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Happy ? New year ...
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Re: Happy ? New year ... | Ven 17 Mar - 14:35 Citer EditerSupprimer
Sa voix rauque est la première chose qu’elle entend. Son sourire encore endormi est la première chose qu’elle voit. N’importe quelle demoiselle aurait certainement rêvé de se retrouver dans cette situation, mais pour la jeune coréenne, c’est un véritable choc. Ses mains tremblent alors qu’elle tente de garder contenance, refoulant les sanglots qui remontaient péniblement dans sa gorge. Ou bien était-ce l’alcool qui la rendait si mal ? L’entendre prononcer son nom avec une voix si suave la panique davantage. Pourtant, elle se rend bien compte qu’il est trop tard, qu’il n’y a plus de marche arrière possible. Ne panique pas. Comment ne pas céder à une peur viscérale avec de telles paroles ? Était-il coutumier de ce genre de scène ? Avait-il l’habitude de se retrouver nu dans son lit avec une demoiselle qui protégeait son innocence pour finalement la perdre dans les bras d’un simple béguin ? Les lèvres scellées, la jeune coréenne ne dit mot. La parole lui fait défaut et c’est tant mieux. Personne ne saura. Ses iris fuient soudainement le coréen qui pourtant tentait de se montrer rassurant. Le cœur battant, elle sursaute à nouveau lorsqu’il passe la main dans son dos. Il fait courir ses doigts sur sa peau provoquant un nouveau frisson. Est-ce qu’il l’avait touché de cette manière cette nuit ? Elle n’en est pas sûre, et instinctivement elle plaque son dos contre le mur, tirant d’un coup le drap pour la recouvrir davantage, mais ne laissant plus un centimètre pour le coréen. Elle se mord l’intérieur de la joue lorsque ses yeux aperçoivent brièvement le corps de Yeol Jun. Mais une vague de soulagement la saisit alors qu’elle remarque qu’il a un vêtement sur lui. Un soulagement aussi éphémère qu’un battement d’aile, puisqu’elle en revanche, est encore nue comme un ver. Ses yeux furètent la pièce à la recherche de ses sous-vêtement et elle rougit à nouveau de honte lorsqu’elle les repère, à même le sol, laissés à l’abandon comme si elle avait cherché à s’en débarrassé un peu trop rapidement. Elle pourrait simplement se lever, aller les chercher le plus naturellement, après tout, lui ne semble pas gêné le moins du monde. Ou elle pourrait aussi lui demander de les lui passer, mais elle ne conçoit pas qu’il puisse à nouveau approcher de son intimité. Elle hésite, serrant davantage le drap autour d’elle, elle ne quitte pas des yeux les morceaux de tissus dont elle s’est défait si facilement. Et une pensée traverse son esprit. Était-elle devenue l’une de ces filles ? De celles qui donnent leur corps sans aucune contrepartie ? De celles dont elle ne comprenait pas pourquoi elles ne se réservaient tout simplement pas pour le grand amour ? Son cœur se pince à cette pensée. Elle a donné ce qu’elle n’imaginait offrir qu’à une seule personne. Elle essaie tant bien que mal de se rassurer, qu’à dix-sept ans, il y a de nombreuses jeunes filles qui ont déjà donné leur virginité, qu’elles ont grandi. Mais plus elle tente de se persuader, plus son cœur se brise. Ses poumons protestent contre le chagrin qui s’étend dans ses muscles en la paralysant. Mais elle ne peut pas rester dans sa léthargie, il faut qu’elle rentre, qu’elle reprenne consistance et qu’elle se concentre sur autre chose. Alors elle retient les larmes qui s’accumulent derrière ses prunelles bicolores, suffisamment pour laisser sa voix enrouée trouver le chemin de ses cordes vocales. « Oppa… je… mes vêtements… » Elle prend une profonde inspiration lorsqu’il se lève pour les lui tendre, et disparait sous le drap pour regagner des miettes de confiances alors qu’elle se couvre de nouveau le corps. Elle refait surface, les cheveux en bataille d’une nuit dont elle gardera un souvenir incomplet. Son seul réconfort est de voir la chambre que Yeol Jun partage vide. Comme si le second occupant avait décidé de lui laisser le champ libre. « Oppa… » Elle relève ses iris voilés d’eau vers lui. « Qu’est-ce qu’on a fait ? » Et même si le mal être se lit parfaitement dans ses yeux, son corps lui ne réagit plus, trop las, trop fatigué, laissant imaginer la bataille intérieure qui faisait rage. Plus qu’une réponse, elle a le besoin d’évacuer ce qui lui serre le cœur. « Je suis désolée… » Elle ne sait pas vraiment pourquoi les excuses passent la barrière de ses lèvres, mais à cet instant c’est tout ce qu’elle trouve à dire, n'osant pas lui avouer qu'elle vient de lui donner ce qu'elle ne pourra jamais récupérer.
Happy ? New year …
ft Lee Yeol Jun & Kang Eun Mi
Sa voix rauque est la première chose qu’elle entend. Son sourire encore endormi est la première chose qu’elle voit. N’importe quelle demoiselle aurait certainement rêvé de se retrouver dans cette situation, mais pour la jeune coréenne, c’est un véritable choc. Ses mains tremblent alors qu’elle tente de garder contenance, refoulant les sanglots qui remontaient péniblement dans sa gorge. Ou bien était-ce l’alcool qui la rendait si mal ? L’entendre prononcer son nom avec une voix si suave la panique davantage. Pourtant, elle se rend bien compte qu’il est trop tard, qu’il n’y a plus de marche arrière possible. Ne panique pas. Comment ne pas céder à une peur viscérale avec de telles paroles ? Était-il coutumier de ce genre de scène ? Avait-il l’habitude de se retrouver nu dans son lit avec une demoiselle qui protégeait son innocence pour finalement la perdre dans les bras d’un simple béguin ? Les lèvres scellées, la jeune coréenne ne dit mot. La parole lui fait défaut et c’est tant mieux. Personne ne saura. Ses iris fuient soudainement le coréen qui pourtant tentait de se montrer rassurant. Le cœur battant, elle sursaute à nouveau lorsqu’il passe la main dans son dos. Il fait courir ses doigts sur sa peau provoquant un nouveau frisson. Est-ce qu’il l’avait touché de cette manière cette nuit ? Elle n’en est pas sûre, et instinctivement elle plaque son dos contre le mur, tirant d’un coup le drap pour la recouvrir davantage, mais ne laissant plus un centimètre pour le coréen. Elle se mord l’intérieur de la joue lorsque ses yeux aperçoivent brièvement le corps de Yeol Jun. Mais une vague de soulagement la saisit alors qu’elle remarque qu’il a un vêtement sur lui. Un soulagement aussi éphémère qu’un battement d’aile, puisqu’elle en revanche, est encore nue comme un ver. Ses yeux furètent la pièce à la recherche de ses sous-vêtement et elle rougit à nouveau de honte lorsqu’elle les repère, à même le sol, laissés à l’abandon comme si elle avait cherché à s’en débarrassé un peu trop rapidement. Elle pourrait simplement se lever, aller les chercher le plus naturellement, après tout, lui ne semble pas gêné le moins du monde. Ou elle pourrait aussi lui demander de les lui passer, mais elle ne conçoit pas qu’il puisse à nouveau approcher de son intimité. Elle hésite, serrant davantage le drap autour d’elle, elle ne quitte pas des yeux les morceaux de tissus dont elle s’est défait si facilement. Et une pensée traverse son esprit. Était-elle devenue l’une de ces filles ? De celles qui donnent leur corps sans aucune contrepartie ? De celles dont elle ne comprenait pas pourquoi elles ne se réservaient tout simplement pas pour le grand amour ? Son cœur se pince à cette pensée. Elle a donné ce qu’elle n’imaginait offrir qu’à une seule personne. Elle essaie tant bien que mal de se rassurer, qu’à dix-sept ans, il y a de nombreuses jeunes filles qui ont déjà donné leur virginité, qu’elles ont grandi. Mais plus elle tente de se persuader, plus son cœur se brise. Ses poumons protestent contre le chagrin qui s’étend dans ses muscles en la paralysant. Mais elle ne peut pas rester dans sa léthargie, il faut qu’elle rentre, qu’elle reprenne consistance et qu’elle se concentre sur autre chose. Alors elle retient les larmes qui s’accumulent derrière ses prunelles bicolores, suffisamment pour laisser sa voix enrouée trouver le chemin de ses cordes vocales. « Oppa… je… mes vêtements… » Elle prend une profonde inspiration lorsqu’il se lève pour les lui tendre, et disparait sous le drap pour regagner des miettes de confiances alors qu’elle se couvre de nouveau le corps. Elle refait surface, les cheveux en bataille d’une nuit dont elle gardera un souvenir incomplet. Son seul réconfort est de voir la chambre que Yeol Jun partage vide. Comme si le second occupant avait décidé de lui laisser le champ libre. « Oppa… » Elle relève ses iris voilés d’eau vers lui. « Qu’est-ce qu’on a fait ? » Et même si le mal être se lit parfaitement dans ses yeux, son corps lui ne réagit plus, trop las, trop fatigué, laissant imaginer la bataille intérieure qui faisait rage. Plus qu’une réponse, elle a le besoin d’évacuer ce qui lui serre le cœur. « Je suis désolée… » Elle ne sait pas vraiment pourquoi les excuses passent la barrière de ses lèvres, mais à cet instant c’est tout ce qu’elle trouve à dire, n'osant pas lui avouer qu'elle vient de lui donner ce qu'elle ne pourra jamais récupérer.
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Re: Happy ? New year ... | Ven 7 Avr - 14:20 Citer EditerSupprimer
Happy? New Year...
Eun Mi & Yeol Jun
Il aimait ce qui camouflait le monde : les nuages, la distance, la vodka.
Tu ne comprends pas trop ce qu'il se passe dans la tête de la coréenne, assise complètement nue sur ton lit. A vrai dire, c'est la première fois qu'une fille agit comme ça après l'amour — et c'est aussi la première fois que tu en autorises une à rester pour la nuit. Bon, faut dire que tu n'arrivais pas à la réveiller et que de toute façon, tu n'en avais pas le courage. Un peu penaud, tu passes une main réconfortante dans son dos et t'assois à ton tour. Contrairement à elle, tu portes au moins ton boxer. Il s'est peut-être passé quelque chose cette nuit que tu auras tôt fait de regretter. Peut-être lui as-tu fait mal ? Lorsqu'elle te réclame ses vêtements éparpillés par terre, tu te jettes à la hâte hors du lit pour les ramasser. Ton côté maniaque reprend le dessus quand tu tentes tant bien que mal de les lisser pour faire disparaître les faux plis avant de les lui rendre à la hâte. Afin de la laisser s'habiller, tu t'échappes dans la salle de bain et vas te laver le nez pour te rafraichir et te réveiller, te permettant ainsi d'y voir plus clair et de ne pas faire ou dire de conneries, comme tu serais capable de le faire.
Quand tu en ressors, quelques minutes plus tard, elle est habillée et lève vers toi ses yeux globuleux pleins de larmes. Elle t'appelle encore "oppa", comme si t'appeler par ton prénom allait rendre les choses plus réelles. Tu t'approches d'elle mais ne sait pas trop comment réagir devant une jeune femme aussi désemparée. Alors tu t'assois sur le bord de ton lit. Je... Je ne sais pas trop quoi te dire, car je ne sais pas pourquoi tu t'excuses... Un long silence s'abat sur vous. Tu prends sa main et la serre délicatement dans la tienne. Mais crois-moi, tu n'as pas à t'excuser. Si tu veux partir, tu peux, tu n'as pas besoin de ma bénédiction. Si tu souhaites prendre une douce, il y a tout le nécessaire dans la salle de bain. Je suis sûr que Sunah ne t'en voudra pas. Et si tu veux que je te laisse, tu n'as qu'à le dire. Tu essayes de lui sourire pour la rassurer mais toi aussi, tu te sens un peu mal à l'aise. Cependant, elle te fait un peu de peine, à trembler comme un petit faon abandonné. Tu es sûre que tu ne veux pas me dire ce qui ne va pas ?
Quand tu en ressors, quelques minutes plus tard, elle est habillée et lève vers toi ses yeux globuleux pleins de larmes. Elle t'appelle encore "oppa", comme si t'appeler par ton prénom allait rendre les choses plus réelles. Tu t'approches d'elle mais ne sait pas trop comment réagir devant une jeune femme aussi désemparée. Alors tu t'assois sur le bord de ton lit. Je... Je ne sais pas trop quoi te dire, car je ne sais pas pourquoi tu t'excuses... Un long silence s'abat sur vous. Tu prends sa main et la serre délicatement dans la tienne. Mais crois-moi, tu n'as pas à t'excuser. Si tu veux partir, tu peux, tu n'as pas besoin de ma bénédiction. Si tu souhaites prendre une douce, il y a tout le nécessaire dans la salle de bain. Je suis sûr que Sunah ne t'en voudra pas. Et si tu veux que je te laisse, tu n'as qu'à le dire. Tu essayes de lui sourire pour la rassurer mais toi aussi, tu te sens un peu mal à l'aise. Cependant, elle te fait un peu de peine, à trembler comme un petit faon abandonné. Tu es sûre que tu ne veux pas me dire ce qui ne va pas ?
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Re: Happy ? New year ... | Sam 29 Avr - 21:38 Citer EditerSupprimer
La culpabilité, la culpabilité et la honte la ronge lentement alors qu’elle tentait de se convaincre elle-même qu’elle n’avait rien fait de répréhensible cette nuit. Et pourtant, elle devait bien se rendre à l’évidence, toute la bonne volonté du monde ne lui permettrait pas d’y échapper. Eun Mi se sentait dépassée par les événements, perdue dans ce dédale d’émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres. Ce n’est rien, tu n’as rien fait. « Je suis désolée. » Ce furent les seuls mots qu’elle put prononcer. Sentir ses vêtements à nouveau sur elle n’était pas plus rassurant. Séchant ses quelques larmes, elle tentait de garder une certaine contenance, même si sa gorge serrée était douloureuse. Elle leva finalement les yeux vers lui, celui à qui elle avait finalement donnée bien plus qu’un simple baiser. Et même ce baiser lui semblait irréel. La coréenne avait bien envie de lui répondre, de lui dire qu’il n’avait pas besoin de dire quoique ce soit. Puis le silence. Un long silence gêné, l’un de ceux pourtant lourd de sens. Elle frissonna au contact de sa main sur la sienne. Un geste simple et qui pourtant l’avait indéniablement conduit ici, dans cette chambre, sur ce lit. À l’évocation de la douche, la coréenne laissa échapper quelques larmes, elles coulèrent sans bruit sur ses joues alors qu’elle détournait le regard. Elle ne voulait plus qu’il la voit dans cet état. « Ce n’est rien. Je pense… » Les mots furent difficile à prononcer, si durs qu’ils restèrent de nouveau bloqués dans sa gorge. Puis une question, posée si simplement. Ce qui ne va pas. Elle aurait voulu lui répondre qu’elle avait été idiote, qu’elle n’aurait jamais dû boire et se laisser entrainer par ses amis, qu’elle aurait dû rentrer tranquillement jusqu’à son dortoir, qu’elle n’aurait jamais dû lui donner ce qu’elle gardait précieusement. Elle voulait lui avouer qu’elle avait fait une erreur, qu’elle était la seule responsable, mais les mots lui faisaient défaut. Comment avouer à un homme que l’on connait à peine que l’on vient de lui offrir ce qui ne pourra jamais être retrouvé ? Elle voulait lui demander à être seule, mais elle avait peur de ressentir cette solitude. « Je… » Inspirant profondément, elle tentait de regagner une dose de courage, celle qui lui permettrait de partir, ou tout simplement de discuter avec lui, lui avouer ? Non. Elle ne pouvait décemment pas se résigner à le lui dire. Elle se leva du lit, lissant ses vêtements du plat de la main. Ses jambes étaient tremblantes mais elle ne pouvait pas rester plus longtemps. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle respire. « Je… il faut que je rentre, je suis désolée, il faut que je rentre. » Elle tenta un nouveau regard vers Yeol Jun. Elle n’aurait pas dû. Il semblait perdu, complètement étranger à ce qu’elle pouvait ressentir et surtout pourquoi elle se comportait de cette façon. Elle s’en voulait de se comporter de cette manière, si bien que les iris sombres du coréen eurent raison d’elle. Ses prunelles bicolores se voilèrent à nouveau derrière une barrière de larmes prête à céder à nouveau. « Je suis désolée Yeol Jun. » C’était la première fois qu’elle prononçait son prénom, l’aidant ainsi à garder une certaine distance. Il ne fallait pas qu’elle le voit comme l’oppa pour qui elle éprouvait des sentiments timides. « Je suis désolée de me comporter si… je ne voulais pas… c’était… ma première… » Les larmes roulèrent à nouveau sur son visage de poupée. Elle ne le vit pas arrivé, mais en une fraction de seconde il l’avait rejoint, l’étreignant avec une douceur qui la désarmait, et les sanglots se firent un moment plus intenses avant de tarir enfin.
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ft Lee Yeol Jun & Kang Eun Mi
La culpabilité, la culpabilité et la honte la ronge lentement alors qu’elle tentait de se convaincre elle-même qu’elle n’avait rien fait de répréhensible cette nuit. Et pourtant, elle devait bien se rendre à l’évidence, toute la bonne volonté du monde ne lui permettrait pas d’y échapper. Eun Mi se sentait dépassée par les événements, perdue dans ce dédale d’émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres. Ce n’est rien, tu n’as rien fait. « Je suis désolée. » Ce furent les seuls mots qu’elle put prononcer. Sentir ses vêtements à nouveau sur elle n’était pas plus rassurant. Séchant ses quelques larmes, elle tentait de garder une certaine contenance, même si sa gorge serrée était douloureuse. Elle leva finalement les yeux vers lui, celui à qui elle avait finalement donnée bien plus qu’un simple baiser. Et même ce baiser lui semblait irréel. La coréenne avait bien envie de lui répondre, de lui dire qu’il n’avait pas besoin de dire quoique ce soit. Puis le silence. Un long silence gêné, l’un de ceux pourtant lourd de sens. Elle frissonna au contact de sa main sur la sienne. Un geste simple et qui pourtant l’avait indéniablement conduit ici, dans cette chambre, sur ce lit. À l’évocation de la douche, la coréenne laissa échapper quelques larmes, elles coulèrent sans bruit sur ses joues alors qu’elle détournait le regard. Elle ne voulait plus qu’il la voit dans cet état. « Ce n’est rien. Je pense… » Les mots furent difficile à prononcer, si durs qu’ils restèrent de nouveau bloqués dans sa gorge. Puis une question, posée si simplement. Ce qui ne va pas. Elle aurait voulu lui répondre qu’elle avait été idiote, qu’elle n’aurait jamais dû boire et se laisser entrainer par ses amis, qu’elle aurait dû rentrer tranquillement jusqu’à son dortoir, qu’elle n’aurait jamais dû lui donner ce qu’elle gardait précieusement. Elle voulait lui avouer qu’elle avait fait une erreur, qu’elle était la seule responsable, mais les mots lui faisaient défaut. Comment avouer à un homme que l’on connait à peine que l’on vient de lui offrir ce qui ne pourra jamais être retrouvé ? Elle voulait lui demander à être seule, mais elle avait peur de ressentir cette solitude. « Je… » Inspirant profondément, elle tentait de regagner une dose de courage, celle qui lui permettrait de partir, ou tout simplement de discuter avec lui, lui avouer ? Non. Elle ne pouvait décemment pas se résigner à le lui dire. Elle se leva du lit, lissant ses vêtements du plat de la main. Ses jambes étaient tremblantes mais elle ne pouvait pas rester plus longtemps. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle respire. « Je… il faut que je rentre, je suis désolée, il faut que je rentre. » Elle tenta un nouveau regard vers Yeol Jun. Elle n’aurait pas dû. Il semblait perdu, complètement étranger à ce qu’elle pouvait ressentir et surtout pourquoi elle se comportait de cette façon. Elle s’en voulait de se comporter de cette manière, si bien que les iris sombres du coréen eurent raison d’elle. Ses prunelles bicolores se voilèrent à nouveau derrière une barrière de larmes prête à céder à nouveau. « Je suis désolée Yeol Jun. » C’était la première fois qu’elle prononçait son prénom, l’aidant ainsi à garder une certaine distance. Il ne fallait pas qu’elle le voit comme l’oppa pour qui elle éprouvait des sentiments timides. « Je suis désolée de me comporter si… je ne voulais pas… c’était… ma première… » Les larmes roulèrent à nouveau sur son visage de poupée. Elle ne le vit pas arrivé, mais en une fraction de seconde il l’avait rejoint, l’étreignant avec une douceur qui la désarmait, et les sanglots se firent un moment plus intenses avant de tarir enfin.
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