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    :: Défouloir :: 2017

(INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation

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(INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Mer 4 Jan - 1:48
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incky #6 + it sounded like a dream; it tasted like damnation
I've got some issues that nobody can see and all of these emotions are pouring out of me, I bring them to the light for you


Ça lui a pris tellement de temps de se prendre en mains et d’affronter ses erreurs. Une erreur, surtout, la seule, la plus importante – son plus grand regret. Ça lui a pris tellement de temps de relativiser, de faire marcher ses méninges et de se convaincre qu’il avait merdé. Tellement merdé que son propre fils a honte de lui parce qu’il a perdu un oncle, parce qu’il a perdu Insu tout comme Minki. C’est ce qu’il se reproche, surtout, terriblement, d’avoir tardé à rassembler les morceaux épars de son courage et d’assumer ses torts. Mais il va tout arranger, il l’a promis à Jimin, il se l’est promis, aussi, quand il a fini plusieurs bouteilles de soju et a laissé les larmes couler, il a assumé ses larmes, il a tout assumé parce qu’Insu lui manque et qu’il se sent coupable. Il est coupable il est coupable il est coupable. « Qu’est-ce t’viens faire ici, Kyo ? » La question du gardien le sort de ses pensées et il s’éclaircit la gorge en lui tendant ses documents. « Je viens visiter le détenu Park In Su, n°4269. » Ils procèdent rapidement au contrôle de ses documents et d’une fouille corporelle ; dans le lot des gardiens de la prison, certaines connaissances viennent le saluer et Minki échange les banalités sans même s’en donner à cœur joie. Les formalités durent plusieurs longues minutes avant qu’on l’installe dans une salle isolée, en attendant l’arrivée du détenu. D’Insu. Il cache le tremblement de ses mains sous la table et maquille son inquiétude en fronçant les sourcils ; il envie tous ces gens qui veulent abattre leurs émotions et devenir inexpressifs. Lui, tout ce qu’il parvient à faire, c’est de tout camoufler derrière une prétendue colère et de répondre « I’m fine » alors que son monde s’écroule. Jimin ne lui adresse plus la parole, il n’a plus de nouvelles de Bobae et le seul lien tangible qu’il avait se trouve en prison maintenant. C’est un peu comme s’il se prenait un retour du karma pour ses coups bas. Il relève la tête, les gardiens ne sont toujours pas là mais il a l’impression d’être jugé sous l’horloge imposante dont les aiguilles avancent effroyablement lentement. Il ne sait même pas ce qu’il va lui dire hormis qu’il a trouvé un loophole dans son dossier et qu’il lui permettra de sortir – même obtenir une liberté conditionnelle serait suffisant. L’important c’est qu’Insu sorte de prison pour Jimin. Pour ses proches. Pour Minki, aussi, un peu, même s’il n’ose pas se l’avouer parce qu’il n’a pas le droit d’y penser. Alors qu’en réalité, il a un énorme trou, là, à l’intérieur, ça lui ronge tellement les entrailles qu’il a peur de perdre la tête ; il n’est déjà plus très sain d’esprit. Et puis il a surtout ce pincement constant au cœur et qui s’intensifie maintenant qu’ils… maintenant qu’ils ont crevé l’abcès. Mais ce n’est pas le moment d’y penser, non, stop, n’y pense pas, concentre-toi sur l’affaire et fais-le sortir de cet enfer.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Mer 4 Jan - 22:00
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Il mentirait s’il n’avouait pas avoir attendu de voir si visage jour après jour. Un mélange de rage et d’impatience qui bouillait dans son cœur. Il oscillait dangereusement entre la haine et le manque mais c’était là tout ce qui l’enfonçait encore plus dans sa rage. Plus Min Ki lui manquait et plus il le détestait. C’était un cercle vicieux dans lequel il s’était enfermé, tentant de se rattraper à ses émotions pour ne pas sombrer. Il faisait face à la réalité mais il ne la supportait pas. Il sentait le trou béant de sa poitrine s’agrandir jour après jour et sa solitude l’engloutir. Il avait même fini par refuser la visite de tout le monde craignant de voir le peu de proches qui lui restaient le voir sombrer dans la folie et la colère. Il en devenait laid Insu, à se réveiller tous les matins avant que le gardien ne viennent. Les yeux grands ouverts, braqués sur ce plafond ternis et dégarnis, il attend que le soleil se lève, il attend que sa journée commence et se déroule comme la veille. Tous les jours se ressemble. Il longe les murs. Il ne fait pas d’histoire. Il se fait oublier. Laissant les derniers arrivés prendre sa place de jeune novice, de jeune fils à papa jeté brusquement en pâture dans le monde du crime. Insu avait des rêves. Il pensait qu’il pourrait être heureux. Sa prison dorée lui semblait soudain moins douloureuse que celle dans laquelle il vit depuis des mois. Plus rien ne fait de différence dans sa vie, tout se ressemble. Le jour, la nuit. Le bien, le mal. La vérité et le mensonge. La vérité de crever sans sa présence et de succomber à son absence le cœur éventré, le mensonge d’assurer aller bien, de croire que sans lui tout ira bien. Mais l’humain s’accroche à ce genre de mensonge, pour ne pas paraitre faible, pour supporter le poids de la vérité bien trop accablant. Est-ce qu’on peut le punir de sa différence ? De ses faux pas ? De ce qu’il est ? ne regarde pas en arrière, continue d’avancer droit devant toi, ne te retourne pas, ne pense même pas à aimer, fais toi face … Voilà sa punition. Insu déglutit en se redressant de son lit, épuisé du sport qu’il vient de faire pour tenter de canaliser ce torrent d’émotions qui lui pourri le cœur. Le gardien qui vient le chercher ne le ménage pas, comme d’habitude, et Insu a fini par s’y habituer. Il traverse le couloir et serre les dents. Il avait pourtant été claire pas de visite, mais le gardien ne veut pas lui dire qui est là. Il n’a pas la force de lutter aujourd’hui. Il a l’air si fatigué quand il entre dans la pièce. Son corps est finement musclé, mais ses joues son creuse, son teint pâle et ses yeux cernés. Le sommeil le fuit, l’appétit lui manque et la vie se glisse hors de ses lèvres lentement. Quand ses yeux noisette d’ordinaire si pétillants se posent sur Min Ki son air se fige et son visage se ferme. Il serre les dents à faire saillir les muscles de sa mâchoire. Il ne dit rien, se contente de s’asseoir et toise froidement le garçon qui se trouve en face de lui. Oh qu’il le hait. Oh qu’il le déteste. Si fort que les poings qui se crispent sur la table en deviennent douloureux. Oh qu’il hait cette vague de chaleur en sa présence. Oh qu’il hait les soubresauts de son cœur à sa vue. Si fort qu’il se jetterait sur lui pour le toucher enfin.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Lun 9 Jan - 23:30
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Les minutes défilent et il ne sait plus quoi faire de ses doigts pour chasser la nervosité ; c’est probablement la pire attente de sa vie. Il se passe les doigts dans les cheveux, les repoussant en arrière, il soupire à plusieurs reprises pour rendre un rythme normal à son cœur en vrac. Ça va bien se passer – right ? Y’a pas de raisons que ça tourne mal, surtout qu’au bout de cette rencontre, c’est la liberté d’Insu. Quand finalement, il entend les pas habituels du gardien balourd, il relève la tête et repose ses mains sur le dossier posé sur la table. Mais finalement, ça le dérange d’avoir ses mains à découvert comme ça, sous les yeux de tout le monde, alors qu’il sait que le mot nervosité est tatouée dessus – alors il les cache sous la table, là où personne ne verra ses faiblesses. La porte s’ouvre, le gardien passe en premier avant qu’une silhouette familière – et tellement lointaine – s’introduit à son tour. Les menottes aux mains, le fantôme d’Insu prend place en face de Minki. Il est tellement émacié que Minki voit le mouvement de ses mâchoires qui se contractent ; il n’est visiblement pas ravi de le voir. Fine. Il a plus une dégaine de cadavre que de son meilleur ami, Insu. Il se met à se pincer les doigts sous la table, juste le temps de les occuper pour garder une expression aussi impassible que possible. Il échoue. Le gardien s’éclaire la gorge et de sa voix bourrue, s’adresse à Minki : « On sera dehors, n’hésitez pas si jamais y’a un souci avec le détenu. » Minki acquiesce vigoureusement, incline sa tête en guise de respect et regarde le gardien sortir par une porte vitrée. La salle qu’on lui a attribuée est plutôt petite et insonorisée mais les vitres permettent d’intervenir rapidement au moindre problème – Minki espère qu’ils n’arriveront pas à une telle mesure. Il reporte son attention sur Insu, après que le gardien ait refermé la porte. Et sans le vouloir, un sourire vient illuminer son visage ordinairement triste et sans vie ; Insu, derrière les barreaux, ça a aussi arraché Minki de son sourire joyeux. Mais le simple fait de le revoir, même entre ces murs, même dans l’absurdité de la situation, ça lui fait du bien ; ça lui fait sincèrement du bien. Alors il l’affiche par un sourire, un véritable sourire sincère, pas quelque chose de factice qu’il a l’habitude de vendre à tout le monde. C’est presque nouveau pour lui, tant il avait perdu l’habitude. « Jimin te passe le bonjour. Il dit que tu lui manques. Il est un peu déprimé mais je lui ai promis que tu sortirais bientôt. » Il a envie de demander « tu vas bien » mais les mots restent dans sa gorge parce qu’il sait que Insu l’enverra chier ou qu’il répondra par son sarcasme habituel. Il a aussi envie de lui dire qu’Insu lui manque aussi mais il ne se sent pas en droit de lui dire une telle chose ; il a tout perdu le jour où il est venu chercher Insu dans sa propre demeure pour l’envoyer en prison. Il espère que ça se verra à son sourire, en tout cas. « Je suis pas venu pour me battre. Ça te dit qu’on fasse une trêve ? »
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Dim 15 Jan - 15:56
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Une trêve ? Plaisantait-il ? In Su ne savait s’il devait en rire ou en pleurer. Il serre les dents et fixe le coréen qui lui fait face avec un visage si inexpressif qu’il aurait pu mettre n’importe qui mal à l’aise. In Su s’attendait presque à ce que Min Ki se mette à rire et se moquer de lui pour mieux l’enfoncer. Après tout n’était-ce pas ce qu’il avait fait depuis le début ? L’approcher pour mieux le détruire ? In Su serra le poing sous la table et le fixa, plus froidement encore quand leur souvenir le submerge. Putain qu’il le déteste. Qu’il le déteste de l’aimer autant. Il prend les nouvelles de son neveu comme une délivrance mais Jimin lui manque et en voyant le visage de son père en face de lui, il réalise que sans lui rien ne serait arrivé. Ni le bien, ni le mal dans sa vie. Alors In Su ne sait pas. Il ne sait plus ce qu’il doit penser. Ce qu’il doit faire. Le frapper ou l’embrasser. Parce qu’il n’y a plus de poids deux mesures de possible. L’amour ou la haine. Ses émotions sont trop fortes pour se cacher derrière un sourire factice. Il n’a pas envie de faire d’efforts. Pas après avoir passé 9 mois en taule. Les fêtes de noël sont encore plus déprimantes passées derrière les barreaux. In Su masse distraitement ses poignets menottés dont la peau est abimée à force de les avoir. Il ne dit rien pour autant. Il se contente de fixer Min Ki, sans jamais détourner le regard. Pour le rendre mal à l’aise ? Sûrement. Mais surtout parce qu’In Su a l’impression qu’à l’instant où il détournera le regard, tout son monde s’effondrera. Il déglutit et lève finalement ses poignets vers Min Ki « Enlève moi ça. » Sa voix est cassée de ne plus avoir parlé depuis un moment. Il se racle la gorge en déglutissant difficilement. « Lui aussi me manque. » dit-il finalement après de longues secondes de silences. Il a bien insisté sur le lui comme s’il voulait marquer la différence qu’il pourrait faire entre Min Ki et son fils. Il a longtemps considérer le jeune enfant comme son propre neveu, peut-être pas son fils, mais comme un neveu de qui il s’est occupé dès qu’il a débarqué dans la vie de Min Ki. In Su ne sait jamais pardonné de l’avoir blessé avec cette lampe et encore aujourd’hui il pense à aller s’excuser auprès du jeune garçon. Mais les jours passent et sa liberté semble s’envoler, s’oublier. 9 mois qu’il pourri dans cette prison et les visites du coréen qui fut un temps son meilleur ami et son frère, se compte sur les doigts d’une main. Il jette un regarde autour de lui, bref, rapide, comme pour assurer ses arrières, une fâcheuse habitude qu’il a fini par développé pour sa propre sécurité dans la prison. Il relève son regard vers Min Ki et détail son visage. Ses joues sont plus creusés et son teint plus pâle. Il parait malade ou juste mal ? Coupable de voir son meilleur ami pourrir en taule pour une connerie de sentiments qui n’auraient jamais dû exister ? Briser une vie par peur. Jamais In Su n’aurait cru Min Ki capable de ça. Surtout pas la sienne. « Qu’est-ce que tu veux ? » finit-il par demander le cœur lourd mais le visage impassible si ce n’est ce légèrement tique à la commissure de es lèvres qui trahit le ravage des émotions en lui.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Sam 28 Jan - 23:25
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C’est plus difficile qu’il ne l’aurait pensé. C’est un regard tellement lourd qu’Insu lui lance que Minki ignore s’il a encore la force de le soutenir tant la culpabilité pèse lourdement sur ses épaules. Insu l’accuse et Minki encaisse parce qu’il sait qu’il a merdé, qu’il a merdé tellement fort qu’il n’y a plus rien à construire maintenant. Ses désolé ne valent tellement rien après avoir détruit la vie de son meilleur ami. Mais c’est le regard d’Insu qu’il trouve difficile à affronter. Ses mots, il est capable de les encaisser, capable de les contrer, mais son putain de regard plein de déception de tristesse de haine et oh – ce regard qui avait tant d’affection, avant. « Enlève moi ça. » Maintenant, il ne reste plus que les cendres de leur amitié et le poids acide de la haine. « Lui aussi me manque.» Il se lève pour contourner la table, ouvre la porte et indique au gardien d’approcher. « Je souhaite lui enlever ses menottes. » Sa requête ne semble pas plaire au gardien qui le toise avant de se tourner vers ses collègues ; même si Minki en connaît un dans le lot, ça ne garantit pas qu’ils lui fassent confiance, flic ou pas flic. « Tout va bien, il ne causera pas de problèmes. » Sa précision semble fonctionner puisque l’un des gardiens lui remet un trousseau de clés dans les mains. « La rouge. » Minki acquiesce avant de se pencher de nouveau et retourner dans la pièce après avoir refermé la porte derrière lui. Il garde le trousseau de clés pressé dans sa main et s’assoit sur la table, à quelques centimètres de lui. « Qu’est-ce que tu veux ? » Il soupire mais cette fois-ci, sans lui répondre d’emblée, il saisit les mains menottées d’Insu et y insère la clé pour les ouvrir. Action qui dure à peine quelques secondes mais qui lui donne l’impression de durer des minutes, sans doute parce qu’il garde les mains d’Insu sous ses doigts plus longtemps que prévu. C’est léger, comme contact, à peine perceptible, à peine réel mais c’est plus que suffisant pour un assoiffé de contact comme Minki, pour un connard qui a jeté son meilleur ami en pâture et qui maintenant se languit sans réussir à trouver du répit. « Je t’ai dit, je veux juste une trêve. » Et il relâche les poignets d’Insu, reprend les menottes pour les poser sur la table, le plus loin d’eux possible, comme si ça suffirait pour sauver Insu. « Disons que j’ai trouvé un moyen de te sortir de là. Y’a une faille dans ton affaire. J’ai envoyé le dossier à ton avocat, il va normalement te consulter dans les prochains jours. » Il se frotte momentanément les yeux, tic nerveux pour retrouver le fil de ses pensées sous le regard accusateur d’Insu ; c’est difficile de mettre de l’ordre dans ses pensées. « Si tout se passe bien, il va faire appel. Enfin, ‘faut que tu sois aussi d’accord avec le déroulement du plan. » Qu’il soit surtout d’accord de recevoir l’aide de Minki – c’est ça, la requête. « La décision t’appartient mais… fais pas le con juste parce que tu veux pas recevoir mon aide, okay ? » Il pose une main sur l’épaule d’Insu, c’est léger, il manque d’assurance quand il s’agit d’initier le contact avec Insu mais c’est un geste de réconfort, qui dure à peine deux secondes mais c’est déjà quelque chose.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Dim 5 Fév - 13:43
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Insu avait beau avoir une rage puissante envers son ancien meilleur ami, il n’en restait pas moins que les paroles de ce dernier faisant naître un putain d’espoir amer dans son cœur. Il se redresse malgré lui, attentif à son discours. Il pose son regard noir sur les lèvres de Min Ki et se surprend, pendant une seconde à se remémorer leur goût. Ce n’était ni le moment, ni même la meilleure des pensées qu’il pouvait avoir alors qu’il pourrissait en prison. Insu l’écoute, tente de ne pas affoler son cœur à la perspective de sortir d’ici avant que la mort ne vienne le chercher. Il serre les dents pour contenir son émotion mais ses yeux le trahissent et derrière ce masque de froideur qu’il s’impose, on peut voir à quel point ces nouvelles sont un choc et une chance inouïe pour lui. Pourtant il garde un visage impassible, comme si laisser voir à Min Ki ce qu’il ressentait vraiment, c’était une chance de le laisser le détruire à nouveau. Il secoue la tête comme pour se réveiller de son cauchemar et détourne finalement le regard. « La décision t’appartient mais… fais pas le con juste parce que tu veux pas recevoir mon aide, okay ? » C’est tentant. C’est tentant de jouer au con pour se venger, pour avoir le droit de lui j’ai plus besoin de toi. Mais c’était faux. Avec tous les sous-entendus que ça impliquait. Insu lâche un rire qui meurt sous un rictus amer. C’était des conneries tout ça. Se retrouver des années plus tard, après une rencontre d’enfant haineux et maladroit. Ce n’était pas ça la vie qu’ils auraient dû avoir. Eux c’était les filles et les clopes. Les nuits sauvages et les 400 coups. C’était l’adrénaline de mourir dans ses bras. Et de sourire à en crever. Aujourd’hui tout semblait différent. C’était de crever pour un sourire. Insu avait presque oublié comment faire. Il déglutit et lève son regard noisette cassée vers lui. « T’as une cigarette ? » sa voix se casse à nouveau à ne pas avoir parlé depuis des jours. Il semble ne pas vouloir répondre directement à Min Ki comme si finalement il était là sans être là. Insu masse ses poignets et lâche en brisant le silence lourd qui s’abattait sur eux chaque fois que la balle pour parler était dans son camp « Ça te ferait souffrir ? » que je refuse ton aide ? Il plisse des yeux guettant la réaction de l’homme qu’il a un jour aimé plus que de raison et qu’il aime encore. Mais ça serait tellement dur pour Insu de l’admettre. IL ne connait pas l’homme qui se tient en face de lui, les traits de son visage sont si familier qu’insu pourrait se perdre dans la contemplation. Mais il ne veut pas perdre le jeu.  Puis réalisant sûrement que ce n’était pas la question à poser, il pince ses lèvres et soupire en se penchant au-dessus de la table pour faire craquer son dos. Tout son corps semble avec prit un sacrée choc à dormir sur ce genre de paillasse. A se faire tabasser tous les mois pour une histoire de cuillère tombée au sol. La vie de prison n’était pas faite pour un gars comme Insu, le genre de mec fragile qui terminait le plus souvent par tailler des pipes à ses codétenus pour ne pas qu’on le bute dans son sommeil. Une chance qu’Insu ait eu assez de jugeote pour esquiver les mauvais les plans et assez de crans pour se battre quand il le fallait. Il se redresse et fixe finalement Min Ki dans les yeux. « Ça changera rien. T’auras pas ton pardon. Je te détesterais toujours autant et dès l’instant où je fou un pied hors d’ici, je n’existerais plus pour toi. » Il marque une pause et ajoute, parce que c’est important pour lui, « Et je passerais voir Ji Min de temps en temps, parce qu’il n’a pas à subit d’avantage la lâcheté de son père. » Ca cingle et ça pique entre ses lèvres. Parce qu’au final tout n’était question que de ça. De lâcheté. Insu serre les poings qu’il cache sous la table et ajoute la gorge nouée « Et pour les 10 mois de prisons que tu m’as volé Min Ki, tu comptes faire quoi ? » sa voix était si rempli de dégoût et d’amertume que même son souffle semblait venir des enfers. Brûlant et âcre. Rends-moi ma vie. Ma vie avec toi. Et oublie-moi. Jamais.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Lun 20 Fév - 20:31
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« T’as une cigarette ? » Il secoue la tête, se sentant un peu coupable de ne pas avoir réclamé auprès des gardiens une autorisation pour qu’Insu puisse fumer au moins une clope. « Ils m’ont tout pris tout à l’heure, désolé. » Et de nouveau le silence s’installe et la nervosité revient et il ne peut garder ses mains tranquilles alors qu’il s’est pratiquement assis sur la table et que c’est probablement visible dans toute son attitude à quel point il est putain de nerveux là tout de suite. Mais c’est franchement impossible de contrôler ce flot d’émotions qui l’assaille alors qu’il baisse les yeux, priant pour que cette visite prenne fin et en même temps qu’elle ne se termine jamais. Putain de contradiction à la noix, ça lui casse tellement les couilles de n’pas réussir à mettre un mot sur ce qui le ronge. Culpabilité, ouais, mais le reste ? Fucking amazing, il sait même pas ce que c’est, le reste.  « Ça te ferait souffrir ? » Et ça l’énerve qu’Insu lui lance un défi pareil, comme s’il serait capable du pire juste pour le faire souffrir – quitte à jouer à la roulette russe avec son avenir. Il fronce les sourcils et ses yeux remontent sur Insu, plissés et en colère. Ses lèvres forment une ligne fine et amère et il se retient de l’insulter et de lui crier dessus que ça le tuerait, putain. C’est pas humain de s’envoyer autant de coups, ça sera quoi la prochaine fois ? Tous les deux qui se bousculent dans une tombe ? Parce qu’il n’y a pratiquement plus de limite à la souffrance qu’ils s’infligent, méritée ou pas, la ligne est tellement floue qu’elle masque ce quelque chose plein d’amour qu’ils avaient nourri l’un pour l’autre. But it’s fucking gone now. Et Insu le traite comme une merde. Et il le mérite mais il a aussi envie de le prendre dans ses bras. Et puis finalement les mots d’Insu l’assomment plus que les coups physiques qu’ils se sont déjà mis. « Ça changera rien. T’auras pas ton pardon. Je te détesterais toujours autant et dès l’instant où je fou un pied hors d’ici, je n’existerais plus pour toi. » Y’a comme un truc qui se brise en lui, il n’sait pas trop quoi, peut-être juste ses phalanges qu’il se brise tellement il serre les poings. Mais il s’en fout, il s’en fout de ce qu’il s’inflige, ça le tue juste de faire face à la réalité, à cette fin qu’Insu dresse pour eux. Insu veut tourner la page pour de bon. Insu veut l'oublier. « Et je passerais voir Ji Min de temps en temps, parce qu’il n’a pas à subir d’avantage la lâcheté de son père. » Cartouche. Ah, Insu sait frapper là où il faut pour faire mal. Right, meilleurs amis, c’est que vous étiez, c’est normal qu’il te connaisse aussi bien – reprends toi, Minki, putain. Mais il l’a tellement mérité qu’il encaisse le coup sans fléchir son regard, soutenant celui d’Insu comme s’il y trouverait des réponses – please, please, please, don’t do that. « Et pour les 10 mois de prisons que tu m’as volé Min Ki, tu comptes faire quoi ? » Et Insu n’est pas fair parce qu’il a quand même participé à un incendie et que quelqu’un est mort – merde, s’il était plus rationnel, il dirait qu’il mérite de rester en taule. Mais Minki ne peut se permettre de jouer la carte de la rationalité, ça existe pas chez lui, ça l’a jamais été, Minki est trop émotionnel pour être autre chose ; et quand Insu a eu ses emmerdes, c’est vers lui qu’il s’est tourné, pour demander de l’aide, pour que Minki le protège. Mais il n’y est pas arrivé. Et c’est Minki qui l’a envoyé en prison, just like that : checkmate. « Je demande pas ton pardon. You get what you deserve. » Parce qu’il en a marre de se faire écraser par la culpabilité alors que le putain de criminel ici, c’est Insu et que Minki a juste fait son boulot. « Pour Jimin on verra, faut déjà que tu sortes de là. Pour ce que je t’ai volé, ha! J’sais pas moi, tu veux quoi ? Un conseil ? Essaye de pas faire tomber la savonnette. » Et il fait plusieurs pas dans la pièce, énervé mais incapable de le regarder dans les yeux. « Parles-en à ton avocat ou reste ici, c’est ton choix, tu fais ce que tu veux. Comme tu l’as dit, tu n’existeras plus pour moi et je n’existerai plus pour toi. » Il se dirige vers la porte, sa main sur la poignée, mais il se tourne pour un dernier regard même si les mots d’adieu restent coincés dans sa gorge. Un peu étrange de dire au revoir à quelqu’un qui a pris tant de place dans son cœur.
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Ven 3 Mar - 20:30
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incky #6 + it sounded like a dream; it tasted like damnation
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J’sais pas moi, tu veux quoi ? Un conseil ? Essaye de ne pas faire tomber la savonnette. Alors c’était ça ?! Il se foutait juste de sa gueule ? In Su serra les dents et ne trouva pas l’allusion des plus  hilarantes, bien au contraire. Il ne savait comment la prendre au vu du passé qui les liait tous les deux. Il souffle et racle ses ongles sur la table pour chasser cette fureur et cette envie oppressante de bondir par-dessus cette table pour lui casser la gueule. Mais au-delà des mots douloureux de son meilleur ami, In Su a du mal à supporter de le voir … presque fier de lui. Le flic ripoux qui arrange la loi à sa sauce se complait à le voir pourrir ici. In Su s’est sentit trahie … Si fort. Certes il avait été dans cette maison mais jamais il n’a foutu le feu, jamais il n’a voulu la mort de quelqu’un, il a tout fait pour les sortir de là mais il a paniqué. Dans le fond peu importe les excuses que pouvait se trouver In Su, il était fautif, d’avoir été là.  De ne pas avoir arrêté cet homme. D’avoir fui lâchement.  Mais ce qui le blessait le plus c’était d’être coupable aux yeux de Min Ki, lui qui l’avait si souvent couvert, rassuré, dit qu’il n’y était pour rien … Voilà que la vérité éclatait par vengeance et c’est à l’instant où le flic lui tourne le dos que In Su éclate. « Et quoi putain ?! C’est tout ?! » S’exclame alors In Su en bondissant sur ses pieds. En quelques enjambés il se retrouve à la hauteur de Min Ki. Il avait presque oublié ce que ça faisait de plonger son regard dans le sien, d’être si près de lui à sentir son souffle s’écraser sur ses lèvres. Il doit se faire violence pour ne pas se jeter dans ses bras. Il a froid In Su, il a froid depuis que Min Ki n’est plus là qu’il le laisse croupir dans son coin. Il grince des dents et serre ses poings, se retient de le toucher, de le sentir. Il ricane et finalement le repousse contre le mur. Ce contact l’électrise, quelques secondes de haine pour tant d’amour. C’est douloureux … In Su souffle pour contenir ce flot de paroles qu’il ne voudrait pas avoir pensé. Ce qu’il déteste le plus In Su c’est de sentir que c’est la fin, celle qu’il crie avec véhémence, mais celle qui redoute le plus. « T’as pas le droit de me tourner le dos putain ! » grogne t il se rapprochant encore plus prêt. T’avais pas le droit de m’abandonner mais tu l’as fait ! Putain tu ne vois pas que … que je pourrais te pardonner sale fils de chien ?! In Su n’a même pas la force de le frapper, il n’en a même plus envie. Il tremble de colère et des larmes de rages qui ne couleront pas noient ses yeux. Je te déteste tellement. Oh putain, je te déteste tellement de t’aimer plus que tout. Plus que toutes ces conneries, plus que ça. In Su se rend compte qu’il le tient par le col mais qu’il se refuse de le lâcher. Et comme un animal, il se jette sur ses lèvres, pas franchement pour l’embrasser, ni vraiment pour le mordre, mais un mélange entre les deux alors que ses canines marques la bouche de son démon. « Fais-moi sortir d’ici. » qu’il souffle sans être pathétique pour une fois, juste pressé et fatigué … Il se venge sur Min Ki en lui offrant la seule punition qu’il est capable de lui infliger, celle qu’il sait être écœurante pour son frère. Fait moi sortir ou achève moi. C’était cet entre-deux qu’In Su lui suppliait à travers ce baiser goût fer. Cette rage comme punition. Ce baiser comme punition. Cette supplique comme pardon …
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Re: (INCKY #6) it sounded like a dream; it tasted like damnation | Lun 3 Juil - 18:52
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incky #6 + it sounded like a dream; it tasted like damnation
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Si, autrefois, ils étaient sur la même longueur d’ondes, capables de se comprendre même sans les mots, aujourd’hui c’est plus difficile quand leurs cœurs ne battent pas au même rythme. Quand celui d’Insu bat si fort que Minki a l’impression d’entendre des tonnerres dans sa tête. Quand celui de Minki ne bat pas, tellement il est enseveli sous la confusion et l’incompréhension. Ils ne sont plus sur la même longueur d’ondes, ils ne se comprennent même plus alors pourquoi il a autant de mal à le laisser là sans un dernier regard ? Pourquoi il n’arrive pas à le repousser quand Insu s’approche de plus en plus près, même quand son cerveau crie danger ? « T’as pas le droit de me tourner le dos putain ! » Il a envie de lever sa main et le repousser mais il a aussi envie de faire un pas en avant pour s’approcher d’Insu – confused motherfucka qui regarde son meilleur ami avec autant d’amour dans le regard que de haine. Insu est si près, Insu est si détruit aussi, autant par sa faute que celle de la prison, c’est le genre de séquelles qui vont lui rester à vie et Minki lui en a causé des centaines juste avec son rejet. Il voit bien dans les yeux de son Insu qu’il veut le frapper et honnêtement Minki n’a même pas la force de se défendre ou de le repousser, il a juste assez de volonté pour se laisser faire s’il lui portait un coup. Mais Insu ne le frappe pas, non, ça ne vient jamais – son coup est cependant différent. Lèvres contre lèvres, c’est le baiser que Minki a tant rêvé, désiré et attendu mais aussi tellement tellement tellement condamné. De la même façon qu’il a condamné Insu. Et s’il se laisse faire, c’est parce qu’il veut et non parce qu’il a momentanément perdu ses sens parce que c’est faux, tous ses sens sont en alerte, tout son corps s’embrase alors qu’il lui rend son baiser comme un camé sevré retrouve sa came. Il est lucide parce qu’il veut en profiter un maximum, il le désire autant qu’il veut le détruire mais là tout de suite – il n’y a plus qu’Insu et lui, leur baiser de flamme qui masque avec une certaine ardeur leur passé fade. « Fais-moi sortir d’ici. » Mais… si le baiser, Minki s’y était laisser faire volontiers, les mots qui sortent de sa bouche sont en contradiction avec ses actions. « Démerde-toi. » Alors que quelques secondes plus tôt, il s’était accroché à Insu au point de s’enivrer, il s’était accroché à lui parce qu’il lui avait putain de manqué mais maintenant- maintenant ses mots sonnent comme le glas alors qu’il se dégage de sa poigne. I’m sorry, my love, I’ve failed you. « Démerde-toi, Insu. » Qu’il répète de sa voix plate, tournant complètement le dos à son meilleur ami, cette fois-ci inquiet que la scène ait été aperçue par quelqu’un – mais non, y’a personne, y’a jamais personne. Y’a juste Minki et Insu et les gros problèmes que ça incombe de mettre leurs noms côte à côte dans une équation qui n’a rien à voir avec l’amitié. Et il se barre, comme il en a l’habitude.
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