i'm the lion, u the cub
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i'm the lion, u the cub | Sam 7 Jan - 0:59 Citer EditerSupprimer
Le jeune homme suit le bruit étouffé de la musique par les lourds murs et pousse la porte de service arrière. Le son se fait davantage audible, une vague de chaleur souffle sur lui en total contraire avec le froid extérieur et le parfum ambiant vient accompagner ce souffle. La lumière des néons colore sa peau tandis qu’il se dévêtit dans le long couloir pour abandonner son manteau au prix exorbitant en le balançant lâchement dans son bureau, entrouvrant seulement la porte, tel un vieux chiffon sans la moindre valeur. Ses pieds pivotent, il fait demi-tour tournant cette fois-ci le regard vers le club vu du haut de la barrière qu’il longe tranquillement. Les clients semblent s’amuser, les stripteaseuses font un excellent travail comme toujours rien qu’à voir les billets qui trainent sur la scène ou dans leur bas, les serveuses grouillent de partout telle des fourmis de là où il est, les videurs ne semblent pas devoir agir et ses dames de joies profitent. Cette soirée semble plutôt bien entamée, d’ici il aperçoit même quelques habitués de la maison qui ont la douce habitude d’avoir les gros billets faciles. En espérant que rien ne vienne gâcher ce soir idyllique.
Tel le lion qui sort de sa cage, Gabriel descend doucement les marches en continuer de veiller avec minutie le bon déroulement des festivités avec davantage d’approche. Une fois au rez-de-chaussée de ce club dont il est propriétaire avec Kan et Bo Bae, ses pas le guident jusqu’au premier videur qu’il aperçoit et comme chaque soir, le brun attrape un verre de whisky sur le plateau d’une serveuse passant par là. Plutôt apprécié par le personnel, celle-ci lui offre un sourire sincère qu’il lui rend volontiers malgré le fait qu’elle devra retourner demander une nouvelle commande au bar. Le videur lui fait un court débriefe quotidien des évènements passés que le jeune homme écoute avec attention en sirotant doucement son verre. « Parfait merci. » Il donne une tape sur l’épaule de l’homme grand et baraqué comme une armoire à glace et balaye la salle du regard. Très vite, une silhouette l’interpelle. Raina, une nouvelle arrivée il y a peu, légèrement à l’écart. Attentifs des besoins et du bien-être de celles qu’il qualifie comme « ses filles », il se dirige vers elle d’un pas décidé. Gabriel n’est pas un proxénète comme les autres. Pour lui, les femmes ne sont pas des objets et même si dans le surnom qu’il leur donne il y a une once de possession, elles jouissent d’une totale liberté. Il fait énormément attention à elle, à leur hygiène, à leur santé et surtout à leur sécurité. Douches, lits, paie composée de la quasi-totalité de leur « prestation » obligation de protections, agents de sécurité … Il n’a rien laissé au hasard. Il ne les juge pas, les traite comme si il traiterait n’importe qu’elle jeune femme et répond présent à leurs questions et désirs sans hésiter une seule seconde. Il ne les voit pas comme des choses, ayant grandi dans une maison close et étant peut-être un fils de prostitué vu qu’il ne connait pas sa mère, cette profession est des plus basiques et banales à ses yeux.
« Bonsoir Raina. » Lui accorde-t-il en arrivant à sa hauteur, laissant ses lèvres se transformer en un sourire. Il s’adosse contre le mur à côté d’elle, but une courte gorgée de son verre avant de lui demander. « Comment tu vas ? La soirée se passe bien ? Personne ne t’a importuné ? »