Où sont donc nos promesses et nos rires d'enfants? ft.IlNam♥
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Où sont donc nos promesses et nos rires d'enfants? ft.IlNam♥ | Sam 7 Jan - 1:34 Citer EditerSupprimer
TENUE + Lorsque Chae Nah ouvre les yeux, s’extirpant doucement de son sommeil avec une légère difficulté, ce n’est pas sa chambre du dortoir qu’elle découvre mais celle de la maison familiale. Ce week-end comme bien souvent, elle était rentrée chez ses parents. Comme bien souvent, elle ne saurait expliquer si elle se sent heureuse d’être ici ou pas et tristement, cette question se pose à chacun de ses réveils en ces lieux. Etrangement, elle ne se sent plus tellement à sa place dans son propre chez elle, dans cet endroit où elle a grandi. Les murs le lui disent, les murs le lui rappellent. Les nombreuses photos affichées dans toutes les pièces ne font qu’y témoigner : toutes les époques affichées semblent témoigner cette cassure. Elle apparaît sur toutes celles avant le drame de sa vie, souriante, innocente, heureuse puis venue cette fameuse année elle disparait, n’apparait sur plus aucunes d’entre elles même après son retour à Séoul. Un écart subit et volontaire à la fois.
Sa mère lui en veut clairement et simplement. Malgré le fait qu’elle ait accepté son retour dans la maison familiale la rancune persiste, traduite par cette cassure entre elles, ces mots à peine lancés, quelques piques discrets et ce regard insistant comme si elle avait l’air douteuse, prête à sombrer à nouveau à chaque moment. Il en est de même pour Il Nam qui lui aussi a du mal à lui pardonner cet écart, semblant lui lancer un reproche à ce sujet chaque jour de son existence. Elle ne comprend pas. N’est-elle pas celle qui en a le plus souffert ? N’est-elle pas sur la voie de la guérison ? La jeune femme glisse hors de son lit pour se diriger vers la salle de bain pour se préparer, ces pensées ne quittant pas un seul instant son esprit. Tous les autres lui ont pardonnés, tous les autres agissent avec elle comme avant sauf peut-être son père qui a redoublé d’attention et lui passe le trois-quarts de ses caprices. Pourquoi restent-ils aussi butés, ne voyant que le mal qu’elle a fait et non pas la reconstruction difficile qu’elle entreprend avec succès ? Plus près que jamais de mettre un point final à cette addiction, elle n’est plus qu’au dernier dosage de son traitement.
Après s’être lavée, habillée, maquillée, coiffée comme si elle allait sortir alors que ce n’est absolument pas le cas comme à chaque fois, la jeune femme descend deux à deux les marches de l’escalier. Elle traverse le couloir, cherchant la présence de quelqu’un ou de n’importe quoi à vrai dire mais ne trouva personne. Indifférente de se retrouver seule, elle se dirige vers le salon alors qu’une odeur sucrée commençait à la guider. Avant même d’associer cette odeur à son frère, elle remarquait sa présence en tournant spontanément sa tête vers la cuisine américaine. Ah … « Salut. » Lui accordait-elle vaguement en allant s’écraser sur le canapé prête à mettre son programme préféré. Ce n’est pas ou plutôt plus l’amour fou entre eux. Parfois, ce mot est le seul qu’elle lui accorde dans les journées, à d’autres moments des engueulades le suivent et par miracle, ils arrivent à communiquer pendant cinq minutes en tout sans crier ou s’insulter une seule fois. Quel type de journée serait-ce aujourd’hui ?
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Re: Où sont donc nos promesses et nos rires d'enfants? ft.IlNam♥ | Mar 17 Jan - 11:39 Citer EditerSupprimer
Ces derniers temps, il était rare de me voir dans la maison familiale d’autant plus quand Chaenah s’y trouvait aussi. M’y trouvant trop à l’étroit, je préférais passer la semaine au dortoir ou dans mon appartement dans lequel j’avais emménagé il y a peu. Ma mère avait failli faire une syncope quand je lui avais annoncé qu’il était temps que j’ai mon propre chez moi. A 25 ans, je n’allais pas resté indéfiniment chez papa, maman. Il était tant que je prenne mon envol. Les précédents évènements m’y avaient peut-être un peu poussé, entre ma relation avec Chaenah qui empire chaque jour, et mes révélations récentes sur mes sentiments peu commodes pour Manah, je me devais de prendre du recul, la situation devenant instable et surtout, ingérable. Pour les protéger, pour réfléchir, et surtout pour moi. Pour m’éloigner de ce monde familial dans lequel j’avais été enfermé trop longtemps au point de m’y perdre. J’en avais besoin pour mieux revenir auprès de ma famille. Malgré tout, je revenais tout de même chaque soir au restaurant pour accomplir mon travail envers eux, mais surtout parce que c’était ma passion : la pâtisserie. Mon refuge. C’était ma bulle dans laquelle je ne laissais entrer personne sous peine de fortes représailles. C’était d’ailleurs dans cet esprit que je m’étais accaparé la cuisine de si bon matin pour préparer de nouveaux essais culinaires que j’avais au préalable fait le croquis. C’était de véritables délices dans mon imagination, et sur papier, mais dans la réalité, tout pouvait changer. Je n’oubliais pas néanmoins de préparer quelques croissants et pains au chocolat pour le réveil de mes sœurs que je ne pouvais que continuer à chouchouter malgré nos désaccords. Ils reposaient dans un coin, refroidissant patiemment, attendant d’être mangé.
Quand j’étais dans cet univers qui était le mien, j’en oubliais souvent que je n’étais pas toujours seul, que des gens pouvaient graviter autour de moi. Comme ce matin, où la première à se lever fut la gumiho. J’avais à peine remarqué sa présence, non pas parce que je l’ignorais, mais simplement parce que ma concentration était telle que le reste n’avait plus aucune importance. Je n’entendis donc pas sa salutation qui était pourtant importante pour moi, car c’était souvent le seul mot dont elle me gratifiait de la journée.
Quand je daignais enfin remarquer sa présence, attiré par l’image de la télévision ouverte, je jetais un coup d’œil au canapé où je reconnaissais sa tignasse entre mille. Sans un mot, je mis en suspend ce que j’étais entrain de faire, m’essuyant rapidement les mains sur un essuie de vaisselle. Je sortis une assiette sur laquelle je plaçais un croissant et une chocolatine, pendant qu’un morceau de chocolat fondait doucement dans une tasse de lait chaud. Je mélangeais une dernière fois alors qu’il finissait de fondre avant d’attraper le tout et de me diriger vers le salon. Une façon de me faire pardonner de ne pas lui avoir répondu directement. Je déposais le tout sur la table basse, lui jetant un coup d’œil. « Désolé, je ne t’avais pas entendue… » Je restais planté la quelques secondes attendant une quelconque réaction de sa part qui ne venait pas. Cette situation me mettait mal à l’aise, ne sachant plus comment réagir avec elle. En voulant la protéger, j’avais construit inconsciemment un mur invisible entre nous au point qu’on s’y cachait de plus en plus souvent, préférant éviter le conflit devenu habituel et notre seule façon de communiquer. J’avais été trop protecteur au point que mes intentions s’interprète mal. Et n’ayant aucune envie de me disputer avec elle de bon matin, je baisais la tête, un bref sourire triste étirant légèrement mes lèvres. « Ils sont frais de ce matin, il y en a encore d’autres dans la cuisine si tu as encore faim. » et sans d’autres mots, je me détournais d’elle, retrouvant ma place initial, ne prêtant pas attention à la tenue qu’elle portait
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Re: Où sont donc nos promesses et nos rires d'enfants? ft.IlNam♥ | Dim 19 Nov - 23:16 Citer EditerSupprimer
La roue était lancée. Sur celle-ci, neuf quartiers noirs, un seul et unique quartier blanc. Jour de paix ou de guerre ? Tandis qu’elle le saluait vaguement sans obtenir la moindre réponse, la roue se faisait plus lente en approchant d’une zone particulièrement sombre. Elle se dit que tant pis, pour une fois ce n’est pas elle lui lancera la première pierre et qu’il n’aura pas à se plaindre si une rafale de galet se pointe soudainement sur lui. Elle s’écrase sur le canapé telle la plus grosse des larves, s’étend un peu pour attraper la télécommande et mettre son émission préférée : L’Incroyable Famille Kardashian. Elle pourrait regarder mille épisode à la suite qu’elle ne s’en lassera pas. De toutes, Kylie est sa préférée. Tristement associée sans qu’elle ne s’en rende compte à sa première défonce, à sa première euphorie et à cette époque où elle aurait pu s’arrêter, où elle avait encore le contrôle. Alors il est tout naturel que dès les premières minutes de visionnage, la jeune femme se retrouve complètement dedans. Sa mère trouve cette émission débile, la change quand bien même elle est déjà entrain de la regarder tandis que son père qui doit sûrement également la trouver des plus inintéressantes zappe son propre programme pour la mettre dès que Chae Nah arrive et sans qu’elle ne demande quoique ce soit. Aujourd’hui, la jeune femme ne saurait dire si elle se sent heureuse ou pas de s’être rapproché de son père après ça. Cela lui semble artificiel, elle aurait préféré qu’ils se rapprochent pour d’autres raisons que la peur qui le colle de la voir partir et sombrer à nouveau. Pourtant, la relation qu’ils entretiennent aujourd’hui est une de ses motivations pour ne plus merder.
Beaucoup trop absorbée par son programme, Chae Nah n’entend Il Nam que lorsqu’il lui dit qu’il a encore des croissants dans la cuisine si elle a encore faim avant de retourner dans la cuisine. Sur le coup, elle ne comprend pas ce qu’il est entrain de raconter. Elle ne percute qu’une fois que ses yeux rencontrent une assiette et une tasse de chocolat. Elle trouve cela étrange, pourquoi aussi soudainement ? Est-ce que c’est vraiment pour elle ? Alors la Gumiho hésite quelques minutes, le regard sur la télévision puis sur ce qu’il lui a donné et à nouveau sur la télévision. Elle analyse mille fois sa phrase, se fait tous les scénarios possibles et imaginables. Il a craché dedans ? Mit des somnifères pour être sûr qu’il ait la paix toute la journée ? Il veut être gentil ? Elle le regarde au loin faire elle ne sait quoi dans la cuisine avant de manger, un peu suspicieuse, les yeux rivés sur l’écran. Elle ne lui dira certainement pas parce que cela lui écorcherai la bouche de lui dire mais elle trouve ça très bon. Une fois son déjeuner terminé, elle a bien du mal à comprendre son épisode. Elle se sent … Elle ne saurait l’expliquer. Un peu mal de ne pas lui rendre la pareille ? Peut-être que aujourd’hui, il voulait être gentil avec elle et baisser les armes ? Elle ne sait pas, elle n’en sait rien. Elle a peur de son manger un pique si elle agit de la même manière, elle craint de son tromper. Alors elle hésite, longtemps, avant de finalement se lever. La vaisselle qu’elle vient de salir en main, elle les met d’abord silencieusement dans le lave vaisselle avant de s’approcher doucement de la table débarrassée derrière lui sur laquelle elle se hisse pour s’assoir. « Tu fais quoi ? » Qu’elle demande avant de se pincer les lèvres, craignant que cette tentative d’être gentille elle aussi soit vaine ou inutiles.
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