Askip… Maybe que j’avais un peu déconné ! Je jure sur la tête de Naru que ce n’était pas volontaire ! Comment ça, direct je suis pas crédible ? Ouais bon, okay, la tête de Naru ça vaut rien, en plus en bonne carne, il y passe pas si facilement celui-là. Même quand il veut essayer, ça rate. Un looser sur toute la ligne ce type ! Mais bref, là n’est pas le sujet même si forcément : voiture, route, dérapage, ça me fait toujours un peu penser à ce tocard !

En l’occurence, cette fois-ci, ce fut moi qui avais un peu joué les tocards. On voulait juste s’amuser avec mon pote. Peut-être que ce soit un peu enflammé et la voiture qu’on avait « emprunté » à la concession automobile pour un « essai d’achat »  – j’ai toujours eu des talents d’acteur quand il s’agissait de faire une bonne connerie, c’est ainsi qu’elles sont meilleures ! – à pas jouer le jeu avec nous. Certes, nous avions jamais eu l’intention d’être sérieux, et notre escapade avec la bagnole ce fut juste pour le fun ! Cependant, nous ne voulions sincèrement pas non plus abimer la caisse. C’est pour ça que dans ma grande bonté d’âme, j’ai accepté de réparer mon erreur en venant prêter main forte un temps au concessionnaire. Je savais qu’il avait beau avoir une belle gueule, il lui manquait un gars comme pour attirer ces dames ! Parce que oui, c’était bien beau d’aguicher les gros beaufs avec une nenette en vendeuse, sauf que la loi du marché changeait. Les femmes représentaient toute une clientèle à séduire. Celles qui détenaient la clé du compte en banque de leurs riches mais vieux ou laids époux fortunés. D’ailleurs, j’avais la certitude que Monsieur Auto en était parfaitement conscient puisqu’il m’avait demandé de veiller à mon apparence. Autant j’étais du genre à pas me prendre la tête plus que ça pour mon style. De toute façon, on l’a au naturel ou on ne l’a pas ! Moi, l’allure et le charme me collait à la peau !

Ainsi, beau comme un concessionnaire, j’arrivais sur les lieux de mon second taff provisoire.
« Quant il s’agit de faire bonne impression, pas besoin de me le dire deux fois ! »
Je me présentais ensuite au passage à la jolie vendeuse, les lèvres bordés par mon sourire subtile de tombeur. Pas besoin d’exagérer, j’étais séduisant par définition. J’ouvris la bouche pour accepter son invitation à prendre le café lorsque ce /censuré/ se ravisa. Il m’avait sérieusement demander de bien m’habiller pour que je me salisse ensuite ? Ok ! Ok ! Pas grave, je relève le défi ! Néanmoins, je tenais un peu à ma veste que j’ôtai donc.
« Je la confie aux bons soins de vos si jolies mains » la tendis-je à la vendeuse.
Je m’abstins cependant du clin d’oeil à la Wook. Pas mon genre, pas dans ces circonstances-ci. Puis, je me retournai vers le « boss » :
« T’as pas une seconde vieille veste à me passer, stp ? lui demandai-je en désignant celle qu’il portait. Fais pas la gueule, mec, j’déconne ! T’es beau comme un camion ! Je serais de ce bord, j’t’proposerai presque de t’astiquer le pare-brise à toi aussi ! »
Sur ce, je remontai mes manches et m’en allai à la tâche. Le froid ? Même pas peur ! D’une part, j’avais fait mon service militaire ! Et sous les ordres de Nobu, autant dire qu’il n’y allait pas de main morte pour essayer de nous discipliner mon Bro et moi ! Mais en vérité, il nous aimait trop aussi, justement pour notre connerie. Quand j’dis que je suis en tout point irrésistible. D’autre part, il suffisait de se mettre dans l’ambiance pour se réchauffer. Tel un serial killer, serial lover, je dégainai mon smartphone et la mini-enceinte de poche qui l’accompagnait, posait cette dernière sur le toit de l’un des véhicule et je fis péter le son : CAN’T STOP THE FEELING ! Ok, c’était partie, le moove dans la peau, j’en mettais pleins les yeux à mon « boss » et sa « sexcrétaire » (si c’était pas le cas, ce serait du gâchis). Pour ma part, je m’éclatai – la chance des imbéciles heureux – et je me donnai au moins l’illusion de me préserver du froid. (Au pire, en digne Gumiho, je deviendrai tout bleu et puis c’est tout…)