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the thrilling experience of a new country || ft bennett raphael

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the thrilling experience of a new country || ft bennett raphael | Jeu 10 Déc - 22:57
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the thrilling experience of a new country .

Bennett Raphael & Ahn Maru

Maru s’était toujours considéré comme quelqu’un d’ouvert, prévenant et aimable. Mais il y avait des journées, comme aujourd’hui, où il avait juste envie d’assassiner quelqu’un, particulièrement un étudiant, et il ressemblait plus à la banquise qu’autre chose. Aujourd’hui était donc un jour sans pour Maru. Absolument et totalement sans. S’il avait pu, il aurait appelé pour dire qu’il était malade, et aurait laissé stagiaires et étudiants se débrouiller sans lui. Sauf que le bibliothécaire avait quelque chose qui l’avait forcé à se lever, et à venir : une conscience. Il avait hélas une foutue conscience et il était venu, en trainant des pieds certes, mais il était arrivé au matin, un caramel macchiato taille XL entre les mains, une heure et dès en avance, pour pouvoir ranger la bibliothèque avant de l’ouvrir au public. Et c’était quelque chose que Maru n’appréciait pas. Devoir abandonner son précieux sommeil pour remettre en état un lieu qu’il considérait comme sa deuxième maison parce les stagiaires la veille n’avaient pas eu le temps de finir de ranger et s’étaient sauvé avant la fermeture n’était vraiment pas son occupation favorite du matin. Donc à sept heures il avait posé sa boisson chaude avant de se mettre au boulot, remontant ses manches avant de s’élancer dans les allées.

Et si seulement ça ne s’était arrêté qu’à ça, Maru n’aurait pas été de si mauvaise humeur. Quoi que plus que de la mauvaise humeur, c’était de l’ennui, du désappointement. Comme si le monde entier avait décidé d’être contre vous. Et le monde entier, soit les étudiants, avait décidé de ne pas être du côté du bibliothécaire. Entre les prêts de livres incessants, le vacarme présent dans sa bibliothèque, un stagiaire absent, un élève bénévole qui ne pouvait pas venir, il était tout simplement dépassé. Alors Maru gérait comme il pouvait. En automatique, délaissant le côté social qu’il aimait pourtant avoir. Et il s’arrangeait pour que chacun y trouve son compte. Heureusement il avait une pause à midi et comptait bien aller se restaurer et se calmer pour retrouver un comportement plus adéquat avec son travail. Mais à croire que le monde était toujours contre lui car un groupe de filles gloussantes se dirigeait vers son bureau d’un pas sûr. Soupirant, il leur fit son plus beau sourire qu’il avait en magasin, avant de vite le perdre quand il entendit la requête des élèves. Les jeunes femmes en face de lui venaient de lui annoncer qu’elles avaient tout bonnement oublié de remettre des livres à un des maîtres de conférence de l’université et qu’il en avait besoin pour l’après-midi. Et bien sûr elles ne pouvaient pas lui donner parce qu’elles avaient cours. Bien sûr. Elles avaient le temps de glousser mais pas d’aller donner des livres avant d'aller en cours.

Ce fut donc au moment de la pause midi que Maru sortit de sa bibliothèque avec dans les bras, trois livres traitant sans aucun doute d’un des sujets les plus flous pour lui : le droit. Il avait reçu de la part de ses étudiantes la liste des livres demandés de même qu’une description de l’avocat qui donnait des conférences à l’université, mais également qu’il aurait sans aucun doute une chance de le trouver à la cafétéria. Honnêtement Maru n’était absolument pas fan de la cafétéria. Trop de monde, trop d’élèves, trop de bruits. Il aimait le calme de la bibliothèque lui, il aimait le calme tout court. Il était du genre à fuir les foules et pas si sociale que ça. Il y avait après tout une différence entre sourire, répondre à des questions et aller volontairement dans des endroits animés. Il n’était pas non plus un ermite. Il aimait sortir le soir, s’amuser, mais sans forcément être trop entouré. Et là, dans cette cafétéria, la Bachotte, il se sentait bien à l’étroit avec le monde qu’il y avait. Saluant quelques uns des habitués de ses murs, il se renseigna rapidement auprès d’un doctorant en droit qui lui montra une table légèrement à l’écart. Le remerciant d’un signe de tête il alla se commander une boisson chaude et de quoi manger avant d’aller vers la table de l’avocat qui était pour le moins occupée. Il y avait de quoi s’y perdre avec toutes ces notes !

« Bennett Raphael ? » demanda-t-il poliment en essayant de ne pas trop écorcher le nom du conférencier. Il faut dire que de part son origine japonaise il avait cette fâcheuse tendance à prononcer les « r » avec un son plus proche du « l » et à ajouter une voyelle en fin de mot parce qu’en Japonais c’était très étrange de finir un mot ou un nom avec une consonne autre que le « n ». Mais au final c’était tout de même assez compréhensible vu que l’homme se tourna vers lui.

« Ahn Maru, je suis le responsable de la bibliothèque de Yonsei. » Reprit-il dans un anglais impeccable si ce n’est l’accent japonais qu’il ne pouvait pas faire disparaitre et surtout avec un sourire poli et une main tendue vers l’avocat. On lui avait toujours dis d’agir selon les coutumes des autres et Young Jae son meilleur ami ayant vécu aux Etats Unis lui avait toujours dis qu’il était normal de serrer la main à quelqu’un là-bas. Un choc pour quelqu’un comme Maru à qui les contacts avec des inconnus ou des collègues lui paraissaient saugrenus et malvenus. Mais au moins celui-ci serait fier de lui, il avait présenté sa main comme un bon garçon.

« Je suis venu vous apporter les livres que vous aviez demandé. » Termina-t-il finalement après les présentations, heureux que son anglais ne lui fasse pas défaut, et surtout de pouvoir pratiquer cette langue autrement qu’à l’écrit.

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Re: the thrilling experience of a new country || ft bennett raphael | Sam 12 Déc - 15:48
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La matinée avait vu passer une première conférence dans une journée où il était prévu qu’il en donne deux, de nature différente. Le sujet de la matinée était soporifique même pour lui. Le droit civil n’était pas ce qui avait sa préférence mais de bonnes notions à ce niveau pouvaient vous enlever une épine du pied dans une affaire de droit criminel. Il avait donc fait sa conférence avec la rigueur qui lui était habituelle, devant un amphithéâtre néanmoins peu passionné. A plusieurs reprises, Raphael avait fait ressortir son agacement de quelques remarques mordantes et sévères qui avaient pour le coup réussi à recapter un tant soit peu l’attention des élèves.

Raphael n’avait pas la réputation d’être un « bon prof » dans le sens où il était rarement proche de ses élèves. Mais on suivait ses conférences parce que leur contenu, lui, était de haut niveau. Il ne s’agissait pas vraiment d’égocentrisme ou de narcissisme là… Mais il était un des avocats les plus brillant de New-York et sa réputation le précédait forcément dans un amphithéâtre blindé d’étudiants en droits qui pour la plupart avaient les gros moyens de papa et maman derrière eux. De plus, Raphael avait laissé entendre que les deux ou trois meilleurs éléments pourraient éventuellement faire un stage dans son cabinet lorsque ce dernier aurait définitivement ouvert. De quoi motiver une foule de jeunes dont certains avaient les dents assez longue pour rayer le beau parquet de l’amphi… Mais c’est cette ambition qui lui plaisait à lui… Et cette compétition acérée. Bref.

Là c’était la pause déjeuné. Raphael mangeait rarement à la cafétéria parce que, déjà, c’était l’antre du mauvais goût à son avis. Bruyant, avec des odeurs pas forcément géniales et un confort assez limité. A côté de ça le bon côté c’est que c’était tout proche de l’amphithéâtre et aujourd’hui, son emploi du temps était fait de cette façon que c’était mieux de manger là, quitte à ce que le contenu de son assiette soit moyennement digeste. Les cafétérias n’étaient pas meilleures de ce côté du monde… Et les souvenirs qu’il avait de la sienne en université de droit étaient déjà pollués par le fait qu’il était un étudiant pas tout à fait comme les autres à l’époque.

On s’approche et Raphael fait peu de cas de son prénom défiguré ou à peu près. Il avait l’habitude d’une certaine approximation à ce niveau là et somme toute le jeune homme ne s’en était pas si mal tiré. Il avait un accent qui lui rappelait vaguement celui que pouvait parfois avoir Ryuhei. Jeune, joli garçon, grand sans être immense… En tout cas par rapport à la moyenne du pays, il arborait le teint pâle habituel aux gens d’ici et des yeux bien noirs. Il aimait assez cette particularité. Peut être parce que lui-même avait les yeux bleus et qu’on aimait toujours plus ce qu’on n’avait pas. Son look n’avait pas le traditionnel côté BC-BG et dieu merci il n’avait pas la tronche du mec à qui on avait fait une coupe au bol. Cette coupe lui sortait un peu par les trous de nez et c’était un problème puisqu’ici elle semblait souvent être le gage des garçons studieux… Comme quoi l’intelligence et le bon goût ne se mariaient pas toujours ensemble…

« C’est moi. »

Ca il l’avait dit en coréen. Peut être que son coréen était bancale et que son accent y perçait nettement mais il avait quand même de bonnes bases et assez de compréhension et d’expression pour tenir une conversation dans cette langue ! Mais le jeune homme reprend soudainement dans un anglais assez parfait si ce n’était de l’accent et Raphael suppose, entre ça et les bouquins qu’il tenait et dont il voyait quelques titres de sa place, qu’il s’agissait d’un de ses étudiants. Supposition rapidement contredite soit dit en passant. Cet Ahn Maru lui semblait fort jeune pour être le responsable d’une quelconque bibliothèque.

Raphael saisit la main tendue pour la serrer, peu habitué à ce qu’on se plie à ses propres « us et coutumes » passant néanmoins à l'anglais avant d’assurer d’ailleurs à ce sujet :

« Tu n’es pas obligé de tout faire pour me mettre à l’aise de cette façon. A Rome fait comme les romains, comme on dit. »

Et rapidement, parce qu’il avait spontanément tutoyé le jeune homme de part son côté aimable, sociable et naturel, il interroge :

« Je peux te tutoyer ? Sois honnête. »

La politesse hypocrite des asiatiques était une de ces choses qui lui prenaient généralement le chou. En tout cas, saisissait les bouquins, il ajoute :

« Merci pour les livres. Je commençais à croire que je ne les aurais pas. »

Ce qui l’aurait passablement saoulé, là encore. Il ne demandait pas grand-chose et le peu qu’il désirait, on ne le lui fournissait pas, avouez que c’était rageant.

« Tu veux t’assoir ? »

Sait-on jamais. C’était sans doute un peu la pause déjeuné pour tout le monde hein !

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Re: the thrilling experience of a new country || ft bennett raphael | Lun 14 Déc - 23:01
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the thrilling experience of a new country .

Bennett Raphael & Ahn Maru

Maru n’avait pas l’apparence de quelqu’un de plus mature et il n’était pas rare qu’on le confonde avec ses étudiants. Il faut dire il n’avait que vingt-sept ans et comme la plupart des personnes d’origine asiatique semblait profiter d’une jeunesse éternelle ou presque. Mais malheureusement lorsqu’on le mettait à côté de personne comme Raphael, forcément il ressemblait plus facilement à un de ses étudiants venus lui demander un quelconque conseil qu’à un de ses collègues. Et encore, il n’avait pas du voir certains des surveillants ! Il lui arrivait même à lui de les considérer comme des élèves et non comme des membres du personnel. En s’approchant du maître de conférences il avait tenté d’écorcher son nom le moins possible et fut surpris d’entendre celui-ci lui répondre en coréen. « C’est moi. ». Comme lui, il semblait avoir son accent qui ressortait et encore quelques difficultés avec certains sons.

« Tu n’es pas obligé de tout faire pour me mettre à l’aise de cette façon. A Rome fait comme les romains, comme on dit.
- Ah, non pas de soucis. J’ai encore du mal avec les coutumes coréennes alors … Et puis … Je ne sais que ce n’est pas toujours facile. » Continua-t-il avec un sourire léger aux lèvres.

Oh oui il savait bien. Même si la plupart des personnes pensait que la culture japonaise était proche de la culture coréenne, il y avait quand même de grandes différences qui l’avaient déconcerté au début. Même si sa mère était coréenne, il avait été élevé et ce depuis toujours comme le parfait petit héritier de son père, et donc de ce fait comme un japonais et non comme un enfant métisse. Pour lui avoir des filles l’appelant Oppa, grand frère, l’avait dérouté assez fortement. Depuis quand une personne qu’on pouvait considérer comme une amie se mettait-elle à vous traiter comme un frère ? Ca n’avait pas vraiment de sens. Et si maintenant il avait l’habitude et laissait couler et ne s’en offusquait pas. Et comme Raphael l’avait si bien dit, à Rome fait comme les romains et Maru avait fini par prendre les tiques de langages des coréens.

« Je peux te tutoyer ? Sois honnête. La question le surprit, mais aussi étrange que cela puisse paraître, Maru répondit par l’affirmative à celle-ci. Il savait très bien qu’aux Etats Unis ou Angleterre, le système de politesse n’était pas le même, et qu’on pouvait parfois se perdre avec l’étiquette coréenne, alors il n’osait même pas lui parler de l’étiquette japonaise avec ses trois niveaux de langues entre autre.
- Pas de soucis. Je pense que ça sera plus simple. Et puis nous sommes entre collègues non ? » Termina-t-il avec un léger rire, toujours dans son anglais accentué quoi que parfait. C’était l’avantage à ne pas parler coréen. Il n’était pas en train de buter sur certains mots ou encore à utiliser des structures de phrases bancales et donc au final à se ridiculiser.

« Merci pour les livres. Je commençais à croire que je ne les aurais pas.
- Un groupe de filles est passé ce matin, disant qu’elles avaient complément zappé de faire passer votre … ah, ta demande.
- Tu veux t’assoir ?
- Volontiers … J’ai commandé quelque chose en arrivant, mais je ne suis pas un habitué de la cafétéria. » Ou tout simplement il était quelque de trop délicat pour fréquenter un lieu pareil. Ce n’était pas une critique, mais il y avait trop de bruits, trop de monde, trop.

S’installant à l’une des chaises au niveau de la table, il aida l’avocat à ranger un peu ses feuilles histoire de ne pas trop l’envahir une fois que son repas arriverait. Ce qui fut le cas assez vite, lorsqu’une étudiante, travaillant sans doute ici pour arrondir ses fins de mois arriva avec un bentô assez garni et surtout une tasse fumante d’un mochaccino. Il espérait que celui-ci était buvable parce que sinon, Maru irait jusqu’au café du coin pour avoir quelque chose de potable, quitte à retourner à sa bibliothèque en retard.

« Tu as déjà commandé quelque chose ? » demanda-t-il à Raphael après s’être un peu mieux installé sur la table sans pour autant l’envahir.

C’était assez étrange pour lui de se retrouver à manger avec un de ses collègues qu’il n’avait jamais côtoyé auparavant, mais sans pour autant partir dans la compassion, il avait déjà été dans le cas de Raphael, personne étrangère débarquant dans un pays avec des coutumes différentes et la barrière de la langue. Ca faisait toujours plaisir d’avoir quelqu’un à qui parler, enfin tout du moins Maru le pensait-il. Après c’était Raphael qui l’avait invité à partager sa table, donc c’est que dans un sens, il avait bien envie de parler à quelqu’un. Espérons juste que Maru ne soit pas trop ennuyant.

« Tu es à Séoul depuis combien de temps ? » se permit-il de demander, curieux. Autant manger avec une bonne discussion lancée non ?

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Re: the thrilling experience of a new country || ft bennett raphael | Dim 20 Déc - 11:52
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Il y avait une chose qui ne cessait de surprendre Raphael depuis qu’il était en Corée… Le nombre d’étrangers ! Bon, des étrangers asiatiques dans l’extrême majorité des cas mais tout de même ! Notez qu’il était normal qu’il en rencontre autant : il se trouvait dans une université qui ne manquait pas de prestige. On rencontrait sans doute ici pour que n’importe où des étrangers venus parfaire leurs connaissances. Et même s’ils venaient pour tout autre chose, qui était-il pour leur jeter la pierre compte tenu de ses propres motivations à se réfugier en Corée, n’est-ce pas ?

« Dans ce cas allons-y pour l’anglais. Ca ne fera que retarder encore un peu mon immersion au coréen ! »

Raphael a un petit clin d’œil, signe qu’il plaisantait. Quoi qu’il en soit le ton était plutôt bon enfant et puisque Maru accepte de baisser le niveau de langage, ce serait plus simple. Pas que ce soit très évident lorsqu’on parlait anglais mais quelques notions de politesse restaient différentes quoi. Bref. A propos des étudiantes trop têtes en l’air, Raphael a un mouvement de la main comme pour dire au japonais de laisser tomber.

« J’ai noté quelque part leur nom. Elles viennent de rater une occasion de rentrer dans mes bonnes grâces. »

C’était une chose déjà assez difficile comme ça au naturel alors lorsqu’on se proposait pour un service que l’on n’effectuait finalement pas, c’était pour ainsi dire mort ! Le seul moyen de récupérer son attention c’était de s’illustrer par son intelligence… Mais lorsqu’on n’en avait pas assez pour se souvenir de simples livres à rapporter… !

Raphael rassemble un peu ses affaires, ouvrant un classeur pour ranger ses documents, refermant calepin et volume de droit constitutionnel dans lequel il vérifiait une donnée propre au système coréen. Crayon et surligneur sont rangés dans sa mallette, se faisant suivre par le reste de ses affaires et comme Maru lui parle de la cafétéria, Raphael assure :

« Moi non plus. Mais c’était plus pratique pour aujourd’hui. Mais le bruit, l’odeur… »

Il a une petite grimace. Raphael aimait plutôt la nourriture coréenne en général. Mais il n’aimait pas tout et malgré tout, sans être à l’opposé de ce qu’il pouvait manger chez lui, c’était plutôt très différent. Les épices, les saveurs, la façon de cuir les choses mêmes… Et il lui avait fallut quelques mois pour s’habituer à l’odeur de la nourriture ici. A présent ça passait crème… Sauf dans ce genre d’endroit où toutes les odeurs de bouffe se mélangeaient quoi. Et pour ce qui était de lui-même donc :

« Oui j’ai commandé. Je crois que ça arrive derrière toi là. »

Rieur, Raphael se doit d’admettre :

« Je ne suis pas sûr à 100% de ce que j’ai commandé. C’est un test. »

Loin d’être mauvais lorsqu’il s’agissait d’utiliser le coréen oral, Raphael prenait parfois plus de temps à le déchiffrer. Il travaillait fort là-dessus en ce moment d’ailleurs. Mais dans une cafétéria remplit d’étudiants et de professeurs pressés, il avait dût choisir en survolant le menu, bardé de noms de plat qui ne lui disaient rien du tout ou pas grand-chose en général. Finalement il avait donné le numéro des plats pour gagner du temps mais il y aurait une part de chance pour le reste.

« Je suis arrivé il y a environs huit mois. C’est un peu sur un coup de tête mais je suis content de ce coup de poker, même si l’intégration est parfois chaotique. »

Maru devait voir un peu de quoi il parlait non ? Peut être que le gouffre culturel était moins grand entre le Japon et la Corée mais il existait sans doute tout de même, surtout au vu du passif historique des deux pays.

« Et toi ? J’ai remarqué ton accent. Tu es japonais ? »

Raphael étouffe un bref ricanement, expliquant :

« J’ai quelques élèves et amis qui ont le même. Je n’ai aucun mérite à l’avoir reconnu si c’est bien ça… ! »

Maiiiiis… Il était assez fier quand même d’avoir pu l’identifier ! C’était un peu idiot mais Raphael avait réalisé le nombre de pays asiatiques seulement ces derniers mois. Dans sa tête de petit américain type, l’Asie s’était pas mal cantonnée à la Chine, au Japon et un peu à l’Inde. Autant dire qu’il avait apprit plein de choses hein ! Mais bon, l’inverse était vrai aussi : certains clichés sur les américains ici avaient la peau dure… !

« Qu’est-ce qui t’a donné envie d’arriver ici si ce n’est pas trop indiscret ? »

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