J'ai cru voir un Yéti ! | ft. Seo Heon
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J'ai cru voir un Yéti ! | ft. Seo Heon | Dim 4 Déc - 21:09 Citer EditerSupprimer
J'ai cru voir un Yéti !
ft. Seo Heon
Depuis qu’j’suis gosse, j’me demande si le Yéti, il existe vraiment. Je sais que la légende dit qu’on l’aurait vu sur l’Himalaya, perdu tout au sommet (si j’vous jure j’ai vu des photos !) mais pourquoi qu’il serait pas en Laponie ? y’a pleins de neige, il fait un putain de froid, je sais ce que ressentent les bonhommes de neige maintenant ! Moi j’ai voyagé dans les pays plutôt tropicaux, là où faire le moindre geste vous fait suer comme un cochon dans une rôtissoire alors j’avoue qu’le froid, ça m’fait un peur. J’ai dit un peu parce qu’en général, y’a rien qui fait peur aux Yang ! Pas même les crocos alors c’pas un petit -25° degrés qui va m’faire détaler à toutes jambes près du feu de cheminée où s’entassent les autres depuis qu’on est arrivé. Moi j’suis là pour prendre l’air, découvrir de nouveaux paysages et pis ptète tomber sur des espèces rares ou même encore mieux : RENCONTRER LE YETI ! Bon ok, j’y crois pas tellement mais sait-on jamais !
Ça doit faire plus d’une heure que j’suis dehors à mitrailler tout c’que j’vois avec mon appareil photo quand j’lève les yeux de mon petit écran. Des arbres tout blancs m’entourent, un sol enneigé qui s’étend à perte de vue et … « PUTAIN J’SUIS PERDUE ! ». En plus, comme il neige, bah y’a plus d’traces de mes pas ! « J’savais que j’aurai dû faire comme le p’tit poucet … ». Quoique semer des cailloux dans un gros tas de neige, ça m’aurait pas servi à grand-chose. J’sors mon phone mais nope, pas de réseaux. « Bah oui, évidemment, ce s’rait pas drôle sinon ! » que j’marmonne la tête emmitouflée dans ma grosse écharpe. J’décide quand même de retourner sur mes pas pendant que j’me souviens un peu par où j’suis passé (pis avec la masse de photos que j’ai prises, me faudrait des heures pour reconstruire mon parcours) en priant tomber sur autre chose que de la neige et encore de la neige. « J’VEUX PAS DEVENIR UN OLAF ! ». J’me mets à hurler d’un coup pour évacuer ma frustration en pensant que ça m’aidera pour après mais pas vraiment. J’préfère me laisser tomber au sol en m’rappelant les cours de survie de Papa. « C’est quoi déjà c’qui faut faire quand on est perdu en beau milieu de nulle part, de la neige partout, sans un pèlerin pour vous indiquer le chemin … Non courir en zigzag, c’est pour échapper à un sanglier. Faire le mort, c’est avec les ours. Trouver de la mousse sur les arbres ? ». J’relève la tête mais y’a que dalle. QUE DU BLANC PUTAIN ! « Bon pas de mousse. Le soleil ? ». J’relève une nouvelle fois la tête mais ça m’dit rien non plus. « Bon c’tait quoi l’autre truc ? C’était … c’était … AAAAAAAAAAAAAAH !!! ».
J’me retourne comme une crêpe en faisant un bond dans mes bottes, j’sais pas trop c’qui se passe, le flash de mon appareil photo se déclenche et j’me retrouve au sol, pétrifiée ! FAIS LE MORT FUUKO, FAIS LE MORT ! J’entends des bruits chelous, c’qui m’rassure pas des masses quand j’distingue des mots baragouinés entre deux grognements. Oh c’est un humain ! Et un coréen en plus ! J’me redresse en souriant (mais ça s’voit pas trop avec tout c’qui m’cache la tronche) : « Oh un camarade ! Dis, tu sais où on est ? J’me suis paumée ! Enfin ça change pas de d’habitude même si lâchée dans la nature, j’me débrouille pas trop mal en général sauf que là, c’est tout blanc, y’a pas un asticot dans les parages puis la neige a effacé mes pas. J’savais que j’aurai au moins dû prendre ma boussole, ça m’aurait au moins aider à trouver le nord. Tu sais comment rentrer sinon ? T’es bien dans les chalets non ? ».
Ça doit faire plus d’une heure que j’suis dehors à mitrailler tout c’que j’vois avec mon appareil photo quand j’lève les yeux de mon petit écran. Des arbres tout blancs m’entourent, un sol enneigé qui s’étend à perte de vue et … « PUTAIN J’SUIS PERDUE ! ». En plus, comme il neige, bah y’a plus d’traces de mes pas ! « J’savais que j’aurai dû faire comme le p’tit poucet … ». Quoique semer des cailloux dans un gros tas de neige, ça m’aurait pas servi à grand-chose. J’sors mon phone mais nope, pas de réseaux. « Bah oui, évidemment, ce s’rait pas drôle sinon ! » que j’marmonne la tête emmitouflée dans ma grosse écharpe. J’décide quand même de retourner sur mes pas pendant que j’me souviens un peu par où j’suis passé (pis avec la masse de photos que j’ai prises, me faudrait des heures pour reconstruire mon parcours) en priant tomber sur autre chose que de la neige et encore de la neige. « J’VEUX PAS DEVENIR UN OLAF ! ». J’me mets à hurler d’un coup pour évacuer ma frustration en pensant que ça m’aidera pour après mais pas vraiment. J’préfère me laisser tomber au sol en m’rappelant les cours de survie de Papa. « C’est quoi déjà c’qui faut faire quand on est perdu en beau milieu de nulle part, de la neige partout, sans un pèlerin pour vous indiquer le chemin … Non courir en zigzag, c’est pour échapper à un sanglier. Faire le mort, c’est avec les ours. Trouver de la mousse sur les arbres ? ». J’relève la tête mais y’a que dalle. QUE DU BLANC PUTAIN ! « Bon pas de mousse. Le soleil ? ». J’relève une nouvelle fois la tête mais ça m’dit rien non plus. « Bon c’tait quoi l’autre truc ? C’était … c’était … AAAAAAAAAAAAAAH !!! ».
J’me retourne comme une crêpe en faisant un bond dans mes bottes, j’sais pas trop c’qui se passe, le flash de mon appareil photo se déclenche et j’me retrouve au sol, pétrifiée ! FAIS LE MORT FUUKO, FAIS LE MORT ! J’entends des bruits chelous, c’qui m’rassure pas des masses quand j’distingue des mots baragouinés entre deux grognements. Oh c’est un humain ! Et un coréen en plus ! J’me redresse en souriant (mais ça s’voit pas trop avec tout c’qui m’cache la tronche) : « Oh un camarade ! Dis, tu sais où on est ? J’me suis paumée ! Enfin ça change pas de d’habitude même si lâchée dans la nature, j’me débrouille pas trop mal en général sauf que là, c’est tout blanc, y’a pas un asticot dans les parages puis la neige a effacé mes pas. J’savais que j’aurai au moins dû prendre ma boussole, ça m’aurait au moins aider à trouver le nord. Tu sais comment rentrer sinon ? T’es bien dans les chalets non ? ».
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Re: J'ai cru voir un Yéti ! | ft. Seo Heon | Dim 4 Déc - 22:33 Citer EditerSupprimer
Baissant ma tête, la grandeur de ce paysage ne m'épargne pas. La neige a beau être très abondante dans le coin, je suis souvent contrarié par ces branches qu'on a du mal à distinguer. Il faut dire que la météo n'est pas avec moi et mon équipement spécial ne change rien à la visibilité que je peux avoir sous un ciel peu ensoleillée. Non même pire. Il continue de neiger ici et c'est notamment pour cette raison que les lumières de mon transport sont allumées. En effet, après avoir passé deux trois jours enfermés à cause de cette foutue tempête, j'ai tenu à profiter de ma nouvelle liberté en embarquant sur ces motos neiges qui roulent plutôt vite. Le pire, c'est avoir cette sensation de glisser sans se prendre la tête à skier. Honnêtement, c'est plutôt le pied. Accélérant un bon coup, je lâche un cri d'euphorie tandis que je continue de m'avancer dans cette forêt plutôt disposée à accueillir un idiot comme moi, à bord de son nouveau jouet. Néanmoins, il y a des choses que je ne suis pas prêt de faire, ni de retenir. Et oui, c'est que je ressens le besoin de pisser. Le froid n'améliore pas les choses à ce sujet. Il faut dire que mon petit a du mal à supporter les températures glaciales et surtout j'ai toujours la sensation d'avoir besoin de vider ma vessie alors que ce n'est pas réellement le cas. Mais soit, je crois que ce n'est pas le moment de jouer au mec qui aime le danger. Ainsi, j'arrête le scooter des neiges avant de choisir un arbre au hasard. Mais, assez rapidement, je suis dérangé dans mon soulagement par des bruits incessants. Fronçant les sourcils, je lâche un soupir tandis que je remonte la fermeture de mon pantalon. Puis, un cri bien plus fort se fait entendre et ça en devient assez déconcertant. Je ne sais pas combien il y a d'animaux sauvages ici mais je ne peux pas me permettre d'abandonner cette folle de coréenne. C'est pour cette raison que je me faufile sagement, veillant à ce qu'aucune créature ne puisse me surprendre. Mais, patatras. Mes yeux sont aveuglés par un flash hallucinant, me faisant tomber à la renverse. Ouais, c'est con. J'ai été surpris, surtout après avoir été condamné à vivre sans aucune lumière. Je ne suis plus du tout habitué ! Le cul sur la neige, je relève la tête vers la demoiselle qui se trouve à terre également. Ensemble, on finit par se remettre sur nos pattes. Finalement, ce n'est qu'une fausse alerte à moins que... Arquant un sourcil, j'esquisse un sourire. « Même si je te dis où on se trouve, je ne suis pas sûr que ça te parle, si ? » Je peux lui donner une position GPS comme lors du service militaire mais elle en fera quoi ? Rien du tout. Du coup, je lâche un rire. « Oui, je suis dans les chalets maudits et je pense me repérer plus ou moins. De toute façon, je ne suis pas venu à pieds. » Je jette un coup d'oeil aux alentours. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici, avec rien dans les poches. Tu t'éclates à prendre des inconnus en photos ? » Je tends ma main, bien déterminé à récupérer l'appareil. Il faut dire que j'aimerais bien avoir une tête potable si la demoiselle exprime sa satisfaction d'avoir été secouru par un héros.
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Re: J'ai cru voir un Yéti ! | ft. Seo Heon | Dim 18 Déc - 11:52 Citer EditerSupprimer
J'ai cru voir un Yéti !
ft. Seo Heon
Finalement, j’avais pas trouvé de yéti ni de monstres de Laponie. J’avais même fini par m’perdre comme une bleue, une pauvre débutante qui sait pas lire une carte ou une pauv’ boussole. D’ailleurs, j’ai pas de cartes et encore moins de boussoles, c’est sûrement pour ça que j’me suis paumée … Heureusement pour moi, j’étais pas la seule à avoir décidé de faire une p’tite balade après la tempête. Même si j’ai cru que c’tait pas un humain au départ. Faut dire qu’une bestiole m’aurait p’tète pas tapoter sur l’épaule comme ça. J’aurais sûrement même pas eu le temps de crier « Alakazam » qu’il m’aurait bouffé un bras ou les deux. Les bêtes sauvages, ça vous prévient pas avant de vous avaler tout cru sinon ce serait trop facile ! Vous imaginez un gros truc bizarre vous dire : « Salut, tu veux bien m’servir de casse-croûte ? ». Si ça marchait comme ça, les réalisateurs de films d’horreur auraient plus rien à s’mettre sous la dent. HAHAHA sous la dent !
Après avoir testé une fois de plus mon infaillible technique de « je fais le mort je bouge plus d’un poil » et m’être assuré que c’était bien un humain en face de moi, j’me redresse sur mes guibolles en essayant de savoir où on s’trouve. Puis le gars qui avait le cul par terre y’a deux secondes me dit que ça m’servirait pas à grand-chose s’il me disait où on était. Je souris à mon tour en acquiesçant. « C’pas faux, surtout sans boussole, sans GPS, sans carte … t’as un GPS ou un truc pour te repérer ? Cherche pas, j’ai regardé on capte pas ici ». J’sors mon téléphone pour vérifier mais y’a toujours que dalle. Y’a mon sourire qui s’agrandit encore plus quand il m’dit qu’il vient du même bled que moi et donc qu’il sait comment y retourner ! « Ah t’étais dans quel chalet ? Moi j’étais dans le 3, c’était le gros bordel, j’ai cru que ça s’finirait jamais cette tempête ! J’suis bien contente que ce soit fini sinon on aurait loupé ces beaux paysages ! D’ailleurs t’es là pour une balade toi aussi ? ». C’est là qu’il regarde mon appareil photo et qu’il essaie même d’le prendre. J’fais un pas en arrière en serrant mon bébé contre moi. PERSONNE NE TOUCHE A MON BEBE ! « Nan prendre les gens, c’pas mon truc, j’préfère la nature et les animaux ». Oh ça m’fait penser qu’au moment où j’me suis retournée, y’a le flash qui s’est déclenché ! J’jette un œil sur l’écran pour voir c’qu’il a pris. Et là, j’pars dans un fou rire en voyant le cliché ! « Oh gosh ! J’crois que j’ai pris la plus belle photo du séjour ! Digne d’apparaître dans National Geographic ! T’en penses quoi ? ». Je tourne le petit écran vers lui pour qu’il découvre son faciès en pleine surprise. « J’te l’enverrai quand je l’aurai développé, ça te va ? C’est quoi ton nom au fait ? Et t’es dans quel dortoir ? ». J’me rends compte que j’lui ai pas dit comment j’appelais et qu’il m’dira sûrement pas c’est quoi son nom si j’lui dis pas c’est quoi le mien. « Moi c’est Fuuko. Yang Fuuko. Première année de master en ethnologie, dortoir du centre ville ! ». Comme ça, il pourra pas m’dire qu’il me connait pas !
Après avoir testé une fois de plus mon infaillible technique de « je fais le mort je bouge plus d’un poil » et m’être assuré que c’était bien un humain en face de moi, j’me redresse sur mes guibolles en essayant de savoir où on s’trouve. Puis le gars qui avait le cul par terre y’a deux secondes me dit que ça m’servirait pas à grand-chose s’il me disait où on était. Je souris à mon tour en acquiesçant. « C’pas faux, surtout sans boussole, sans GPS, sans carte … t’as un GPS ou un truc pour te repérer ? Cherche pas, j’ai regardé on capte pas ici ». J’sors mon téléphone pour vérifier mais y’a toujours que dalle. Y’a mon sourire qui s’agrandit encore plus quand il m’dit qu’il vient du même bled que moi et donc qu’il sait comment y retourner ! « Ah t’étais dans quel chalet ? Moi j’étais dans le 3, c’était le gros bordel, j’ai cru que ça s’finirait jamais cette tempête ! J’suis bien contente que ce soit fini sinon on aurait loupé ces beaux paysages ! D’ailleurs t’es là pour une balade toi aussi ? ». C’est là qu’il regarde mon appareil photo et qu’il essaie même d’le prendre. J’fais un pas en arrière en serrant mon bébé contre moi. PERSONNE NE TOUCHE A MON BEBE ! « Nan prendre les gens, c’pas mon truc, j’préfère la nature et les animaux ». Oh ça m’fait penser qu’au moment où j’me suis retournée, y’a le flash qui s’est déclenché ! J’jette un œil sur l’écran pour voir c’qu’il a pris. Et là, j’pars dans un fou rire en voyant le cliché ! « Oh gosh ! J’crois que j’ai pris la plus belle photo du séjour ! Digne d’apparaître dans National Geographic ! T’en penses quoi ? ». Je tourne le petit écran vers lui pour qu’il découvre son faciès en pleine surprise. « J’te l’enverrai quand je l’aurai développé, ça te va ? C’est quoi ton nom au fait ? Et t’es dans quel dortoir ? ». J’me rends compte que j’lui ai pas dit comment j’appelais et qu’il m’dira sûrement pas c’est quoi son nom si j’lui dis pas c’est quoi le mien. « Moi c’est Fuuko. Yang Fuuko. Première année de master en ethnologie, dortoir du centre ville ! ». Comme ça, il pourra pas m’dire qu’il me connait pas !
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