THE LOVERS ANTHEM

Se faire chier. S'emmerder, se demander ce qu'on fait là ou l'on n'a pas envie d'être, à faire quelque chose que l'on n'as pas envie de faire. Voilà quel était le sujet de réflexion de Lee Sunmi pour ce mardi matin, en cours d’Éducation Physique. Vautrée dans un coin du Gymnase, les mains sur sa nuque, presque les doigts de pied en éventail, la jeune femme mâchouillait distraitement un chewing-gum à la fraise, l'esprit ailleurs. Sérieux, qu'est-ce qu'elle foutait là, déjà? Elle, qui ne rêvait que d'une chose : retourner dans son lit et disparaître sous ses draps pendant le reste de la journée. Et pourtant elle devait se taper la contemplation des crétins de sa classe, qui s'amusaient à se renvoyer une balle toute pourrie, un sourire aux lèvres. Il était où le plaisir, dans cette torture? C'est pas qu'elle voulait casser leurs rêves, hein, mais elle commençait sérieusement a se poser des questions au sujet de la qualification du Professeur de sports. Ce dernier, qui était d'ailleurs bien grassouillet, était assis sur une chaise en bord de terrain, et se contentait de siffler quelques-fois. Sinon, le reste du temps, il se curait les ongles avec ses dents et rouspétait de temps à autre un élève. « Et merde. » Sur cette remarquable Sunmi se releva souplement, soufflant sur ses mains pour se débarrasser de la poussière du sol, et avala par habitude son chewing-gum. Elle avait essayé de faire comme si elle n'avait rien vu, mais les grands gestes que lui adressait l’entraîneur étaient on ne peut plus clairs et visibles ; elle ne pouvait donc plus faire semblant de les ignorer. C'était donc à moitié résignée qu'elle s'était décidée à se lever pour faire quelques pas. La pyobeom s'étira un peu pour se sortir de sa torpeur et rejoignit une équipe de filles en ayant droit aux regards les plus noirs de ses nouvelles coéquipières peu ravies de l'avoir avec elle. Sa réputation de mauvaise sportive la précédait apparemment. Loin de se dégonfler pour autant Sunmi prit place au centre du terrain en traînant les pieds et leva les bras lorsque le jeu reprit. L'équipe adverse qui avait comprit qu'elle était le maillon faible s'arrangea pour lancer la balle sur elle. Les premières fois, la balle toucha le sol sans qu'elle n'ait levé le petit doigt, puis, devant les airs aigris de ses collègues, Sunmi se décida finalement à bouger. L'étudiante renvoya plusieurs fois la balle au-dessus du filet dans le camp adverse. Puis, au bout d dix minutes à peine, elle lança un profond soupire et prit la parole : « Bon. Je suis fatiguée. » Sur ces simples mots, la rousse abandonna son poste et sortit du terrain sous les regards lasses et confus des autres joueurs. Au passage, elle jeta un coup à l’entraîneur apparemment trop occupé avec un autre groupe de Volley ball pour remarquer la fuite de la princesse vers les vestiaires en se dandinant dans son short de sport. Aussi rapidement que possible la fuyarde attrapa son sac et ses vêtements puis fila par une porte dérobée. LIBRE ! Même si sa queue de cheval était négligée, que ses petits bras s'efforçaient de porter son sac, ses vêtements, sa paire de chaussures sans rien laisser tomber et que ses joues étaient on ne peut plus rougies par l'effort Sunmi jubila fièrement s'éloignant du gymnase pour se diriger vers le bâtiment des gumihos. Après avoir galéré plusieurs minutes à maintenir la porte d'entrée ouverte sans rien lâcher, gravit un étage, la pyobeom arriva enfin à destination ! A bout de souffle, elle toqua une fois à la porte et l'ouvrit sans attendre de réponse. « ENFIIIIN ! » s'écria-t-elle en lâchant ses affaires au sol son sac de sport, son sac de cours, ses sandales et ses vêtements après avoir fait deux pas dans la chambre. « Wow, c'est tout... clean. » constata-t-elle en jetant un regard circulaire à la pièce.

Si tout se passe bien toute à l'heure je ne serais plus seulement un simple petit copain ordinaire mais bel et bien promis à la fille la plus croustillante qui n'a jamais existé ! Bien entendu la possibilité de me manger un non ne m'avait absolument pas effleuré la cervelle. C'était sûr qu'elle allait dire oui ! En tout cas moi je m'épouserais. J'avais déjà tout imaginé dans ma tête ; elle débarque et me saute au cou en me disant ô combien je lui ai manqué ce à quoi je lui répondrais que moi aussi et lui proposerais un truc du genre « viens on s'épouse ? » et ensuite elle pleure de joie en voyant la bague et on ira à la mairie la plus proche ! Easy. Je ne sais pas trop quand est-ce qu'elle comptait se ramener mais en attendant j'avais qu'à réfléchir à ce que j'allais lui dire. Ou alors observer deux matous qui squattaient le campus, eux aussi totalement en proie à l'amour. J'vous jure que y'en avait un – ma main à couper que c'était le mec- qui avait l'air gravement mort de désir. Comme moi. L'autre a commencé à donner de la voix pour l’impressionner, j'imagine. J'suis prêt à parier tout ce que vous voulez que Sunmi se mettait dans le même état que ces chats quand elle pensait à moi ! Ceci dit j'ose espérer qu'elle ne se frotte pas le cucu au trottoir. N'empêche que ma chambre était dans un sale état, je ne crois pas que ce soit l'environnement adéquat pour une soudaine demande en mariage. Et comme par hasard qui vois-je arriver au loin ?? Est-ce que le Très-Haut  était en train de tester ma réactivité ? Je me suis jeté sur tout ce qui était en bordel pour le réunir en un seul et unique tas ; le but de la manœuvre étant de tout cacher dans le placard le temps que je règle cette histoire de demande en mariage.   « Vite vite vite vite vite !» Bon, au moins ça donnait vraiment l'impression que le dortoir était propre, d'ailleurs j'avais jamais remarqué qu'on avait du plancher. La catastrophe étant évitée de peu; j'ai pris la bague pour la cacher dans ma poche en attendant le moment fatidique. Cependant, en cherchant ma poche comme un gros nul,  j'me suis rendu compte que j'en avais pas, pour la simple et bonne raison que j'étais toujours en pyjama. Alors là il va vraiment falloir m'expliquer pourquoi! … Bon pas de panique ! J'étais entrainé à ce genre de situation ; en regardant par la fenêtre, Sunmi avait disparu, je suis sûr qu'elle était déjà derrière ma porte !! Au pire, je la fais un peu poireauter dehors c'est pas grave, impossible qu'elle me fasse la gueule avec la bague que j'vais lui donner ! Note à moi-même ; remercier ma chère et tendre Sunah d'avoir tant bossé dessus. En me précipitant vers le placard j'avais oublié que trente secondes plus tôt j'y avais fourré tout ce qui trainait dans la chambre ; pas étonnant que j'ai faillis mourir écrasé par une tonne de fringues sales et les photos paparazzis de Lana, prises par Seung Ho.   « Mais c'est dégueu !!!»  Que les choses soient claires, je ne parle pas de Lana. J'ai pris un t-shirt au hasard et un jean et pile poil où j'entends  Sunmi frapper à la porte j'arrive finalement à dompter le placard. Je l'ai maté rentrer l'air de rien le dos plaqué contre le monstre et j'ai pas pu m'empêcher de faire une grimace quand elle a jeté ses affaires par terre. Tout ça pour ça.... Mais en fait vous savez quoi ? Je m'en fiche, parce que là j'étais de nouveau sur la planète amour et Sunmi était le super-canon de l'univers.  « Héhéhéhéhé merci... Attends... Pourquoi ça t'étonne comme ça ??» Hallucine-je. Quel sexisme ! Mais j'avais d'autres moutons à fouetter en ce moment même. Figurez-vous que je ne me sentais plus aussi à l'aise que toute à l'heure ; pire, je commençais à avoir mal au ventre et si je me fiais à mes sens j'avais aussi la tremblotte. J'avais l'impression qu'il y avait écrit « est-ce que tu veux m'épouser ? » en gros marqueur noir sur mon front, du coup je faisais tout pour garder la tête baissée ; style observer à mort mes chaussettes.  « Heu c'est moi ou il fait super chaud là ? Attends j'vais ouvrir la fenêtre surtout ne m'approche pas ! Enfin j'veux dire ne bouge pas ! » J'ai rasé les murs pour garder une distance de sécurité minimale entre elle et moi jusqu'à atteindre la fenêtre. Je vous jure que si j'avais eu des baskets j'en aurais profité pour sauter. Bon aller on souffle et on se reprend. Quand je me suis retourné et que j'ai vu que Sunmi était toujours là j'ai poussé un petit cri de surprise.  « Pourquoi tu me regardes comme ça ?? Je t'ai encore rien demandé du tout !» Est-ce qu'elle avait vu la bague ?? Diantre, je viens de capter que j'avais ma main collée à ma poche depuis toute à l'heure !  « Ce serait bien que la prochaine fois t'attendes que je t'ouvres la porte, tu m'a pris par surprise là et j'aime pas les surprises ! »

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Croyez le ou non Sunmi n'avait pas oublié les quelques semaines de quasi-silence radio de Jibok et encore moins ses vents répétitifs mais au fur et à mesure que les retrouvailles approchaient la rouquine s'était aperçue qu'elle était plus préoccupée par l'idée de pouvoir lui raconter tous les trucs qu'il avait raté ces derniers temps que par l'envie de lui crier dessus sur le pourquoi du comment il l'avait fui en détalant comme un fou dans les couloirs. Miracle ! Sunmi ne cherchait point les histoires pour une fois malgré les encouragements de ses amies qui étaient même allées jusqu'à lui conseiller de faire à son tour la même chose ; à savoir, le fantôme. C'était d'ailleurs une option qu'elle avait sérieusement envisagé de prendre avant d'y renoncer car l'idée de creuser encore un peu plus un écart entre elle et Jibok ne lui disait rien. Qu'elle n'avait pas été le choc de ses amies lorsqu'elle leur en avait fait part ! « Où est passée la Sunmi qu'on connaît ?! » s'étaient-elles interrogées dès lors que la principale intéressée avait eu le dos tourné. Question tout de même légitime lorsqu'on se souvenait qu'à Sunmi on associait la bêtise, les fêtes, les conquêtes et une superficialité aussi visible sur elle que dans ses relations.  Jalouses. C'est ce que Sunmi en avait conclu devant l'air dégoûté de ses amies lorsqu'elle leur avait confié que, finalement, elle se rendrait au rendez-vous. Sécher le cours d'éducation physique n'avait pas été un gros sacrifice mais se retrouver en vêtements de sport devant Jibok, oui. C'était pour gérer ce genre de situation de crise que la pyobeom s'était évertuée à faire des tours de terrain en mini-short rose malgré le vent, la pluie, la grêle qui pouvaient tomber. Ça avait marché jusqu'à ce que ses absences deviennent trop répétitives à force de tomber malade et que le professeur d'EPS ne l'oblige à porter un vieux jogging gris informe.  « Heu c'est moi ou il fait super chaud là ? Attends j'vais ouvrir la fenêtre surtout ne m'approche pas ! Enfin j'veux dire ne bouge pas ! » Quoi ? Bah c'était sûrement pas elle qui lui donnerait chaud habillée comme ça. Impossible. Et son « ne m'approche pas » qu'elle interpréta de la plus fausse des manières ne la surprit même pas. « C'est si horrible ? » le questionna-t-elle en tournant sur elle-même pour bien montrer sa tenue avant d'observer Jibok raser les murs jusqu'à atteindre la fenêtre. La pyobeom profita de son inattention pour ramasser ses vrais vêtements et ôta ses vêtements de sport, presque soulagée d'être débarrassée de ce jogging.  « Pourquoi tu me regardes comme ça ?? Je t'ai encore rien demandé du tout !» Quoi ? Olala, mais c'est qu'il était aussi bizarre que la dernière fois qu'il était parti en courant comme un taré. Est-ce que ça voulait dire qu'elle risquait de le voir sauter par la fenêtre à tout moment ? Est-ce que, par hasard, si la rouquine avait la maladresse de le quitter une seconde des yeux Jibok risquait de s'envoler vers d'autres cieux ? « Mais c'est pas ma faute, t'es tout …. bizarre ! » se défendit-elle en oubliant totalement la tenue digne d'un ange – ou presque – de Victoria's Secret. « Ce serait bien que la prochaine fois t'attendes que je t'ouvres la porte, tu m'a pris par surprise là et j'aime pas les surprises ! » Pourquoi diable un garçon réclamait-il expressivement à ne pas avoir de visite surprise ? Pour mater un porno aurait répondu Sunjoo - sa seule copine assez tordue pour organiser des voyages touristiques dans des sexshop. Sauf qu'il ne semblait pas y avoir de trace d'ordinateur allumer ou en cours d'utilisation et encore moins de télévision. L'autre théorie partait dans la même direction mais plus solitaire. « T'étais en train de... ? » Elle s'interrompit, partagée entre l'option rire et l'option gêne. Dans la petite tête de Sunmi une idée pas très nette avait germé en prenant en compte le fait qu'ils n'avaient pu passer plus de dix minutes ensemble ces dernières semaines et que par conséquent côté intimy c'en était au point qu'onyx devait commencer à réclamer de l'attention coûte que coûte au risque de - comme le disait la légende - rétrograder au stade de chenipan. Sunmi se racla la gorge en laissant ses yeux se balader un peu partout dans la chambre SAUF vers le gumiho. Il faisait ce qu'il voulait après tout... « M'enfin comme tu veux ! » céda-t-elle en haussant les épaules. C'était pas comme si c'était la première fois qu'elle faisait face à des plaintes sur sa manière d'entrer dans une pièce sans frapper mais bon. Il s'agissait de Bok là. Qu'avait-il à cacher ? Elle l'avait prévenue qu'elle venait cet après-midi donc niveau surprise... y avait plus surprenant que son arrivée soudaine. Mais ok. La rouquine accéléra son geste en remontant sa jupe au niveau de la taille. Dans un hairflip de cheveux roux parfaitement maîtrisé Sunmi tourna les talons pour retourner vers la porte par laquelle elle était entrée et sortie dans le couloir avant de la refermer derrière elle. A cette heure-ci les couloirs des gumihos étaient quasiment déserts donc la pyobeom se doutait bien qu'elle ne risquait pas d'être surprise sans haut digne de ce nom nez à nez face à la porte de la chambre de leur président. Sunmi décompta de dix à zéros puis toqua une unique fois sur la porte. Toute fière qu'elle était de sa bêtise, la rousse prit même le temps d'agiter la main en guise de coucou sous les yeux de merlan fris d'une étudiante de première année qui passait par là. Sauf que la rose, prise à son propre jeu, avala de travers sa salive en entendant d'après les quelques éclats de voix et de rire qui venaient dans sa direction qu'un groupe de gumihos fraîchement sorti des cours semblait tout droit venir dans sa direction. REPLI GÉNÉRAL ! Pas le temps d'attendre ! Elle n'était pas assez saoule pour être indifférente à ce genre d'exposition ! La rouquine enclencha la poignée de la porte et l'ouvrit à la voler en rencontrant un obstacle qu'elle devina comme étant la tête de Jibok. Juste le temps de se faufiler dans l'ouverture – 47kg ça passe crème – et de refermer la porte derrière elle pour s'y adosser et souffler un coup. C'est qu'au bout d'une longue minute qu'elle leva les yeux vers son petit ami qui venait de se prendre un coup involontaire. « Désolée, désolée, désolée ! » se lamenta la pyobeom en s'approchant de lui. « Ça va ? » le questionna-t-elle réellement soucieuse en constatant une zone rouge sur son front qu'elle effleura du bout des doigts. Elle avait merdé sur ce coup-là et tout ce qu'elle ce disait c'était que, limite, elle le comprendrait presque s'il se remettait à courir à l'autre bout du monde là, tout de suite

« T'étais en train de... ? » Nom d'un chien ! J'en croyais pas mes oreilles ! Insinuait-elle que je … IMPOSSIBLE ! J'étais outré, diantre, comment avait-elle pu penser une seule seconde que j'aurais pu me tripoter alors qu'on était censés se voir et qu'elle le faisait encore mieux que moi ! « Quoi ?! Mais non t'es folle ! » J'étais limite soulagé quand je l'ai vu sortir du dortoir même si c'était pour m’assommer quelques minutes plus tard. J'explique ; la personne a cru drôle de quitter l'endroit et frapper une seule petite fois à la porte en attendant – je suppose- que je lui donne mon autorisation pour rentrer. Seul problème c'est que mon premier réflexe naturel a été de m'avancer vers la porte pour l'ouvrir mais j'avais visiblement été trop long puisque sans comprendre comment je me suis reçu la chose en pleine tête. « Aïeuuuuuh !» Mais qu'est-ce qu'on était en train de faire au juste ? Une fois la connerie faite, Sunmi m'a lâché entre deux désolés un « Ça va ? » Après quoi elle a examiné mon front avec ses doigts. Elle était trop mignonne quand elle était gênée ! Je lui ai fais un gros câlin. « T'inquiètes c'est rien, finalement et tout bien considéré je préfère quand tu rentres sans prévenir !» Bon, mettons ce petit épisode à part, j'avais une demande de mariage à faire moi! J'ai pris Sunmi et je l'ai fais s'asseoir sur une chaise au milieu de la pièce et je me suis mis à genoux. « J'suis content que tu sois là parce que je...» Non en fait, sur une chaise c'était nul ; j'avais à peine commencé à parler que j'en avais déjà plein les genoux ; au final je lui ai demandé de se lever et je lui ai pris les mains ; « Ouais c'est mieux comme ça !» sauf que j'avais oublié qu'on faisait quasiment la même taille ( dingue comme j'avais tendance à omettre ce détail! ), que ses yeux étaient juste en face des miens et son regard lee sunmien me stressait plus qu'autre chose. Donc je l'ai repris avec moi pour la mettre sur le lit. Au moins là on était tous les deux confortables. « Bref où est-ce que j'en étais ? Attends tu veux que je m'assois ou que je reste debout ?? Tu le sens comment toi ?? » Nom d'une chèvre amphibie, pourquoi est-ce que tout à coup j'étais moins sûr de mon plan ? Et d'ailleurs, de quel plan on parle au juste ?? Je me sentais tel le moustique écrasé contre le pare-brise de la vie. « Bon c'est pas grave, comme ça c'est bien » Redressement maximal de ma personne puis je la zieute l'air de rien, atrocement séduisant de par ma décontracture. « Excuse je foire un peu tout mais j'voulais absolument te dire quelque chose !! Mais faut pas que tu paniques hein, j'ai l'air de paniquer ? BIEN SUR QUE NON ! Je suis calme, et tu es calme aussi parce que tout le monde est calme n'est-ce pas ? » Voila, maintenant que j'avais tâté le terrain j'avais plus qu'à me lancer ! Et surtout, SURTOUT, faut que j'arrête de tripoter ma poche comme ça. « En fait c'est bizarre mais parfois quand je te vois j'me dis toujours "ouaw j'aimerais trop avoir une copine comme ça !" Et puis en fait je sors déjà avec toi tu vois ?? T'es heu..incroyable pour moi ! Enfin, à chaque fois que je te vois c'est comme si j'te voyais pour la première fois...tu comprends ?» Croyez-le ou non, j'étais au bord de la crise cardiaque. Depuis quand c'était aussi difficile de faire ça ?! Si j'avais su j'me serais contenté de lui envoyer un sms. « Je sais même pas pourquoi en plus ! Mais j'crois que ce serait comme si j'te demandais pourquoi t'aime le rose, ben moi c'est pareil avec toi, c'est juste parce que c'est comme ça , c'est comme si j'avais été fais pour ça, et tu vois c'est pas que quand je te vois ! Quand j'entends parler de toi je ressens pareil, ou même quand j'vois ton prénom écris quelque part, c'est waw, Lee Sunmi j'aime trop ce prénom ! Mais troooop beaucoup, j'aime ton prénom, et toi aussi, en fait » J'arrêtais pas de tripoter mes doigts, faut dire qu'ils étaient vachement intéressants par rapport à d'habitude ! En même temps je préférais me concentrer sur ça que sur autre chose, en plus il faisait une chaleur de veau c'était insupportable et je suis sûr que j'avais tourné langouste atrocement congestionnée. N'empêche que j'avais réussi à aligner plusieurs phrases plus ou moins normale à Sunmi ! Quel exploit ! J'ai respiré un grand coup et j'ai terminé mon discours comme j'ai pu; « Ce que j'essaie de te dire c'est que je t'aime, mais... pas comme les gens normaux , moi je t'aime pour de vrai !»

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Du bout des doigts elle avait palpé doucement le front du gumiho. Pendant quelques secondes la coréenne avait prit un air soucieux puis embêté ; il allait se retrouver avec une bosse dès le lendemain à cause d'elle ! … Mais bizarrement ça ne sembla pas l'embêter puisqu'il referma ses bras autour d'elle l'espace d'une petite minute. Prise à court de souffle par ce geste inattendu, alors qu'il s'empressait déjà de la rassurer sur ô combien il allait bien et ô combien c'était pas grave. IDIOT. Bien sûr que si c'était grave ! Quand ça concernait le visage c'était toujours grave, voyons. Elle lança un nouveau regard circulaire à la chambre en s'attardant sur chacun des lits et aux divers photos qui ornaient les murs. Il lui semblait bien que c'était une des rares fois où la chambre ne pouvait être qualifié de « capharnaüm » ! A peine avait-elle eu le temps de se rappeler que son petit copain partageait toujours sa chambre avec une nymphomane à tendance putassière que Jibok détourna sans faire exprès son attention en s'emparant d'une chaise. S'en suivit un jeu un étrange. D'un coup elle se retrouva assise sur cette chaise au beau milieux de la pièce avec un renard agenouillé face à elle.  « J'suis content que tu sois là parce que je...» Il s'interrompit et sembla réfléchir. … « il va te larguer » souffla une petite voix dans sa tête. La coréenne releva instantanément les yeux pour fixer Jibok plus sérieusement qu'à l'accoutumer. Tout ça pour ça ? avait-elle envie de lui demander. Il acceptait finalement de la revoir après des semaines de silence pour... ça ? Pour rompre ? PIRE, pour essayer de la laisser tomber avec tact ! « T'es pas obligé de con... » tenta-t-elle d'expliquer sans parvenir à terminer. T'es pas obligé de continuer. Peut-être avait-elle juste à  lui plaquer une main sur la bouche pour l'empêcher de prononcer les mots que la pyobeom redoutait ? Peut-être y avait-il une chance d'empêcher que les prophéties de ses amies ne se réalisent ? Devait-elle parler en première pour s'excuser d'être allée à cette soirée au XS sans lui ? Ou promettre de décrocher toutes les photos de Robert Pattinson qui décoraient son mur ? La coréenne était prête à faire des concessions gargantuesques pour éviter la rupture ! Elle pouvait déjà voir le commentaire « je te l'avais dit ! » de Semi sur son futur statut facebook de célibataire. Mais l'image de cette scène avait à peine eu le temps de monter à son – lent - cerveau que Jibok se releva en incitant l'étudiante à en faire de même pour finalement s'asseoir sur un des lits. Et apparemment cette fois-ci c'était bien la bonne place. « Bref où est-ce que j'en étais ? Attends tu veux que je m'assois ou que je reste debout ?? Tu le sens comment toi ?? » BONNE QUESTION, TIENS. Comment le sentait-elle ? … Mal. « Heu. Je sais pas... ? » répondit-elle brillamment après un long moment d'hésitation. Elle du inspirer une longue bouffée d'air pour canaliser son envie de se boucher les oreilles. « Excuse je foire un peu tout mais j'voulais absolument te dire quelque chose !! Mais faut pas que tu paniques hein, j'ai l'air de paniquer ? BIEN SUR QUE NON ! Je suis calme, et tu es calme aussi parce que tout le monde est calme n'est-ce pas ? »  MAIS BIEN SUR QUE TOUT LE MONDE EST CALME. Elle était sur le point de se faire larguer mais pas de quoi paniquer ! PAS. DE. PANIQUE. En bonne habituée des situations de crises – elle avait vécu plusieurs fois les soldes d'hiver en gardant une zenitude magistrale – Sunmi se gifla mentalement pour écouter ce que le renard avait à dire.  Le bug intersidérale qui se passa alors dans son cerveau était quasiment indescriptible. « Je... heu, commença-t-elle en étant encore peu sûre de ce qu'elle venait d'entendre, t'es... sérieux ? » Un cocktail explosif de résidus de peur d'apprendre la fin de sa relation avec le gumiho, d'incompréhension, de soulagement, de joie empêchait son cerveau d'assimiler correctement cette déclaration. Puis, boum. Sunmi asséna un coup dans l'épaule du coréen en réitérant plus fort sa question, indignée par la montagne russe de frayeur qu'il lui avait causé. « T'ES SERIEUX ? » Impossible d'être préparée à vivre un tel ascenseur émotionnel !  POURQUOI LUI AVOIR FAIT UNE TELLE FRAYEUR ?! POURQUOI. Sunmi ressentait comme un besoin d'exploser tout à coup.  Elle se laissa tomber en arrière sur le lit et se couvrit le visage de ses mains. NON ! Elle ne pleurait pas même si de loin on aurait pu le croire. Mademoiselle réfléchissait, cogitait, assimilait les mots qu'elle venait d'entendre. Attendez. Il était sérieux. Vraiment sérieux. Sur ce qu'il venait de dire, sur le fait qu'il l'aimait. Elle avait l'impression de seulement réaliser seulement maintenant ce qui était vraiment en train de se passer, de l'enjeu de ce moment ! « T'es vraiment sérieux... » souffla-t-elle une nouvelle fois dans une intonation complètement différente de la précédente. Impossible de réprimer un sourire qui naissait sur ses lèvres au fur et à mesure qu'elle comprenait. Puis, finalement, la coréenne se redressa vivement pour – non, pas cette fois décocher un crochet du droit dans l'épaule de  son copain – l'étrangler dans une étreinte. Impossible de le lâcher alors que quelques minutes encore auparavant Sunmi avait cru l'avoir perdu pour de bon. De toute sa force lilliputienne la rouquine serra son étreinte. « J'ai cru que... »  tenta-t-elle d'expliquer avant que sa voix ne se brise. C'était tellement dur en fin de compte de prononcer sa crainte à voix haute ! L'étudiante se résigna à laisser respirer Jibok en desserrant son étreinte. « J'ai cru que tu voulais qu'on arrête... toi et moi, elle avait murmuré tout doucement, presque à contre cœur, soudainement honteuse et gênée d'avoir pu imaginer une telle chose, enfin tu sais... parce-qu'on s'est pas beaucoup vu ces dernières semaines. » khbkbotgcfjmvc. Elle baissa les yeux et inspira longuement. « C'est la dernière chose que je voulais. Parce-que même si tu pars en courant soudainement ou que tu lances des verres de terre sur mes amies – mais si tu pouvais éviter la prochaine fois quand même parce-que c'est moi qui ait du enlever les derniers après – bah... t'es aussi celui prêt à jeter pour moi quelqu'un dans une benne à ordures, elle se retint de glousser en y repensant, et même au lycée t'étais déjà là pour moi ! » En y réfléchissant c'était quand même dingue ! Et digne d'un roman cliché pour adolescents. « CE QUE JE VEUX DIRE C'EST QUE. » Inspiration. « Je t'aime aussi. » Expiration. « Pour de vrai. » rajouta-t-elle en guise d'échos aux paroles de Jibok.  « Edward il est totalement nul à côté de toi. » conclu-t-elle brillamment, même.

T'es... sérieux ? » Notre Seigneur et le Jésus Christ. Je le voyais venir gros comme une dépanneuse. Elle allait probablement penser que je tentais la technique du trop désopilant et que je blaguais, comme d'habitude. Je vous avoue que je n'avais pas pensé à cette hypothèse (légitime). Que faire ? Sunmi a reprit son petit bourrichon là où elle l'a laissé, donc à ; « T'ES SERIEUX ? » suivi d'une tentative de déboitement d'épaule + technique de replis en s'allongeant sur le lit. J'ai lâché un « Aouw !» en la regardant scandalisé. Depuis quand les filles réagissent aussi outrageusement violemment quand on leur dit qu'on les aime ?? Et pourquoi elle arrêtait pas de me poser la même question ! Non mais qui je suis au juste ? L'oracle de Kandrakar ou quoi ? Trois ans plus tard, elle recommençait. « T'es vraiment sérieux... » Heureusement que je n'ai pas pété mon fusible. Sunmi s'est relevée d'un coup en me dégainant son sourire breveté ; elle s'est littéralement collée à ma personne et moi-même pour me câliner. Je préfère ça. « Qu'on arrête ?! T'es folle !!» Après quoi j'ai passé ma main dans ses cheveux – histoire de l'occuper (ma main, pas Sunmi). Bon, elle me donne mon bisou tout de suite ou maintenant ? J'dois prendre rendez-vous quelque part où comment ça se passe ? Quoiqu'en fait, j'vais pas me plaindre de la suite. Elle a fait encore mieux que ça, elle m'a dit qu'elle m'aimait aussi !! J'ai souris de toutes mes dents. J'pouvais pas me contrôler, c'était plus fort que moi... Sunmi qui m'aimait, c'était le pompon. Je me sentais à la fois tout puissant et atrocement vulnérable. Comment j'pouvais arrêter de la regarder comme un gland ?? Ton physique atypique, pense à ton physique atypique !! J'ai tout de suite repris mon sérieux. « Tseuh, j'le savais ça !» Moi au moins j'avais pas besoin de scintiller au soleil pour prouver au monde que j'étais le plus beau et le plus grand. Métaphoriquement parlant, qu'on s'entende bien. « Du coup tu comptes accrocher aussi un poster de moi dans ta chambre ??» Le oui, bien évidemment. Et puisqu'il faut tout faire sois-même ici, je me suis penché – jor- pour lui filer un bisou. Si ça ne tenait qu'à moi je l'aurais déjà clouée contre le lit pour l'écraser sous mon poids. En fait, c'est ce que j'ai fais, tel le vampire à un détail près, j'avais pas les paillettes d'Edward. « Avant que tu viennes j'ai bien pris soin de faire des étirements de bouche, pour éviter des quelconques courbatures de lèvres !» On est jamais trop prudent. Et puis je vous rappelle qu'on ne s'était pas vus depuis Mamusaleth, ou un truc du genre. Et pour lui montrer qu'elles étaient au top du top je me suis baissé pour agripper son t-shirt avec mes dents en lui sortant un « Fu faife à f'enfever?» ce que google trad traduirait par « tu m'aides à l'enlever ? » carrément fier de moi. J'dois être honnête ; j'ai été piqué par l'envie irrésistible de souffler sur son nombril, juste pour la marrade, mais j'ai réussi à me retenir. Très bel exploit, si vous voulez mon avis. Trop dommage que la bague que je cachais dans ma poche s'est fait la malle par terre quand je me suis relevé sur mes genoux pour essayer d'enlever mon t-shirt en mode sexy. J'ai sauté du lit pour atterrir telle la crêpe au sol et mon premier réflexe de survie après avoir récupéré l'objet a été de rouler immédiatement sous le lit où se trouvait encore Sunmi et de m'y cacher tout au fond.

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OK. Sunmi avait mit un peu – beaucoup – de temps à comprendre la déclaration de son copain car il fallait dire qu'elle s'attendait à un peu tout sauf à ça ! Mais une fois le tout assimilé la rouquine avait à son tour mit des mots sur ses sentiments. En terminant le tout par une comparaison très très perspicace entre le gumiho et la boule à facettes de Twilight. « Du coup tu comptes accrocher aussi un poster de moi dans ta chambre ??» Heu... Devait-elle vraiment répondre ? Sunmi s'éclaircit la gorge en prenant son temps pour partager sa réponse. « Alors heu... Je pense pas que Semi serait très d'accord, tu vois ? » Lââââche. Se servir de sa meilleure comme excuse... ! Mais en guise de défense de conscience Sunmi pouvait avancer que ses dires restaient tout de même on ne peut plus véridiques. Elle pouvait parfaitement imaginer Semi entrer dans leur chambre et tiquer en voyant une image géante de Jibok sur leur mur. Elle aurait très certainement eu droit à un ultimatum tel que « soit TU enlèves cette image et tu la ranges au fond d'un tiroir soit JE l'enlève et je la fous la poubelle. » qui l'aurait dans tous les cas contrainte à abandonner l'idée. « Mais y a quand même une photo de nous ! » lui rappela-t-elle en se remémorant le coin du mur que Semi et elles avaient recouvert de photos personnelles. Il y avaient tout un tas de photographies aussi utiles que superficielles ; des amies de longues dates, des photos de soirées, de week-end improvisés, de rencontres avec des stars – Chris Brown, notamment, si si - , quelques photos de leur famille respective et dans le tas Sunmi y avait glissé une photo d'elle et Bok prise en Grèce. « … d'ailleurs faudrait qu'on en prenne plus. » remarqua-t-elle. C'est vrai, quoi. Autant la demoiselle arrivait parfaitement à faire enrager tous ses amis facebook et ses followers sur instagram, tumblr, gns et twitter avec les photos de ses vêtements, de ses chaussures, de ses bijoux, de son maquillage, de ses verres starbuck et de toute la panoplie de starlette du net autant elle n'avait jamais vraiment chercher à mettre son couple en avant. Peut-être parce-que la plupart des choses qu'elle postait sur le net n'étaient que superficielles et bling bling à ses yeux, c'est-à dire tout le contraire de leur couple. Le bisou de Bok lui fit abandonner sa réflexion ; apparemment il était temps de rattraper ces dernières semaines chastes.  « Avant que tu viennes j'ai bien pris soin de faire des étirements de bouche, pour éviter des quelconques courbatures de lèvres !»   Si cela ne faisait pas plusieurs semaines qu'elle attendait ce moment la pyobeom aurait prit le temps de lui signaler que c'était pas la plus accrocheuse des phrases à dire. Elle se redressa légèrement sur ses coudes en déchiffrant la phrase de Jibok comme étant un espèce d'appel à l'aide. Elle ne se fit pas prier plus longtemps pour se débarrasser de son t-shirt et l'observa en faire de même – et que le premier pouvant re-voter physique atypique dans un tel moment lui lance la première pierre. Dans la minute qui suivit quelque chose de TRES étrange se passa. A peine Sunmi avait-elle eu le temps de cligner des yeux qu'elle avait vu son petit copain quitter le lit pour faire un rouler bouler au sol et disparaître de sa vue. « Heu... Bok ? Tu fous quoi ? » Mais... Mais ! C'est qu'il était allé se recroqueviller sous le lit ou quoi ? Agrippant ses mains au bord du lit, la rose se pencha sur le côté pour bel et bien constater que son copain se trouvait en dessous du meuble. Elle attendit quelques secondes. Perplexe.  POUUURQQOOOI ? C'était l'éternelle question qu'elle se posait avec lui. « Revieeens ! » soupira-t-elle en se redressa pour se laisser tomber comme une loque sur le lit. Comment pouvait-il interrompre un début de préliminaires comme ça. Seriously. C'était une technique pour la frustrer d'avantage ou quoi ? Parce-que ça marchait bien, là ! « Boookeuh ! » gémit-elle en battant des jambes dans le vide avant d'enfoncer sa tête dans l'oreiller. Elle tendit d'ailleurs l'oreille pour voir si ses pleurnicheries suffisaient à le faire sortir de sa cachette mais tout ce qu'elle entendit c'étaient des rires, des bavardages d'élèves dans le couloirs qui revenaient des cours au risque de voir débouler un ou une coloc du coréen d'ici peu. PFFF.

Je crois que si je devais donner un défaut à Sunmi, ce serait bien son cruel manque de goût concernant ses amies. Enfin, une en particuliers. Bon, je ne veux pas faire ma mauvaise langue, Semi pouvait PARFOIS être fréquentable, et j'avoue quelques marrades avec elle, toutefois, il n'y avait qu'elle et sa frange qui l'intéressait. J'ai rétorqué avec un max de maturité ; « Semi est nulle.» Voila. Je me réconfortais avec l'idée qu'elle pouvait être quelque peu agacée de voir mon sourire de tombeur accroché sur le mur de sa chambre juste en face d'elle. « T'a qu'à prendre ça en photo ! » J'aurais pas dû m'enflammer comme ça. En même temps, Sunmi m'avait bien cherché avec ses photos. En fait dans ma tête, ça sonnait super classe, mais c'est à partir de là que tout a foiré. Je vous rappelle ; en essayant d'enlever mon t-shirt, la bague que j'étais supposé offrir à Sunmi pour la demander en mariage s'est échappée telle la thug de ma poche . Paniqué, j'étais. Forcément que je n'allais pas en rester là, j'avais largement plus d'un tour dans ma besace, en l’occurrence, plonger au sol et aller me réfugier sous le lit en attendant de trouver une solution. Je ne vous raconte pas l'état, j'étais tellement pressé de me cacher que j'ai failli m’assommer tout seul contre le bord du mur en roulant par terre. Il fallait que je tempère mes ardeurs, j'avais grave la tremblotte. De l'autre coude, Sunmi commençait à se poser des questions. Normal me direz-vous. Je cherchais désespérément un moyen de reprendre la situation en main quand, fidèle à moi-même, un éclair de génie me traversa. Et ce pile au moment où Sunmi me tint à peu près ce langage ; « Heu... Bok ? Tu fous quoi ? » Je lui ai fais ; « Ben rien, tu vois pas que je suis sous le lit ?» Si je la jouais normal, avec un peu de chance, elle trouverait ça normal aussi ? J'en ai marre sérieux. Pourquoi est-ce que je devais toujours faire ce genre de truc improbables, dans des situations normales ? Pendant que d'autres regardaient leur poisson nager en faisant caca, ben moi je me cachais sous mon lit alors que ma copine était au dessus, à moitié nue. Après moult appels je me suis enfin décidé à lui répondre un « J'arrive j'arrive !» totalement normal. J'ai laissé la bague dans un coin bien au fond, au cas où elle déciderait de repartir en promenade sans demander mon avis, et puis j'ai refais mon apparition. Est-ce que je devais préciser que cet élan de panique avait coupé toute mon envie ? Et pas qu'à moi, Onyx aussi avait décidé que ce ne serait pas pour maintenant. « Bon, j'ai faim. Tu sais faire du riz ?  » je lui ai fais un clin d'oeil. « Et rhabille-toi j'crois que les filles vont pas tarder ! »