Second star to the right and straight on till morning + DESYR
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Second star to the right and straight on till morning + DESYR | Dim 11 Déc 2016 - 16:53 Citer EditerSupprimer
Second star to the right and straight on till morning
ft. Hwang Tasyr & Ahn Dewei
Les lieux n'avaient pas vraiment changé, c'était toujours aussi poussiéreux et humide, le parquet qui craque, l'odeur de nicotine encrée dans les murs.
Et il est là, nu, étendu à même le sol, couché sur leurs vêtements en guise de draps, juste histoire de. Ses yeux sont clos, sa respiration, quelques instants avant affolée, c'était calmée. Son torse était luisant d'une fine pellicule de sueur en souvenir du moment charnel qui venait de s'achever. Et il pouvait l'entendre respirer, ce garçon à ses côtés. Ce garçon qui venait de le rendre taré, taré comme avant. Taré d'euphorie, taré de sentiments, pour lui.
Ses paupières s'ouvrent de nouveau et dans un excès de force il se redresse. Son regard sonde l'endroit plongé dans une faible lumière et simplement il retrouve son boxer qu'il passe, avant de se laisser retomber en arrière. Alors il se tourne, allongé sur le côté pour pouvoir le regarder et faiblement un sourire étire sa bouche rougit par le plaisir qui les avait consumé. Il ne bouge pas Dewei, la ferveur de l'exaltation s'étant envolée lorsque son plaisir avait atteint son point culminant, mais il le regarde avec insistance.Lui, les cheveux en bataille et les joues un peu roses. Et le Syrien n'avait jamais été aussi attirant, parce qu'à cet instant, il était simplement lui, un homme dont les barrières n'existaient plus, un homme qui c'était laissé aller. Et peut-être que Dewei n'aurait pas dû succomber, mais il ne regrettait pas. Au fond de lui, une infime part était consciente que Tasyr ravageait tout, et qu'il n'avait besoin que de son unique présence pour se sentir complet. Il en avait simplement marre de se battre contre ses démons, alors il l'avait goûté à nouveau la tentation, après ces nombreux mois, non vraiment, il ne regrettait pas.
Une main glissée sous sa tête pour se maintenir, l'autre le long de son corps, il attendit ainsi de longue secondes sans vraiment savoir quoi dire ni quoi faire. Peut-être un peu hébété. La chaleur de ses reins c'est apaisée, la tempête est passée, le calme c'est abattu. Doucement, sa main inoccupée s'élève, et s’appose finalement contre le front du plus jeune. Du bout des doigts il chasse quelques mèches de ses yeux avant d'enfin oser parler. « Ca va ? » Il voulait briser le silence, et c'est l'unique chose qu'il a pu prononcer
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Re: Second star to the right and straight on till morning + DESYR | Dim 11 Déc 2016 - 17:53 Citer EditerSupprimer
Second star to the right and straight on till morning
ft. Hwang Tasyr & Ahn Dewei
Ses prunelles inquisitrices refusent de disparaître derrière ses paupières. Malgré la fatigue qui s'insinue dans chacun de ses muscles endoloris, il lutte pour rester conscient. Conscient des marques sur le plafond qui n'ont pas changé, conscient des odeurs (un peu musquées, c'est leur faute), conscient des défauts, des réalités. Il détaille la pièce avec une avidité prenante, presque tordue ; juste pour s'assurer que rien n'a été bouleversé, que l'équilibre s'y inscrit encore, qu'elle est leur. Une fois rassuré, et là seulement, il laisse ses yeux se fermer au profit d'un sourire timide sur le coin de ses lippes.
Son torse nu se soulève de moins en moins vite ; son souffle s'allonge à chaque expiration. Sa peau encore brûlante. Encore douloureuse. Encore marquée de ses baisers, de leurs péchés. Tasyr profite du calme suivant l'acte pour faire le point, attraper au vol les idées qui s'entrechoquent dans sa tête dans une vaine tentative pour leur étiqueter des mots, des noms, des sens. Pourquoi ? Pourquoi « encore » ? Ils s'étaient rencontrés sur des querelles d'un jeu de dominance qui les avaient menés à l'anarchie la plus puissante de leurs êtres décousus. Ils s'étaient quittés sans un remord avec la promesse de ne « jamais plus ». Puis ils avaient voulu savoir, qui détenait encore le pouvoir sur l'autre ; c'était foutu. Toujours eux, aimantés, incessamment. Le président le sait : il est peut-être celui pour qui l'acceptation est la plus aisée (non pas qu'elle soit simple pour autant). L'aimer est devenu une futilité presque acquise, presque ancrée dans ses veines comme une part de son ADN. Parfois le sursaut de la lucidité le frappait de plein fouet : c'était immoral et dangereux. Cependant, il aimait jouer avec le feu.
Sa peau blanche et altérée par les traces de leur fusion frémit au contact de ses doigts ; ses paupières se rouvrent sur lui. Il n'a rien à cacher, rien à ôter, il est démuni face à lui, il est à nu, il est sincère. « Ça va. » Il prend appuie sur ses bras pour se déplacer, laissant sa tête retomber contre la clavicule de son aîné. Il profite d'un instant de calme et d'hébétement pour oser quelques contacts physiques dangereux. Dans un soupire, il amène sa main jusqu'au crâne du hongkongais pour glisser ses doigts dans ses mèches asséchées par les colorations. « Et toi, comment tu te sens ? »