case prison | rei & lân
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case prison | rei & lân | Mer 16 Nov - 15:11 Citer EditerSupprimer
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Rei & Lân
La prison, tu n'es pas à l'aise rien qu'à l'idée d'évoquer la prison. Tu as toujours eu un problème avec ce que représente cette institution. Certainement parce que tu y as échappé de près, sans raisons. La justice elle, elle t'en a trouvé plein des raisons. Toi tu ne vois pas ce qui justifierai ta présence derrière les barreaux plus qu'un autre. Tout ce que t'as toujours voulu c'est te nourrir, pas voler. Certains diront que tu joues avec les mots. Des années à te faire accuser de vol (heureusement sans jamais être condamné) officieusement leurs accusations contre les tiennes. Les autres, ce sont ceux qui emmène à voler qu'il faudrait menotter. Officiellement, rien de noté dans ton cassier judiciaire. Techniquement rien à te reprocher mais quand tu rentres dans le bâtiment pénitencier tu ne peux pas t'empêcher de t'imaginer à la place de Rei ou plutôt partageant la même cellule ou celle d'en face. Qui sait comment t'aurais fini si t'avais pas rencontré Li Wei ou ta meilleure amie. Droit, sans baisser les yeux tu traverse la prison, tu connais le chemin. Tu vas rendre visite à Rei. Tu aurais préféré ramener un pack de bière chez lui et boire là bas mais les faits sont là. Et t'as envie de le voir et tu t'imagine encore dans son cas. Tu sais qu'il ferait pareil pour toi ou du moins tu aimerais qu'il fasse pareil. Tu arrives enfin dans la pièce des visites, tu te présentes encore et toujours. Tu voudrais garder ton identité pour toi (même si tu sais que c'est stupide puisque d'une manière ou d'une autre ils trouveront toujours qui tu es) mais tu as envie de voir ton ami, alors tu réponds aux quelques questions. Pour finir, on te rappelle à combien de temps de discussion vous avez droit et qu'il peut refuser ta visite si l'envie lui prend. Peut être que ce n'est qu'une impression mais tu sens que le policier te prends de haut. A contre cœur, tu la joue discret. Il ne te reste plus qu'à t’asseoir, à patienter, ils vont prévenir le japonais. T'as une sérieuse envie de fumer.
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Re: case prison | rei & lân | Sam 26 Nov - 19:42 Citer EditerSupprimer
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Le plus dur dans l'incarcération n'était pas la privation de liberté, c'était en fait un détail tout à fait supportable. Le plus difficile, c'était l'attente. Attendre un repas, un appel, une visite, n'importe quoi. Parce qu'il n'y avait rien à faire ici, à part tourner en rond, et penser. Penser jusqu'à en devenir fou. Bien sûr il y avait des activités, lire, écrire, peindre, fabriquer des trucs parfaitement inutiles mais soit disant créatifs, ou même le sport. Rei pourrait s'y mettre un peu, pour passer le temps. Mais il était vidé, épuisé par le manque. Il était en manque depuis plusieurs jours, et il avait la sensation qu'à chaque jour se rajoutait une douleur supplémentaire. Les maux de tête, les douleurs dans tout le corps (surtout sa jambe et sa hanche), les vomissements et les tremblements... Il avait bien fait un tour à l'infirmerie, mais on ne lui avait rien donné. Alors il était sur son lit, les yeux fermés, le front plissé et les membres crispés à attendre que la douleur passe, ou à défaut que les heures passent. Un gardien vint frapper sur la porte de sa cellule avant de l'ouvrir, lui annonçant qu'il avait une visite. Mais le japonais ne pouvait se lever seul, alors le gardien l'aida sans aucune douceur. C'est avec cette même brusquerie qu'il le guida jusqu'au parloir, ne disant même pas à Rei qui était là. Arrivant à destination, le japonais eut un sourire tordu en voyant la silhouette de Lân, debout, près d'une table disponible. Rei avança jusqu'à lui en boitant, se demandant bien quelle image il lui offrait. Probablement de belles cernes mises en valeur par sa combinaison orange, et ses lèvres défoncées à force d'y planter ses dents. « Hey vieux ! Je m'attendais pas à te trouver là. » Il était plutôt touché de voir son pote avoir fait le déplacement.
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Re: case prison | rei & lân | Dim 4 Déc - 18:12 Citer EditerSupprimer
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Enfermer les gens, une solution qui n'en est pas une, selon toi. Plus tu vois les prisonniers autour de toi plus tu le penses. Tous les prétextes sont bons pour être jeté en prison, tous les crimes sont mélangés, toutes les peines son mêlées dans quelques mètres carrés. Alors moralement, physiquement, il y a des problèmes et les gardiens (et pire la hiérarchie) font comme s'il n'y avait pas de problème. Tout va pour le mieux. Et la visite quotidienne ou hebdomadaire autorisée pour que tout aille bien, pour montrer que tout va bien, c'est encore mieux. Intérieurement tu soupires, extérieurement sur ton visage c'est l'indifférence. L'heure n'est pas à révolutionner l'incarcération mais essayer de faire un peu oublier celle-ci à ton ami. Tu n'es pas vraiment confiant mais si tu peux lui changer les idées (et qu'il te change aussi les idées par la même occasion) tu sortira d'ici de meilleure humeur. Alors que tu es encore debout Rei arrive devant toi. Tu le détailles rapidement, moralement et physiquement, il y a définitivement des problèmes entre ces quatre murs. « Surprise. » Tu esquisses un sourire et tu fais un geste de la tête pour le saluer. Tu t'assoie rapidement (pour qu'il ne reste pas debout trop longtemps) et le laisse faire de même. « Tu m'as l'air super en forme à ce que je vois. » Évidemment, tu plaisantes. « Alors alors cette cure thérapeutique au pays des saints elle te fait du bien ? » Tu préfères jouer la carte de l'humour (noir) que celle de l'inquiétude, elle te ressemble bien plus.
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Re: case prison | rei & lân | Mar 6 Déc - 21:29 Citer EditerSupprimer
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Il n'y avait presque personne qui était au courant de son incarcération. Bom Chan, Wen Yi et Lân. Rei n'avait en fait besoin de personnes d'autres dans la confidence. Pas qu'il ne le voulait pas, mais il estimait que les personnes de confiance étaient toutes au courant. Rei avait surveillé toutes les chaînes de télévision et avait vérifié dans les journaux, la nouvelle de son arrestation s'était répandue, il était bien dit qu'un étranger était un des coupables de ces incendies. Mais heureusement pour lui, ni son nom ni sa photo n'avaient été diffusé. Les gens allaient pouvoir l'oublier. « Surprise ? Mais c'était une call girl sexy que j'avais commandé... » Il eut un rire légèrement douloureux, optant pour l'option humour plutôt que désespoir. Une fois assis, Rei avait clairement l'air d'un vieillard sur sa chaise. Cela faisait quelques semaines qu'il était ici, mais le manque et l'épuisement l'avait vieillit visiblement. Il était néanmoins soulagé de voir que Lân avait opté aussi pour cet humour donc il manquait cruellement. « Oh bah oui, je pète la forme ça se voit pas ? Une seconde jeunesse ! » Il eut un rire, ses lèvres sèches étaient étirés en un sourire qui malheureusement n'illumina pas son regard sombre. « Sinon ça se passe bien dehors ? Tu squattes chez qui du coup maintenant ? » Il étira ses jambes sous la table, grimaçant en sentant la douleur dans sa jambe droite. « T'sais ce qui me manque, nos bières affalés dans mon sofa ! » Là, il aurait payé cher pour se retrouver dans son appartement, allongé sur son sofa, à refaire le monde avec Lân.
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