Aujourd'hui, c'était jour de repos. J'avais fini de m'installer chez les neugdae, alors je pouvais prendre une journée de repos. J'avais dit aux membres de mon groupe qu'on ne faisait pas de répétition et j'avais envoyé un message aux mecs de la mafia de me laisser tranquille pour aujourd'hui. Mais je pense qu'ils n'ont pas compris ce que ça voulait dire. Ils voulaient absolument que je vienne parler avec quelqu'un qui a battu un de nos gars à la table d'un jeu. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de mauvais perdants, ils commençaient à me casser les couilles. Ce n'est pas parce que je suis le fils de chef de l'organisation qu'il faut venir me faire chier lorsque quelqu'un arrive à les battre. Il faut savoir perdre dans la vie. Je m'habille en vitesse et je me dirige vers le casino qui appartenait à la mafia. Un membre vient me chercher, on rentre en vitesse à l'intérieur de l'établissement. Tous les regards étaient posés sur moi, j'avais l'impression d'être le président du pays. Il m'amène dans une salle où ils ont convoqué la personne et lorsque je vois celle-ci, je commence à rigoler. « Vous m'avez fait venir parce que vous vous êtes fait plumer par une fille ? Vous êtes vraiment des machos les mecs. » J'attrape par les cheveux le mec qui m'a envoyé un message. « Quand je te dis que je veux être tranquille, c'est que je veux être tranquille. J'en ai absolument rien à foutre qu'elle t'a plumé, tu comprends ? » Je le relâche et je m'assois devant la demoiselle tout en demandant aux autres de partir. Un des mecs fait une réflexion. Il dit que à celle qui me faisait face que j'allais la détruire, mais un bon ferme ta gueule venait sortir de ma bouche. « Excuse-moi du comportement des vieux cons, ce n'est pas moi qui les dresses. Tu as triché ? » Demandai-je. « Tu sais, je m'en fiche de ce que tu as pu faire. » Je réfléchis pendant quelques instants, son visage m'est familier. « On se connaît non ? »

Ils étaient tellement de mauvaise foi. Mais tellement. Ce n'était pas la première fois qu'elle rencontrait des problèmes avec la mafia, parce qu'ils étaient des machos qui refusaient d'accepter qu'ils étaient juste nuls face à elle. Ils perdaient constamment face à elle, constamment, et ça les rendait fou. Bon, ça rendrait qui que ce soit fou, de ne remporter qu'une partie sur cinq face à une petite jeunette mais, quand même. D'autant plus qu'ils s'étaient carrément incrustés chez elle pour lui demander des explications. En parallèle de sa chambre au dortoir, elle avait aussi un petit appartement, qui ressemblait plus à un grand bric à brac qu'autre chose mais dans lequel elle se plaisait bien. Et elle ne savait pas comment ils avaient fait pour obtenir l'adresse, mais ils avaient débarqué sans aucune invitation. Heureusement que Sirius, son chien adoré, était chez l'un de ses amis, à se faire dorloter. Heureusement. Sinon, il les aurait attaqués, et ça aurait pu mal se finir. Car oui, le seul pour lequel elle s'était inquiétée dans toute cette histoire... Etait son chien. Ils l'avaient ensuite traînée, de force, jusque dans une pièce, dans le casino où elle leur avait fiché une bonne raclé au poker... Puis des menaces, des menaces, et encore des menaces. Qui lui passaient mais par-dessus la tête. Un soi-disant mec qui allait venir lui donner une bonne leçon. « D'accord, je l'attends. » Sa seule réponse. Sa seule réaction. Il est où le respect ? Pas dans la bouche de Hana, en tout cas. Puis il finit par arriver, ce fameux monstre. Finalement, pas si effrayant que ça. Elle ne put s'empêcher de jubiler intérieurement d'ailleurs lorsque l'un de ses bourreaux se fit raccompagner à la porte. Et bim. « Je ne triche pas. Je suis juste meilleure que les autres. Plus intelligente que les autres. Mon cerveau est fait pour ça, alors que leur cerveau est fait pour rien du tout. Ce qui explique mes nombreuses victoires, et leurs nombreuses défaites. » … S'ils se connaissaient ? Maintenant qu'il le disait. « Je n'oublie jamais un visage. Et j'ai vu le tien chez les Neugdae. On est dans la même frat. … Dis, ils veulent quoi, au juste ? J'y suis pour rien s'ils ont perdu, et ils ont déglingué la serrure de ma porte. »

C'est assez embêtant de régler une histoire dont je me fout complètement. Mon père biologique m'a toujours reproché d'être compréhensif avec ceux qui abuse de notre organisation criminelle. Ce n'est pas de ma faute, j'essaye toujours de trouver des solutions aux problèmes qu'il y a avec ces personnes. La jeune femme est une personne qui a causé un désordre selon le gars qui m'a appelé. Cependant, j'en avais rien à secouer de ce qu'il pouvait me dire. « Pas la peine de me faire le discours de tu es la meilleure, j'en ai rien à faire. Tu dis oui, j'ai triché ou non, je n'ai pas triché. » Les monologues à la con ce n'était pas pour moi. Qu'est-ce que cela allait changer ? Elle n'allait pas avoir une médaille pour être la meilleure joueuse de je ne sais quoi. Je fais des gros yeux lorsqu'elle me dit qu'elle fait partie de la même fraternité que moi. Elle va devoir se la fermer, je ne veux pas que So Ra apprenne ce que je fais lorsque je suis de sortie. « Ils veulent que tu rembourses, mais garde l'argent, j'en ai rien à foutre de ce qu'ils peuvent penser. » Je regarde à nouveau l'asiatique en réfléchissant quelques minutes. « Ils ont défoncé quelle serrure ? Celle du dortoir ou celle de chez toi ? » Ils commencent sérieusement à me gonfler à agir de cette façon. Pour qui se prenaient-ils ? Ils vont avoir à faire à moi. Si c'est dans la fraternité, ils risquent de se retrouver au fin fond d'un lac. Ils n'avaient pas à partir dans un établissement où il regorge d'étudiant. C'est très dangereux. Ils mettent en péril l'organisation de mon père, et je ne pouvais pas leur pardonner. Ils vont avoir de mes nouvelles. « Tu veux quoi pour tes dédommagements ? » Demandai-je en fixant celle-ci droit dans les yeux.