Sous le sapin | ft. Soony
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Sous le sapin | ft. Soony | Lun 26 Déc - 22:05 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soony
Même si cette soirée s’était décidée un peu à la dernière minute, mon cadeau de Noël pour Soon Young était prêt depuis longtemps déjà. Trop même, je ne sais pas comment j’ai fait pour garder le secret autant de temps. Parce que son cadeau, c’était pas le genre qu’on trouvait dans tous les magasins à chaque coin de rue ou qu’on pouvait commander sur Internet et qu’on recevait dans la semaine. Ca faisait plusieurs mois que j’y réfléchissais, que je me demandais si ça allait lui plaire ou s’il allait m’injurier ou me traiter de folle en langage des signes. Ou me l’écrire sur un bout de papier. Ou simplement me regarder avec toute la colère du monde. Je sais bien qu’il voulait s’en occuper tout seul mais depuis le temps qu’il attendait ça, en tant que meilleure amie et détentrice du livre des horreurs, c’était mon devoir d’y mettre du mien. Enfin, moi je n’étais que celle qui avait fait l’emballage et s’apprêtait à faire l’annonce. Le cadeau, le vrai, ce sera à lui d’aller le chercher.
Après lui avoir laissé croire des milliards de choses sur ce que pourrait être son cadeau, j’attendais patiemment qu’il arrive. Et puis, ça faisait longtemps qu’on s’était pas fait une soirée comme ça, rien que tous les deux entre « rescapés ». Notre accident, on en rigolait parce que c’était toujours mieux que d’en pleurer encore deux ans après. J’avais même prévu de ressortir notre album souvenirs, pour se rappeler du bon vieux temps passé dans ces horribles blouses bleues d’hôpital. N’empêche, ce qu’on avait pu faire les cons là-ba. Et ça avait pas vraiment changé depuis. On allait pas tarder à le savoir de toute façon, j’entends que ça sonne ! « J’ARRIVE ! » hurlais-je à l'autre bout de l'appartement. C'était plus par habitude que pour Soony, il m'entend pas ! Je glisse sur le parquet avec mes chaussons jusqu’à la porte d’entrée et ouvre en grand. La première chose que je remarque, c’est qu’il a l’air essoufflé comme s’il venait de faire un marathon! « Bah alors, t’es tout rouge ! T’as couru jusqu’ici ? » lui dis-je en articulant correctement pour qu’il puisse me comprendre.
Après lui avoir laissé croire des milliards de choses sur ce que pourrait être son cadeau, j’attendais patiemment qu’il arrive. Et puis, ça faisait longtemps qu’on s’était pas fait une soirée comme ça, rien que tous les deux entre « rescapés ». Notre accident, on en rigolait parce que c’était toujours mieux que d’en pleurer encore deux ans après. J’avais même prévu de ressortir notre album souvenirs, pour se rappeler du bon vieux temps passé dans ces horribles blouses bleues d’hôpital. N’empêche, ce qu’on avait pu faire les cons là-ba. Et ça avait pas vraiment changé depuis. On allait pas tarder à le savoir de toute façon, j’entends que ça sonne ! « J’ARRIVE ! » hurlais-je à l'autre bout de l'appartement. C'était plus par habitude que pour Soony, il m'entend pas ! Je glisse sur le parquet avec mes chaussons jusqu’à la porte d’entrée et ouvre en grand. La première chose que je remarque, c’est qu’il a l’air essoufflé comme s’il venait de faire un marathon! « Bah alors, t’es tout rouge ! T’as couru jusqu’ici ? » lui dis-je en articulant correctement pour qu’il puisse me comprendre.
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Re: Sous le sapin | ft. Soony | Mer 11 Jan - 15:20 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soonyeol
Je suis pas quelqu'un de particulièrement curieux d'habitude, pas du genre à vouloir tout savoir comme si ma vie en dépendait. C'est pas pour autant que ça ne m'intéresse pas, juste que je sais être patient et attendre que les choses viennent d'elles-même au lieu de tout précipiter. Mais ce soir c'est pas pareil, j'ai besoin de savoir. C'est même absolument nécessaire, parce qu'il s'agit de Byeol et qu'avec elle je peux m'attendre au pire comme au meilleur. C'est la personne dont je suis le plus proche, ma meilleure amie même si les circonstances de notre rencontre n'étaient pas vraiment favorables pour ça. Enfin l'avantage de tout ça c'est que comme elle m'a vu sous mon plus mauvais jour, il ne pourrait rien arriver de pire, comme si elle connaissait tout des limites de mon caractère, et moi du sien. On a probablement vécu le pire moment de nos vies ensemble et c'est probablement ça qui nous a rapprochés, parce qu'on avait besoin de quelqu'un qui comprenait ce que ça fait de tout perdre du jour au lendemain, et c'est ce qui nous a permis de continuer quand même. Sauf qu'avec le temps on est un peu devenus comme chien et chat, toujours à embêter gentiment l'autre notamment avec le carnet des horreurs qui est notre ultime secret et qui nous oblige à rester amis pour toujours, pour préserver notre intégrité et image publique. Mais du coup je redoute carrément son cadeau, la connaissant elle serait capable de faire un poster de la taille d'une affiche de cinéma avec la pire des photos, ou m'arranger un rencard avec l'infirmier que je draguais pour rire, mais qui était tellement naïf qu'il y croyait vraiment. Alors je me dépêche d'aller acheter la nourriture comme prévu et fonce jusqu'à chez elle, crevant presque de chaud dans mon énorme écharpe et à force de courir. Je sonne rapidement, tente de calmer ma respiration et frotte mes mains entre elles pour les réchauffer sans trop secouer le sachet de nourriture encore chaude et sursaute presque dans la porte s'ouvre. Ah merde, grillé. Vite, une excuse. Je remonte rapidement mon écharpe pour cacher mes joues et secoue négativement en relevant mes mains pour signer pas trop vite Non n'importe quoi, il fait juste froid et pour changer de sujet, je lui tend le poulet frit. On mange ? J'ai trop faim Je me faufile à l'intérieur sans vraiment attendre qu'elle m'y invite (pas besoin de bonnes manières hypocrites entre nous) et me débarrasse de ma veste et mes chaussures.
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Re: Sous le sapin | ft. Soony | Mer 18 Jan - 21:28 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soony
Quand sa tête d’ahuri apparaît derrière la porte, je ne peux empêcher ce rire de l’accueillir. C’est comme à chaque fois que je le vois, tu ris. Pas pour me moquer mais parce que je suis simplement heureuse de le retrouver. Quand je repense à notre rencontre, je me souviens aussi à quel point je lui en avais voulu. Alors qu’il y était pour rien ce pauvre gosse. Il était comme moi, paumé dans un monde qui venait de s’effondrer. J’avais mis du temps à accepter que mon avenir avait été détruit par un pauvre con incapable de regarder devant lui et de conduire sa bagnole comme tout le monde. Soon Young avait perdu l’ouïe, j’avais perdu une chance qui ne se représentera jamais. Mais aujourd’hui, j’avais réussi à dépasser mes peurs et j’étais retournée sur la glace. Non sans un bon coup de pied au cul. Et c’est bien ce que je comptais lui offrir ce soir. J’allais pas le frapper non, c’est pas ça qui lui rendrait son audition. Mais peut-être que mon cadeau le fera !
Je le tire à l’intérieur sans oublier de l’embrasser sur la joue en lui souhaitant un joyeux noël. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles et je sais que ça l’énerve de ne pas savoir ce que je lui prépare mais moi, j’en jubile. Je suis comme une gamine de cinq ans qui ricane à tout va. « Donne-moi ton manteau, je vais le ranger ! Et installe-toi, tout est prêt sur la table », lui signais-je. J’attends qu’il me donne ses affaires en le poussant gentiment vers le salon. Son cadeau est encore caché, j’attends le bon moment pour lui offrir. Parce que c’est pas le genre de présents qu’on peut balancer comme ça en disant « oh, c’est trois fois rien, j’ai trouvé ça en me promenant dans la rue ». Enfin presque. C’est en me baladant dans la rue que j’y avais pensé. Je sais plus trop comment ni pourquoi mais elle ne m’avait plus quitté depuis. Et c’était enfin le moment ! J’ai failli craquer avant le jour-J mais je m’étais retenue de tout lui dire. Ça expliquait aussi pourquoi je tiens plus en place alors que je le regarde s’asseoir sur le canapé.
Je finis par le rejoindre et m’attaque à la bouteille de champagne. Je sens son regard sur moi, je sais qu’il veut des réponses mais il devrait attendre encore un peu. Je lui sers une coupe et le regarde avec une sourire encore plus grand. J’ai l’impression que je vais me fendre le visage en deux à force ! (ce serait pas super glamour faut dire). « Joyeux Noël Soony ! ».
La soirée se déroule dans la bonne humeur, ponctuée par mes rires. N’entendre que le mien, ça m’attriste. J’aimerais qu’il parle lui aussi, me dise ce qu’il ressent, ce qu’il pense, qu’il ait plus peur qu’on l’entende. Je sais qu’il fait avec mais … « Attends, bouge pas ». Je me précipite dans ma chambre pour aller chercher l’enveloppe qui changera peut-être sa vie, du moins s’il l’accepte. J’suis excitée mais aussi effrayée. Est-ce qu’il sera content ou est-ce qu’il m’en voudra de faire ça ? Y’a qu’une façon de le savoir… Une fois assise en face, je lui tends le papier blanc. « Avant que tu l’ouvres, sache que … la décision te revient entièrement ». Je ne lui dis rien de plus et le laisse découvrir le contenu. C’est une carte de visite, celle du chirurgien ORL qui bosse à l’hôpital de mon père, le meilleur du pays. Sur l’autre papier, son nom, une date et un numéro de téléphone. Celui qu’il devra composer s’il veut changer le court de sa vie.
Je le tire à l’intérieur sans oublier de l’embrasser sur la joue en lui souhaitant un joyeux noël. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles et je sais que ça l’énerve de ne pas savoir ce que je lui prépare mais moi, j’en jubile. Je suis comme une gamine de cinq ans qui ricane à tout va. « Donne-moi ton manteau, je vais le ranger ! Et installe-toi, tout est prêt sur la table », lui signais-je. J’attends qu’il me donne ses affaires en le poussant gentiment vers le salon. Son cadeau est encore caché, j’attends le bon moment pour lui offrir. Parce que c’est pas le genre de présents qu’on peut balancer comme ça en disant « oh, c’est trois fois rien, j’ai trouvé ça en me promenant dans la rue ». Enfin presque. C’est en me baladant dans la rue que j’y avais pensé. Je sais plus trop comment ni pourquoi mais elle ne m’avait plus quitté depuis. Et c’était enfin le moment ! J’ai failli craquer avant le jour-J mais je m’étais retenue de tout lui dire. Ça expliquait aussi pourquoi je tiens plus en place alors que je le regarde s’asseoir sur le canapé.
Je finis par le rejoindre et m’attaque à la bouteille de champagne. Je sens son regard sur moi, je sais qu’il veut des réponses mais il devrait attendre encore un peu. Je lui sers une coupe et le regarde avec une sourire encore plus grand. J’ai l’impression que je vais me fendre le visage en deux à force ! (ce serait pas super glamour faut dire). « Joyeux Noël Soony ! ».
La soirée se déroule dans la bonne humeur, ponctuée par mes rires. N’entendre que le mien, ça m’attriste. J’aimerais qu’il parle lui aussi, me dise ce qu’il ressent, ce qu’il pense, qu’il ait plus peur qu’on l’entende. Je sais qu’il fait avec mais … « Attends, bouge pas ». Je me précipite dans ma chambre pour aller chercher l’enveloppe qui changera peut-être sa vie, du moins s’il l’accepte. J’suis excitée mais aussi effrayée. Est-ce qu’il sera content ou est-ce qu’il m’en voudra de faire ça ? Y’a qu’une façon de le savoir… Une fois assise en face, je lui tends le papier blanc. « Avant que tu l’ouvres, sache que … la décision te revient entièrement ». Je ne lui dis rien de plus et le laisse découvrir le contenu. C’est une carte de visite, celle du chirurgien ORL qui bosse à l’hôpital de mon père, le meilleur du pays. Sur l’autre papier, son nom, une date et un numéro de téléphone. Celui qu’il devra composer s’il veut changer le court de sa vie.
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Re: Sous le sapin | ft. Soony | Dim 12 Mar - 22:01 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soonyeol
Honnêtement si je n'avais pas un minimum de self control j'aurais insisté dès qu'elle a commencé à me provoquer avec ce cadeau, et ce jusqu'à ce qu'elle cède et me dise enfin ce que c'est. Mais je me retiens, fais tous les efforts du monde pour attendre qu'elle se décide à me le dire d'elle même au lieu de me torturer comme la sadique qu'elle est (et ça se dit meilleure amie). Ce qui m'intrigue le plus en fait, c'est que je n'arrive pas à savoir si son cadeau est en fait empoisonné, que c'est un sale coup comme on a l'habitude de s'en faire ou si au contraire c'est très sérieux. Je ne veux pas me monter la tête pour rien, mais d'un autre côté il faut que je sois un minimum préparé. Elle sourit elle sourit, et moi je m'efforce de faire pareil sans la secouer comme un prunier pour qu'elle arrête enfin le suspens. Évidemment je ne pense pas qu'à ça, me laisse distraire par les souvenirs qui refont surface au fil de notre discussion muette, m'applique à prendre de ses nouvelles, à grignoter la nourriture répartie sur la table sans vraiment toucher au champagne, haine viscérale pour l'alcool trop présente pour ça. Ça me fait toujours du bien de passer du temps avec elle peu importe ce que l'on fait, Byeol c'est la personne qui me comprend le mieux, celle avec qui je peux être moi-même sans avoir peur de ce qu'elle va en penser, celle qui sait tout de moi, avec qui j'ai vécu le meilleur comme le pire. On était au fond du gouffre ensemble, on en sort ensemble. On ne se le dit pas souvent pourtant, trop habitués aux provocations et aux clashs incessants plutôt qu'aux déclarations trop mielleuses qui ne nous correspondent pas, et puis il n'y a pas besoin de se le dire pour le savoir.
Alors on parle d'autres choses, on vide les plats, et puis elle se lève et quitte la pièce. Je reste à ma place comme elle me l'a demandé, envoie un rapide message à ma mère pour lui souhaiter un joyeux noël avant d'observer ma meilleure amie revenir vers moi, et son expression m'inquiète un peu. Elle a l'air.. tendue, ou stressée je sais pas trop, et mon regard voyage entre le sien et l'enveloppe qui me fait face avant de me décider à la prendre avec précaution, comme si le papier était brûlant. Sa phrase n'arrange rien au mystère de la situation et je lui lance un nouveau regard interrogateur avant de me décider à ouvrir la poche de papier et d'en sortir le contenu. Et je ne sais pas à quoi m'attendre, ma première hypothèse aurait facilement pu être tournée vers quelques photos du carnet des horreurs, mais ses mots et son expression suffisent à me faire comprendre que c'est autre chose. Alors je déplie la feuille, commence à lire, fronce les sourcils. C'est quoi tout ça ? Mon coeur s'amuse à faire des loopings pendant que je relis encore et encore, mes genoux tremblent et moi j'arrive pas à comprendre, ou alors je veux pas, j'en sais rien. Je lâche le document pour pouvoir signer en hésitant plusieurs secondes. Qu'est-ce que c'est tout ça ? Parce que tout ce que je comprend, c'est qu'il s'agit du rendez-vous que je rêve d'avoir depuis plus de deux ans, celui pour lequel j'économise en vue d'une opération qui me fera redevenir normal. Mais ça peut pas être ça, pas vrai ? Comment ça pourrait, je suis loin d'avoir l'argent nécessaire. Finalement je me saisis de la coupe de champagne pour tout boire d'une traite. J'ignore mes paupières qui se chargent en humidité, trop occupé à trouver des réponses, à tenter de comprendre. Byeol ça veut dire quoi ? C'est vraiment pas drôle comme blague. Parce que c'est ce que c'est, non ?
Alors on parle d'autres choses, on vide les plats, et puis elle se lève et quitte la pièce. Je reste à ma place comme elle me l'a demandé, envoie un rapide message à ma mère pour lui souhaiter un joyeux noël avant d'observer ma meilleure amie revenir vers moi, et son expression m'inquiète un peu. Elle a l'air.. tendue, ou stressée je sais pas trop, et mon regard voyage entre le sien et l'enveloppe qui me fait face avant de me décider à la prendre avec précaution, comme si le papier était brûlant. Sa phrase n'arrange rien au mystère de la situation et je lui lance un nouveau regard interrogateur avant de me décider à ouvrir la poche de papier et d'en sortir le contenu. Et je ne sais pas à quoi m'attendre, ma première hypothèse aurait facilement pu être tournée vers quelques photos du carnet des horreurs, mais ses mots et son expression suffisent à me faire comprendre que c'est autre chose. Alors je déplie la feuille, commence à lire, fronce les sourcils. C'est quoi tout ça ? Mon coeur s'amuse à faire des loopings pendant que je relis encore et encore, mes genoux tremblent et moi j'arrive pas à comprendre, ou alors je veux pas, j'en sais rien. Je lâche le document pour pouvoir signer en hésitant plusieurs secondes. Qu'est-ce que c'est tout ça ? Parce que tout ce que je comprend, c'est qu'il s'agit du rendez-vous que je rêve d'avoir depuis plus de deux ans, celui pour lequel j'économise en vue d'une opération qui me fera redevenir normal. Mais ça peut pas être ça, pas vrai ? Comment ça pourrait, je suis loin d'avoir l'argent nécessaire. Finalement je me saisis de la coupe de champagne pour tout boire d'une traite. J'ignore mes paupières qui se chargent en humidité, trop occupé à trouver des réponses, à tenter de comprendre. Byeol ça veut dire quoi ? C'est vraiment pas drôle comme blague. Parce que c'est ce que c'est, non ?
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Re: Sous le sapin | ft. Soony | Sam 29 Avr - 20:48 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soony
Les cadeaux, j’en ai toujours été couverte. Depuis que je suis gamine, j’ai toujours baigné dedans mais c’est pas forcément ce qui me plaisait le plus. C’était juste une moyen pour mon père de s’excuser d’être encore absent, d’avoir encore passé la nuit, plutôt la semaine à son boulot. « Promis, je me rattraperai et demain, on passe la journée ensemble ». C’était sa promesse préférée et moi j’y croyais comme une petite fille croit en son papa, le regarde avec des étoiles pleins les yeux. Mais il les respectait jamais ses promesses. Pas une fois. C’est pour ça que je tenais absolument aux miennes. Je suis pas connue pour être la fille la plus sympa, ni celle qui sourit à tout le monde dans la rue mais j’avais au moins le mérite d’être juste et tenir mes promesses. Avec Soony, on s’était jurés qu’on sortirait de cette merde tous les deux. Jurés qu’on serait toujours l’un pour l’autre quoiqu’il arrive, qu’importe ce qu’on annoncerait sur nos lits d’hôpital. On savait tout l’un de l’autre, y’avait pas de secret. Faut dire qu’à partager la même chambre pendant des mois, ça aide à nouer des liens ! Enfin ce qui nous avait surtout aidé, c’était les blouses affreuses, limite transparentes qu’on nous forçait à porter et ces moments de délire juste après qu’on ait reçu nos doses d’antidouleurs. Lui il avait pas besoin de parler pour que je le comprenne et j’en avais pas besoin non plus. Un regard et on se mettait d’accord sur la prochaine connerie à faire pour passer le temps. La plus belle, ça reste le carnet des horreurs, cet album photos de l’enfer qui retracent nos mois de convalescence sous des angles assez étranges. Soony disait que c’était du grand Art mais de l’art qu’on était pas prêts de dévoiler à tout le monde. Même Il Su en connaissait pas l’existence. C’est un truc, parmi tant d’autres, qu’on emporterait dans nos tombes. Mais avant qu’on en arrive là, y’avait un truc que je devais faire.
Quand je lui remets l’enveloppe, j’ai le cœur qui bat tellement vite qu’il pourrait sortir de ma cage thoracique. J’ai peur de sa réaction, peur qu’il veuille pas de ce cadeau, peur qu’il me dise que j’ai pas à m’emmêler parce que … je suis pas de sa famille et que j’ai pas à faire ça. Je sais pas comment je réagirais s’il se mettait en colère. Je crois que je serai capable de pleurer. Dans tous les cas, j’ai l’impression que je vais me mettre à chialer comme une merde. Mes doigts ne restent pas en place, s’amusent avec la bague qui orne ma main, repassent sur les plis imaginaires de mon jean, s’entortillent autour de mes cheveux. Moi, nerveuse ? Plus que jamais. Alors je le regarde défaire le papier, j’ose pas lever les yeux vers lui, je veux pas croiser son regard mais ses mains se mettent à s’agiter, je comprends qu’il veut me dire quelque chose. « Non, non c’est pas une blague ! C’est vraiment ton cadeau et euh … ». Je m’arrête un moment parce que j’ai complètement oublié comment signer tellement je suis débordée par l’émotion. « Soony, je te promets que tout ça, c’est vrai. C’est pour toi. La seule chose que t’as besoin de faire, c’est d’aller à ce rendez-vous. Le reste, tout est réglé. Alors juste … accepte-le ». Je l’imite en sifflant cul-sec le reste de mon champagne avant d’ajouter : « Et si t’y vas pas, crois-moi que je t’y traîne par la peau du cul parce que je te laisserai pas gâcher la chance de ta vie. Et me dis pas que tu le mérites pas ou une autre connerie du genre parce que je te jure, je t’en colle une ! Une si forte que ça résonnera dans tout ton crâne pendant des semaines ! ». Mes paumes sont moites et ma tête est toute légère. Sûrement le champagne. D’ailleurs, la bouteille est vide et je sens qu’il va nous en falloir un peu plus. « Je vais rechercher du champagne ou tu veux un truc plus fort ? ».
Quand je lui remets l’enveloppe, j’ai le cœur qui bat tellement vite qu’il pourrait sortir de ma cage thoracique. J’ai peur de sa réaction, peur qu’il veuille pas de ce cadeau, peur qu’il me dise que j’ai pas à m’emmêler parce que … je suis pas de sa famille et que j’ai pas à faire ça. Je sais pas comment je réagirais s’il se mettait en colère. Je crois que je serai capable de pleurer. Dans tous les cas, j’ai l’impression que je vais me mettre à chialer comme une merde. Mes doigts ne restent pas en place, s’amusent avec la bague qui orne ma main, repassent sur les plis imaginaires de mon jean, s’entortillent autour de mes cheveux. Moi, nerveuse ? Plus que jamais. Alors je le regarde défaire le papier, j’ose pas lever les yeux vers lui, je veux pas croiser son regard mais ses mains se mettent à s’agiter, je comprends qu’il veut me dire quelque chose. « Non, non c’est pas une blague ! C’est vraiment ton cadeau et euh … ». Je m’arrête un moment parce que j’ai complètement oublié comment signer tellement je suis débordée par l’émotion. « Soony, je te promets que tout ça, c’est vrai. C’est pour toi. La seule chose que t’as besoin de faire, c’est d’aller à ce rendez-vous. Le reste, tout est réglé. Alors juste … accepte-le ». Je l’imite en sifflant cul-sec le reste de mon champagne avant d’ajouter : « Et si t’y vas pas, crois-moi que je t’y traîne par la peau du cul parce que je te laisserai pas gâcher la chance de ta vie. Et me dis pas que tu le mérites pas ou une autre connerie du genre parce que je te jure, je t’en colle une ! Une si forte que ça résonnera dans tout ton crâne pendant des semaines ! ». Mes paumes sont moites et ma tête est toute légère. Sûrement le champagne. D’ailleurs, la bouteille est vide et je sens qu’il va nous en falloir un peu plus. « Je vais rechercher du champagne ou tu veux un truc plus fort ? ».
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Re: Sous le sapin | ft. Soony | Jeu 27 Juil - 16:41 Citer EditerSupprimer
Joyeux Noël
ft. Soonyeol
Pour être tout à fait honnête, elle m'inquiète un peu Byeol. On a l'habitude de plaisanter ensemble, de se taquiner constamment comme si le sérieux n'avait pas sa place dans notre amitié. Sans doute parce qu'on a été obligés d'être trop sérieux au début, parce que notre rencontre n'avait rien d'amusante. Qu'on préfère laisser ces moments désagréables derrière nous pour ne garder que nos farces et nos éternelles provocations. Mais ce soir elle est sérieuse Byeol. Ça se voit dans ses yeux, puis dans ses mains, et dans chacune de ses expressions, dans le moindre de ses gestes. Comme si quelque chose allait arriver. Comme si ce quelque chose c'était ce fameux cadeau, et le fait qu'il la rende si consciencieuse accentue le mystère et donc aussi ma curiosité. Puis mon appréhension, aussi. Je lui fais totalement confiance évidemment, ce qui m'inquiète ce n'est pas cette surprise mais plutôt son état à elle. Et si en fait c'était une nouvelle à m'annoncer ? Possiblement mauvaise ? Puis finalement y'a cette enveloppe qui s'échoue entre mes mains, y'a ces mots imprimés à l'encre noire qui défilent devant mes yeux, et toute l'importance du message qu'ils transportent qui s'impose dans ma tête. Et puis y'a ce mélange entre la confusion, l'incompréhension, le déni, le choc et une pointe de joie prématurée qui embrouille mes pensées, me prive de tout bon sens et même de la plus basique des capacités de réflexion.
Ça ne peut pas être ça. Je n'ai jamais payé pour ce rendez-vous, je n'ai jamais même contacté l'hôpital pour réserver quoi que ce soit. Alors pourquoi ce papier ? Elle explique et je commence doucement à comprendre, et le choc s'accroît encore. Un cadeau ? C'est pas possible, je peux vraiment pas accepter ça. Le prix total de cette opération revient à quarante-cinq-mille euros. Hors de question de la laisser dépenser une telle somme pour moi. Jamais. Et avant même que je ne refuse elle insiste, m'interdit presque de ne pas accepter, et moi, moi je reste bloqué. C'est l'anarchie dans ma tête. Je pense à toutes ces années d'économies pour pouvoir m'offrir la pose de cet implant, je m'imagine déjà les premiers rendez-vous avec le chirurgien, l'opération, le réveil, les premiers sons que j'entendrais après trois ans de silence. Je sens mon coeur qui cogne fort contre ma cage thoracique et il me faut encore une petite éternité avoir de pouvoir signer. Mais Byeol tu te rends compte de ce que ça représente ? Je passe mes mains sur mon visage comme pour m'assurer que c'est bien vrai. C'est même pas une question de mérite à ce niveau là, c'est juste.. beaucoup trop. Il me faudra des années pour te rembourser et puis je sais pas, tu peux pas m'offrir une opération à presque cinquante-mille euros comme ça ! Tu me dois rien Byeol. Je peux pas accepter ça, vraiment pas. J'essuie mes yeux pour interdire à tout l'excédent d'eau accumulé sous mes paupières de couler avant de fixer le document devant moi. Non vraiment, je suis désolé mais je peux pas accepter ça.
Ça ne peut pas être ça. Je n'ai jamais payé pour ce rendez-vous, je n'ai jamais même contacté l'hôpital pour réserver quoi que ce soit. Alors pourquoi ce papier ? Elle explique et je commence doucement à comprendre, et le choc s'accroît encore. Un cadeau ? C'est pas possible, je peux vraiment pas accepter ça. Le prix total de cette opération revient à quarante-cinq-mille euros. Hors de question de la laisser dépenser une telle somme pour moi. Jamais. Et avant même que je ne refuse elle insiste, m'interdit presque de ne pas accepter, et moi, moi je reste bloqué. C'est l'anarchie dans ma tête. Je pense à toutes ces années d'économies pour pouvoir m'offrir la pose de cet implant, je m'imagine déjà les premiers rendez-vous avec le chirurgien, l'opération, le réveil, les premiers sons que j'entendrais après trois ans de silence. Je sens mon coeur qui cogne fort contre ma cage thoracique et il me faut encore une petite éternité avoir de pouvoir signer. Mais Byeol tu te rends compte de ce que ça représente ? Je passe mes mains sur mon visage comme pour m'assurer que c'est bien vrai. C'est même pas une question de mérite à ce niveau là, c'est juste.. beaucoup trop. Il me faudra des années pour te rembourser et puis je sais pas, tu peux pas m'offrir une opération à presque cinquante-mille euros comme ça ! Tu me dois rien Byeol. Je peux pas accepter ça, vraiment pas. J'essuie mes yeux pour interdire à tout l'excédent d'eau accumulé sous mes paupières de couler avant de fixer le document devant moi. Non vraiment, je suis désolé mais je peux pas accepter ça.
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