hell's kitchen (meeyung + miran)
Invité
Invité
hell's kitchen (meeyung + miran) | Mar 15 Nov 2016 - 17:30 Citer EditerSupprimer
❥ Un livre de cuisine ouvert sur les genoux, Miran révise une dernière fois les fondamentaux de la recette comme si relire la double page une fois de plus allait enfiler réveiller ses talents culinaires (enfouis et profondément endormis depuis près de vingt ans.) L’heure est aux préparatifs, sa petite liste des ingrédients nécessaires consciencieusement recopiée sur la page vierge d’un notebook. « Le poulet ? (…) Les pommes de terre ? (…) Les gousses d’ail ? (…) » Elle coche un petit trait pour chacun dès qu’elle reçoit le signal de Mee Yung, la tête dans les placards en quête du nécessaire de survie de leur petite recette maison : le Dak Bokkeumtang, ou poulet aux légumes.
Franchement, ça n’a rien de sorcier comme recette. Couper le poulet et les légumes, mélanger les condiments pour la sauce et tout mélanger dans la casserole en attendant les premiers fumets de la cuisson. Pour une fois elle est plutôt confiante. Elle et Mee Yung se sont lancées ce défi un peu à la volée, parce qu’encore une fois pendant le weekend elles ont eu le droit à des remarques clamant qu’elles n’avaient décidément pas leur place dans une cuisine. Ce n’est pas sa faute à Miran, si elle avait coincé une brioche dans le grille-pain ! Déjà qu’elle avait fait l’effort de s’en approcher parce qu’on le lui avait gentiment demandé… et puis, l’idée de Mee Yung de sortir le morceau de pain noirci à l’aide de baguettes n’était pas une mauvaise idée, en soit ! Juste un peu dommage que les baguettes en métal se soient mises à crépiter dans le fond de l’appareil mais… au moins Miran sait, et elle est certaine à présent, les toaster sont l’électroménager de satan.
Elle se lève du canapé et rejoint Mee Yung à la cuisine. Le nez dans son bouquin, elle récite à voix haute les dernières formalités avant d’attaquer la recette, elle se dit qu’exorciser le mal avant de se lancer à corps perdu dans cette aventure un peu folle ne peut que leur attirer les bonnes faveurs des dieux de la cuisine. Et puis en même temps elles s’imprègnent du jargon culinaire, un truc qui lui semble un peu barbare quand on y regarde de plus près. Elle cherche deux tabliers derrière une porte et tend le second à Mee Yung lorsqu’elle s’étonne et gémit un peu. « Oh, non… je crois qu’on n’a pas de saké !! » Malheur ! Elle grimace en laissant seulement ses grands yeux tout ronds dépasser du gros livre. « Mmhh… mais je crois qu’on a du Makgeolli. C’est à peu près pareil, nan ? »
Ça commence bien.
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Lun 19 Déc 2016 - 19:32 Citer EditerSupprimer
❥ Aujourd’hui, avec Mi Ran, nous avons décidé de prouver une bonne fois pour toute au reste du monde (et surtout aux Sango) que nous ne sommes pas si nulles que ça derrière les fourneaux. Ce qui, je vous l’accorde, sera difficile. Voire très difficile… Mais j’y crois. La recette choisie ne figure pas parmi les plus compliquée qui soit et même si, de son côté, Mi Ran est capable de rater la cuisson d’une brioche au grille-pain, alors que du mien, j’ai bien failli mettre le feu à la cuisine du dortoir, à deux reprises, je crois en nous et je sais qu’on peut le faire. Ecoutant donc bien attentivement mon acolyte, je vérifie les placards et le frigo à la recherche de tous les ingrédients qu’elle énumère (ingrédients dont on aura assurément besoin pour la préparation de ce Dak Bokkeumtang), et dépose le tout sur le plan de travail, après avoir tout trouvé. Ou presque… En effet. Alors que je m’empresse d’attraper le tablier que la jeune femme me tend, celle-ci se rend finalement compte qu’il nous manque un ingrédient. Et pas des moindres puisqu’il s’agit du saké. Non pas que je sois une férue d’alcool, bien au contraire, mais c’est quand même en partie ce qui amènera du goût à notre petit ragoût de poulet. Une moue exagérément déçue prend alors possession de mon visage, mais bien vite, ma camarade trouve une alternative à cet oubli. « Je suppose… C’est aussi de l’alcool, après tout… » Et c’est là qu’on voit la nana qui n’a pratiquement jamais bu d’alcool dans sa vie si ce n’est lorsque, comme dans le cas présent, ses parents s’en servaient pour assaisonner un plat… « On ne verra sûrement pas la différence au goûté… » Et c’est sur ces mots que je me dirige vers le petit placard où la fraternité entrepose illégalement ses bouteilles d’alcool (parce que faut pas oublier que normalement on a pas le droit d’en avoir). Revenant ensuite auprès de Mi Ran, avec la fameuse bouteille dans les mains et un sourire aux lèvres, car convaincue que nous venons de régler notre problème, je dépose cette dernière à côté des autres ingrédients et me frotte les mains. « Allez ! C’est parti ! Commençons… » Je me penche au-dessus du livre de cuisine sur lequel figure la recette et lis rapidement les premières lignes. « Tu te charges de couper le poulet et j’épluche les pommes de terre ?! Ça te va ? » Ça, c’est pas trop trop difficile, pour l’instant. On devrait s’en sortir sans mal…
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Mer 21 Déc 2016 - 14:46 Citer EditerSupprimer
❥ La bouteille de Makgeolli sur le plan de travail, Miran se sent confiante à entamer la recette. Elle lave soigneusement ses mains puis resserre le nœud de son tablier avec une rigueur militaire pendant que Mee Yung parcourt les premières lignes de la recette. « Ha ! Très bien, alors attends… t’auras besoin… d’un… » ses yeux cherchent parmi les dizaines de couteau et elle en sort un, qu’elle tend fièrement à son amie « économe ! » Admirez le vocabulaire, il ne lui reste plus, de son côté, qu’à s’emparer d’un couteau de cuisine et les voilà parties. Elle laisse à Mee Yung le soin de se saisir des patates elles-mêmes, faut dire qu’elle a déjà assez avec les emballages de poulet qui s’empilent sur le comptoir, et c’est pas pour arranger son affaire que le poulet lui file entre les doigts comme un bout de savon. « Ah—eh—aish… » Elle aurait sans doute moins de mal avec un poulet vivant mais elle n’en démord pas et s’attaque à la peau de la volaille pour l’en extraire totalement. Elle y met tellement de cœur et d’acharnement qu’on se demanderait presque s’il est vraiment nécessaire et sérieux de la laisser avec un couteau aussi tranchant dans les mains. « Ils disent de couper en morceau mais regarde, sur la photo finale ils ont juste couper la cuisse en deux… » Bah ouais, faut être cohérent entre les explications et la photo ! Couper le poulet, ça sous-entend d’en faire des petits morceaux et Miran, elle a jamais mangé de Dak Bokkeumtang qui incluaient des dés de poulet. « Je vais le couper en deux, » elle pose le poulet bien au centre de la planche en bois et abat un coup de lame redoutable, puissant et d’une traite à la jonction même entre le haut de la cuisse et le pilon. En plus de faire un boucan pas possible, y’a le pilon du poulet qui s’est transformé en fusée et qui a atterri parmi les pommes de terre de Mee Yung. « Hé !! Epluche pas mon poulet, toi. » Elle fronce les sourcils et récupère son morceau de poulet sauteur. Elle a mis dix minutes pour enlever la peau et couper un deux UNE cuisse de poulet. Plus que sept, donc parce que, oui, elles sont que deux mais elles ont prévu large en se disant que leur plat serait tellement délicieux qu’il faudrait qu’elles le fassent goûter à tout le monde. « Gnnnnnnnnniiiiiiii, » c’est le bruit qu’elle fait quand elle tire sur la peau du poulet avec la force de cent mais que ça enlève pas grand-chose parce que le poulet, il arrête pas de lui filer entre les doigts en fait. « Tu veux pas essayer d’économer le poulet ? Ca marche avec les patates alors bon… »
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Mar 24 Jan 2017 - 21:40 Citer EditerSupprimer
❥ Si certains détails semblent vouloir contrecarrer nos plans, à commencer par l’absence de l’un des ingrédients majeurs de cette recette, c’est pourtant confiantes que nous nous mettons au travail. Me munissant d’ailleurs de l’économe que me tend Mi Ran, je la remercie d’un sourire, avant d’attraper une première pomme de terre. « Tu as raison, ce sera plus simple… » Non pas que je sois sceptique quant à mes capacités avec un couteau dans les mains mais puisque nous avons les outils à disposition, autant essayer de se rendre la tâche un peu plus facile. Tout du moins le plus possible car, pour l’instant, ce n’est vraiment pas gagné. En effet. Alors que je termine d’éplucher ma première patate, je vois ma camarade galérer avec son morceau de poulet, ce qui ne manque bien évidemment pas de me faire pouffer de rire. Je me reprends toutefois rapidement et jette de nouveau un coup d’œil vers le livre de recettes, quand la jeune femme me fait remarquer une discordance entre la photo et ce que les explications sous-entendent. « Ou au pire, tu fais moitié moitié ?! Tu coupes quelques cuisses en deux puis les autres en morceaux ? » J’hausse les épaules, convaincue qu’il s’agit là d’une bonne idée, avant de me reconcentrer sur la seconde pomme de terre que je viens d’attraper. Mais dur dur de ne pas se laisser distraire quand, à côté de vous, des morceaux de poulet volent et viennent s’échouer lamentablement devant vous. Une moue faussement offusquée prend alors possession de mon visage, tandis que je m’exclame : « Yaaaah ! C’est pas de ma faute ! C’est ton morceau de poulet sauvage qui m’attaque ! » Je lui tire ensuite la langue et laisse échapper un rire, alors que je l’entends se battre avec le poulet qu’elle essaye de séparer de sa peau. En vain, cependant… C’est qu’il se montre particulièrement coriace, le bougre. « Raaah, allez, passe-moi ton petit zoziaux, je vais voir ce que je peux faire… » Mon économe dans une main et son morceau de poulet dans l’autre, je tente de retirer la peau de ce dernier, ce qui semble fonctionner. Quoique… Une fois ma tâche accomplie, je lève le morceau de poulet devant moi et le regarde quelques instants, avant de lâcher : « Hm. Ça ne ressemble plus trop à une demie cuisse de poulet pour le coup… » C’est qu’elle a pris un peu cher à cause de l’économe. D’ailleurs, la taille du morceau de poulet a considérablement diminué, tout comme la quantité de viande autour de l’os… « Mais c’est pas trop grave, ça, non ? Toute façon, dans l’estomac, il ne ressemblera plus à rien non plus… » Ouais m’enfin faut quand même que le plat donne envie. Puis, il s’agit d’un ragoût de poulet et s’il n’y a pas de poulet dans le ragoût de poulet, c’est un peu problématique… « Tu crois qu’on est vraiment obligées de retirer la peau du poulet ? Il parait que le poulet est beaucoup plus moelleux et goûteux quand on le laisse cuir avec sa peau ! » Je crois que j’ai entendu ça dans une émission culinaire… Ou alors je l’ai lu dans un livre, je sais plus.
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Ven 3 Fév 2017 - 18:24 Citer EditerSupprimer
❥ Allez-y, essayez de vous améliorer alors même que les bouquins de cuisine se liguent contre vous ! C’est le début des embrouilles pour nos deux apprenties et comme si ce n’était pas assez, ça cogite beaucoup dans la tête de Miran. Un petit peu comme un bouillon de cuisson elle est là, complètement désemparée avec son couteau à la main, à se demander ce qu’elle va bien pouvoir faire de son poulet. « Ok… ok, oui ! Je vais faire comme tu as dit, unnie ! » Ce premier poulet, c’était le poulet-test. Le cobaye du labo de cuisine Sango que Miran réserve de côté dans un saladier tout propre. Et comme elle est convaincue que ça va plus vite à deux, elle donne une cuisse à Meeyung qui lui retire sa peau avec l’économe des pommes de terre. Sauf qu’à l’arrivée… elles s’échangent un regard qui veut à peu près tout dire. Le regard de celles qui comprennent que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, tout compte fait. « Bah, c’est que, si tu nous épluches tous les poulets comme ça, je sais plus trop ce qu’il va nous rester à manger. » Elle grimace en tenant comme une guirlande la peau du poulet qu’elle vient de retirer. Y’a plus de chair là-dessus que sur l’os, à ce compte-là c’est plus nécessaire de retirer la peau. Surtout quand, apparemment, le poulet est plus moelleux et goûteux avec sa peau. « Tu crois ? Je pense aussi. Et c’est moins compliqué en plus. » Elle a vite fait de découper la viande en morceaux plus ou moins gros, certains tenant encore à l’os quand d’autres s’en désolidarisent complètement. Prochaine étape, elle sort un second économe et aide Meeyung à éplucher les dernières patates.
Il s’agit ensuite de tailler les légumes. « Faut couper les pommes de terre en huit, » et elle tente un premier essai. En deux d’abord, puis chaque moitié en deux encore, ça fait quatre. Puis encore une fois en deux, au bout du compte, ça fait huit. « Faciiiiiiileeee ! » Sauf qu’elles se sont pas encore frottées aux carottes toutes propres restées dans l’évier. Miran bousille une première carotte qu’elle commence naïvement à couper dans la longueur, pensant couper du beurre. Le résultat est tellement moche qu’elle se sent obligée de faire profil bas en essayant de rattraper les dégâts avant que Meeyung ne la voit en faire de la charpie. Un moment, c’est même son couteau qui dérape violemment. A un centimètre près, il s’empalait dans la chair reliant son pouce à son index. On a frôlé le désastre. « Omo om— » Elle va plutôt couper les poireaux et le piment, c’est gentil ça. « Tu t’en sors ?! » demande-t-elle à l’autre out du plan de travail, laborieusement concentrée sur ce qu’il se passe sur sa planche à découper.
Il s’agit ensuite de tailler les légumes. « Faut couper les pommes de terre en huit, » et elle tente un premier essai. En deux d’abord, puis chaque moitié en deux encore, ça fait quatre. Puis encore une fois en deux, au bout du compte, ça fait huit. « Faciiiiiiileeee ! » Sauf qu’elles se sont pas encore frottées aux carottes toutes propres restées dans l’évier. Miran bousille une première carotte qu’elle commence naïvement à couper dans la longueur, pensant couper du beurre. Le résultat est tellement moche qu’elle se sent obligée de faire profil bas en essayant de rattraper les dégâts avant que Meeyung ne la voit en faire de la charpie. Un moment, c’est même son couteau qui dérape violemment. A un centimètre près, il s’empalait dans la chair reliant son pouce à son index. On a frôlé le désastre. « Omo om— » Elle va plutôt couper les poireaux et le piment, c’est gentil ça. « Tu t’en sors ?! » demande-t-elle à l’autre out du plan de travail, laborieusement concentrée sur ce qu’il se passe sur sa planche à découper.
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Lun 18 Sep 2017 - 21:26 Citer EditerSupprimer
❥ Bon, restons concentrées… Ce n’est pas grave de se louper, quelques fois. C’est en faisant des erreurs qu’on apprend, après tout. Puis, au moins, maintenant, on saura qu’utiliser un économe pour enlever la peau d’un poulet n’est vraiment pas la meilleure idée qui soit si on ne veut pas se retrouver avec un bouillon d’os à l’arrivée. D’ailleurs, pourquoi le dévêtir de sa peau, à ce petit zoziaux ? Autant le laisser mijoter avec. Je ne pense pas que cela changera grand-chose au rendu final. Tout du moins, j’ai envie d’y croire. En plus, si ça peut nous faciliter la tâche, franchement… D’ailleurs, grand chef Mi Ran semble être de mon avis puisque, sans plus tarder, je la vois s’atteler de nouveau à la tâche, coupant finalement la viande sans la débarrasser de sa peau au préalable. Décidant donc de me remettre au boulot également, j’attrape une autre pomme de terre que j’épluche rapidement. Puis une autre. Et encore une autre… « Au moins, ça c’est pas trop compliqué ! » Mais, encore une fois, on peut remercier cette invention merveilleuse qu’est l’économe parce que si j’avais utilisé un couteau à la place, les pommes de terre auraient certainement subi le même sort atroce que la cuisse de poulet avant elles...
« Bon, bon, bon… Passons à la suite, maintenant ! » M’essuyant rapidement les mains sur mon tablier, j’imite Mi Ran et laisse mon économe de côté pour m’emparer d’un couteau. Parce que l’économe a beau être pratique, couper les pommes de terre avec risquerait de me prendre énormément de temps. D’ailleurs, contre toute attente, cette seconde étape se déroule elle aussi sans encombre et nous en venant à bout extrêmement vite. Un sourire accroché au visage, je me tourne donc vers mon amie qui, apparemment, semble vouloir s’occuper des carottes et jette ensuite de nouveau un coup d’œil sur la recette. « Hm… Je devrais peut-être m’occuper de l’assaisonnement ?! » Etape un peu plus délicate que l’épluchage et le découpage des légumes pour le coup, mais si je suis bien les quantités, ça devrait le faire. Enfin, j’espère… Attrapant donc un bol et tous les ingrédients nécessaires, je commence à verser la pâte de soja pimentée, la sauce soja ainsi que le piment en poudre, en prenant bien garde à ne pas me tromper dans mes mesures. Je mélange ensuite le tout et rajoute le sucre, le sirop de yeot, l’ail haché, le gingembre et le poivre. Ne reste alors plus que le Makgeolli, substitue du saké dont nous avons malheureusement dû nous passer. Prenant donc une cuillère à soupe comme outil de mesure, je verse doucement un peu d’alcool pour la remplir, ce qui équivaut 15ml, soit la moitié des 30 ml figurant sur la recette, et les rajoute dans le mélange. Toutefois, alors que je m’apprête à réitérer mon geste, je me stoppe dans mon élan et relève la tête vers Mi Ran. « Oui, oui, t’inquiète ! Je gère ! » Sauf que ces mots à peine prononcés, et alors que je reprends ma tâche là où je l’ai interrompu, je me loupe au dernier moment et verse plus d’alcool qu’il n’en fallait. « Oops… » Esquissant une faible grimace, je me mordille légèrement la lèvre inférieure, et repose la bouteille sur la table. « Mimi ?! Tu crois que c’est grave si j’ai mis un peu plus de Makgeolli qu’il n’en fallait ? Mais vraiment pas beaucoup plus, hein ?! » Ouais, juste un tout petit peu… Presque le double de ce qu’il fallait, quoi…
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Jeu 9 Nov 2017 - 1:02 Citer EditerSupprimer
❥ Pour cette recette, nous allons mettre les petits bols dans les grands et tâcher d’épater les Sango qui auraient la mauvaise langue de nous appeler « catastrophes » aux fourneaux. Je suis bien obligée de les couper ces carottes au final. Ce n’est pas aussi régulier que sur les photos de la recette, on peut dire que c’est même carrément dépareillé alors je reprends mon travail et tâche d’en faire des petits bâtonnets à taille égale. « HA ! fallait les couper en dés ! mais noooon… » je prends deux bâtonnets que je compare l’un à l’autre. Si beaux ! Si réguliers ! Je cale mes avant-bras sur le plan de travail et balance ma tête à l’avant dans un ronchonnement désespéré qui coïncide avec le Makgeolli-gate que Meeyung vient de commettre à côté. J’ouvre de grands yeux et me précipite par-dessus son épaule. L’assaisonnement baigne dans l’alcool de riz, « mélange pour voir ? » La tête penchée sur le côté, je regarde la scène sans trouver que le faux pas soit particulièrement terrible. « Les sauces réduisent toujours à la cuisson. On aura qu’à laisser réduire un peu plus longtemps ? Ils y verront qu’du feu. En plus le Makgeolli c’est moins alcoolisé que le Saké ! Si ça se trouve, t’as bien fait. » Je sors une casserole et fait glisser les légumes et le poulet à met le revêtement. Je verse un petit verre d’eau comme dans la recette et fronce le bout du nez. « Tu penses que ça va cuire, comme ça ? Je devrais peut-être rajouter de l’eau… j’ai jamais vu de légumes cuire dans un centimètre d’eau. » De toute façon, les photos sont non-contractuelles, ils le disent dans tous les bouquins ! J’ouvre le robinet d’eau froide qui fait crépiter les ingrédients dans le fond de la casserole chaude. « Laisser cuire vingt à trente minutes. » Je décolle mon nez du bouquin. « Vingt à trente minutes. Mais c’est pas pareil ! Faut faire la plouf pour décider ? Qui a écrit ce bouquin. » Je retourne le livre avant d’abandonner. « Je vais mettre un minuteur… vingt-cinq minutes !? »
Et puis je me retourne avec Meeyung en soupirant d’aise à l’idée d’un travail bien fait. « Aaaaah… oh mon dieu. » Quelle bande de petits souillons. Va falloir nettoyer et plus vite que ça !
Et puis je me retourne avec Meeyung en soupirant d’aise à l’idée d’un travail bien fait. « Aaaaah… oh mon dieu. » Quelle bande de petits souillons. Va falloir nettoyer et plus vite que ça !
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Sam 6 Jan 2018 - 23:43 Citer EditerSupprimer
❥ L'assaisonnement est l'une des choses les plus importantes dans un plat. C'est ce qui apportera le goût, ce qui fera danser et chavirer les papilles de tout un chacun. Alors, forcément, c'est aussi l'étape de la recette pour laquelle il faut se montrer particulièrement attentif et concentré. Pourtant, alors que tout avait l'air si bien parti, voilà que je commets la faute qui pourrait nous coûter notre seule chance de prouver aux Sango que de belles choses peuvent aussi arriver dans une cuisine, lorsque, Mi Ran et moi, nous nous retrouvons derrière les fourneaux. Me mordillant donc légèrement la lèvre inférieure, la moue quelque peu désolée, j'attends le verdict de la jeune femme, priant fortement pour qu'elle ne juge pas trop sévèrement mon erreur, et m'exécute quand elle me demande de mélanger le tout, non sans esquisser une faible grimace. C'est que je ne suis pas vraiment certaine que cela change quelque chose... Du moins, c'était le cas, jusqu'à ce que Mi Ran ne me fasse part de son avis d'experte. Car, pour le coup, en ce qui me concerne, je suis loin d'en être une. Faut dire que je n'ai pas vraiment l'habitude d'utiliser de l'alcool dans mes plats. D'ailleurs, quelque peu étonnée lorsqu'elle m'annonce que les degrés d'alcool sont moins élevés dans le Makgeolli que dans le Saké, je me tourne vers la Sango et esquisse un léger sourire taquin. « Et bien, Mimi... Je ne te savais pas aussi calée en alcool ! Tu nous cacherais pas des choses, par hasard » Laissant ensuite échapper un faible rire, je me reconcentre finalement sur ma préparation dont la texture me semble plutôt correcte, même si on peut sentir une odeur très forte d'alcool s'en échapper. Mais, si j'en crois Mimi, tout ça devrait très vite s'atténuer avec la cuisson. Et j'ai toute confiance en mon amie. D'ailleurs, en parlant de cuisson, un air des plus sceptiques prend possession de mon visage à la question de Mi Ran. « C'est vraiment marqué qu'il ne faut verser qu'un verre d'eau dans la casserole ? » Penchée au dessus du livre, je fronce les sourcils et fais mine de réfléchir quelques secondes, avant de finalement conclure : « Franchement, je pense aussi que tu devrais en rajouter un peu parce que je vois mal autant de légumes cuire dans si peu d'eau ! En plus, avec la chaleur, tout risque de s'évaporer très vite et il ne restera plus rien dans la casserole, si ce n'est nos pauvres petits légumes qui n'auront pas eu le temps de cuire correctement. » Puis, au point où on en est, de toute façon... Je crois que nous sommes parties pour inventer une nouvelle recette, entre le Makgeolli qui remplace le Saké, le poulet qu'on a finalement souhaité ne pas dévêtir de sa peau et les quelques centimètres d'eau en trop... Sans oublier le temps de cuisson légèrement approximatif... « Vingt cinq minutes, ça me paraît raisonnable ! Le juste milieu, c'est parfait ! Comme ça, aucune chance que ce soit ou trop cuit, ou trop cru ! » Et sur ces mots, je ramène mes deux bras au dessus de ma tête, m'étirant légèrement, avant de laisser échapper un bâillement. C'est que ça crève un peu de cuisiner... D'ailleurs, je crois qu'une fois notre petit ragoût prêt, j'irais me faire une bonne petite sieste. Je le mérite bien. Mais, en attendant, je suis rapidement ramenée à la réalité par l'expression de stupeur de ma camarade et comprends très vite ce qui l'a ainsi mise dans cet état. En effet... Le plan de travail est un vrai champs de bataille. « Je crois qu'on ferait mieux de ranger avant qu'un Sango nous tombe dessus ! Surtout Mo Yeon... J'ai pas envie qu'elle nous jette un mauvais sort pour avoir mis la cuisine dans un tel état ! » Échangeant un sourire complice avec Mi Ran, je me dirige aussitôt vers notre petit bazar et rassemble tous les ustensiles de cuisine que nous avons utilisés. Je les dépose ensuite dans l'évier et m'empare d'une éponge, prête à tout faire briller. D'ailleurs, faire la vaisselle ne tarde pas à m'inspirer et c'est sur un air tout droit sorti d'un dessin animé Disney bien connu que je finis par pousser la chansonnette. Patati et patata toute la journée ça n'arrête pas. Faut faire le feu et la cuisine. La vaisselle, le ménage... La chanson parfaite pour la situation, faut dire... « Et sinon, Mimi, à part ça ?! Qu'est-ce que tu racontes de beau ? »
Invité
Invité
Re: hell's kitchen (meeyung + miran) | Ven 19 Jan 2018 - 22:24 Citer EditerSupprimer
❥ La recette n'est plus exactement la même . A ceci près. Une chose en entraînant une autre... l'idée me prend que ça puisse ne pas être une bonne idée de nous laisser aller à quelques fantaisies. La règle du jeu était de suivre une recette à la lettre. Difficile de dire que nous avons été de bonnes joueuses, Mee Yung et moi, à présent, il n'y a plus que la chance pour nous sauver d'une catastrophe de plus ; la catastrophe de trop. « N'essaie pas de me faire parler, je ne dirai rien ! » Mimant une clef imaginaire à la porte de mes lèvres pincées, j'avouerais être incapable de me passer d'une bouteille de soju lorsque l'occasion d'un barbecue se présente ; et je ne sais pas de quelle manière ils réussissent à couper des tranches de viandes aussi fines et parfaites. Il suffit de voir la tête que tirent mes carottes. Déjà que je n'aime pas ça, il y a de quoi me faire pâlir de jalousie quant à la maîtrise parfaite d'un couteau de cuisine. Pour peu que l'on me pense mesquine, on dirait que j'ai volontairement cherché à saccager le légume – mais là encore je me garderais de répondre à la question en invoquant le silence.
Il ne tarde pas le moment de régler le minuteur et d'envoyer le fruit de notre dur labeur à l'étape cuisson. A présent, il ne nous appartient plus de faire des miracles, en revanche, un coup d’œil rapide à l'état de la cuisine me laisse penser qu'il n'est pas encore l'heure de notre pause bien méritée. Elle évoque la vice-présidente et subitement un large frisson me parcoure de l'échine à la nuque. C'est une raison en plus de nous activer, j'acquiesce d'un signe de tête rapide. « T'as raison. Et dans ces cas-là, inutile de se plaindre à Min Soo. Il ne ferait rien du tout pour l'en empêcher. » A nous entendre donner des allures de dirigeants sadiques et maléfiques à la présidence verte, notre histoire tournait vieux polar effrayant. Il était temps de s'activer ! Sauf qu'un peu trop lente, l'éponge me passa sous le nez et j'abdiquais l'idée de me coller au poste vaisselle pour aujourd'hui. Le repassage, le lavage... Je continue la chanson dans son sillage, passant un grand coup sur le plan de travail que je débarrasse de ses épluchures avant d'y passer un chiffon humide. « C'est vraiment de l'esclavage » ah, pour la connaître, cette phrase était salvatrice dans notre condition de petites fées du logis. Il fallait que tout brille, que nous laissions la cuisine comme nous l'avions trouvé... et il n'était pas question d'y faire fumer quelconque plat qui aurait dépassé la limite de cuisson, ni même de casser un plat dans notre maladresse. « Moi ? Rien... hier je suis allée au cinéma avec Jung Min. Et puis, on est allés manger dans un restaurant italien, c'était chouette. » Je dis ça tellement naturellement mais voilà que mes petits yeux qui brillent me trahissent. C'était vraiment chouette. « Meemee ! C'est toi la plus secrète de nous deux ! Est-ce que tu me caches quelque chose ? » J'accompagne mes suspicions d'un coup de chiffon en traître contre ses fesses et je ris un peu, profitant qu'elle ait les mains occupées à faire mousser les couverts et les bols pour faire des bêtises.
Il ne tarde pas le moment de régler le minuteur et d'envoyer le fruit de notre dur labeur à l'étape cuisson. A présent, il ne nous appartient plus de faire des miracles, en revanche, un coup d’œil rapide à l'état de la cuisine me laisse penser qu'il n'est pas encore l'heure de notre pause bien méritée. Elle évoque la vice-présidente et subitement un large frisson me parcoure de l'échine à la nuque. C'est une raison en plus de nous activer, j'acquiesce d'un signe de tête rapide. « T'as raison. Et dans ces cas-là, inutile de se plaindre à Min Soo. Il ne ferait rien du tout pour l'en empêcher. » A nous entendre donner des allures de dirigeants sadiques et maléfiques à la présidence verte, notre histoire tournait vieux polar effrayant. Il était temps de s'activer ! Sauf qu'un peu trop lente, l'éponge me passa sous le nez et j'abdiquais l'idée de me coller au poste vaisselle pour aujourd'hui. Le repassage, le lavage... Je continue la chanson dans son sillage, passant un grand coup sur le plan de travail que je débarrasse de ses épluchures avant d'y passer un chiffon humide. « C'est vraiment de l'esclavage » ah, pour la connaître, cette phrase était salvatrice dans notre condition de petites fées du logis. Il fallait que tout brille, que nous laissions la cuisine comme nous l'avions trouvé... et il n'était pas question d'y faire fumer quelconque plat qui aurait dépassé la limite de cuisson, ni même de casser un plat dans notre maladresse. « Moi ? Rien... hier je suis allée au cinéma avec Jung Min. Et puis, on est allés manger dans un restaurant italien, c'était chouette. » Je dis ça tellement naturellement mais voilà que mes petits yeux qui brillent me trahissent. C'était vraiment chouette. « Meemee ! C'est toi la plus secrète de nous deux ! Est-ce que tu me caches quelque chose ? » J'accompagne mes suspicions d'un coup de chiffon en traître contre ses fesses et je ris un peu, profitant qu'elle ait les mains occupées à faire mousser les couverts et les bols pour faire des bêtises.
Contenu sponsorisé