Après avoir fait la rencontre de Liwei à halloween on a ENFIN pu sympathiser au point de se donner des nouvelles de l'autre de temps en temps et de finalement décider d'une sortie rien que tous les deux. « Je sais ce que je vais offrir à Byeol. Une sublime, magnifique et audacieuse boîte vide. » J'éclate de rire juste avant de lui tenir la porte d'un magasin d'une grande marque luxueuse. « Bon je t'avoue que je voudrais éviter d'être en guerre avec elle pour le restant de mes jours donc je compte quand même avoir une solution de repli avec un bijou par exemple, t'en pense quoi ? » On erre dans les rayons sans grande inspiration jusqu'à ce que je m'attarde devant une paire de talons. « Si tu étais une brésilienne de la taille d'une girafe, est-ce que tu apprécierais ce genre de chaussure ? Est-ce qu'on peut marcher avec ça même ? Tu peux les essayer pour me dire si elles sont confortables s'il te plaît ? » Le temps d'intercepter un vendeur pour lui demander sa pointure je prends des nouvelles de son petit copain. « Il est vraiment sympa et je le respecte. Parce qu'élever un enfant à son âge j'imagine que ça doit être difficile. Tu t'entends bien avec son fils ? »

Même si Il Su lui vole sa meilleure amie sans le moindre scrupule, la moindre once de culpabilité, on pouvait dire aujourd’hui qu’il s’était quelque peu lié d’amitié. Il la faisait rire, il était tout comme Byeol le lui avait décrit et il lui était drôle de constater que quelques facettes de sa personnalité était comme elle lui avait raconté.

Aujourd’hui, il leur fallait trouver un cadeau pour la jeune femme. Li Wei avait beau la contoyer depuis longtemps maintenant, elle ne savait pas quoi lui offrir ou enfin du moins, sur quelle idée s’arrêter. Il fallait quelque chose de vraiment bien pour la jeune femme, de spontané, quelque chose comme … Ses pensées furent interrompus par le rire spontané qui s’échappait de ses lèvres en entendant Il Su dire qu’il offrirait une boite vide à Byeol. Une idée qu'elle apprécierai guerre mais la chinoise paierai très chère pour voir la tête qu’elle tirerai à ce moment. « Avec une ficelle dans le fond, comme ça elle s’entêtera à tirer dessus en croyant qu’il y a un double fond avec son cadeau à l’intérieur alors que pas du tout. » Elle rit à nouveau, passant devant le jeune homme qui lui tient la porte, soumettant plus sérieusement ses idées de cadeaux. « Oui pourquoi pas. » Déclare-t-elle en haussant les épaules. « C’est une source sûre au moins ! Du moment que c’est pas un collier fait en nouille ça devrait lui plaire. » Elle lui sourit avant de le suivre dans les allées, regardant un peu partout à la recherche DU cadeau à lui acheter jusqu’à ce que le pyobeom la force à s’arrêter face à une paire de talons. « Pourquoi une brésilienne ? » Demande la jeune femme en fronçant un peu les sourcils, cherchant surtout les fesses énormes des brésiliennes sur Byeol. Ne cherche pas à le comprendre, que sa meilleure amie lui a souvent répété ! « Tu veux pas les essayer toi pour te faire ton propres avis ? » Demande-t-elle d’un air faussement étonné avant de rire et d’accepter. Elle attend l’apparition furtive d’un vendeur pendant qu’Il Su la questionne sur son petit ami. « Oui bien sûr, j’pense que c’est préférable  de toute façon comme je suis sa nourrice à la base. » Elle lève les yeux vers lui, intercepte un vendeur pour lui demander de ramener les chaussures à sa taille avant de poursuivre sa conversation avec le jeune homme. « Il est pas pénible Min Yul, il fait quelques feintes un peu parfois mais il est sage, même toi tu pourrais t’en occuper ! » Après tout, deux enfants ensemble ça devrait aller non ?

Je ris lorsqu'elle me soumet son idée avec la ficelle. « Je retiens, j'essaierai de filmer discrètement pour te montrer sa réaction. » Après qu'elle se soit assise en attendant le retour du vendeur, je décide de prendre place à côté d'elle. « Parce que ma meilleure amie est brésilienne. Elle s'appelle Nora, tu la connais peut-être. De toute façon à la fac elle ne passe pas inaperçue. » Elle est grande, étrangère, parle trop fort et avec un accent à couper au couteau. Bref, c'est Nora quoi. « Elle est mannequin, du coup j'imagine que ces chaussures seraient idéales pour se fouler la cheville sur un tapis rouge. » Je souris pour moi-même car ces machins possèdent des talons démesurément hauts, mais elle adore ça. Puis le coloris change de ce qu'elle a déjà et Dieu sait combien de paire elle possède...  « T'es sa nourrice ?! » C'est comme s'il s'était mis à se taper la femme de chambre, c'est un vrai drama sa vie à ce pauvre gars. « Tu sous-entends quoi par « même moi je pourrais m'en occuper ? » je suis très à l'aise avec les enfants enfin... Passé l'âge ingrat où il faut les changer et où ils pourrissent ta voiture en rejetant leur purée à la carotte sur tes beaux sièges en cuir. » Au timbre de ma voix elle se doute que je joue de mon sarcasme légendaire, même si le fond n'est pas totalement faux. Je dis ça alors qu'il m'arrive de m'occuper de ma petite cousine ( bon c'est une fois tous les deux mois mais ça arrive ) elle a à peine un an et tout se passe à merveille avec elle. Quand Byeol me demande comment ça s'est passé avec la petite en général j'abuse en disant qu'elle a été un monstre et qu'il lui faudrait un éducateur au lieu d'un pauvre mais valeureux jeune homme tel que moi mais elle sait que je plaisante car je l'assume pas trop mais j'aime m'occuper d'elle ( je l'assume pas parce que je deviens niais quand elle débarque, sans commentaire. )

Le vendeur revient avec les chaussures, Liwei les enfile. Je juge la paire d'un œil critique ( non, je ne suis pas perfectionniste du tout. ) « On peut changer ça là ? J'aime pas. » Je désigne une boucle sur le côté du talon, le type me dit qu'on peut tout modifier, ça, ça me plaît. « Ok. Tu peux marcher avec pour me dire si c'est confortable s'il te plaît ? » À son regard je peux traduire : « Pourquoi tu le fais pas toi-même ? » Je me recoiffe en faisant mine de regarder ma montre ( très belle et très cher, genre plus que ta vie ) avant de me réintéresser à elle. « Pardon tu essayais de me dire quelque chose ? » Je souris, j'adore la taquiner. « Je le ferai bien mais je ne passe pas ma vie dans des chaussures pour femme, je sais c'est une révélation... Je veux dire par là que je ne vais pas savoir si c'est atroce ou non de les porter vu que pour moi tout me semblera l'être. » Elle a toujours l'air contre l'idée alors pour la convaincre je dis : « Si tu acceptes, tu choisiras une tenue dans le magasin et je la porterai cinq minutes. Deal ? »

Cette idée de boite vide avec seulement une ficelle en contenu était peut-être cruel, mais puisqu’on dit « Qui aime bien châtie bien. » Il fallait mettre le niveau très haut pour Byeol. « Ce serait l’échec de ma vie de rater ça ! » Un léger rire s’échappe de ses lèvres, elle s’y voit déjà. Byeol face à elle, toute heureuse, toute contente et puis, l’ascenseur émotionnel. Têtue comme elle est, elle insisterai sûrement longuement sur la corde avait de comprendre le troll. Suffisamment de temps pour qu’elle se barre, changer d’identité et changer de pays.

La jeune femme s’assoit en attendant que le vendeur revienne avec la paire de chaussure. Bah oui parce que essayer des chaussures debout c’est tout, sauf pratique et encore moins agréable. Il Su la rejoint en lui parlant de sa meilleure amie. Une brésilienne, mannequin en plus ! Eh bien, il y en a qui ne s’embête pas ! Elle se met à chercher rapidement dans sa mémoire, à la recherche le souvenir d’une demoiselle aux jambes interminables dans la fac mais rien ne lui vient. Espérons que Min Guk n’est pas plus de chance de l’apercevoir qu’elle car face à une grande perche, aux fesses bombées et d’une beauté déconcertante comme elle l’imagine, elle n’est pas capable de faire le poids. « Elle fait une vraie carrière ? Enfin je veux dire en mode magazines, défilés internationaux ? » Demandait curieusement la jeune femme. Les mannequins sont des mystères pour elles. Des jambes de trois mètres, un corps parfait, canon dès le réveil en mode I woke up like this (pendant qu’elle, elle ne ressemble même plus à une humaine), à passer leur vie perchée sur des hauts talons (alors que c’est limite si Li Wei ne se met pas en PLS après une après-midi passée avec des talons) et à manger des feuilles de salades à chaque repas. Tous ces stéréotypes constituent la première image des mannequins selon elle. Elles sont des supers héroïnes de la féminité, des grosses chanceuses de la beauté, c’est même pas juste.

Il Su semble étonné d’entendre Li Wei dire qu’elle est la nourrice de Min Yul. « Byeol t’as pas dit ? » S’étonne-t-elle à son tour. Elle s’imaginait pourtant qu’elle lui disait tout – sauf ses sombres secrets, elle espérait. Un rire s’échappe des lèvres de la chinoise lorsque le jeune homme se mit à parler d’enfants. « Tu transpires d’amour pour les gosses, ça se voit … » Heureusement que si il procréait avec sa meilleure amie, ils auront une super tata comme elle !

Le vendeur revient avec les chaussures que Li Wei enfile sans attendre. Elle a à peine le temps d’analyser la paire que Il Su émet déjà une critique. Ah … ce n’est donc pas une légende ce Il Su si exigeant ? Elle n’a même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il lui demande de marcher avec. A ce moment là, son regard traduit très certainement le fond de sa pensée. Pourquoi il ne le fait pas lui-même ? Parce que BIEN SUR QU’ELLES NE LE SONT PAS CE SONT DES CHAUSSURES A TALONS. Il fait mine de rien mais Li Wei ne lâche rien. Elle l’a vu qu’il a vu, elle le sait, elle le sent. Il essaye de lui sortir d’autres arguments particulièrement nuls jusqu’à ce que ses mots sonnent comme une révélation. Il portera une tenue, de son choix. OH. MON. DIEU. « Deal. » Elle se lève immédiatement, fait quelques pas ici puis là (heureusement qu’elle sait marcher avec des talons bien que la taille de ceux-là l’effraie un peu) avant de revenir s’asseoir. « C’est bon, ses pieds ne seront pas mutilés, elles sont plutôt confortables. » Déclare-t-elle avant d’ôter les talons pour remettre les siens. « Tu les prends ? Parce qu’on doit encore aller voir les robes, j’dois faire un cadeau à une copine qui a ta carrure, elle fait de la natation, je crois que je vais avoir besoin de toi. » Déclare-t-elle avec un large sourire malin. Seigneur, bénissons ce jour divin.