, il faut juste qu'on foute le camp et maintenant. " sans un regard ni un mot à son égard, le voici qu'il la saisit, un bras sous ses jambes l'autre sous son dos. la portant littéralement avant de reprendre sa course. elle n'est pas bien lourde. pour ne pas dire qu'elle est extrêmement légère. tel un papillon de nuit.
ses pas le conduisent rapidement vers une ruelle, à l'abris des regards. à bout de souffle, il la dépose délicatement au sol avant de s'adosser contre un mur, tentant de reprendre sa respiration. ses côtes lui semblent soudainement douloureuses, comme si un feu ardent y avait pris place. " t'habites où ? " il n'a rien de délicat bien au contraire, mais kobei n'a jamais su être doux, tout ce qu'il sait être c'est être direct. " je vais te ramenais chez toi mais avant on doit attendre que les flics se cassent et ça risque de prendre un peu de temps, à moins qu'on trouve un moyen de partir sans se faire remarquer. " et c'était loin d'être chose aisée. la faible luminosité des lampadaires lui offrant l'intensité des dégâts qu'il avait commis, son t-shirt tâché d'un sang qui n'était guère le sien.
il frappe, encore et encore. si durant quelques minutes il avait pris la peine de s'arrêter quelques secondes pour laisser le temps à sa victime de respirer ce n'était à présent plus le cas. l'esprit ailleurs, seules ses pulsions le contrôlaient, prenant le dessus sur sa conscience, sa moralité. il aurait très bien pu passer son chemin, il aurait probablement même dû le faire. c'était ce qu'une personne qualifiée de normale aurait d'ailleurs fait, mais kobei n'avait rien de normal. le jeune nippon saisissait toutes occasions possibles pour pouvoir extérioriser sa haine, refouler sa rage. ce n'était pas à défaut d'avoir un métier qui le lui permettait mais il fallait croire que le jeune homme n'en avait jamais assez, ou contrôlait souvent que bien trop sa personne, conservant cette haine qu'il avait pour certains partenaires qu'il ne pouvait guère affronter pour le bien des siens. kobei était un être contradictoire capable de conserver son sang froid lorsqu'il s'agissait de pousser des jeunes femmes à faire le trottoir et perdant tout contrôle de son être lorsqu'il voyait une jeune inconnue se faire agresser. Il n'y avait rien à comprendre, il ne se comprenait guère lui même et ne cherchait encore moins à le faire. Il avait su accepter cette part d'ombre qui faisait de lui ce qu'il était. le passé, ses huit premières années, il ne se souvenait de rien, même pas d'un visage, d'un prénom. il avait arrêté de se tourmenter avec cela, se persuadant que sa famille n'était autre que celle qui l'avait trouvé dans une benne à ordure, certes pas une famille des plus ordinaires mais une famille bien plus loyale qu'il ne lui serait jamais offert d'avoir. dire qu'il n'aimerait guère connaître sa mère serait un mensonge, cette nécessitée avait presque était omniprésente durant son adolescence comme si cette absence maternelle avait su effacé petit à petit la seule part d'humanité qu'il restait en lui. il y avait bien kohei. l'autre jeune homme qui vivait en lui, plus humain, plus doux, plus compréhensif. il en était persuadé, durant des années à consulter des psychologues, il avait réussis à s'en persuader. kohei n'était pas du à une possible schizophrénie, kohei était bien réel, à son plus grand déplaisir. une part de son être ensevelie, qui ne ressortait que dans les moments les plus joyeux de sa médiocre vie, soit très rarement. mais kohei était aussi tout ce qu'il lui restait de son ancienne vie, une part de ce qu'il avait pu, un jour, être.
les minutes passent et son rythme ralentit, son souffre douleur a cessé de le provoquer, cessé de gémir. son regard perdu, posé sur son martyr, il frappe encore moins violemment certes, mais il continu. comme si il était bien trop dur de s'arrêter, de revenir à la réalité. pourtant il entend cette petite voix qui lui assène d'arrêter, qui le supplie presque. il cligne des yeux, abattant son poing une dernière fois sur le visage tuméfié de son souffre douleur, le souffle court. il reprend petit à petit conscience, conscience qu'il est allé bien trop loin mais aussi conscience du fait qu'il se sente soudainement satisfait, comblé. l'obscurité de la nuit ne lui permet guère de distinguer le visage meurtri de l'homme pourtant il arrive à discerner une respiration saccadée et faible mais belle et bien présente. passant une main sur son visage, il réalise trop tard de l'état de celle-ci, imbibée d'un sang qui n'est guère le sien. les sirènes de police se font soudainement entendre, le faisant grincer des dents alors qu'il se relève douloureusement. il en aurait presqu'oublié les coups qu'il s'était pris dans la mêlée. son regard se pose presque naturellement sur le jeune corps frêle de la jeune femme dont il se moquait silencieusement quelques minutes auparavant. les sirènes, elles, se font plus intenses, plus proches. il ne peut pas prendre le risque de se faire prendre, et encore moins de laisser un témoin derrière lui. c'est donc en s'emparant du poignée de la jeune femme qu'il commence à courir. pour échapper aux policiers, pour ne pas se mettre en péril. mais elle ne court pas assez vite, pour ne pas dire qu'elle semble extrêmement lente l'obligeant presque à la traîner. " n'aie pas peur, il faut juste qu'on foute le camp et maintenant. " sans un regard ni un mot à son égard, le voici qu'il la saisit, un bras sous ses jambes l'autre sous son dos. la portant littéralement avant de reprendre sa course. elle n'est pas bien lourde. pour ne pas dire qu'elle est extrêmement légère. tel un papillon de nuit.
ses pas le conduisent rapidement vers une ruelle, à l'abris des regards. à bout de souffle, il la dépose délicatement au sol avant de s'adosser contre un mur, tentant de reprendre sa respiration. ses côtes lui semblent soudainement douloureuses, comme si un feu ardent y avait pris place. " t'habites où ? " il n'a rien de délicat bien au contraire, mais kobei n'a jamais su être doux, tout ce qu'il sait être c'est être direct. " je vais te ramenais chez toi mais avant on doit attendre que les flics se cassent et ça risque de prendre un peu de temps, à moins qu'on trouve un moyen de partir sans se faire remarquer. " et c'était loin d'être chose aisée. la faible luminosité des lampadaires lui offrant l'intensité des dégâts qu'il avait commis, son t-shirt tâché d'un sang qui n'était guère le sien.
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