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    :: Défouloir :: 2016

what happened to you? {gwak brothers}

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what happened to you? {gwak brothers} | Ven 4 Nov - 18:34
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GWAK


« Mais ferme ta gueule. » Putain on est pote mais quand même, il suffit que je croise Jasun pour qu'il m'appelle le schtroumpf. Elle est très bien ma nouvelle couleur, j'en ai rien à faire ! Dire que je l'ai faite qu'hier... Il était l'une des premières personnes à la voir, je savais comment il allait réagir, sans aucune surprise on a encore failli se battre au McDo. Je vous jure, il a de la chance que je l'aime sans quoi je lui aurais  fait avaler son plateau. Il passe en coup de vent puisqu'il ne vient pas me voir et quitte aussitôt le dortoir tandis que moi, je me dirige vers ma chambre. Il n'y a pas que ma couleur de cheveux qui a changé puisque je commence tout doucement à aménager mon nouvel appartement, tout ce que je veux c'est y vivre et vite, pour éviter la gueule de mon père tous les week-end... La joie, la libération. J'attendais ce jour depuis, bah, depuis toujours je crois bien.  Bon je vais quand même quitter ma mère et ça me fait quelque chose, mais bon, je n'ai jamais été ce garçon qui traînait toujours dans les jupes de sa mère, enfin si... Je l'ai été lorsque j'ai été scolarisé, avant que je dise au monde d'aller se faire foutre. Mais rien de plus. Il y a aussi mon frère mais au fil de temps, une barrière s'est construite entre nous, je pense que ça lui fait pas grand chose de me voir partir et puis peut-être que notre relation évoluera si on se voit moins souvent ? Je ne sais pas mais je l'espère, parce que Hyo, c'est Hyo. Même si ça ne se voit pas forcément, ça me fait déjà énormément de mal de voir mon petit frère gober aux conneries de mon père, me concernant mais pas que. Mais ce n'est pas évident de l'aider alors que lui, de son côté, souhaite qu'une chose : que je le laisse respirer un peu.

Ah bah tient, en parlant du loup. J'ai à peine le temps de me diriger vers ma chambre que je croise Hyo, tête baissée qui marche à une vitesse anormalement rapide. « Hey Hyo. » lui dis-je sans attendre, je me dirige vers lui. Oui parce que dans tout ça, il n'est pas au courant des dernières nouvelles lui ! Il risque d'être surpris en voyant mes cheveux... Ou pas. Ce n'est pas rare de me voir tenter des trucs, de faire ce que j'ai envie de faire peu importe l'avis des autres, mais c'est vrai que je ne lui en avais pas parlé. On ne parle que très peu, alors bon... Et lorsque j'arrive à sa hauteur, je commence, phrase que je ne termine pas « J'ai eu mon appart- » Je fronce les sourcils. Je connais assez mon frère pour savoir qu'il a un comportement bizarre, pas besoin d'être proche de lui pour savoir ça. Je sais qu'il va encore me dire d'aller voir ailleurs s'il y est, mais il sait aussi qu'il en faut plus pour que je le lâche. Et dans tout ça ? Je n'ai toujours pas vu son visage, j'ai l'impression qui le cache à l'aide d'une de ses mains alors c'est en posant la main sur son bras, le forçant presque à me regarder que je continue « Qu'est-ce que t'as ?! » d'un air plutôt agressif, enfin non pas agressif, inquiet. J'espère que ce n'est pas ce que je crois, que quelqu'un n'a pas osé poser ses mains sur mon frère, peut-être qu'il s'est simplement cassé la gueule mais j'espère qu'il me dira la vérité. Je n'ai toujours pas vu l'état de son visage et ça m'inquiète, je sais qu'il a quelque chose. Je le connais par coeur.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Dim 6 Nov - 18:28
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Tu te prends un coup. Puis un deuxième. Le deuxième te marque plus que le premier. Tu ressens un peu plus la douleur. Faut dire que ton interlocuteur a sûrement taper plus fort et à un endroit plus sensible. Enfin tout ça, t'importe peu. Ton visage a déjà subi bien pire. « La prochaine fois t'évitera de jouer le héro, hein le psycho. » C'est les paroles que lâchent ton interlocuteur les dents serrées. Tu le fixe droit dans les yeux lui montrant qu'il peut te frapper autant qu'il veut, tu ne t'empêchera pas de faire ce que tu as envie par peur de t'en prendre une. Il finit par te lâcher, s'éloignant ainsi de toi. Tu remets tes vêtements froissé par l'emprise qu'il avait sur toi puis tu ramasses ton sac en silence et t'éloigne . Tu sais que ta punition est finit. « J'espère que t'as compris la leçon cette fois, coton tige ! » L'envie de te retourner pour lui dire que tu l'emmerde est forte mais tu ne le fais pas. Tu garde la tête baissé comme un chien qui vient de se faire engueuler parce qu'il a éparpiller le sac poubelle partout dans l'appart. Sauf que t'as rien fais, toi. Non, t'as juste défendu un type qui se faisait taper par ces gars. Toi, ça te plaît pas de voir des gens tout seul se faire prendre en grippe par des types qui se pensent supérieur. Ça t'es arrivé trop souvent -et ça t'arrive encore- alors tu peux pas t'empêcher de défendre les gens qui sont tout seul. Mais ça finit toujours par te retomber sur la face. La plupart du temps tu peux rien faire, tu peux pas rivaliser que ce soit en nombre ou par ta carrure peu imposante. Alors t'encaisse même si des fois, tu tente bien de contre attaquer mais tu finis par échouer. Aujourd'hui, t'as juste encaisser les coups comme si tout ça c'était devenu une habitude. En même temps, ça fait un peu parti de ton quotidien.

Alors que tu marches en direction du dortoir, t'apporte ta main à tes lèvres. Tu saigne, elle a même un peu enflée. C'est rien de bien méchant mais pourtant t'espère ne croiser personne que tu pourrais connaître. Du moins, pas ton frère ou même une de tes cousines qui pourraient te poser des questions auxquelles t'auraient du mal à répondre. Alors tu marches la tête baissée d'un pas rapide pour vite rejoindre ta chambre. C'est là que tu entends la voix de ton frère. Celui que tu voulais surtout pas croiser. Tu sais d'avance qu'il va te poser des questions. Et ça tu veux pas. Tu veux pas de son aide. Tu veux pas qu'il te surprotège. Tu continues donc ta route jusqu'à devant la porte de ta chambre. Tu lui adresse même pas un regard. Rien. Il commence une phrase sans jamais la finir. Tandis que tu cherche les clefs dans ta poche, cachant du mieux que tu peux la blessure que t'as. Comme tu te doutais, il met pas longtemps à remarquer que quelque chose va pas. Et il attrape rapidement ton bras pour voir ce que tu cache. « Qu'est-ce que t'as ?! » Te dit-il sur un ton inquiet. T'as pas envie de lui dire, tu veux même pas lui parler. « Rien. Mêle toi de ton cul ! » Lui réponds-tu en le regardant brièvement. Tu finis par pousser la porte de ta chambre, tu rentre en jetant ton sac sur ton lit. « C'est mes emmerdes pas les tiennes. » Tu dis ça légèrement agressif même si tu sais que ton frère quittera pas cette pièce avant de savoir ce qu'il s'est passé. C'est le problème des Gwak, ils sont trop têtues pour lâcher l'affaire.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Lun 7 Nov - 18:12
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Sans grande surprise, Hyo m'accueille à sa façon. C'est à dire, en me disant de me mêler de mon cul. Regardez-le, je lui demande ce qu'il se passe, parce que oui je sais qu'il se passe quelque chose, et il pense que je vais gober ce qu'il me dit « rien » mais bordel, c'est pas écrit connard sur mon front. Je sais qu'il sait que je ne lâcherai pas alors pourquoi il joue à ça ? Je sais que je suis parfois un peu chiant mais j'estime avoir de quoi l'être, non ? Il entre dans sa chambre, jetant son sac sur son lit et me dit cette fois qu'il s'agit de ses emmerdes et pas des miennes. « Hyo, je t'ai déjà dit d'arrêter de me prendre pour un con. » Je m'empresse de rentrer dans sa chambre, oui je le suis parce que je n'ai pas eu les réponses à mes questions et je suis beaucoup trop inquiet de le voir dans cet état. Pourtant je sais qu'il ne me dira rien, ou alors il va falloir que j'insiste mais je ne peux tout simplement pas quitter la chambre comme si de rien était. « Et puis quand on te touche, ça devient mes emmerdes. » Ouais, personne touche à mon petit frère. Je n'ai peut-être pas la meilleure des relations avec lui, merci papa, mais ça reste mon petit frère et je ne supporte pas l'idée qu'on puisse lui faire du mal sans avoir affaire à moi.

Il me parle sur un ton agressif, ça ne me choque pas vraiment, ce n'est pas la première fois qu'il m'envoie chier de cette manière de toute façon. Sauf que mon frère a tendance à se blesser, parfois tout seul, je sais reconnaître la différence. Il s'est clairement caché, il s'est caché par peur de retomber sur moi et que je lui pose des questions mais oui, quelqu'un lui a fait du mal et je le sais. Et je ne peux m'empêcher d'attraper son bras afin de le dégager de son visage, oui car de nous deux, je suis quand même celui qui a le plus de force et là, il ne pourra plus me cacher grand chose : sa lèvre saigne. Je vois rouge. « Qui t'a fait ça ?! » lui dis-je à mon tour, d'un ton agressif. Oui je veux un nom et il sait très bien pourquoi, parce que je veux aller le trouver ce type et lui rendre des comptes. Même si Hyo me pose la question, chose qu'il ne fera absolument pas, je nierais mais il saurait très bien ce que ça veut dire, que je vais m'en mêler. Mais que voulez-vous que je fasse? Que je le laisse faire alors qu'il a levé la main sur mon frère ? Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé et pourtant je continue « Putain Hyo je ne rigole pas, qui t'a fait ça ?! » Ça se voit que je ne plaisante pas, mais j'espère par là qu'il ne fera pas comme d'habitude : nier. Oui parce que je sais qu'il ne me le dira pas, je le connais par coeur mais moi j'ai besoin de savoir, ou tout au moins, savoir ce qu'il s'est passé. Bordel, je suis tellement énervé que si j'avais son nom, là tout de suite, j'irais le trouver. Je foncerais, je lui casserais les dents, son joli petit visage de gros connard.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Sam 12 Nov - 1:22
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Voilà, tout ce que tu voulais absolument éviter se produit. Tu te retrouve nez à nez avec ton frère. De toutes les personnes que tu voulais croiser, il était le dernier sur la liste. Pourquoi ? Parce que tu sais d'avance qu'il va te poser des questions. Oui, parce que même si tu le cache ça reste ton frère et malgré vos différents, il sait que tu mens. Ou quand tu cache un truc. Comme à cet instant précis, d'ailleurs. D'une main, tu cache tes lèvres meurtries. Évidemment il tarde pas à remarquer que quelque chose cloche. Il te demande donc ce qu'il se passe sur un ton inquiet. Et toi, tu l'envoies baladé parce que tu ne veux ni lui parler, ni le voir maintenant. Tu pousse alors la porte pour entrer dans ta chambre visiblement vide. Tae te répond, il te fait comprendre qu'il est inutile de le prendre pour un con et que du moment qu'on te touche ça devient ses emmerdes aussi. Tu lève les yeux au ciel. T'y crois pas. Quand est-ce qu'il va te lâcher ? Va-t-il comprendre un jour que même si tu te fais tabasser, t'as pas besoin de son aide ? T'es plus un enfant depuis longtemps mais, lui, il continue d'agir comme si tu l'étais encore. Déjà que tu as ton père sur le dos le week-end, tu ne veux pas en plus supporter la présence de ton frère. Surtout quand vous passez votre temps à vous engueulez pour des bêtises. « J'ai pas besoin de ton aide. » Lâche-tu en soufflant avant de te laisser tomber sur le lit. Tout ce que tu veux, c'est être tranquille. T'as pas besoin d'une nouvelle engueulade. C'est pas la première ni la dernière fois qu'on te mettra des coups. Tu vas t'en remettre. Tu t'en remet toujours.

Tu pose pas une seule fois tes yeux sur lui. Tu l'évite. Tu fuis. T'as vraiment pas envie qu'il se mêle de tout ça. D'accord, peut-être qu'il veut t'aider mais, encore une fois, son aide, tu n'en veux pas. Tes problèmes se régleront mieux s'il ne met pas son nez dedans. Le truc, c'est que ton frère il est coriace, il lâche jamais le morceau. Il est comme ces chiens de police qui, quand ils te chopent le bras, te lâchent plus quitte à partir avec. Toi t'es pas aussi têtu, peut-être un peu plus quand t'es en sa présence. T'as comme une envie de lui tenir tête dans l'espoir qu'il comprenne que tu n'es plus quelqu'un sans défense ou un gamin. En attendant, ta lèvre saigne et tu tente d'arrêter le saignement avec un mouchoir que tu viens tout juste de sortir de ton sac. Tae en profite pour te demander qui t'as fais ça. Au ton qu'il utilise, tu te demande si tu ne passe pas un interrogatoire. « Personne, j'ai glissé d'un arbre, je me suis pris la branche dans la gueule et voilà. » A peine ces mots sorti de ta bouche que tu sais que Tae ne gobera pas un mot de ce que tu viens de lui sortir. Même toi tu n'y croirais pas si tu étais dans sa situation. Tae pose la question à nouveau, sur un ton un peu plus agacé te faisant comprendre qu'il a pas vraiment envie de rire. « Écoute... » Tu commence calmement, relevant les yeux vers lui, sûrement pour la première fois depuis le début de la conversation. « Je te donnerais pas de nom. Rien. Donc lâche l'affaire. » Encore une fois, tu sais que tes paroles ne vont pas lui faire changé d'avis mais tu tente parce que finalement, toi aussi t'es le chien de police qui lâche pas le bras. « Parlons d'autre chose, ok ? » Tu te lève cette fois et jette le mouchoir plein de sang sur ton lit avant d'aller dans la salle de bain pour regarder les dégâts. Tu fermes pas la porte ce qui prouve que t'es pas complètement fermé à la conversation, même si l'envie ne te manque pas de t'enfermé dans la pièce et d'attendre que ton frère s'en aille.  


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Dim 13 Nov - 0:58
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J'ai pas besoin de ton aide, il me dit... Sur le principe peut-être qu'il en a pas besoin, mais je vois les choses autrement. Je suis là pour l'aider et il me rejette totalement, pourquoi ? Parce qu'il a écouté les dires de mon père, sans aucun doute. Je n'en sais rien mais ça m'énerve d'autant plus, déjà que je le vois dans cet état, en plus de me sentir impuissant, je devrais accepter ça sans brocher ? Bordel mais il me connaît, non ? Et en plus, il est pareil ! Je sais que je l'emmerde, ce n'est pas la première fois qu'il réagit de cette manière, j'aimerais tellement que les choses se passent différemment entre nous mais je sais que c'est impossible, mon père est la cause de tout ça. Je sais que je ne suis pas le meilleur des grands frères mais impossible pour moi de l'être alors que mon père me tire dans les jambes à chaque fois que j'ai le dos tourné. Je n'ose même pas imaginer tout ce qu'il a bien pu dire sur ce moi, cette tête de fiente. Et pourquoi je pense à lui déjà ? Ça ne me calmera pas, bien au contraire.

Alors je lui demande un nom. Juste un nom. Sans forcément lui dire que je vais castrer ce type, est-ce nécessaire ? Mon frère me connait un minimum quand même. Enfin j'en doute lorsqu'il me sort l'excuse de l'arbre, il me prend vraiment pour un con, c'est définitif. Je le regarde et sans bouger un seul instant, je lui repose une nouvelle fois la question. Il me dit qu'il ne me donnera pas de nom, qu'il ne dira rien. Il se lève, jette le mouchoir plein de sang sur son lit puis part en direction de la salle de bain. Je reste là, les mains sur les hanches à fixer ce mouchoir. Le sang de mon frère. Comment je pourrais rester calme un seul instant ? Ce type a osé levé la main sur mon petit frère et il s'en sort comme ça ? Non. NON. Pourtant la technique bourrin ne marche pas, peut-être que j'aurais des informations en calmant le jeu, mais je suis rongé de l'intérieur. Cette relation est en train de me détruire à petit feu, tellement que j'en déteste mon père un peu plus chaque jour, et oui c'est possible apparemment. « Hyo. » commencé-je plus calmement, c'est bien difficile pour moi parce qu'intérieurement je bouillonne mais je n'ai pas le choix. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui, en plus de ne pas avoir de nom ! Je m'avance vers la salle de bain afin d'avoir un visuel sur lui sans pour autant l'approcher « Je ne dis pas que tu as besoin de mon aide, je veux simplement savoir qui t'a fait ça. » Mais me doutant qu'il me dira toujours rien, j'argumente « Et ne me sors pas l'excuse de l'arbre, je me suis battu bien avant toi, on t'a foutu un coup de poing dans la gueule, là. » Je lui dirai bien que je suis inquiet pour lui, que je veux simplement que tout cela s'arrange mais à quoi bon ? Je souffle un bon coup, le lâchant du regard. J'ai envie de lui dire que j'ai peur, oui j'ai peur qu'il passe par où je suis passé, qu'il sombre un peu lui aussi. C'était la seule solution que j'avais pour m'en sortir, pour plus qu'on se moque de moi, pour me faire remarquer. La pire des solutions. J'ai vite compris, au lycée, que je n'étais pas comme ça et que moi les gens, je leur crache à la gueule. Cependant j'étais tout seul au collège, personne pour m'aider, me remettre dans le droit chemin. Quand j'étais petit, personne pour me défendre, pour prendre soin de moi, ma mère ne savait pas le quart de ce qu'il se passait. J'étais seul, Hyo ne l'est pas mais je doute qu'il le comprenne. Je prends de nouveau sur moi, soupirant tout en tentant de passer au dessus. « Dis moi au moins ce qu'il s'est passé ? » Mais concrètement, je lui cours après, encore une fois. Je lui cours après alors qu'il me met des stop, des pièges, je ne suis même pas sûr qu'il souhaite arranger tout ça... En même temps, il ne doit pas me comprendre, pas me connaître comme je le pense s'il gobe tout ce que dit mon père. Parce qu'avec Hyo, on ne partage pas grand chose. Notre relation se résume à des prises de tête, parce que je suis soit-disant trop chiant avec lui, ça nous arrive de passer des bons moments mais sans jamais réellement partager quelque chose comme le feraient deux frères unis. Je ne sais pas où j'ai merdé avec lui, je ne lui ai jamais fait de coups bas, jamais insulté, ni même volé quelque chose étant gosse, je le défendais même lorsqu'il avait tort, je ne compte plus les fois où je me suis battu pour lui, je le couvrais auprès des parents. Et nous en sommes là, tout ce que je voulais, c'était qu'il soit heureux et qu'il ne subisse pas, que mon père ne lui gâche pas sa vie comme il a gâché la mienne. Je n'ai non seulement pas eu de père, mais en plus, il m'a retiré mon frère. Putain, je le déteste.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Lun 21 Nov - 18:21
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Depuis que t'as sorti la tête du ventre de ta mère, tu es le petit protégé de la famille. Sûrement parce que tu es le dernier de la fratrie. Et depuis quelques mois, cette sur protection elle t'agace. Avant t'en prenait pas compte, tu te disais que c'était tout à fait normale d'être protéger à ce point. Enfin non, tu t'étais jamais rendu compte de cette surprotection avant. Mais depuis quelques mois, avec la maturité, tu prends conscience que ton père a toujours été sur ton dos. Au moindre mouvement que tu faisais, il était là. Et il l'est encore. Tu sais qu'il fait ça parce qu'il ne veut pas que tu fasse les mêmes erreurs que ton frère. Il ne veut pas que tu devienne comme ton frère. Tu peux le comprendre. Il est hors de question, pour toi, de faire les mêmes erreurs que Tae. De nombreuses fois, ton père t'a raconté toutes les conneries qu'à pu faire ton frère, et puis même tu as vécu toutes les engueulades. Ce n'est pas nouveau, ton père et ton frère ne s'aiment pas. Et vrai dire, tout ça t'attriste un peu. T'aimerais bien avoir un frère et des parents unit. Mais voilà, on ne choisit pas sa famille. C'est comme ça et tu t'y ai fait.

Tandis que tu files dans la salle de bain comme pour échapper à la présence bien trop étouffante de ton frère, lui te suit aussi restant sur le pas de la porte. Tu cole presque ton visage au miroir pour regarder ta plaie. Tu attrape un bout de coton et la nettoie alors que ton frère, sur un ton beaucoup plus calme, t'explique qu'il cherche simplement a savoir la personne qui t'a fait ça. Tu regarde d'un rapide coup d’œil à travers le miroir, Tae qui t'observe et continue de parler sur un ton plus doux. Il pense certainement que tu cracheras le morceau s'il te parle plus calmement. Hors toi, tu ne compte rien lui dire. Tu n'es plus un gosse, tu n'as plus besoin de l'aide de quiconque pour t'en sortir. Les gens te frappent ? Très bien, ça ne changera jamais la personne que tu es. Tu continueras d'agir comme tu l'a toujours fait. Tae te fait comprendre que ta petite excuse de la chute de l'arbre ne marche pas avec lui, qu'il s'est déjà battu et qu'il sait reconnaître une blessure d'une bagarre à celle d'une chute. Tu te mets alors à pouffer alors que tu as le regard poser sur la plaie que tu nettoies. « Évidemment que tu sais ce que c'est de se prendre un poing... » Lâche-tu en marmonnant. Tae a prit lui aussi des coups, tu te souviens bien des fois où il est rentré avec un bleu sur le visage. Tu lui a jamais posé de question parce que tu savais que ton frère c'était pas un type bien à l'époque. Enfin ça, c'est ce que te répétait ton père. Il soupir avant de te demander ce qu'il s'est passé. A ton tour, tu soupir assez fort pour qu'il l'entende. Puis tu pose le bout coton sur le rebord de l'évier avant de  te retourner et faire face à ton frère. « Putain ! Qu'est-ce que ça peut te foutre ? » Lui demande-tu agacé. « C'est qu'un coup de poing, je suis pas mort. Tu m'as pas non plus ramassé dans la rue le visage en sang. Donc arrête de t'occuper de moi ! » Tu garde ce ton agacé, tu sais comment tout ça va finir. Le tempérament de ton frère plus le tien, ça fait souvent des étincelles. Mais parfois, c'est la seule manière pour qu'il te foute la paix. Tu te tourne à nouveau devant l'évier, tu prends le coton tâché de sang et tu le jette dans la poubelle puis tu retourne dans la chambre, esquivant ton frère devant la porte.  


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Jeu 24 Nov - 23:53
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Ma relation avec mon frère n'a jamais été facile, si, lorsque nous étions petits. Mais c'est toujours plus facile lorsque nous ne sommes pas en âge de comprendre ce qu'il nous arrive, lorsque j'étais en âge d'espérer que mon père m'aime et fasse tout ça pour mon bien, lorsque j'étais en âge de profiter au maximum sans avoir peur des conséquences, lorsque j'étais en âge de, justement, ne pas assumer ces conséquences. Lorsque j'allais voir mon frère avec des gâteaux ou bonbons et qu'on se réconciliait de cette façon, là, je pourrais très bien lui ramener tous les friandises de la planète qu'il me lancera toujours ce regard qui arrive à me détruire sans même me toucher, il me voit comme quelqu'un que je ne suis pas mais le pire dans tout ça, c'est que ce n'est même pas sa faute. Les conséquences, je les subis maintenant. J'en paye les pots cassés, et mon père qui n'arrive rien... Bien au contraire. Je suis certain que sans lui, mon frère et moi aurions eu une bien meilleure relation. Il s'agit de mon frère, mon sang, ma famille, je ne supporte pas cette situation. Mais je ne dis rien, je le montre pas, je tente de sauver le peu qu'il nous reste, nous reste t-il encore quelque chose ? Je ne sais pas, mon père nous a tout pris. Il m'a pris mon enfance, mon adolescence, il me gâche encore la vie et il m'a également pris mon petit frère, il me l'a arraché parce qu'il me déteste au plus au point, parce qu'à ses yeux je ne suis qu'une sous merde, c'est ça. Une sous merde. Alors en voyant mon frère légèrement naïf sur les bords, oui, il en a profité et maintenant il me voit de la sorte. Je m'en fiche de ce que mon père peut penser de moi, qu'il me traite comme un sac à merde parce que clairement, c'est ce que je suis à ses yeux, mais pas mon frère. Je ne veux pas, je ne le supporte pas. Je ne lui ai rien fait mais il se méfie sans doute de moi ou plutôt, de mon ancien moi. Oui j'ai eu une période rebelle, une période difficile où je me fichais de tout mais la faute de qui ? Mon père. Et je lui en veux aussi pour ça. Je ne voulais pas qu'il suive mes traces parce que oui, je reste certain que mon père aurait fait les mêmes conneries avec lui, mais il n'est pas si con que ça, il a réussi à détourner les choses, à, justement, ne pas faire la même chose avec lui et le monter contre moi. Alors malgré tout, je tente de l'aider, de le sortir des griffes de mon père sans non plus le monter contre lui, ce n'est pas mon but, mais je veux simplement l'aider mais même ça, il ne veut pas l'accepter.

Alors je m'avance près de la porte, appuyant mon épaule contre cette dernière et regardant son reflet dans le miroir. Je reprends plus doucement, je sais très bien que ça ne marchera pas mais ça ne sert à rien d'agir comme ça, sans quoi, nos soucis seraient déjà réglés et je sais très bien comment tout cela va finir. Alors je tente de me calmer mais c'est bien trop difficile, je prends sur moi, une nouvelle fois. Mais lorsque je lui dis que je ne suis pas un idiot fini et qu'il s'agit d'un coup de poing, il pouffe. Je fronce les sourcils tandis qu'il reprend en me lançant cet énorme pique. « Évidemment que tu sais ce que c'est de se prendre un poing... » Au moins, nous avons un point comment car, impulsif comme pas deux, je prends aussitôt la parole « Ça veut dire qu- » dis-je un peu trop brutalement, je me coupe en plein milieu de ma phrase. Laisse tomber Tae Hyun. Laisse tomber. Tu as un duel a gagné... Oui actuellement, je me bats contre mon impulsivité et je crois que ça peut se voir car j'ai bien du mal à prendre sur moi. Mais oui, qu'est-ce que cela veut dire ? Oh je sais très bien je ne suis pas débile, mais s'il sous-entend certaines choses, j'aimerais mieux qu'il rentre dans le tas. Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? Que je ne suis qu'un fouteur de merde ? Une tête de con ? Que je sais faire que ça de ma vie ? Aucune idée mais je tente de laisser tomber. Et le pire c'est que je ne suis pas vexé de ce qu'il sous-entend, on pourrait le croire mais non. Je suis blessé. Ça me brise le coeur, une nouvelle fois. Est-ce que je vais le montrer ? Lui dire ? Hors de question. J'encaisse, je ferme ma gueule, comme d'habitude.

Alors toujours silencieux, la tête baissée à fixer le sol en me disant que j'ai gagné ce foutu duel, je finis par relever la tête quand Hyo commence à s'énerver. Il me demande ce que ça peut me foutre, je serre les dents. Il me parle mal, il m'envoie chier, bref, rien de nouveau. Il continue de râler en me disant d'arrêter de m'occuper de lui, après ça, il passe à côté de moi, m'esquivant tandis que je n'ai pas fait le moindre geste. Ça résume bien notre relation ça, hausser le ton et m'éviter. Et puis avec nos deux caractères, sachant que nous ne sommes pas en très bon terme, ça arrive beaucoup trop souvent. Mais à chaque fois, ça me brise le coeur. Non je ne prendrai pas cette horrible habitude, puisque chaque bon moment que nous partageons, très peu soient-ils, j'en profite un maximum comme si c'était un cadeau du ciel, mon cadeau. Un cadeau annuel, je préciserai même.

Je prends de nouveau sur moi, je n'ai pas envie de me disputer avec lui et je sais que ça m'atteint déjà beaucoup trop même si je ne lui montre pas. Alors je finis par me tourner doucement, lui faisant face un petit moment, je m'approche de lui. Gardant toujours une distance, parce qu'il y a ce fossé entre nous que mon père a creusé, je songe de plus en plus à le pousser dedans. Dans un soupir, je m'assoie au bord du lit situé en face du sien, certainement le lit de Tamaki ou celui du petit frère de Jasun. Et d'un ton étrangement calme, je reprends enfin la parole. « J'ai mon appartement. » J'aurais préféré qu'on en parle dans d'autres circonstances, mais je me rends également compte que ce n'est pas possible puisqu'on passe notre temps à se manger le nez. « Je ne vais pas tarder à emménager. » Je n'entre pas dans les détails, il doit certainement en avoir rien à foutre et aussi incroyable que ça puisse paraître pour lui, je n'ai aucune envie de l'emmerder plus que ça. « Tu auras la paix à la maison, ça ne gueulera plus. » Même si Hyo ne se mêle pas, je sais que c'est insupportable pour lui et jamais de la vie je n'ai voulu lui imposer ça. Mais ça va ne faire que nous éloigner encore plus, je le sais bien. « Tu pourras prendre ma chambre si tu veux. » Pourquoi je lui dis ça ? Parce que j'ai toujours eu la plus grande chambre. Non pas parce que j'étais le préféré des parents, loin de là même, mais parce que j'ai trop d'affaire, trop de vêtements, trop de choses, trop de souvenirs en 24 ans. Certains qui me réchauffent le coeur, d'autres que j'aimerais oublier. Oublier, impossible. Le souvenir le plus douloureux que j'ai actuellement, c'est Hyo et moi. Unis et profitant ensemble des bons moments. Alors non, mon souvenir le plus douloureux ne se trouve pas dans ma chambre, il se trouve devant mes yeux, et je ne peux strictement rien faire pour arranger ça.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Dim 4 Déc - 17:38
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Ton frère et toi, ça a pas toujours été comme ça. Ca a pas toujours été une succession d'engueulades. Non, y'a une période de votre vie où vous avez partagez beaucoup de trucs. Vous étiez comme tous les frères, vous passiez de temps ensemble. Vous partagiez des choses. Évidemment, y'avait quelques disputes mais c'était jamais rien de méchant. C'était des disputes d'enfants. Parce que c'est ce que vous étiez des enfants. Puis il est arrivé la période où Tae a décidé de devenir l'opposé de ce que tu pensais qu'il était. Il est devenu bagarreur, rebelle. Et c'est là que les engueulades entre lui et ton père ont commencées. Votre père n'a jamais comprit ce comportement et toi non plus à vrai dire. Tu pensais que ta famille était soudée. Qu'elle était à l'épreuve de toutes les crises mais non. Tout est parti en éclat au moment où ton frère a décidé de jouer le rebelle. Tu lui en veut pour ça. Tu es persuadé qu'il a brisé la famille que vous étiez. Et puis, il a aussi cassé votre relation. Vous avez tout perdu. Vous vous êtes éloigner. Pendant un temps, tu pensais qu'il avait grandit plus vite que toi. Qu'il avait mûrit plus vite que toi. Et que, finalement, toi tu n'étais que dans ton petit monde bercé d'illusions. Mais ce n'était pas le cas, ton père te la répété à de nombreuses reprises : Tae n'était pas plus mûr que toi. Il avait tout simplement choisit un chemin différent du tien. Et d'après ton père c'était le mauvais. C'est pour ça qu'il a passé des années à te rabâcher que tu ne devais aucunement suivre les pas de ton frère. Malheureusement, tout ça a crée un faussé immense entre Tae et toi. Faussé qui n'a jamais cessé de s'agrandir aux fils des années et surtout des engueulades. Aujourd'hui, tu regrettes la période de ta vie où, Tae et toi, vous vous disputiez pour une part de gâteaux. Tu voudrai revivre votre relation pleine d'innocence. Mais tu n'es pas dupe, tu sais bien que vous n'êtes plus des enfants et que les choses ne seront plus jamais ce qu'elles étaient auparavant.

Tandis que tu t'observe dans le miroir essayant de calmer le saignement de ta plaie, tu balance un pique à ton frère. Tu le connais. Il est impulsif -tu l'es parfois aussi-. Tu sais aussi que ce genre de réflexion tapent où ça fait mal. C'est comme un uppercut bien placé dans la mâchoire. Ça peu te mettre k.o. Et tu vois rapidement que ton pique a blessé ton frère puisqu'il réagit presque aussitôt. Pourtant, il s'arrête dans sa phrase. Tu es presque étonné. Il combat son impulsivité. Il ne veut pas que cette conversation se finisse une nouvelle fois par une dispute. Malgré tout, tu ne peux pas t'empêcher de lui balancer au visage que tu ne veux pas de son aide, enfin ce n'est pas ce que tu lui dis mais c'est ce que tu veux lui faire comprendre. Tu n'as pas besoin de lui pour résoudre tes problèmes. Tu sais que ça ne ferait qu'empirer les choses. Tu finis par quitter la salle de bain, esquivant ton frère qui ne bouge pas d'un poil. Tu ouvre ton sac, tournant le dos à Tae, puis tu fais mine de chercher quelque chose. Un silence s'installe. Le calme avant la tempête ? Tu ne te retourne pas. Tu fais toujours semblant de chercher des affaires. « J'ai mon appartement. » lâche-t-il, brisant le silence qui venait de s'installer.  « Je ne vais pas tarder à emménager. » continue-t-il. Tu tourne légèrement la tête stoppant ce que tu faisais. Tu es pris d'une sensation étrange. Ton frère ne sera plus chez toi. La nouvelle te chamboule. Tu devrais pourtant t'en réjouir, tu ne l'entendra plus s'engueuler avec ton père. Néanmoins tu ressens comme un pincement au cœur. Tu as l'impression que le faussé qu'il y a entre vous va s'agrandir d'autant plus. Tu as même un peu peur de le perdre. Tu replonge ton regard dans ton sac et continue de chercher tes affaires. Tu fais mine de sortir un cahier de ton sac. Il te dit que tu auras la paix les week-end. Qu'il n'y aura plus d'engueulades. Tu fais semblant d'écouter que d'une oreille. Puis il te dit que tu pourras prendre sa chambre. Tu lève légèrement la tête avant de prendre la parole. « Je la veux pas ta chambre. » dis-tu, d'un ton calme, du moins plus calme qu'il y a quelques minutes. Cette nouvelle semble avoir calmé ton agressivité. En plus de ça, tu lui mens et il doit le savoir. Sa chambre tu l'as toujours voulu parce qu'elle est grande. Et quand tu étais petit tu rêvais de l'avoir pour pouvoir y mettre tous tes jouets. Tu finis par arrêté de faire semblant de ranger tes affaires. Tu te retourne vers lui avant de t'asseoir sur le bord du lit. « Écoute, je suis content pour toi et ton appart. » tu lâche ces quelques mots avec un ton triste. « J'espère que tu m'inviteras pour la crémaillère. » déclare-tu accompagné d'un léger sourire. Tae, c'est ton frère. Il n'est pas parfait. Tu ne veux pas devenir comme lui. Tu lui en veut pour beaucoup de chose. Mais ça reste ton frère. Et pour une fois tu fais un effort pour que la discussion ne se termine pas par une nouvelle dispute.


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Re: what happened to you? {gwak brothers} | Ven 9 Déc - 1:45
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Je change de sujet, je sais très bien que Hyo ne me dira rien. Et ça me tue. Je sais que je peux être chiant parfois avec eux, les jumelles ne me le reprochent pas contrairement à lui, je ne veux pas l'envahir, je tiens seulement beaucoup trop à eux. Je ne le dis pas, du moins, la plupart du temps mais ils le savent. Mais avec mon frère, c'est différent. Parce qu'il a cette mauvaise image de moi à cause de mon père, je ne peux pas lui en vouloir pour ça, je suis loin d'être naïf mais ce n'est pas de sa faute et puis je peux le comprendre, ce n'est pas comme si j'avais été un ange, il a toutes les raisons de croire que mon père dit vrai. Je ne me vois tout simplement pas lui dire que je n'avais personne pour m'aider, personne pour me remettre dans le droit de chemin, personne à qui parler à part ma petite amie de l'époque. Les claques que je me suis prise dans la gueule, les remarques, les insultes. Comme ce soir où je suis rentré chez moi, j'ai surpris une conversation entre mon père et son collègue. J'ai compris qu'il n'était pas fier de moi et ça, depuis bien longtemps, mais ce soir là, j'ai aussi compris que je n'étais qu'une erreur pour lui, pire, un regret. Un énorme regret. Je me suis sorti de tout ça mais j'en paye les pots cassés et encore aujourd'hui, il suffit de regarder la relation que j'entretiens avec mon frère. Alors je lui annonce que j'ai mon appartement, ça nous fera un changement à tous, c'est certain. Mon père va certainement sauter de joie, après tout, j'attendais ce moment depuis des années. Ouais, je suis content de pouvoir vivre loin de mon père, mais pour cela je dois abandonner ma mère et mon frère, du moins, pas totalement... Ce n'est pas comme si je n'allais plus les voir et ce n'est certainement pas la présence de mon père qui m'en empêchera. Il fouille dans son sac mais je continue en lui disant qu'il pourra prendre ma chambre, ce à quoi il me répond qu'il n'en veut pas. Il prend un ton plus calme même si sa réponse ne me rassure pas vraiment, ouais, je pourrais prendre ça comme un rejet encore. « Comme tu veux. » lui répondis-je tout aussi calme. Je serai du genre à insister, à lui dire qu'il peut la prendre mais je n'ai pas envie de me disputer avec lui, du moins, il a l'air de s'être calmé et je n'ai pas envie de tout gâcher, surtout après avoir réussi à prendre sur moi de cette manière. Il fera ce qu'il veut, s'il veut ma chambre, il l'aura, s'il ne la veut pas alors, ce n'est pas grave. Je n'ai pas envie de débattre, de me rendre compte qu'il ne la veut pas parce qu'il ne veut pas mettre un pied dans ma chambre, parce qu'il me supporte un minimum par obligation, parce que nous sommes liés par les liens du sang et rien de plus. En tout cas, beaucoup de choses vont me manquer en plus de ma mère et Hyo. Parce que malgré tout, j'ai de très bons souvenirs dans notre maison. Des souvenirs de lorsque nous étions gamins avec Hyo. La cuisine, l'endroit où Hyo avait fait ses premiers pas pour la première fois. Je m'en souviens encore et pourtant, j'étais jeune. Il s'était dirigé vers moi. J'entends encore les paroles de ma mère « Hyo! T'as vu ça, il marche! ». Le salon. Ou plutôt près de la télé, sur le mur, un cadre a toujours été là. Ma mère y tient beaucoup et ne veut pas le retirer et c'est tant mieux pour nous parce que si on le retire, on pourrait y voir le noms des quatre tortues ninja inscrits. Hyo avait grimpé sur une chaise pour les écrire, ce n'était qu'un gosse, il n'avait certainement pas conscience de ce qu'il faisait, alors j'ai très vite placé le cadre à cet endroit sans jamais rien dire à personne. Peut-être que ma mère a fini par le voir quelques années plus tard, je n'en sais rien. Sa chambre. Je n'y allais que très rarement, en fait. Mais tous les soirs avant de dormir, je lui déposais son chocolat préféré sur sa table de nuit. Je lui en ai jamais parlé mais j'arrivais à en cacher quand j'étais plus jeune et puis, c'est resté. Un réflexe avant d'aller me coucher. Le garage. Cette fois où nous avions récupéré des cailloux et jouer avec cette batte de baseball, on s'amusait à frapper dedans jusqu'à ce qu'un caillou aille se frapper sur le pare-brise de la voiture de mon père. Je crois que nous avions jamais réagi aussi vite, j'ai saisi mon vélo et j'ai grimpé dessus, Hyo derrière moi, on a fini par s'éclipser dans les rues non loin d'ici pendant quelques heures et par revenir comme si de rien était. Je crois même qu'un fin sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je repense à tout ça. Du moins, jusqu'à ce qu'il vienne me sortir de mes pensées, je repose mon regard sur lui lorsqu'il m'avoue être content pour moi et mon appartement.

Le ton qu'il a utilisé me rassure quelque peu, je sais qu'il n'est pas heureux de me voir partir et ça me donne, en quelques sortes, espoir que ça s'arrange un jour entre nous. Il ne me déteste pas tant que ça finalement mais pourtant, nous n'arrivons pas à nous entendre. Pourquoi ? Mon père, je le sais bien. Je lui rends alors ce même sourire tout en hochant la tête. « Tu sais très bien que oui. » Evidemment que je vais l'inviter, et puis... Non, il sera obligé de venir. Ça sera un peu comme chez lui, enfin... Pour moi. Je reprends très rapidement. « J'ai une chambre d'ami, tu pourras venir quand tu veux. » C'est la vérité, il est le bienvenue et il le sait très bien. Un léger silence s'installe entre nous, je n'ai pas envie de partir, rare sont les fois où on ne se dispute pas et là ni lui ni moi avons envie de cela. Pourtant ce silence devient beaucoup trop pesant alors je finis par me lever, après tout, il a certainement envie que je le laisse tranquille. « Je vais y aller. » J'hésite encore un court instant mais je me résigne très vite. À quoi bon, je me dirige lentement vers la porte, ouvre cette dernière et quitte les lieux. Je fais quelques pas dans les couloirs du dortoir pourtant, je finis par m'arrêter. J'ai l'impression de laisser filer une occasion de profiter avec lui, ça nous arrive tellement rarement que je ne le supporte pas, du moins, pas assez puisque je reviens aussitôt, toquant cette fois à sa porte mais sans attendre une réponse de sa part, j'ouvre la porte, passant ma tête afin de poser mon regard sur lui. « Hm... » Il va certainement se demander ce que je lui veux encore alors j'enchaîne très vite. « Je vais aller manger un bout et puis ensuite je vais à l'animalerie, pour le chat de Chae Nah. » Son cadeau d'anniversaire, bien évidemment qu'il est au courant. « Tu veux venir ? »  Et comme pour le mettre un peu plus en confiance et lui prouver que je n'ai aucune envie de m'énerver et de me disputer aujourd'hui, j'enchaîne aussitôt, un fin sourire amusé sur les lèvres. « Ça te laisserait du temps de me vanner sur ma coupe de cheveux, je sais que t'en meurs d'envie depuis tout à l'heure. » On ne sait jamais, s'il refuse alors je partirai. Je me contente de ce qu'il m'offre et là, il nous a évité une dispute, cependant je ne peux m'empêcher de lui proposer. On arrive à s'entendre parfois et je veux profiter avec lui du mieux possible, c'est mon frère, après tout.


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