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1, 2let's get a lil bit drunk
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Re: let's get a lil bit drunk | Jeu 23 Fév - 12:50
Et elle avait raison. S'il y en avait bien un dont il fallait se méfier dans cette histoire, ce n'était pas Sang Ae mais bien Taehwi. J'acquiesce donc vivement à ses dires. Oui, parce que tu vois, je pense que Taehwi serait capable des pires crasses du monde. Contrairement à Sang Ae... Je termine ma phrase sur un soupir parce que le simple fait de prononcer ce nom provoque quelque chose d'inédit en moi. Une vague d'émotions, un mélange d'affection et d'appréhension, quelque chose que je ne saurai contrôler plus longtemps si je n'avais pas eu droit à cette soirée confession avec ma meilleure amie qui, quoiqu'il arrivait, restait non loin de moi, veillait, prête à intervenir quand les choses ne tournaient plus rond dans ma vie. Je lève les yeux, voyant son petit doigt tendu vers le mien. Elle avait ce don pour me faire sourire en toutes circonstances, et sans même douter une seconde, j'attrape son petit doigt avec le mien, un sourire espiègle aux lèvres, scellant une promesse. Mais même sans cette promesse je savais qu'elle serait toujours là pour moi, pour empêcher quelque chose de grave se produire.
Je l'écoute attentivement après avoir reposé ma main près de mon verre. De mon autre main, je tournais toujours la paille dans mon verre, comme si ce simple geste me permettait de déverser un peu tous ces nerfs accumulés. Reposant les yeux sur elle, j'essaye de percevoir ses émotions quand elle parle de ce fameux garçon. Elle semble légère, sur un nuage, quand elle prononce le nom de Hyeon. Et je la regarde, j'essaye d'être discrète, mais je ne peux m'empêcher de sourire bêtement en la voyant aussi bien. Elle parle si positivement de lui et de leur relation... J'aimais voir Hera comme ça, ça la changeait. Cette relation lui faisait le plus grand bien, je n'en doutais pas une seconde. Mais il y a une règle d'or qui existe entre elle et moi, c'est que nous ne pouvons pas nous mentir, et nous savons lire l'une en l'autre. Alors quand je vois son regard changer, je le perçois immédiatement et je sais que quelque chose vient assombrir le beau tableau qu'elle tente de dresser. Mais j'aurai l'occasion de revenir dessus plus tard.
Promis! je lève la main droite en guise de bonne foi. Je ne le jugerai pas hâtivement. Je marque une pause. Et puis, il a quand même l'argument en béton: Zhang Hera est dingue de moi. C'est qu'il en vaut la peine ce gars. Je décale mon verre en l'attrapant par le haut, et me penche un peu vers ma meilleure amie, un sourire malicieux aux lèvres alors que j'hausse plusieurs fois les sourcils. Puis, je me lève pour rapprocher ma chaise d'elle, me mettant près d'elle. Je pose mon verre, mes mains reviennent attraper les siennes et alors que sa tête se pose sur mon épaule, je me contente de regarder droit devant moi, avant de soupirer doucement à sa question. Je sais pas... Puis je regarde vers la droite, voyant un groupe de garçons nous regarder avec intérêt. Mais je pense qu'on doit les tourmenter aussi. Un peu. je ne sais pas si elle comprend, si elle va regarder dans la même direction que moi, mais, à sa deuxième question, je finis par tourner la tête, légèrement inclinée, pour la regarder. Nous ressemblions à un couple pour le coup, et ça m'amusait franchement parce qu'il me semblait bien que ce groupe d'hommes nous reluquait pour la simple et bonne raison qu'ils nous pensaient lesbiennes. Aucun. répondis-je à ma meilleure amie, lui souriant de plus belle pour la rassurer. Je laisserai aucun mec se mettre entre nous. Tu peux me croire. je marque une pause. Et s'il y en a un alors, c'est que ça ne sera pas le bon. et j'appuie doucement ma tête sur la sienne, portant la paille à mes lèvres. Puis, je le baisse à la hauteur de Hera afin qu'elle prenne une gorgée pour goûter. Je serais perdue sans toi. finis-je par déclarer, regardant alors un petit groupe de musiciens préparer la scène du café, s'apprêtant à jouer pour le restant de la soirée.
Après quelques minutes, je me redresse, l'invitant à faire de même, avant de plonger mon regard dans le sien. Hé... je marque une pause, sourcils légèrement froncés. J'ai vu ton regard, toute à l'heure. En fait, je n'avais pas cessé d'y penser parce que je me disais qu'elle avait quelque chose sur le coeur et qu'elle ne pouvait sûrement pas s'en débarrasser facilement. Alors, j'allais devoir tendre la perche. Quand tu parlais de Hyeon. et, reposant mon verre sur la table, je viens poser mes deux mains sur ses épaules avec affection. On est là pour tout se dire ce soir alors si t'as quelque chose qui t'incommode, profite... Je suis là. Et ne me dis pas que tout va bien. Je te connais. Oh oui, je la connais ma meilleure amie maintenant. Elle semblait heureuse avec ce Hyeon, pourquoi m'avait-elle paru si chagrinée soudainement?
Get drunk with bae
Feat HERAWON ♥
Et elle avait raison. S'il y en avait bien un dont il fallait se méfier dans cette histoire, ce n'était pas Sang Ae mais bien Taehwi. J'acquiesce donc vivement à ses dires. Oui, parce que tu vois, je pense que Taehwi serait capable des pires crasses du monde. Contrairement à Sang Ae... Je termine ma phrase sur un soupir parce que le simple fait de prononcer ce nom provoque quelque chose d'inédit en moi. Une vague d'émotions, un mélange d'affection et d'appréhension, quelque chose que je ne saurai contrôler plus longtemps si je n'avais pas eu droit à cette soirée confession avec ma meilleure amie qui, quoiqu'il arrivait, restait non loin de moi, veillait, prête à intervenir quand les choses ne tournaient plus rond dans ma vie. Je lève les yeux, voyant son petit doigt tendu vers le mien. Elle avait ce don pour me faire sourire en toutes circonstances, et sans même douter une seconde, j'attrape son petit doigt avec le mien, un sourire espiègle aux lèvres, scellant une promesse. Mais même sans cette promesse je savais qu'elle serait toujours là pour moi, pour empêcher quelque chose de grave se produire. Je l'écoute attentivement après avoir reposé ma main près de mon verre. De mon autre main, je tournais toujours la paille dans mon verre, comme si ce simple geste me permettait de déverser un peu tous ces nerfs accumulés. Reposant les yeux sur elle, j'essaye de percevoir ses émotions quand elle parle de ce fameux garçon. Elle semble légère, sur un nuage, quand elle prononce le nom de Hyeon. Et je la regarde, j'essaye d'être discrète, mais je ne peux m'empêcher de sourire bêtement en la voyant aussi bien. Elle parle si positivement de lui et de leur relation... J'aimais voir Hera comme ça, ça la changeait. Cette relation lui faisait le plus grand bien, je n'en doutais pas une seconde. Mais il y a une règle d'or qui existe entre elle et moi, c'est que nous ne pouvons pas nous mentir, et nous savons lire l'une en l'autre. Alors quand je vois son regard changer, je le perçois immédiatement et je sais que quelque chose vient assombrir le beau tableau qu'elle tente de dresser. Mais j'aurai l'occasion de revenir dessus plus tard.
Promis! je lève la main droite en guise de bonne foi. Je ne le jugerai pas hâtivement. Je marque une pause. Et puis, il a quand même l'argument en béton: Zhang Hera est dingue de moi. C'est qu'il en vaut la peine ce gars. Je décale mon verre en l'attrapant par le haut, et me penche un peu vers ma meilleure amie, un sourire malicieux aux lèvres alors que j'hausse plusieurs fois les sourcils. Puis, je me lève pour rapprocher ma chaise d'elle, me mettant près d'elle. Je pose mon verre, mes mains reviennent attraper les siennes et alors que sa tête se pose sur mon épaule, je me contente de regarder droit devant moi, avant de soupirer doucement à sa question. Je sais pas... Puis je regarde vers la droite, voyant un groupe de garçons nous regarder avec intérêt. Mais je pense qu'on doit les tourmenter aussi. Un peu. je ne sais pas si elle comprend, si elle va regarder dans la même direction que moi, mais, à sa deuxième question, je finis par tourner la tête, légèrement inclinée, pour la regarder. Nous ressemblions à un couple pour le coup, et ça m'amusait franchement parce qu'il me semblait bien que ce groupe d'hommes nous reluquait pour la simple et bonne raison qu'ils nous pensaient lesbiennes. Aucun. répondis-je à ma meilleure amie, lui souriant de plus belle pour la rassurer. Je laisserai aucun mec se mettre entre nous. Tu peux me croire. je marque une pause. Et s'il y en a un alors, c'est que ça ne sera pas le bon. et j'appuie doucement ma tête sur la sienne, portant la paille à mes lèvres. Puis, je le baisse à la hauteur de Hera afin qu'elle prenne une gorgée pour goûter. Je serais perdue sans toi. finis-je par déclarer, regardant alors un petit groupe de musiciens préparer la scène du café, s'apprêtant à jouer pour le restant de la soirée.
Après quelques minutes, je me redresse, l'invitant à faire de même, avant de plonger mon regard dans le sien. Hé... je marque une pause, sourcils légèrement froncés. J'ai vu ton regard, toute à l'heure. En fait, je n'avais pas cessé d'y penser parce que je me disais qu'elle avait quelque chose sur le coeur et qu'elle ne pouvait sûrement pas s'en débarrasser facilement. Alors, j'allais devoir tendre la perche. Quand tu parlais de Hyeon. et, reposant mon verre sur la table, je viens poser mes deux mains sur ses épaules avec affection. On est là pour tout se dire ce soir alors si t'as quelque chose qui t'incommode, profite... Je suis là. Et ne me dis pas que tout va bien. Je te connais. Oh oui, je la connais ma meilleure amie maintenant. Elle semblait heureuse avec ce Hyeon, pourquoi m'avait-elle paru si chagrinée soudainement?
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Re: let's get a lil bit drunk | Ven 24 Fév - 17:42
Nous étions là, deux amies. Deux femmes qui se comprennent et se complètent, se reposant l’une contre l’autre, assise à la table de ce bar. Nous étions là, le coeur emplit par nos sentiments, l’esprit emporté par nos pensées. Nous étions là, regard perdu dans les tourments de nos existences. Remous insignifiants mais qui par mégarde pouvaient suffire à nous faire boire la tasse. Être amoureuse avait beau rimer avec heureuse, parfois, nous semblions marcher sur un fil dont la moindre bourrasque pourrait nous faire tomber. Une chute dans le vide. Un vertige comme je ne voulais plus revivre. Il y a « aimer », et « aimer si fort », trop fort… Je n’étais pas particulièrement sensible, du moins je ne me définirai pas ainsi. Trop de fierté. Cependant, je ne savais faire dans la demie-mesure. Mes sentiments ne faisaient pas exception. Incapable de me raisonner, dès lors qu’un homme touchait mon coeur, je le lui remettais entre les mains. Loin d’être un coeur d’artichaut – hormis quelques petits coup de coeur passagers, sans grande importance, sans même la moindre once de concrétisation tant ils étaient insignifiant et se comptait sur les doigts de la main, d’une seule main –, je n’avais toujours eu d’yeux que pour deux garçons : Hyeon et Iwan. Pour cette raison, malgré le coup de poignard assené par ce dernier, j’avais accepté de m’abandonner au premier. De prendre le risque d’être à nouveau blessé, mais puisque c’était lui, je n’avais pas peur. J’avais confiance.
Mes yeux avaient beau fixés dans leur direction, je ne remarquai nullement le groupe de jeunes qui regardaient avec insistance et curiosité dans notre direction. Mon esprit s’était envolé ailleurs, bercé par la marée de l’alcool déjà dans mes veines sans doute. J’avais à demi conscience de ses effets. Je n’étais pas ivre mais je ne me sentais pas dans mon état normal, pas les idées claires dans mon esprit bien droit. Sans doute était-ce la raison à mes pensées vagabondes. Décidément, ce soir, dès que je formulai ma confiance à l’égard de Hyeon, le souvenir de la trahison de Iwan venait me hanter. J’entendais les paroles de ma meilleure amie. Je partageai son sentiment. Je me sentirais perdue sans elle. Haewon avait été la première à me permettre de changer, m’intégrer peu à peu, inconsciemment, au lieu de rester le nez dans mes bouquins. Ma vie serait-elle plus paisible ou ennuyante sans ce tournant ? Je l’ignorai, mais je n’avais pas non plus envie d’envisager mon quotidien à la Yonsei sans elle. Même si, les évènements avaient aussi fait que nous ne puissions nous voir bien souvent, nous savions qu’on pouvait toujours compter l’une sur l’autre. Ce peu de temps dont nous disposions, était aussi de mon tort. J’étais celle qui était toujours trop occupé et toute cette histoire me faisait m’en sentir que d’autant plus désolée. Un sentiment que j’éprouvais si peu à l’égard d’autrui par le passé…
Haewon m’incita à ce que nous nous fassions face. Je la regardai, un peu curieuse, un soupçon étonnée, dans l’attente d’une autre confession dont elle aurait besoin de s’alléger peut-être. Mais ce furent des paroles tout autre qu’elle prononça. Instantanément, mon regard se troubla. Je me sentis brusquement vidée, visage livide sans que je ne puisse rien y faire. J’avais l’impression qu’un torrent de larmes se bousculaient pour faire céder le barrage de mes yeux. J’entrouvris la bouche, les lèvres légèrement tremblantes. Je ne saurais dire ce qui me bouleversai le plus : ce souvenir qui m’avait hanté à l’instant où Haewon l’avait remarqué, ou le fait que… j’avais l’impression d’être incapable de le lui conter. Haewon savait que Iwan et moi s’étaient une vieille histoire, que nous avions grandi ensemble, que cet idiot s’obstinait au sujet de notre mariage par pur intérêt. Elle savait que je le détestais et que moins j’en entendais parler, mieux je me portais. Sans doute était-ce pour cette raison qu’elle ne m’avait jamais demandé plus de détails sur les raisons de mon mépris. Et ne voir en moi qu’une héritière destinée à enrichir son prestige familiale s’avérait déjà un fait suffisant, mais il n’y avait pas que cela. Malheureusement…
« Haewon, je… »
S’il y avait bien une personne à qui je pourrai compter cette histoire, c’était toi. Cependant, mon coeur me faisait encore si mal. J’avais peur de m’effondrer, de déverser toutes les larmes de mon corps à évoquer ma détresse d’antan… Puis, mon regard redevint soudainement plus ferme, serein et conquérant. Jamais plus je ne permettrais ni à Iwan ni à son souvenir de m’ébranler, de me blesser. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Il m’avait jeté en pâture aux crocodiles, j’en étais revenue, et plus impératrice que jamais. Je me détournai brièvement de ma meilleure amie pour me saisir de mon verre que je finis d’engloutir d’une traite. Oui, j’avais besoin d’un peu de courage encore pour te terrasser de ma mémoire Iwan, une moindre faiblesse que je regrettai aussitôt mon verre reposé sur la table, mais je me promis qu’on ne m’y reprendrait plus. Je revins ensuite plongé mes yeux dans ceux de Haewon. L’étincelle de la rancoeur avait transpercé le voile de ma peine.
« Tu sais déjà que Iwan et moi, nous… avons une relation spéciale. Il n’a pas été que ce boulet que j’ai dû me trainer pendant les dix sept premières années de ma vie. Il a aussi été… Mon premier véritable amour. Je veux dire… J’ai considéré Hyeon comme mon premier petit amoureux mais nous n’avions que cinq ans et il n’avait fait que passer pendant quelques jours… »
Pourtant, il avait toujours gardé une place dans ma mémoire et dans mon petit coeur.
« Alors que Iwan a toujours été là. »
Et que le décès de sa mère était survenu si peu de temps après le départ de Hyeon.
« Nous sommes sortis ensemble à l’âge de onze et pendant presque deux ans. Et je l’aimais, comme je n’ai jamais aimé personne d’autre jusqu’à Hyeon aujourd’hui. »
Je pris une profonde inspiration. De glace, je ne laissais aucune émotion m’envahir, tout assaut de faiblesse étant terrassé par les flèches empoisonnées de ma haine avant de pouvoir atteindre mon coeur.
« Lorsque tu as évoqué ta gêne face à Sangae quand il t’a vu en train de te changer, j’ai très bien pu imaginé la scène car… J’avais douze ans lorsque dans les vestiaires de l’école on m’a volé mes vêtements et que je me suis retrouvée seulement vêtue de mes dessous alors qu’un troupeau de garçons à débarquer, portables en train de filmer, avec en tête de cortège Iwan, mon petit ami. Et en plus, il n’a jamais cessé de nier sa responsabilité alors que mes vêtements ont été retrouvé dans son sac. Voilà ce que j’ai récolté la première fois que j’ai fait confiance à un garçon. Que je lui ai donné mon coeur. Mais… Je veux croire à Hyeon. Même si j’ai sincèrement cru en Iwan, à tort, je crois que si je ne peux me livrer à Hyeon alors je ne pourrais à personne… »
Cette confession qui me demanda tant de force pour la formuler, maintenant que je l’avais conté à Haewon, je me sentais presque soulagée. Parce qu’auprès d’elle, je n’avais pas honte et dans ses yeux, je savais que je trouverais autre chose que de la pitié à mon égard. Le serveur vint nous déposer deux nouveaux cocktails sur la table, nous informant qu’ils étaient offerts par le groupe de jeunes hommes. J’étais cette fois-ci déjà trop saoule pour refuser.
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Nous étions là, deux amies. Deux femmes qui se comprennent et se complètent, se reposant l’une contre l’autre, assise à la table de ce bar. Nous étions là, le coeur emplit par nos sentiments, l’esprit emporté par nos pensées. Nous étions là, regard perdu dans les tourments de nos existences. Remous insignifiants mais qui par mégarde pouvaient suffire à nous faire boire la tasse. Être amoureuse avait beau rimer avec heureuse, parfois, nous semblions marcher sur un fil dont la moindre bourrasque pourrait nous faire tomber. Une chute dans le vide. Un vertige comme je ne voulais plus revivre. Il y a « aimer », et « aimer si fort », trop fort… Je n’étais pas particulièrement sensible, du moins je ne me définirai pas ainsi. Trop de fierté. Cependant, je ne savais faire dans la demie-mesure. Mes sentiments ne faisaient pas exception. Incapable de me raisonner, dès lors qu’un homme touchait mon coeur, je le lui remettais entre les mains. Loin d’être un coeur d’artichaut – hormis quelques petits coup de coeur passagers, sans grande importance, sans même la moindre once de concrétisation tant ils étaient insignifiant et se comptait sur les doigts de la main, d’une seule main –, je n’avais toujours eu d’yeux que pour deux garçons : Hyeon et Iwan. Pour cette raison, malgré le coup de poignard assené par ce dernier, j’avais accepté de m’abandonner au premier. De prendre le risque d’être à nouveau blessé, mais puisque c’était lui, je n’avais pas peur. J’avais confiance.Mes yeux avaient beau fixés dans leur direction, je ne remarquai nullement le groupe de jeunes qui regardaient avec insistance et curiosité dans notre direction. Mon esprit s’était envolé ailleurs, bercé par la marée de l’alcool déjà dans mes veines sans doute. J’avais à demi conscience de ses effets. Je n’étais pas ivre mais je ne me sentais pas dans mon état normal, pas les idées claires dans mon esprit bien droit. Sans doute était-ce la raison à mes pensées vagabondes. Décidément, ce soir, dès que je formulai ma confiance à l’égard de Hyeon, le souvenir de la trahison de Iwan venait me hanter. J’entendais les paroles de ma meilleure amie. Je partageai son sentiment. Je me sentirais perdue sans elle. Haewon avait été la première à me permettre de changer, m’intégrer peu à peu, inconsciemment, au lieu de rester le nez dans mes bouquins. Ma vie serait-elle plus paisible ou ennuyante sans ce tournant ? Je l’ignorai, mais je n’avais pas non plus envie d’envisager mon quotidien à la Yonsei sans elle. Même si, les évènements avaient aussi fait que nous ne puissions nous voir bien souvent, nous savions qu’on pouvait toujours compter l’une sur l’autre. Ce peu de temps dont nous disposions, était aussi de mon tort. J’étais celle qui était toujours trop occupé et toute cette histoire me faisait m’en sentir que d’autant plus désolée. Un sentiment que j’éprouvais si peu à l’égard d’autrui par le passé…
Haewon m’incita à ce que nous nous fassions face. Je la regardai, un peu curieuse, un soupçon étonnée, dans l’attente d’une autre confession dont elle aurait besoin de s’alléger peut-être. Mais ce furent des paroles tout autre qu’elle prononça. Instantanément, mon regard se troubla. Je me sentis brusquement vidée, visage livide sans que je ne puisse rien y faire. J’avais l’impression qu’un torrent de larmes se bousculaient pour faire céder le barrage de mes yeux. J’entrouvris la bouche, les lèvres légèrement tremblantes. Je ne saurais dire ce qui me bouleversai le plus : ce souvenir qui m’avait hanté à l’instant où Haewon l’avait remarqué, ou le fait que… j’avais l’impression d’être incapable de le lui conter. Haewon savait que Iwan et moi s’étaient une vieille histoire, que nous avions grandi ensemble, que cet idiot s’obstinait au sujet de notre mariage par pur intérêt. Elle savait que je le détestais et que moins j’en entendais parler, mieux je me portais. Sans doute était-ce pour cette raison qu’elle ne m’avait jamais demandé plus de détails sur les raisons de mon mépris. Et ne voir en moi qu’une héritière destinée à enrichir son prestige familiale s’avérait déjà un fait suffisant, mais il n’y avait pas que cela. Malheureusement…
« Haewon, je… »
S’il y avait bien une personne à qui je pourrai compter cette histoire, c’était toi. Cependant, mon coeur me faisait encore si mal. J’avais peur de m’effondrer, de déverser toutes les larmes de mon corps à évoquer ma détresse d’antan… Puis, mon regard redevint soudainement plus ferme, serein et conquérant. Jamais plus je ne permettrais ni à Iwan ni à son souvenir de m’ébranler, de me blesser. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Il m’avait jeté en pâture aux crocodiles, j’en étais revenue, et plus impératrice que jamais. Je me détournai brièvement de ma meilleure amie pour me saisir de mon verre que je finis d’engloutir d’une traite. Oui, j’avais besoin d’un peu de courage encore pour te terrasser de ma mémoire Iwan, une moindre faiblesse que je regrettai aussitôt mon verre reposé sur la table, mais je me promis qu’on ne m’y reprendrait plus. Je revins ensuite plongé mes yeux dans ceux de Haewon. L’étincelle de la rancoeur avait transpercé le voile de ma peine.
« Tu sais déjà que Iwan et moi, nous… avons une relation spéciale. Il n’a pas été que ce boulet que j’ai dû me trainer pendant les dix sept premières années de ma vie. Il a aussi été… Mon premier véritable amour. Je veux dire… J’ai considéré Hyeon comme mon premier petit amoureux mais nous n’avions que cinq ans et il n’avait fait que passer pendant quelques jours… »
Pourtant, il avait toujours gardé une place dans ma mémoire et dans mon petit coeur.
« Alors que Iwan a toujours été là. »
Et que le décès de sa mère était survenu si peu de temps après le départ de Hyeon.
« Nous sommes sortis ensemble à l’âge de onze et pendant presque deux ans. Et je l’aimais, comme je n’ai jamais aimé personne d’autre jusqu’à Hyeon aujourd’hui. »
Je pris une profonde inspiration. De glace, je ne laissais aucune émotion m’envahir, tout assaut de faiblesse étant terrassé par les flèches empoisonnées de ma haine avant de pouvoir atteindre mon coeur.
« Lorsque tu as évoqué ta gêne face à Sangae quand il t’a vu en train de te changer, j’ai très bien pu imaginé la scène car… J’avais douze ans lorsque dans les vestiaires de l’école on m’a volé mes vêtements et que je me suis retrouvée seulement vêtue de mes dessous alors qu’un troupeau de garçons à débarquer, portables en train de filmer, avec en tête de cortège Iwan, mon petit ami. Et en plus, il n’a jamais cessé de nier sa responsabilité alors que mes vêtements ont été retrouvé dans son sac. Voilà ce que j’ai récolté la première fois que j’ai fait confiance à un garçon. Que je lui ai donné mon coeur. Mais… Je veux croire à Hyeon. Même si j’ai sincèrement cru en Iwan, à tort, je crois que si je ne peux me livrer à Hyeon alors je ne pourrais à personne… »
Cette confession qui me demanda tant de force pour la formuler, maintenant que je l’avais conté à Haewon, je me sentais presque soulagée. Parce qu’auprès d’elle, je n’avais pas honte et dans ses yeux, je savais que je trouverais autre chose que de la pitié à mon égard. Le serveur vint nous déposer deux nouveaux cocktails sur la table, nous informant qu’ils étaient offerts par le groupe de jeunes hommes. J’étais cette fois-ci déjà trop saoule pour refuser.
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Re: let's get a lil bit drunk | Sam 25 Fév - 15:33
Nous avons laissé de côté mes problèmes. Volontairement, je l'avoue. Nous n'étions pas là ce soir seulement pour ça. Nous étions aussi là pour elle, pour nous, pour prendre le temps qui nous a cruellement manqué ces derniers jours pour nous mettre à la page. Et quel bien ça fait que de pouvoir tout lui dire, mettre mon coeur à nu et l'écouter me conseiller. Je me sentais déjà mieux et ce n'était pas grâce à l'alcool. Non, c'était bien grâce à elle, parce qu'il n'y a rien de mieux que de se sentir écouté par sa meilleure amie comme sensation après l'accumulation des problèmes. Or, rien ne m'échappe, je vois son regard changer, c'est un détail mais avec moi, il n'y a pas de détails inutiles. Tout est important, et quand le moment me semble opportun, je la redresse doucement pour lui demander d'être honnête avec moi. Pourquoi pourrais-je compter sur elle et pas elle sur moi? C'était idiot, elle savait bien que j'étais là pour elle aussi et bien qu'elle était pudique sur ses sentiments, ce soir, elle allait se mettre à nue à son tour pour tout m'expliquer. Bien sûr, avant qu'elle ne se lance dans sa confession, j'avais pris soin de regarder autour qu'aucune oreille indiscrète soit en train de nous écouter. Mais les musiciens se mirent à jouer et les gens à applaudir, impossible, même pour la table voisine, d'entendre donc ce qui allait se dire entre ma meilleure amie et moi.
Elle prononce mon nom, je ne la quitte pas du regard. J'hausse un peu les sourcils, mes mains tenant toujours ses épaules comme pour la soutenir. Un geste simple mais qui signifie pourtant beaucoup. Il s'écoule un peu de temps entre ce moment et le début de son récit, mais je sais ce qui se passe. Elle doute, elle ne sait pas trop par où commencer. Et puis, une fois lancée, je l'écoute. Je l'écoute m'expliquer le début, me poser le problème que je cerne tout de suite: ma meilleure amie a bien deux hommes dans sa vie qui font battre son coeur. J'esquisse un petit sourire, je n'ai jamais douté une seconde de son succès auprès de la gente masculine mais elle n'a jamais été à l'aise avec eux. Ou du moins, au début. Depuis que nous nous étions rencontrés, certaines choses avaient changé. Je lui avais permis de s'exprimer un peu plus librement et elle m'avait permis d'avoir plus de retenue ou de savoir prendre du recul sur certaines choses. Nous nous sommes tirées vers le haut, c'est ce que font toutes meilleures amies. Elle n'apporte et ne fait ressortir que le meilleur côté de moi-même et c'était en partie pour ça que j'éprouvais un sentiment très fort pour elle, parce qu'elle était la plus fidèle alliée que j'avais sur ce monde et que nous n'étions encore qu'au début des épreuves que nous réservait la vie, mais je savais une chose: ces épreuves, je les passerai avec elle à mes côtés.
Je l'écoute alors me raconter ce fâcheux épisode qui l'a marqué. Elle le raconte si bien que j'arrive à m'imaginer son visage enfant déformé par l'humiliation que lui avait fait subir Iwan. Sans cette histoire, je n'aurais jamais pu comprendre pourquoi Hera était si froide et distante avec les garçons. A sa place, je me serais sûrement comportée de la même façon. Je serre alors doucement ses épaules, un sourire de compassion aux lèvres, puis secoue doucement la tête. Hera... Je pose les yeux sur la table à côte, regarde les verres que vient nous poser les serveurs. J'arque un sourcil. C'est offert. Et il se tourne, nous montrant la table des garçons plus loin. Mes mains quittent les épaules de ma meilleure amie pour rapprocher les verres de nous, remerciant le serveur d'un geste de la tête. Bon, il venait de me couper. Je repose les yeux sur Hera, et, après avoir poussé un petit soupir, finis par lui sourire. J'allais dire... Tu sais, ce qui s'est passé avec Iwan, c'est... Des gamineries. C'était ya combien d'années maintenant? J'veux dire, certes c'est traumatisant comme expérience. Mais, j'pense pas que Hyeon doive payer le prix de ces débilités. Je suis sûre que tu peux lui faire confiance à lui. je lui tends son verre tandis que de ma main libre, je prends le mien. Tu dois te laisser un peu de temps aussi je pense mais... Quelque chose me dit que ce garçon en vaut la peine. Un silence, je sirote mon 3ème cocktail de la soirée. Tu l'aimes, non? finis-je par lui demander. Déjà, il fallait commencer par là. Si tu l'aimes tu finiras par te livrer à lui. je repose le verre sur la table, souriante. Après, je ne l'ai pas encore rencontré, je me ferai mon opinion de lui et je te dirai à ce moment là. On ne crache jamais sur l'avis de sa meilleure amie! je lève l'index, avant de rire doucement, attrapant sa main. Il va donc falloir organiser ça et rapidement! Oui parce que j'avais bien vu ces derniers jours qu'elle avait peu de temps libre à me consacrer. Mais cette fois, elle allait faire d'une pierre deux coups et en sacrer à la fois à Hyeon, et à moi.
Get drunk with bae
Feat HERAWON ♥
Nous avons laissé de côté mes problèmes. Volontairement, je l'avoue. Nous n'étions pas là ce soir seulement pour ça. Nous étions aussi là pour elle, pour nous, pour prendre le temps qui nous a cruellement manqué ces derniers jours pour nous mettre à la page. Et quel bien ça fait que de pouvoir tout lui dire, mettre mon coeur à nu et l'écouter me conseiller. Je me sentais déjà mieux et ce n'était pas grâce à l'alcool. Non, c'était bien grâce à elle, parce qu'il n'y a rien de mieux que de se sentir écouté par sa meilleure amie comme sensation après l'accumulation des problèmes. Or, rien ne m'échappe, je vois son regard changer, c'est un détail mais avec moi, il n'y a pas de détails inutiles. Tout est important, et quand le moment me semble opportun, je la redresse doucement pour lui demander d'être honnête avec moi. Pourquoi pourrais-je compter sur elle et pas elle sur moi? C'était idiot, elle savait bien que j'étais là pour elle aussi et bien qu'elle était pudique sur ses sentiments, ce soir, elle allait se mettre à nue à son tour pour tout m'expliquer. Bien sûr, avant qu'elle ne se lance dans sa confession, j'avais pris soin de regarder autour qu'aucune oreille indiscrète soit en train de nous écouter. Mais les musiciens se mirent à jouer et les gens à applaudir, impossible, même pour la table voisine, d'entendre donc ce qui allait se dire entre ma meilleure amie et moi. Elle prononce mon nom, je ne la quitte pas du regard. J'hausse un peu les sourcils, mes mains tenant toujours ses épaules comme pour la soutenir. Un geste simple mais qui signifie pourtant beaucoup. Il s'écoule un peu de temps entre ce moment et le début de son récit, mais je sais ce qui se passe. Elle doute, elle ne sait pas trop par où commencer. Et puis, une fois lancée, je l'écoute. Je l'écoute m'expliquer le début, me poser le problème que je cerne tout de suite: ma meilleure amie a bien deux hommes dans sa vie qui font battre son coeur. J'esquisse un petit sourire, je n'ai jamais douté une seconde de son succès auprès de la gente masculine mais elle n'a jamais été à l'aise avec eux. Ou du moins, au début. Depuis que nous nous étions rencontrés, certaines choses avaient changé. Je lui avais permis de s'exprimer un peu plus librement et elle m'avait permis d'avoir plus de retenue ou de savoir prendre du recul sur certaines choses. Nous nous sommes tirées vers le haut, c'est ce que font toutes meilleures amies. Elle n'apporte et ne fait ressortir que le meilleur côté de moi-même et c'était en partie pour ça que j'éprouvais un sentiment très fort pour elle, parce qu'elle était la plus fidèle alliée que j'avais sur ce monde et que nous n'étions encore qu'au début des épreuves que nous réservait la vie, mais je savais une chose: ces épreuves, je les passerai avec elle à mes côtés.
Je l'écoute alors me raconter ce fâcheux épisode qui l'a marqué. Elle le raconte si bien que j'arrive à m'imaginer son visage enfant déformé par l'humiliation que lui avait fait subir Iwan. Sans cette histoire, je n'aurais jamais pu comprendre pourquoi Hera était si froide et distante avec les garçons. A sa place, je me serais sûrement comportée de la même façon. Je serre alors doucement ses épaules, un sourire de compassion aux lèvres, puis secoue doucement la tête. Hera... Je pose les yeux sur la table à côte, regarde les verres que vient nous poser les serveurs. J'arque un sourcil. C'est offert. Et il se tourne, nous montrant la table des garçons plus loin. Mes mains quittent les épaules de ma meilleure amie pour rapprocher les verres de nous, remerciant le serveur d'un geste de la tête. Bon, il venait de me couper. Je repose les yeux sur Hera, et, après avoir poussé un petit soupir, finis par lui sourire. J'allais dire... Tu sais, ce qui s'est passé avec Iwan, c'est... Des gamineries. C'était ya combien d'années maintenant? J'veux dire, certes c'est traumatisant comme expérience. Mais, j'pense pas que Hyeon doive payer le prix de ces débilités. Je suis sûre que tu peux lui faire confiance à lui. je lui tends son verre tandis que de ma main libre, je prends le mien. Tu dois te laisser un peu de temps aussi je pense mais... Quelque chose me dit que ce garçon en vaut la peine. Un silence, je sirote mon 3ème cocktail de la soirée. Tu l'aimes, non? finis-je par lui demander. Déjà, il fallait commencer par là. Si tu l'aimes tu finiras par te livrer à lui. je repose le verre sur la table, souriante. Après, je ne l'ai pas encore rencontré, je me ferai mon opinion de lui et je te dirai à ce moment là. On ne crache jamais sur l'avis de sa meilleure amie! je lève l'index, avant de rire doucement, attrapant sa main. Il va donc falloir organiser ça et rapidement! Oui parce que j'avais bien vu ces derniers jours qu'elle avait peu de temps libre à me consacrer. Mais cette fois, elle allait faire d'une pierre deux coups et en sacrer à la fois à Hyeon, et à moi.
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Re: let's get a lil bit drunk | Lun 27 Fév - 11:12
Au fond, sans doute étais-je heureuse d’être enfin parvenue à conter cette histoire à quelqu’un. Ce fragment de mémoire qui était resté éternellement gravé en moi qu’ici à la Yonsei, seuls Iwan et Siara avaient connaissance. Et c’était tant mieux. Cependant, la partager avec Haewon sembla tout autant allégé mon coeur que l’endurcir. J’avais l’impression que désormais, j’aurai une complice, une alliée pour tourner la page Iwan que je m’efforçai d’arracher. J’étais dans l’erreur. Je ne pourrai l’effacer. Je commençais à en prendre conscience. Je pourrai juste « passer à autre chose », éteindre le feu de ma haine et de ma rancoeur. Il me faudrait encore du temps, mais parce que mon univers – dont je me considérai comme le centre à l’époque – ne se composait désormais plus essentiellement de Iwan et Siara, je pourrai les reléguer au passé. Et je lui souris, à cette meilleure amie d’une sincérité comme je n’en avais jamais connu avant elle. Les nuages se sont répandus sur le passé tandis qu’en cet instant présent, l’avenir brille. Il resplendit grâce à Haewon et Hyeon à mes côtés. La plaie laissée par les êtres chers de mon enfance et de mon adolescence serait encore longue à guérir, mais puisque que j’avais de nouveaux proches, plus sincères, je finirai par réussir à jeter un regard sur le passé avec apaisement.
Quand le serveur vint nous déposer une tournée ouverte par de parfaits étrangers, je le remarquai à peine plus que les garçons qui nous observaient depuis un moment. Je commençai seulement à être trop dans les vapes pour le rembarrer et faire remarquer son impolitesse quant au fait de nous avoir interrompu. Ah non… Cela aurait été le stade entre deux, disons à mi verre, puisque je devais veiller à mon image. Une parfaite petite sud-coréenne se devait d’être toujours aimable, douce et souriante. Sauf que je n’étais pas et que je ne serais jamais sud-coréenne, bande de connards ! Oh mince… Je montais une main à mon front et me massais légèrement les tempes, j’avais vraisemblablement franchi la frontière de ma résistance à l’alcool. Malheureusement, une fois la limite passée, le jugement responsable de savoir s’arrêter, s’envolait aussi. Alors, machinalement, lorsque Haewon approcha nos verres de nous, je saisis le mien entre mes doigts, et mon autre main, je me mis touiller mon cocktail comme ma meilleure amie le faisait précédemment pour évacuer sa nervosité. À la différence que je ne me sentais pas nerveuse, juste… Oh bon sang, j’avais clairement trop bu et je savais que j’étais capable de passer de la torpeur à l’excès d’énergie en un claquement de doigts. Pour me contenir, je me concentrais sur les paroles de Haewon. Je voulus lui répondre que j’avais confiance en lui, que je voulais lui faire confiance, mais sa question suivante prit le pas sur ma volonté tant je répondis avec spontanéité :
« Évidemment que je l’aime ! »
Je plaquai ma main devant ma bouche. Ces mots m’avaient échappé. Mais ô combien ils étaient vraiment. Cependant :
« Je ne lui ai pas encore dit… soufflai-je un peu dépitée. Je me suis faite la promesse de l’attendre, d’attendre qu’il soit prêt pour que mes mots et mes sentiments ne le mettent pas plus mal à l’aise que je tends déjà à le faire. »
Il était si spécial mon Hyeon. Et sur certains points, nous étions si opposés. J’avalai machinalement plusieurs gorgées de mon cocktail. Puis, je ris doucement :
« Ahaha ! Évidemment que j’écouterai attentivement ton avis. Quoique… Je ne suis pas sûre d’accepter d’attendre les points négatifs ! »
J’en entendais déjà bien assez autour de moi. Il était vrai qu’à la réflexion, peu de monde dans mon entourage n’avait de mot sympathique pour Hyeon. Au mieux, ils manifestaient de l’ indifférence. Rares étaient les personnes qui ne le jugeaient pas sur son image apparente. Ce n’était pas forcément méchant – parfois si – mais ils se riaient souvent de son attitude aussi irréprochable que de marbre. De son sourire de gentleman qu’il adressait à tout le monde mais de l’absence de sincérité et de spontanéité en lui. J’en avais marre d’entendre de telles remarques.
« Mais, je ne doute pas que tu le trouveras parfait ! continuai-je néanmoins sur un ton léger. Juste ! Il faudra sûrement que je vous fasse un petit topo à chacun pour parvenir à vous décoder ! » plaisantai-je avant de lui proposer de trinquer de nos verres entamés.
« Ne nous hâtons peut-être pas trop afin de pouvoir inviter Sangae à se joindre à nous ? Le jugement de la meilleure amie, ils ne seront pas trop de deux pour se soutenir face à cette épreuve ! »
Bien qu’au fond, je doutais très fortement que Sangae puisse représenter une quelconque source d’appui pour Hyeon. Notre meilleur soutien mutuel était de nous tenir la main pour affronter toutes les épreuves, à l’instar de nos familles, doigts entrelacés sous la table au cours de cette tumultueuse soirée d’inauguration quelques semaines auparavant.
Je bus de nouveau, engloutissant mon verre plus rapidement que de raison, lorsque le fameux groupe de garçons vint littéralement s’installer à notre table, demandant certes l’autorisation tout en se glissant d’ores et déjà sur la banquette, nous entourant ainsi elle et moi de part et d’autres. En guise de générosité, ils déposèrent également une bouteille de champagne fraichement commander à partager avec nous.
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Au fond, sans doute étais-je heureuse d’être enfin parvenue à conter cette histoire à quelqu’un. Ce fragment de mémoire qui était resté éternellement gravé en moi qu’ici à la Yonsei, seuls Iwan et Siara avaient connaissance. Et c’était tant mieux. Cependant, la partager avec Haewon sembla tout autant allégé mon coeur que l’endurcir. J’avais l’impression que désormais, j’aurai une complice, une alliée pour tourner la page Iwan que je m’efforçai d’arracher. J’étais dans l’erreur. Je ne pourrai l’effacer. Je commençais à en prendre conscience. Je pourrai juste « passer à autre chose », éteindre le feu de ma haine et de ma rancoeur. Il me faudrait encore du temps, mais parce que mon univers – dont je me considérai comme le centre à l’époque – ne se composait désormais plus essentiellement de Iwan et Siara, je pourrai les reléguer au passé. Et je lui souris, à cette meilleure amie d’une sincérité comme je n’en avais jamais connu avant elle. Les nuages se sont répandus sur le passé tandis qu’en cet instant présent, l’avenir brille. Il resplendit grâce à Haewon et Hyeon à mes côtés. La plaie laissée par les êtres chers de mon enfance et de mon adolescence serait encore longue à guérir, mais puisque que j’avais de nouveaux proches, plus sincères, je finirai par réussir à jeter un regard sur le passé avec apaisement. Quand le serveur vint nous déposer une tournée ouverte par de parfaits étrangers, je le remarquai à peine plus que les garçons qui nous observaient depuis un moment. Je commençai seulement à être trop dans les vapes pour le rembarrer et faire remarquer son impolitesse quant au fait de nous avoir interrompu. Ah non… Cela aurait été le stade entre deux, disons à mi verre, puisque je devais veiller à mon image. Une parfaite petite sud-coréenne se devait d’être toujours aimable, douce et souriante. Sauf que je n’étais pas et que je ne serais jamais sud-coréenne, bande de connards ! Oh mince… Je montais une main à mon front et me massais légèrement les tempes, j’avais vraisemblablement franchi la frontière de ma résistance à l’alcool. Malheureusement, une fois la limite passée, le jugement responsable de savoir s’arrêter, s’envolait aussi. Alors, machinalement, lorsque Haewon approcha nos verres de nous, je saisis le mien entre mes doigts, et mon autre main, je me mis touiller mon cocktail comme ma meilleure amie le faisait précédemment pour évacuer sa nervosité. À la différence que je ne me sentais pas nerveuse, juste… Oh bon sang, j’avais clairement trop bu et je savais que j’étais capable de passer de la torpeur à l’excès d’énergie en un claquement de doigts. Pour me contenir, je me concentrais sur les paroles de Haewon. Je voulus lui répondre que j’avais confiance en lui, que je voulais lui faire confiance, mais sa question suivante prit le pas sur ma volonté tant je répondis avec spontanéité :
« Évidemment que je l’aime ! »
Je plaquai ma main devant ma bouche. Ces mots m’avaient échappé. Mais ô combien ils étaient vraiment. Cependant :
« Je ne lui ai pas encore dit… soufflai-je un peu dépitée. Je me suis faite la promesse de l’attendre, d’attendre qu’il soit prêt pour que mes mots et mes sentiments ne le mettent pas plus mal à l’aise que je tends déjà à le faire. »
Il était si spécial mon Hyeon. Et sur certains points, nous étions si opposés. J’avalai machinalement plusieurs gorgées de mon cocktail. Puis, je ris doucement :
« Ahaha ! Évidemment que j’écouterai attentivement ton avis. Quoique… Je ne suis pas sûre d’accepter d’attendre les points négatifs ! »
J’en entendais déjà bien assez autour de moi. Il était vrai qu’à la réflexion, peu de monde dans mon entourage n’avait de mot sympathique pour Hyeon. Au mieux, ils manifestaient de l’ indifférence. Rares étaient les personnes qui ne le jugeaient pas sur son image apparente. Ce n’était pas forcément méchant – parfois si – mais ils se riaient souvent de son attitude aussi irréprochable que de marbre. De son sourire de gentleman qu’il adressait à tout le monde mais de l’absence de sincérité et de spontanéité en lui. J’en avais marre d’entendre de telles remarques.
« Mais, je ne doute pas que tu le trouveras parfait ! continuai-je néanmoins sur un ton léger. Juste ! Il faudra sûrement que je vous fasse un petit topo à chacun pour parvenir à vous décoder ! » plaisantai-je avant de lui proposer de trinquer de nos verres entamés.
« Ne nous hâtons peut-être pas trop afin de pouvoir inviter Sangae à se joindre à nous ? Le jugement de la meilleure amie, ils ne seront pas trop de deux pour se soutenir face à cette épreuve ! »
Bien qu’au fond, je doutais très fortement que Sangae puisse représenter une quelconque source d’appui pour Hyeon. Notre meilleur soutien mutuel était de nous tenir la main pour affronter toutes les épreuves, à l’instar de nos familles, doigts entrelacés sous la table au cours de cette tumultueuse soirée d’inauguration quelques semaines auparavant.
Je bus de nouveau, engloutissant mon verre plus rapidement que de raison, lorsque le fameux groupe de garçons vint littéralement s’installer à notre table, demandant certes l’autorisation tout en se glissant d’ores et déjà sur la banquette, nous entourant ainsi elle et moi de part et d’autres. En guise de générosité, ils déposèrent également une bouteille de champagne fraichement commander à partager avec nous.
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Re: let's get a lil bit drunk | Mer 8 Mar - 11:24
Je la comprends quand elle me dit qu’elle préfère attendre avant de lui dire qu’elle l’aime. C’est tout à fait normal après tout, ouvrir son coeur à quelqu’un n’est pas chose facile. Mais j’ai tellement hâte de le rencontrer que je ne peux dégager ce sourire de mes lèvres. Ma meilleure amie semble avoir trouvé un certain équilibre aux côtés de ce jeune homme, c’est important, Dieu sait que Hera est une personne en proie aux doutes, mais si ce garçon est parvenu à lui redonner peu à peu confiance, c’est qu’il était intéressant. Moi, je n’en étais pas encore à ce stade là avec Sangae. On se connaissait tout juste mais je sentais déjà mon coeur s’emballer au simple fait de penser à lui ou de visualiser son visage. Nul doute, Cupidon m’a visé et m’a touché. J’suis dans le mal de l’amour. En tout cas moi, j’retiens qu’une chose, c’est que ma meilleure amie est amoureuse et rien que pour ça, j’ai envie de boire un autre coup.
Je bois donc une énième gorgée de mon cocktail avant de le retirer de mes lèvres et de le poser sur la table. « Tu crois vraiment que je pourrais lui trouver des points négatifs à ce mec? » je pouvais toujours être surprise cela dit. Je souris, rêveuse, aussi un peu comblée d’être avec Hera ce soir, alors que je touille lentement la paille dans mon verre. Un court silence s’impose, silence durant lequel je lève les yeux et apprécie la musique jouée par le groupe de musiciens. Quand Hera reprend la parole, mes yeux se posent sur elle aussitôt. Je l’écoute m’expliquer qu’elle préfère d’abord nous faire un topo à chacun avant qu’on en vienne à se rencontrer, ce qui me fait rire discrètement. « A nous décoder? Carrément? » je marque une pause. « On est si différents que ça lui et moi? » tiens donc, ça allait donner une rencontre du 3ème type. Quand elle me parle de Sangae, mon coeur s’emballe une fois de plus. Je suis pathétique. J’en viens à me plaquer la main sur le front, râlant: « Nom de Dieu Hera à chaque fois que j’entends ce prénom je deviens toute chose. » je lève les yeux vers elle, paniquée à l’idée de le ramener à notre future soirée de couples. Couples? Mais je savais même pas si j’allais en former un avec Sangae ou pas. Alors, pas de plans sur la comète. « Si ça se trouve on ne finira même pas ensemble lui et moi et je ne pourrai pas te le présenter. » je baisse la tête? Je repense à ce que je dois affronter. Le chemin est long, semé d’embûches mais si ce que je veux vraiment c’est être à ses côtés, alors j’allais me battre. Je ferai tout ce qui devait être fait pour connaître un amour paisible, avec lui. Lui qui semblait si différent des garçons que j’avais l’habitude de fréquenter en temps normal.
Je regarde Hera, du moins, je garde un oeil sur elle parce qu’elle me semble boire rapidement ses verres ce soir. Pour une fois, c’est elle qui allait finir par ramper pour rentrer au dortoir. Je ris dans ma main en la regardant boire, mais je perds vite mon entrain lorsque je vois la bande de garçons s’installer sur la banquette où nous étions assises, nous entourant de part et d’autre et déposant en plus de ça une bouteille de champagne fraîche. Je les regarde, un coup à gauche, un coup à droite, puis j’en vois l’un d’entre eux déboucher la bouteille. « La nuit est si belle! » s’exclame-t-il. Je tourne la tête pour regarder ma meilleure amie, avant de rapprocher mon visage du sien et, collant mon front doucement au sien, je me mets à rire du plus discrètement possible pour me moquer de celui qui vient de parler, les yeux fermés, par pitié pour ce gars. « Mais qu’est-ce qu’il raconte… » Je m’éloigne et jette un oeil à nouveau à ce garçon. « J’crois qu’il est bourré. » Mais Hera n’a pas l’air bien non plus entre nous quand je repose les yeux sur elle. Comment se débarrasser de ces lourdeur alors que nous étions justement venues pour passer une soirée entre filles? Les voilà qu’ils nous servent une coupe de champagne. Mon Dieu cette soirée allait être une véritable boucherie.
« Désolé les gars, mais… » je fais glisser la coupe qu’il me tend vers moi, puis rapproche celle de Hera vers elle. Je grimace. « Ca va pas être possible. » Je passe mon bras autour des épaules de ma meilleure amie. Je ne sais pas ce qui me passe par la tête à ce moment-là, mais le seul moyen de les faire partir, c’est de faire croire que Hera et moi sommes en couple. De ce fait, j’essaye de me la jouer total in love de la singapourienne. Les hommes nous regardent, perplexes. Pas assez clair. Je tourne le visage vers ma meilleure amie et viens alors déposer un bisou sur ses lèvres, un baiser bien joué, puisque j’ai pensé à fermer les yeux et à y mettre les sentiments d’une fille amoureuse d’une autre fille. « Oh mon dieu des lesbiennes les gars. » « On a tiré le gros lot ce soir! » « Ca fait longtemps que vous êtes ensembles? » « Comment vous vous êtes rendues compte que vous étiez de ce bord là? » je me gratte le coin du sourcil, un peu soulée par ces gens. Du coup, moi, quand on me soule, je ne contrôle pas vraiment ce qui sort de ma bouche, et je finis par répondre, sans vraiment réaliser l’impact de ma phrase: « Depuis que j’ai fréquenté des lourds comme toi. » Je tourne la tête vers ce mec, qui me semblait être le plus beauf de la bande. « Ca pousse à l’homosexualité, tu vois. » Je bois quand même une gorgée du champagne tandis que je guette du coin de l’oeil sa réaction qui ne s’annonce pas positive du tout.
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Je la comprends quand elle me dit qu’elle préfère attendre avant de lui dire qu’elle l’aime. C’est tout à fait normal après tout, ouvrir son coeur à quelqu’un n’est pas chose facile. Mais j’ai tellement hâte de le rencontrer que je ne peux dégager ce sourire de mes lèvres. Ma meilleure amie semble avoir trouvé un certain équilibre aux côtés de ce jeune homme, c’est important, Dieu sait que Hera est une personne en proie aux doutes, mais si ce garçon est parvenu à lui redonner peu à peu confiance, c’est qu’il était intéressant. Moi, je n’en étais pas encore à ce stade là avec Sangae. On se connaissait tout juste mais je sentais déjà mon coeur s’emballer au simple fait de penser à lui ou de visualiser son visage. Nul doute, Cupidon m’a visé et m’a touché. J’suis dans le mal de l’amour. En tout cas moi, j’retiens qu’une chose, c’est que ma meilleure amie est amoureuse et rien que pour ça, j’ai envie de boire un autre coup.Je bois donc une énième gorgée de mon cocktail avant de le retirer de mes lèvres et de le poser sur la table. « Tu crois vraiment que je pourrais lui trouver des points négatifs à ce mec? » je pouvais toujours être surprise cela dit. Je souris, rêveuse, aussi un peu comblée d’être avec Hera ce soir, alors que je touille lentement la paille dans mon verre. Un court silence s’impose, silence durant lequel je lève les yeux et apprécie la musique jouée par le groupe de musiciens. Quand Hera reprend la parole, mes yeux se posent sur elle aussitôt. Je l’écoute m’expliquer qu’elle préfère d’abord nous faire un topo à chacun avant qu’on en vienne à se rencontrer, ce qui me fait rire discrètement. « A nous décoder? Carrément? » je marque une pause. « On est si différents que ça lui et moi? » tiens donc, ça allait donner une rencontre du 3ème type. Quand elle me parle de Sangae, mon coeur s’emballe une fois de plus. Je suis pathétique. J’en viens à me plaquer la main sur le front, râlant: « Nom de Dieu Hera à chaque fois que j’entends ce prénom je deviens toute chose. » je lève les yeux vers elle, paniquée à l’idée de le ramener à notre future soirée de couples. Couples? Mais je savais même pas si j’allais en former un avec Sangae ou pas. Alors, pas de plans sur la comète. « Si ça se trouve on ne finira même pas ensemble lui et moi et je ne pourrai pas te le présenter. » je baisse la tête? Je repense à ce que je dois affronter. Le chemin est long, semé d’embûches mais si ce que je veux vraiment c’est être à ses côtés, alors j’allais me battre. Je ferai tout ce qui devait être fait pour connaître un amour paisible, avec lui. Lui qui semblait si différent des garçons que j’avais l’habitude de fréquenter en temps normal.
Je regarde Hera, du moins, je garde un oeil sur elle parce qu’elle me semble boire rapidement ses verres ce soir. Pour une fois, c’est elle qui allait finir par ramper pour rentrer au dortoir. Je ris dans ma main en la regardant boire, mais je perds vite mon entrain lorsque je vois la bande de garçons s’installer sur la banquette où nous étions assises, nous entourant de part et d’autre et déposant en plus de ça une bouteille de champagne fraîche. Je les regarde, un coup à gauche, un coup à droite, puis j’en vois l’un d’entre eux déboucher la bouteille. « La nuit est si belle! » s’exclame-t-il. Je tourne la tête pour regarder ma meilleure amie, avant de rapprocher mon visage du sien et, collant mon front doucement au sien, je me mets à rire du plus discrètement possible pour me moquer de celui qui vient de parler, les yeux fermés, par pitié pour ce gars. « Mais qu’est-ce qu’il raconte… » Je m’éloigne et jette un oeil à nouveau à ce garçon. « J’crois qu’il est bourré. » Mais Hera n’a pas l’air bien non plus entre nous quand je repose les yeux sur elle. Comment se débarrasser de ces lourdeur alors que nous étions justement venues pour passer une soirée entre filles? Les voilà qu’ils nous servent une coupe de champagne. Mon Dieu cette soirée allait être une véritable boucherie.
« Désolé les gars, mais… » je fais glisser la coupe qu’il me tend vers moi, puis rapproche celle de Hera vers elle. Je grimace. « Ca va pas être possible. » Je passe mon bras autour des épaules de ma meilleure amie. Je ne sais pas ce qui me passe par la tête à ce moment-là, mais le seul moyen de les faire partir, c’est de faire croire que Hera et moi sommes en couple. De ce fait, j’essaye de me la jouer total in love de la singapourienne. Les hommes nous regardent, perplexes. Pas assez clair. Je tourne le visage vers ma meilleure amie et viens alors déposer un bisou sur ses lèvres, un baiser bien joué, puisque j’ai pensé à fermer les yeux et à y mettre les sentiments d’une fille amoureuse d’une autre fille. « Oh mon dieu des lesbiennes les gars. » « On a tiré le gros lot ce soir! » « Ca fait longtemps que vous êtes ensembles? » « Comment vous vous êtes rendues compte que vous étiez de ce bord là? » je me gratte le coin du sourcil, un peu soulée par ces gens. Du coup, moi, quand on me soule, je ne contrôle pas vraiment ce qui sort de ma bouche, et je finis par répondre, sans vraiment réaliser l’impact de ma phrase: « Depuis que j’ai fréquenté des lourds comme toi. » Je tourne la tête vers ce mec, qui me semblait être le plus beauf de la bande. « Ca pousse à l’homosexualité, tu vois. » Je bois quand même une gorgée du champagne tandis que je guette du coin de l’oeil sa réaction qui ne s’annonce pas positive du tout.
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Re: let's get a lil bit drunk | Sam 11 Mar - 22:34
Hera se le demanda, si Haewon pourrait trouver des points négatifs à Hyeon. Probablement étant donné le nombre de personnes au courant de leur relation et qui en trouvait à rire ou à redire. Ah, il était certain que son petit ami était très loin de l’esprit Gumiho. Même si la place de la singapourienne au sein de la fraternité pouvait également paraître douteuse au début, son tempérament était tel que finalement, elle était parvenue à s’intégrer. Alors, ses camarades s’amusaient bien du tempérament très posé, voire froid du pianiste. Et effectivement, face à Haewon, il pourrait y avoir un sacré décalage. Bien sûr, sa meilleure amie savait se tenir mais… Tous deux ne venaient pas du même monde et pour tout dire, Hera n’était pas certaine que Hyeon apprécié Haewon dans le sens où elle était la principale personne à l’inciter à sortir. Le jeune homme commençait à accepter la pensée que se changer les idées en sortant le soir entre amis pouvait être bénéfique. Cependant, il semblait ne pas être encore parfaitement en confiance avec la perspective de consommation d’alcool et la personne de représentants de sexe masculin autour d’elle, or Haewon était bien la principale initiatrice des virées nocturnes auxquelles Hera se prêtait.
Certes, son esprit commençait déjà à être quelque peu embrouillé, mais la singapourienne avait la sensation de partager un moment agréable avec sa meilleure amie. Pouvoir se confier et ouvrir leur coeur, ensemble tout en évoquant les deux hommes qui faisaient respectivement battre leur coeur. S’il existait une chose plus douce encore que d’entendre le prénom de l’être aimé résonner à l’oreille, sans doute était-ce d’entendre la voix de celui-ci prononcer le leur. Hera n’en doutait pas, Sangae et Haewon finirait ensemble ! Comment pourrait-il en être autrement ? Elle lui exprima sa confiance en l’avenir en serrant doucement ses doigts dans les siens. Puis leur quiétude complice fut dérangée par des invités indésirables. Hera n’eut pas le réflexe habituel de les chasser. Elle les regarda plutôt faire de ses petits yeux interrogateurs, et à partir de là, elle eut vraiment l’impression de ne plus rien comprendre. Des inconnus qui prennent place avec elles en apportant une bouteille ? Elle les dévisagea un par un. Aurait-elle dû les connaitre ? Ils semblaient si naturels et familiers. Et Haewon que faisait-elle ? Pourquoi s’être rapproché de la sorte ? Bourré ? Qui était bourrée ? Elle ? Ah non ! L’inconnu qui offrait la bouteille ! Comment le savait-elle ? Et pourquoi réfléchir semblait être devenu si difficile ? Oh ! Une coupe de champagne ! Hera la prit entre ses doigts et s’inclina légèrement pour les remercier. Décidément, quand elle était ivre, son comportement s’avérait complètement imprévisible, et souvent improbable. La singapourienne monta ensuite la coupe à ses lèvres mais elle n’eut le temps que de les tremper avant que Haewon ne l’invite à tourner de nouveau la tête vers elle pour… L’embrasser ? Hera demeura les yeux grands ouverts, stupéfaite. Hein ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Était-ce parce qu’elle avait quelques gouttes de champagne sur le bord des lèvres pour que sa meilleure amie ait voulue… l’embrasser ?
Fort heureusement, malgré l’absence de compréhension de Hera dans la stratégie dissuasive de Haewon, sa réaction fut interprétée comme de la timidité et de la pudeur. Ce qui n’était pas totalement faux. Même Hyeon s’il l’avait embrassé publiquement, elle aurait été à moitié en état de choc, peut-être même pire encore ! L’égérie finit par secouer la tête pour essayer de se ressaisir lorsque ses yeux s’écarquillèrent de plus bel en entendant l’un des inconnus clamer bruyamment et joyeusement aux lesbiennes. Instinctivement, Hera chercha du regard autour d’elles. De qui parlaient-ils ? Puis ce fut le mot « homosexualité » dans la bouche de Haewon qui lui permit de mieux comprendre, mais toujours autant déconcertée. Ses yeux furetèrent sur les inconnus, commençant à lever les mains devant elle pour réfuter un tel mensonge.
« Ah non, non ! Nous ne sommes pas ensemble… »
Dans le même temps, l’homme qui fut le plus piquer au vif par la remarque de Haewon vint se rapprocher et se coller à cette dernière :
« Eh bah, alors, tu seras pas aussi amère parce que frustrée d’un manque de quéquette ? »
Un autre en fit de même de l’autre côté en se rapprochant de Hera passant un bras au-dessus de ses épaules et tournant son menton du bout de ses doigts pour qu’elle le regarde tandis que cette dernière finissait sa phrase :
« J’ai un petit ami… » « Regardez comme les yeux de celle-ci crient braguettes ! »
Il trinqua dans le verre de Hera.
« Allez les filles, et vous voudriez pas nous remercier pour notre générosité en jouant un peu avec nous ? »
Il reposa sa flute de champagne sur la table et sa main vint se poser sur la cuisse de la brunette dont le réflexe fut instantané, et toujours dans la demie mesure évidement :
« Yah ! »
Elle lui balança le contenu de sa coupe en plein visage avant de l’asséner d’une gifle vigoureuse.
« Reprenez-la votre bouteille et mettez-vous là donc où je pense ! »
Get drunk with bae
Feat HERAWON ♥
Hera se le demanda, si Haewon pourrait trouver des points négatifs à Hyeon. Probablement étant donné le nombre de personnes au courant de leur relation et qui en trouvait à rire ou à redire. Ah, il était certain que son petit ami était très loin de l’esprit Gumiho. Même si la place de la singapourienne au sein de la fraternité pouvait également paraître douteuse au début, son tempérament était tel que finalement, elle était parvenue à s’intégrer. Alors, ses camarades s’amusaient bien du tempérament très posé, voire froid du pianiste. Et effectivement, face à Haewon, il pourrait y avoir un sacré décalage. Bien sûr, sa meilleure amie savait se tenir mais… Tous deux ne venaient pas du même monde et pour tout dire, Hera n’était pas certaine que Hyeon apprécié Haewon dans le sens où elle était la principale personne à l’inciter à sortir. Le jeune homme commençait à accepter la pensée que se changer les idées en sortant le soir entre amis pouvait être bénéfique. Cependant, il semblait ne pas être encore parfaitement en confiance avec la perspective de consommation d’alcool et la personne de représentants de sexe masculin autour d’elle, or Haewon était bien la principale initiatrice des virées nocturnes auxquelles Hera se prêtait. Certes, son esprit commençait déjà à être quelque peu embrouillé, mais la singapourienne avait la sensation de partager un moment agréable avec sa meilleure amie. Pouvoir se confier et ouvrir leur coeur, ensemble tout en évoquant les deux hommes qui faisaient respectivement battre leur coeur. S’il existait une chose plus douce encore que d’entendre le prénom de l’être aimé résonner à l’oreille, sans doute était-ce d’entendre la voix de celui-ci prononcer le leur. Hera n’en doutait pas, Sangae et Haewon finirait ensemble ! Comment pourrait-il en être autrement ? Elle lui exprima sa confiance en l’avenir en serrant doucement ses doigts dans les siens. Puis leur quiétude complice fut dérangée par des invités indésirables. Hera n’eut pas le réflexe habituel de les chasser. Elle les regarda plutôt faire de ses petits yeux interrogateurs, et à partir de là, elle eut vraiment l’impression de ne plus rien comprendre. Des inconnus qui prennent place avec elles en apportant une bouteille ? Elle les dévisagea un par un. Aurait-elle dû les connaitre ? Ils semblaient si naturels et familiers. Et Haewon que faisait-elle ? Pourquoi s’être rapproché de la sorte ? Bourré ? Qui était bourrée ? Elle ? Ah non ! L’inconnu qui offrait la bouteille ! Comment le savait-elle ? Et pourquoi réfléchir semblait être devenu si difficile ? Oh ! Une coupe de champagne ! Hera la prit entre ses doigts et s’inclina légèrement pour les remercier. Décidément, quand elle était ivre, son comportement s’avérait complètement imprévisible, et souvent improbable. La singapourienne monta ensuite la coupe à ses lèvres mais elle n’eut le temps que de les tremper avant que Haewon ne l’invite à tourner de nouveau la tête vers elle pour… L’embrasser ? Hera demeura les yeux grands ouverts, stupéfaite. Hein ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Était-ce parce qu’elle avait quelques gouttes de champagne sur le bord des lèvres pour que sa meilleure amie ait voulue… l’embrasser ?
Fort heureusement, malgré l’absence de compréhension de Hera dans la stratégie dissuasive de Haewon, sa réaction fut interprétée comme de la timidité et de la pudeur. Ce qui n’était pas totalement faux. Même Hyeon s’il l’avait embrassé publiquement, elle aurait été à moitié en état de choc, peut-être même pire encore ! L’égérie finit par secouer la tête pour essayer de se ressaisir lorsque ses yeux s’écarquillèrent de plus bel en entendant l’un des inconnus clamer bruyamment et joyeusement aux lesbiennes. Instinctivement, Hera chercha du regard autour d’elles. De qui parlaient-ils ? Puis ce fut le mot « homosexualité » dans la bouche de Haewon qui lui permit de mieux comprendre, mais toujours autant déconcertée. Ses yeux furetèrent sur les inconnus, commençant à lever les mains devant elle pour réfuter un tel mensonge.
« Ah non, non ! Nous ne sommes pas ensemble… »
Dans le même temps, l’homme qui fut le plus piquer au vif par la remarque de Haewon vint se rapprocher et se coller à cette dernière :
« Eh bah, alors, tu seras pas aussi amère parce que frustrée d’un manque de quéquette ? »
Un autre en fit de même de l’autre côté en se rapprochant de Hera passant un bras au-dessus de ses épaules et tournant son menton du bout de ses doigts pour qu’elle le regarde tandis que cette dernière finissait sa phrase :
« J’ai un petit ami… » « Regardez comme les yeux de celle-ci crient braguettes ! »
Il trinqua dans le verre de Hera.
« Allez les filles, et vous voudriez pas nous remercier pour notre générosité en jouant un peu avec nous ? »
Il reposa sa flute de champagne sur la table et sa main vint se poser sur la cuisse de la brunette dont le réflexe fut instantané, et toujours dans la demie mesure évidement :
« Yah ! »
Elle lui balança le contenu de sa coupe en plein visage avant de l’asséner d’une gifle vigoureuse.
« Reprenez-la votre bouteille et mettez-vous là donc où je pense ! »
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Re: let's get a lil bit drunk | Mar 14 Mar - 18:25
Quelle folie. Je viens d’embrasser ma meilleure amie, qui l’aurait cru? Pourtant je l’ai fait. Je l’ai fait parce que je voulais utiliser ce stratagème pour éloigner les galeux qui s’intéressaient un peu trop à nous. Je les trouvais répugnants, alors le seul moyen que j’avais trouvé pour les écarter, c’était de leur montrer que j’avais d’autres tendances. Mais c’est un échec. Je vois d’abord le regard étonné de Hera, confuse au possible, avant de voir les yeux de ces hommes se mettre à briller. Je suis énervée, très énervée. Je passais une bonne soirée avec Hera, pourquoi a-t-il fallu que ces hommes débarquent pour nous déranger? De ce fait, je me montre assez expéditive, sèche, le but étant de les refroidir jusqu’à ce qu’ils abandonnent l’idée de nous draguer. De toute façon maintenant, tout est fichu. Je ne me considère plus comme célibataire et donc plus vraiment ouverte à toute sorte de drague.
Deux mecs se dirigent vers Hera, je les vois l’accabler de remarques, de caresses qui me dérangent fortement. Non pas que je me sois trop pris au jeu d’être en couple avec elle, loin de là, mais Hera n’est pas vraiment dans son état normal, et de base, elle n’est pas habituée à ce genre de contact. Je sais déjà comment ça va se terminer… Mal. Oui. Je regarde le manège se jouer sous mes yeux lorsque je sens le bras d’un des mecs glisser sur mes épaules. Je tourne lentement la tête pour le regarder, puis attrape son bras et le retire gentiment de mes épaules, un sourire crispé aux lèvres. Soudain, j’entends Hera gueuler, et sa coupe de champagne finir au visage d’un de ces boulets. J’en éclate de rire en tapant dans mes mains, mais le mec à ma gauche saisit mon poignet et me force à lui faire face. Ca t’fait rire? Étonnée, je hausse les sourcils. « Ben oui, et alors? » J’attrape ma coupe avec ma main libre et la lui jette aussi à la figure. « Voilà, pas d’jaloux comme ça. » Il se pose les mains sur le visage, lâchant alors mon poignet. Je me lève, sans perdre de temps, attrape Hera par le bras pour la forcer à se lever. « Viens on s’en va. » Je m’apprête à partir, lorsque je me rappelle quand même qu’on a laissé une pauvre bouteille de champagne presque pleine sur la table. Je fais demi-tour, au risque de me faire agresser par ces mecs, saisis la bouteille et leur lance un dernier regard. « Je prends ça, vu que c’est si gentiment offert. Ce serait bête de pas en profiter. » L’un d’eux, sûrement celui qui s’en est le mieux sorti pour l’instant, se lève pour me suivre. En voulant sûrement me rattraper, je sens sa main se poser allègrement sur mon fessier. Je me tourne et sans même qu’il s’y attende, lui fous un coup de poing qui le fait reculer de deux pas.
Avant de partir, je pense à récupérer la carte bancaire d’Hera. Nous quittons les lieux et, une fois dehors, je soupire de plaisir en sentant l’air frais caresser mon visage. « Ouf, j’en voyais plus la fin. » Je prends la bouteille de champagne et commence à boire au goulot, doucement, mais je n’ai que les bulles. Alors aussitôt, je recule la bouteille, la moitié de la mousse tombant sur le goudron. Je tends finalement la bouteille à ma meilleure amie. « J’suis désolée, j’aurais aimé que ça finisse autrement mais bon… » Je suis assez énervée comme ça, la soirée a dû être écourtée, mais qui nous dit qu’elle devait se terminer tout de suite? Après tout, nous avons encore la bouteille de champagne avec nous alors pourquoi ne pas en profiter? Je l’incite à marcher un peu, dans la rue, à mes côtés. Je veille à ce qu’elle ne tombe pas, à ce que la bouteille ne s’éclate pas par terre. « Pardon pour le baiser, j’ai dû te choquer. » je pose une main sur ma bouche et me mets à ricaner. Puis, prise d’un élan d’affection, je passe un bras autour des épaules d’Hera pour la ramener près de moi alors que nous marchons, ou plutôt titubons, dans la rue. « Alors, qu’est-ce que tu veux faire maintenant? » Oui, je pose la question parce que nous n’avons plus de plan maintenant que nous avons quitté le bar. Quel dommage… Ces types nous auront vraiment écourté et gâché la soirée.
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Quelle folie. Je viens d’embrasser ma meilleure amie, qui l’aurait cru? Pourtant je l’ai fait. Je l’ai fait parce que je voulais utiliser ce stratagème pour éloigner les galeux qui s’intéressaient un peu trop à nous. Je les trouvais répugnants, alors le seul moyen que j’avais trouvé pour les écarter, c’était de leur montrer que j’avais d’autres tendances. Mais c’est un échec. Je vois d’abord le regard étonné de Hera, confuse au possible, avant de voir les yeux de ces hommes se mettre à briller. Je suis énervée, très énervée. Je passais une bonne soirée avec Hera, pourquoi a-t-il fallu que ces hommes débarquent pour nous déranger? De ce fait, je me montre assez expéditive, sèche, le but étant de les refroidir jusqu’à ce qu’ils abandonnent l’idée de nous draguer. De toute façon maintenant, tout est fichu. Je ne me considère plus comme célibataire et donc plus vraiment ouverte à toute sorte de drague. Deux mecs se dirigent vers Hera, je les vois l’accabler de remarques, de caresses qui me dérangent fortement. Non pas que je me sois trop pris au jeu d’être en couple avec elle, loin de là, mais Hera n’est pas vraiment dans son état normal, et de base, elle n’est pas habituée à ce genre de contact. Je sais déjà comment ça va se terminer… Mal. Oui. Je regarde le manège se jouer sous mes yeux lorsque je sens le bras d’un des mecs glisser sur mes épaules. Je tourne lentement la tête pour le regarder, puis attrape son bras et le retire gentiment de mes épaules, un sourire crispé aux lèvres. Soudain, j’entends Hera gueuler, et sa coupe de champagne finir au visage d’un de ces boulets. J’en éclate de rire en tapant dans mes mains, mais le mec à ma gauche saisit mon poignet et me force à lui faire face. Ca t’fait rire? Étonnée, je hausse les sourcils. « Ben oui, et alors? » J’attrape ma coupe avec ma main libre et la lui jette aussi à la figure. « Voilà, pas d’jaloux comme ça. » Il se pose les mains sur le visage, lâchant alors mon poignet. Je me lève, sans perdre de temps, attrape Hera par le bras pour la forcer à se lever. « Viens on s’en va. » Je m’apprête à partir, lorsque je me rappelle quand même qu’on a laissé une pauvre bouteille de champagne presque pleine sur la table. Je fais demi-tour, au risque de me faire agresser par ces mecs, saisis la bouteille et leur lance un dernier regard. « Je prends ça, vu que c’est si gentiment offert. Ce serait bête de pas en profiter. » L’un d’eux, sûrement celui qui s’en est le mieux sorti pour l’instant, se lève pour me suivre. En voulant sûrement me rattraper, je sens sa main se poser allègrement sur mon fessier. Je me tourne et sans même qu’il s’y attende, lui fous un coup de poing qui le fait reculer de deux pas.
Avant de partir, je pense à récupérer la carte bancaire d’Hera. Nous quittons les lieux et, une fois dehors, je soupire de plaisir en sentant l’air frais caresser mon visage. « Ouf, j’en voyais plus la fin. » Je prends la bouteille de champagne et commence à boire au goulot, doucement, mais je n’ai que les bulles. Alors aussitôt, je recule la bouteille, la moitié de la mousse tombant sur le goudron. Je tends finalement la bouteille à ma meilleure amie. « J’suis désolée, j’aurais aimé que ça finisse autrement mais bon… » Je suis assez énervée comme ça, la soirée a dû être écourtée, mais qui nous dit qu’elle devait se terminer tout de suite? Après tout, nous avons encore la bouteille de champagne avec nous alors pourquoi ne pas en profiter? Je l’incite à marcher un peu, dans la rue, à mes côtés. Je veille à ce qu’elle ne tombe pas, à ce que la bouteille ne s’éclate pas par terre. « Pardon pour le baiser, j’ai dû te choquer. » je pose une main sur ma bouche et me mets à ricaner. Puis, prise d’un élan d’affection, je passe un bras autour des épaules d’Hera pour la ramener près de moi alors que nous marchons, ou plutôt titubons, dans la rue. « Alors, qu’est-ce que tu veux faire maintenant? » Oui, je pose la question parce que nous n’avons plus de plan maintenant que nous avons quitté le bar. Quel dommage… Ces types nous auront vraiment écourté et gâché la soirée.
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Re: let's get a lil bit drunk | Mer 15 Mar - 19:55
Je ne savais pas si je me trouvais dans un monde parallèle… Ah non, j’avais juste bu. Trop bu. Et pourtant, si peu pour la plupart des individus. La nature était bien injuste avec moi sur ce point-là. Dire que j’avais tant horreur de me sentir vulnérable, il suffisait pourtant d’une si faible dose d’alcool pour me rendre ainsi. Afin… Vulnérable ne signifiait pas pour autant que j’en perdais tout instinct. Une main baladeuse et ma réaction fut sans appel. En revanche, mal accueillie. Quoique, mon interlocuteur n’eut pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, semblerait-il. À moins que ce ne fut moi qui ne comprenait guère plus rien. Ce n’était pas impossible. Fort probable même. Je sentis juste les doigts de Haewon venir me saisir pour m’entrainer avec elle. Par réflexe, mon autre main ne manqua pas d’agripper la hanse de mon sac afin de ne pas l’abandonner derrière nous. Je n’en avais pas conscience mais ô combien cela aurait été problématique ! Vraisemblablement, nous partions. C’était tant mieux. Bien que plus ou moins dans le brouillard, la sensation de ses mains qui s’étaient posés sur moi semblait ne pas vouloir me quitter. Comme un écho qui résonnait dans les cellules des pores de ma peau. J’étais dégoûtée.
N’étions-nous pas sur le point de partir ? Alors pourquoi vis-je Haewon revenir sur ses pas tandis que je restais plantée là ? D’accord, cette fois je jugeai être tellement ivre que je ne pouvais plus prendre la mesure de si mes yeux me trompaient ou non. Ma meilleure amie venait-elle vraiment de mettre un poing à cet inconnu ? Non, je devais halluciner sous l’effet de l’ivresse. Pourtant, à côté de moi, un serveur vint se figer, le visage horrifié. Il sembla prêt à intervenir quand le barman vint le retenir en posant une main sur son épaule. Je ne compris ce qu’ils se dirent, je crus seulement remarquer qu’ils parlaient de ma personne jusqu’à ce que Haewon revienne, bouteille à la main. Ah oui… J’étais Zhang Hera… De toute évidence, si quelqu’un aurait à se plaindre de cet incident, ce serait moi. Avant qu’on ne vienne à s’outrer de mon comportement débauché dans ce bar, ces gars devraient répondre de leur attitude inadéquate et outrancière à mon égard. Je souris, légèrement, sournoisement, juste avant que Haewon n’attraper de nouveau ma main et m’entraine à me retourner vers la sortie.
Une fois dehors, j’eus presque envie de m’asseoir. Ah, mais je ne pouvais pas cela ne se faisait pas. J’avais l’impression d’oublier quelque chose. Quelque chose que je devrais faire, mais quoi ? Haewon se mit à boire au goulot de la bouteille avant de cracher la mousse sur le trottoir. Les regards des passants se posèrent sur nous. Sans réfléchir, j’attrapai la bouteille qu’elle me tendit. Cependant, alors que j’envisageai de la porter à mes lèvres, je fus prise d’un doute… Oh bon sang ! Ce fut la vue de moi-même sur une affiche publicitaire de grandes tailles un peu plus loin de l’autre côté de la rue qui rappela à la mémoire ma fameuse omission. Bouteille sous le bras, laissant son contenu se renverser par quelques goulées sur le pavé au gré de mes mouvement, je m’empressai de saisir dans mon sac : masque et une élégante coiffe de tissu afin de dissimuler un minimum mon identité. Une fois équipée, je remerciai d’un hochement de tête ce moi-même au loin, puis de son bras par-dessus mes épaules, je me laissai emporter par Haewon à nos divagations sur le trottoir.
Le baiser ? Quel baiser ? Ah celui-là ! Je lui fis en grand signe de la main pour signifier que ce n’était pas grave :
« Moi ? Choquée ? Mais n… En fait, si ! » reconnus-je finalement. Je n’avais toujours pas vraiment compris, cependant, je m’étais aussi un peu résignée à ne plus rien comprendre pour le reste de la soirée. Mais allait-elle continuer ou devrions-nous rentrer ? Par où était le dortoir de la fraternité déjà. Je sortis mon téléphone et chercha maladroitement l’application GPS. Oh et puis m*rde ! Je balançais l’appareil sans regarder où il allait atterrir, sans me préoccuper de son sort et des conséquences, et entrainai Haewon accrochée à moi vers le bord de la chaussée pour héler un taxi. Lui, il saurait bien où se trouve la fraternité. On lui file la tune et ensuite, il se démerde ! C’était comme ça que fonctionnait ce monde, non ? Les riches payent et les pauvres exécutent. Sauf que la voiture ne s’arrêta pas.
« Ah, c’était pas un taxi… »
Zut alors, je reculai d’un pas. C’était dangereux de se tenir trop près du bord de la route. On me l’avait appris quand j’étais petite.
« Excusez-moi, mesdemoiselles ? »
Dans notre dos, une voix charmante et masculine nous interpela. Nous nous retournions pour découvrir, un beau jeune homme, bien habillé, bien coiffé, tout à fait le genre hôte, d’ailleurs.
« Je crois que vous avez perdu ceci. »
Il me rendit mon téléphone, intact, vraisemblablement rattrapé au vol avant qu’il ne rencontre brutalement le sol. Un peu hébétée, je l’en remerciai. Je sentis le feu causé par l’alcool rosirent mes joues, donnant une impression sans doute trompeuse sur mon véritable émoi.
« Puis-je vous inviter à entrer dans notre club ? » posa-t-il une main délicate, subtile dans le dos de Haewon pour nous inciter à avancer vers l’entrée du club où il travaillait.
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Je ne savais pas si je me trouvais dans un monde parallèle… Ah non, j’avais juste bu. Trop bu. Et pourtant, si peu pour la plupart des individus. La nature était bien injuste avec moi sur ce point-là. Dire que j’avais tant horreur de me sentir vulnérable, il suffisait pourtant d’une si faible dose d’alcool pour me rendre ainsi. Afin… Vulnérable ne signifiait pas pour autant que j’en perdais tout instinct. Une main baladeuse et ma réaction fut sans appel. En revanche, mal accueillie. Quoique, mon interlocuteur n’eut pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, semblerait-il. À moins que ce ne fut moi qui ne comprenait guère plus rien. Ce n’était pas impossible. Fort probable même. Je sentis juste les doigts de Haewon venir me saisir pour m’entrainer avec elle. Par réflexe, mon autre main ne manqua pas d’agripper la hanse de mon sac afin de ne pas l’abandonner derrière nous. Je n’en avais pas conscience mais ô combien cela aurait été problématique ! Vraisemblablement, nous partions. C’était tant mieux. Bien que plus ou moins dans le brouillard, la sensation de ses mains qui s’étaient posés sur moi semblait ne pas vouloir me quitter. Comme un écho qui résonnait dans les cellules des pores de ma peau. J’étais dégoûtée.
N’étions-nous pas sur le point de partir ? Alors pourquoi vis-je Haewon revenir sur ses pas tandis que je restais plantée là ? D’accord, cette fois je jugeai être tellement ivre que je ne pouvais plus prendre la mesure de si mes yeux me trompaient ou non. Ma meilleure amie venait-elle vraiment de mettre un poing à cet inconnu ? Non, je devais halluciner sous l’effet de l’ivresse. Pourtant, à côté de moi, un serveur vint se figer, le visage horrifié. Il sembla prêt à intervenir quand le barman vint le retenir en posant une main sur son épaule. Je ne compris ce qu’ils se dirent, je crus seulement remarquer qu’ils parlaient de ma personne jusqu’à ce que Haewon revienne, bouteille à la main. Ah oui… J’étais Zhang Hera… De toute évidence, si quelqu’un aurait à se plaindre de cet incident, ce serait moi. Avant qu’on ne vienne à s’outrer de mon comportement débauché dans ce bar, ces gars devraient répondre de leur attitude inadéquate et outrancière à mon égard. Je souris, légèrement, sournoisement, juste avant que Haewon n’attraper de nouveau ma main et m’entraine à me retourner vers la sortie. Une fois dehors, j’eus presque envie de m’asseoir. Ah, mais je ne pouvais pas cela ne se faisait pas. J’avais l’impression d’oublier quelque chose. Quelque chose que je devrais faire, mais quoi ? Haewon se mit à boire au goulot de la bouteille avant de cracher la mousse sur le trottoir. Les regards des passants se posèrent sur nous. Sans réfléchir, j’attrapai la bouteille qu’elle me tendit. Cependant, alors que j’envisageai de la porter à mes lèvres, je fus prise d’un doute… Oh bon sang ! Ce fut la vue de moi-même sur une affiche publicitaire de grandes tailles un peu plus loin de l’autre côté de la rue qui rappela à la mémoire ma fameuse omission. Bouteille sous le bras, laissant son contenu se renverser par quelques goulées sur le pavé au gré de mes mouvement, je m’empressai de saisir dans mon sac : masque et une élégante coiffe de tissu afin de dissimuler un minimum mon identité. Une fois équipée, je remerciai d’un hochement de tête ce moi-même au loin, puis de son bras par-dessus mes épaules, je me laissai emporter par Haewon à nos divagations sur le trottoir.
Le baiser ? Quel baiser ? Ah celui-là ! Je lui fis en grand signe de la main pour signifier que ce n’était pas grave :
« Moi ? Choquée ? Mais n… En fait, si ! » reconnus-je finalement. Je n’avais toujours pas vraiment compris, cependant, je m’étais aussi un peu résignée à ne plus rien comprendre pour le reste de la soirée. Mais allait-elle continuer ou devrions-nous rentrer ? Par où était le dortoir de la fraternité déjà. Je sortis mon téléphone et chercha maladroitement l’application GPS. Oh et puis m*rde ! Je balançais l’appareil sans regarder où il allait atterrir, sans me préoccuper de son sort et des conséquences, et entrainai Haewon accrochée à moi vers le bord de la chaussée pour héler un taxi. Lui, il saurait bien où se trouve la fraternité. On lui file la tune et ensuite, il se démerde ! C’était comme ça que fonctionnait ce monde, non ? Les riches payent et les pauvres exécutent. Sauf que la voiture ne s’arrêta pas.
« Ah, c’était pas un taxi… »
Zut alors, je reculai d’un pas. C’était dangereux de se tenir trop près du bord de la route. On me l’avait appris quand j’étais petite.
« Excusez-moi, mesdemoiselles ? »
Dans notre dos, une voix charmante et masculine nous interpela. Nous nous retournions pour découvrir, un beau jeune homme, bien habillé, bien coiffé, tout à fait le genre hôte, d’ailleurs.
« Je crois que vous avez perdu ceci. »
Il me rendit mon téléphone, intact, vraisemblablement rattrapé au vol avant qu’il ne rencontre brutalement le sol. Un peu hébétée, je l’en remerciai. Je sentis le feu causé par l’alcool rosirent mes joues, donnant une impression sans doute trompeuse sur mon véritable émoi.
« Puis-je vous inviter à entrer dans notre club ? » posa-t-il une main délicate, subtile dans le dos de Haewon pour nous inciter à avancer vers l’entrée du club où il travaillait.
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Re: let's get a lil bit drunk | Ven 17 Mar - 19:06
Je ne sais pas trop si c’est mes talons ou simplement le taux d’alcool dans mon sang, mais je ne marche pas droit. Ca me fait rire, je passe néanmoins un bon moment avec Hera, malgré l’altercation avec la bande de garçons toute à l’heure. Mais une fois dehors, l’air nocturne me fait un bien fou, il me rafraîchit le visage, me remet les idées en place. Je bois une gorgée de champagne puis tends la bouteille à ma meilleure amie, mais celle-ci préfère d’abord se camoufler. En effet, je la comprends. Je n’ai qu’à me tourner pour remarquer une grande affiche à son effigie sur le trottoir d’en face. Je me mets à pouffer de rire telle une débile. « T’es la pro du camouflage toi! » m’exclamé-je. Avant de remettre sur le tapis le sujet du baiser.
Elle était choquée, semble-t-il. J’en ris doucement, avant de la regarder sortir difficilement le téléphone de son sac. Je m’arrête de marcher pour la regarder faire. « Tu cherches quoi? » elle ne me répond pas. J’arque un sourcil avant de m’approcher pour la voir en fait chercher la destination du dortoir gumiho sur son GPS. « Mais t’es sérieuse là…? » moi, je pensais pouvoir me souvenir par où aller pour rentrer au dortoir. Enfin, je pensais, hein. En fait, il n’en était rien. J’étais aussi lamentable que Hera ce soir-là, je ne parlais pas, je criais, et je n’étais pas discrète du tout. Soudain, Hera jette son téléphone en l’air. J’affiche une mine choquée, avant de m’exclamer: « Nooooh Hera ton téléphone!! » elle a l’air de s’en foutre. Elle m’entraîne jusqu’au bord de la chaussée pour appeler un taxi. Regardez nous… A faire des grands signes pour que la voiture s’arrête, mais qui ne s’arrêtera pas. Outrée, je me mets à faire de grands signes et à traiter le chauffeur de tous les noms d’oiseaux. « Espèce de cinglé!!!! Connard!! » et finis par rejoindre ma meilleure amie, reculant un peu pour m’éloigner du bord parce que vu à l’allure où passaient les voitures, c’était vraiment dangereux.
Une voix masculine retentit dans mes oreilles. Une belle voix d’ailleurs. Je tourne la tête pour voir à qui elle appartient. Un charmant jeune homme, un peu plus vieux que nous, vient rendre le téléphone de Hera, intact. Je donne un léger coup de coude à ma meilleure amie mais qui manque de la faire tomber, alors sans tarder, j’ai le réflexe de la rattraper pour la maintenir en place. « T’es chanceuse toi… » lui dis-je, un sourire malicieux aux lèvres. Je sens la main de l’homme se poser sur mon dos. Direct, je tourne lentement la tête pour le regarder. Elle me plaît pas trop cette main, je la trouve baladeuse. D’autant plus qu’il nous invite à entrer dans son club. Je tourne la tête vers ma meilleure amie. Elle n’a pas l’air en forme. Je ne le suis pas non plus, était-ce vraiment une bonne idée d’aller dans ce club pour prolonger la soirée? D’autant plus que demain, j’étais collée 3 heures pour rattraper un devoir surveillé. Ainsi, je me tourne vers l’inconnu, et secoue la tête vivement. « Non merci, c’est gentil mais on va rentrer. Hein Hera? » Le regard de l’inconnu se transforme à la prononciation du prénom de ma meilleure amie. Aussitôt, je pose une main sur ma bouche. Est-ce qu’il aurait compris qu’il s’agissait de l’égérie de Samsung? « Merci quand même… Bonne soirée! » J’attrape la main de la singapourienne et commence à avancer dans la direction nord, parce que nous, on est dans les quartiers nord. Donc logique d’aller vers le Nord, non? Sauf qu’on était à Gangnam et que par rapport à Gangnam je savais pas par où aller…
« Euh, alors attends… » je m’arrête. Je sors mon téléphone de ma main libre et tape l’adresse du dortoir sur Maps. C’est un peu loin… Je grimace avant de lever les yeux vers Hera. « A ce rythme là et vu la distance, on rentrera au dortoir demain matin. » Alors, reste plus qu’à marcher et attendre qu’un taxi passe par là. De ce fait, j’incite Hera à avancer avec moi, certes, d’un pas hésitant mais au moins, on avance, et on s’éloigne surtout de ce quartier de bourges. Alors que nous avons déjà marché des centaines de mètres, je repère un taxi qui arrive, en face. Sans perdre de temps, je tire Hera avec moi pour traverser la route et rejoindre le trottoir d’en face. Le taxi s’arrête, je souffle, rassurée, et entre à l’intérieur avec ma meilleure amie. « merci, mille mercis de vous être arrêté. Direction euh… » je lui tends mon téléphone où se trouve l’adresse du dortoir. Bizarrement, lui, il fixe la bouteille de champagne que je tiens. Qu'il se détente, je lui en foutrai pas partout!
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Feat HERAWON ♥
Je ne sais pas trop si c’est mes talons ou simplement le taux d’alcool dans mon sang, mais je ne marche pas droit. Ca me fait rire, je passe néanmoins un bon moment avec Hera, malgré l’altercation avec la bande de garçons toute à l’heure. Mais une fois dehors, l’air nocturne me fait un bien fou, il me rafraîchit le visage, me remet les idées en place. Je bois une gorgée de champagne puis tends la bouteille à ma meilleure amie, mais celle-ci préfère d’abord se camoufler. En effet, je la comprends. Je n’ai qu’à me tourner pour remarquer une grande affiche à son effigie sur le trottoir d’en face. Je me mets à pouffer de rire telle une débile. « T’es la pro du camouflage toi! » m’exclamé-je. Avant de remettre sur le tapis le sujet du baiser.Elle était choquée, semble-t-il. J’en ris doucement, avant de la regarder sortir difficilement le téléphone de son sac. Je m’arrête de marcher pour la regarder faire. « Tu cherches quoi? » elle ne me répond pas. J’arque un sourcil avant de m’approcher pour la voir en fait chercher la destination du dortoir gumiho sur son GPS. « Mais t’es sérieuse là…? » moi, je pensais pouvoir me souvenir par où aller pour rentrer au dortoir. Enfin, je pensais, hein. En fait, il n’en était rien. J’étais aussi lamentable que Hera ce soir-là, je ne parlais pas, je criais, et je n’étais pas discrète du tout. Soudain, Hera jette son téléphone en l’air. J’affiche une mine choquée, avant de m’exclamer: « Nooooh Hera ton téléphone!! » elle a l’air de s’en foutre. Elle m’entraîne jusqu’au bord de la chaussée pour appeler un taxi. Regardez nous… A faire des grands signes pour que la voiture s’arrête, mais qui ne s’arrêtera pas. Outrée, je me mets à faire de grands signes et à traiter le chauffeur de tous les noms d’oiseaux. « Espèce de cinglé!!!! Connard!! » et finis par rejoindre ma meilleure amie, reculant un peu pour m’éloigner du bord parce que vu à l’allure où passaient les voitures, c’était vraiment dangereux.
Une voix masculine retentit dans mes oreilles. Une belle voix d’ailleurs. Je tourne la tête pour voir à qui elle appartient. Un charmant jeune homme, un peu plus vieux que nous, vient rendre le téléphone de Hera, intact. Je donne un léger coup de coude à ma meilleure amie mais qui manque de la faire tomber, alors sans tarder, j’ai le réflexe de la rattraper pour la maintenir en place. « T’es chanceuse toi… » lui dis-je, un sourire malicieux aux lèvres. Je sens la main de l’homme se poser sur mon dos. Direct, je tourne lentement la tête pour le regarder. Elle me plaît pas trop cette main, je la trouve baladeuse. D’autant plus qu’il nous invite à entrer dans son club. Je tourne la tête vers ma meilleure amie. Elle n’a pas l’air en forme. Je ne le suis pas non plus, était-ce vraiment une bonne idée d’aller dans ce club pour prolonger la soirée? D’autant plus que demain, j’étais collée 3 heures pour rattraper un devoir surveillé. Ainsi, je me tourne vers l’inconnu, et secoue la tête vivement. « Non merci, c’est gentil mais on va rentrer. Hein Hera? » Le regard de l’inconnu se transforme à la prononciation du prénom de ma meilleure amie. Aussitôt, je pose une main sur ma bouche. Est-ce qu’il aurait compris qu’il s’agissait de l’égérie de Samsung? « Merci quand même… Bonne soirée! » J’attrape la main de la singapourienne et commence à avancer dans la direction nord, parce que nous, on est dans les quartiers nord. Donc logique d’aller vers le Nord, non? Sauf qu’on était à Gangnam et que par rapport à Gangnam je savais pas par où aller…
« Euh, alors attends… » je m’arrête. Je sors mon téléphone de ma main libre et tape l’adresse du dortoir sur Maps. C’est un peu loin… Je grimace avant de lever les yeux vers Hera. « A ce rythme là et vu la distance, on rentrera au dortoir demain matin. » Alors, reste plus qu’à marcher et attendre qu’un taxi passe par là. De ce fait, j’incite Hera à avancer avec moi, certes, d’un pas hésitant mais au moins, on avance, et on s’éloigne surtout de ce quartier de bourges. Alors que nous avons déjà marché des centaines de mètres, je repère un taxi qui arrive, en face. Sans perdre de temps, je tire Hera avec moi pour traverser la route et rejoindre le trottoir d’en face. Le taxi s’arrête, je souffle, rassurée, et entre à l’intérieur avec ma meilleure amie. « merci, mille mercis de vous être arrêté. Direction euh… » je lui tends mon téléphone où se trouve l’adresse du dortoir. Bizarrement, lui, il fixe la bouteille de champagne que je tiens. Qu'il se détente, je lui en foutrai pas partout!
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Re: let's get a lil bit drunk | Ven 17 Mar - 20:43
Qui était ce héros aux cheveux couverts de gel ? Peu importait, mais il avait sauvé mon téléphone ! Ce qui m’évitait certainement une folle panique lorsque je me serai rendue compte de mon geste. Sans trop savoir pourquoi, parce qu’il n’y avait plus grand raisonnement à mes actions de toutes façons, j’éteignis mon téléphone. Au moins, ça m’évitera d’envoyer des messages inconsidérées ou des photos qui ne devraient pas être à mon père par exemple… Mon attention avait décroché des paroles de notre interlocuteur mais je crus comprendre qu’il nous invitait. Devrions-nous accepter ? J’étais prête à me laisser guider sans réfléchir mais Haewon refusa. Si elle a dit non, alors c’est non. Nous nous mîmes donc en route pour rejoindre le dortoir. Je la laissai choisir l’itinéraire. Pour une fois, j’avais un minimum de conscience alors qu’alcoolisée. Je savais pertinemment que mon jugement n’était plus guère bon à rien ! Ce qui n’a pas toujours été le cas lors de mes rares cuites précédentes. J’ignorai si nous prenions la bonne direction mais nous marchâmes, encore et encore. À moins que ce ne fut pas si long et que ma notion du temps fut faussée. Possible ! En tout cas, notre errance me parut interminable. Dans ces moments-là, nous les femmes avions vraiment à envier aux hommes. Qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour porter une paire de basket bien confortables plutôt que ses talons hauts, perchées sur lesquels, nous manquions à plus d’une reprise de nous tordre une cheville. La fatigue, l’ivresse et notre démarche titubante n’aidaient franchement pas. Quand l’une basculait d’un côté, l’autre contre-balançait mais sans synchronisation ni dosage adapté. Si Hyeon me voyait ainsi… J’imaginai alors sa tête déconfite et désabusée qu’il s’efforcerait de dissimuler. Un éclat de rire m’échappa soudainement à cette pensée tandis que Haewon avait finalement réussi à intercepter un taxi.
Nous glissant à l’intérieur, je me laissai choir sur la banquette arrière en poussant un profond soupir de soulagement pendant que ma meilleure amie essayait de lui indiquer notre destination. Après un acquiescement, il se mit en route. Ôtant mon masque, j’empruntai la bouteille de champagne des mains de Haewon pour cette fois-ci parvenir à en ingérer quelques gorgées. Sur le trajet, le chauffeur ne manqua de jeter des regards dans son rétroviseur pour nous observer : la bouteille, Haewon, moi, la bouteille et puis encore moi. Avec des coups d’oeil furtifs que je remarquai à peine, ou plutôt que mes yeux captaient mais que mon cerveau n’était pas capable d’analyser. La musique à l’auto-radio m’endormant, je me penchai en avant pour lui demander :
« Ahjussi, vous pouvez changer de station ? »
Notre chauffeur fit un sursaut, comme s’il venait d’être pris en flagrant délit de quelques choses et ses bras crispés sur le volant firent légèrement dévier la trajectoire de la voiture.
« Attention ! »
L’homme rétablit le contrôle. Je jetai un regard vers ma meilleure amie, puis haussai les épaules avant de lui rendre sa bouteille. Je remarquai encore les regards hésitants de l’homme et me penchait à nouveau légèrement en avant en faisant mine de prendre la pose :
« Ahjussi, vous savez qui je suis ? »
Ces balbutiements hésitants répondirent à sa place, même pour mon cerveau à moitié noyer dans l’alcool. Je me redressai et fouillai dans mon sac à main dont je sortis une poignée de billets :
« Tenez, je vais vous payer généreusement pour cette course. »
Malgré mon sourire aimable, je les jetai avec une once de dédain dans la voix et à travers mon geste.
« Mais n’oubliez pas, si ma famille vous colle un procès pour avoir divulgué ce que vous ne devriez pas, ni ceci, ni votre voiture et même votre maison ne seront assez pour rembourser la somme des dédommagements que vous devrez leur verser… »
J’avais beau être ivre, mes instincts carnassiers et de survie sociale subsistaient encore. Tout tendu, notre chauffeur se contenta d’acquiescer nerveusement et se concentra ensuite sur la route. Un froid semblait s’être immiscée dans le véhicule. Je réclamai derechef la bouteille à Haewon pour en avaler deux gorgées lorsqu’une musique agréable à mes oreilles se fit entendre : « Oh ! Montez le son, Ahjussi ! » ordonnai-je avec une voix légère et festive qui contrastait fortement avec ma menace insidieuse précédente.
Et nous nous amusâmes sur le reste du trajet du dortoir, Haewon et moi, dansant, buvant sans se soucier de l’existence même de notre chauffeur. Ce dernier nous déposa bien devant le dortoir de notre fraternité. Remontant l’allée jusqu’au bâtiment, je désigna notre précieuse amie de verre de la soirée :
« Devrions-nous partager ou finir ça entre nous ? »
Par partager, loin de moi l’idée de proposer une coupe à d’autres gumiho. Non, j’envisageai plus, par exemple de vider la fin du contenu de la bouteille dans le lit d’un renard à qui une petite farce ne ferait pas de mal. Un nom en tête en particulier ? Non, la liste était plus longue comme le bras ! Puis, soudain, avant que nous franchissions le seuil de notre dortoir, je retins mon amie en m’accrochant à son bras et monta mon index devant mes lèvres :
« Oh ! Mince ! Haewon ! Il faut que tu m’aides à rentrer discrètement pour que personne ne remarque que je suis bourrée ! »
Cependant, rien n’était moins sûre que ma meilleure amie soit en capacité de se montrer beaucoup plus discrète que moi. Avec un peu – beaucoup – de chance, nous ne croiserons personne.
Get drunk with bae
Feat HERAWON ♥
Qui était ce héros aux cheveux couverts de gel ? Peu importait, mais il avait sauvé mon téléphone ! Ce qui m’évitait certainement une folle panique lorsque je me serai rendue compte de mon geste. Sans trop savoir pourquoi, parce qu’il n’y avait plus grand raisonnement à mes actions de toutes façons, j’éteignis mon téléphone. Au moins, ça m’évitera d’envoyer des messages inconsidérées ou des photos qui ne devraient pas être à mon père par exemple… Mon attention avait décroché des paroles de notre interlocuteur mais je crus comprendre qu’il nous invitait. Devrions-nous accepter ? J’étais prête à me laisser guider sans réfléchir mais Haewon refusa. Si elle a dit non, alors c’est non. Nous nous mîmes donc en route pour rejoindre le dortoir. Je la laissai choisir l’itinéraire. Pour une fois, j’avais un minimum de conscience alors qu’alcoolisée. Je savais pertinemment que mon jugement n’était plus guère bon à rien ! Ce qui n’a pas toujours été le cas lors de mes rares cuites précédentes. J’ignorai si nous prenions la bonne direction mais nous marchâmes, encore et encore. À moins que ce ne fut pas si long et que ma notion du temps fut faussée. Possible ! En tout cas, notre errance me parut interminable. Dans ces moments-là, nous les femmes avions vraiment à envier aux hommes. Qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour porter une paire de basket bien confortables plutôt que ses talons hauts, perchées sur lesquels, nous manquions à plus d’une reprise de nous tordre une cheville. La fatigue, l’ivresse et notre démarche titubante n’aidaient franchement pas. Quand l’une basculait d’un côté, l’autre contre-balançait mais sans synchronisation ni dosage adapté. Si Hyeon me voyait ainsi… J’imaginai alors sa tête déconfite et désabusée qu’il s’efforcerait de dissimuler. Un éclat de rire m’échappa soudainement à cette pensée tandis que Haewon avait finalement réussi à intercepter un taxi. Nous glissant à l’intérieur, je me laissai choir sur la banquette arrière en poussant un profond soupir de soulagement pendant que ma meilleure amie essayait de lui indiquer notre destination. Après un acquiescement, il se mit en route. Ôtant mon masque, j’empruntai la bouteille de champagne des mains de Haewon pour cette fois-ci parvenir à en ingérer quelques gorgées. Sur le trajet, le chauffeur ne manqua de jeter des regards dans son rétroviseur pour nous observer : la bouteille, Haewon, moi, la bouteille et puis encore moi. Avec des coups d’oeil furtifs que je remarquai à peine, ou plutôt que mes yeux captaient mais que mon cerveau n’était pas capable d’analyser. La musique à l’auto-radio m’endormant, je me penchai en avant pour lui demander :
« Ahjussi, vous pouvez changer de station ? »
Notre chauffeur fit un sursaut, comme s’il venait d’être pris en flagrant délit de quelques choses et ses bras crispés sur le volant firent légèrement dévier la trajectoire de la voiture.
« Attention ! »
L’homme rétablit le contrôle. Je jetai un regard vers ma meilleure amie, puis haussai les épaules avant de lui rendre sa bouteille. Je remarquai encore les regards hésitants de l’homme et me penchait à nouveau légèrement en avant en faisant mine de prendre la pose :
« Ahjussi, vous savez qui je suis ? »
Ces balbutiements hésitants répondirent à sa place, même pour mon cerveau à moitié noyer dans l’alcool. Je me redressai et fouillai dans mon sac à main dont je sortis une poignée de billets :
« Tenez, je vais vous payer généreusement pour cette course. »
Malgré mon sourire aimable, je les jetai avec une once de dédain dans la voix et à travers mon geste.
« Mais n’oubliez pas, si ma famille vous colle un procès pour avoir divulgué ce que vous ne devriez pas, ni ceci, ni votre voiture et même votre maison ne seront assez pour rembourser la somme des dédommagements que vous devrez leur verser… »
J’avais beau être ivre, mes instincts carnassiers et de survie sociale subsistaient encore. Tout tendu, notre chauffeur se contenta d’acquiescer nerveusement et se concentra ensuite sur la route. Un froid semblait s’être immiscée dans le véhicule. Je réclamai derechef la bouteille à Haewon pour en avaler deux gorgées lorsqu’une musique agréable à mes oreilles se fit entendre : « Oh ! Montez le son, Ahjussi ! » ordonnai-je avec une voix légère et festive qui contrastait fortement avec ma menace insidieuse précédente.
Et nous nous amusâmes sur le reste du trajet du dortoir, Haewon et moi, dansant, buvant sans se soucier de l’existence même de notre chauffeur. Ce dernier nous déposa bien devant le dortoir de notre fraternité. Remontant l’allée jusqu’au bâtiment, je désigna notre précieuse amie de verre de la soirée :
« Devrions-nous partager ou finir ça entre nous ? »
Par partager, loin de moi l’idée de proposer une coupe à d’autres gumiho. Non, j’envisageai plus, par exemple de vider la fin du contenu de la bouteille dans le lit d’un renard à qui une petite farce ne ferait pas de mal. Un nom en tête en particulier ? Non, la liste était plus longue comme le bras ! Puis, soudain, avant que nous franchissions le seuil de notre dortoir, je retins mon amie en m’accrochant à son bras et monta mon index devant mes lèvres :
« Oh ! Mince ! Haewon ! Il faut que tu m’aides à rentrer discrètement pour que personne ne remarque que je suis bourrée ! »
Cependant, rien n’était moins sûre que ma meilleure amie soit en capacité de se montrer beaucoup plus discrète que moi. Avec un peu – beaucoup – de chance, nous ne croiserons personne.
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