Teresa voyait défiler les journées d’un tout autre genre ces derniers temps. Elle était un peu perdue entre raï, minkyung, et sa relation privilégiée avec yoonji. Surtout depuis qu’elle avait fait la connaissance d’un homme qui lui rendait visite presque tous les jours dans sa librairie. Il avait cette figure grave, et ce physique imposant qui vous laissait silencieux un petit moment. c’était une personne intimidante et la jeune femme s’en était toujours retrouvée impressionnée. Et, de son mental tout aussi dur, elle avait fait cependant la connaissance d’un être doux et autoritaire à la fois, galant et attentif malgré son exigence. La kazakhe avait appris à apprécier fortement tous ces paradoxes qui allaient si bien à jaesun. Pourtant, il y avait eu un petit moment qu’elle n’avait pas eu de nouvelles du jeune garçon. Peut-être était-il occupé ailleurs ? peut-être avait-il trouvé toutes les réponses à ses questions ? elle ne savait pas vraiment, mais elle ne pouvait cacher sa déception, surtout aujourd’hui, où sa journée avait été particulièrement maussade. Elle avait donc déserté la boutique une bonne partie de la matinée avant de revenir pour y rester l’intégralité de l’après-midi. Teresa avait vu défilé des visages différents, mais aucun n’avait le charisme de jaesun. La belle, de son interminable sourire, sonna l’heure de la fermeture et retira ses lunettes avant de se mettre à ranger tout son boui-boui désorganisé. Elle plia ses mots croisés et attrapa son manteau, sortant dehors et grimaçant sous le froid qui s’était installé en un rien de temps. La jeune femme remarqua alors l’imposante limousine blanche bien garée devant sa librairie, comme si on l’attendait. Elle eut un léger doute : qui avait envoyé ça ? était-ce pour elle ? et elle se rappela enfin, de la légère promesse que lui avait fait un jour jaesun entre deux discussions de lui en mettre plein la vue. Alors tout ça venait de lui et de sa richesse ? elle fut stupéfaite mais hésita un court instant : elle n’était pas certaine de l’auteur de l’invitation : fallait-il qu’elle donne sa confiance à la panthère ? Elle souffla et se dirigea finalement vers le véhicule pour monter dedans, s’installant dans un luxe dont elle n’avait pas l’habitude. Son seul regret : ne pas être assez apprêtée pour jae.

La jeune femme ne savait pas du tout où elle était conduite. Si ça se trouvait, elle n’allait pas du tout voir jaesun et allait se retrouver dans un nouveau pétrin. La belle semblait cependant immunisée à ce genre de mauvaises surprises, et elle avait légèrement tourné le dos à l’aventure. Elle considérait qu’elle avait eu son lot d’imprévus pour le moment. elle resta cependant assise, scrutant l’extérieur d’un regard critique comme si elle essayait de deviner où elle allait se rendre. Elle avait hâte d’arriver, et de voir ce qui s’était tramé toute la journée. La surprise n’en serait que plus belle s’il s’agissait bien de jaesun derrière cette mascarade. Il en fallait peu pour impressionner la demoiselle, mais beaucoup pour la séduire. Et il semblait l’avoir compris. la voiture s’arrêta, sur une zone de départ d’hélicoptères. Elle entrouvrit les lèvres légèrement décontenancée, elle qui s’était attendue à un hôtel ou un casino. Mais elle n’était pas déçue, la soirée promettait d’être grandiose. La porte s’ouvrit finalement sur l’imposante stature élégante de son hôte bienvenu. Elle attrapa sa main et sortit de sa grâce naturelle de la limousine avant de se mettre à rire. Jaesun en faisait des tonnes et ça l’amusait. Elle l’avait toujours connu comme ce grand homme riche comme crésus, et qui pourtant restait maladroit. « - je ne dis jamais non à une surprise, bonne ou mauvaise. » inventa la jeune femme pour le rassurer. Elle s’était doutée que c’était le coréen qui lui avait fait la surprise, et ça avait d’ailleurs été, la seule raison pour laquelle elle avait accepté de grimper dans la voiture. Elle s’empara de son bras alors qu’elle piétinait doucement le tapis rouge qu’elle avait remarqué dès son arrivée. Toutes les petites filles rêvaient un jour de défiler et d’être traitées comme des princesses, hormis la kazakhe, mais elle ne pouvait pas se mentir à elle-même. elle aimait tous ces efforts. « - où est-ce que vous m’emmenez monsieur park ? » questionna la brune en pointant l’hélico du menton. « - vous comptez m’emprisonner sur une île ? » elle ne dirait pas non, si c’était pour rester avec lui.