vol de nuit | hojoo x lân
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vol de nuit | hojoo x lân | Lun 28 Nov - 19:43 Citer EditerSupprimer
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Ho Joo & Lân
Un avion traverse les airs et toi tu plonges. Plonges profond, profondément dans un océan alcoolisé. Ta douleur c'est la mer à boire (tout remonte à la surface) et toi tu bois la tasse. Un manque d'oxygène et un trop plein d'alcool et tu prends le large. Tu es venu en Corée pour changer d'air mais il n'y a pas d'air ici. Pas plus qu'au Vietnam. Pour toi tous les ports sont les mêmes. Partout tu restes le même. Dans le ciel il ne reste plus qu'une traînée après le passage de l'avion. Une trace entre les nuages. Tu veux les toucher les nuages, tu ne touches que le bitume. Tu n'es pas beau à voir saoul sur le macadam. Tu veux partir. Tu veux rester aussi. Tu crois encore que t'envoler d'un pays à l'autre c'est la solution alors que tes problèmes ils ont de grandes ailes. Tu as besoin d'aide. Non, tu n'as pas besoin d'aide. Tu as des problèmes alors que tu ne devrais pas avoir de problèmes. Tu es un paradoxe enivré qui ne sait pas où aller. Au sens propre comme au sens figuré. Tu as ce poids dans l'estomac qui te noies alors toi tu bois pour être plus léger. C'est grisant, quelques fois tu as l'impression de voler. Mais tes pas sont lourds, tu foules le pavé qui tourne autour de toi. Tu tournes en rond. T'es complètement rond. Le pays du matin calme ce n'est pas ta terre. Ce soir ton pays natal te manque. Ton identité te manque. Ici tu n'es qu'un étranger parmi tant d'autres. Un étranger qui n'a rien à faire ici. Un étranger perdu. Et puis tu te dis qu'ici ou ailleurs c'est le même monde. Alors tu te fiches du Vietnam, de ton identité et d'être un étranger. Plus tu cherches un sens (rien n'a de sens) à ton mal être plus tu coules. Tu préfères ne penser à rien. Il n'y a rien à expliquer. Parfois on est simplement submergé par ce que l'on est. La pensée d'avoir replongé dans l'excès, d'être ivre à nouveau (jusqu'ici tu n'avais pas retouché à une goutte d'alcool depuis longtemps) te dévore de l'intérieur. Une gorgée de plus pour oublier l'imbuvable. Tu passes devant le dortoir des requins et puis tu fais plus qu'y passer. Un instant de lucidité. Tu rentres, tu ne sais pas comment (au vu de ton état) mais tu retrouves la chambre d'Ho Joo. Ton poing fermé vient frapper la porte de nombreux coups. Dans le bâtiment tu fais des vagues. Ta voix appelle la coréenne. Tu n'as toujours pas besoin d'aide. Tu as besoin d'elle.
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Mar 29 Nov - 17:21 Citer EditerSupprimer
La nuit est tombée dès le milieu de l’après-midi sur la ville. Le froid avait fait du sol et des arbres sa demeure, tandis que les feuilles écroulées disparaissaient au fur et à mesure que les degrés s’envolaient. C’était une journée à rester sous la couette, une soirée aux prémices calmes et devinés. Hojoo n’avait pas le temps de flâner dans son lit et dans son insouciance désuète. Il fallait qu’elle travaille, qu’elle recommence ses échauffements intensifs. La vie semblait lui retirer, de jour en jour, sa mélancolie, la faisant alors se concentrer sur ses cours et son boulot qu’elle prenait toujours autant à cœur. Il était un peu plus de 19 heures quand la jeune femme franchit la porte de sa chambre, se préparant à une nuit seule et tranquille, privée de la présence de son colocataire. Mais la solitude elle, était toujours là, quoiqu’il puisse arriver. De son air détaché et calme, elle se glissa sous l’eau chaude une bonne demie heure avant de s’envelopper dans un t-shirt épuré et blanc, découvrant une de ses épaules. Elle était tout de même plus à l’aise dans cette tenue qu’en robe et talons. Hojoo prépara un rapide diner avant de répéter encore ses enchainements, le cœur toujours présent, mais l’esprit légèrement distrait par les hommes. Les hommes qui torturaient son esprit égaré. Que pouvait-elle y faire ? la peur de l’abandon était bien trop forte pour qu’elle n’ose mettre un véritable nom sur les maux qui la rongeaient. Alors elle se contentait de continuer de vivre comme tout le monde, en se disant que de toute façon, ça allait passer. Elle sourit, repensant aux belles rencontres qu’elle avait pu faire, à son palpitant qui ne savait plus pour qui battre. Mais on frappa à la porte. Elle n’attendait personne, mais peut-être était-elle demandée quelque part ? pour acheter un calendrier ou pour être prévenue de quelconques nouvelles au sein de sa fraternité. Hojoo descendit de ses cordes et de son perchoir, ouvrant la porte sans bruit avant de se bloquer sur le visage splendide et douloureux de lân. Lân, elle ne savait que trop bien ce qu’il pouvait représenter pour elle, ou alors, dissimulait-elle pour lui une affection bien plus grande que d’ordinaire. Il semblait dépassé, ivre et faible. La coréenne glissa ses phalanges dans les mèches voluptueuses du tatoué alors que de son autre main elle le poussa vers la chambre, le soutenant de sa faible emprise. Elle le fit tomber sur le lit. Il n’allait pas bien, et il ne fallait pas être psychologue pour le deviner. De sa sérénité éternelle, hojoo le couva quelques secondes avant d’aller aussitôt lui apporter de l’eau. Elle s’assit à ses côtés, le déshabillant de sa veste. « - allonge-toi… » c’était une invitation à tout. A lui dire ce qui n’allait pas, ou à simplement oublier sa peine, se laisser aller. Se laisser transporter.
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Lun 5 Déc - 13:38 Citer EditerSupprimer
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Il y a peut être cent raisons ou alors tu es sans raison d'être rond. Peut être même qu'il n'y en a qu'une seule et que c'est tout simplement: toi. D'ailleurs il n'y a aussi qu'une seule personne que tu veux voir (Kim Ho Joo) elle fait partie de ces personnalités rares. Elles sont rares les personnes à qui tu laisses voir ton sale état. Elles se comptent sur les doigts d'une main, pas plus. D'habitude c'est la rue qui te vois dans tous tes états. Les mauvaises habitudes ont la vie dure mais ta vie à toi elle a pas à être dure. (ou du moins elle n'a plus à l'être) Ton quotidien ce n'est plus la rue. Tu as du mal à te faire à cette idée, c'est mal. Tu es mal, tu le vois dans les yeux de la coréenne mais tu sais que tu iras mieux. Tu te laisses entraîner dans la chambre, tu restes immobile les quelques secondes où elle reste près de toi. Tu voudrais bouger mais tes bras sont lourds. Tu fermes les yeux brièvement, tu es sous un toit. Le noir et la chaleur de la pièce sortent ton corps de son immobilité, tu es assis mais tu vacilles. Vertiges, tu ouvres les yeux et retrouve l'équilibre du monde, la gravité, le retour à l'enivrante réalité. Ho Joo t'apporte de l'eau, on dit souvent que l'eau n'a pas de goût, c'est faux. Elle a le goût de l'après, de la sobriété. Tu attrapes le verre que tu échanges contre ta bouteille presque vide. Un merci presque inaudible s'échappe de tes lèvres, peut être imperceptible mais un merci quand même. Tu ne bois que deux gorgées avant de laisser le verre. Maladroitement tu tentes de l'aider avec ta veste avant de la laisser faire. L'alcool est toujours maître de tes gestes. Presque, alors qu'elle te proposes de t'allonger doucement tu l’attires vers toi, avec toi (et contre toi) « Quand j'étais à la rue je buvais pour trouver de la chaleur. » Sans arrières pensées tu la serre contre toi. Ce que tu dis fais écho dans ton crâne et les souvenirs s'y cognent. Tu ne divagues pas, tu racontes. Tu es ivre mais tu as toute ta tête, ça fait bien longtemps que tu ne perds plus la tête. Tu es comme ces gens qui ont tellement bu qu'ils ne ressentent plus que les mauvais effets. Tu reprends la parole. « Et puis quand j'avais la chaleur pour fermer l’œil je rêvais d'ailleurs. J'ai même visité la France. Enfin, dans ma tête. » Maintenant tu pourrais y aller en France si tu veux, tu as un endroit ou dormir, tu suis des cours, tu exposes tes peintures, tu partages même un salon de tatouage mais « Je crois que j'ai oublié comment rêver. »
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Lun 5 Déc - 17:04 Citer EditerSupprimer
Lân divaguait et se perdait dans sa propre détresse. Hojoo le connaissait bien, ou du moins assez pour le laisser venir dans sa chambre alors qu’il avait bu et qu’il n’était plus maitre de lui-même. mais la jeune femme n’avait pas peur, elle avait confiance en lui, une telle sûreté qu’elle pourrait lui confier sa vie. La jeune femme l’aimait, lân, elle l’aimait de cette affection pure et si discrète pour les autres. Elle le ramassera toute sa vie à la petite cuillère s’il le fallait, bien que dans son cœur et dans ses moments rares de volonté réelle, elle désirait qu’il s’en sorte. Le tatoué ne méritait pas tout ça. Lui, il avait le droit d’être heureux, et d’être aimé. Elle récupéra le verre une fois qu’elle s’était assurée qu’il s’était bien hydraté et se trouva bientôt prise dans ses bras. La danseuse eut envie de sourire, mais elle n’en fit rien, se contentant de garder un œil sur l’artiste alors qu’il commençait à s’ouvrir. Ses mots sonnaient comme une mélodie dans son esprit. Même quand lân semblait être noyée dans l’ivresse, ce qu’il disait était tristement beau, et la belle buvait ses paroles comme seul élixir. Il ne savait plus comment rêver. N’était-ce pas la pire des punitions que de ne plus savoir comment s’échapper de la réalité ? la jeune femme glissa un bras autour de la taille du garçon, alors qu’elle laissait le parfum de ses cheveux enivrer les narines de son ami. Il sentait l’alcool et le démon, mais elle n’en avait cure, s’il fallait qu’elle plonge avec lui, elle le ferait. Peut-être que lân avait besoin de tendresse. Elle glissa ses phalanges libres dans ses cheveux qu’elle se mit à caresser, légèrement redressée sur le coude. « - si tu cherchais de la chaleur, il y en a une autre moins destructrice qui serait prête à t’accueillir. » avoua hojoo alors qu’elle couvait son ami du regard. Elle savait que même, dans son état d’ébriété, son intelligence et sa perspicacité lui permettaient de comprendre ses mots. « - mon ange n’a pas oublié comment rêver, il ne sait simplement plus comment déployer ses ailes. » lân était de ces trésors maudits qui souffraient et qui préféraient soigner le mal par le mal plutôt que de s’ouvrir à la véritable douceur. Et pourtant ils étaient précieux, et pourtant on avait envie de les chérir et de les préserver. Hojoo avait envie de prendre soin du tatoueur, et le rassurer était loin d’être une corvée, même si elle devait rester éveillée toute la nuit. « - qu’est-ce que tu as vu en France lân ? » l’encourager dans sa rêverie était peut-être le meilleur moyen de le sortir de ce cauchemar qui semblait peser autour de lui. elle caressa ses lèvres du bout des doigts avant de le laisser parler, et l’inonder de ses poèmes.
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Dim 19 Fév - 22:55 Citer EditerSupprimer
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L'espace temps n'est plus. Ton esprit vogue dans un espace lointain, deux étudiants proches dans un dortoir mais si loin de cette chambre universitaire. Tu es hors du temps, hors de cette année, de cette nuitée. A la fois près de la coréenne à la fois hors de tout, hors de toi, au sens propre. Ou peut être qu'à proprement parler, en fin de compte, tu es un peu trop toi. C'est comme si tout compte fait, il n'y a qu'à travers l'ivresse que tu trouves toutes les questions et quelques solutions, les mauvaises interrogations et les bonnes conclusions. Tu trouves, pas longtemps, rien qu'un moment parce que chacune de tes gorgées te plongent dans l'oubli. Tu oublies que l'enivrement est le coupable de toutes tes contradictions. L'éthylisme te brise par la force de ses complexités. Ho Joo elle te répare. (Tu ne sais pas comment elle fait) mais elle sait faire du bien avec ton mal, du beau avec tes maux. De ses doigts fins la jeune femme caresse tes cheveux ébènes, à cet instant la vie est simple et sans complications. Juste avec les mots qui frôlent ses lèvres tu trouves les portes de la chaleur après laquelle tu cours dans une course sans fin. C'est si simple, à portée de main. Tu passes une main derrière sa tête, tes lèvres se rapprochent pour embrasser son front. Un geste plein de douceur dans un trop plein de douleur. Tu baisse la tête, ton front contre le sien, ta main posée doucement sur sa nuque. Son parfum se mêle aux effluves d'alcool que tu expires à chaque respiration. Elle n'a pas tord, tu sais rêver (tu te perds dans tes rêves au point d'oublier comment on rêve) il faut juste que tu réapprennes à voler pour t'envoler et non te noyer quand tu sautes de haut. Ho Joo c'est comme si elle te donnait des ailes. Et pourtant tu recules, tu l'a laisse encore te voir ainsi mais cette fois tu te cache en même temps. Un instant tu voudrais saisir ta bouteille mais ce regard qu'elle pose sur toi t'en dissuade. Sans trop bouger, tu te saisis du verre d'eau, tu te redresses légèrement puis tu le repose. Comme ton regard que tu poses sur Ho Joo. Qu'est ce que tu as vu en France ? Sa question, ses doigts, tes lèvres, un sourire figé (un sourire quand même) encore un ailleurs, lointain et un espace temps qui n'est toujours pas. « J'ai vu la grande roue à Paris, j'y suis monté. J'ai vu le monde d'en haut. De là haut on est tous les mêmes. Tous des petits à se croire plus grands que les autres. » Tu changes de sujet, tu parles de détails, de détails qui te manquaient dans la rue. « J'ai goûté à la cuisine française, je suis allé au cinéma et je me suis perdu dans des grandes allées parisiennes. » Tes mots pourraient te faire passer pour un fou mais dans le passé tu en avais besoin pour ne pas devenir fou. Et soudainement un « Viens, on voyage. » glisse sur tes lèvres.
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Jeu 23 Fév - 17:01 Citer EditerSupprimer
Voir son ami perdu lui serrait le cœur autant que l’odeur d’alcool qui s’échappait de lèvres que la jeune femme avait tant convoité. Elle baissa ses pupilles sombres vers lui, mettant sa propre mélancolie de côté pour se plonger dans celle du tatoué, regardant ses gestes de vaurien calmé, écoutant ses mots de fou qui pourtant avait tout compris. lân représentait à la fois sa peur et son espoir, et traduisait alors, à travers sa complainte, le mal-être dont souffrait ceux qui restaient trop longtemps dans leur port d’attache. On ne s’évade plus pour être heureux, on s’évade pour ne plus souffrir. la vision qu'il peignait sur le monde était à la fois triste mais réelle, et pourtant, dans ce regard tendre, dans ce baiser qui lui redonnait du baume au cœur, l’artiste la faisait sourire. Hojoo restait alors allongée contre lui, le regard à la fois posée sur son visage et sur la pièce qui semblait avoir rétrécie après son arrivée. Et puis un simple nom : Paris, fit fermer les paupières de la danseuse, et elle s’imagina. Elle s’imagina, saisissant la main de lân qui la baladait dans les rues de la capitale culturelle, lui faisant goûter au pain qu’elle n’avait jamais mangé, lui montrant les grands magasins de vêtements dont on essayait tant de copier le travail. Puis ils s’arrêteraient au bord de l’eau, sur ces pavés anciens, elle s’assoirait et lui poserait sa tête contre sa cuisse. C’était un beau rêve, sûrement le plus pur et le plus libre de tous ceux qu’elle avait fait depuis qu’elle était petite. Aidan, rei avaient été des libertés eux aussi, mais plus maintenant. Elle posa alors sa main sur le poignet de lân et serra doucement sa peau entre ses doigts blancs. Finalement, la belle ouvrit à nouveau les yeux sous les nouveaux mots réparateurs de son ami. Elle releva doucement la tête pour capter son regard avant d’abandonner son avant-bras pour passer une main sur le buste de son âme-sœur. Voyager ? avec lui ? ce serait la meilleure chose qu’il pourrait lui arriver, c’était certain. Mais les pensées de hojoo se précipitèrent alors sur son travail de danseuse, sur l’entrainement qu’elle louperait, sur les cours qu’elle ne pourrait pas suivre. Pourtant, étrangement, elle était heureuse de constater qu’à côté de la proposition de lân, tout ceci n’avait aucune importance. L’acrobate afficha alors un sourire timide avant de souffler, sans vraiment savoir s’il était sérieux ou non. « - partons tout de suite alors. » et naturellement, la coréenne se sentait prête à aller n’importe où pour le peu qu’elle soit avec lui, tout le temps de cette évasion. Elle finit alors par avouer « - je te suivrai partout où tu iras tu le sais ça ? » ; un silence, puis « - tu es mon nouveau rêve lân. »
La belle ferma aussitôt les yeux, comme si elle était en train de disparaitre rien que par ce geste tant l’importance de ses mots la rendit soudainement mal à l’aise, et pourtant, elle attrapa la main du garçon, le tirant légèrement vers elle comme pour lui demander de se redresser ; il fallait qu’elle prépare sa valise.
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Re: vol de nuit | hojoo x lân | Lun 27 Mar - 22:07 Citer EditerSupprimer
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C'est terminé, non, c'était terminé. La rue, t'y es plus. Faux, t'y es encore. Ou tout du moins dans ton crâne. Les souvenirs y sonnent creux. Creux, mais ils sonnent quand même. Incessant bruit de fond. Tu ne sais ni d'où ni de quoi mais tu es au fond. Perdu dans le noir aussi profond que tes cheveux. Un oublié dans la profondeur de la nuit. Heureusement pour toi, ce soir il y a des étoiles. Dans ce ciel (artificiel) étoilé, il y en a une qui brille comme un soleil. Un soleil qui flirte avec l'ombre, certes, mais dont les éclats rayonnent quand même. Ho Joo, une lueur dans les (tes) ténèbres. Elle est belle, bien trop belle pour ton obscurité. Tu y vois trouble. (elle te trouble) Tes troubles tu les promènes jusqu'au bout. Quant aux boissons alcoolisées, elles aussi devaient être terminées. Vidées, jetées et oubliées. Tu l'avais dit (jamais promis) c'est les dernières, les prochaines seront fatales. Vrai, fatalité, tu consommes aussi vite que tu te consumes. Là, tu as du trop consommer. Tu pars en fumée devant la belle étudiante. La fumée te prend à la gorge, elle te fait cracher des mots qui enflamment la réalité comme la réponse de la belle qui brûle le corps et encore plus le cœur. Partir, maintenant. Oui. Tu n'as jamais su vivre (toi c'est survivre) au jour le jour. Souvent tu as essayé de suivre Raina (elle qui y arrive si bien) mais le jour ne dure jamais très longtemps dans l'ombre de la nuit. Pourtant là c'est comme une évidence. L'évidence ici c'est aussi que (finalement) tu as peut être besoin de partir. Partir mais pas seul, pour mieux revenir, à deux. La jeune femme te dit qu'elle te suivra où tu ira. « Je voudrais t'emmener partout. » C'est comme si cette phrase faisait partie de toi. A une époque tu étais de ceux qui allaient partout. Pas aussi loin que tu le voulais faute de moyen mais voyager tu t'en donnais les moyens. Et soudain un nouveau rêve, si tu es son rêve alors tu ne demandes qu'à être réalisé. Une main tendue, une main qui te tire vers l'avant, vers le brillant. Alors tu te redresses, en silence. Cette mine silencieuse n'est pas due aux mots qui te manqueraient. Non, tu sais quel mot dire, aucun. Tu n'as pas besoin de paroles pour serrer sa main dans la tienne. Tu n'en as pas besoin pour approcher ton visage du sien, le détailler et perdre ton regard sur ses lèvres. Ses lèvres convoitées puis capturées. Et ensuite dans une rêverie saveur vapeurs d'alcools tu lui dis « Allons à Paris. »
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