Joyeux anniv, sale bibiche ♥︎
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Joyeux anniv, sale bibiche ♥︎ | Ven 28 Oct - 23:31 Citer EditerSupprimer
Happy birthday
To Byeol
Listen ☾ J'entre dans sa chambre, dépose la grande boîte emballée dans un papier cadeau argenté qui réfléchit les couleurs de façon assez spectaculaire, le tout noué d'un ruban mauve. À l'intérieur se trouve une paire de patins blancs avec gravé sur les lames son prénom. Ceux qu'elle a sont un peu vétustes à mon goût, avec ceux-là elle ne pourra qu'être meilleure. J'espère qu'ils lui porteront chance à l'avenir, tout comme elle me porte bonheur.
Près du présent je dépose une enveloppe dans laquelle il y'a deux lettres, dans la première il y'a écrit ceci.
Byeol, j'espère que tu penses que j'ai oublié ton anniversaire et que je suis le pire petit ami du monde. C'est ( j'avoue ) pour ça que je ne t'ai pas envoyé de message pour te le souhaiter, avoue tu me détestes. Mais ce n'est pas bien grave car vu que je suis un excellent bon parti, j'ai prévu de te faire une surprise. J'ai dû attendre que tu partes en cours pour déposer tout ça chez toi. ( J'ai attendu dans le froid et en plus il commençait à pleuvoir, plains-moi. ) Le vrai but de cette lettre n'est pas de me faire mousser ( cependant je compte bien gagner un max de points avec mon talent inné pour le romantisme et la séduction, même si tout le monde sait que tu es avec moi pour mon physique, sache que je cache beaucoup d'autres atouts. ) Enfin bref, je te souhaite un joyeux anniversaire chérie, ce soir on passera la soirée avec Liwei puis quelques amis à toi. J'espère que ça te fera plaisir tout comme le petit cadeau que j'ai joint à cette lettre. Je suis heureux de pouvoir le fêter avec toi. J'aimerais pouvoir remonter le temps et fêter tous ceux que j'ai manqué mais tu sais que c'est impossible alors je te fais la promesse d'assister à tous les autres parce que je compte bien rester un petit temps dans ta vie ( et toi dans la mienne, cela va de soi. ) Je t'aime sincèrement et presque aussi fort que Zilla ( ça t'a fait sourire je le sais. )
Ps : La seconde lettre je l'ai retrouvé il y'a quelques années de ça, on était en maternelle et on avait été obligé d'écrire quelques mots à notre amoureux/amoureuse. Moi je t'avais choisi toi mais je n'ai jamais eu le courage de te l'offrir en main propre alors même si c'est très niais, je crois qu'il n'y a pas meilleur moment que celui-ci pour enfin te la remettre.
Byeol tu es très joli et j'aime bien passer du temp avec toi, alors voilà j'aimerais qu'on soit des amoureux. Je serais genti et je te donnerai des fleur comme tu aime bien ça. Et aussi des dessin parce que t'aime bien dessiné mai j'ai pas encore apris a faire les chien, je vai essayé pour toi. J'ai hate de voir tonspetale sepctale spectacle samedi, tu sera la meilleur ! Je t'aime beaucoup, Ilsu.
Près du présent je dépose une enveloppe dans laquelle il y'a deux lettres, dans la première il y'a écrit ceci.
Byeol, j'espère que tu penses que j'ai oublié ton anniversaire et que je suis le pire petit ami du monde. C'est ( j'avoue ) pour ça que je ne t'ai pas envoyé de message pour te le souhaiter, avoue tu me détestes. Mais ce n'est pas bien grave car vu que je suis un excellent bon parti, j'ai prévu de te faire une surprise. J'ai dû attendre que tu partes en cours pour déposer tout ça chez toi. ( J'ai attendu dans le froid et en plus il commençait à pleuvoir, plains-moi. ) Le vrai but de cette lettre n'est pas de me faire mousser ( cependant je compte bien gagner un max de points avec mon talent inné pour le romantisme et la séduction, même si tout le monde sait que tu es avec moi pour mon physique, sache que je cache beaucoup d'autres atouts. ) Enfin bref, je te souhaite un joyeux anniversaire chérie, ce soir on passera la soirée avec Liwei puis quelques amis à toi. J'espère que ça te fera plaisir tout comme le petit cadeau que j'ai joint à cette lettre. Je suis heureux de pouvoir le fêter avec toi. J'aimerais pouvoir remonter le temps et fêter tous ceux que j'ai manqué mais tu sais que c'est impossible alors je te fais la promesse d'assister à tous les autres parce que je compte bien rester un petit temps dans ta vie ( et toi dans la mienne, cela va de soi. ) Je t'aime sincèrement et presque aussi fort que Zilla ( ça t'a fait sourire je le sais. )
Ps : La seconde lettre je l'ai retrouvé il y'a quelques années de ça, on était en maternelle et on avait été obligé d'écrire quelques mots à notre amoureux/amoureuse. Moi je t'avais choisi toi mais je n'ai jamais eu le courage de te l'offrir en main propre alors même si c'est très niais, je crois qu'il n'y a pas meilleur moment que celui-ci pour enfin te la remettre.
Byeol tu es très joli et j'aime bien passer du temp avec toi, alors voilà j'aimerais qu'on soit des amoureux. Je serais genti et je te donnerai des fleur comme tu aime bien ça. Et aussi des dessin parce que t'aime bien dessiné mai j'ai pas encore apris a faire les chien, je vai essayé pour toi. J'ai hate de voir ton
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Re: Joyeux anniv, sale bibiche ♥︎ | Lun 7 Nov - 6:32 Citer EditerSupprimer
Happy birthday
To Byeol
Listen ☾ Mes anniversaires commencent toujours de la même façon : merdiquement. Comme tous les précédents, je me suis levée sans attendre grand-chose de cette journée, ça m’évitait d’être déçue. D’ailleurs, j’ai à peine ouvert les volets que je sais à quoi va ressembler ma journée. J’ouvre les volets et là, sans surprise, il pleut à torrents. Un premier soupir s’échappe de mes lèvres, annonçant les centaines d’autres qui suivront. Je récupère mon portable laissé sur ma commode pour découvrir les messages de ma famille et de mes proches. De mes parents aux cousins éloignés, en passant même par les collaborateurs ainsi que mes amis, tous me souhaitent un joyeux anniversaire et de passer une bonne journée, d’en profiter car aujourd’hui est mon jour et d’autres mots d’amour qui m’arrachent des sourires et des rires. Je réponds à chacun avec approximativement les mêmes tournures de phrase puis vérifie que j’ai oublié personne. Non, il y a tout le monde. Enfin sauf Il Su. C’était peut-être puéril de ma part de penser qu’il serait le premier à y penser, à minuit pile avec son flegme légendaire. Mais non, rien. Enfin, la journée ne fait que commencer ! Et les galères aussi.
La routine s’enchaîne avec les cours qui m’ennuient de minute en minute et compte le nombre d’heures qu’il me reste avant de pouvoir me réfugier à la patinoire. Depuis que j’ai repris, il n’y a plus rien d’autre qui m’intéresse et les cours, ça n’a jamais été mon truc et je suis pas une lumière non plus. Je fais avec, encore six mois avant d’avoir mon diplôme pour faire plaisir à Papa et Maman (parce que si y’avait que moi, j’aurai quitté la fac depuis longtemps) et après je serai libre d’aller cajoler la glace du bout de mes patins. Alors que je perds dans mes rêveries, le prof se décide à nous rendre nos copies. Premier cadeau empoisonné de la journée ! Comme je m’y attendais, j’ai même pas la moyenne. Je sens le regard appuyé de mon prof sur moi alors qu’il m’adresse un sourire compatissant, pouvant se traduire par « c’est quand même mieux que la dernière fois ». Il sait bien que je suis pas là de mon plein gré et que je préférerais être à la patinoire plutôt qu’avoir la tête plongée dans les chiffres du cours de compta. Mais bon, pas de bonnes notes = pas de diplôme = pas de liberté. Encore un soupir. Et le reste de ma journée de cours s’enchaîne aussi morose qu’elle n’a commencé. Toujours pas de message d’Il Su.
17h. Enfin ! Je suis la première à me sauver de l’amphi, tant pis pour les apparences. J’oublie que le ciel gronde au-dessus de ma tête et me dirige à l’entraînement après être allée récupérer mon sac dans ma chambre. Le métro est bondé et j’ai du mal à m’y faire une place. Pis là, problème sur la ligne. Nouveau soupir. Je descends pour récupérer le bus à la sortie mais le dit bus me passe sous le nez. Prochain : dans quinze minutes. Marcher ou prendre un taxi ? J’opte pour le taxi qui me mène finalement sans trop de mal jusqu’à ma destination. Je me dis que je vais pouvoir profiter de ma journée comme tous mes proches m’ont dit de le faire mais apparemment, j’en avais pas fini avec les merdes. J’arrive à rien, je tombe, je rate tous mes sauts même les plus simples, même ceux qu’un amputé des deux jambes serait capable de faire après avoir porté des patins pour la première fois de sa vie. Mes fesses rencontrent plus de fois la glace que mes patins, ne manquent pas de me faire remarquer mon entraîneur. J’arrive même pas à lui en vouloir parce que c’est ce qui se passe. Je sens mon foutu genou me tirailler, me forçant à mettre fin à ce carnage. Je suis à deux doigts de chialer comme un gosse à qui on vient de voler une sucette mais je me retiens, c’est pas dans mes habitudes de pleurer pour des choses aussi stupides. Un coup d’œil à mon portable mais toujours pas de message de lui. Il doit être occupé. J’essaie de m’en convaincre du moins, pour éviter de penser qu’il a tout simplement oublié.
Je décide rentrer telle une brebis galeuse, sous la pluie. Y’a pas un taxi dans le coin et j’ai pas envie d’attendre le bus comme une conne. Tant pis si je ressemble à rien, je veux juste rentrer chez moi, prendre une douche brûlante et m’enrouler dans mon plaid, sur le canapé avec un chocolat chaud et mon pot de Nutella. Zilla est même pas chez moi pour me tenir compagnie. Et j’ai toujours pas reçu de sms d’Il Su. Quel petit ami il fait, oublier l’anniversaire de sa copine. Tant pis, de toute façon, j’ai rien de prévu et puis fêter son anniversaire quand on a 24 ans, ça sert plus à rien. J’ai passé l’âge de souffler des bougies en pensant à un vœu qui ne se réalisera jamais.
Mon appart est vide, seul l’écho des gouttes d’eau qui tombent de mes cheveux et qui s’écrasent au sol résonnent entre les murs. C’est la première fois que je le trouve trop grand. Je balance mon sac, mes chaussures imbibées d’eau sur le côté, suivis de mon manteau avant d’aller dans ma chambre en traînant les pieds. Quand j’allume la lumière, je suis si surprise par un étrange éclat qui provient de mon lit que j’ai un mouvement de recul. « C’est quoi ça … ? ». Une licorne Byeol ! Je peux être débile parfois. Je m’approche en traçant le ruban violet du bout des doigts et découvre une lettre où mon prénom est inscrit sur l’enveloppe. Je l’ouvre sans plus attendre (la patience a jamais été mon fort) et dès les premiers mots, je comprends que c’est un cadeau d’Il Su. « Connard … », dis-je en souriant comme une abrutie. Il m’a fait croire toute la journée qu’il avait oublié alors qu’en fait, son cadeau est là depuis ce matin. Chaque mot encré sur le papier étire un peu plus mes commissures tandis que je sens des larmes roulées sur mes joues. Oui j’ai le pire des copains. J’avais réussi à pas chialer comme une môme et voilà qu’il venait de casser mon barrage en quelques secondes. D’où on fait pleurer sa copine le jour de son anniversaire ? Mais les mots « je t’aime » me fait tout oublier, toutes les merdes qui sont venues tâchées cette journée supposée être joyeuse. Mon cœur bat la chamade alors que je m’empresse de lire l’autre lettre. Des pattes de mouches, des petits cœurs maladroitement dessinés mais c’est le plus beau cadeau qu’on m’est fait. Difficile de croire qu’entre ses deux lettres se sont écoulées tant d’années et que des milliards de choses ont changé. Mais y’a plus qu’aujourd’hui qui compte. Aujourd’hui avec lui et les jours d’après.
Délaissé, je déballe le paquet argenté en trépignant de curiosité. « Il est fou … ». Je sors les patins et m’assoies sur le bord de mon lit pour les observer sous toutes les coutures. Ils sont parfaits, y’a pas de meilleur mot pour les décrire. C’est dingue comme une personne peut changer une mauvaise journée en la plus parfaite. Je sors mon téléphone et compose son numéro. Il décroche au bout de trois bips.
« Hey. J’ai reçu tes cadeaux. Comme tu l’as deviné, j’ai vraiment cru que t’avais oublié. J’étais prête à t’en vouloir pour le restant de ta vie honnêtement même si c’est qu’un anniversaire et que j’ai passé l’âge d’être vexée quand on oublie de me le souhaiter. Mais toi, t’es pas n’importe qui alors j’aurai eu le droit de t’en vouloir non ? En plus c’était vraiment une journée de merde. J’ai pas eu la moyenne à mon devoir, je me suis cassé la gueule tellement de fois à l’entraînement que j’ai arrêté de compter après la dixième chute. Et en plus de ça, il a fait un temps de merde toute la journée, je suis d’ailleurs trempé jusqu’aux os et je dois avoir une gueule horrible. Jusqu’à ce que je rentre, je t’en voulais vraiment. Puis j’ai lu tes lettres, j’ai découvert ton cadeau. Si les gens savaient tout ça, ils sauraient que je suis pas avec toi pour ton physique. Je suis avec toi parce que tu sais comment me faire aller mieux quand je suis à terre, tu sais me faire sourire même si c’est la dernière chose dont j’ai envie, t’arrives même à me faire pleurer le jour de mon anniversaire alors que tu sais que je suis pas de ce genre-là. Je suis avec toi parce que tu me rends heureuse un peu plus chaque jour, même quand on se prend la tête. Je suis avec toi parce que tu fais de moi quelqu’un de meilleur, tu me soutiens et me pousse toujours plus loin comme personne ne l’a jamais fait, comme j’aurai aimé qu’on le fasse avant. Je suis avec toi parce que t’acceptes tout de moi, même les choses les plus moches et y’en a quand même un certain nombre. Je les aime pas mais j’apprends à les accepter grâce à toi. Je suis avec toi parce t’es toi. Je t’aime Il Su. Merci pour tout ». Le silence m’entoure mais c’est pas le genre désagréable. C’est celui qui vous entoure comme un câlin et qui vous fait comprendre que tout ira bien maintenant. Parce que tout va bien maintenant.
La routine s’enchaîne avec les cours qui m’ennuient de minute en minute et compte le nombre d’heures qu’il me reste avant de pouvoir me réfugier à la patinoire. Depuis que j’ai repris, il n’y a plus rien d’autre qui m’intéresse et les cours, ça n’a jamais été mon truc et je suis pas une lumière non plus. Je fais avec, encore six mois avant d’avoir mon diplôme pour faire plaisir à Papa et Maman (parce que si y’avait que moi, j’aurai quitté la fac depuis longtemps) et après je serai libre d’aller cajoler la glace du bout de mes patins. Alors que je perds dans mes rêveries, le prof se décide à nous rendre nos copies. Premier cadeau empoisonné de la journée ! Comme je m’y attendais, j’ai même pas la moyenne. Je sens le regard appuyé de mon prof sur moi alors qu’il m’adresse un sourire compatissant, pouvant se traduire par « c’est quand même mieux que la dernière fois ». Il sait bien que je suis pas là de mon plein gré et que je préférerais être à la patinoire plutôt qu’avoir la tête plongée dans les chiffres du cours de compta. Mais bon, pas de bonnes notes = pas de diplôme = pas de liberté. Encore un soupir. Et le reste de ma journée de cours s’enchaîne aussi morose qu’elle n’a commencé. Toujours pas de message d’Il Su.
17h. Enfin ! Je suis la première à me sauver de l’amphi, tant pis pour les apparences. J’oublie que le ciel gronde au-dessus de ma tête et me dirige à l’entraînement après être allée récupérer mon sac dans ma chambre. Le métro est bondé et j’ai du mal à m’y faire une place. Pis là, problème sur la ligne. Nouveau soupir. Je descends pour récupérer le bus à la sortie mais le dit bus me passe sous le nez. Prochain : dans quinze minutes. Marcher ou prendre un taxi ? J’opte pour le taxi qui me mène finalement sans trop de mal jusqu’à ma destination. Je me dis que je vais pouvoir profiter de ma journée comme tous mes proches m’ont dit de le faire mais apparemment, j’en avais pas fini avec les merdes. J’arrive à rien, je tombe, je rate tous mes sauts même les plus simples, même ceux qu’un amputé des deux jambes serait capable de faire après avoir porté des patins pour la première fois de sa vie. Mes fesses rencontrent plus de fois la glace que mes patins, ne manquent pas de me faire remarquer mon entraîneur. J’arrive même pas à lui en vouloir parce que c’est ce qui se passe. Je sens mon foutu genou me tirailler, me forçant à mettre fin à ce carnage. Je suis à deux doigts de chialer comme un gosse à qui on vient de voler une sucette mais je me retiens, c’est pas dans mes habitudes de pleurer pour des choses aussi stupides. Un coup d’œil à mon portable mais toujours pas de message de lui. Il doit être occupé. J’essaie de m’en convaincre du moins, pour éviter de penser qu’il a tout simplement oublié.
Je décide rentrer telle une brebis galeuse, sous la pluie. Y’a pas un taxi dans le coin et j’ai pas envie d’attendre le bus comme une conne. Tant pis si je ressemble à rien, je veux juste rentrer chez moi, prendre une douche brûlante et m’enrouler dans mon plaid, sur le canapé avec un chocolat chaud et mon pot de Nutella. Zilla est même pas chez moi pour me tenir compagnie. Et j’ai toujours pas reçu de sms d’Il Su. Quel petit ami il fait, oublier l’anniversaire de sa copine. Tant pis, de toute façon, j’ai rien de prévu et puis fêter son anniversaire quand on a 24 ans, ça sert plus à rien. J’ai passé l’âge de souffler des bougies en pensant à un vœu qui ne se réalisera jamais.
Mon appart est vide, seul l’écho des gouttes d’eau qui tombent de mes cheveux et qui s’écrasent au sol résonnent entre les murs. C’est la première fois que je le trouve trop grand. Je balance mon sac, mes chaussures imbibées d’eau sur le côté, suivis de mon manteau avant d’aller dans ma chambre en traînant les pieds. Quand j’allume la lumière, je suis si surprise par un étrange éclat qui provient de mon lit que j’ai un mouvement de recul. « C’est quoi ça … ? ». Une licorne Byeol ! Je peux être débile parfois. Je m’approche en traçant le ruban violet du bout des doigts et découvre une lettre où mon prénom est inscrit sur l’enveloppe. Je l’ouvre sans plus attendre (la patience a jamais été mon fort) et dès les premiers mots, je comprends que c’est un cadeau d’Il Su. « Connard … », dis-je en souriant comme une abrutie. Il m’a fait croire toute la journée qu’il avait oublié alors qu’en fait, son cadeau est là depuis ce matin. Chaque mot encré sur le papier étire un peu plus mes commissures tandis que je sens des larmes roulées sur mes joues. Oui j’ai le pire des copains. J’avais réussi à pas chialer comme une môme et voilà qu’il venait de casser mon barrage en quelques secondes. D’où on fait pleurer sa copine le jour de son anniversaire ? Mais les mots « je t’aime » me fait tout oublier, toutes les merdes qui sont venues tâchées cette journée supposée être joyeuse. Mon cœur bat la chamade alors que je m’empresse de lire l’autre lettre. Des pattes de mouches, des petits cœurs maladroitement dessinés mais c’est le plus beau cadeau qu’on m’est fait. Difficile de croire qu’entre ses deux lettres se sont écoulées tant d’années et que des milliards de choses ont changé. Mais y’a plus qu’aujourd’hui qui compte. Aujourd’hui avec lui et les jours d’après.
Délaissé, je déballe le paquet argenté en trépignant de curiosité. « Il est fou … ». Je sors les patins et m’assoies sur le bord de mon lit pour les observer sous toutes les coutures. Ils sont parfaits, y’a pas de meilleur mot pour les décrire. C’est dingue comme une personne peut changer une mauvaise journée en la plus parfaite. Je sors mon téléphone et compose son numéro. Il décroche au bout de trois bips.
« Hey. J’ai reçu tes cadeaux. Comme tu l’as deviné, j’ai vraiment cru que t’avais oublié. J’étais prête à t’en vouloir pour le restant de ta vie honnêtement même si c’est qu’un anniversaire et que j’ai passé l’âge d’être vexée quand on oublie de me le souhaiter. Mais toi, t’es pas n’importe qui alors j’aurai eu le droit de t’en vouloir non ? En plus c’était vraiment une journée de merde. J’ai pas eu la moyenne à mon devoir, je me suis cassé la gueule tellement de fois à l’entraînement que j’ai arrêté de compter après la dixième chute. Et en plus de ça, il a fait un temps de merde toute la journée, je suis d’ailleurs trempé jusqu’aux os et je dois avoir une gueule horrible. Jusqu’à ce que je rentre, je t’en voulais vraiment. Puis j’ai lu tes lettres, j’ai découvert ton cadeau. Si les gens savaient tout ça, ils sauraient que je suis pas avec toi pour ton physique. Je suis avec toi parce que tu sais comment me faire aller mieux quand je suis à terre, tu sais me faire sourire même si c’est la dernière chose dont j’ai envie, t’arrives même à me faire pleurer le jour de mon anniversaire alors que tu sais que je suis pas de ce genre-là. Je suis avec toi parce que tu me rends heureuse un peu plus chaque jour, même quand on se prend la tête. Je suis avec toi parce que tu fais de moi quelqu’un de meilleur, tu me soutiens et me pousse toujours plus loin comme personne ne l’a jamais fait, comme j’aurai aimé qu’on le fasse avant. Je suis avec toi parce que t’acceptes tout de moi, même les choses les plus moches et y’en a quand même un certain nombre. Je les aime pas mais j’apprends à les accepter grâce à toi. Je suis avec toi parce t’es toi. Je t’aime Il Su. Merci pour tout ». Le silence m’entoure mais c’est pas le genre désagréable. C’est celui qui vous entoure comme un câlin et qui vous fait comprendre que tout ira bien maintenant. Parce que tout va bien maintenant.
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Re: Joyeux anniv, sale bibiche ♥︎ | Lun 12 Déc - 2:49 Citer EditerSupprimer
Happy birthday
To Byeol
Après avoir déposé les lettres et mon présent je suis parti, mais j'ai à peine eu le temps d'appeler l'ascenseur que celui-ci affichait qu'il venait tout juste d'arriver à destination, signe que quelqu'un était dedans et qu'il allait en sortir. Comme je m'attendais à ce que ce soit elle, je me suis collé à la porte de son voisin de palier en priant qu'elle n'ait pas la bonne idée de se retourner ( j'étais dos à elle. ) Je voulais que ce soit une surprise jusqu'au bout et tomber sur moi ça aurait un peu gâché l'effet que j'avais tant pris soin de préserver tout le long de la journée. Vu qu'elle vient de rentrer, je décide simplement d'attendre qu'elle m'appelle ( j'espère juste qu'elle ne se décidera pas à le faire dans deux heures parce que je risque sacrément de me faire chier. ) Je regarde fixement l'endroit par lequel elle est entrée, avec ce sourire idiot de sale gosse heureux d'avoir réussi son coup. Je ne peux qu'imaginer ce qu'elle a dû ressentir aujourd'hui, mais la connaissant, je sais qu'elle se croit maudite. À chacun de ses précédents anniversaires elle peut facilement me citer quelque chose qui ne s'était pas déroulé comme prévu. Le gâteau avec le prénom d'une autre, son père qui devait travailler ou encore la fois où ses parents lui avaient fait une fête avec une balade en poney comme animation et où un gamin a fini à l'hôpital à cause d'une allergie aux animaux... J'aimerais pouvoir contrer cette malédiction, lui redonner envie d'être à l'année prochaine pour attendre avec le trépignement d'une gamine ce jour qu'elle a jusqu'à aujourd'hui toujours redouter.
Quelques minutes à peine après être rentrée chez elle je reçois un appel, je fais durer le suspense jusqu'à laisser volontairement l'équivalent de trois bips sonores retentirent dans le vide. « Allo ? » Elle se livre sans même penser à faire une pause pour respirer. Elle est tellement émue par cette journée éprouvante que je n'ai pas le cœur de la couper ou de faire une remarque dont j'ai le secret pour apaiser sa sensibilité et par conséquent la faire sourire ou lui donner envie de me frapper ( même si je devine qu'elle serait capable de faire les deux en même temps. ) Pendant qu'elle parle, j'ouvre discrètement la porte pour me faufiler à l'intérieur. Je marche tout doucement jusqu'à elle, sans pouvoir m'empêcher de sourire et d'être aussi je l'avoue, être touché par l'émotion qu'elle dégage rien qu'au travers de sa voix. Je garde le téléphone contre l'oreille jusqu'à ce qu'elle ait terminé malgré le fait que je l'entende distinctement à présent.
Une pièce nous sépare de l'autre, je fais tout mon possible pour ne pas écourter son monologue et la rejoindre. Heureusement, elle ne tarde pas. Un silence s'installe durant lequel je n'ose ni bouger, ni parler comme s'il faisait encore partie de ce qu'elle avait à dire. Un silence apaisant et doux, un silence qui met fin à notre séparation pour la journée ( et toutes celles suivantes. )
« Byeol ? » Elle se retourne, je pose mon portable sur la commode de sa chambre, fais quelques pas supplémentaires vers elle, tout ça avec des gestes très lents comme suspendu dans le temps puis je me précipite pour la prendre dans mes bras. Une main autour de sa taille, l'autre contre l'arrière de sa tête. J'ai l'impression de la border, ça m'arrache un sourire attendri. « Et moi je suis avec toi parce que tu es riche et belle, mais ça tu le savais déjà. » Je ris contre sa peau avant d'y déposer un baiser. Je dégage ensuite quelques mèches de cheveux de son visage, étale ses larmes contre ses joues à l'aide de mes pouces puis je prends le temps de l'admirer, elle, celle que j'ai attendu depuis plus de dix ans... « Je voulais marquer le coup, faire original. Si j'avais su pour ta journée pourrie, j'aurais fait en sorte que t'aies tout ça ce matin mais je pouvais pas, je travaillais, désolé chérie. » Je soupire un coup pour décharger le trop plein d'émotions. « On peut reparler des trucs moches que tu supportes chez moi ? Y'en a un tas. Je suis trop humble, trop perfectionniste et j'ai cette manie horrible de toujours vouloir aider mon prochain. » Je ris avant de reprendre. « Niveau casse couilles j'avoue que je suis le pire des deux, arrête de te démonter d'accord ? Aujourd'hui à la patinoire c'était pas ça car t'étais démoralisée pour aujourd'hui, puis t'es fatiguée. C'est normal de ne pas assurer tout le temps. Demain tu remontras sur la glace et je serai là pour t'encourager mais ce soir on va faire la fête avec tes amis, alors n'y pense plus. » Je redresse son visage de mon index, restreins le peu de centimètres qui nous séparent et essaie d'être un poil autoritaire pour lui exhorter le courage dont elle a besoin pour croire en elle-même. « T'es une gagnante, pense comme telle. Compris ? » J'attends une quelconque approbation avant de m'emparer de ses lèvres, nos bouches se séparent dans un sourire qui fait écho à l'autre. « J'espère que tu sais quoi mettre. » J'ouvre son dressing et en ressors une somptueuse robe rouge d'une grande marque française, sur le cintre il y'a un énorme nœud avec une petite carte jointe. « Ah mais en fait, je crois que j'ai déjà résolu ce problème-là. Tes parents ne savaient pas quoi t'offrir alors je leur ai soufflé l'idée. » Je lui remets son présent en mains propres, j'ajoute avec un soupçon d'amusement dans la voix. « Si jamais tu as besoin d'aide pour l'enfiler, je peux me porter volontaire. C'est une proposition comme une autre... Songes-y néanmoins avec sérieux. » Je fais mine de m'éclipser en marchant à reculons jusqu'à la porte. Je m'arrête un peu avant d'atteindre le couloir. « Moi aussi j'ai de la chance de t'avoir dans ma vie. » On l'avait prédit, c'était à un cours de peinture il y'a plusieurs années. Tu dessinais un chat, moi une girafe. On avait planifié notre avenir sur vingt ans et à la fin de la journée je t'avais dit que tout ça je voulais que ça arrive mais surtout, que ça arrive avec toi.
Quelques minutes à peine après être rentrée chez elle je reçois un appel, je fais durer le suspense jusqu'à laisser volontairement l'équivalent de trois bips sonores retentirent dans le vide. « Allo ? » Elle se livre sans même penser à faire une pause pour respirer. Elle est tellement émue par cette journée éprouvante que je n'ai pas le cœur de la couper ou de faire une remarque dont j'ai le secret pour apaiser sa sensibilité et par conséquent la faire sourire ou lui donner envie de me frapper ( même si je devine qu'elle serait capable de faire les deux en même temps. ) Pendant qu'elle parle, j'ouvre discrètement la porte pour me faufiler à l'intérieur. Je marche tout doucement jusqu'à elle, sans pouvoir m'empêcher de sourire et d'être aussi je l'avoue, être touché par l'émotion qu'elle dégage rien qu'au travers de sa voix. Je garde le téléphone contre l'oreille jusqu'à ce qu'elle ait terminé malgré le fait que je l'entende distinctement à présent.
Une pièce nous sépare de l'autre, je fais tout mon possible pour ne pas écourter son monologue et la rejoindre. Heureusement, elle ne tarde pas. Un silence s'installe durant lequel je n'ose ni bouger, ni parler comme s'il faisait encore partie de ce qu'elle avait à dire. Un silence apaisant et doux, un silence qui met fin à notre séparation pour la journée ( et toutes celles suivantes. )
« Byeol ? » Elle se retourne, je pose mon portable sur la commode de sa chambre, fais quelques pas supplémentaires vers elle, tout ça avec des gestes très lents comme suspendu dans le temps puis je me précipite pour la prendre dans mes bras. Une main autour de sa taille, l'autre contre l'arrière de sa tête. J'ai l'impression de la border, ça m'arrache un sourire attendri. « Et moi je suis avec toi parce que tu es riche et belle, mais ça tu le savais déjà. » Je ris contre sa peau avant d'y déposer un baiser. Je dégage ensuite quelques mèches de cheveux de son visage, étale ses larmes contre ses joues à l'aide de mes pouces puis je prends le temps de l'admirer, elle, celle que j'ai attendu depuis plus de dix ans... « Je voulais marquer le coup, faire original. Si j'avais su pour ta journée pourrie, j'aurais fait en sorte que t'aies tout ça ce matin mais je pouvais pas, je travaillais, désolé chérie. » Je soupire un coup pour décharger le trop plein d'émotions. « On peut reparler des trucs moches que tu supportes chez moi ? Y'en a un tas. Je suis trop humble, trop perfectionniste et j'ai cette manie horrible de toujours vouloir aider mon prochain. » Je ris avant de reprendre. « Niveau casse couilles j'avoue que je suis le pire des deux, arrête de te démonter d'accord ? Aujourd'hui à la patinoire c'était pas ça car t'étais démoralisée pour aujourd'hui, puis t'es fatiguée. C'est normal de ne pas assurer tout le temps. Demain tu remontras sur la glace et je serai là pour t'encourager mais ce soir on va faire la fête avec tes amis, alors n'y pense plus. » Je redresse son visage de mon index, restreins le peu de centimètres qui nous séparent et essaie d'être un poil autoritaire pour lui exhorter le courage dont elle a besoin pour croire en elle-même. « T'es une gagnante, pense comme telle. Compris ? » J'attends une quelconque approbation avant de m'emparer de ses lèvres, nos bouches se séparent dans un sourire qui fait écho à l'autre. « J'espère que tu sais quoi mettre. » J'ouvre son dressing et en ressors une somptueuse robe rouge d'une grande marque française, sur le cintre il y'a un énorme nœud avec une petite carte jointe. « Ah mais en fait, je crois que j'ai déjà résolu ce problème-là. Tes parents ne savaient pas quoi t'offrir alors je leur ai soufflé l'idée. » Je lui remets son présent en mains propres, j'ajoute avec un soupçon d'amusement dans la voix. « Si jamais tu as besoin d'aide pour l'enfiler, je peux me porter volontaire. C'est une proposition comme une autre... Songes-y néanmoins avec sérieux. » Je fais mine de m'éclipser en marchant à reculons jusqu'à la porte. Je m'arrête un peu avant d'atteindre le couloir. « Moi aussi j'ai de la chance de t'avoir dans ma vie. » On l'avait prédit, c'était à un cours de peinture il y'a plusieurs années. Tu dessinais un chat, moi une girafe. On avait planifié notre avenir sur vingt ans et à la fin de la journée je t'avais dit que tout ça je voulais que ça arrive mais surtout, que ça arrive avec toi.
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