These words that bead on your lips X MIWEI ♥
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These words that bead on your lips X MIWEI ♥ | Sam 10 Déc - 6:25 Citer EditerSupprimer
Si j'avais croisé ton regard
j'aurais compris avant
qu'il ne soit trop tard
qu'il ne soit trop tard
TENUE ♥ C’est fou comme sa vie avait pris un virage à 360 en si peu de temps. Elle semblait même disparaitre doucement de la surface de la planète. D’abord parce qu’elle subissait les échecs de sa relation avec Chujung, puis parce qu’elle tentait de mettre de l’ordre dans sa vie. Miso avait toujours été solitaire et se terrait dans des endroits où on ne penserait pas la trouver. Le confort que l’appartement de Yindee lui offrait avait eu raison d’elle. Elle s’y était installé l’air de rien, grappillant sans même s’en rendre compte de plus en plus de place dans l’espace de la jeune thaïlandaise. L’intimité qu’elle partageait avec la jeune femme était devenu son chez elle, un bout de chaleur dans laquelle elle pouvait se rouler les jours où elle avait trop froid. Elle avait même un jeu de clé qu’elle gardait précieusement. Les jours avaient passé et Miso était restée cachée dans son lit, puis à vadrouiller à travers les rues de Séoul, ne rentrant qu’à l’aube frigorifiée et le cœur lourd. Ouais, elle avait laissé la lassitude et la tristesse faire partie de sa vie, trop longtemps pour qu’elle finisse par le remarquer. Elles étaient devenues ses compagnons de vie et elle avançait avec elles sans ne plus le remarquer. Son cœur lourd, sa démotivation, ses angoisses nocturnes. Plus rien ne lui semblait aller correctement et si elle ne pleurait pas, son cœur n’en subissait pas moins les assauts amers. Elle s’était promis de ne plus craquer, mais les coups durs de la vie l’avaient poussé à bout. Elle avait fini par craquer et mettre un ultimatum à Chujung, elle avait fini par prendre le plus gros risques pour retrouver son frère. Ouais, elle avait décidé de jeter sa vie dans un jeu de roulette russe. Sans trop savoir comment elle s’en était sortie vivante. Elle avait finalement, sans trop s’y attendre, réussi ce qu’elle voulait. Garder Chujung, trouver son frère, dans un tourbillon de jours qui lui ont semblés si long et pourtant si court à présent. Elle avait encore du mal à réaliser que Chujung l’aimait, qu’il s’autorisait à l’aimer, qu’il avait besoin d’elle autant qu’elle crevait d’amour pour lui. C’était aussi troublant de savoir qu’elle pouvait voir le visage de son frère à tout moment, qu’il était là, devant elle, qu’elle pouvait le toucher, le sentir. C’était tout autant de nouveauté folle que de rêves qui se réalisait ; deux dans une même vie, Miso savait qu’elle finirait par payer son bonheur. Parce qu’on paye toujours son bonheur. Tout va trop bien dans sa vie pourtant elle refusait d’attendre le revers de la médaille ainsi. Elle méritait d’être heureuse, elle s’en persuadait et si le destin et le karma n’était pas de cet avis elle saurait leur faire comprendre son point de vue. Personne ne pourrait lui retrier son bonheur, elle s’en persuadait aussi têtu que pouvait l’être la Nord-Coréenne. Remontant cette allée qu’elle avait si souvent remontée elle fixait le bâtiment avec un mélange de culpabilité et d’impatience. Dans sa torpeur et cette bulle qu’elle s’était forgée, elle en avait délaissé Na Wei avec une facilité qu’elle vomissait elle-même. Elle espérait qu’il puisse comprendre ce besoin qu’elle avait eu de rester terrer dans son trou le temps de tout régler, et si de longues semaines s’étaient passées depuis la dernière fois qu’elle avait donné de ses nouvelles, elle espérait que son frère de cœur l’accueille sans trop d’amertume et de colère. Elle voulait partager son bonheur avec lui, sans s’en vanter, mais simplement parce que le voulait lui plus que quiconque, dans sa vie. Elle renifle en frottant sa joue rougies par le froid et mordille sa lèvre un peu nerveuse. Elle toque à la porte de l’appartement, plusieurs fois ce qui lui arrache une grimace, et tends un sac remplie de cookies et de café pour lui. Pour eux. Et s’il n’était pas là ? Elle attendrait. Assise devant cette porte elle sait qu’elle ne bougera pas tant qu’elle ne l’aurait pas vu. Peu habituée à son téléphone elle l’avait encore laissé trainer sans trop savoir où. Elle restait le bras tendue devant elle, croyant entendre des bruits de pas feutrés, le cœur battant la chamade, le visage caché derrière le sac. Puis voulant cacher sa gêne derrière une touche d’humour elle tente maladroitement de lui dire en criant assez pour qu’il puisse entendre sa voix à travers la porte. « Livraison de café et de cookie pour le plus géniale des frères. »
#kerushirei
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Re: These words that bead on your lips X MIWEI ♥ | Sam 10 Déc - 8:54 Citer EditerSupprimer
Si j'avais croisé ton regard
MISO & NAWEI
J'me poste au lavabo de la salle de bain face à l'endroit où normalement y'aurait dû avoir un miroir mais vu que j'les supporte pas... À la place y'a une étagère à pharmacie, avec d'autres trucs parce que j'suis trop désorganisé comme gars mais quand je l'ouvre je réalise que tout est carré. Ok, Nuo est passée par là. J'découvre des trucs que j'pensais même pas avoir, bon j'déduis que les tampons c'est elle mais pour le reste, j'suis mitigé. Je retire mon t-shirt ainsi que les pansements, vestige de la fusillade d'il y'a deux semaines. J'ai eu le temps de m'en remettre mais faut toujours que je change les bandages. Je découpe un morceau de gaze que j'ai chopé dans la pharmacie puis je recouvre les trois endroits perforés par les balles. J'ai un souvenir assez fumeux du soir où on m'en a retiré une, tout le contraire de Nuo, Aecha et Niran. Mais ils m'en parlent jamais, j'imagine qu'ils ont plus été atteint qu'moi par les événements récents, d'ailleurs mis à part les blessures j'en porte pas vraiment de séquelles.
Ça commence à d'venir effrayant,
c'est effrayant d'rien ressentir.
J'ai des bribes de c'qui s'est passé mais comme à chaque fois que j'fais quelque chose d'horrible j'ai des absences, j'ai oublié la majorité des actions que j'ai faite et les sentiments qui s'y rattachent sont comme enterrés avec.
Je me rhabille, avale
un,
deux,
trois anti-douleurs.
Même si j'ai mal nulle part, fin c'est un mal qui s'voit pas.
J'referme la boite, au même moment j'entends frapper à la porte. J'devine qui s'est tout de suite, tous les autres ont les clés, ça peut qu'être Miso.
Je lui ouvre et là j'ai presque envie de simuler un sourire, mais j'en suis pas capable. Ces derniers jours j'arrive plus à faire semblant. De toute façon j'ai jamais été un type souriant, elle le prendra pas mal.
« … Pour le plus génial des frères. » J'serai tenté de lui dire qu'elle s'est trompée de porte, qu'y a personne qui ressemble à ça ici. J'ai été un frère horrible pour Hyun Ki, exécrable pour Aecha et absent pour Miso. On s'est un peu évité tous les deux j'crois bien, moi parce que j'ai des problèmes qui commencent à devenir plus dangereux qu'envahissants, que Nuo est dans la tableau et que fréquenter Miso ça serait genre lui faire l'affront ultime et que depuis que j'suis casé notre relation peut plus être la même, alors on est quoi pour l'autre aujourd'hui ? Encore un problème à ajouter à ma liste. « T'aurais pas dû. » Vraiment pas. C'est pas que j'veux pas te voir, tu m'as manqué, j'ai personne d'autre comme toi autour de moi, y'a que toi. On se ressemble parce qu'on a les meilleurs mauvais côté du monde et qu'on était doué pour en faire un chaos divertissant. On aimait se consumer, mais ce qu'on aimait vraiment c'était de l'faire ensemble et c'est peut-être bien qu'on se soit éloigné finalement. Peut-être que tu t'en tires mieux sans moi, pour moi c'est pas le cas. Ils s'escriment à faire tout ce qu'ils peuvent pour me remettre sur le droit chemin mais j'crois que j'veux pas d'aide, j'veux sombrer, de plus en plus chaque jour. J'nage à contre-courant, j'essaie d'faire comme si leurs efforts n'étaient pas vain, pour qu'enfin ils finissent par s'occuper d'autre chose que de moi. Ça fonctionne moyen mais un jour, j'vais les obliger à lâcher prise.
J'me décale pour la laisser entrer. « Fais pas de commentaire sur les plantes, y'en a trop à mon goût. » Nuo essaie de rendre l'appart moins morne qu'il ne l'est, j'commence à étouffer avec tous ces trucs verts. Je la laisse poser ses affaires, reprendre ses marques, le temps que le silence qui pèse sur nous finisse par redevenir naturel. Quand c'est le cas, je m'assois près d'elle, je vais pour parler quand ma main se met à trembler. Je la fais glisser dans mes cheveux pour faire diversion. J'ai sûrement trop abusé avec les medocs et la cuite d'hier a pas vraiment dû arranger mon cas. « Qu'est-ce tu d'viens ? » J'ai pas oublié d'te dire merci d'être venue, ni même que j'suis content que t'aies fait le premier pas. C'est juste que je m'en veux et si j'te remercie j'vais devoir avant tout te d'mander pardon d'pas avoir été là mais j'veux pas qu'tu continues de t'accrocher à moi, c'est mieux pour toi.
C'est mieux pour toi d'te préparer à un demain sans moi.
Ça commence à d'venir effrayant,
c'est effrayant d'rien ressentir.
J'ai des bribes de c'qui s'est passé mais comme à chaque fois que j'fais quelque chose d'horrible j'ai des absences, j'ai oublié la majorité des actions que j'ai faite et les sentiments qui s'y rattachent sont comme enterrés avec.
Je me rhabille, avale
un,
deux,
trois anti-douleurs.
Même si j'ai mal nulle part, fin c'est un mal qui s'voit pas.
J'referme la boite, au même moment j'entends frapper à la porte. J'devine qui s'est tout de suite, tous les autres ont les clés, ça peut qu'être Miso.
Je lui ouvre et là j'ai presque envie de simuler un sourire, mais j'en suis pas capable. Ces derniers jours j'arrive plus à faire semblant. De toute façon j'ai jamais été un type souriant, elle le prendra pas mal.
« … Pour le plus génial des frères. » J'serai tenté de lui dire qu'elle s'est trompée de porte, qu'y a personne qui ressemble à ça ici. J'ai été un frère horrible pour Hyun Ki, exécrable pour Aecha et absent pour Miso. On s'est un peu évité tous les deux j'crois bien, moi parce que j'ai des problèmes qui commencent à devenir plus dangereux qu'envahissants, que Nuo est dans la tableau et que fréquenter Miso ça serait genre lui faire l'affront ultime et que depuis que j'suis casé notre relation peut plus être la même, alors on est quoi pour l'autre aujourd'hui ? Encore un problème à ajouter à ma liste. « T'aurais pas dû. » Vraiment pas. C'est pas que j'veux pas te voir, tu m'as manqué, j'ai personne d'autre comme toi autour de moi, y'a que toi. On se ressemble parce qu'on a les meilleurs mauvais côté du monde et qu'on était doué pour en faire un chaos divertissant. On aimait se consumer, mais ce qu'on aimait vraiment c'était de l'faire ensemble et c'est peut-être bien qu'on se soit éloigné finalement. Peut-être que tu t'en tires mieux sans moi, pour moi c'est pas le cas. Ils s'escriment à faire tout ce qu'ils peuvent pour me remettre sur le droit chemin mais j'crois que j'veux pas d'aide, j'veux sombrer, de plus en plus chaque jour. J'nage à contre-courant, j'essaie d'faire comme si leurs efforts n'étaient pas vain, pour qu'enfin ils finissent par s'occuper d'autre chose que de moi. Ça fonctionne moyen mais un jour, j'vais les obliger à lâcher prise.
J'me décale pour la laisser entrer. « Fais pas de commentaire sur les plantes, y'en a trop à mon goût. » Nuo essaie de rendre l'appart moins morne qu'il ne l'est, j'commence à étouffer avec tous ces trucs verts. Je la laisse poser ses affaires, reprendre ses marques, le temps que le silence qui pèse sur nous finisse par redevenir naturel. Quand c'est le cas, je m'assois près d'elle, je vais pour parler quand ma main se met à trembler. Je la fais glisser dans mes cheveux pour faire diversion. J'ai sûrement trop abusé avec les medocs et la cuite d'hier a pas vraiment dû arranger mon cas. « Qu'est-ce tu d'viens ? » J'ai pas oublié d'te dire merci d'être venue, ni même que j'suis content que t'aies fait le premier pas. C'est juste que je m'en veux et si j'te remercie j'vais devoir avant tout te d'mander pardon d'pas avoir été là mais j'veux pas qu'tu continues de t'accrocher à moi, c'est mieux pour toi.
C'est mieux pour toi d'te préparer à un demain sans moi.
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Re: These words that bead on your lips X MIWEI ♥ | Dim 11 Déc - 12:22 Citer EditerSupprimer
Si j'avais croisé ton regard
j'aurais compris avant
qu'il ne soit trop tard
qu'il ne soit trop tard
TENUE ♥ C’est étrange, cette sensation à l’instant où elle entre dans l’appartement. C’est comme retrouvé de vieux souvenir, envahie par une nostalgie qu’on ne saisit pas trop. Ces longs mois d’absences avaient été aussi douloureux que bénéfique pour Miso mais elle n’aurait su dire ça avait été le cas pour Na Wei. Elle retrouve dans les traits de son visage, de vieux souvenirs qui pourraient la faire rougir si elle n’était pas de ces femmes à cacher ses émotions. Elle sourit de le voir ainsi près d’elle. Le manque qu’elle s’est efforcée de ne pas remarquer refait soudain surface et elle réalise à quel point Na Wei lui a manqué. Beaucoup trop pour qu’elle puisse lui avouer sans avoir honte de l’avoir laissé malgré tout. Foulant le sol de cet appartement que Miso connait par cœur, elle pose son regard ici et là marqué par la présence féminine d’une femme qu’elle n’a jamais vraiment réussi à aimer. C’était peut-être plus facile pour Na Wei depuis que Miso avait quitté son quotidien. Elle n’avait pas été très bien accueillie et finalement la jeune nord-coréenne s’était sentie de trop. Elle ‘lavait mal vécu et avait payé Na Wei de ses mots durs. De son absence aussi. Comme si finalement elle lui reprochait de ne pas l’avoir protégé. Mais qu’est-ce qu’il aurait pu faire ? De toute façon il aimait Nuo et l’amour ça rendait dingue, elle était bien placé pour le savoir. Elle avait mal supporté l’idée que Na Wei puisse la relayer au second plan, mais finalement elle comprenait pourquoi. Ça atténuait sa colère et sa tristesse n’était qu’un lointain souvenir qu’elle avait fini par enfouir sous une tonne de souvenirs qui finissaient inévitablement par réveiller ce manque qu’elle avait de son meilleur ami. Miso avait réalisé qu’elle s’était accroché à Na Wei comme elle s’était accroché à la vie, qu’elle lui demandait de l’aider à vivre, et qu’elle devait sûrement, sans le vouloir, être un poids mort sur les épaules qui lui apparaissait aujourd’hui frêle, du jeune garçon. Miso avait réfléchi à tout ça, trouvant, jour après jour, que sa part de responsabilité frôlait l’invraisemblable. Egoïste et perdue, la jeune enfant avait fait de Na Wei son point d’ancrage à la vie et il l’avait payé sans le vouloir. La séparation avait été brutale et dure, comme une cure de désintox qu’on ne prévoit pas. On lui avait privée de Na Wei comme on pouvait la priver d’une drogue puissante. Elle s’était elle-même infligée cette peine avec l’espoir, au début, qu’il souffre comme elle. Plus les jours avaient passé plus la vie l’avait englouti et elle avait sombré en silence. Lui laissant l’espace qu’il méritait au final. Na Wei méritait d’être heureux et elle regrettait son attitude. Alors quand il vint la rejoindre en s’asseyant à côté d’elle elle n’eut que l’envie de s’excuser et de lui avouer combien il avait pu lui manquer. Mais elle n’en fit rien, pas avec des mots en tout cas. Elle laisse son regard se poser sur les plantes avec cette impression étouffante de vouloir mettre du jolie, du vivant pour cacher de plus moche. Elle n’en voit d’ailleurs pas l’utilité. Toute fois Na Wei lui semble … fatigué. Elle ne saurait dire autre chose. « Ca va … » amorce-t-elle en minimisant les euphories de sa vie. « Et toi ? » Elle lui tend un morceau de gâteau qu’elle grignotait avant de frôler ses doigts et d’attraper sa main qu’elle place sur sa joue. Glacée. Elle pousse un soupir d’aise en venant caler sa joue dans la paume du garçon comme pour lui donne un bout d’chaleur. « J’ai retrouvé Min Jung. » Son frère jumeau, qu’elle avait décrit à Na Wei. Qu’elle n’avait décrit qu’à Na Wei pour tout avouer malgré leur jeu de fausse identité. Elle lève les yeux vers lui, un peu plus brillant à l’énonciation de son frère, un sourire un peu plus heureux, un peu plus mutin. Parce qu’elle est heureuse et elle espère, juste parce qu’elle tient à lui, que son bonheur sera partagé.
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Re: These words that bead on your lips X MIWEI ♥ | Mar 7 Fév - 20:20 Citer EditerSupprimer
Si j'avais croisé ton regard
MISO & NAWEI
« Ça va... » Y'a tout dans ce « ça va » qui m'laisse entendre qu'elle a des choses à raconter. Peut-être que c'est son petit air béat qu'elle essaie de réprimer depuis que j'ai ouvert la porte qui la trahit ou alors la façon dont son regard presque « désolé » s'attarde sur moi comme si j'étais un truc cassé qu'elle s'en voulait d'avoir délaissé. J'fous tellement le cafard que ça ? Ou pire encore, elle essaie d'être à la hauteur de mon humeur pour pas me blesser ? La connaissant, ça doit sans doute être ça et qu'elle me ménage ça m'contrarie. « Ça va. » C'est fou comme un « ça va » peut signifier autre chose d'une personne à l'autre.
Elle essaie de m'adoucir en prenant ma main qu'elle pose contre sa joue trop froide mais j'suis toujours sur la défensive. Mes doigts se replient contre elle, jusqu'à s'en dérober complètement. J'me lève pour aller allumer le chauffage mais j'lâche un soupir en réalisant que j'ai oublié de payer les factures. Avec tout ce qui s'est passé récemment ça m'est sorti de l'esprit. J'récupère mon plaid ( qui était en boule ) sur le canapé pour le foutre sur la tête de Miso. Elle s'en extirpe non sans séquelle, ses cheveux sont en pleine rebellion et ça m'arrache un petit sentiment de satisfaction. « J’ai retrouvé Min Jung. » J'redresse la tête, sonde un peu son expression avant de saisir le café qui sert d'alibi à mes mots. Qu'elle croit pas que j'suis pas heureux, j'le suis même carrément. Ce type elle l'a cherché à en avoir des insomnies et même si je lui ai rien dit, d'mon côté aussi j'ai essayé de le retrouver mais y'a ce truc amer entre nous qui nique l'moment. Celui où j'aurais dû la prendre dans mes bras, lui dire c'que je pense tout haut. Que putain enfin elle peut aller de l'avant ! S'occuper d'elle pour de vrai. Prendre une pause avec tous les jobs merdiques qu'elle collectionne pour passer du temps avec son frère puis... Moi. Mais tout ça, ça sort pas ou alors ça sonne faux. « J'suis content pour vous. » De la rancune peut-être ? Alors que j'ai aussi joué au con. Avec elle, avec Nuo. J'ai tout mélangé et au final j'en ai perdu une. C'est pas sa faute à elle si on en est là, c'est la mienne. « Miso. » Je repose le gobelet près du sien au centre de la table, y'a nos noms dessus et c'est con mais j'ai pris celui où le sien était marqué et il avait le goût du passé. Pas seulement parce que dans ce gobelet-là y'avait ce que je prends d'habitude et qu'à celui à mon nom y'a son mocha sans crème fouettée ( c'est devenu notre truc depuis le jour où une barista s'est trompée dans notre commande ) mais parce que ça fait remonter des souvenirs d'elle, de nous. Un nous qu'on a enterré pour vivre chacun nos vies de notre côté mais elle est de retour et moi je la bloque. Faut avouer que y'a pas que cette histoire de séparation qui pèse sur nous, y'a les casseroles que j'me traîne d'puis des années, celles qui m'ont coûté Aecha et les points de suture qui relient mes chairs. En ce moment je fais beaucoup de cauchemars, des cauchemars où le même schéma se répète : je joue tout seul à la roulette russe, tourne le barillet, tire, une ou plusieurs fois. Y'a un bruit de vide après chaque tentative ( dans mon esprit le vide est un son et il est angoissant ) je joue jusqu'à m'tirer une balle. J'me réveille jamais tout de suite après « ma mort » y'a juste du noir, comme une scène coupée d'ma vie qu'on aurait oublié de retirer au montage. Mes rêves illustrent pas mal c'que je traverse en ce moment.
J'échoue, j'échoue, j'échoue,
puis à un moment,
j'parviendrai à mes fins.
J'étais sur le point de faire la paix avec elle, même si y'a jamais vraiment eu de guerre de déclarée mais au dernier moment j'décide d'me rétracter. C'est pas bien de faire ça, vaut mieux qu'elle retourne auprès de son vrai frère.
Il a besoin d'elle, elle de lui.
Elle de moi elle pourra rien tirer,
moi d'elle...
« Faut qu'tu partes. » Casse-toi, retourne d'où tu viens. J'te jure c'est mieux qu'être avec moi, puis tous les deux on est bon qu'à s'attirer des problèmes. Et y'a Nuo dans la balance aujourd'hui, elle peut pas t'encadrer, tu peux pas la piffrer non plus. J'pense pas que y'ait de solution possible à ce dilemme mais toi comme moi on sait que y'en a pas. Y'a pas d'issue à notre relation, y'a qu'une évidence : y mettre terme.
Elle essaie de m'adoucir en prenant ma main qu'elle pose contre sa joue trop froide mais j'suis toujours sur la défensive. Mes doigts se replient contre elle, jusqu'à s'en dérober complètement. J'me lève pour aller allumer le chauffage mais j'lâche un soupir en réalisant que j'ai oublié de payer les factures. Avec tout ce qui s'est passé récemment ça m'est sorti de l'esprit. J'récupère mon plaid ( qui était en boule ) sur le canapé pour le foutre sur la tête de Miso. Elle s'en extirpe non sans séquelle, ses cheveux sont en pleine rebellion et ça m'arrache un petit sentiment de satisfaction. « J’ai retrouvé Min Jung. » J'redresse la tête, sonde un peu son expression avant de saisir le café qui sert d'alibi à mes mots. Qu'elle croit pas que j'suis pas heureux, j'le suis même carrément. Ce type elle l'a cherché à en avoir des insomnies et même si je lui ai rien dit, d'mon côté aussi j'ai essayé de le retrouver mais y'a ce truc amer entre nous qui nique l'moment. Celui où j'aurais dû la prendre dans mes bras, lui dire c'que je pense tout haut. Que putain enfin elle peut aller de l'avant ! S'occuper d'elle pour de vrai. Prendre une pause avec tous les jobs merdiques qu'elle collectionne pour passer du temps avec son frère puis... Moi. Mais tout ça, ça sort pas ou alors ça sonne faux. « J'suis content pour vous. » De la rancune peut-être ? Alors que j'ai aussi joué au con. Avec elle, avec Nuo. J'ai tout mélangé et au final j'en ai perdu une. C'est pas sa faute à elle si on en est là, c'est la mienne. « Miso. » Je repose le gobelet près du sien au centre de la table, y'a nos noms dessus et c'est con mais j'ai pris celui où le sien était marqué et il avait le goût du passé. Pas seulement parce que dans ce gobelet-là y'avait ce que je prends d'habitude et qu'à celui à mon nom y'a son mocha sans crème fouettée ( c'est devenu notre truc depuis le jour où une barista s'est trompée dans notre commande ) mais parce que ça fait remonter des souvenirs d'elle, de nous. Un nous qu'on a enterré pour vivre chacun nos vies de notre côté mais elle est de retour et moi je la bloque. Faut avouer que y'a pas que cette histoire de séparation qui pèse sur nous, y'a les casseroles que j'me traîne d'puis des années, celles qui m'ont coûté Aecha et les points de suture qui relient mes chairs. En ce moment je fais beaucoup de cauchemars, des cauchemars où le même schéma se répète : je joue tout seul à la roulette russe, tourne le barillet, tire, une ou plusieurs fois. Y'a un bruit de vide après chaque tentative ( dans mon esprit le vide est un son et il est angoissant ) je joue jusqu'à m'tirer une balle. J'me réveille jamais tout de suite après « ma mort » y'a juste du noir, comme une scène coupée d'ma vie qu'on aurait oublié de retirer au montage. Mes rêves illustrent pas mal c'que je traverse en ce moment.
J'échoue, j'échoue, j'échoue,
puis à un moment,
j'parviendrai à mes fins.
J'étais sur le point de faire la paix avec elle, même si y'a jamais vraiment eu de guerre de déclarée mais au dernier moment j'décide d'me rétracter. C'est pas bien de faire ça, vaut mieux qu'elle retourne auprès de son vrai frère.
Il a besoin d'elle, elle de lui.
Elle de moi elle pourra rien tirer,
moi d'elle...
« Faut qu'tu partes. » Casse-toi, retourne d'où tu viens. J'te jure c'est mieux qu'être avec moi, puis tous les deux on est bon qu'à s'attirer des problèmes. Et y'a Nuo dans la balance aujourd'hui, elle peut pas t'encadrer, tu peux pas la piffrer non plus. J'pense pas que y'ait de solution possible à ce dilemme mais toi comme moi on sait que y'en a pas. Y'a pas d'issue à notre relation, y'a qu'une évidence : y mettre terme.
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Re: These words that bead on your lips X MIWEI ♥ | Mer 15 Fév - 6:28 Citer EditerSupprimer
Si j'avais croisé ton regard
j'aurais compris avant
qu'il ne soit trop tard
qu'il ne soit trop tard
TENUE ♥ « Bien sûr que non. » fut sa seule réponse. Une voix douce et un soupire discret. Bien sûr que non elle ne partira pas. L’idée lui semble tellement saugrenue et impensable. Il peut être fâché, il en aurait tous les droits, elle ne partira pas. Elle baisse les yeux vers son café et le fait tourner entre ses doigts. Partir. Elle aurait dû, depuis longtemps, du genre : laisser tomber, lâcher l’affaire. Dans le fond, il lui parait évident qu’elle n’a pas sa place auprès de Na Wei, elle ne l’a jamais vraiment eu. Dès leur première rencontre dans ce club, leur relation était vouée à être bancale. Et pourquoi ? Ils sont trouvés, ils se sont fait du bien, mais c’est bien là leur péché. Pendant une seconde Miso relève le visage vers lui et se demande si elle n’a jamais su un jour lui faire du bien, le consoler, le combler, lui donner l’illusion d’être, peut-être, un peu moins vide. A-t-elle, ne serait-ce qu’un jour, réellement réussi à lui donner une part de bonheur ? De chaleur ? Egoïstement, elle espère que oui, parce qu’elle ne supporterait pas l’idée de n’avait été qu’une coquille vide pour lui … Peut-être qu’au final elle s’était trompée depuis tout ce temps ? Et c’est un feu brûlant qui s’embrase dans sa tête et son cœur. Et elle revoit toute leur nuit, juste eux, à refaire le monde, à leur façon. Les tricheries, les courses pour sauver sa peau, les fous rires, les engueulades. Elle se revoit dans son monde à y trouver sa place. Mais peut être que Miso n’était qu’un satellite lointain qui s’accrochait à Na Wei bêtement. Amère et acide, elle pose son regard sur cette pièce familière qui l’a si souvent abrité. Elle savait trouver refuge entre les bras de Na Wei. Pas qu’avec le goût de la chair, mais en posant simplement sa joue sur son torse. Elle pouvait sentir les battements de son cœur et elle se persuadait que tant qu’elle entendrait ce son – le sien – elle saurait rester en vie elle aussi. Elle s’était raccrochée à ce bout de peau qu’elle avait sous les doigts pour ne pas sombrer. Parce qu’elle s’était persuadée que c’était tout ce dont elle aurait besoin pour tenir le coup en attendant. Mais la vérité c’est que Na Wei n’était pas juste en attendant il ne faisait pas partie de sa vie en attente de mieux. Il était déjà son mieux. Il était déjà ce bout de bonheur qu’elle voulait garder, maladroitement. Mais n’était-elle pas la seule à s’accrocher inutilement ? Elle n’avait aucune attache à la vie de Na Wei, elle n’était qu’une ombre, une fille gênante. Elle n’avait pas sa place dans son groupe d’amie. Dans sa famille. Quand, les soirs où elle débarquait chez lui, il lui ouvrait avec un sourire amusé avait fini par disparaitre au profit de sms plus sec « ne viens pas. » elle avait accepté. Difficilement. Elle l’avait engueulé, elle lui en avait voulu, mais elle n’était pas venu. Elle avait accepté. Elle ne se pointait plus au club à l’improviste parce que tu comprends Nuo ne t’aime pas trop. Après tout, qui était Miso face à Nuo ? Pas grand-chose, il faut l’admettre quand on voit la facilité qu’il avait à la mettre de côté pour conserver les humeurs de sa princesse. Miso l’avait détesté cette fille sortit de nulle part dont elle ne connaissait rien et qui lui avait volé son meilleur ami. Elle avait pu être là avant, elle avait pu être là de façon bien plus intense ça ne changera jamais le fait que le temps où Miso avait Na Wei que pour elle, elle était heureuse. Mais elle l’avait laissé faire, qu’aurait-elle pu faire de toute façon ? Na Wei avait fait son choix et même si ça lui faisait elle ne pouvait que comprendre. Pourtant la jeune réfugiée espérait bêtement que dans le fond elle ne soit pas simplement cette fille de passages … celle qui était toujours étrangère à tout. Elle avait eu Na Wei, elle l’avait connu, il l’avait sauvé, elle l’avait tenu entre ses mains … tout ça ne compte-t-il pas ? Réalisant à quel point cela fait déjà des mois qu’elle ne fait plus partie de sa vie, Miso retient ses larmes. Et au lieu de se lever et de sauver le vestige fumant de leur relation et de sa dignité, elle se recule un peu mieux sur ce lit qui l’avait si souvent vu dormir. Elle ramène ses jambes contre elle. « Non … » répète-t-elle dans un souffle en ancrant son regard noisette et perçant au visage du garçon. « Je te laisserais pas. » ajoute-t-elle sur le même ton. Aucune prétention de vouloir le sauver, ni se sauver elle-même d’ailleurs, c’était juste un fait qu’elle balançait, si calmement malgré son cœur complétement fou. Elle s’étonnait d’ailleurs elle-même de son calme. Elle serre son café entre les mains et déglutit en le trouvant plus fade et plus amer qu’avant. Je partirais plus.
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