party monster (nowei)
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party monster (nowei) | Mer 25 Jan - 0:35 Citer EditerSupprimer
party monster
w/ le nowei bourré
(outfit) « On va où ? » Na Wei lève les yeux au ciel parce que j’viens à peine de me poser sur le siège de la bagnole que j’ai déjà posé une question. J’me penche vers lui, fais mine de vouloir l’embrasser et bifurque au dernier moment pour attraper sa ceinture et la lui boucler. Comme chaque fois, il la met pas de lui-même ; comme chaque fois je corrige le tir dès que je peux. J’me rappelle encore de la première fois que j’ai fais ça, j’m’en souviens comme si c’était hier - il m’avait fusillé du regard et moi j’avais renchéri que j’le maternais pas. Aujourd’hui je prononce toujours le même refrain, mais en m’imitant avec une voix suraiguë pour me moquer de moi-même : « J’te materne paaaaas. » Ça le fait sourire, et moi ça me fait l’embrasser pour de vrai. « T’as toujours pas répondu. » que je fais remarquer en le lâchant. Croire que j’suis capable d’en démordre c’est mal me connaître. J’ai le temps de m’installer plus confortablement, de croiser les jambes, lisser ma robe, qu’il me fait toujours mariner. C’est seulement après qu’on ait quitté le parking qu’il me dit : « J’ai un truc à faire au Nymphea. — Ok. » Il me lance un regard surpris, j’lui renvoie un sourire vainqueur - y’a pas de raison qu’il soit le seul à user de l’arme fatale qu’est le ok.
Le Nymphea, c’est un truc carrément fancy. En passant la porte, je reste muette le temps de tout décrypter et putain, le décor vaut carrément le coup. Une seule chose me dérange : le nombre de jolies filles qu’on peut trouver au mètre carré dans un endroit comme ça, toutes avec aussi peu de tissu que moi. J’entremêle le bout de mes doigts à ceux de Na Wei l’air de rien, et j’le laisse guider la suite des opérations parce que dès que ça touche à son boulot, j’ai bien compris que j’devais me faire discrète.
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Le Nymphea, c’est un truc carrément fancy. En passant la porte, je reste muette le temps de tout décrypter et putain, le décor vaut carrément le coup. Une seule chose me dérange : le nombre de jolies filles qu’on peut trouver au mètre carré dans un endroit comme ça, toutes avec aussi peu de tissu que moi. J’entremêle le bout de mes doigts à ceux de Na Wei l’air de rien, et j’le laisse guider la suite des opérations parce que dès que ça touche à son boulot, j’ai bien compris que j’devais me faire discrète.
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Re: party monster (nowei) | Mer 25 Jan - 20:40 Citer EditerSupprimer
Party
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Nowei de la night
« On va où ? » J'fais comme si j'étais devenu sourd en faisant mine de régler un truc sur le tableau de bord mais ça ne l'empêche pas d'enchaîner en m'tapant son cinéma avec la ceinture et sa fausse tentative de baiser. J'appuie mon regard « doux » sur elle pour qu'elle se rassoit gentiment sur son siège sans.plus.un.mot. ( Mais quel naïf suis-je car deux secondes à peine après elle m'attaque à nouveau avec une question ( la même ) par laquelle je réponds laconiquement. )
À la sortie de la voiture je la vois arranger son maquillage dans le rétro. Je l'attends, adossé à la caisse. Quand elle finit par me rejoindre, je l'attrape par la taille puis subtilement je valide son apparence du regard même si elle prétendra ne pas en avoir besoin car c'est une meuf casse-couilles qui est limite le genre à protester dans les rues que la meuf est indépendante et tout un tas d'autres délires dont elle a le secret. Mais j'sais que ça lui fait plaisir quelque part... dans sa coquille de féministe relou. Ma bouche épouse son épaule dénudée, mes mains quittent son corps et c'est avec des orbes mutines que j'imite mon légendaire « ok » à l'aide de mes doigts en rappel à celui qu'elle m'a lâché dans la voiture. Je pars un peu avant elle pour jouer avec ses nerfs mais elle finit bien vite par me rattraper et à s'emparer de ma main dans la sienne.
Au Nymphea j'suis censé retrouver une meuf qui va m'donner l'adresse et l'heure d'un rendez-vous « professionnel .» On évite tout ce qui peut être traçable comme les mails ou les portables, alors on procède comme ça quand c'est pas autrement ( quand on veut on est ingénieux ) puis c'est une mission qui va pas trop mettre Nuo à cran, éventuellement pour la nana en question mais ça je gère. « Tu commences par un fond de shot ? » Je m'accoude au bar, le gars reconnaît ma tête et me fait signe que tout va bien, il gère ma commande. Ça, ça risque de m'attirer un peu ses foudres, surtout qu'une danseuse burlesque décide d'apparaître sur scène à ce moment précis. J'détourne son attention en parlant au barman. « Et un shot, mais genre rempli à ras bord. » Elle m'adresse un coup d'oeil curieux, j'me justifie vaguement : « J'croyais que tu voulais que j'm'ouvre un gns ? » Ça passe limite.
À la sortie de la voiture je la vois arranger son maquillage dans le rétro. Je l'attends, adossé à la caisse. Quand elle finit par me rejoindre, je l'attrape par la taille puis subtilement je valide son apparence du regard même si elle prétendra ne pas en avoir besoin car c'est une meuf casse-couilles qui est limite le genre à protester dans les rues que la meuf est indépendante et tout un tas d'autres délires dont elle a le secret. Mais j'sais que ça lui fait plaisir quelque part... dans sa coquille de féministe relou. Ma bouche épouse son épaule dénudée, mes mains quittent son corps et c'est avec des orbes mutines que j'imite mon légendaire « ok » à l'aide de mes doigts en rappel à celui qu'elle m'a lâché dans la voiture. Je pars un peu avant elle pour jouer avec ses nerfs mais elle finit bien vite par me rattraper et à s'emparer de ma main dans la sienne.
Au Nymphea j'suis censé retrouver une meuf qui va m'donner l'adresse et l'heure d'un rendez-vous « professionnel .» On évite tout ce qui peut être traçable comme les mails ou les portables, alors on procède comme ça quand c'est pas autrement ( quand on veut on est ingénieux ) puis c'est une mission qui va pas trop mettre Nuo à cran, éventuellement pour la nana en question mais ça je gère. « Tu commences par un fond de shot ? » Je m'accoude au bar, le gars reconnaît ma tête et me fait signe que tout va bien, il gère ma commande. Ça, ça risque de m'attirer un peu ses foudres, surtout qu'une danseuse burlesque décide d'apparaître sur scène à ce moment précis. J'détourne son attention en parlant au barman. « Et un shot, mais genre rempli à ras bord. » Elle m'adresse un coup d'oeil curieux, j'me justifie vaguement : « J'croyais que tu voulais que j'm'ouvre un gns ? » Ça passe limite.
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Re: party monster (nowei) | Mer 25 Jan - 22:00 Citer EditerSupprimer
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w/ le nowei bourré
(outfit) On est à peine assis au bar qu’il commence déjà à me tailler : « Tu commences par un fond de shot ? — Ahah, très drôle. » Il a un grand sourire moqueur, j’lui frappe le bras pour le lui faire payer, c'qui n'a aucun effet parce que je souris autant que lui. Puis j'sais bien qu’avec mes petits poings de faible il ne sent strictement rien ; on a fait une bataille une fois, il m’a laissée gagner les deux premières minutes parce que c'est un gars bien mais ensuite, malgré que j’me sois donnée corps et âme, il m’a battue à plate couture. « Et un shot, mais genre rempli à ras bord. » qu’il demande finalement au barman, qui lui répond comme s’ils étaient des potos depuis mille ans déjà. Ça m’agace un peu, mais comme j’ai envie de passer une bonne soirée et que je tente de lutter contre ma jalousie maladive, je fais comme si de rien n’était : « Rempli à ras bord ? C’est de la triche, t’avais pas précisé ça. C’est pas juste, j’dois en boire quatre et… — J’croyais que tu voulais que j’m’ouvre un gns ? » J’le prends comme un défi, attrape le shot que le barman vient de me glisser et avale tout cul sec.
Les premières fractions de seconde j’sens rien, puis le goût arrive, absolument dégueu et brulant. J’plaque ma main sur ma bouche parce que ce serait dommage de vomir dès le premier verre, j’aurai perdu le pari avant même de l’avoir commencé et j’déteste perdre les paris. J’suis trop joueuse, c’est con et je le sais, mais après tout c’est comme ça que Na Wei et moi on s’est rencontrés, alors il aura pas de quoi être surpris. J’rassemble tout le courage qu’il me reste pour demander, après avoir difficilement dégluti : « Un autre. » Juste après, son regard bifurque vers la danseuse qui fait son show, alors ma main s’aventure vers lui et d’une pression sur sa mâchoire, je l’oblige à me regarder. « Là. » que je dis avec un sourire, en pointant mes yeux des doigts, histoire de dire t’avises pas de regarder ailleurs. J’engloutis le second shot avec une grimace désespérée, puis commande de nouveau : « Un troisième, s’il vous plait. » Mon but, c’est de tous les boire d’affilée comme ça l’alcool n’aura pas le temps de faire effet, sinon j’sais très bien que j’ai perdu d’avance. Mon autre but, c’est de pouvoir supporter le regard des autres femmes sur lui, et puis la peur qu’il me trompe encore alors que ça fait dix vies qu’il pense que j’ai tourné la page. C’est à ce moment-là que le barman dépose devant Na Wei un verre de vodka et deux glaçons, comme par hasard ce qu’il boit toujours, comme s’il était un habitué. « Tu viens souvent ici. » Ça aurait du être une question, mais c’est une affirmation. J’essaye de pas y penser, j’tente de lui sauver la mise, je demande : « Pour le boulot ? » Trois shots.
Les premières fractions de seconde j’sens rien, puis le goût arrive, absolument dégueu et brulant. J’plaque ma main sur ma bouche parce que ce serait dommage de vomir dès le premier verre, j’aurai perdu le pari avant même de l’avoir commencé et j’déteste perdre les paris. J’suis trop joueuse, c’est con et je le sais, mais après tout c’est comme ça que Na Wei et moi on s’est rencontrés, alors il aura pas de quoi être surpris. J’rassemble tout le courage qu’il me reste pour demander, après avoir difficilement dégluti : « Un autre. » Juste après, son regard bifurque vers la danseuse qui fait son show, alors ma main s’aventure vers lui et d’une pression sur sa mâchoire, je l’oblige à me regarder. « Là. » que je dis avec un sourire, en pointant mes yeux des doigts, histoire de dire t’avises pas de regarder ailleurs. J’engloutis le second shot avec une grimace désespérée, puis commande de nouveau : « Un troisième, s’il vous plait. » Mon but, c’est de tous les boire d’affilée comme ça l’alcool n’aura pas le temps de faire effet, sinon j’sais très bien que j’ai perdu d’avance. Mon autre but, c’est de pouvoir supporter le regard des autres femmes sur lui, et puis la peur qu’il me trompe encore alors que ça fait dix vies qu’il pense que j’ai tourné la page. C’est à ce moment-là que le barman dépose devant Na Wei un verre de vodka et deux glaçons, comme par hasard ce qu’il boit toujours, comme s’il était un habitué. « Tu viens souvent ici. » Ça aurait du être une question, mais c’est une affirmation. J’essaye de pas y penser, j’tente de lui sauver la mise, je demande : « Pour le boulot ? » Trois shots.
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Re: party monster (nowei) | Jeu 23 Fév - 23:01 Citer EditerSupprimer
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Nowei de la night
« Là. » J'affiche un sourire amusé alors qu'elle me fixe avec des petites flammes à la place des pupilles, une vraie rageuse. Elle retire ses doigts de mon visage mais j'arrive à en capturer un que je m'amuse à mordiller d'un haussement de sourcil. « J'suis sage. » Je la libère en reprenant ma position initiale : face au bar, les yeux rivés sur mon verre. Je le tiens d'une main quelques secondes, oscille le poignet pour faire cogner les glaçons entre eux et juste avant d'en boire une gorgée j'ajoute pour moi-même : « Depuis trop longtemps. » Je lâche un petit rire en sentant son regard posé sur moi mais je l'ignore. J'adore la taquiner avec ça, rien que pour l'expression que lui soutire ce genre de remarque. J'ai pu m'en servir pour me sortir de pas mal de galères, comme par exemple lors des parties de « ok mais » que j'subodore perdre. Quand ça arrive j'fais mes petites allusions à la l'air de rien et miraculeusement elle passe à autre chose, allant jusqu'à oublier ses précieuses négociations. Est-ce que j'suis fier de moi ? Ouais. Mais quand elle finira par piger que c'est une ruse j'm'en vanterai moins.
Elle commande un troisième shot de la façon la plus polie qui soit, ça me fait tellement marrer que je l'imite en me penchant vers elle : « S'il vous plaît. » J'me fous de sa gueule mais pas longtemps car le barman commence à croire qu'on est pote et s'incruste dans notre conversation. « Il vient plus trop, c'est dommage car Hyeri et Ji Ae m'ont demandé de ses nouvelles y'a pas longtemps. » Je me cache derrière ma main ( ça faisait longtemps tmtc ) de façon à ce que Nuo ne voit pas que j'essaie de communiquer discrètement avec ce trou du cul. Il me dévisage, l'air de pas comprendre et continue tranquillement de m'enfoncer sans même prendre le temps de faire une pause entre deux bombes larguées. « Et toi alors, t'es la nouvelle ? » J'me redresse et je le jurerais pas mais j'suis quasi certain de l'avoir vu rentrer sa tête entre ses épaules. Je vide le shot de la princesse cul sec et le fais taper sur le comptoir avant de le glisser sèchement dans sa direction. Il le rattrape de justesse et j'ai pas le temps de dire « un autre » qu'il est déjà servi. « Encore un pour ma meuf. » Il s'exécute limite en me faisant une courbette, j'garde mon calme mais rien qu'en surface. Il en fait tellement des caisses que ça m'démange les poings. J'sais que j'ai une réputation à la hauteur de la sympathie que j'dégage mais ce type est dans l'abus. J'essaie de rattraper la soirée en levant mon verre vers Nuo mais je trinque tout seul car elle n'est pas d'humeur à m'suivre. Elle préfère bouillonner dans son coin et comment t'dire que j'sens que j'vais en chier ? J'me vois assister à mon propre interrogatoire avec elle qui pose les questions, qui étudie et juge minutieusement chacune de mes réponses et moi qui galère pour m'justifier alors que c'est mort, j'aurais pas l'temps d'ouvrir la bouche qu'elle m'aura déjà jugé coupable.
C'était une bonne idée de l'emmener là.
Elle commande un troisième shot de la façon la plus polie qui soit, ça me fait tellement marrer que je l'imite en me penchant vers elle : « S'il vous plaît. » J'me fous de sa gueule mais pas longtemps car le barman commence à croire qu'on est pote et s'incruste dans notre conversation. « Il vient plus trop, c'est dommage car Hyeri et Ji Ae m'ont demandé de ses nouvelles y'a pas longtemps. » Je me cache derrière ma main ( ça faisait longtemps tmtc ) de façon à ce que Nuo ne voit pas que j'essaie de communiquer discrètement avec ce trou du cul. Il me dévisage, l'air de pas comprendre et continue tranquillement de m'enfoncer sans même prendre le temps de faire une pause entre deux bombes larguées. « Et toi alors, t'es la nouvelle ? » J'me redresse et je le jurerais pas mais j'suis quasi certain de l'avoir vu rentrer sa tête entre ses épaules. Je vide le shot de la princesse cul sec et le fais taper sur le comptoir avant de le glisser sèchement dans sa direction. Il le rattrape de justesse et j'ai pas le temps de dire « un autre » qu'il est déjà servi. « Encore un pour ma meuf. » Il s'exécute limite en me faisant une courbette, j'garde mon calme mais rien qu'en surface. Il en fait tellement des caisses que ça m'démange les poings. J'sais que j'ai une réputation à la hauteur de la sympathie que j'dégage mais ce type est dans l'abus. J'essaie de rattraper la soirée en levant mon verre vers Nuo mais je trinque tout seul car elle n'est pas d'humeur à m'suivre. Elle préfère bouillonner dans son coin et comment t'dire que j'sens que j'vais en chier ? J'me vois assister à mon propre interrogatoire avec elle qui pose les questions, qui étudie et juge minutieusement chacune de mes réponses et moi qui galère pour m'justifier alors que c'est mort, j'aurais pas l'temps d'ouvrir la bouche qu'elle m'aura déjà jugé coupable.
C'était une bonne idée de l'emmener là.
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Re: party monster (nowei) | Dim 12 Mar - 12:00 Citer EditerSupprimer
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w/ le nowei bourré
« J'suis sage. » Je hausse un sourire interrogatif, parce qu’il n’a pas une vie que je qualifierai de sage. Puis il ajoute : « Depuis trop longtemps. » et alors je comprends de quoi il parle, baisse les yeux de malaise tandis qu’il se recentre vers le bar. « Drama queen » que je lâche finalement, avant de lui couler un regard amusé. J’vais pas passer ma vie à avoir honte de prendre mon temps, surtout qu’il l’a finalement accepté. J’sais simplement qu’il commence à ronger son frein très sérieusement et ce que lui ne sait pas, c’est que j’commence à être dans le même cas. « S'il vous plaiiiit. — Ahah, très drôle. » J’essaye de maintenir une poker face digne de ce nom mais j’me loupe royalement, même en me mordillant la lèvre pour éviter de ne pas rire j’me retrouve finalement à me moquer de ma politesse avec lui. C’est là que le barman décide de l’ouvrir et casser tout ce qu’on avait jusqu’ici : « Il vient plus trop, c'est dommage car Hyeri et Ji Ae m'ont demandé de ses nouvelles y'a pas longtemps. » Il en faut vraiment peu pour me faire passer en mode fauve enragé. Il suffit d’un nom féminin, et là c’est pire, ce con vient d’en prononcer deux. C’est qui elles ? Mon sourire s’est effacé et, oh, comme c’est bizarre, Na Wei ne se marre plus non plus. J’le vois lancer des regards assassins au barman qui s’enfonce plus profondément : « Et toi alors, t'es la nouvelle ? » La salive me fait mal à la gorge lorsque je la ravale. J’commence à bouillir de façon incontrôlée alors j’essaye de ne surtout pas parler parce que je sais que dans ces moments-là, j’me contrôle pas. Na Wei descend mon shot, les miens devraient normalement me monter à la tête mais j’ai la sensation très étrange d’avoir soudainement dégrisé. J’aurai préféré rigoler comme un rien pour aller vomir mes tripes ensuite (des champignons tmtc) plutôt que de devoir subir ça, la douche froide devant tout le monde.
« Encore un pour ma meuf. » Puis il lève son verre, mais il le lève tout seul. Le mien vient pas s’entrechoquer au sien, j’prends même pas la peine de le prendre dans mes doigts. « Ouais, j’suis la nouvelle. » Le barman me lance un regard un peu paumé, l’air de ne plus savoir s’il est amené à me revoir ou si j’suis simplement une fille de passage comme tant d’autres l’ont été. J’avale le dernier foutu shot, clame avec une fierté entamée par un sourire carnassier. « Tu t’appelles Na Wei, j’m’appelle Nuo. Voilà, j’ai gagné. » Non en fait, j’ai perdu.
Sans demander mon reste j’me lève, lisse les plis de ma robe avec mes mains moites et prends la direction de la porte. J’en ai marre de m’énerver, j’essaye à tout prix d’éviter ça. Et j’suppose que l’air de la nuit me fera du bien, me fera décompresser. Et Na Wei, il n’a qu’à se débrouiller tout seul, remplir ses obligations comme il l’aurait fait si j’avais été là, exactement comme si j’étais pas là, ça n’a pas de réelle importance. Je souhaite bonne soirée avec plus d’agacement dans la voix que je l’aurai voulu, et une fois dehors, je prie pour qu’un taxi passe avant dix vies. Les gens qui sortent en rigolant me tapent sur le système, je m’isole sur le côté du bâtiment pour éviter de les voir passer. Et après à peine quelques secondes de battement, j’le vois arriver, sans savoir si j’suis soulagée qu’il ne me laisse pas ou encore agacée. « C’est qui Hyeri ? Et Jiae ? Te contente pas de dire « personne ». » Parce que de toute évidence, c’était pas personne, vu que tu les as emmenées là, et que le barman a eu le temps de retenir leurs noms, comme moi d’ailleurs. « Ça… ça m’enrage, ok ? De savoir que t’étais avec d’autres avant, de t’imaginer avec d’autres avant, ça m’enrage tellement. » Le ton monte, heureusement que la musique couvre mes mots aux oreilles des passants, qu’on est excentrés dans une petite rue juste à côté, qu’on s’éloigne de la masse et des yeux indésirables. Et comme d’habitude, j’le pointe du doigt, dans quelques jours il m’imitera et on en rigolera. Je maltraite sa chemise de mes ongles partagés entre la rage et l’envie, son dos vient heurter le mur parce qu’il a bien voulu se laisser faire. « J’arrive pas à le supporter, t’imaginer avec elles, parler avec elles, rien que conduire à côté d’elles - coucher avec elles ! J’peux pas, tu comprends ça ? Ça m’rend malade, littéralement malade, j’voudrais que tu sois à moi, j’voudrais que tu le sois parce que j’suis déjà à toi. »
« Encore un pour ma meuf. » Puis il lève son verre, mais il le lève tout seul. Le mien vient pas s’entrechoquer au sien, j’prends même pas la peine de le prendre dans mes doigts. « Ouais, j’suis la nouvelle. » Le barman me lance un regard un peu paumé, l’air de ne plus savoir s’il est amené à me revoir ou si j’suis simplement une fille de passage comme tant d’autres l’ont été. J’avale le dernier foutu shot, clame avec une fierté entamée par un sourire carnassier. « Tu t’appelles Na Wei, j’m’appelle Nuo. Voilà, j’ai gagné. » Non en fait, j’ai perdu.
Sans demander mon reste j’me lève, lisse les plis de ma robe avec mes mains moites et prends la direction de la porte. J’en ai marre de m’énerver, j’essaye à tout prix d’éviter ça. Et j’suppose que l’air de la nuit me fera du bien, me fera décompresser. Et Na Wei, il n’a qu’à se débrouiller tout seul, remplir ses obligations comme il l’aurait fait si j’avais été là, exactement comme si j’étais pas là, ça n’a pas de réelle importance. Je souhaite bonne soirée avec plus d’agacement dans la voix que je l’aurai voulu, et une fois dehors, je prie pour qu’un taxi passe avant dix vies. Les gens qui sortent en rigolant me tapent sur le système, je m’isole sur le côté du bâtiment pour éviter de les voir passer. Et après à peine quelques secondes de battement, j’le vois arriver, sans savoir si j’suis soulagée qu’il ne me laisse pas ou encore agacée. « C’est qui Hyeri ? Et Jiae ? Te contente pas de dire « personne ». » Parce que de toute évidence, c’était pas personne, vu que tu les as emmenées là, et que le barman a eu le temps de retenir leurs noms, comme moi d’ailleurs. « Ça… ça m’enrage, ok ? De savoir que t’étais avec d’autres avant, de t’imaginer avec d’autres avant, ça m’enrage tellement. » Le ton monte, heureusement que la musique couvre mes mots aux oreilles des passants, qu’on est excentrés dans une petite rue juste à côté, qu’on s’éloigne de la masse et des yeux indésirables. Et comme d’habitude, j’le pointe du doigt, dans quelques jours il m’imitera et on en rigolera. Je maltraite sa chemise de mes ongles partagés entre la rage et l’envie, son dos vient heurter le mur parce qu’il a bien voulu se laisser faire. « J’arrive pas à le supporter, t’imaginer avec elles, parler avec elles, rien que conduire à côté d’elles - coucher avec elles ! J’peux pas, tu comprends ça ? Ça m’rend malade, littéralement malade, j’voudrais que tu sois à moi, j’voudrais que tu le sois parce que j’suis déjà à toi. »
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Re: party monster (nowei) | Dim 12 Mar - 22:25 Citer EditerSupprimer
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Nowei de la night
« Ouais, j'suis la nouvelle. » J'suis tendu face au barman qui essuie pour la troisième fois l'même verre. J'me tourne pas vers elle, pas même après qu'elle ait remporté l'pari. J'me contente de faire un décompte dans ma tête histoire d'émettre une estimation du temps qu'elle mettra à se lever, soit sept secondes. J'aurais dit cinq, c'est une amélioration notable. Avant de la rejoindre j'm'occupe du type qui arrête pas d'me fixer craintivement avec son vieux torchon dégueulasse et son uniforme miteux trop petit pour lui. « Ecoute bien, si jamais tu recommences à ouvrir ta gueule alors qu'elle est là, j'te l'ferai regretter. » Il déglutit alors que j'fais rien d'autre que de le regarder avec c'regard maudit qui m'a au final plus apporté que nui. Il impose, il assujetti et possède sa propre volonté complètement indépendante de la mienne. Il est indifférent à tout, du moins il en donne savamment l'illusion. Sans lui j'continuerais à « vivre » en victime, à couvrir mes bleus de longues manches et à jouer l'indifférence sauf que sans ces deux révolvers j'aurais eu une piètre crédibilité.
Il a saisi l'message, reproduit une autre de ses fameuses courbettes que j'ignore en allant à la recherche de Nuo. J'arrive les mains dans les poches, vachement décontracté par rapport à elle ( à ce stade même un volcan en irruption lui arriverait pas à la cheville. ) J'fais à peine mon apparition qu'elle procède à son interrogatoire. Qui c'est elle ? Et elle ? Et dans sa tête ça doit fuser : « Tu les as aimé ? » ; « plus que moi ? » ; « combien de fois t'as couché avec elles ? » ; « tu les vois toujours ? » ; « MAIS DIS QUELQUE CHOSE !!!!!! » J'sais pas si c'que j'ai à dire pourra la faire redescendre, elle est déjà beaucoup trop à cran pour pouvoir écouter ou raisonner raisonnablement. « C'est pas personne, c'est rien. Des meufs pas importantes qui bossent au bar et que j'fréquentais viteuf. » Elle fulmine toujours, littéralement perdue. Elle m'donne l'impression que c'est la fin du monde alors que y'a rien, vraiment keudal. « Ça… ça m’enrage, ok ? De savoir que t’étais avec d’autres avant, de t’imaginer avec d’autres avant, ça m’enrage tellement. » J'la laisse vider son sac, m'acculer contre l'mur. J'la laisserais même m'taper dessus parce qu'elle en a besoin et que j'me sens coupable. Si elle est comme ça c'est ma faute, parce que j'ai été stupide. Même si j'prétends pas avoir été en faute avec du recul que j'avais pas avant j'peux aujourd'hui affirmer que j'ai eu un rôle majeur dans notre séparation. J'étais trop fier par le passé pour l'admettre et j'avais une vision du couple qui coïncidait pas avec la sienne alors ça a merdé. On communiquait aussi très mal, on testait les limites de l'autre, on jouait plus qu'on s'aimait. Ce fut une phase douloureuse pour nous deux mais aussi et surtout inévitable. Sans elle, on aurait peut-être continué d'pas vraiment s'prendre au sérieux, d's'aimer à distance d'peur d'la dépendance. Désormais on est conscient qu'être ensemble c'est ce don on a besoin, plus qu'tout.
J'ai plus peur de t'aimer,
pourquoi tu continues d'être craintive ? Pourquoi t'as peur d'être moins bien qu'elles ? T'es toi, t'es tout c'que j'aurais jamais osé espérer alors putain pourquoi tu t'mets dans cet état pour ces bouffonnes dont j'ai même pas retenu l'nom ?
J'saisis ses bras doucement, calmement, que j'enroule autour de moi et porte l'une de mes mains contre l'arrière de sa tête qui repose contre mon torse. Mes phalanges la bordent, sa respiration se radoucit, j'peux sentir son corps se détendre contre l'mien. Dès que j'suis certain que l'accalmie est passée, je la prends par les épaules, sans trop l'éloigner d'moi pour lui dire droit dans les yeux : « J'm'en tape de ces filles, elles sont insignifiantes comparé à toi, elles le sont toutes. La prochaine fois qu'un connard te parlera comme ça dis lui qui t'es au lieu de fuir comme une gamine. J'te jure qu'il aurait vite fermé sa gueule. Y'en a aucune qui a pu s'présenter en tant que ma meuf, t'es la seule. » Je lâche un soupir avant de reprendre. « Rentre-toi dans l'crâne que j'en ai rien à branler parce qu'on est ensemble toi et moi et que plus jamais, j'te donne ma parole, que plus jamais je jouerai au con. » Mes mains quittent son corps pour intoxiquer l'mien de nicotine. J'sors mon briquet, couvre la flamme de ma paume jusqu'à c'que le bâtonnet puise le feu dont il a besoin pour faire circuler son poison jusque dans mes poumons. Je m'éloigne, clope au bec sans attendre qu'elle me suive, ce qu'elle fait d'ailleurs rapidement. On marche l'un à côté de l'autre sans rien s'dire, on préfère méditer chacun d'notre côté sur cette altercation puérile et en même temps pleine de mal-être, l'sien. Suite à cette réflexion, j'ai quand même envie d'lui préciser : « J'suis à toi. »
Maintenant, arrête d'avoir peur.
Il a saisi l'message, reproduit une autre de ses fameuses courbettes que j'ignore en allant à la recherche de Nuo. J'arrive les mains dans les poches, vachement décontracté par rapport à elle ( à ce stade même un volcan en irruption lui arriverait pas à la cheville. ) J'fais à peine mon apparition qu'elle procède à son interrogatoire. Qui c'est elle ? Et elle ? Et dans sa tête ça doit fuser : « Tu les as aimé ? » ; « plus que moi ? » ; « combien de fois t'as couché avec elles ? » ; « tu les vois toujours ? » ; « MAIS DIS QUELQUE CHOSE !!!!!! » J'sais pas si c'que j'ai à dire pourra la faire redescendre, elle est déjà beaucoup trop à cran pour pouvoir écouter ou raisonner raisonnablement. « C'est pas personne, c'est rien. Des meufs pas importantes qui bossent au bar et que j'fréquentais viteuf. » Elle fulmine toujours, littéralement perdue. Elle m'donne l'impression que c'est la fin du monde alors que y'a rien, vraiment keudal. « Ça… ça m’enrage, ok ? De savoir que t’étais avec d’autres avant, de t’imaginer avec d’autres avant, ça m’enrage tellement. » J'la laisse vider son sac, m'acculer contre l'mur. J'la laisserais même m'taper dessus parce qu'elle en a besoin et que j'me sens coupable. Si elle est comme ça c'est ma faute, parce que j'ai été stupide. Même si j'prétends pas avoir été en faute avec du recul que j'avais pas avant j'peux aujourd'hui affirmer que j'ai eu un rôle majeur dans notre séparation. J'étais trop fier par le passé pour l'admettre et j'avais une vision du couple qui coïncidait pas avec la sienne alors ça a merdé. On communiquait aussi très mal, on testait les limites de l'autre, on jouait plus qu'on s'aimait. Ce fut une phase douloureuse pour nous deux mais aussi et surtout inévitable. Sans elle, on aurait peut-être continué d'pas vraiment s'prendre au sérieux, d's'aimer à distance d'peur d'la dépendance. Désormais on est conscient qu'être ensemble c'est ce don on a besoin, plus qu'tout.
J'ai plus peur de t'aimer,
pourquoi tu continues d'être craintive ? Pourquoi t'as peur d'être moins bien qu'elles ? T'es toi, t'es tout c'que j'aurais jamais osé espérer alors putain pourquoi tu t'mets dans cet état pour ces bouffonnes dont j'ai même pas retenu l'nom ?
J'saisis ses bras doucement, calmement, que j'enroule autour de moi et porte l'une de mes mains contre l'arrière de sa tête qui repose contre mon torse. Mes phalanges la bordent, sa respiration se radoucit, j'peux sentir son corps se détendre contre l'mien. Dès que j'suis certain que l'accalmie est passée, je la prends par les épaules, sans trop l'éloigner d'moi pour lui dire droit dans les yeux : « J'm'en tape de ces filles, elles sont insignifiantes comparé à toi, elles le sont toutes. La prochaine fois qu'un connard te parlera comme ça dis lui qui t'es au lieu de fuir comme une gamine. J'te jure qu'il aurait vite fermé sa gueule. Y'en a aucune qui a pu s'présenter en tant que ma meuf, t'es la seule. » Je lâche un soupir avant de reprendre. « Rentre-toi dans l'crâne que j'en ai rien à branler parce qu'on est ensemble toi et moi et que plus jamais, j'te donne ma parole, que plus jamais je jouerai au con. » Mes mains quittent son corps pour intoxiquer l'mien de nicotine. J'sors mon briquet, couvre la flamme de ma paume jusqu'à c'que le bâtonnet puise le feu dont il a besoin pour faire circuler son poison jusque dans mes poumons. Je m'éloigne, clope au bec sans attendre qu'elle me suive, ce qu'elle fait d'ailleurs rapidement. On marche l'un à côté de l'autre sans rien s'dire, on préfère méditer chacun d'notre côté sur cette altercation puérile et en même temps pleine de mal-être, l'sien. Suite à cette réflexion, j'ai quand même envie d'lui préciser : « J'suis à toi. »
Maintenant, arrête d'avoir peur.
© Starseed
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Re: party monster (nowei) | Lun 13 Mar - 10:16 Citer EditerSupprimer
party monster
w/ le nowei bourré
« C'est pas personne, c'est rien. Des meufs pas importantes qui bossent au bar et que j'fréquentais viteuf. » Est-ce que c’est mal d’avouer que ça me fait me sentir mieux, juste un peu ? L’idée qu’elles étaient rien, qu’il les décrivent comme pas importantes, qu’il dise qu’il s’en fout. J’me sens coupable, parce que le malheur des autres fait mon bonheur à moi, l’indifférence qu’il avait à leur égard n’a d’égal que le soulagement qui commence peu à peu à faire son chemin à l’intérieur de moi. Alors j’le laisse faire quand il cherche à me calmer, quand il me prend dans ses bras, j’me laisse aller. Sa respiration me permet de respirer, c’est ainsi depuis qu’on s’est rencontrés, je me cale sur la sienne tandis qu’il se cale sur la mienne. Et juste comme ça je commence à retrouver la paix, dans une ruelle sans grande importante, parce que ses doigts jouent inconsciemment avec mes cheveux et que son odeur de nicotine mêlée à la chaleur de son corps me détend. « J'm'en tape de ces filles, elles sont insignifiantes comparé à toi, elles le sont toutes. » Je relève les yeux vers lui tandis qu’il continue : « La prochaine fois qu'un connard te parlera comme ça dis lui qui t'es au lieu de fuir comme une gamine. — Je- — J’te jure qu'il aurait vite fermé sa gueule. Y'en a aucune qui a pu s'présenter en tant que ma meuf, t'es la seule. » Ça fait écho à un autre moment, quelques mois plus tôt, une autre situation où il m’avait dit cette même phrase. J’étais bloquée (je nous bloquais), comme c’est encore le cas aujourd’hui. Et j’me souviens de notre échange, t’es le premier, t’es la seule. Instinctivement mes doigts se raccrochent encore plus à lui alors qu’il me dit : « Rentre-toi dans l'crâne que j'en ai rien à branler parce qu'on est ensemble toi et moi et que plus jamais, j'te donne ma parole, que plus jamais je jouerai au con. » Il s’allume une cigarette tandis que je dépose un baiser dans son cou, à la fois satisfait et rassuré. Puis il prend le chemin du parking et j’le suis, une main qui cherche la sienne, juste momentanément parce que j’sais qu’il est mal à l’aise quand ça dure trop longtemps. Nos doigts jouent avec ceux de l’autre, se quittent pour se retrouver, se lâchent puis s’emmêlent.
Même une fois dans la voiture, le silence subsiste. J’sais qu’il est en train de réfléchir à tout ce que j’ai pu dire précédemment et de mon côté, c’est ce que je fais aussi. J’crois qu’il vient tout juste de prononcer les mots que j’attendais depuis très longtemps, ceux qui sont capables d’éteindre mes doutes alors même que ces doutes, ils sont putain de persistants. « J’suis à toi. » J’ai le souffle qui se perd, qui se coupe, et comme un poids qui quitte mes épaules. On a dépassé le stade où je scrutais la moindre de ses paroles pour en déceler le mensonge ; maintenant j’prends le parti, peut-être objectivement risqué, de toujours le croire. Et lorsqu’il y a des choses qu’on ne veut pas dire, on se contente de les taire, on oppose notre silence à l’autre pour faire valoir qu’il y a un problème, mais que c’est encore trop tôt pour tenter d’y remédier. Maintenant j’prends pour acquis tout ce qu’il dit, même quand il promet qu’il jouera plus au con, quand il promet que j’ai plus besoin de douter de lui comme de moi, de nous. « Prends à droite. » Il me lance un regard un peu étonné, que je soutiens durant les quelques secondes où il s’autorise à quitter la route des yeux. Puis je continue à le guider et il obtempère, même s’il doit surement savoir où je suis en train de nous mener. C’est chez moi qu’on va, chez les No, là où vivent mes deux mères, et puis Cami, et puis Yuki, et puis Lei. Il est déjà venu plusieurs fois, principalement pour me chercher, quand j’avais pas encore le permis. Mais il n’est jamais rentré, il n’a jamais mis un pied à l’intérieur. C’était comme un truc tacite entre nous, parce que je savais que ça risquait de le mettre mal à l’aise (il m’a suffit de voir l’état dans lequel il était la fois où on a croisé Yuki), et j’veux tout sauf le mettre mal à l’aise. « Ils seront surement déjà en train de dormir » que je le rassure alors qu’il prend le dernier tournant. Peut-être même que mes frangins seront dans leurs dortoirs respectifs, et Cami dormira peut-être dans son atelier. Quand à maman et maman, elles ne sont pas au même étage, elles ont fait tout un truc pour avoir leur intimité.
Il se gare dans la cour, juste devant, on descend et je tente de faire le moins de bruit possible en refermant ma portière. Nos pas grésillent faiblement dans les gravillons, la clé se fait discrète dans la serrure. On enlève nos chaussures, je lui fais signe de mettre les siennes juste à côté des miennes, ça m’importe peu qu’elles soient bien en évidence ; à vrai dire, peut-être bien que ça me plait qu’elles soient bien en évidence. Puis je lui prends la main et je l’entraine dans l’escalier. Dans le couloir, je fais l’inventaire à voix basse : « Ici c’est Lei » ou encore « Ici c’est Yuki, mais j’crois qu’ils sont restés dormir à la fac ». Et tout au bout, vraiment tout au bout, c’est moi, moi et ma fâcheuse tendance à insister pour être un peu excentrée du reste. « Viens. » J’ouvre peu la porte pour éviter qu’elle ne grince, tout juste de quoi laisser passer son corps puis le mien ; et je referme à clé derrière nous, soigneusement, avec un sourire mutin.
La maison est si silencieuse qu’on la croirait inhabitée ; et aux alentours, il n’y a pas d’autre vie, pas de voisins, rien qu’un étang d’un côté et un bois de l’autre. Tout l’argent du procès est là, dans cette maison loin du bruit des journaux et dans cette chambre trop grande pour moi. J’ai comblé le vide comme j’ai pu, avec les oiseaux en papier de Yuki au plafond, avec un paravent acheté une fortune pour séparer le lit du reste de la pièce, avec des bougies aux senteurs improbables jusque sur le rebord de la fenêtre. C’est une vraie galère pour l’ouvrir, faut tout enlever, c’est tout sauf pratique et je sais déjà que Na Wei va râler quand il voudra fumer. « Si tu veux… demain, on se lèvera tard pour éviter le petit déjeuner en famille. On sortira d’ici quand tout le monde sera parti. Ça t’évitera de les croiser. » Chaque chose en son temps, c’est déjà étonnant qu’il soit là. Qu’il ait accepté de venir, sans même essayer de négocier. C’est idiot mais c’est quelque chose qu’on aurait été incapables de concevoir ne serait-ce que quelques mois plus tôt, et c’est pour ça que mes lèvres s’aventurent sur les siennes tout en réussissant l’exploit de continuer de sourire. Puis on se lâche pour respirer, et elles viennent lascivement murmurer à son oreille : « J’veux être à toi aussi. »
Même une fois dans la voiture, le silence subsiste. J’sais qu’il est en train de réfléchir à tout ce que j’ai pu dire précédemment et de mon côté, c’est ce que je fais aussi. J’crois qu’il vient tout juste de prononcer les mots que j’attendais depuis très longtemps, ceux qui sont capables d’éteindre mes doutes alors même que ces doutes, ils sont putain de persistants. « J’suis à toi. » J’ai le souffle qui se perd, qui se coupe, et comme un poids qui quitte mes épaules. On a dépassé le stade où je scrutais la moindre de ses paroles pour en déceler le mensonge ; maintenant j’prends le parti, peut-être objectivement risqué, de toujours le croire. Et lorsqu’il y a des choses qu’on ne veut pas dire, on se contente de les taire, on oppose notre silence à l’autre pour faire valoir qu’il y a un problème, mais que c’est encore trop tôt pour tenter d’y remédier. Maintenant j’prends pour acquis tout ce qu’il dit, même quand il promet qu’il jouera plus au con, quand il promet que j’ai plus besoin de douter de lui comme de moi, de nous. « Prends à droite. » Il me lance un regard un peu étonné, que je soutiens durant les quelques secondes où il s’autorise à quitter la route des yeux. Puis je continue à le guider et il obtempère, même s’il doit surement savoir où je suis en train de nous mener. C’est chez moi qu’on va, chez les No, là où vivent mes deux mères, et puis Cami, et puis Yuki, et puis Lei. Il est déjà venu plusieurs fois, principalement pour me chercher, quand j’avais pas encore le permis. Mais il n’est jamais rentré, il n’a jamais mis un pied à l’intérieur. C’était comme un truc tacite entre nous, parce que je savais que ça risquait de le mettre mal à l’aise (il m’a suffit de voir l’état dans lequel il était la fois où on a croisé Yuki), et j’veux tout sauf le mettre mal à l’aise. « Ils seront surement déjà en train de dormir » que je le rassure alors qu’il prend le dernier tournant. Peut-être même que mes frangins seront dans leurs dortoirs respectifs, et Cami dormira peut-être dans son atelier. Quand à maman et maman, elles ne sont pas au même étage, elles ont fait tout un truc pour avoir leur intimité.
Il se gare dans la cour, juste devant, on descend et je tente de faire le moins de bruit possible en refermant ma portière. Nos pas grésillent faiblement dans les gravillons, la clé se fait discrète dans la serrure. On enlève nos chaussures, je lui fais signe de mettre les siennes juste à côté des miennes, ça m’importe peu qu’elles soient bien en évidence ; à vrai dire, peut-être bien que ça me plait qu’elles soient bien en évidence. Puis je lui prends la main et je l’entraine dans l’escalier. Dans le couloir, je fais l’inventaire à voix basse : « Ici c’est Lei » ou encore « Ici c’est Yuki, mais j’crois qu’ils sont restés dormir à la fac ». Et tout au bout, vraiment tout au bout, c’est moi, moi et ma fâcheuse tendance à insister pour être un peu excentrée du reste. « Viens. » J’ouvre peu la porte pour éviter qu’elle ne grince, tout juste de quoi laisser passer son corps puis le mien ; et je referme à clé derrière nous, soigneusement, avec un sourire mutin.
La maison est si silencieuse qu’on la croirait inhabitée ; et aux alentours, il n’y a pas d’autre vie, pas de voisins, rien qu’un étang d’un côté et un bois de l’autre. Tout l’argent du procès est là, dans cette maison loin du bruit des journaux et dans cette chambre trop grande pour moi. J’ai comblé le vide comme j’ai pu, avec les oiseaux en papier de Yuki au plafond, avec un paravent acheté une fortune pour séparer le lit du reste de la pièce, avec des bougies aux senteurs improbables jusque sur le rebord de la fenêtre. C’est une vraie galère pour l’ouvrir, faut tout enlever, c’est tout sauf pratique et je sais déjà que Na Wei va râler quand il voudra fumer. « Si tu veux… demain, on se lèvera tard pour éviter le petit déjeuner en famille. On sortira d’ici quand tout le monde sera parti. Ça t’évitera de les croiser. » Chaque chose en son temps, c’est déjà étonnant qu’il soit là. Qu’il ait accepté de venir, sans même essayer de négocier. C’est idiot mais c’est quelque chose qu’on aurait été incapables de concevoir ne serait-ce que quelques mois plus tôt, et c’est pour ça que mes lèvres s’aventurent sur les siennes tout en réussissant l’exploit de continuer de sourire. Puis on se lâche pour respirer, et elles viennent lascivement murmurer à son oreille : « J’veux être à toi aussi. »
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