don't say words that hurt ⊹ lim jihwan
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don't say words that hurt ⊹ lim jihwan | Ven 27 Jan - 2:09 Citer EditerSupprimer
Don't say words that hurt
Feat Jijiboss ▬ ♬
Inspire, expire. Debout, au beau milieu de la cafétéria, Ji Hye repassait en boucle la semaine qui venait de s’écouler et, pour ne pas dire, sa vie entière. Parce qu’au fond, c’était la même chanson qui repassait encore et encore depuis bien trop longtemps déjà.
Depuis qu’elle avait intégré l’université et mis sa maladie derrière elle, la vie de Ji Hye n’avait rien de bien compliquée. Petites altercations par-ci par-là mises de côté, tout allait bien sous le soleil. Elle allait en cours (ou pas), sortait le soir (ou pas), s’amusait avec des garçons (ou pas), profitait de ses proches (toujours). Bien sûr, il ne pouvait pas ne pas y avoir de tâche au tableau. La famille, un problème, toujours. Ji Hwan, tout le temps. Depuis la rentrée, elle se rendait bien compte qu’ils ne se parlaient quasiment jamais. Lui parce qu’il n’en avait rien à faire, elle parce qu’elle n’osait pas aller le voir. Elle le voulait, pourtant, du plus profond de son coeur. Mais Ji Hye qui se montrait si courageuse et désintéressée auprès des autres perdait bien des qualités lorsqu’il s’agissait de son frère tant aimé. Ses petits efforts se traduisaient à travers de petits gestes ici et là. Ses pâtisseries favorites qu’elle trouvait le moyen de lui glisser sans qu’il ne la remarque, un petit mot à ses amis gumiho pour s’assurer que son frère allait bien, une petite réprimande si elle entendait des critiques à son égard. Ji Hye avait compris depuis longtemps qu’elle le repulsait, et bien qu’elle n’arrêtât jamais d’essayer, le tourbillon de la vie universitaire semblait avoir eu raison de ses tentatives de contact intempestives. Mais c’était quand même bien mal la connaître. Un repas de Noël en famille fort joyeux l’avait convaincue qu’elle ne pouvait pas arrêter d’essayer. Mais c’était quand même plus facile à dire qu’à faire.
Et c’était un peu ce qui avait amorcé sa semaine. Des approches, il y en avait eu beaucoup, toutes soldées par un échec. Parfois, elle l’attendait à la fin de ses cours mais noyée dans le flot de personnes qui sortaient de l’amphithéâtre, impossible de retrouver son frère. Elle était venue à son dortoir mais évidemment, il n’était pas là ce soir-là. Elle l’avait trouvé, un autre jour, mais cette fois-là sa discussion était bien trop animée pour qu’elle daigne l’interrompre. L'avait-il aperçue ? L'avait-il par conséquent ignorée ? Ji Hye était incapable de le dire. Et puis, pour être un peu honnête, le stress lui montait tellement à la tête à chaque fois que le moment fatidique approchait que toujours, elle se démontait. Mais pas cette fois.
Elle était toujours là, debout, au milieu de la cafétéria. Toujours stressée, toujours à retourner mille façons d’entamer la discussion avec lui. Qu’est-ce qui pourrait l’intéresser ? Qu’est-ce qui ne l’énervera pas ? Ji Hye était peinée à chaque fois que ce genre de questions lui traversait l’esprit. N’était-ce pas là un signe évident de la distance qui les séparaient maintenant ? Mais non Ji Hye, ne pense pas à ça, bouge toi et va vers lui. La jeune femme allait passer le cap cette fois, tant pis s’il n’était pas seul. Son timing ne serait jamais assez bon de toute manière. A mesure qu’elle approchait, son cœur battait de plus en plus fort, mais elle faisait son maximum pour garder contenance. Au moins, l’un des amis assis à sa table lui était familier et était assez sympathique. Ne s’étaient-ils pas embrassés au cours d’une soirée ? Ji Hye n’espérait pas, pas de doute que ça ne ferait pas plaisir à Ji Hwan que sa soeur vienne flirter avec l’un de ses précieux amis sous son nez.
Et ce fut sans demander son reste qu’elle posa son plateau à côté de sa table, adressant un charmant sourire à toute la tablée. « Salut tout le monde, je me joins à vous ! » Pas de s’il vous plaît, de ça vous dérange pas ou de je ne sais quoi. Pas question de tendre une perche pour se prendre une remarque acerbe dans les dents. Elle tira la chaise en arrière avant de s’y assoir et s’installer confortablement. « Pour ceux que je ne connais pas, je m’appelle Ji Hye. Et pour ceux qui ne le savent pas, je suis la petite soeur du charmant jeune homme assis à côté de moi. » Elle se doutait bien ne pas être son sujet de conversation favori. C'était peut-être encore une erreur, mais Ji Hye ne pouvait l'imaginer parler aux autres de sa chère petite soeur. Ou de l'une des deux seulement, peut-être. Son sourire s’agrandit tout de même alors que ses yeux se posèrent sur son frère, son regard trahissant à peine l’inquiétude qu’elle ressentait. « Ca faisait longtemps alors, je me permets ! Ca… Ca va bien ? » Malgré les milles et une accroche auxquelles elle avait pensé, voilà que seul un ça va franchissait la barrière de ses lèvres. Décidément.
Depuis qu’elle avait intégré l’université et mis sa maladie derrière elle, la vie de Ji Hye n’avait rien de bien compliquée. Petites altercations par-ci par-là mises de côté, tout allait bien sous le soleil. Elle allait en cours (ou pas), sortait le soir (ou pas), s’amusait avec des garçons (ou pas), profitait de ses proches (toujours). Bien sûr, il ne pouvait pas ne pas y avoir de tâche au tableau. La famille, un problème, toujours. Ji Hwan, tout le temps. Depuis la rentrée, elle se rendait bien compte qu’ils ne se parlaient quasiment jamais. Lui parce qu’il n’en avait rien à faire, elle parce qu’elle n’osait pas aller le voir. Elle le voulait, pourtant, du plus profond de son coeur. Mais Ji Hye qui se montrait si courageuse et désintéressée auprès des autres perdait bien des qualités lorsqu’il s’agissait de son frère tant aimé. Ses petits efforts se traduisaient à travers de petits gestes ici et là. Ses pâtisseries favorites qu’elle trouvait le moyen de lui glisser sans qu’il ne la remarque, un petit mot à ses amis gumiho pour s’assurer que son frère allait bien, une petite réprimande si elle entendait des critiques à son égard. Ji Hye avait compris depuis longtemps qu’elle le repulsait, et bien qu’elle n’arrêtât jamais d’essayer, le tourbillon de la vie universitaire semblait avoir eu raison de ses tentatives de contact intempestives. Mais c’était quand même bien mal la connaître. Un repas de Noël en famille fort joyeux l’avait convaincue qu’elle ne pouvait pas arrêter d’essayer. Mais c’était quand même plus facile à dire qu’à faire.
Et c’était un peu ce qui avait amorcé sa semaine. Des approches, il y en avait eu beaucoup, toutes soldées par un échec. Parfois, elle l’attendait à la fin de ses cours mais noyée dans le flot de personnes qui sortaient de l’amphithéâtre, impossible de retrouver son frère. Elle était venue à son dortoir mais évidemment, il n’était pas là ce soir-là. Elle l’avait trouvé, un autre jour, mais cette fois-là sa discussion était bien trop animée pour qu’elle daigne l’interrompre. L'avait-il aperçue ? L'avait-il par conséquent ignorée ? Ji Hye était incapable de le dire. Et puis, pour être un peu honnête, le stress lui montait tellement à la tête à chaque fois que le moment fatidique approchait que toujours, elle se démontait. Mais pas cette fois.
Elle était toujours là, debout, au milieu de la cafétéria. Toujours stressée, toujours à retourner mille façons d’entamer la discussion avec lui. Qu’est-ce qui pourrait l’intéresser ? Qu’est-ce qui ne l’énervera pas ? Ji Hye était peinée à chaque fois que ce genre de questions lui traversait l’esprit. N’était-ce pas là un signe évident de la distance qui les séparaient maintenant ? Mais non Ji Hye, ne pense pas à ça, bouge toi et va vers lui. La jeune femme allait passer le cap cette fois, tant pis s’il n’était pas seul. Son timing ne serait jamais assez bon de toute manière. A mesure qu’elle approchait, son cœur battait de plus en plus fort, mais elle faisait son maximum pour garder contenance. Au moins, l’un des amis assis à sa table lui était familier et était assez sympathique. Ne s’étaient-ils pas embrassés au cours d’une soirée ? Ji Hye n’espérait pas, pas de doute que ça ne ferait pas plaisir à Ji Hwan que sa soeur vienne flirter avec l’un de ses précieux amis sous son nez.
Et ce fut sans demander son reste qu’elle posa son plateau à côté de sa table, adressant un charmant sourire à toute la tablée. « Salut tout le monde, je me joins à vous ! » Pas de s’il vous plaît, de ça vous dérange pas ou de je ne sais quoi. Pas question de tendre une perche pour se prendre une remarque acerbe dans les dents. Elle tira la chaise en arrière avant de s’y assoir et s’installer confortablement. « Pour ceux que je ne connais pas, je m’appelle Ji Hye. Et pour ceux qui ne le savent pas, je suis la petite soeur du charmant jeune homme assis à côté de moi. » Elle se doutait bien ne pas être son sujet de conversation favori. C'était peut-être encore une erreur, mais Ji Hye ne pouvait l'imaginer parler aux autres de sa chère petite soeur. Ou de l'une des deux seulement, peut-être. Son sourire s’agrandit tout de même alors que ses yeux se posèrent sur son frère, son regard trahissant à peine l’inquiétude qu’elle ressentait. « Ca faisait longtemps alors, je me permets ! Ca… Ca va bien ? » Malgré les milles et une accroche auxquelles elle avait pensé, voilà que seul un ça va franchissait la barrière de ses lèvres. Décidément.
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Re: don't say words that hurt ⊹ lim jihwan | Dim 29 Jan - 2:16 Citer EditerSupprimer
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JIHYE & JIHWAN
La quatrième heure du même cours commence à être un peu longue, c’est le moins qu’on puisse dire. Je tente de dessiner des trucs sur les feuilles de mes voisins sans qu’ils ne s’en rendent compte mais j’échoue lamentablement et me retrouve moi-même avec un cours gribouillé de partout en représailles. On se demande tous pourquoi ce cours est au programme. Je ne suis pas du genre à ne pas écouter, j’ai une réputation et surtout un travail parfait à fournir mais là, je ne vois pas l’intérêt de cette intervenant-là, et je ne suis visiblement pas le seul. Ca fait deux semaines maintenant qu’on a des blocs de ce cours inintéressant et on se demande quand est-ce que ça va bien pouvoir finir.
Déconcentré et rêvassant, je ne me rends pas compte que le cours arrive à sa fin et c’est seulement quand on me secoue l’épaule que je reviens à la réalité. Mon estomac gargouille alors sans aucune gêne et je me rends compte à quel point j’ai faim. Je range mes affaires en quatrième vitesse et sors de la salle sans plus tarder. Libération ! Je me dirige vers le restaurant universitaire, là où on s’est donné rendez-vous avec les autres. Je croise sur mon chemin un mec tout petit et c’est son jour de chance parce que je l’aurais bien arrêté pour me moquer de lui mais mon ventre se rappelle à moi et je passe mon tour pour cette fois.
Je pousse un soupir en arrivant au resto u : ce monde ! Je vais m’acheter un truc à manger et pars directement vers la table où mes schlags d’amis sont déjà posés. Je m’installe avec eux et commence à manger tout en participant aux conversations. Ce n’est qu’une fois arrivé à la moitié de son assiette, une cuillère pleine de soupe dans la bouche, qu’un de mes potes se penche vers moi. « Hey Jihwan, matte, c’est pas ta sœur là-bas ? » Je suis son regard et après un instant à chercher un visage familier dans la foule, mes yeux tombent sur .. Jihye. Elle a l’air de chercher quelque chose et non, je ne veux pas risquer de l’attirer par ici. « Hmm. » Je fais le désintéressé et détourne la tête, rentrant légèrement la tête dans les épaules, comme si ce simple geste pouvait me cacher à ses yeux. De toute façon, ça faisait un long moment qu’elle n’était pas venue me parler alors combien y avait-il de chances pour qu’aujour– « Salut tout le monde, je me joins à vous ! » Nope. Le son d’un plateau qu’on pose résonne dans mes oreilles malgré le bruit ambiant dans la salle. Nope. Je ferme un instant les yeux mais pas la peine de se voiler la face, je sais qu’elle est là. Je grogne et fais mine de m’intéresser de manière abusive à mon bol de soupe. Il y en a deux dont je sens le regard se poser sur moi quand elle annonce être ma sœur. Ils savaient vaguement que je n’étais pas fils unique mais rien de plus.
Il y a un bref silence pendant un instant jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole et je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers elle, n’en croyant pas vraiment mes oreilles. Tout ça pour ça ? J’ai l’impression en croisant son regard qu’elle-même n’a pas l’air sûr de savoir pourquoi elle a demandé ça. « Ouais. Y a personne avec toi ? » Oui, je me demande si elle n’a pas mieux à faire avec ses amis plutôt que de venir me voir mais pas la peine de chercher l’embrouille devant tout ce monde. Objectif : rester courtois mais arriver à finir mon repas sans elle. Je me concentre à nouveau sur ma soupe que je mange cuillère après cuillère. Je ne sais pas si elle va comprendre le message, c’est une tête de mule cette fille qui ne semble jamais vouloir lâcher définitivement l’affaire avec moi. Je suis bizarrement de moins bonne humeur qu’en entamant mon repas et je pense que les mecs l’ont senti. Je racle le fond du bol et repose finalement ma cuillère. « Jihye, mes potes. Mes potes, Jihye, voilà, vous vous connaissez maintenant. » Ils se présentent tour à tour tandis que je zyeute mon dessert avec envie. Les deux petites crêpes me font envie et je prends la première tout en écoutant autour de moi. Feindre l’indifférence, je crois que c’est dans mes cordes.
Déconcentré et rêvassant, je ne me rends pas compte que le cours arrive à sa fin et c’est seulement quand on me secoue l’épaule que je reviens à la réalité. Mon estomac gargouille alors sans aucune gêne et je me rends compte à quel point j’ai faim. Je range mes affaires en quatrième vitesse et sors de la salle sans plus tarder. Libération ! Je me dirige vers le restaurant universitaire, là où on s’est donné rendez-vous avec les autres. Je croise sur mon chemin un mec tout petit et c’est son jour de chance parce que je l’aurais bien arrêté pour me moquer de lui mais mon ventre se rappelle à moi et je passe mon tour pour cette fois.
Je pousse un soupir en arrivant au resto u : ce monde ! Je vais m’acheter un truc à manger et pars directement vers la table où mes schlags d’amis sont déjà posés. Je m’installe avec eux et commence à manger tout en participant aux conversations. Ce n’est qu’une fois arrivé à la moitié de son assiette, une cuillère pleine de soupe dans la bouche, qu’un de mes potes se penche vers moi. « Hey Jihwan, matte, c’est pas ta sœur là-bas ? » Je suis son regard et après un instant à chercher un visage familier dans la foule, mes yeux tombent sur .. Jihye. Elle a l’air de chercher quelque chose et non, je ne veux pas risquer de l’attirer par ici. « Hmm. » Je fais le désintéressé et détourne la tête, rentrant légèrement la tête dans les épaules, comme si ce simple geste pouvait me cacher à ses yeux. De toute façon, ça faisait un long moment qu’elle n’était pas venue me parler alors combien y avait-il de chances pour qu’aujour– « Salut tout le monde, je me joins à vous ! » Nope. Le son d’un plateau qu’on pose résonne dans mes oreilles malgré le bruit ambiant dans la salle. Nope. Je ferme un instant les yeux mais pas la peine de se voiler la face, je sais qu’elle est là. Je grogne et fais mine de m’intéresser de manière abusive à mon bol de soupe. Il y en a deux dont je sens le regard se poser sur moi quand elle annonce être ma sœur. Ils savaient vaguement que je n’étais pas fils unique mais rien de plus.
Il y a un bref silence pendant un instant jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole et je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers elle, n’en croyant pas vraiment mes oreilles. Tout ça pour ça ? J’ai l’impression en croisant son regard qu’elle-même n’a pas l’air sûr de savoir pourquoi elle a demandé ça. « Ouais. Y a personne avec toi ? » Oui, je me demande si elle n’a pas mieux à faire avec ses amis plutôt que de venir me voir mais pas la peine de chercher l’embrouille devant tout ce monde. Objectif : rester courtois mais arriver à finir mon repas sans elle. Je me concentre à nouveau sur ma soupe que je mange cuillère après cuillère. Je ne sais pas si elle va comprendre le message, c’est une tête de mule cette fille qui ne semble jamais vouloir lâcher définitivement l’affaire avec moi. Je suis bizarrement de moins bonne humeur qu’en entamant mon repas et je pense que les mecs l’ont senti. Je racle le fond du bol et repose finalement ma cuillère. « Jihye, mes potes. Mes potes, Jihye, voilà, vous vous connaissez maintenant. » Ils se présentent tour à tour tandis que je zyeute mon dessert avec envie. Les deux petites crêpes me font envie et je prends la première tout en écoutant autour de moi. Feindre l’indifférence, je crois que c’est dans mes cordes.
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Re: don't say words that hurt ⊹ lim jihwan | Dim 5 Fév - 17:17 Citer EditerSupprimer
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Ouh, une première victoire. Enfin, ce n’en était pas concrètement une. Etant donné qu’elle ne s’était pas retrouvée à valdinguer dans la quatrième dimension, Ji Hye considérait le fait d’être encore assise à côté de son frère comme un microscule pas en avant. Et puis, il lui avait répondu quand même. Bon, bien sûr il n’était pas très enjoué mais… Quand même. Ji Hye avait l’impression d’être un lourdeau de Tinder. Elle a superliké Ji Hwan qui l’a sans doute likée par accident et elle au lieu de trouver une bonne approche, histoire de capturer son attention, non, non. Elle ne trouvait rien de mieux qu’un minable ça va. Elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il lui demande de ses nouvelles en retour, mais l’espoir fait vivre comme on dit.
« Je devais voir Sung Wook mais il est finalement je-ne-sais-où avec je-ne-sais-qui, j’ai préféré ne pas insister et le laisser tranquille. » Bon, ce n’était qu’à moitié vrai. Sung Wook était son meilleur ami et il leur arrivait très souvent de déjeuner ensemble. Ils n’avaient cependant rien prévu ensemble ce jour-là et il était très probable qu’il soit juste quelque part avec ses amis gumiho ou peu importe qui, vraiment. « Mais ce n’est pas très grave, au moins j’ai l’opportunité de venir te voir ! » Ji Hye lui adressa un immense sourire. C’était assez drôle parce que supposons que Ji Hwan soit une personne qu’elle n’aime pas, venir l’emmerder par sa présence lui aurait procuré un sentiment d’exaltation intense. Là, par contre, Ji Hwan était son frère, qui plus est un frère qu’elle aime sans vraiment avoir de retour manifeste. Et ça, c’était un peu plus problématique et tout de même moins plaisant. Lorsqu’il levait les yeux vers elle, Ji Hye n’avait pas vraiment peur de soutenir son regard. Les yeux sont le miroir de l’âme, paraît-il. En regardant ceux de son frère, Ji Hye se demandait à quoi il pouvait bien penser. Etait-il en train de l’insulter en son for intérieur ? Avait-il envie de vomir ? Ou peut-être que pire, il n’en avait strictement rien à faire d’elle. Son sourire ne s’effaça cependant pas lorsqu’il retourna à sa soupe et au contraire, il s’étira un peu plus lorsque les amis de son frère se présentèrent tour à tour.
Certains visages lui étaient familiers, en particulier celui du garçon qu’elle avait remarqué en arrivant. Mais qu’importe, ce n’était vraiment pas sa priorité. La demoiselle avait également bien conscience des allers et retours que le regard des amis faisaient entre Ji Hwan et elle, comme s’ils avaient eux-même bien remarqué le malaise - ou peut-être que Ji Hwan avait changé de comportement depuis son arrivée ? Ca ne l’étonnerait pas de toute façon - mais là encore, Ji Hye n’en avait que faire. S’ils étaient trop gênés, ils n’avaient qu’à partir ce n’était pas elle qui allait les arrêter. De toute façon, elle était déjà suffisamment stressée elle-même pour s’occuper d’autre chose que de son frère. Mauvais pour elle, car elle eut la très bonne idée d’engloutir la deuxième crêpe qui trainait sur le plateau du plus vieux. Elle avait l’habitude de faire ça avec Sung Wook. Lui piquer de la bouffe pour l’embêter et surtout parce qu’il la laissait faire de toute façon. Mais ce n’était qu’une fois la crêpe dans sa bouche qu’elle réalisa que la personne à côté n’était pas la même que d’habitude, que la personne d’à côté adore le sucré et s’il y avait sans doute bien un truc qu’elle aurait pu éviter de lui piquer c’était cette fichue crêpe. Stoppée par son pseudo-choc - ce qui lui donnait une expression assez drôle d’ailleurs -, Ji Hye se remit à mâcher, lourdement, lentement, comme si un mouvement trop brusque de sa part allait réveiller la bête.
Elle tourna brièvement la tête vers les amis de son frère avant de passer ses mains sous la table pour agripper sa jupe et de déglutir un peu difficilement. Au moins comme ça, elle ne serait plus tentée de lui dévaliser son plateau. Pas de sa faute si les gênes de morfal étaient transmissibles. « Mmmh, j’ai des perles de coco pour compenser si tu veux, t’en veux une ? » Soudainement prise d’une bouffée de chaleur, elle n’attendit même pas sa réponse pour saisir ses baguettes et lui mettre la perle de coco à la place de ses feues crêpes. « Oui, tu en veux, tiens. Voilà. Elles sont trop bonnes. » Roh Ji Hye, tu t’enfonces lentement mais sûrement.
« Je devais voir Sung Wook mais il est finalement je-ne-sais-où avec je-ne-sais-qui, j’ai préféré ne pas insister et le laisser tranquille. » Bon, ce n’était qu’à moitié vrai. Sung Wook était son meilleur ami et il leur arrivait très souvent de déjeuner ensemble. Ils n’avaient cependant rien prévu ensemble ce jour-là et il était très probable qu’il soit juste quelque part avec ses amis gumiho ou peu importe qui, vraiment. « Mais ce n’est pas très grave, au moins j’ai l’opportunité de venir te voir ! » Ji Hye lui adressa un immense sourire. C’était assez drôle parce que supposons que Ji Hwan soit une personne qu’elle n’aime pas, venir l’emmerder par sa présence lui aurait procuré un sentiment d’exaltation intense. Là, par contre, Ji Hwan était son frère, qui plus est un frère qu’elle aime sans vraiment avoir de retour manifeste. Et ça, c’était un peu plus problématique et tout de même moins plaisant. Lorsqu’il levait les yeux vers elle, Ji Hye n’avait pas vraiment peur de soutenir son regard. Les yeux sont le miroir de l’âme, paraît-il. En regardant ceux de son frère, Ji Hye se demandait à quoi il pouvait bien penser. Etait-il en train de l’insulter en son for intérieur ? Avait-il envie de vomir ? Ou peut-être que pire, il n’en avait strictement rien à faire d’elle. Son sourire ne s’effaça cependant pas lorsqu’il retourna à sa soupe et au contraire, il s’étira un peu plus lorsque les amis de son frère se présentèrent tour à tour.
Certains visages lui étaient familiers, en particulier celui du garçon qu’elle avait remarqué en arrivant. Mais qu’importe, ce n’était vraiment pas sa priorité. La demoiselle avait également bien conscience des allers et retours que le regard des amis faisaient entre Ji Hwan et elle, comme s’ils avaient eux-même bien remarqué le malaise - ou peut-être que Ji Hwan avait changé de comportement depuis son arrivée ? Ca ne l’étonnerait pas de toute façon - mais là encore, Ji Hye n’en avait que faire. S’ils étaient trop gênés, ils n’avaient qu’à partir ce n’était pas elle qui allait les arrêter. De toute façon, elle était déjà suffisamment stressée elle-même pour s’occuper d’autre chose que de son frère. Mauvais pour elle, car elle eut la très bonne idée d’engloutir la deuxième crêpe qui trainait sur le plateau du plus vieux. Elle avait l’habitude de faire ça avec Sung Wook. Lui piquer de la bouffe pour l’embêter et surtout parce qu’il la laissait faire de toute façon. Mais ce n’était qu’une fois la crêpe dans sa bouche qu’elle réalisa que la personne à côté n’était pas la même que d’habitude, que la personne d’à côté adore le sucré et s’il y avait sans doute bien un truc qu’elle aurait pu éviter de lui piquer c’était cette fichue crêpe. Stoppée par son pseudo-choc - ce qui lui donnait une expression assez drôle d’ailleurs -, Ji Hye se remit à mâcher, lourdement, lentement, comme si un mouvement trop brusque de sa part allait réveiller la bête.
Elle tourna brièvement la tête vers les amis de son frère avant de passer ses mains sous la table pour agripper sa jupe et de déglutir un peu difficilement. Au moins comme ça, elle ne serait plus tentée de lui dévaliser son plateau. Pas de sa faute si les gênes de morfal étaient transmissibles. « Mmmh, j’ai des perles de coco pour compenser si tu veux, t’en veux une ? » Soudainement prise d’une bouffée de chaleur, elle n’attendit même pas sa réponse pour saisir ses baguettes et lui mettre la perle de coco à la place de ses feues crêpes. « Oui, tu en veux, tiens. Voilà. Elles sont trop bonnes. » Roh Ji Hye, tu t’enfonces lentement mais sûrement.
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Re: don't say words that hurt ⊹ lim jihwan | Mer 22 Fév - 21:06 Citer EditerSupprimer
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Pourquoi avait-elle décidé de venir me parler en public ? Ou peut-être l’a-t-elle fait exprès ? Je suis sûr que c’est ça au final. Elle sait très bien que je me contiens en public, ce que je ne ferais pas en privé. Je l’aurais certainement envoyée bouler dès son premier mot, voir même avant. Là, c’est différent. Je ne veux pas me donner en spectacle avec ma sœur devant tout le monde : les regards curieux et surpris de tous les gens de la cafétéria sur nous, non merci. Et puis je devrais m’expliquer auprès de mes potes ensuite, j’en suis sûr, et patati et patata : non.
J’opte pour ignorer ce qu’elle me dit le plus possible et ainsi, je fais mine de n’avoir pas entendu ce qu’elle me dit à propos de Sungwook. Impossible de ne pas l’avoir entendue cependant vu qu’elle se trouve à côté de moi. Ca m’est égal, peut-être que si je l’ignore elle partira vite et je pourrais reprendre mon déjeuner tranquille ? Je maudis un instant Sungwook pour avoir laissé ma sœur dans le flou à tel point qu’elle se soit dit en me voyant que c’était une bonne idée de venir me rejoindre. Je pousse un léger soupir et croque dans ma crêpe d’un air énervé, lui jetant un regard de travers tout en mâchouillant ma bouchée croustillante de sucre. A quoi elle jouait là ? L’opportunité de me voir ? C’est une blague ? Et elle était où quand il aurait fallu passer pour aider à la maison, hein ?! J’avale ce que j’ai en bouche puis expire doucement et discrètement. Calme. C’est plus fort que moi, elle m’énerve. Son comportement guilleret en plus là, avec moi, je ne comprends pas. Elle sait pourtant ce que je pense ; n’ai-je pas été assez clair depuis tout ce temps ?
Le silence qui s’était installé après les courtes présentations n’est pas très agréable. Ce n’est pas moi qui vais le briser pourtant, renfrogné sur moi-même, et mes amis semblent penser que ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire au vu de mon humeur. Je ramasse le sucre qui est tombé sur mon plateau en humidifiant mon doigt, encore plus intéressé par ces petits grains blancs que d’habitude. Le silence devient plus lourd encore et mes potes le sentent, me signalant d’une petite phrase qu’ils vont nous laisser entre frère et sœur. « Non. » Ce simple mot semble les stopper de par le temps que j’emploie. « Restez, elle ne va pas s’attarder. Hein, tu ne vas pas traîner ? » Les derniers mots sont destinés à cette sœur qui, lorsque je tourne la tête vers elle pour appuyer mes paroles, vient de me prendre le dessert qu’il me restait sur le plateau. C’est fou à quel point je peux être patient et calme dans toutes situations, toutes sauf avec elle. Ma mâchoire se crispe aussitôt et je sens déjà la moutarde me monter au nez. Elle sait. Elle sait que j’adore le sucre. Elle sait que je ne partage pas souvent, encore moins avec elle, ou j’imagine qu’elle s’en doute. Elle connaît mes pensées à son égard. Alors comment une telle scène peut-elle se dérouler sans que ça soit fait exprès ? L’air de rien elle me propose quelque chose en échange l’air de rien et me les pose sur le plateau d’un air que je considère comme faussement gêné. Je n’ai même pas entendu ce qu’elle m’a dit, mon sang battant dans mes oreilles. « C’est quoi ton problème ? » Ma voix n’est pas très forte mais étonnamment calme, d’un calme glacial annonciateur de tempête. Ma main s’abaisse brusquement contre la table, claquant et faisant cliqueter les couverts et les assiettes des plateaux. « Qu’est-ce que t’es venu foutre ici, hein ? » Mon ton s’élève un peu et je lui jette un regard méprisant. « Tu ne trouves pas que tu m’as suffisamment pourri la vie jusqu’à maintenant, non ? Faut que tu continues ? » Je n’aime pas me donner en spectacle mais là, c’est trop. « Il faut toujours que tu fasses ton intéressante. » Un simple geste de sa part et c’était parti. Je fais mon possible pour l’ignorer et elle, elle vient tout gâcher avec ses conneries de fille gâtée.
J’opte pour ignorer ce qu’elle me dit le plus possible et ainsi, je fais mine de n’avoir pas entendu ce qu’elle me dit à propos de Sungwook. Impossible de ne pas l’avoir entendue cependant vu qu’elle se trouve à côté de moi. Ca m’est égal, peut-être que si je l’ignore elle partira vite et je pourrais reprendre mon déjeuner tranquille ? Je maudis un instant Sungwook pour avoir laissé ma sœur dans le flou à tel point qu’elle se soit dit en me voyant que c’était une bonne idée de venir me rejoindre. Je pousse un léger soupir et croque dans ma crêpe d’un air énervé, lui jetant un regard de travers tout en mâchouillant ma bouchée croustillante de sucre. A quoi elle jouait là ? L’opportunité de me voir ? C’est une blague ? Et elle était où quand il aurait fallu passer pour aider à la maison, hein ?! J’avale ce que j’ai en bouche puis expire doucement et discrètement. Calme. C’est plus fort que moi, elle m’énerve. Son comportement guilleret en plus là, avec moi, je ne comprends pas. Elle sait pourtant ce que je pense ; n’ai-je pas été assez clair depuis tout ce temps ?
Le silence qui s’était installé après les courtes présentations n’est pas très agréable. Ce n’est pas moi qui vais le briser pourtant, renfrogné sur moi-même, et mes amis semblent penser que ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire au vu de mon humeur. Je ramasse le sucre qui est tombé sur mon plateau en humidifiant mon doigt, encore plus intéressé par ces petits grains blancs que d’habitude. Le silence devient plus lourd encore et mes potes le sentent, me signalant d’une petite phrase qu’ils vont nous laisser entre frère et sœur. « Non. » Ce simple mot semble les stopper de par le temps que j’emploie. « Restez, elle ne va pas s’attarder. Hein, tu ne vas pas traîner ? » Les derniers mots sont destinés à cette sœur qui, lorsque je tourne la tête vers elle pour appuyer mes paroles, vient de me prendre le dessert qu’il me restait sur le plateau. C’est fou à quel point je peux être patient et calme dans toutes situations, toutes sauf avec elle. Ma mâchoire se crispe aussitôt et je sens déjà la moutarde me monter au nez. Elle sait. Elle sait que j’adore le sucre. Elle sait que je ne partage pas souvent, encore moins avec elle, ou j’imagine qu’elle s’en doute. Elle connaît mes pensées à son égard. Alors comment une telle scène peut-elle se dérouler sans que ça soit fait exprès ? L’air de rien elle me propose quelque chose en échange l’air de rien et me les pose sur le plateau d’un air que je considère comme faussement gêné. Je n’ai même pas entendu ce qu’elle m’a dit, mon sang battant dans mes oreilles. « C’est quoi ton problème ? » Ma voix n’est pas très forte mais étonnamment calme, d’un calme glacial annonciateur de tempête. Ma main s’abaisse brusquement contre la table, claquant et faisant cliqueter les couverts et les assiettes des plateaux. « Qu’est-ce que t’es venu foutre ici, hein ? » Mon ton s’élève un peu et je lui jette un regard méprisant. « Tu ne trouves pas que tu m’as suffisamment pourri la vie jusqu’à maintenant, non ? Faut que tu continues ? » Je n’aime pas me donner en spectacle mais là, c’est trop. « Il faut toujours que tu fasses ton intéressante. » Un simple geste de sa part et c’était parti. Je fais mon possible pour l’ignorer et elle, elle vient tout gâcher avec ses conneries de fille gâtée.
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Re: don't say words that hurt ⊹ lim jihwan | Lun 6 Mar - 1:14 Citer EditerSupprimer
Don't say words that hurt
Feat Jijiboss ▬ ♬
Ji Hye ferma les yeux un bref instant avant de déglutir. Elle ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre peut-être. Non. Non, elle ne comprenait vraiment pas. Qu’avait-elle bien pu faire à ce frère pour recevoir tant de haine même au détour de la plus innocente des interactions ? Ji Hye se mordit la lèvre. Il fallait une énième fois survivre à la honte d’être congédiée face à ses amis comme une pathétique inconnue. Et encore, la jeune femme le savait ; son frère était beaucoup plus courtois avec des gens qu’il ne connaissait pas. Avec tout le monde. Mais si vous vous appelez Lim Ji Hye, attention, écartez vous et ne lui adressez jamais la parole. Elle baissa les yeux. Ji Hye n’était pas une pleurnicheuse. Fut un temps, l’enfant qu’elle était pleurait pour un petit bobo. Plus maintenant. Fut un temps, l’enfant qu’elle était pleurait face aux méchancetés et face à l’indifférence de son frère. Plus maintenant. Une triste habitude l’en empêchait aujourd’hui, mais son coeur s’en serrait toujours autant. Mais cette fois-là, quelque chose était différent.
Ses épaules s’étaient affaissées après le sursaut causé par la main de Ji Hwan qui s’abattait sur la table. Et puis, peut-être que Ji Hwan avait dit des mots de trop. Des mots qu’elle n’avait pas voulu entendre alors qu’elle avait rassemblé tant de courage pour venir lui parler. Pour que ça se solde par un échec, pour la énième fois. Même un chien était mieux considéré à ce stade. Etait-ce un vase qui déborde, la fatigue d’être tout le temps rejetée ou de se faire afficher par ce frère qu’elle avait toujours tant aimé, mais ce jour-là, la vapeur monta aussi au cerveau de la demoiselle, trop pour qu'elle puisse se retenir. Quelque part au long du chemin, elle aussi en avait accumulé, de la colère. Son coeur se déchirait face à ce regard empli d’un mépris qu’elle n’avait jamais réussi à effacer, peu importe les nombreux efforts qu’elle avait pu faire. « C’est quoi mon problème ? » La voix de Ji Hye était basse, tremblante. Elle pourtant si assurée d’ordinaire n’avait jamais essayer de répondre à son frère, jamais. « Non mais… » Elle fut prise d’un soudain fou rire. Les mots lui échappaient, ou ses nerfs étaient en train de craquer, au choix. Une larme perla au coin de son oeil suite à ce subit élan, jusqu’à ce qu’elle se reprenne quelques secondes plus tard. « Ah la la, ça fait dix ans que tu te fous de ma gueule en fait, je crois ! C’est bon, tu veux faire ta scène de merde devant tes potes ? Bah voilà ! Allons-y, soyons fous ! J'vais aller dans ton sens et faire mon intéressante, histoire de donner raison à Monsieur Lim Ji Hwan comme toujours ! » A entendre Ji Hwan, Ji Hye croirait presque qu’elle est à l’origine de tous les malheurs de sa vie. Non mais faut qu’il arrête deux secondes le bichon. A mesure qu’elle parlait, l’hilarité qui se trouvait dans sa voix disparaissait pour laisser place à une colère qui ne demandait qu’à sortir, teintée de cette crainte latente de son frère qui faisait battre son coeur à la chamade. Elle ne voulait pas faire ça. Elle n’avait jamais voulu s’énerver contre lui, elle n’avait jamais voulu causer de scène devant personne et pourtant, voilà qu’encore une fois, c’était lui qui lui rentrait dedans. « Laisse-moi te retourner la question, c’est quoi ton problème ? Hein, c’est quoi ? C’est qu’une petite meuf de douze ans ait pas voulu rester avec toi pour essuyer le vomi de Maman c’est ça ? Ah bah oui attends- » Ji Hye se retourna cinq secondes vers les amis de son frère, un sourire forcé sur les lèvres. « Parce que si monsieur vous l’a pas dit, j’vais vous le dire moi, notre mère a un petit souci avec la bouteille hein ! Comme ça vous comprendrez mieux le contexte ! » A nouveau, elle reporta son attention sur ce dernier, secouant la tête et levant les mains vers le ciel, dans l’incompréhension la plus totale. Au fond, elle l’attendait au quart de tour, sans doute ne serait-il pas satisfait qu’elle étale cette petite histoire devant ses amis, mais très sincèrement, maintenant, elle s’en fichait. Pourquoi devait-il toujours imposer les règles et choisir quand il était bon pour lui de s’emporter ? « Ou peut-être qu’au fond, c’est encore plus que ça et que ça concerne Papa ? Et pas de "on étale pas notre vie" ou je sais pas quoi, j’en ai ras-le-cul c’est bon là, je t’ai jamais rien fait Ji Hwan. Jamais. Je comprends vraiment pas ce que tu veux me faire payer et jusqu’à quand. » Son regard était ancré dans celui de son frère, l’air de lui dire bah vas-y rentre-moi dedans, t’as envie de me niquer là je le sens allez, viens si tu veux continuer à nous afficher devant tes potes. S’il croyait qu’elle, aimait se donner en spectacle ou faire son intéressante comme il venait de lui dire, il la connaissait très mal. Mais après tant d’années à l’avoir rejetée, elle n’en doutait plus vraiment à force.
Ses épaules s’étaient affaissées après le sursaut causé par la main de Ji Hwan qui s’abattait sur la table. Et puis, peut-être que Ji Hwan avait dit des mots de trop. Des mots qu’elle n’avait pas voulu entendre alors qu’elle avait rassemblé tant de courage pour venir lui parler. Pour que ça se solde par un échec, pour la énième fois. Même un chien était mieux considéré à ce stade. Etait-ce un vase qui déborde, la fatigue d’être tout le temps rejetée ou de se faire afficher par ce frère qu’elle avait toujours tant aimé, mais ce jour-là, la vapeur monta aussi au cerveau de la demoiselle, trop pour qu'elle puisse se retenir. Quelque part au long du chemin, elle aussi en avait accumulé, de la colère. Son coeur se déchirait face à ce regard empli d’un mépris qu’elle n’avait jamais réussi à effacer, peu importe les nombreux efforts qu’elle avait pu faire. « C’est quoi mon problème ? » La voix de Ji Hye était basse, tremblante. Elle pourtant si assurée d’ordinaire n’avait jamais essayer de répondre à son frère, jamais. « Non mais… » Elle fut prise d’un soudain fou rire. Les mots lui échappaient, ou ses nerfs étaient en train de craquer, au choix. Une larme perla au coin de son oeil suite à ce subit élan, jusqu’à ce qu’elle se reprenne quelques secondes plus tard. « Ah la la, ça fait dix ans que tu te fous de ma gueule en fait, je crois ! C’est bon, tu veux faire ta scène de merde devant tes potes ? Bah voilà ! Allons-y, soyons fous ! J'vais aller dans ton sens et faire mon intéressante, histoire de donner raison à Monsieur Lim Ji Hwan comme toujours ! » A entendre Ji Hwan, Ji Hye croirait presque qu’elle est à l’origine de tous les malheurs de sa vie. Non mais faut qu’il arrête deux secondes le bichon. A mesure qu’elle parlait, l’hilarité qui se trouvait dans sa voix disparaissait pour laisser place à une colère qui ne demandait qu’à sortir, teintée de cette crainte latente de son frère qui faisait battre son coeur à la chamade. Elle ne voulait pas faire ça. Elle n’avait jamais voulu s’énerver contre lui, elle n’avait jamais voulu causer de scène devant personne et pourtant, voilà qu’encore une fois, c’était lui qui lui rentrait dedans. « Laisse-moi te retourner la question, c’est quoi ton problème ? Hein, c’est quoi ? C’est qu’une petite meuf de douze ans ait pas voulu rester avec toi pour essuyer le vomi de Maman c’est ça ? Ah bah oui attends- » Ji Hye se retourna cinq secondes vers les amis de son frère, un sourire forcé sur les lèvres. « Parce que si monsieur vous l’a pas dit, j’vais vous le dire moi, notre mère a un petit souci avec la bouteille hein ! Comme ça vous comprendrez mieux le contexte ! » A nouveau, elle reporta son attention sur ce dernier, secouant la tête et levant les mains vers le ciel, dans l’incompréhension la plus totale. Au fond, elle l’attendait au quart de tour, sans doute ne serait-il pas satisfait qu’elle étale cette petite histoire devant ses amis, mais très sincèrement, maintenant, elle s’en fichait. Pourquoi devait-il toujours imposer les règles et choisir quand il était bon pour lui de s’emporter ? « Ou peut-être qu’au fond, c’est encore plus que ça et que ça concerne Papa ? Et pas de "on étale pas notre vie" ou je sais pas quoi, j’en ai ras-le-cul c’est bon là, je t’ai jamais rien fait Ji Hwan. Jamais. Je comprends vraiment pas ce que tu veux me faire payer et jusqu’à quand. » Son regard était ancré dans celui de son frère, l’air de lui dire bah vas-y rentre-moi dedans, t’as envie de me niquer là je le sens allez, viens si tu veux continuer à nous afficher devant tes potes. S’il croyait qu’elle, aimait se donner en spectacle ou faire son intéressante comme il venait de lui dire, il la connaissait très mal. Mais après tant d’années à l’avoir rejetée, elle n’en doutait plus vraiment à force.
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