Je suis la fin du cours de mécanique des fluides en tapant impatiemment du pied, ça énerve mon voisin de table mais je ne me préoccupe pas des regards méchants qu’il me lance depuis j’ai commencé à faire ça il y a au moins une demi-heure. Je suis quelqu’un de sérieux en temps normal, je suis le cours du début à la fin. Mais aujourd’hui j’ai mieux à faire qu’être enfermée dans cette salle à écouter une prof ultra barbante me parler d’écoulements laminaires et turbulents. Alors je ne trouve rien de mieux à faire pour passer le temps que de tapoter du pied et des doigts sur la table, le tout en soupirant toutes les trente secondes et donc de faire chier tout le monde. Et ainsi, même si ce n’était pas mon intention première, j’arrive à combler mon hobbie numéro un : emmerder le monde. Quand sonne enfin la fin de la journée, je suis la première dehors, faut dire que mes affaires sont rangées depuis au moins une demi-heure. Je cours de façon totalement illégale dans les couloirs pour quitter le bâtiment des sciences et rejoindre celui des arts à l’opposé de l’université. J’essaie tout de même de faire attention à ce que personne ne me voit y entrer alors qu’officiellement je n’ai rien à faire dans le département des arts. Je rejoins la salle qu’on a réservée pour le reste de la soirée, trop pressée pour marcher. Je retrouve une silhouette familière derrière la porte. « Salut Nono ! » je le salue à la vas-vite puis j’entre dans la pièce en prenant bien soin de verrouiller derrière moi et j’en profite également pour fermer tous les volets. Pas de temps à perdre avec les formalités, je m’installe en deux temps trois mouvements derrière le piano. « Je suis sûre un truc depuis quelques jours, j’ai besoin de ton avis ! » je lui explique alors que je tape déjà quelques notes. Je compose comme je peux, je n’ai que les bases en piano parce que j’apprends en totale autonomie depuis un an seulement, alors composer n’est pas un jeu d’enfant pour moi. Mais je fais tout pour sortir un truc potable et qui ressemble à ce que j’ai dans la tête. Quand je me rends compte que ce n’est pas si mal, je me retourne vers Nono des étoiles dans les yeux. « Alors ?? ». Je mets tout mon cœur dans la musique, dans ma musique. C’est un peu mon échappatoire mystérieuse, ma bouchée d’air frais magique. J’y suis comme dans un monde parallèle secret, où je prends une autre identité : Xing.

Je n’ai jamais été le genre de mec a faire ce qu’on lui disait. Encore moins quand il s’agissait de ma vie. On me voyait en sciences, ou en lettres, mais moi, la seule chose qui ne m’avait jamais importé c’était la musique. C’était un peu une de mes raisons de vivre. J’avais eu cette chance de faire partie d’un groupe au Japon, et je n’avais jamais voulu être ailleurs. Ma guitare, c’était un peu ma femme, une femme silencieuse qui savait montrer son caractère. Une femme forte mais fragile à la fois. Et surtout une femme qui ne me prendrait jamais la tête. Et ce soir, c’était la soirée composition. J’avais passé plusieurs heures a écouter un prof nous parler de la manière donc composer de manière harmonieuse, mais moi au fond, je m’en foutais. La seule chose que je voyais c’était ma guitare qui m’appelait. Et depuis quand je n’étais pas harmonieux ? Je griffonnais quelques notes dans la marche de ma feuille de note, tout en réprimant mon envie de le planter et d’aller bosser mes compositions. Mais j’allais encore me faire engueuler, et bon les convocations a répétitions ca allait 5 minutes. Encore la CPE serait Shakira y’aurait moyen de s’arranger hein, mais la, non. Tout simplement non. Alors dès la fin du cours, je n’avais pas gâté mon plaisir, et j’étais directement parti dans la salle que je réservais habituellement pour composer en paix ; Et depuis peu, je n’étais plus seul, avec une autre Sango,on avait décidé de s’entraider et de se filer des tuyaux. Au bout d’une dizaine de minutes, Mi Hyun avait débarqué. C’était une autre artiste, Xing de son nom de scène. Il l’avait découverte un jour aux dortoirs et il n’avait pas pu s’empêcher de lui filer un ou deux tuyaux et c’était devenu leur truc. Et sans perdre de temps, elle s’installait au piano et commençait a jouer un truc. Il ne bougeait pas, écoutant la mélodie, avant de sourire « C’est bien pensé, c’est doux. Mais il y a peut être un truc dans le refrain que tu pourrais ajouter. Je sais pas vraiment quoi, mais il manque un truc… » Et il ressortait son cahier, amusé. « J’ai fais ca en cours tout à l’heure, je serais curieux du résultat » Et le voila qui joue tranquillement, son truc avant de secouer la tête « hinhin. Ca couille. » Puis de regarder sa comparse « On a du pain sur la planche tu ne crois pas ? » Ils allaient travailler leurs trucs jusqu'à la perfection. Et ils allaient y arriver, il allait s’en assurer.

Nolan est peut-être la seule personne à qui j’ai confié ma double identité. Celle de l’artiste cachée en moi, celle de Xing. Ce surnom qui lie mes deux plus grandes passions et mes origines. La musique, l’astronomie. La chine. Je ne sais pas exactement quand j’ai décidé de lui faire confiance en le mettant dans la confidence de quelque chose que je n’ose même pas avouer à mon propre frère. Ce n’est pas une question de honte, non loin de là, je n’ai absolument pas honte de prendre une plaisir fou dans la musique. Même si ça serait carrément bizarre de chanter devant mes proches, si vous voulez mon avis. C’est plutôt le fait que c’est mon jardin secret, loin de ce qu’on connait de moi, un domaine où je peux me réfugier. Un monde parallèle à l’écart du quotidien. À en parler à mes proches c’est normaliser cette activité, tout ce que je ne veux pas. Alors c’est mieux que le moins de personne possible soit au courant. Nolan, c’est encore différent. D’un, je n’ai pas eu le choix parce qu’il m’a surprise en train de m’entrainer sur une cover une aprem alors que je pensais le dortoir vide. De deux, je n’ai eu aucun souci à lui parler ouvertement de mon intérêt pour la musique, de ma page youtube, de Xing. C’est peut-être cet air détaché qu’il affiche quand vous lui parlez, celui qui vous dit que ce que vous lui dites l’intéresse qu’à moitié mais celui qui vous dit aussi que du coup il n’en parlera pas autour de lui. Puis il prend le temps de me donner quelques conseils et même de m’aider, alors je ne vais pas lui cracher dessus. Genre, comme là. Surtout qu’en général, il pense la même chose que moi, ça j’aime bien. « Hm, je sais… Mais je n’arrive pas à trouver quoi. J’ai essayé de rajouter quelques nuances, mais rien ne va, ça fait trop… » je réclame en faisant une petite moue contrariée par le fait que malgré les heures de travail, je n’ai toujours pas abouti à un résultat correct. Je l’écoute à son tour jouer ce qu’il a écrit en cours, il m’impressionne toujours à réussir à écrire dans un cadre aussi impersonnel et bruyant. Personnellement, il me faut ma couette, ma chambre et un calme plat. Quand les notes finissent par mal sonnées sous sa main, il s’arrête. « Tu pensais à quoi en écrivant ça ? » je demande simplement pour m’aiguiller dans l’amélioration de la partition, parce qu’effectivement, pour l’une ou l’autre, on a du pain sur la planche.

J’étais surement un des seuls a savoir qui elle était réellement et quelque part c’était bien de ne pas être vu comme le blondinet de service totalement ignorant de la vie coréenne. Même si j’étais toujours ce mec totalement écorché vif, j’étais dans toute ma splendeur quand je jouais de la musique. J’étais calme, j’étais moi, sans masque, sans faux airs. J’avais découvert la demoiselle un jour, et bizarrement, ca avait bien collé entre nous musicalement parlant. Et ça avait peut être fait le reste, on en était venus à s’entraider, et a essayer de faire notre chemin dans le monde de la musique. Je n’avais jamais caché que ma guitare était devenue ma seule préoccupation, après mon retour du Japon. Après peut être mon amour pour ma famille de cœur. Je n’avais jamais caché avoir une page youtube, et faire des compositions que je mettais régulièrement en ligne. Et quand elle m’avait parlé de Xing, et de ses covers, je m’y étais intéressé. Probablement de mon air habituel, mais elle était restée, et le temps avait fait son œuvre. J’étais de ceux qui écrivaient régulièrement des trucs, dans le bus, dans un restaurant, ou même dans mon lit. Mon environnement, je m’en foutais totalement. J’étais indifférent. J’écoutais Mihyun parler de sa composition, et expliquer qu’elle avait essayé de coller des nuances, mais que plus rien n’avait fonctionné. Je penchais un peu la tête, faisant tomber une mèche rebelle attirée par la gravité. « Et en essayant de ralentir les premières notes, et d’ajouter quelques accords mineurs ? » Ce n’était qu’une suggestion parmi tant d’autres. Et après avoir écouté un peu ce que je jouais, elle me demandait à quoi je pensais en l’écrivant. J’eus un de ces sourires perdus, avant de prendre un air pensif. Je pensais toujours a 10000 choses, au fait que j’étais seul, que quelque part le Japon me manquait, mais aussi à la chance que je pouvais avoir d’en être là. Il y avait cette mélancolie mais aussi cette force qui transparaissait parfois dans mes créations, mais c’était ma signature quelque part, rien de nouveau. « A pas mal de choses à vrai dire... Mais rien d’important au fond. » Belle façon d’éviter la question, ou pas. Je savais que c’était visible mais ca m’était égal. Après tout, j’étais doué pour savoir une chose, les gens se foutaient souvent de ce que les autres « Réessaie, avec des accords mineurs a la fin de la première partie, ca devrait apporter un peu de coffre… » Je regardais mon gribouillage avec un air perplexe. Moi aussi j’aurais pu forcer le trait par endroit à mon sens…

C’est plutôt étrange d’aussi bien m’entendre avec Nolan. C’est vrai quoi… Ce n’est trop mon style de mec, enfin mon style d’ami. J’aime les gens expressifs, les gens qui partent au quart de tour. Que ce soit les gens qui ont le sang chaud et qui montent sur leurs grands chevaux à la moindre occasion ou ceux qui se mettent à rouge dès qu’on leur fait une remarque. Ce sont des gens qu’on peut embêter facilement. Et dieu sait combien j’aime emmerde les gens à longueur de journée. Nolan ce n’est pas du tout ce genre de personne. Il n’est pas du genre à s’énerver, ou en tout cas pas pour tout et n’importe quoi, et ce n’est pas non plus le genre réservé ou introverti qui est un pur plaisir à taquiner. Avec lui, je n’ai même pas l’occasion de faire des remarques pas sympas ou de dire des trucs bâtards. Et j’en ai même pas envie finalement. Pour plusieurs raisons. Petit un : j’en ressens pas le besoin, notre relation n’est pas du tout établie autour de ça. Petit deux : je ne m’y risquerai pas non plus, il est tout de même assez impressionnant. J’en arrive à ne plus y penser du tout en sa présence, alors que c’est presque une obsession de placer une remarque acide de temps en temps d’habitude. Comme à ce moment présent… La seule chose que j’ai en tête c’est le piano, les notes, la musique, ma musique, sa musique. Je réfléchis à la façon de modifier ma composition pour la rendre meilleure ou peut-être simplement écoutable. J’écoute attentivement les conseils de Nolan. Il y a quelques années je n’aurais même pas compris ce qu’il me disait. Aujourd’hui, j’ai suffisamment appris de moi-même pour pouvoir échanger avec d’autres musiciens sans trop de difficultés. « Je vais essayer… » je déclare en commençant à gribouiller sur ma feuille les modifications dont il me parle. Je me concentre sur ma partition mais j’ai toujours une oreille qui traîne pour l’écouter. Et je me rends bien compte qu’il vient d’éviter ma question. Je fronce les sourcils en relevant la tête pour le regarder mais je ne pose pas plus de questions. Il doit avoir ses raisons pour ne pas vouloir répondre. Je reste néanmoins quelques instants à la dévisager en espérant capter un indice, jusqu’à ce qu’il me demande de jouer. Je repose mes yeux sur le piano avant de placer mes mains. Et je tente. Je m’applique à jouer les premières notes plus lentement puis à ajouter des accords mineurs. « C’est mieux ? » je demande en finissant la première partie. « Je pense que je pourrais essayer d’accèlerer la deuxième partie, mais je pense pas que j’ai un niveau suffisant en piano pour le faire… Tu ne veux pas essayer à la guitare s’il te plait ? » je demande presque timidement. Tout ce que je ne suis pas.

Mi Hyun n’était pas vraiment le genre de filles avec qui je sortais d’habitude, loin de là même. Elle était tout sauf ça, j’aimais les filles avec du répondant, qui n’hésitaient pas a m’envoyer sur les roses à la première tentative. Mais elle arrivait a avoir un effet tranquillisant sur moi, une force calme comme qui dirait. Et j’aimais bien cette idée. J’avais évité sa question, parce que j’avais pris ce pli de ne jamais rien dire de ce que je pensais au fond. Les gens se moquaient de tout tant que ca ne les concernait pas. Alors je faisais souvent comme si rien n’était important. Après tout, c’était mon crédo. Je savais qu’elle m’observait. Je m’appliquais a ne rien laisser apparaître, j’étais au courant de ma mauvaise presse. Je savais aussi que je n’aimais pas qu’on me voit comme mes proches pouvaient me voir. Je regardais mon gribouillage, en me demandant ou je pouvais encore ajouter ou retirer des choses, quand je l’entendais jouer lentement avec les accords que je lui avais proposés. C’était marrant qu’on se conseille comme ça, mais j’aimais bien l’idée. C’était mieux, mais il manquait la vitesse, ce qu’elle semblait elle aussi remarquer. Je hochais la tête lorsqu’elle demandait si c’était mieux. Pas qu’un peu même, mais pas non plus parfait. J’allais lui répondre quand me demandait de tester avec la guitare, pour voir si ca rendait mieux. Je la fixais un instant, depuis quand elle était aussi timide ? Je reprenais ma guitare, ma seule constante dans ma vie. Je jetais un œil a la partition avant de commencer a jouer. C’était souvent comme ça, quand je commençais a jouer, je partais en même temps que les sons de ma guitare, je flottais totalement. J’étais parti. Je jouais les notes, rapidement, tout en douceur. Ce n’était pas un de mes morceaux, je ne voulais pas me l’approprier. Je tournais la tête vers Mi Hyun, un instant perplexe avant de dire « Il faudrait voir avec d’autres instruments en arrière plan, si tu ne peux pas le jouer au piano, il faut tenter avec une guitare ou même avec quelque chose de plus doux… Ou même avec ta voix derrière, ca te ferait probablement changer de style mais ca pourrait être un essai non ?» C’était plus simple a dire qu’a faire, mais a vrai dire, la musique était cool, et ca aurait été dommage de planter tout comme ça. « Reprend en piano, on va essayer un truc » J’sentais que j’avais pas mal d’idées avec ça, et mon morceau pouvait bien attendre 10 minutes, après tout, c’était juste des notes sur un papier, des notes que je modifierais surement encore plusieurs fois avant de tomber sur un truc qui me plaise du début à la fin.  

J’ai commencé le piano il y a quelques années en pur autodidacte. Et comme je n’ai pas de talent particulier pour cet instrument, je galère un peu. Voire beaucoup. Mais si je veux composer et voir ce que mes compositions donnent à l’oreille, je suis obligée de faire des efforts. Je suis obligée de m’entrainer sur la pratique du piano en plus de la pratique vocale. J’aurais aimé apprendre d’autres instruments comme la guitare, mais j’ai un emploi du temps trop chargé pour ça et en plus, je pense que c’est mieux de maitrise entièrement quelque chose avant de se lancer sur autre chose. C’est vrai que parfois ça simplifierait les choses qui je savais jouer un peu de tout, mais ce n’est pas dans ma nature de commencer une nouvelle activité sans être allé au début de la première. Toujours est-il que malgré mes lacunes évidentes en piano, j’arrive à améliorer une partie de la partition. Il reste juste cette accélération en partie deux que je suis clairement incapable de faire au piano. Je l’écoutais jouer ou plutôt encore améliorer mon morceau à la guitare. Je sentais bien qu’il essayait de l’améliorer sans pour autant trop le personnaliser. Il doit se soucier du fait que c’est une mélodie qui doit me ressembler à moi, pas à lui. J’apprécie énormément les précautions qu’il prend. Quand il finit, je m’apprête à lui dire que c’est bien mieux comme ça mais il ne m’en laisse pas le temps. Il enchaine en me parlant de rajouter des instruments ou même ma voix derrière. Je ne sais pas si ça va donner quelque chose de bien, mais je peux toujours essayer. Qui ne tente rien, n’a rien. J’obéis et je replace mes doigts sur le piano, prête à jouer. « Je rejoue en essayant d’accélérer à la fin et j’essaye d’ajouter ma voix en plus ? » je redemande curieuse de connaître son idée. Puis il me vient moi-même une idée. « Ce qu’on peut essayer c’est d’accélérer la mélodie avec la voix et avec le piano mais en réduisant le nombre de notes ! S’il y a moins de notes à jouer, je devrais m’en sortir ! ». Ou alors on trouve un pianiste pour nous aider. Mais comme ça risque d’être quelqu’un de l’université, cette idée est directement bannie. Je préfère qu’on reste en petit comité.

J’étais parfaitement dans mon élément. J’étais le roi du monde quand j’avais ma guitare dans les mains, ou du moins j’avais cette impression. C’était la base. Je lui proposais de la refaire avec un accompagnement derrière a la guitare, ca pouvait rendre un peu plus fourni. Elle me redemandait si elle tentait de la rejouer plus vite à la fin en chantant. Je hochais la tête « Ouaip m’dame, j’vais essayer d’ajouter des accords derrière à la guitare, ca peut changer de ton style de d’habitude non ? » Avant qu’elle ne propose une idée, de réduire les notes. Je hochais la tête avant de la pencher, perdu en pleine réflexion. Ca ne risquait pas de faire un peu vide ? Elle ne voulait absolument pas faire appel a un externe pour arriver au but, mais si elle n’y arrivait pas, il allait falloir trouver une solution. Ce que je ne tardais pas à exprimer à voix haute « Je sais que tu ne veux pas qu’on te découvre qui tu es, mais si jamais ca ne passe pas au piano, tu risque de devoir ruser… Retirer des notes ca risque de faire un peu vide non ? On teste avec la guitare déjà, toi au piano et tu chante en essayant d’accélérer ? » C’était bizarre de lancer une directive comme ça « Après on va refaire en enlevant des notes, on aura tout essayé comme ça, et tu pourras te décider… » Je reprenais ma guitare en attendant son départ. Je regardais toujours les quelques notes que j’avais gribouillées. En allant plus vite et en meublant avec d’autres accords ca pourrait passer. Elle commençait a m’inspirer ma tentative, j’allais peut être en sortir un truc potable, je savais déjà quel genre de paroles j’allais coller dessus. Il ne me restait plus qu’à travailler tout ça maintenant. Mais j’allais d’abord filer un coup de main a Mi Hyun, bizarrement ca m’inspirait son truc, et j’étais déjà à l’aider. J’étais pas le genre de personne pressée, j’allais faire à mon rythme, et ca me ressemblerait. Un son peut être bien lourd, mais ca sera du Nolan. Du Nolan qui finira sur ma page youtube une fois terminé. Qui sait, peut être qu’un gros sponsor passerait par là. « Je t’attends miss » et de demander presque dans la foulée « tu as des concerts de prévus au fait ? »