mort à l'apnée
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mort à l'apnée | Lun 2 Jan - 19:06 Citer EditerSupprimer
mort à l'apnée.
les fleurs du mal
innocente. elle flotte dans les couloirs de l'université comme si elle y avait été chaque jour, tourne à droite pour se diriger vers la bibliothèque universitaire, son sac en toile suivant chacun de ses pas. peu de maquillage, pas de talons qui claquent. l'éternel rouge sur ses lèvres, quand même. innocente, ses yeux parcourent les allées qu'elle touche du bout des doigts, frôlant les livres et le bois en regardant les gens. innocente, quand son sourire glisse sur ses lèvres alors qu'elle s'approche silencieusement d'une table au fond, un garçon aux cheveux brun plongés dans ses bouquins. elle se balance d'un pied sur l'autre avant de passer de l'autre côté de la table et de s'asseoir en face de lui. « bonjour. » ses yeux sombres se plantent dans ceux miroir de son meilleur ami, son sourire rouge, pour lui.
innocente, ignorant totalement le fait qu'elle ai fait la morte pendant deux mois. entier. sans téléphone, refusant de dormir dans son appartement. elle ne s'est pas montrée, à personne. ni les magazines, ni ses amis n'ont pu imprimer son image. sa voix fluette résonne à nouveau, comme si de rien n'était. « tu révises? » ses yeux font l'aller-retour entre les lignes du bouquin jusqu'aux yeux de jihoon alors qu'elle fait tourner la page de ses doigts (trop) fins, jouant avec la pointe, en faisant attention à ne pas la corner.
parlons de rien
vivons de tout
oublie moi
n'oublie rien
innocente, ignorant totalement le fait qu'elle ai fait la morte pendant deux mois. entier. sans téléphone, refusant de dormir dans son appartement. elle ne s'est pas montrée, à personne. ni les magazines, ni ses amis n'ont pu imprimer son image. sa voix fluette résonne à nouveau, comme si de rien n'était. « tu révises? » ses yeux font l'aller-retour entre les lignes du bouquin jusqu'aux yeux de jihoon alors qu'elle fait tourner la page de ses doigts (trop) fins, jouant avec la pointe, en faisant attention à ne pas la corner.
parlons de rien
vivons de tout
oublie moi
n'oublie rien
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Re: mort à l'apnée | Ven 6 Jan - 23:15 Citer EditerSupprimer
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les fleurs du mal
Je retirai mes lunettes de lecture pour les jeter sur ma copie, avant de passer mes doigts sur mes yeux pour les frotter sous la fatigue. Ca faisait des heures que je lisais encore, je commençais à en avoir marre. Mon dos me faisait un mal de chien à force de rester assis toute la journée. J'avais mis mon téléphone en mode avion pour que personne ne me dérange et que je ne sois pas tenté de prendre des pauses trop longues. J'étais persuadé qu'à l'heure actuelle, Joo Hee était en train de me harceler par sms, parce qu'elle ne faisait que ça ces derniers temps. Avec l'arrivée de la nouvelle année et le fait de nous savoir bientôt diplômés, nous avions enfin décidé de nous marier. Vraiment hein. Cérémonie, robe et costume, la totale. Le mariage de princesse que Joo Hee avait toujours voulu. Les études n'allaient plus nous gêner. Nous allions entrer dans la vie active, alors autant concrétiser notre relation dès que possible. Le mariage allait se faire en Mai, et Joo Hee commençait déjà à tout préparer. Moi, avec ma thèse, je ne pouvais pas trop l'aider encore, mais dès Mars, j'allais m'y atteler. Je lui faisais confiance de toute façon, nous faisions ce mariage pour elle essentiellement. Ce n'était pas mon truc, les événements tape à l'oeil. Je retirai mes doigts de mon visage et je vis Moeko devant moi. Ou peut-être son mirage ? Putain, mais elle était passée où encore celle-là ?! Deux mois sans nouvelles, c'était du foutage de gueule. Je l'observai intensément pendant qu'elle essayait de capter mon attention. Trop maigre. Trop creusée. Moeko n'était plus que l'ombre d'elle-même. Je poussai un soupir et haussai les épaules, repoussant un peu le livre de mes notes. « Si on veut. Mais j'ai fini là, je suis ici depuis des heures. » Je m'appuyai lourdement contre le dossier de ma chaise en croisant mes bras, avant de tendre ma jambe valide vers les siennes, de sorte à tapoter son tibia. « Où étais-tu passée ? J'étais mort d'inquiétude, idiote. » lui fis-je avant d'esquisser un maigre sourire narquois, pour lui signifier qu'après tout, j'étais plus qu'heureux de l'avoir retrouvée. Ma meilleure amie. Mon double. Mon miroir. Celle qui souffrait autant que moi.
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Re: mort à l'apnée | Sam 7 Jan - 18:58 Citer EditerSupprimer
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les fleurs du mal
ses yeux noirs, il la regarde, regarde à l'intérieur d'elle, comprend, décrypte tout d'elle, ou presque. moeko baisse les yeux vers le bouquin avec son sourire rouge qui ne la quitte pas, puis le regarde du coin de l'oeil alors qu'il touche ses pieds des siens. elle sourit d'autant plus qu'elle se fait traiter d'idiote par le roi des cons (qu'elle aime). ses doigts tapent doucement sa joue alors qu'elle s'accoude à la table et répond d'une voix fluette « j'étais occupée. » à mourir, à revivre, à me cacher.
Moeko se tourne de sorte à être face à lui, appuyant son menton sur ses doigts entrelacés, son regard se perdant avec malice dans celui, plus chaleureux qu'à leur dernière rencontre, de jihoon. elle ne dira pas désolée, il le sait. elle ne dira pas ou elle était, c'est un détail qu'elle n'as pas envie d'exprimer. elle se contente des futilités. « comment ça va ? » l'air de rien, la question la plus banale des discussions prend tout son sens quand elle est lancée de elle à lui, de lui à elle. elle n'as pas envie qu'il la lui pose, mais moeko ne sait plus vraiment comment faire. ses yeux joueurs se fixent sur ceux de jihoon alors qu'elle tend les jambes pour instaurer un contact, doux, enfantin, joueur.
Moeko se tourne de sorte à être face à lui, appuyant son menton sur ses doigts entrelacés, son regard se perdant avec malice dans celui, plus chaleureux qu'à leur dernière rencontre, de jihoon. elle ne dira pas désolée, il le sait. elle ne dira pas ou elle était, c'est un détail qu'elle n'as pas envie d'exprimer. elle se contente des futilités. « comment ça va ? » l'air de rien, la question la plus banale des discussions prend tout son sens quand elle est lancée de elle à lui, de lui à elle. elle n'as pas envie qu'il la lui pose, mais moeko ne sait plus vraiment comment faire. ses yeux joueurs se fixent sur ceux de jihoon alors qu'elle tend les jambes pour instaurer un contact, doux, enfantin, joueur.
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Re: mort à l'apnée | Dim 8 Jan - 0:51 Citer EditerSupprimer
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Je savais qu'elle n'allait pas me répondre, ou du moins être honnête avec moi. C'était Moeko. Elle transpirait le mystère et il fallait toujours qu'elle nous échappe entre les doigts. Moeko, c'était cet électron libre qui ne savait pas se raccrocher à quelque chose. Ce n'était pas un défaut, mais cela ne l'aidait pas non plus. Parce que Moeko souffrait, elle souffrait de devoir se chercher dans cette vie qui semblait ne plus appartenir. Je la regardais, j'essayais de trouver quelque chose, n'importe quoi dans son regard charbonneux. Mais tout ce que je trouvais, c'était le néant qu'elle tenait à préserver pour ces deux derniers mois sans nouvelle. Qu'avait-elle donc fait pour n'avoir gardé le contact avec personne ? Même avec sa famille ou ses proches, rien du tout. J'étais blessé et vexé, car je pensais sincèrement être important pour elle. Mais là, ce n'était qu'une question d'ego. J'aimais me sentir important pour quelqu'un. Mais d'un autre côté, si Moeko avait vraiment eu besoin de ce retrait temporaire de la vie sociale, je n'allais pas lui en vouloir.
Alors elle avait été occupée. Et pour revenir dans les pages de ma propre vie, elle était réapparue le plus naturellement du monde, comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'était au courant de rien. Je m'accoudai contre la table en faisant attention de ne pas froisser de livre. Je pris la même posture que la japonaise, penchant ma tête sur le côté pour chercher désespérément ce que je n'arriverais sans doute jamais à trouver chez elle. J'esquissai un mince sourire. « Moi, ça va. Ça va très bien même je dirais. Inutile que je te retourne la question, pas vrai. » lui répondis-je sur un ton limite sarcastique, ceci avant de claquer ma langue contre mon palais. Je me redressai d'un coup en refermant mes bouquins un par un. Je fis ensuite une petite pile sur le côté pour que rien ne me sépare de Moeko désormais. Je croisais mes doigts ensuite contre la table et j'offris un nouveau regard complice à mon amie. « Tu es au courant pour Joo Hee et moi ? On a fixé la date du mariage. Tu seras là en Mai, ou tu comptes encore disparaître ? » lui fis-je sur le ton de la plaisanterie. Ou peut-être était-ce du reproche ? Aucune idée, mais j'espérais vraiment qu'elle ne le prendrait pas mal. Après tout, ce n'était pas mon intention.
Alors elle avait été occupée. Et pour revenir dans les pages de ma propre vie, elle était réapparue le plus naturellement du monde, comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'était au courant de rien. Je m'accoudai contre la table en faisant attention de ne pas froisser de livre. Je pris la même posture que la japonaise, penchant ma tête sur le côté pour chercher désespérément ce que je n'arriverais sans doute jamais à trouver chez elle. J'esquissai un mince sourire. « Moi, ça va. Ça va très bien même je dirais. Inutile que je te retourne la question, pas vrai. » lui répondis-je sur un ton limite sarcastique, ceci avant de claquer ma langue contre mon palais. Je me redressai d'un coup en refermant mes bouquins un par un. Je fis ensuite une petite pile sur le côté pour que rien ne me sépare de Moeko désormais. Je croisais mes doigts ensuite contre la table et j'offris un nouveau regard complice à mon amie. « Tu es au courant pour Joo Hee et moi ? On a fixé la date du mariage. Tu seras là en Mai, ou tu comptes encore disparaître ? » lui fis-je sur le ton de la plaisanterie. Ou peut-être était-ce du reproche ? Aucune idée, mais j'espérais vraiment qu'elle ne le prendrait pas mal. Après tout, ce n'était pas mon intention.
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Re: mort à l'apnée | Dim 29 Jan - 21:42 Citer EditerSupprimer
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les fleurs du mal
le ton de jihoon ne plaisait pas à moeko, mais à quoi s'attendait-elle exactement ? elle qui, égoïstement, s'était retirée de toute vie sociale sans prendre la peine de prévenir quelqu'un. elle aurait pu mourir, s'être fait enlevée. ils auraient pu mourir, se marier, vivre, s'enterrer. elle ne savait rien, ne disait rien. égoïste qu'elle est. alors ce ton là est tout àf ait justifiée, pourtant la langue de jihoon qui claque contre sa palet, c'est comme la balle dans la nuque qu'elle leur à tirer. injuste et douloureuse. Les ongles de moeko tapent discrètement sur la table alors qu'elle relève son regard flamme vers celui de jihoon. « oh, je suis invitée ? » quitte à jouer dans le sarcastique, autant le faire jusqu'à la fin, non ?
La japonaise tourne la tête vers la fenêtre avec un soupire, venant poser sa tête dans le creux de sa main. Elle viens mordiller sa lèvre inférieur sans réellement savoir quoi dire. Alors elle lance vaguement un « bien sur que je serais la... » comme s'il avait réellement de le savoir, comme s'il en doutait. Son regard ébène tourne à nouveau vers son meilleur ami, silencieuse avant de dire quelque chose dans le genre « bon super, c'était chouette de te voir, je vais y aller. » avec un peu trop de provocation dans le regard, dans les gestes, dans la voix.
La japonaise tourne la tête vers la fenêtre avec un soupire, venant poser sa tête dans le creux de sa main. Elle viens mordiller sa lèvre inférieur sans réellement savoir quoi dire. Alors elle lance vaguement un « bien sur que je serais la... » comme s'il avait réellement de le savoir, comme s'il en doutait. Son regard ébène tourne à nouveau vers son meilleur ami, silencieuse avant de dire quelque chose dans le genre « bon super, c'était chouette de te voir, je vais y aller. » avec un peu trop de provocation dans le regard, dans les gestes, dans la voix.
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Re: mort à l'apnée | Dim 29 Jan - 22:35 Citer EditerSupprimer
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Son regard qui tue. Son regard qui juge. Son regard qui ne veut être que pessimiste, voire fataliste. Moeko avait apparemment fini de faire des efforts. Elle qui s'était perdue dans la solitude, perdue entre l'envie de continuer de vivre pour les autres, et celle de penser à elle dans un autre monde. Je ne la pensais pas suicidaire pour autant, malgré son physique alarmant. C'était un trouble que je lui connaissais bien, et je ne faisais aucun rapprochement avec un profond désir de mourir. Moeko, mourir ? C'était comme si je disais que moi, je voulais mourir. Parce que Moeko et moi, nous étions un peu pareil. Des cons. Des gros cons qui nous sacrifions toujours au profit du bonheur éphémère d'un autre. On aimait voir le sourire sur le visage des gens que nous aimions. Quitte à ce que nous, nous finissions avec un coeur en morceaux. Un coeur atrophié. Un coeur amputé. Qui de nous deux rendrait les armes en premier ? Je connaissais déjà la réponse, malheureusement.
Alors mon regard suivit attentivement celui de Moeko. Elle était détachée, ne semblait plus vouloir se raccrocher à moi ni même à Joo Hee alors que normalement, elle se réjouissait toujours d'un événement heureux tel qu'un mariage. Moeko avait changé. Je ne la reconnaissais plus, et je sentais trop ce fossé entre nous deux. C'était ça, la douleur de la perte d'un être cher ? J'avais envie de la garder auprès de moi, de lui donner quelques bouts de mon coeur pour que sa machine puisse continuer à fonctionner. Oh Moeko... Qu'avais-je raté pour que nous soyions devenus si différents ? Je me pinçai la lèvre. Elle partait déjà. C'était si court, si rapide, si déchirant. Je lui attrapai vivement le poignet sans pour autant le serrer, la dévisageant avec une détresse que je ne m'étais jamais connu. La peur au ventre de ne plus la revoir pour toujours après cette brève entrevue, je finis par glisser mes doigts contre les siens pour les enlacer. « Tu peux pas... partir comme ça... Si tu veux pas me raconter ce que t'as fait pendant ces trois mois, je m'en moque. Mais maintenant que tu es revenue, s'il te plait, ne me laisse pas te perdre une fois encore... » Et je resserrai doucement mes doigts contre les siens, mon regard ne quittant plus le sien aussi éteint qu'un chandelier dont on venait de souffler sur les bougies. Elle revenait de loin, Moeko, avec une sale odeur de mort sur elle. Et dans cet inconnu que je devais affronter, je voulais voir un peu de lumière en mon amie.
Alors mon regard suivit attentivement celui de Moeko. Elle était détachée, ne semblait plus vouloir se raccrocher à moi ni même à Joo Hee alors que normalement, elle se réjouissait toujours d'un événement heureux tel qu'un mariage. Moeko avait changé. Je ne la reconnaissais plus, et je sentais trop ce fossé entre nous deux. C'était ça, la douleur de la perte d'un être cher ? J'avais envie de la garder auprès de moi, de lui donner quelques bouts de mon coeur pour que sa machine puisse continuer à fonctionner. Oh Moeko... Qu'avais-je raté pour que nous soyions devenus si différents ? Je me pinçai la lèvre. Elle partait déjà. C'était si court, si rapide, si déchirant. Je lui attrapai vivement le poignet sans pour autant le serrer, la dévisageant avec une détresse que je ne m'étais jamais connu. La peur au ventre de ne plus la revoir pour toujours après cette brève entrevue, je finis par glisser mes doigts contre les siens pour les enlacer. « Tu peux pas... partir comme ça... Si tu veux pas me raconter ce que t'as fait pendant ces trois mois, je m'en moque. Mais maintenant que tu es revenue, s'il te plait, ne me laisse pas te perdre une fois encore... » Et je resserrai doucement mes doigts contre les siens, mon regard ne quittant plus le sien aussi éteint qu'un chandelier dont on venait de souffler sur les bougies. Elle revenait de loin, Moeko, avec une sale odeur de mort sur elle. Et dans cet inconnu que je devais affronter, je voulais voir un peu de lumière en mon amie.
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Re: mort à l'apnée | Lun 30 Jan - 9:50 Citer EditerSupprimer
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les fleurs du mal
moeko n'as toujours été qu'un miroir de la société, incarnant à la perfection tout ses défauts. le besoin d'être vue, entendue, remarquée, aimée. ô qu'elle est laide, dans l'attente de la perfection toujours plus aiguisée. la belle s'est perdue dans les entrailles d'un monde qui en demande toujours trop, incapable de se contenter de ce qu'elle à, incapable de saisir l'ampleur de sa popularité, de la chance qu'elle à de pouvoir vivre si facilement dans le bien. Mais moeko justement, est passée à un stade beaucoup plus dangereux. qu'est-ce que l'argent et la belle vie quand le coeur est aussi vide que le néant ? que vaut la cuillère en argent dans le creux de sa main si elle n'as personne avec qui partager un repas ? Elle est perdue, car elle-même est fautive de son isolement. ô moeko, qui ne sait plus jongler entre le bonheur, l'amour, l'amitié. elle se sent si seule, si abandonnée et pourtant, si elle ouvrait les yeux, elle verrait.
la pauvre enfant, qui trompe la vie, qui trompe la mort, qui se perd dans le blizzard. La japonaise baisse les yeux sur leur doigts entremêlées. elle n'avait pas fait un geste pour s'enfuir, elle n'avait besoin que de ça. de quelqu'un qui lui dit combien elle est importante. ô, qu'elle se dégoute à penser comme ça, elle qui n'arrive plus à vivre simplement. Ses pensées entachées par tout ce noir n'arrivent plus à se libérer. Alors moeko relève ses yeux humidifiées vers ceux de son meilleur ami, et elle souffle d'une voix tranquille, éteinte, dans un sourire de soumission à ces pensées négatives. « j'arrive pas à m'en sortir. je suis perdue, ji hoon. » c'est un fait, une réalité.
elle n'as pas eu le courage de parler à un médecin de l'âme,
elle n'as pas eu le courage d'écouter assez ses pensées pour disparaître,
elle n'as pas eu le courage de se ressaisir
bloquée entre l'enfer et le trou noir.
la pauvre enfant, qui trompe la vie, qui trompe la mort, qui se perd dans le blizzard. La japonaise baisse les yeux sur leur doigts entremêlées. elle n'avait pas fait un geste pour s'enfuir, elle n'avait besoin que de ça. de quelqu'un qui lui dit combien elle est importante. ô, qu'elle se dégoute à penser comme ça, elle qui n'arrive plus à vivre simplement. Ses pensées entachées par tout ce noir n'arrivent plus à se libérer. Alors moeko relève ses yeux humidifiées vers ceux de son meilleur ami, et elle souffle d'une voix tranquille, éteinte, dans un sourire de soumission à ces pensées négatives. « j'arrive pas à m'en sortir. je suis perdue, ji hoon. » c'est un fait, une réalité.
elle n'as pas eu le courage de parler à un médecin de l'âme,
elle n'as pas eu le courage d'écouter assez ses pensées pour disparaître,
elle n'as pas eu le courage de se ressaisir
bloquée entre l'enfer et le trou noir.
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Re: mort à l'apnée | Mer 8 Fév - 1:45 Citer EditerSupprimer
mort à l'apnée.
les fleurs du mal
Il en fallait du temps pour réussir à lui faire arracher ces quelques mots ô combien lourds de sens. Moeko était alors perdue, errant dans un monde auquel elle ne semblait pas appartenir. L'avait-elle été un jour ? Je tendais à croire qu'au fond, personne ne pouvait correspondre à ce que le monde désirait. Nous étions tous uniques, avec ce petit quelque chose qui pouvait changer tout. Comme Moeko par exemple: un seul être vous manquait, et tout était dépeuplé. Quelle absence. Quelle silencieuse douleur. Ces longs mois passés sans sa présence, c'était comme si on m'avait ôté l'usage de ma jambe valide. Une plaie, une cicatrice, maintenant elle était revenue plus éteinte que jamais. Plus effacée que jamais. Elle avait changé, Moeko, et ce n'était pas en bien malheureusement.
Que pouvait bien faire un ami en voyant la détresse évidente de la japonaise ? Je me sentais coupable de ne pas avoir été à ses côtés ces derniers temps, mais si elle avait disparu c'était justement parce que moi, je n'avais rien pu y faire de toute manière, pas vrai ? Mon regard s'intensifia sur elle. Si maigre, si déconcertante. Si moche de l'extérieur. S'était-elle infligée elle-même tout ce mal pour qu'on voit enfin qu'elle souffrait ? Je resserrai doucement mes doigts entre les siens, acceptant plus que tout ce qu'elle était devenue. Je n'avais pas le choix, si je ne voulais pas la voir disparaître à nouveau. Je la tirai un peu pour qu'elle se rassoit en face de moi, sans chercher à lui imposer quoi que ce soit. « On se perd tous à un moment donné, dans le chemin de notre vie. Mais tu n'es jamais seule dans ce voyage. Laisse les gens qui te tendent la main t'aider à écarter les branches. Laisse-les construire des ponts pour que tu apprennes à mieux te connaître. » Optimiste, peut-être un peu trop pour la japonaise actuellement, j'esquissai un sourire qui se voulait rassurant. L'espoir, c'était ce petit bout blanc au fond du tunnel. Un tunnel avait toujours une sortie, Moeko n'avait qu'à suivre la lumière. Et je tenais sa main, tout comme je me tenais à sa vie.
Que pouvait bien faire un ami en voyant la détresse évidente de la japonaise ? Je me sentais coupable de ne pas avoir été à ses côtés ces derniers temps, mais si elle avait disparu c'était justement parce que moi, je n'avais rien pu y faire de toute manière, pas vrai ? Mon regard s'intensifia sur elle. Si maigre, si déconcertante. Si moche de l'extérieur. S'était-elle infligée elle-même tout ce mal pour qu'on voit enfin qu'elle souffrait ? Je resserrai doucement mes doigts entre les siens, acceptant plus que tout ce qu'elle était devenue. Je n'avais pas le choix, si je ne voulais pas la voir disparaître à nouveau. Je la tirai un peu pour qu'elle se rassoit en face de moi, sans chercher à lui imposer quoi que ce soit. « On se perd tous à un moment donné, dans le chemin de notre vie. Mais tu n'es jamais seule dans ce voyage. Laisse les gens qui te tendent la main t'aider à écarter les branches. Laisse-les construire des ponts pour que tu apprennes à mieux te connaître. » Optimiste, peut-être un peu trop pour la japonaise actuellement, j'esquissai un sourire qui se voulait rassurant. L'espoir, c'était ce petit bout blanc au fond du tunnel. Un tunnel avait toujours une sortie, Moeko n'avait qu'à suivre la lumière. Et je tenais sa main, tout comme je me tenais à sa vie.
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Re: mort à l'apnée | Ven 10 Fév - 22:06 Citer EditerSupprimer
mort à l'apnée.
les fleurs du mal
d'une délicieuse lenteur, elle s'adonne à la mort de l'âme. vertigineuse descente aux enfers, moeko est perdue entre deux périodes d'une vie qu'elle ne maîtrise pas. entre l'inconnu et le trop-connu, elle se déchaîne et se tue à défoncer ses souvenirs joyeux, se complait dans cette noirceur qui petit à petit mange son coeur. ô, elle si belle colombe qui tout ce temps à essayer de coller à un monde qui ne lui correspond pas. torturée entre deux mondes depuis toujours, elle qui à grandis dans des draps de soie, qui ne rêve que de la rue et ses éclats. et pourtant qui à si peur de s'y adonner, de se pervertir dans ce monde dangereusement enivrant qui l'attire depuis toujours.
elle, si triste, tient pourtant la clé de son bonheur entre ses mains fragiles. elle n'as qu'à tout plaquer, tout quitter, arrêter de faire semblant, s'adonner au plaisir d'une vie qu'elle cache à son entourage depuis trop longtemps. si ses parents savaient, que depuis sa jeune adolescence, elle joue un double jeu si dangereux qu'elle à faillis en mourir mille fois.
elle écoute jihoon, sa voix lointaine, elle à du mal à se concentrer dessus. elle parait si calme, si éteinte et pourtant moeko boue de mille feux. elle est si froide et pourtant à envie de tout brûler sur son passage. un sourire las se glisse sur ses lèvres rouge (comme le coeur qu'elle éteint). « que penses-tu de mon chemin, toi ? tu crois que j'appartiens à quel monde exactement ? tu sais ce que j'aime ? » la douceur de sa voix est si perturbante qu'elle en deviens désagréable. elle se pose réellement la question, et l'honnêteté radicale qu'on lui connais déchire le coeur, les tripes. elle n'as jamais su parler autrement. « est-ce que tu penses que quelqu'un me connait réellement ? »
elle, si triste, tient pourtant la clé de son bonheur entre ses mains fragiles. elle n'as qu'à tout plaquer, tout quitter, arrêter de faire semblant, s'adonner au plaisir d'une vie qu'elle cache à son entourage depuis trop longtemps. si ses parents savaient, que depuis sa jeune adolescence, elle joue un double jeu si dangereux qu'elle à faillis en mourir mille fois.
elle écoute jihoon, sa voix lointaine, elle à du mal à se concentrer dessus. elle parait si calme, si éteinte et pourtant moeko boue de mille feux. elle est si froide et pourtant à envie de tout brûler sur son passage. un sourire las se glisse sur ses lèvres rouge (comme le coeur qu'elle éteint). « que penses-tu de mon chemin, toi ? tu crois que j'appartiens à quel monde exactement ? tu sais ce que j'aime ? » la douceur de sa voix est si perturbante qu'elle en deviens désagréable. elle se pose réellement la question, et l'honnêteté radicale qu'on lui connais déchire le coeur, les tripes. elle n'as jamais su parler autrement. « est-ce que tu penses que quelqu'un me connait réellement ? »
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Re: mort à l'apnée | Lun 13 Fév - 15:10 Citer EditerSupprimer
mort à l'apnée.
les fleurs du mal
J'étais si près de Moeko, mais pourtant si loin de son coeur. Elle avait bâti ce mur infranchissable, ce mur de six pieds de long en or massif. Parce qu'elle voulait se protéger après s'être trop de fois perdue dans une vie de générosité malsaine. Elle était fatiguée, Moeko, de toujours devoir passer après les autres. Elle avait disparu, la vraie Moeko, au profit d'une fille qui s'était sacrifiée pour le bonheur des gens. Elle était malheureuse, dégoûtée, blasée. Pleins de sentiments que je recevais en pleine figure parce que je ne pouvais pas m'empêcher de m'identifier à mon homologue féminin. Nous avions le même combat, tous les deux, mais n'était-ce pas ce qui nous avait rapprochés ? Deux pauvres cons qui voulaient, au fond, prouver leur gentillesse par des gestes anodins, et personne ne voyait le bon côté de nous. Alors nous étions les méchants éplorés, la plus fine caste des gens détestables. Mais hé, nous n'étions pas seuls au moins.
Je passai discrètement mes doigts dans les cheveux d'ébène de la japonaise. Sa voix éteinte et pourtant si puissante résonnait dans ma tête comme des coups de marteaux. Elle en posait, des questions pièges, probablement pour me mettre devant le fait accompli que oui, je ne lui étais d'aucun secours. Je fermai mes yeux en prenant une longue inspiration, avant d'esquisser un sourire qui se voulait optimiste. « Personne n'emprunte le même chemin. Tout ce qu'il te suffit de faire, c'est de choisir toi-même la direction que tu veux prendre. Et peu importe ce que moi je peux penser de toi, ou les autres, il faut que tu fasses les choses pour toi maintenant. » Je ne voulais pas être contradictoire avec ce que j'avais dit précédemment, en espérant qu'elle ne le comprenne pas ainsi, mais je pensais dur comme fer que oui, il fallait prendre les décisions seul, mais être accompagné de gens qui avançaient dans notre sens, c'était mieux. « J'ai envie de dire que je te connais Moeko, mais c'est impossible. Personne ne peut connaître quelqu'un aussi bien qu'on le voudrait. Même Joo Hee, je peux dire que je la connais comme ma poche, mais elle me surprend encore. C'est ça ton but dans la vie, Moeko ? Apprends à te connaître toi d'abord avant d'en attendre des autres... » lui fis-je avec le plus de douceur possible, mes doigts dérivant de ses cheveux à sa peau pâle. Elle me manquait, elle me manquait plus que je ne l'aurais cru. Mais plus que tout, elle se manquait à elle-même. Et elle était vide, si vide...
Je passai discrètement mes doigts dans les cheveux d'ébène de la japonaise. Sa voix éteinte et pourtant si puissante résonnait dans ma tête comme des coups de marteaux. Elle en posait, des questions pièges, probablement pour me mettre devant le fait accompli que oui, je ne lui étais d'aucun secours. Je fermai mes yeux en prenant une longue inspiration, avant d'esquisser un sourire qui se voulait optimiste. « Personne n'emprunte le même chemin. Tout ce qu'il te suffit de faire, c'est de choisir toi-même la direction que tu veux prendre. Et peu importe ce que moi je peux penser de toi, ou les autres, il faut que tu fasses les choses pour toi maintenant. » Je ne voulais pas être contradictoire avec ce que j'avais dit précédemment, en espérant qu'elle ne le comprenne pas ainsi, mais je pensais dur comme fer que oui, il fallait prendre les décisions seul, mais être accompagné de gens qui avançaient dans notre sens, c'était mieux. « J'ai envie de dire que je te connais Moeko, mais c'est impossible. Personne ne peut connaître quelqu'un aussi bien qu'on le voudrait. Même Joo Hee, je peux dire que je la connais comme ma poche, mais elle me surprend encore. C'est ça ton but dans la vie, Moeko ? Apprends à te connaître toi d'abord avant d'en attendre des autres... » lui fis-je avec le plus de douceur possible, mes doigts dérivant de ses cheveux à sa peau pâle. Elle me manquait, elle me manquait plus que je ne l'aurais cru. Mais plus que tout, elle se manquait à elle-même. Et elle était vide, si vide...
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