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what the hell + shinounet ♥

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what the hell + shinounet ♥ | Mer 15 Oct - 17:56
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Marchant en plein milieu du quartier le plus riche de Séoul, je ne cessais d'échapper des soupirs. Pourquoi ? Je n'étais pas venue pour faire les boutiques. En effet, je devais rendre visite à mon père, du moins à ma mère essentiellement. Celle-ci était moins insupportable que le paternel. La raison de ma venue ? Je voulais juste récupérer des colis. J'avais fait livrer quelques vêtements là-bas car la réception au niveau du dortoir me semblait toujours aussi douteuse. Je vivais depuis peu dans le dortoir des pyobeom et je ne m'étais pas complètement habituée. Il faut dire que de passer à un duplex énorme à une petite chambre avec deux lits en plein milieu d'une pièce relativement vide d'un point de vue matériel était un sacré changement. Cependant, je profitais malgré tout de l'expérience, heureuse de partager mes journées, mes soirées avec une jeune femme, Su Nah. Enfin bref... Parfois, je me demandais si j'avais des tendances masochistes. Quelle idée de revenir ici ! Je ne leur rendais pas beaucoup visite et ils s'en plaignaient pas non plus - en fait, je passais chez moi quand ils n'étaient pas là -. Mais pour le coup, je tenais à récupérer mes vêtements. Ainsi, j'avais eu quand même la gentillesse d'informer ma mère, qui, elle n'avait pas daigné répondre. Elle était sûrement trop occupée.. Et puis bon, elle avait sûrement un nouvel esclave qui allait se charger de ces petites histoires rapidement. J'étais consciente que ce n'était pas très sain de les appeler esclave mais ils étaient vraiment considérés comme tel chez moi. Chose que je ne supportais pas évidemment mais au moins, ils étaient plutôt bien payés et la gouvernante avait même une pièce à vivre rien que pour elle. Je la connaissais depuis toujours. En effet, pour avoir un tel poste, il était nécessaire d'avoir une personne digne de confiance. Après tout, mon père était ministre des affaires étrangères. Il lui arrivait donc de réfléchir dans son bureau, d'avoir des conversations téléphoniques avec des ambassadeurs très importants. Ainsi, il faut éviter absolument les micros dans les pièces. Secret défense oblige. Bon, je regardais trop de films d'actions en ce moment. Pinçant mes lèvres, mes talons claquaient sur les pavés. Depuis quelques semaines, mon père m'avait foutu la paix, ce qui s'avérait drôlement étrange. J'avais toujours eu l'habitude de l'avoir sur mon dos. Et finalement, j'avais la paix... Et pour le coup, je me portais mieux même si je n'étais pas habituée à ses silences radios. J'échappais un soupir, me rapprochant de la demeure des Lee petit à petit. Je regardais en face tout en fronçant légèrement les sourcils.. Qu'est-ce qu'il foutait avec ma mère ? Ralentissant le pas, j'observais la scène un peu incrédule. Je le voyais souvent traîner vers chez nous mais pourquoi il discutait avec elle au juste ? J'avais l'impression d'avoir raté un épisode.. Je patientais quelques minutes dans un coin... Oui oui, je me croyais dans un film mais comprenez... Je commençais à avoir des soupçons sur les fréquentations de tout le monde. Shin avec ma mère... La relation qu'ils avaient eu, il y a plusieurs années maintenant, n'était pas rose. Il m'avait clairement dit qu'il détestait mon père aussi... Je me décidais d'aller vers lui, alors qu'il venait de finir sa conversation avec ma mère. Marchant encore sur quelques mètres, je l'attrapais par le poignet. « Pourquoi t'es là ? » Directe, la Su Ah, n'est-ce pas ?

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Jeu 30 Oct - 15:41
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Cela faisait des semaines que j’espaçais mes visites à la demeure des Lee. Une résidence qui fut autrefois et pour un très court lapse de temps, la mienne aussi. Cette famille m’avait adopté pendant quelques mois quand j’étais encore âgé de 14 ans. Une question d’image ou une autre connerie du même genre. Sauf que je n’avais pas été l’enfant modèle qu’ils avaient espéré. J’étais un petit merdeux qui en voulait au monde entier de l’avoir enlevé à son orphelinat. Ouai, je préférais vivre là-bas avec des enfants que je connaissais et adorais que parmi une famille riche. Vous me trouverais peut être idiot de penser cela alors qu’on m’avait laissé la chance de vivre une vie décente, mais franchement, je m’en fiche. A l’époque comme aujourd’hui, je n’avais qu’une personne qui occupait toutes mes pensées. Et croyez moi ou non, l’amour encore pur et innocent d’un enfant est le plus fort qu’il soit. Du coup, je ne faisais que conneries sur conneries en espérant qu’on me ramène chez moi. C’est ce qui se passa, mais ce ne fut pas de tout repos. Avant cela, le père de cette famille m’avait bien humilié comme il le fallait en rajoutant une couche en offensant, mais pauvres parents défunts. Je m’étais juré qu’un jour, je me vengerais. Et ce jour, il n’allait plus tarder. Ce n’était plus qu’une question de temps. C’était dans cette optique que quatre ans plus tard, j’étais revenu vers eux. Plus sur de moi, plus réfléchis, plus calme. J’avais d’abord tenté une approche avec SuAh, leur fille. A l’époque de l’adoption, on avait préféré s’éviter. De ce fait, je la connaissais très peu, mais ca restait une femme comme une autre que je pourrais facilement draguer pour avoir des informations alléchantes sur son père que je pourrais retourner contre lui au moment choisi. Elle et moi avions joué un jeu de tentation un petit temps avant que je ne me fasse prendre à mon propre piège et m’attache à elle. Il n’était plus question de la faire souffrir. J’avais préféré arrêté tout avant qu’il soit trop tard et tout lui avouer. Cette relation m’avait au moins appris que la relation entre elle et son père était des plus tendu. Et je lui avais proposé de faire alliance avec moi pour se venger de lui. Ce qu’elle avait refusé. C’était peut-être mieux ainsi. Je me suis ensuite tourner vers sa mère qui s’avéra une cible bien plus facile. Bien vite, je devins son amant. Je passais de plus en plus de temps à la résidence de Lee pour la voir, jouer l’amoureux, la couvrir de cadeaux … elle avait l’air d’aimer cela. Alors je continuais, jusqu’à avoir ce que je voulais. Elle était si facilement tombée dans le panneau que s’en était pathétique. Plus d’un an  que je jouais le jeu, six mois que j’endurais volontairement ce petit jeu qui allait bientôt prendre fin. Je n’y prenais plus plaisir depuis longtemps. Plus depuis que j’avais retrouvé Bae. J’espaçais mes visites, qui ne revenaient plus qu’à deux à trois fois par mois. Je ne la laissais plus me toucher comme autrefois non plus. Tout se limitait à une ou deux caresses et à un sourire par ci par là. Elle sentait qu’elle était sur le point de me perdre et je m’en fichais. Elle m’avait donné une partie de ce que je voulais et dès que j’obtiendrais l’autre partie, je m’en irais. Elle m’avait téléphoné en pleure de venir la voir aujourd’hui. Son mari la délaissait ces derniers temps, et elle voulait trouver un peu de réconfort auprès de moi. J’étais passé, mais elle n’avait su rien tirer de moi. Je faisais acte de présence, mais j’avais qu’une envie, me tirer. Et quand elle se décida enfin à me laisser partir, elle essuya ses larmes en disant que ca allait mieux. Elle voulut m’embrasser, mais je détournais le visage, déposant un bisou sur sa joue. Elle repartit vers sa résidence en me faisant signe de la main. Je fis pareil. Pourtant, une fois qu’elle ne regardait plus, je m’essayais les lèvres d’un revers de la manche, perdant tout sourire. Alors que j’allais partir, on m’attrapait le poignet. Je fus saisi, avant de me rendre compte qu’il s’agissait de Suah. Je lui souris naturellement. Un vrai sourire cette fois. « Je ne savais pas que tu passais aujourd’hui, suacette. » Elle avait l’air énervé et il y avait de quoi. Elle venait de me surprendre avec sa mère. Heureusement pour moi, je n’avais rien fait de suspect. Je ne lui avais rien dit pour ce côté-là de ma vengeance… Je passais un bras autour de ses épaules pour l’attirer plus loin, pour pas croiser sa mère. « Dis-moi, tu es là depuis quand ? »

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Dim 2 Nov - 17:23
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Ma famille avait toujours été spéciale. Le pouvoir changeait les gens. C'était bien connu... L'ambition de mon père était terriblement immense comparé à la mienne. Je voulais réussir ma vie en obtenant un poste bien placé dans la politique ou même ailleurs. Je voulais donner mon avis sur tout en le justifiant du mieux que possible pour faire avancer les choses. Certains se contentaient de suivre, d'autres étaient les leaders. A mes yeux, j'étais dans la seconde catégorie ou je le croyais fort en tout cas. Je détestais les gens qui se laissent faire, pesant le pour et le contre en se disant: qu'est-ce qui serait le plus facile pour moi ? Les chemins vers la gloire étaient sinueux et la victoire était encore plus belle ainsi. Je voyais ma mère ou les collaborateurs de mon père comme un troupeau de moutons. Un coup de bâton ou l'envoi d'un chien les remettait dans le droit chemin. Je ne glorifiais en aucun cas mon père et ses plans vertigineux. Il restait un homme malsain après tout. Sauf qu'il réussissait toujours son coup, à remonter sa côte de popularité. Mon géniteur m'impressionnait, ce qui m'inquiétait réellement. Comment être impressionné par un connard pareil ? J'avais déjà eu l'occasion de faire des coups tordus dans ma vie passée, apeurée à l'idée de lui ressembler. Mais est-ce que c'était mieux de ressembler à ma mère ? Pendant de longues années, je trouvais cette femme magnifique et capable de beaucoup de choses. Déjà, de sacrifice. En effet, Mr Lee n'était pas très sain et ne respectait guère les devoirs du mariage. Ainsi, il m'arrivait de ne pas comprendre une telle comportement venant d'elle. Au départ, j'avais pensé que c'était de l'humilité mais j'ai juste compris trop tard qu'elle était juste stupide. L'appel de l'argent, sa faiblesse... Je pourrais le comprendre, me trouvant complètement insignifiante aux yeux de mon père mais c'était pareil pour elle. Après tout, elle approuvait tous ses dires, me laissant presque crever dehors. La famille modèle n'avait jamais existé sans les caméras. En fait, elle était devenue juste une personne qui se contentait de répéter ce qu'on lui disait. Elle ne réfléchissait pas vraiment, même si au fond, elle ne doit pas être autant la marionnette que je ne le pensais... En fait, je n'en savais rien. Plus le temps passé, plus je décrochais avec elle.. Finalement, j'avais fini par me dire que je ne connaissais pas mes parents. C'était sûrement le cas de tout le monde car certains de mes proches amis avaient pas mal de galère aussi... Sauf que je voyais aussi des familles aimantes autour de moi, celles qui ne se croyaient pas dans un feuilleton télévisé. Une hypocrisie insupportable régnait chez nous et j'avais beau tenté y mettre un terme, rien n'y faisait. De toute façon, je commençais à croire que c'était peut-être mieux ainsi. Si un jour notre famille voyait tous ses secrets éclater, beaucoup de personnes tomberaient, et moi compris. Non pas que j'avais des choses à cacher mais disons que je restais la fille Lee .. Il y aura forcément des conséquences sur ma personne, comme toujours. Enfin bref, je devais récupérer ces fameuses affaires et je pourrais partir tranquille après. Sauf que bon, comme si ma vie ne pouvait pas se dérouler convenablement, j'aperçus Shin avec ma mère, qui semblait agir bizarrement. Et pour le coup, je sentis une pression.. non, la colère m'envahir. Je ne savais plus qui m'énervait réellement. Ma mère n'était pourtant pas du genre infidèle.. Tombant légèrement des nues, je relevais la tête complètement soûlée par ces histoires. Je connaissais très bien Shin, même s'il m'arrivait de le regretter parfois. Après tout, comment j'étais censée rester amie avec lui alors qu'il détestait ma famille ? Certes, ce n'était pas mieux de mon côté mais j'avais mes raisons. Et puis, merde, il savait abuser des personnes autour de lui. J'échappais un soupir, le rattrapant par le poignet. Je lui jetais un regard noir à l'entente de ce surnom. « Et moi je ne savais pas qu'on était encore assez jeune pour se donner des surnoms dans le genre. » Son sourire m'agaçait encore plus et le geste postérieur aussi... Je plantais mon regard dans le sien, tout en lâchant un rire nerveux. « Pourquoi ? Tu as quelque chose à cacher ? » Je le poussais suffisamment pour me dégager de son emprise. Je tournais la tête en direction de la maison, qui s'éloignait peu à peu. « Je t'avais dit de nous laisser tranquille. » Ma voix est dure, presque autoritaire. Cela pourrait sonner comme une menace. On avait déjà eu cette discussion mais apparemment Shin se moquait bien de mon point de vue, sûrement trop égocentrique pour le comprendre.  

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Dim 30 Nov - 23:22
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Je regardais une dernière fois derrière moi pour regarder la mère de Suah rentrer chez elle. C’était une belle femme, c’était indéniable, même avec l’âge, elle n’avait pas pris une ride. Elle avait toujours une peau de bébé. J’étais bien placé pour le savoir, lui ayant caressé de toutes les manières possibles et inimaginables. Ca faisait des moins que ca durait. En général, mes aventures ne duraient qu’une nuit. Pourtant, ici, cela faisait plus longtemps. La raison était simple : ce n’était pas n’importe quelle femme. C’était celle de l’homme que je cherchais à nuire. J’avais du préparer le terrain soigneusement pour ne pas faire une gaffe qui gâcherait tout. Pourtant, cela risquait bien d’arriver. Je venais de tomber sur Suah. Qu’est-ce qu’elle faisait là, bon sang ? Je ne l’avais encore jamais croisé à la résidence lors de mes précédentes aller et venues. J’avais fait en sorte de ne pas la croiser d’ailleurs. J’avais beau l’adorer, je savais qu’elle n’apprécierait pas ma manière de faire, surtout si elle apprenait que c’était avec sa mère. Elle était loin d’être bête et si quelqu’un dans cette famille risquait de comprendre mon trafic, c’était bien elle. Son père étant trop occupé avec son travail pour se préoccuper de ce qui se passait au sein de sa famille et sa mère, elle était trop heureuse d’avoir quelqu’un pour s’occuper d’elle quand elle restait seule, dans cette grande maison, attendant patiemment le retour de son mari. Il était facile de manipuler des personnes avec de telles faiblesses. Le seul obstacle qui pourrait faire tomber à l’eau tout mon plan était mon amie. Mais heureusement pour moi, elle évitait le plus que possible, cette maison. Enfin, sauf aujourd’hui. Je pris mon plus beau sourire et, j’essayais de détendre l’atmosphère qui était plus que tendue. Suah n’avait pas l’air de très bonne humeur, et ca risquait d’être ma fête. Je lui tirais la langue tel un gamin quand elle me fit part de sa contrariété vis-à-vis du surnom dont je lui fais cadeau. « Je suis un grand gamin tu sais bien ! Et puis, le jour où je ne t’appellerais plus comme ca, c’est que quelque chose ne tourne pas rond. » Suahcette. Je l’appelais ainsi depuis nos 15 ans, quand j’avais été adopté temporairement par ses parents. Et puis, pour moi, c’était un surnom effectué. J’avais tellement peu de gens auxquels j’étais attaché qu’il fallait bien que j’en profite. Je laissais retomber mon bras que j’avais passé autour de ses épaules, le long de mes côtes, pour la regarde en face, bien dans les yeux. Je lui répondis dans un calme des plus olympiens, cachant mieux que quiconque mon inquiétude, souriant doucement. « Non, je devrais ? » Mentir. J’étais doué pour cela. J’avais passé toute mon adolescence à le faire. J’avais eu de quoi me perfectionner. Je suivis son regard vers la maison où, on ne voyait plus sa mère qui avait déjà pénétrée à l’intérieur. J’avais perdu toute ma bonne humeur quand je reportais mon attention sur elle. « Quoi ? Je n’ai pas le droit de rendre visite à ma maman ? » Lâchais-je ironique. Elle, comme moi, on savait bien que je n’étais pas ici pour cela. Pourquoi reviendrais-je chez des gens qui m’ont détruit, que je hais plus que tout ? Je n’attendis pas sa réponse. J’enfonçais mes mains dans le fond de mes poches, prêt à reprendre la route. Je n’avais vraiment pas envie d’entamer une enieme dispute avec Suah. Surtout que c’était toujours la même chose qui revenait sur le tapis. « je me casse, salut. » J’étais subitement devenu froid et distant, préférant l’ignorer que de me disputer.

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Mer 3 Déc - 19:49
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Le jeune homme semblait bien amusé par la situation alors qu'intérieurement, je sentais la colère m'envahir. A mes yeux, il ne me prenait pas au sérieux et ses petits surnoms m'exaspéraient plus qu'autre chose. Pourtant, j'appréciais bien le gumiho depuis le début même si au fond notre relation n'a jamais été saine. Elle s'était même complexifiée au fil des années. J'avais eu un comportement assez passif lorsque mon père avait décidé de le ramener à la maison. Néanmoins, j'avais ressenti quelque chose pour lui. Non, je ne parle pas d'amour bien évidemment. Mais pour la première fois de ma vie, j'avais eu une certaine affection pour cet inconnu bien plus courageux que ma petite personne. C'est vrai, il avait un sacré tempérament et finalement, à ses côtés, j'étais une adolescente plutôt calme, avant que les choses s'empirent pour nous deux. Cependant, nos routes s'étaient séparées et il m'avait laissé crever dans cette baraque. Mais pourquoi il aurait cherché à m'aider ? La villa des Lee n'était pas une prison, et de plus, je n'avais jamais aidé Shin. Ainsi, on s'était contenté de peu de choses tout en cherchant à se soutenir d'une façon qui nous ressemblait. Néanmoins, de l'eau avait coulé sous les ponts. Du moins, c'était ce que j'avais pensé quand on s'était retrouvé tous les deux, jusqu'au jour où il avait décidé de s'abstenir, sentant le piège se refermer sur lui-même. Manipulée et surtout agacée face à cet esprit revanchard, j'avais pourtant essayé de défendre ma famille coûte que coûte. Pourtant, je pourrais m'en ficher pas mal, n'ayant aucun soutien dans la baraque. Sauf que je ne pouvais tout contrôler et il était hors de question qu'une nouvelle personne mette la zizanie chez nous. La tension était suffisamment palpable et je n'avais pas envie.. Non, je ne pouvais plus supporter un scandale. J'avais toujours habitué à ces crises et bizarrement, on avait réussi à remonter à la surface. Mais, les miracles vont finir par prendre fin.. Secouant la tête, je tentais finalement de lui faire comprendre qu'il n'était pas censé se trouver là. J'avais du mal à lui faire confiance depuis quelques temps et ses doux sourires ne risquaient pas de changer quoi que ce soit. Ainsi, je décidais de plonger mon regard dans le sien un brin agacé par son comportement. Je fronçais, pour cette raison, les sourcils. Et pourtant, je risquais de le faire rire plus qu'autre chose. Mon visage était beaucoup trop doux pour avoir un air sévère convenable. Disons que la personnalité de Shin m'avait toujours rendu ridicule et je doutais qu'un simple rappel à l'ordre allait s'avérer efficace. Sachant que ce n'était pas le premier.. Depuis ce temps, le gumiho aurait dû lâcher l'affaire. Je n'avais aucune autorité sur lui. Personne n'avait une autorité sur lui.. C'était ça qu'il m'avait rendu quelque peu sensible au départ.. Les choses n'avaient pas changé. Elles s'étaient même empirées en réalité. « Je ne sais pas. C'est toi qui doit le savoir. » Bien sûr qu'il avait quelque chose à cacher et bizarrement, j'avais l'impression qu'il ne faisait pas d'effort pour le cacher. Certes, il m'avait clairement menti droit dans les yeux mais je n'étais pas débile. Loin de là... Je connaissais l'art de la manipulation, du mensonge. J'avais déjà eu l'occasion de mal agir mais j'avais eu l'occasion de voir cet art s'exercer sur moi à plusieurs reprises. C'était difficile à l'accepter mais je savais très bien... Qu'on m'avait déjà considéré comme un simple pantin. Mon père était sûrement le marionnettiste d'ailleurs.. Mais soit, la relation qu'on entretenait tous les deux était terriblement spéciale et ce, depuis que j'avais eu l'honneur de découvrir l'école. Un comble n'est-ce pas... A force de se moquer de tous, il avait tendance à reproduire ses actions dans sa propre famille. Et bizarrement, Shin commençait à devenir comme lui.. Un peu au fond. Je lâchais un soupir désabusé. « Ta maman ? Wahou, je ne savais pas que t'avais réussi à développer un esprit de famille. » Mon dieu, ta maman... Shin m'énervait à faire l'innocent. Il savait où je voulais en venir, et sûrement pour cette raison, il tentait de m'échapper. Croisant les bras d'un air moqueur, je souhaitais qu'il comprenne une bonne fois pour toute sans essayer d'attiser sa colère. Ça serait dommage quand même. « Sérieusement, tu devrais grandir. Vivre dans le passé te fera tout perdre. »

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Mer 10 Déc - 14:25
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En temps normal, je n’aurais pu résister à une Suah qui me faisait la leçon. Cette petite ride qui apparaissait entre ses deux sourcils quand elle les fronçait, essayant de prendre un air méchant, la rendait adorable. Ca na pouvait m’empêcher de sourire. En général, c’était à ce moment-là que je la prenais dans mes bras et que je lui disais combien je tenais à elle, la rassurant qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. On n’allait pas se le cacher, j’avais un faible pour les femmes ayant du caractère. Celles qui savaient me dire non et non celles qui feraient tout pour passer une nuit dans mon lit. J’étais peut etre un peu maso au fond ? Quand j’y pensais sérieusement, les femmes qui ont compté un tant soit peu pour moi, je passais mon temps à me disputer avec elles et à me réconcilier. Sans doute que j’aurais pu réellement craquer pour Suah à l’époque. Si j’avais été au bout de notre relation et non pas tout arrêté quand je sentais le piège se refermer sur nous, il y aurait sans doute pu avoir quelque chose, mais j’avais pris peur et puis, cette relation était malsaine. Enfin bref, tout cela était de l’histoire ancienne. Bae était revenue dans ma vie et je ne voulais pas la perdre une deuxième fois. Elle passait avant tout le reste, même avant ma vengeance. C’était pour cela qu’aujourd’hui, j’étais venue pour tout arrêter. Pour dire à madame Lee que je ne pouvais plus la voir. J’évitais ses appels depuis des mois. Bae allait bien finir par tomber sur un appel qu’elle ne devrait pas et puis, toutes ces questions sans réponses que je lui donnais. Ca devenait instable, invivable. Je voulais tout arrêter et pourtant, la mère de Suah était si soulagée quand elle m’avait vu débarqué aujourd’hui. J’avais passé la journée à l’écouter se plaindre de son mari, de sa famille qui n’était qu’une mascarade, mais aussi de l’entendre qu’elle était heureuse de me revoir, qu’elle avait cru que je l’avais abandonné aussi… c’était bien ce que j’étais sur le point de faire… mais il avait fallu qu’elle se mette à pleurer. Je haïssais les pleurs. C’était la meilleure arme qu’une femme pouvait utiliser contre moi, alors je n’avais pu lui dire ce que je voulais vraiment, ne faisait qu’acquiescer de la tête tout ce qu’elle disait. J’étais sorti un peu grognon de cette entrevue, m’en voulant de craquer aussi facilement. Et maintenant, il fallait que Suah soit là. J’avouais que je ne faisais pas d’effort pour cacher ce que j’avais à cacher. De toute façon, elle savait mieux que quiconque qu’il se passait quelque chose. Les mots qu’elle me lâchait ensuite, me touchèrent droit au cœur. Elle avait tiré sur la corde sensible délibérément. Elle savait que c’était en quelque sorte mon point faible. Et ça faisait mal. Etant orphelin, je n’avais pas connu ma mère ni mon père. Et les familles qui m’ont accueilli ensuite n’ont fait que me détruire petit à petit. Je n’avais jamais connu le sens du mot famille. La seule que je pouvais considérée comme telle, était bae, mais elle était celle que j’aimais, pas ma mère. Je n’avais jamais eu de figure parentale correcte et donc, jamais eu de vraie famille. Je n’aurais pas dû mordre à l’hamecon, et pourtant, je le fis. « Tu sais que j’ai jamais eu de famille… Suah. » lui crachais-je au visage. « Jamais de famille où j’avais vraiment ma place et qui tenait à moi… que des étrangers voulaient me faire du mal. » Bordel. Qu’est-ce que ca pouvait faire mal de dire ces mots tout haut. Je soupirais. Je considérais Suah comme ma sœur, ayant partage les mêmes adultes comme parents quelques mois, mais je venais à douter qu’elle me considérait comme autre chose qu’un étranger à ses yeux. « Si mon passé n’étais pas aussi pourri, je pourrais avancer… mais il m’enchaine sur place et tant que je ne me serais pas débarrasser de ces chaines, je ne pourrais pas passer à autre chose … » Elle avait réussi à m’énerver en quelques secondes pour ne pas changer. Pourtant, je n’avais aucune envie de la prendre dans mes bras aujourd’hui. Ses mots m’avaient blessé et je m’étais caché derrière une carapace.

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Sam 13 Déc - 0:57
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C'était tellement étrange.. Dés que je me trouvais en compagnie de Shin, j'avais l'impression que divers sentiments explosaient dans mon cœur. Ils n'étaient pas forcément positifs mais ils n'étaient pas toujours négatifs. Je m'étais bizarrement attachée au jeune homme qui pourtant, avait eu une enfance bien différente de la mienne. Nos chemins s'étaient aussi croisés dans des circonstances assez particulières. J'avais même réussi à envier le jeune homme avant que mon père montre ses véritables objectifs en adoptant ce gamin des rues. Depuis, beaucoup de choses avaient été calculées à mon insu. J'avais beau me torturer pour découvrir les stratagèmes de mon père. Celui-ci avait toujours un coup d'avance .. Et finalement, s'il y avait un point de ressemblance entre mon géniteur et Shin, c'était bien celui-ci. Je ne partais pas en guerre contre le jeune homme mais il faut dire que je commençais à me poser des questions. Parfois, j'avais même l'impression qu'il se servait toujours de moi.. Que finalement, il n'était pas aussi aimable... Qu'il ne tenait pas réellement à moi. Je détestais me poser des questions à ce sujet. Après tout, si je m'interrogeais sur cette relation, je me remettais en cause toute seule.. Et bon sang. Je n'avais pas envie de ça. Je me connaissais par cœur à force. Les doutes étaient une chose inconcevable pour moi et j'en devenais terriblement mauvaise. Pour cette raison sûrement illégitime, j'avais choisi la facilité pour attaquer le gumiho. Mais comment j'étais censée réagir ? Il n'était pas mieux de son côté. Le garçon savait pertinemment que j'étais faible dés qu'on touchait à ma famille, dés qu'on me parlait de celle-ci. Pourtant, il avait ignoré tous mes rappels à l'ordre. Je lui avais demandé d'arrêter et malheureusement pour moi, le jeune homme ne semblait pas vouloir voir plus loin que le bout de son nez. Situation assez lourde, n'est-ce-pas ? En tout cas, je regrettais mes mots directement après. Je me sentais bête d'agir ainsi.. Surtout avec lui. En plus, ce n'était pas la première fois que j'agissais ainsi avec les personnes que j'aime. La preuve la plus efficace : Jin Hyun. Je pensais que depuis ce temps, j'aurais appris à me calmer, à arrêter d'attaquer sur les faiblesses des gens dans l'unique but de garder la tête haute. De briser avant d'être brisée. Je me fatiguais d'avance. Mes vieux démons ressortaient comme s'ils étaient devenues ma seule défense immunitaire. Voilà tout ce que je pouvais ressentir quand Shin était dans les parages. « Des étrangers qui voulaient te faire du mal ? » répétais-je d'un air désabusé. Il se moquait de moi... Je soufflais profondément avant de rajouter d'une voix plus agressive. « Tu es pire qu'eux, Shin. Je suis censée être ton amie et pourtant tu continues à me faire du mal ainsi ? »  S'il touchait à ma famille, j'étais évidemment concernée. Je fourrais ma main dans les cheveux, complètement nerveuse. La conversation venait à peine de débuter et pourtant.. Toutes ces années, j'avais connu ces problèmes. Shin n'était pas l'acteur principal de ces derniers mais il n'était pas le premier sur la liste, celle où figuraient tous les noms voulant détruire ma famille. C'était presque le synonyme de pouvoir, non ? Enfin bref.. Je posais ma main sur l'avant bras de Shin, toujours sur mes gardes. Je ne savais pas comment m'y prendre à vrai dire. J'avais conscience d'avoir énervé le jeune homme mais je n'étais pas très zen non plus. Alors, bonjour le désastre. « Je veux bien te croire... Mais tu sais très bien que tu ne seras jamais en paix avec tout ça. Tu le connais, il adore avoir le dernier mot.. » Je relevais la tête, cherchant à trouver le chemin de son regard. « Accepte le et passe à quelque chose de plus valorisant, tu veux ? » J'esquissais un sourire forcé et mesquin à la suite de mes propos. Ah, elle était belle ma morale !

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Jeu 12 Fév - 11:26
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Pourquoi ce qu’elle disait me blessait tant ? Pourquoi j’avais mal à la poitrine quand je l’entendais me cracher ces mots comme un venin qui me paralysait. Je m’étais promis, il y a longtemps, de ne plus m’accrocher à ces gens, de ne plus donner mon affection de peur qu’on le retourne contre moi. Pourtant, j’étais faible. Faible, car je m’attachais trop vite et trop durement. J’avais encore le médiocre espoir de m’attacher aux gens qui avait la bonté de m’offrir un brin d’amour ou d’amitié. J’avais la mauvaise manie de pousser ces sentiments à l’extrême. C’était à la vie et à la mort. Pourquoi ne savais-je juste pas être un ami comme tout le monde ? Pourquoi devais-je aimer ou haïr à la folie ? Je ne savais pas faire un juste milieu… peut-être était-ce dû à cette carapace que je m’étais construit de toute part pour me protéger de ceux qui me voulait du mal. Au final, je me faisais passer pour quelqu’un que je n’étais pas. Fier, sur de lui, confiant, dragueur, manipulateur, … Était-ce le vrai moi ? Et ce jeune homme fragile, maladroit, violent qui pleure dans un coin sombre caché de la vue de tous, qui ne sait comment exprimer ses émotions… est ce qu’il était moi aussi ? J’avais parfois du mal à le savoir moi-même. J’étais perdu et confus, ne sachant plus comment réagir. C’était ainsi que j’étais en ce moment, face à Suah. J’étais ainsi devant chacune des personnes auxquelles je tenais un tant soit peu. Elle arrivait à me déstabiliser si facilement. Mais ces piques qu’elle me lançait, me poussaient à me mettre sur la défensive. Et dans ces cas-là, je disais souvent des choses cruelles que je ne pensais pas forcement, mais c’était mon seul moyen de défense. J’en connaissais un autre, enfait : la drague, mais je doutais que cela marche encore sur Suah. J’avais joué avec elle à une époque. Mon piège s’était refermé sur moi-même. Si je retentais quoi que ce soit, j’aurais sans doute droit à une baffe bien cinglante. Quoi que j’aurais encore préféré la gifle à ces mots. Je savais que je la blessais, mais je ne voulais pas ca. Ce n’était pas à elle que je voulais infliger des dégâts, mais à son père, celui à cause de qui ma vie avait tourné au cauchemar. Elle, je voulais la préserver, la laisser en dehors de tout ca, mais elle se faisait de plus en plus méfiante, de plus en plus curieuse. Si je n’avais pas encore accompli ma vengeance, ce n’était qu’uniquement parce que je cherchais un moyen pour qu’elle soit le moins touchée par mes méfaits. Bien entendu, je n’étais pas un imbécile au point de penser que toucher à sa famille ne l’atteindrait pas, même si elle n’avait pas la meilleure des ententes avec son père. Je détournais les yeux, encaissant ce qu’elle me disait. « Je sais que je vaux pas mieux qu’eux… » J’étais un connard de première, je le cachais pas. On m'avait fait comprendre depuis mon plus jeune âge que j'étais un sale clébard. Je l'avais bien compris. Je ne pensais pas toujours aux conséquences de mes actes, pourtant ici, j’avais pensé à tout sauf m’attacher à Suah. La seule chose que je n’avais pas prévue, et aussi la seule, qui perturbe mes plans. Un instant, je pensais que si je n’avais rien tenté avec elle il y a plusieurs années, je ne tiendrais pas autant à elle, et je pourrais faire ce qui m’arrangeait, quitte à la détruire avec sa famille. « Ce n’était pas ce que je voulais, Suah … » Lâchais-je un air sincèrement penaud. Je sursautais presque quand elle posait sa main sur mon bras pour me retenir. Je la fixais sans comprendre ce qu’elle me disait. J’avais l’impression que les mots qui sortaient de sa bouche étaient incohérents pour moi. Le sourire mesquin et forcé qu’elle arborait me rappelait celui de son père qu’il avait eu quand il m’avait jeté à la figure toutes ces horreurs sur mes parents biologiques. Une peur panique me prit au ventre, je me revoyais gamin à cette époque, apeuré et farouche, qui ne demandait qu’un peu d’amour d’un père que je n’avais jamais eu. J’attrapais son poignet et l’obligeait à lâcher mon bras un peu trop brusquement, reculant d’un pas. « Je peux pas… » Lâchais-je dans un murmure. Me rendant compte de ce que je faisais, je repris un visage fermé pour ne plus rien laisser paraitre de mes émotions. « Je suis pas comme toi, Suah ! Je ne peux pas simplement l’accepter… c’est trop dur pour moi et trop facile pour lui … je t’ai déjà dit qu’il allait payer, ce n’est pas toi que je vise, mais ton père.» Au moins, ca avait la qualité d’être clair. Je pensais bien qu’elle n’allait pas l’accepter aussi facilement, ni laisser passer ca encore une fois. Sans doute allions-nous régler nos comptes ici et maintenant. Ce n’était franchement pas l’envie que j’avais, mais si elle le désirait tant. De toute manière, il allait bien falloir y passer… « Alors stp, reste en dehors de tout ca ! » J’avais encore une toute petite voix qui me souffle de garder espoir et que tout finirait par s’arranger, mais était-ce vraiment le cas ?  

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Sam 14 Fév - 14:20
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Je tombais des nues. J'avais l'impression qu'il se moquait de moi quand il parlait. Je détestais cette idée, je détestais que sa vengeance était plus importante que moi. Je ne voulais pas paraître prétentieuse, je ne voulais pas dire que j'étais sa vie. Je me doutais bien que ce n'était pas le cas. Au fond de moi, j'avais l'espoir qu'il avait tourné la page depuis que Shin avait eu le culot de jouer avec moi. D'habitude, j'avais tendance à manipuler les autres alors ma fierté en avait pris un coup lorsque ce soir-là, il avait décidé de tout m'avouer. Ses plans foireux... Ses plans foireux toujours d'actualité. J'échappais un nouveau soupir, complètement frustrée par les interventions du gumiho. Il ne cherchait pas à me blesser ? Ce n'était pas voulu ? « Tu as réfléchi cinq minutes avant ? » demandai-je quelque peu excédée. D'ailleurs, je ne lui laissais pas l'occasion de répondre. « Je peux pas te croire. Tu sais comment je suis et tu te doutais bien que je n'allais pas me réjouir de cette situation. » C'était mon père, c'était ma famille. J'avais beau les détester. Ce que je ressentais pour eux était purement personnel. Néanmoins, et malgré les crises, mon père était toujours mon père. J'avais beau avoué que je me fichais d'eux, j'avais toujours eu du mal à les abandonner totalement. Parfois, j'avais tendance à penser que mon père agissait ainsi pour me forger un caractère.  Comme si je méritais tout cela.. Comme si notre entourage devait supporter ses humeurs massacrantes. J'avais carrément l'impression d'être masochiste. Mais, une autre interprétation était possible. S'il détruisait ma famille, mon nom sera de nouveau cité. Je serais encore dans une crise et je me doutais bien qu'on allait encore parler derrière mon dos. J'avais réussi à m'en ficher depuis des années. Ce n'était pas vraiment le soucis... Sauf que si cela finirait par se réaliser, je connaîtrais l'auteur, le coupable. C'était censé être un ami... Alors à mes yeux, il cherchait à me détruire. « Je suis qu'un dommage collatéral en fait. » Juste un petit truc sans importance. Ah, Shin avait réussi à me blesser. Posant malgré tout ma main sur son poignet, je tentais de le retenir même si le jeune homme ne montrait aucun intérêt. Il s'amusa même à libérer son bras, en virant ma main rapidement. Alors, je décidais de me montrer encore plus froide, comme si c'était mon seul espoir. De toute manière, je ne savais pas agir autrement. « Parce que tu crois que j'ai pas eu envie de m'emporter contre lui une bonne fois pour toutes ? Tu sais où j'ai déjà atterri quand j'ai voulu lui dire ses quatre vérités ? » Je détestais cette idée.. Celle où le jeune homme montrait clairement que je n'étais qu'une petite soumise, qui ne savait pas dire non à son père. Je ne pouvais pas partir comme ça. J'avais des obligations. C'était la réputation de ma famille et inconsciemment, je devais agir ainsi pour mon propre crédit. C'était compliqué. Shin devait le savoir. Je ne pouvais pas partir comme ça, alors que je n'avais pas toutes les cartes en main. Notre objectif était peut-être similaire. La différence était que je savais faire preuve de patience. « Dis toi que tu es libre de faire ce que tu veux maintenant. Tu as pu partir alors profite. Parce que dés tu auras fait une seule chose contre lui, tu vas le récupérer au centuple. » Je haussais les épaules avant de rajouter. « Si tu penses être plus malin que lui, tant mieux. Je te dis juste que tu n'es pas le premier à l'avoir pensé. Et que tu ne seras sûrement pas le dernier... » Ça avait le mérite d'être clair maintenant. Et puis, ses conseils, il pouvait se les garder.

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Re: what the hell + shinounet ♥ | Lun 16 Fév - 22:50
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J’avais plus que réfléchis, c’était ca qu’elle ne voulait pas comprendre. Je ne m’étais pas lancé la dedans sans avoir réfléchis aux conséquences que ca allait avoir. J’allais en sortir blesser et brisé, je le savais pertinemment bien. Je savais aussi que le peu de personnes qui tenaient à moi allaient m’en vouloir, quitte peut être à me délaisser, mais j’étais tellement engagé dedans que je ne pouvais plus faire demi-tour maintenant. Je n’avais jamais été blanc comme neige, et ca, depuis mon enfance. Mes parents biologiques étaient morts dans un accident de voiture, m’abandonnant à mon propre sort dans un orphelinat. J’avais rencontré Bae qui était devenue ma nouvelle famille et plus tard, francky avec qui j’avais fait les 400 cent coups, sans oublier Ilhan, mon meilleur ami. Malgré mon malheur, on m’avait accordé une seconde famille. Tout se serait bien passé si on ne me les avait pas arraché lors de mon adolescence, qui prit un tournant tout autre. C’était la que j’avais rencontré Suah, ma sœur adoptive pour quelques mois. Sans doute la seule chose qui m’était arrivé de bien à ce moment-là. A nouveau, j’avais été trimballé dans une nouvelle famille que je n’avais pas choisie, qui m’avait emmené dans un autre pays. Tout avait basculé. Ils m’avaient détruit, le petit garçon encore fragile que j’étais. Si j’étais devenu ainsi, c’était leur faute et il fallait qu’ils payent. Je ne pouvais pas fermer les yeux sur ca. Pourtant ca me pinçait le cœur de me dire que SuAh allait en payer les frais, elle aussi, d’une façon ou d’une autre, quoi que je fasse. Et ca, ca me tuait. Et tout ce qu’elle dit me referme un peu plus dans ma culpabilité à son égard. Si je laisse tomber, je perdais tout. Je perdais ce qui m’avait tenu debout ces dernières années. Un dommage collatéral. C’était l’entendre sortir tout haut de sa bouche qui m’acheva, je pense. Je le savais au fond, que ca allait finir ainsi, mais j’arrivais encore à me le cacher. Elle avait mis le doigt sur le problème, me refermant complètement sur moi-même et en conséquence, je réagissais comme le jeune adolescent s’autrefois que j’étais. Par la défensive. Rejetant la faute sur les autres pour pouvoir continuer. Je me radoucis un instant quand elle me demanda si je savais où elle avait atterrit quand elle avait osé lui dire ses quatre vérités. A vrai dire, je n’en savais rien. J’étais arrivé à ce moment-là. Son père avait choisi ce moment-là pour m’adopter. Je n’avais fait que la croiser ne sachant pas où il l’avait emmenée. Je n’étais que de passage de toute manière, pourquoi ca m’aurait intéressé à l’époque ? « Non, je ne sais pas … je n’ai jamais osé te le demander… » Puis, quand la jeune femme me parlait de l’homme que je voulais détruire comme un homme intouchable et plus puissant que quiconque, ou que moi certainement, je vis rouge. « C’est ce qu’on verra ! » avais-je littéralement craché à son visage. Qu’elle puisse penser que j’étais incapable de me tenir fièrement devant lui, le battant même, me touchait en plein égo. J’avais travaillé dur pour pouvoir couler cette pourriture. Elle ne savait pas ce que j’avais enduré pour ça. J’avais préparé ça dans les moindres détails, apprenant à couvrir mes arrières, devenant un manipulateur hors pair. « Je serais donc le premier à réussir ce que personne n’avait encore réussi ! » Je me faisais violence, prenant sur moi pour ne pas entrer dans cette maison m’avait vu un jour adolescent pour tout casser. Je n’étais plus comme ca, enfin j’essayais. « On verra si le disciple à dépasser le maitre. » ces mots grincèrent entre mes dents serrées. J’avais fermé les poings, au point que mes jointures blanchissent. Avec ces mises en garde sur cet homme, elle avait réussir à réveiller la rage qui sommeillait en moi. « Taches de te mettre à l’abri avant que tout ne pette, Suah, parce que tu as raison, quoi que je fasse, tu seras un dommage collatérale comme tu dis. . » Aussitôt ces mots avaient franchis mes lèvres que je regrettais. Mais il était trop tard pour ca… Bien trop tard…

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Re: what the hell + shinounet ♥ | 
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