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    :: Défouloir :: 2017

Dive into my world - ft CaeMi

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Dive into my world - ft CaeMi | Mer 1 Fév - 8:31
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The future belongs to the curious. The ones who are not afraid to try it, explore it, poke at it, question it and turn it inside out. This is exactly how you make me feel. Your a mystery that came out of the blue.



En sortant de la pièce, Eun Mi s’inclina avec respect pour dire au revoir à ses camarades du club de littérature. Elle venait de passer l’heure à discuter de leurs dernières lectures, et il n’en fallait pas plus à la jeune coréenne pour se sentir comme sur un petit nuage. Il commençait à se faire tard, mais elle n’avait pas envie de rentrer à son dortoir tout de suite. Alors elle se mit à chercher l’endroit le plus propice pour continuer son livre tranquillement. Elle passa devant la bibliothèque, mais les lumières s‘éteignaient les unes après les autres, les amphis étaient désormais fermés et elle ne s’imaginait pas quitter le campus à une heure tardive de peur de se retrouver sans aucun moyen pour rentrer. Les couloirs qui grouillaient d’étudiants quelques minutes auparavant, devenaient peu à peu silencieux pour ne finalement laisser entendre que ses pas feutrés. Elle considéra un moment l’idée de rentrer au dortoir, mais elle ne voulait pas croiser le reste des Gumihos. Depuis la soirée du nouvel an, elle ne se sentait pas la plus à l’aise dans un dortoir rempli d’étudiants qui vaquaient encore à leurs occupations. Elle n’avait osé parler de cette histoire à personne, et elle ne comptait d’ailleurs pas l’avouer à qui que ce soit, même si pour cela elle devait ressentir le poids de cette nuit et de son innocence perdue. Elle marchait sans vraiment faire attention, il n’y avait plus personne à bousculer de toute manière. Eun Mi ressassait sans cesse ce moment, malgré les trous de mémoires elle savait exactement ce qu’il s’était passé. Sans s’en rendre compte, une larme lui échappa. Non, stop ! Elle avait assez pleuré pour ça, il fallait qu’elle passe à autre chose.

La jeune coréenne poussa une à une les portes qui se trouvaient sur son passage, et chaque fois elles étaient fermées. Elle commençait à désespérer de trouver un lieu calme pour se plonger dans l’histoire d’un autre héro. Du côté du complexe sportif elle pensait à son ami en se demandant s’il avait fini les entrainements. Mais Il Nam n’était pas du genre à rester seul sur le terrain et surtout aussi tard.  Elle se retrouva devant l’immense bâtiment qui abritait la piscine, et sans grande conviction, elle poussa la porte. Elle fut surprise de la voir s’ouvrir. Était-ce un signe ? Doucement elle entra, prenant soin à chaque pas de vérifier que personne n’avait eu la même idée qu’elle.  Une réflexion sans aucun doute étrange, qui pourrait avoir envie de s’isoler près de la piscine pour lire un livre ? L’odeur du chlore lui emplissait les narines et la fit cligner des yeux le temps de s’y habituer, puis elle se dirigea vers les gradins. Elle monta tout en haut et s’installa dans le coin droit. Voilà, ici c’est parfait , pensa-t-elle.  Elle poussa son sac de façon à s’en servir comme cale dos et s’installa, reprenant ainsi la lecture qu’elle avait commencée quelques jours plus tôt. Elle cala son livre sur ses jambes repliées, oubliant jusqu’à l’endroit où elle se trouvait. Elle devait bien lire depuis une heure, mais le temps n’avait plus d’importance dans ces moments. Elle s’étira en estimant qu’il devait être suffisamment tard pour pouvoir rentrer tranquillement, mais du coin de l’œil, un mouvement attira son attention. Elle tourna la tête vers la piscine, et elle vit un garçon en sortir. Immédiatement elle remonta son livre devant son visage pour laisser un peu d’intimité au coréen, elle espérait seulement qu’il ne l’avait pas remarquée. Après quelques minutes, elle baissa son livre, persuadée qu’il avait regagné les vestiaires, et elle fut si surprise de le voir sur les marches, les bras croisés sur la poitrine regardant droit dans sa direction, qu’elle sursauta et manqua de faire tomber son livre. Le rouge lui monta aux joues et elle tenta une nouvelle fois de disparaître derrière son roman. Descendant son bouclier de papier, elle laissa ses yeux dépasser pour découvrir qui se trouvait devant elle, et elle rougit davantage lorsqu’elle reconnut Caem. Le coréen qui la dépassait d’une bonne tête et pour qui elle avait le béguin. En se mordant la lèvre inférieure elle se cacha de nouveau le visage, en espérant que lui ne l’ai pas reconnu. Mais une jeune fille aux yeux vairons, lisant paisiblement après la fin des cours et qui plus est dans la piscine du campus … cela pouvait-il réellement passer inaperçu ?

« Désolée je … je vais partir ! » Le livre toujours devant ses yeux, elle se leva maladroitement et récupéra son sac d’une main. Mais sa timidité légendaire lui criait de ne pas passer à côté de lui, alors elle enjamba les bancs des gradins comme elle put pour se diriger vers la sortie. Elle trébucha une première fois, bien sûr avec un livre devant les yeux comment voir correctement ? Mais elle refusait de croiser son beau regard noir. Elle savait que dès qu’elle croiserait ses prunelles, elle ne pourrait plus s’en détacher. Elle ne le connaissait pas si bien, mais sa réputation le précédait, et même si elle prenait plaisir à l’admirer en cachette, il lui faisait peur autant qu’il l’intriguait. Mais au moment de passer par-dessus un autre banc, l’humidité de la pièce et les gradins glissants eurent raison d’elle et elle manqua de s’étaler de tout son long, rattrapée de justesse par ce grand ténébreux dont elle était éprise. Elle qui ne voulait pas croiser son regard, autant dire que c’était encore un échec. Elle le fixa intensément avant de reprendre pied avec la réalité et de se dégager de son étreinte, laissant ses vêtements humides par endroits. Il la dépassait facilement d’une tête, et lorsqu’Eun Mi baissa le regard découvrant le coréen si peu vêtu elle se tourna brusquement. Elle se cacha les yeux de ses mains, après tout s’il était là aussi tard, c’est qu’il ne voulait pas être vu, non ? Sans s’en rendre compte, elle retenait sa respiration, espérant que Caem décide enfin à se diriger vers les vestiaires. Mais rien, il n’y eut aucun bruit indiquant que le coréen avait décidé d’aller se sécher. Rien, si ce n’est la sensation d’une main mouillée qui attrape la sienne.


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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Mar 7 Fév - 1:06
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Ma tête ne t'aurait pas choisie. Tu es la fragilité dans un regard d'enfant, une fleur éthérée et facile à blesser. Pourtant, le charme que tu exhales m'attire plus sûrement que la passion d'ordinaire recherchée. C'est la douceur de tes yeux, la chaleur de ton sourire et la maladresse de tes gestes qui agiront sur mon esprit et mon cœur plus sûrement que le désir qui empoisonne déjà mes veines.
 


Je n'avais pas cherché à l'oublier. Chacun de ses sourires, chacune de ses mimiques vivaient plus sûrement en moi que toute autre réminiscence d'un passé depuis longtemps effacé. Puis … Je levai la main, pressai la paume contre la vitre chaude et retira la buée d'une caresse. Le reflet que me renvoya la glace me fit sourire. Il n'était ni chaleureux ni triste. Il était à l'image de mon regard, à savoir figé dans la froideur. Ma main retomba et je pressai les doigts contre le lavabo en baissant la tête. Je ramassai mon bonnet, me coiffai d'un geste sûr et habituel puis quittai le vestiaire. L'eau était silencieuse. Elle attendait, telle une étendue infinie, la moindre perturbation. J'inspirai profondément l'air chloré et montai sur le plongeoir en enfilant mes lunettes. Mes battements de cœurs, mêlés à mon souffle, furent bientôt les seuls sons qui retentirent dans mes oreilles prisonnières du latex. Nulle passion ne m'animait plus que celle de nager. Un … deux. Je détendis brusquement les jambes et sentis la morsure de l'air avant celle de l'eau. Elle fut froide sur ma peau chaude, elle fut une claque sur mon organisme. J'aimais cette sensation. Ce souffle retenu, cette fraîcheur éphémère, puis cette chaleur brute qui naissait au fur et à mesure des mouvements puissants et dessinés. Je jouais ma vie chaque fois que j'étais dans l'eau, comme si la vitesse était pour moi une revanche sur la noyade de Cahir. L'eau me l'avait prit. L'eau que je dominais puissamment. L'eau sur laquelle je glissais, indomptable et irrattrapable.J e nageais jusqu'à ce que mes poumons me brûlent, jusqu'à ce que mes muscles  gémissent et jusqu'à ce que mon souffle me trahisse. Je rejoignis alors le rebord à la brasse et allongeai la tête sur le carrelage. L'eau roulait sur mes oreilles et le longs des mèches brunes qui échappaient à mon bonnet de bain. D'une main fatiguée, je l'arrachai et libérai des cheveux qui retombèrent souplement sur mes tempes. Elles coulaient, telles des larmes sur ma peau nue. Je respirai de longues secondes afin d'apaiser les battements fous de mon cœur. J'étais crevé …. mais de manière délicieuse. Mon corps entier me faisait souffrir mais je me sentais terriblement vivant. Je finis par délaisser le sol et, appuyant mes paumes contre le rebord, je sortis. L'air frais me fit frissonner quand il caressa l'eau éparpillée qui baignait encore ma peau. Je soufflai doucement, les lèvres entrouvertes et m'apprêtai à me rendre au vestiaire quand une silhouette familière attira mon attention. Un livre me dissimulait son visage mais je n'eus aucun doute quand à l'identité de cette jeune fille. Je ne connaissais pas son nom … mais je l'avais suffisamment croiséz pour reconnaître sa silhouette. De plus, elle avait souvent un livre dans les mains, ce qui me rendait la tâche d'autant plus facile. Que faisait-elle ici ? Je n'ignorais pas qu'elle avait éprouvé, et éprouvai peut-être encore, un certain intérêt pour moi, marqué par ses apparitions timides et ses regards naïfs. Je me mordis la lèvre, amusé, et me dirigeai vers les escaliers, sans prendre le soin de m'essuyer. Les gouttes claires coulaient le long des rainures marquées par les muscles de mon torse, puis de mes jambes avant de s'échouer sur le sol, en une piste traîtresse. Néanmoins peu concerné, je la rejoignis, le pas silencieux. Elle abaissa doucement son livre et un voile de rougeur noya aussitôt ses joues crémeuses. Cette petite n'était pas mon genre de femme. Elle avait un visage de poupée, un regard tendre et enfantin et une personnalité trop introvertie. J'aimais les femmes passionnées, caractérielles. Mais, même si je n'avais pas l'intention de coucher avec elle, son attitude m'intriguait assez pour que j'éprouve l'envie de la découvrir. Des mots clairs échappèrent à ses lèvres pulpeuses, des mots qui firent naître un sourire moqueur sur mon visage légèrement penché vers elle. « Je ne te chasse pas. » Elle se leva, avec des gestes gauches et presque craquants. Elle exhalait un charme rafraîchissant. Je penchai doucement la tête pour la suivre des yeux, alors qu'elle tentait de ramasser rapidement ses affaires afin de pouvoir se détourner. Ce qu'elle fit, en empruntant le plus improbable des chemins. Plutôt que de suivre la sécurité, elle enjamba les gradins. Je haussai un sourcil et la suivis, sans me préoccuper du mal être qui l'habillait. Un geste. Elle trébucha, glissant sur l'eau qui maculait le sol. Mes mains l'effleurèrent puis la saisirent pour la ratrapper, la sauvant d'une chute brutale voir douloureuse. Le voile de ses cheveux coula le long de son visage, qu'elle redressa pour croiser mon regard. S'il y avait bien une chose que je ne pouvais pas enlever à cette fille, c'était la beauté unique de ses yeux. Deux pierres de couleurs différentes, qui semblaient révéler deux parties de son âme. Mon souffle se fit plus chaud et un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale. Sa peau était agréable sous son haut fin et il me semblait presque sentir son cœur battant sous mes doigts. Un fait que je ne pus vérifier, car elle se dégagea vivement de mon étreinte pour retrouver son indépendance. Je sentis le poids de son regard avant de voir le sang éclabousser de nouveau des joues qu'elle dissimula aussitôt, de même que ses yeux, sous ses mains blanches et fines. Un sourire amusé étira mes lèvres. «Ne te cache pas. » fis-je avec franchise en posant les deux mains sur les siennes. Mes doigts mouillés voyagèrent vers les siens pour les écarter de son visage. Une vive chaleur naquit dans mes paumes et échauffa doucement mon être. « Tu as le don de te cacher dès que je t'aperçois. Un vrai mystère … » murmurai-je amusé. « Caem. » fis-je d'une voix grave en pressant doucement sa main dans la mienne, sans chercher à la lâcher. Je coulai alors un regard vers son livre et en lu le titre, tout aussi familier que celle qui le portait. « Que ferait l'héroïne de ton livre si elle était dans ta situation ? Se présenterait-elle enfin ou s'obstinerait-elle encore à fuir ? » lui demandai-je avec une ébauche de sourire dans ces deux perles sombres qui ne quittaient pas les siennes.
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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Mer 15 Fév - 10:56
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Elle n’avait qu’une envie, se faire toute petite et disparaitre pour échapper à la gêne qui lui coupait la respiration. Mais c’était aussi le genre de situation et de réaction dont elle avait l’habitude, pas qu’elle passe son temps à regarder l’équipe de natation en maillot de bain, non, elle s’évertuait à être gênée en présence d’un garçon pour lequel elle éprouvait un petit quelque chose. Et une chose était sûre, Caem n’y échappait pas. Alors lorsqu’elle sentit les mains du coréen s’emparer des siennes, son cœur se mit à battre plus fort encore, lui donnant l’impression qu’il pourrait sortir de sa poitrine. Évidemment qu’elle se cachait, mais jamais encore on ne l’avait trouvé mystérieuse. Au contraire, ses réactions reflétaient exactement ses émotions, elle était comme un livre ouvert. Elle était toujours la dernière à se rendre compte de ce qu’elle ressentait, alors être un mystère, c’était un joli compliment pour la jeune coréenne. Les joues en feu elle gardait le menton haut, elle n’osait pas laisser ses yeux descendre sur le corps de Caem. « Je sais » Elle avait répondu à sa présentation avant même avoir eu le temps de réfléchir, et elle se mordit la lèvre inférieure en se maudissant une fois de plus de se trahir elle-même. Elle aurait voulu porter une nouvelle fois les mains à son visage pour se cacher, mais elle tenait son livre de la main droite alors que sa main gauche était encore prisonnière de celle de Caem. La sensation de sa main sur la sienne était à la fois agréable et étrange. L’eau glissait encore sur sa peau, donnant une impression de fraicheur, et pourtant, elle pouvait clairement sentir la chaleur s’en dégager. Les yeux fixés sur cette main qui ne la lâchait pas, elle leva de nouveau les yeux vers lui lorsqu’il reprit la parole. Il glissa les yeux vers son livre. Elle devait lire « Legend » pour la centième fois, et pourtant elle pourrait le relire encore et encore. Que ferait June dans sa situation ? Elle savait qu’elle braverait le danger et les interdits, qu’elle ferait preuve de sang-froid en analysant le moment opportun pour s’en sortir avec brio. Il avait plongé son regard si intensément dans le sien qu’elle avait du mal à s’en détacher. Que ferait June ? Que ferait-elle si deux prunelles intenses la dévoraient de cette façon ?

Pour toute réponse, Eun Mi eut un hoquet, la ramenant à la réalité, et la faisant rougir encore plus qu’il n’est humainement possible. Elle n’était pas June, et elle avait encore moins son courage. Tout ce qu’elle savait à ce moment c’est qu’elle avait du mal à garder des pensées claires à son sujet, laissant son esprit vagabonder à différents scénarios. Peut-être pourrait-elle fuir encore une fois ? La laisserait-il ? Elle ne  le connaissait pas assez bien pour être sûre de ses réactions, après tout elle avait voulu échapper à un enlèvement et seule, elle n’avait pas été capable de grand-chose. Ça combiné à sa maladresse légendaire, il ne lui faudrait pas plus de quelques pas pour glisser et tomber. Son regard allait de sa main aux yeux du nageur, espérant avoir suffisamment de courage pour se défaire de son étreinte. Alors elle fit glisser doucement sa main pour finalement la récupérer, un sourire crispé aux lèvres.  Elle l’essuya distraitement sur ses vêtements, parvenant enfin à détacher son regard du sien. La jeune coréenne s’imaginait alors être dans le même univers que Day et June. Et s’il était son Day ? Elle secoua la tête, impossible ! Eun Mi était loin d’être un modèle de courage et de force. « Je suis désolée je ne voulais pas te déranger oppa, je … je vais rentrer je pense. Il se fait tard. » La jeune coréenne envisagea à nouveau le passer par les gradins, mais se ravisa. Le passage était hasardeux, alors elle tourna de nouveau les yeux vers Caem, lui offrant un large sourire timide. Un sourire dans lequel elle lui demandait silencieusement de bien vouloir lui laisser le passage. Dans des gestes nerveux et imprécis, elle essaya de désigner l’escalier et la porte du bâtiment, et encore une fois elle sentit le feu lui monter aux joues. Elle ouvrit plusieurs fois la bouche, mais les mots ne sortaient pas. Pourtant, lui demander de la laisser passer serait tellement plus facile, mais la simple idée de passer tout près de lui la rendait mal à l’aise. Ses yeux atterrirent une nouvelle fois sur son torse, des perles d’eau glissaient sur sa peau, et aussitôt elle releva la tête, comme si elle venait de recevoir une décharge électrique. Et malgré la chaleur du lieu, ses vêtements humides la faisaient frissonner. Elle tenta alors de s’avancer vers lui pour le forcer à reculer, espérant qui lui libère le passage.

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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Lun 27 Fév - 21:37
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Ma tête ne t'aurait pas choisie. Tu es la fragilité dans un regard d'enfant, une fleur éthérée et facile à blesser. Pourtant, le charme que tu exhales m'attire plus sûrement que la passion d'ordinaire recherchée. C'est la douceur de tes yeux, la chaleur de ton sourire et la maladresse de tes gestes qui agiront sur mon esprit et mon cœur plus sûrement que le désir qui empoisonne déjà mes veines.
 


« Tu sais ? » répétai-je, un éclat amusé fiché dans mes pupilles dilatées. Au fond, je n'étais pas étonné qu'elle sache le nom de celui qu'elle suivait de temps à autre, portée par un intérêt qui me fascinait. Ne pressentait-elle pas que nos deux mondes étaient opposés ? Mais cette petite, aux grands yeux de chats, semblait avoir un cœur que l'on nommait d’artichaut, ce qui était d'autant moins surprenant que sa vie se résumait à ses romans. Etait-elle donc le stéréotype de la lectrice rêveuse, avide de retrouver dans la vie réelle ces héros de papier qui faisaient battre son cœur ? Je coulais de nouveau un regard vers la couverture d'un livre que j'avais lu quelques mois auparavant. Et la question fusa. Je me servais du roman pour atteindre cette petite qui semblait préférer les ombres à la lumière. Elle regardait sans voir, existait sans respirer. A la lueur qui luisit dans ses prunelles dépareillées, je compris qu'elle réfléchissait à l'interrogation qui lui avait été posée. Mais plutôt que de suivre un modèle de courage voir d'inconscience, elle se raidit, prise d'un hoquet si surprenant que mes yeux s'agrandirent légèrement. Sa poitrine se soulevait précipitamment à chacun des bruits que laissaient échapper ses lèvres fuyantes, en un mouvement qui m'attirait plus que le mal être qui frappait ses traits d'albâtres. Mais je me moquais du malaise et des envies d'autrui. Je ne suivais que mes impulsions et mes pensées, sans me préoccuper de ce que pouvait ressentir les autres. Et cette fille me laissait d'autant plus insensible sur ce plan qu'elle attisait ma curiosité sur un autre. Elle baissa la tête, et d'un mouvement doux, elle libéra sa main. « Tu m'as déjà dérangé. Tu comptes l'assumer en fuyant lâchement ? » Visiblement, elle y comptait. Je la suivis des yeux alors même qu'elle tentait de découvrir le chemin le plus sûr pour échapper à une rencontre qu'elle n'avait pas désiré, puis, faisant face à nombre réduit d'option, elle se tourna pour m'offrir un sourire qui me fit lever un sourcil. Vraiment ? Comptait-elle m'apaiser en étirant ses lèvres pulpeuses ? Pensait-elle me faire perdre la tête au point que je me pousserais naïvement pour la laisser filer ? « Le sourire à la fois timide et charmeur ... » commentai-je pensivement, « je ne crois pas que ça puisse fonctionner sur moi. Je suis plus sensible aux approches directes qu'adorables. » Un sourire étira mes lèvres et une goutte s'en décrocha pour couler le long de mon menton. Des frissons glacés me parcouraient, mais pour une raison obscure, je n'avais pas froid. J'étais fasciné par la jeune fille qui me faisait face, et qui cherchait, après avoir tenté le charme inconscient, à communiquer par geste. Sans dissimuler l'amusement que faisait naître son jeu de bras, je fis mine de ne pas comprendre qu'elle voulait partir à toute jambe. Aussi ne bougeai-je pas d'un millimètre, d'autant plus que je n'avais pas la moindre intention de la laisser partir. Je sentis la caresse de son regard. Je perçus les éclats écarlates qui ensanglantèrent ses prunelles. Et mon souffle se fit plus court, plus chaud, plus heurté alors même qu'une brûlure familière tissait sa toile dans les veines qui sillonnaient mon corps. Mes lèvres se fuirent, laissèrent échappèrent la caresse traître d'un dioxyde brûlant. Mes sourcils se levèrent, puis se relâchèrent alors même que la surprise se joignait au désir sous mon épiderme humide. L'eau coulait, mais sans apaiser la tourmente qu'elle faisait naître dans mes muscles tendus. Non, je n'avais jamais été attiré par ce genre de fille. Mais en cette seconde, c'était justement sa différence et ce côté fuyant qui retenaient mon attention. Ses émotions se lisaient sur les traits fins de son visage et pourtant, je ne parvenais pas à lire en elle. Elle était contrastée. Et c'était saisissant. Son mouvement fut lent, hésitant mais d'une grâce étonnante pour un petit bout de femme aussi timide. Je tendis le bras et y refermai les doigts. Le tissu se plaqua contre ma paume, comme pour aspirer l'eau qui s'y accrochait. Alors, d'un geste confiant et assuré, je lui pris son livre des mains pour le poser sur le blanc qui sommeillait contre mes genoux. « Tu n'es pas une fille très discrète. » lui dis-je en lui prenant d'autorité un sac que je posais au même endroit. « Tu regardes, tu rougis puis tu t'enfuis systématiquement. Mais puisque tu es tombée sur moi, pourquoi ne pas en profiter pour échanger plus qu'un sourire tendu et des excuses insignifiantes ? » Je la lâchais, une demi seconde pour presser mes paumes contre les poches de son jean afin de m'assurer qu'aucun téléphone n'y demeurait. Elle n'eut pas le temps d'échapper à mon mouvement. Je me penchai, coulai un bras sous ses genoux, un second sous ses bras et la soulevai pour la plaquer contre mon torse. Les couleurs de ses vêtements s'assombrirent par endroit, trahissant l'absorption de l'eau qui caressait mes muscles par le tissu qui recouvrait les siens. Sans lui couler un regard, je descendis les marches, ignorant la rougeur, la protestation et le raidissement de son corps léger et fin. Je m'approchai du bord du bassin et penchai la tête pour effleurer son oreille de mes lèvres. Ce fut une caresse. Ma lèvre inférieure frôla son lobe, de même que mon souffle. « Quand tu auras refait surface, n'oublie pas de me retourner la politesse et de me confier ton nom. » Je me redressai, infiniment conscient du toucher éthérée de sa poitrine contre ma peau nue. Éphémère aussi. Car d'une impulsion, je la jetai dans la piscine, avant de m'asseoir d'un geste félin pour surveiller l'eau, au cas où la brune coincée mais au charme indéniable n'aurait pas plus appris à nager qu'à parler.
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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Dim 5 Mar - 22:43
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Lâchement. Le mot était posé, et pourtant, jamais elle n’avait eu l’impression d’être lâche, au contraire, elle voulait éviter d’être un poids ou de gêner qui que ce soit. Le sourire timide avait échoué, elle pour qui les mots s’emmêlaient trop souvent, même ses gestes la trahissait. L’innocence et la naïveté qui la caractérisait l’empêchait de comprendre lorsqu’il disait préférer les approches plus directes. Et peu importe sa façon de communiquer, elle n’obtenait en aucun cas la coopération de Caem. S’amusait-il de la voir ainsi lutter contre la gêne qui se lisait clairement sur son visage ? Où bien lui aussi ne comprenait-il pas ses intentions ? Dans un mouvement lent, elle tenta tout de même de s’avancer, de finalement goûter à cette proximité qu’elle évitait depuis le début. Mais ce qu’elle n’avait pas vu venir, c’était le bras du coréen qui lui barra la route, et sa main qui se referma sur son épaule l’obligeant à stopper sa fuite. Le contact fut saisissant, humidifiant à la fois le vêtement et sa peau. Elle ne s’était jamais autant sentie vulnérable qu’à cet instant, et encore plus lorsqu’il se chargea de la soulager de ses affaires. Elle était comme une marionnette, n’osant pas faire un geste, au lieu de ça, elle se contenta de suivre des yeux son livre et son sac qui furent posés négligemment sur le banc. Caem avait des gestes sûrs et précis, et la jeune coréenne n’avait pas la moindre idée de ce qu’il avait en tête. Elle se contentait de lever une nouvelle fois les yeux vers lui, ses iris luisaient autant que les questions emplissaient son esprit. Elle demeurait pourtant interdite face aux paroles du coréen. Et elle n’eut pas le temps de lui répondre, ni de se dérober lorsqu’il osa un nouveau contact, une nouvelle proximité qui la rendait mal à l’aise. Des mains qui vinrent inspecter le haut de son jean au niveau des poches, des mains qui qui s’écartèrent aussitôt qu’elles s’étaient posées près de ses hanches. Un nouveau frisson, ses joues s’embrasèrent une fois de plus, contrastant avec les frissons qui parcouraient sa colonne. Elle ne comprit pas non plus tout de suite ses intentions lorsqu’il se pencha vers elle. Et encore une fois, elle fut gênée par un nouveau contact, des bras qui venaient de la soulever le plus simplement du monde. Ses vêtements qui faisaient barrière entre leurs deux corps lui collaient désormais à la peau et elle se raidit davantage à cette sensation. Elle gigotait en espérant qu’il la repose, mais il la tenait fermement. « Oppa, reposes moi, s’il te plait. » Elle angoissait de ne pas savoir ce qu’il comptait lui faire, mais elle n’osait pas poser ses mains sur lui. Elle n’était pas aussi à l’aise avec l’idée de sentir sous ses doigts la peau mouillée de son ravisseur. La simple idée de l’effleurer lui faisait monter le rouge aux joues. Et pourtant. Lorsqu’il se dirigea vers le bassin, la peur s’empara d’elle et ses muscles se contractèrent davantage. « Oppa … oppa reposes moi ! » Il semblait sûr de lui, déterminé à l’emmener vers l’eau qui attendait déjà de l’engloutir. Elle n’avait jamais appris à nager, bien sûr, comme tous les enfants elle avait barboté dans quelques centimètres d’eau, mais elle n’avait jamais eu la possibilité de dompter le calme plat d’une piscine ou les flots sauvages de la mer. Mais son manque d’expérience ne l’avait jamais terrorisé jusqu’à ce moment. Elle se savait en sécurité sur la terre ferme, et pour le moment, ses pieds ne pouvaient pas l’éloigner de cette vaste étendue miroitante. Peu importait qu’elle pose désormais les mains sur lui, elle tourna la tête, imaginant que si elle ne voyait plus la piscine, elle disparaitrait. Elle enroula ses bras autour sur cou de Caem, s’y accrochant fermement. « Non non non, oppa, je ne peux pas … Je ne sais pas... » Elle tenta un nouveau regard, mais l’eau était toujours là, attendant calmement que la jeune coréenne s’y retrouve prisonnière. Elle essayait de trouver une prise sur sa peau glissante, mais lorsque les lèvres du coréen effleurèrent son oreille, elle fut distraite par un nouveau frisson. Avant qu’elle ne s’en rende compte, il venait de la jeter dans l’eau, et son prénom se perdit sur ses lèvres au contact de l’eau.
Elle fut engloutit en une fraction de seconde, les yeux écarquillés et ouvert sur un monde qu’elle ne connaissait pas encore. Eun Mi se débattit dans l’eau, essayant de remonter à la surface, mais les gestes étaient lents, ralenti par la pression du liquide chloré. Dans un effort surhumain elle tendait les bras vers la surface, mais la simple volonté ne la faisait pas avancer plus. Et lorsqu’elle sentit le souffle lui manquer, deux bras vinrent entourer sa taille pour la guider vers l’oxygène. La tête hors de l’eau, elle se contenta de s’accrocher au cou de son sauveur. Tremblante, ses poumons refusait l’eau qui s’y était infiltrée en une quinte de toux qu’elle essayait de contrôler avec difficulté. Elle se laissait conduire jusqu’au bord de la piscine, et en le sentant dans son dos, elle changea de soutien pour prendre appui de ses coudes et poser la tête sur le carreau de céramique. Elle tourna la tête vers son sauveur qui n’était nul autre que son agresseur. Au fond, elle ne lui en voulait pas, il ne pouvait pas savoir. Elle lui était reconnaissante d’être venu à son secours, même s’il était l’instigateur de cet accident. Ses lèvres s’entrechoquaient à un rythme irrégulier et ses yeux trahissaient encore sa frayeur, mais c’était surtout à cause du choc. Malgré l’engourdissement qu’elle ressentait dans ses membres, elle sentait tout de même la main de Caem posée sur son dos, sans doute pour la rattraper si elle se laissait engloutir une nouvelle fois. La jeune coréenne ne chercha pas à sortir tout de suite, elle tentait avant tout de reprendre son souffle et la sensation désagréable de froid qui lui caressait les bras ne lui donnait pas envie de remonter. Elle resta quelques minutes immobiles, puis quand elle fut enfin prête, tenta vainement de se propulser hors de l’eau. Une ascension qui lui parut être insurmontable. Allongée sur le dos, seuls ses mollets étaient encore immergés. Le souffle court, sa respiration prit enfin un rythme plus calme et elle se redressa pour s’assoir. Le tissu imbibé de ses vêtements lui collait à la peau, et elle tenta de se couvrir de ses bras, gênée d’être ainsi exposée. Elle fit mine d’être énervée, mais la colère n’avait jamais été un sentiment qu’elle aimait explorer. « Oppa ! Tes blagues ne sont pas drôles ! » Elle était simplement contente d’être remontée indemne.

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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Lun 6 Mar - 22:55
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Ma tête ne t'aurait pas choisie. Tu es la fragilité dans un regard d'enfant, une fleur éthérée et facile à blesser. Pourtant, le charme que tu exhales m'attire plus sûrement que la passion d'ordinaire recherchée. C'est la douceur de tes yeux, la chaleur de ton sourire et la maladresse de tes gestes qui agiront sur mon esprit et mon cœur plus sûrement que le désir qui empoisonne déjà mes veines.
 


Je compris à son regard que le mot « lâchement » l'avait heurtée. Pire, elle semblait ne pas saisir comme une telle pensée avait pu m'effleurer l'esprit. Et pourtant, comment décrire autrement cette attitude fuyante et insaisissable ? Mais plus que sur le sien, j'aurais dû m'interroger sur mon propre comportement à son égard. Pourquoi retenir contre son grès cette petite poupée aux joues noyées par le carmin et au regard nimbé par le mal être ? Je penchai légèrement la tête, en effleurant des yeux les traits gracieux d'un visage angélique. Elle jouait sur la corde sensible d'une curiosité qu'elle n'avait pas conscience d'éveiller. Et moi même, je n'avais aucune idée de ce qui captivait ainsi mon attention chez une fille qui aurait pourtant dû me lasser dès la première minute, dès la première rencontre manquée, alors qu'elle se cachait derrière un mur. Elle avança, et une nouvelle fois je la retins. D'une main, puis de mes deux bras, je l'écrouai pour l'empêcher de disparaître. Elle ressemblait à un lapin, ainsi recroquevillée contre mon torse, à une proie décidée à ne pas effleurer le prédateur qui la mirait. Et comme tout animal intéressé, je fus insensible à ses protestations. Et inconscient. J'aurais dû sentir sa peur, cette angoisse qui la poussa à attraper mes épaules malgré sa réticence à me toucher. Mais je ne compris que trop tard, quand elle défigura son regard bicolore, puis son visage une seconde avant qu'elle ne disparaisse sous l'eau. Ses cheveux sombres flottèrent momentanément et voilèrent cette silhouette immergée. Mon sang bourdonna sous mes tempes. Je ne connaissais plus la peur ou l'angoisse depuis des années. Je ne goûtais que peu à la souffrance, excepté lorsque son souvenir m'empoisonnait. Et il jaillit. Le bruit de l'eau, l'obscurité, cette sensation de vide qui pesait sur un organe pourtant durcit par la glace. L'eau que j'avais dompté prenait quelqu'un d'autre. Je me sentis pâlir et réagis au moment même où ses bras jaillirent dans un effort désespéré pour échapper à une étreinte indésirée. Je plongeai, en un geste qui ne ressemblait en rien à la chute qui m'avait conduit dans l'eau autrefois. Et pourtant, j'eus la sensation d'être tiré en arrière, d'être ramené à cette époque maudite où mon enfance s'était brisée. La seule différence fut la sensation de son vêtement contre ma paume. J'y enfonçai les doigt et la tirai vers moi pour l'étreindre et la guider vers la surface. L'air était frais, glacial …. à l'image de ses lèvres craquelées et bleuies à la fois par le froid et la peur. Ses cheveux bruns cascadaient tout autour de son visage, comme pour souligner son extrême pâleur. La toux fut le premier son qu'elle expira avant d'avaler un air qui lui faisait défaut. Je pressai la main contre son dos et frappai fermement pour l'aider à recracher l'eau, tout en la conduisant vers un rebord qu'elle préféra aussitôt à l'homme qui l'avait plongé dans un tourment dont elle ignorait les conséquences. Sans le vouloir, et sans en être directement responsable, elle avait mis à jour une brèche que peu, si ce n'est personne, ne connaissait. Je serrai les dents. Je n'essayais pas d'échapper à cette eau dans laquelle je baignais. Ma noyade était différente. J'essayais de m'extraire d'un passé qui ne me hantait que par moment, lorsque les ombres étaient trop lourdes. Et pour y parvenir, je me concentrai sur sa respiration, que j'entendais aussi bien que je la sentais, sous ma paume pressée contre son haut … puis sur la vision de son corps lorsqu'elle se hissa sur le rebord. L'humidité imbibant ses vêtements, ces derniers soulignaient chaque courbe d'une silhouette qui n'était pas celle d'une enfant. Je tendis le bras pour saisir le rebord de la piscine, et la suivis des yeux alors qu'elle se tournait pour s'allonger sur le dos. Ses seins pointaient sous sa chemise, qui ne dissimulait en rien le vêtement de coton qui les écrouait. Au froid succéda alors une chaleur familière, un désir dont je préférais la caresse à celle du passé. Je me laissai donc noyer par l'envie, qui échauffa doucement un être qui se tendit d'impatience plutôt que de contrariété. Elle choisit ce moment pour se redresser, presque touchante dans sa naïveté, et pourtant sexy en diable dan ses vêtements mouillés. Et ils dégringolèrent en une véritable cascade d'ébène aux reflets roux, pour dessiner les courbes de ses épaules puis de son buste, sur lequel elle croisa les bras avec une timidité qui ajouta une touche de rouge sur ses joues.  « Je ne cherchais pas à être drôle … seulement à te retenir. » Je menottai ses cheville de mes paumes et remontai son jean jusqu'à sa taille. « Et comme je n'ai pas plus envie de te voir t'en aller que te noyer … je n'ai pas trente-six solutions. » Mes doigts s'enfoncèrent dans ses hanches et je la soulevai d'un geste pour la ramener dans l'eau. Et si j'avais conscience qu'elle serait à la fois victime de sa peur et de ce mal être qui semblait la suivre telle une ombre, je m'en moquais. Je nouais les bras autour de ses reins afin de la plaquer contre mon torse et, d'un mouvement de jambe, nous éloignai vers le grand bassin afin de lui interdire toute retraite. « Je te tiens. » lui précisai-je en plantant mon regard sombre dans ce mélange d'acajou et de vert qui ruisselait dans ses prunelles. Son corps de femme, qui contrastait avec un minois et une attitude enfantine, faisait naître mille et une sensation dans mon être. Des frissons, des éclairs, des aiguillons qui mordaient ma chaire enflammée. Je la lâchai d'un bras, en la tenant fermement de l'autre, et guidais les siens autour de ma nuque pour atténuer son angoisse à défaut de sa timidité. « Je te garde captive ici jusqu'à ce que tu daignes enfin aligner plus de trois mots. Si ta conversation m'intéresse ou me surprend, je te ramènerais vers le bord et je te laisserais peut-être partir. » proposai-je-je suavement sans la quitter des yeux. Je jouais avec elle, comme un prédateur avec sa proie. Mais je n'avais aucune intention d'enfoncer mes dents dans sa peau pâle. Du moins, pas dans les secondes à venir. « Commence par m'expliquer pourquoi tu me fixais dès que tu en avais l'occasion. » La curiosité nimbait mon regard d'un halo aussi sombre que ma chevelure humide. Aussi rougeoyant que la sienne. Une goutte se décrocha de ses cils et je ne pus m'empêcher d'effleurer sa pommette des lèvres pour y goutter, à l'aide d'une caresse aussi légère que les ailes d'un papillon. Une seconde. Je ne l'avais frôlée que le temps d'un battement de cœur mais la saveur mentholée de son épiderme s'attardait déjà sur mon inférieure.
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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Mar 7 Mar - 16:51
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The future belongs to the curious. The ones who are not afraid to try it, explore it, poke at it, question it and turn it inside out. This is exactly how you make me feel. Your a mystery that came out of the blue.



Allongée sur le dos, sa poitrine se soulevait et s’abaissait en des mouvements saccadés jusqu’à ce qu’elle réussisse enfin à faire régner de nouveau le calme dans ses membres encore tremblants. La jeune coréenne se redressa, laissant pendre ses mollets dans l’eau. Elle n’en avait pas peur, du moins tant qu’elle n’y plongeait pas entièrement elle se sentait en sécurité sur le froid du carrelage. Elle rassembla ses longues mèches d’un côté en tentant de les essorer, et elle s’apprêtait à sortir les pieds de l’eau dans le but de partir en quête d’une serviette, ou peu importait, tant qu’elle pouvait se couvrir un minimum. La sensation de ses vêtements collés sur sa peau était désagréable et ils laissaient un peu trop clairement apparaitre sa silhouette. Mais avant d’avoir eu le temps de faire un mouvement, il lui attrapa les chevilles, la faisant sursauter une nouvelle fois. Et bien s’il cherchait à la retenir, nul doute qu’il s’en sortait comme un chef. Eun Mi se figea, de quelles solutions parlait-il ? Il sous entendait tellement de choses qu’elle n’arrivait pas à le suivre. Et lorsqu’il fit glisser ses mains sur ses jambes pour remonter jusqu’à ses hanches, elle aurait voulu l’arrêter, mais encore une fois il fut bien trop rapide pour elle. Il la souleva aussi facilement qu’une poupée de chiffon, et en une fraction de seconde, elle fut de nouveau plongée dans l’eau qui lui semblait glacée. La peur fit son retour, irradiant à nouveau ses muscles. Instinctivement elle s’accrocha d’une main au bord de la piscine alors que Caem l’emprisonnait dans une nouvelle étreinte. Et d’un geste, il les éloigna. Elle ne put retenir sa prise et fut emportée contre son grès. Son cœur eut un raté alors qu’elle agrippait les épaules de son ravisseur timidement et elle regardait le bord s’éloigner sans aucune solution pour le rejoindre seule. Elle ne pouvait penser à rien d’autre qu’au vide qui se trouvait sous ses pieds, et elle avait l’impression que s’il venait à la lâcher, elle serait indéniablement attirée vers le fond, coulant comme une pierre. Il se voulait rassurant en plongeant ses yeux dans les siens, mais Eun Mi n’arrivait pas à calmer sa peur, crispant les doigts sur la peau humide du nageur. Il écarta un bras, laissant une sensation de manque là où il la tenait fermement, et ce vide lui donna l’impression qu’elle allait encore tomber. Avec des gestes rapides et précis, il passa les bras de la jeune coréenne autour de son cou, et même si elle avait éprouvé une gêne sans nom lorsqu’il l’avait porté pour la donner en pâture à l’eau chlorée, à cet instant la peur de se retrouver à nouveau engloutit par le calme assourdissant du bassin était plus forte. Un seul bras, il ne la tenait que d’un seul bras, et c’était ce qui l’angoissait le plus. Alors sans même s’en rendre compte elle serra davantage son étreinte. Son cœur devenait fou dans sa poitrine, mais elle n’arrivait plus à distinguer la peur et la gêne. Elle sentait le corps de Caem contre le sien et même si elle aurait aimé s’éloigner, elle ne le pouvait pas. Captive. Il n’y avait pas de meilleur mot pour la définir à ce moment.
En plongeant son regard dans le sien, elle était interdite, encore une fois, elle ne comprenait pas ce qu’il attendait, elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi il la retenait ainsi, pourquoi est-ce qu’il était à ce point déterminé à la retenir. Des mots, il fallait qu’elle trouve des mots, qu’elle parle. Mais de quoi ? Qu’est-ce qui pouvait être intéressant ? Perdue dans ses réflexions, elle continuait de le fixer. Et c’était d’ailleurs l’une des raisons qui la rendait captive d’un brun pour lequel elle avait le béguin, de longs regards jetés à la dérobée. La jeune coréenne cligna des yeux, surprise par sa question, et quelques gouttes d’eau s’échappèrent de ses cils pour venir glisser sur ses joues. Elle jouait nerveusement de ses mains dans le cou de Caem, puis elle se figea instinctivement lorsqu’il approcha ses lèvres de son visage, effleurant à peine sa joue. Une fraction de seconde seulement pour venir chambouler à nouveau ses émotions. Elle laissa échapper un soupir. Sa lutte intérieure était épuisante et le flot continu d’émotions lui donnait l’impression d’être sur des montagnes russes. Elle sentait sa respiration se saccader à nouveau, son cœur battre la chamade, et encore une fois, son corps trahissait des émotions qu’elle ne connaissait pas encore. L’eau glacée était devenu une bénédiction sur sa peau qui lui donnait la sensation de bouillir. Le contraste faisait remonter des frissons le long de ses vertèbres, et elle aurait donné n’importe quoi pour s’éloigner de lui et de ce qu’il provoquait en elle. Eun Mi se sentait petite et insignifiante dans les bras de ce grand brun à la musculature saillante. « Qui me dit que tu ne me laisseras pas de nouveau couler ? » Elle ne sous entendait pas qu’il le fasse, mais au milieu du bassin avec pour seul soutien un garçon qui tentait de lui arracher quelques mots ne la rassurait pas. Elle crut voir une lueur passer dans ses iris, un regard qu’elle ne savait pas interpréter. Elle crut l’avoir blessé, alors elle changea alors aussitôt de sujet. « Pourquoi ? » L’affrontement n’était pas sa spécialité, si bien qu’elle dû baisser les yeux un instant afin de reprendre une dose de courage qu’elle n’avait pas. Et doucement, elle releva ses deux prunelles, cherchant un semblant de réponse celles du nageur. « Est-ce que… je… j’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? » La chaleur qui avait engourdi son corps quelques instants plus tôt se dissipait, remontant naturellement dans ses joues. Elle voulait à son tour le mettre au défi, mais de quoi ? C’était elle la captive. Alors elle se laissa submerger par la curiosité. « Est-ce que tu fais ça à toutes les filles qui croisent ta route ? » Elle commençait tout juste à s’habituer à cette proximité, mais le simple fait d’évoquer la possibilité d’un quelconque jeu entre Caem et une autre demoiselle la mit aussitôt mal à l’aise. « Non ! Ne me dis pas, en fait je ne veux pas savoir. » se reprit-elle. Ce n’était pas vraiment de la jalousie, elle ne voulait juste pas s’imaginer que le garçon qui la tenait dans ses bras puisse avoir certaines pensées à son égard. Des pensées auxquelles elle ne saurait pas réagir. Si sa soirée du nouvel an s’était déroulée comme toutes les précédentes, elle n’aurait jamais pu imaginer une seule seconde qu’un homme puisse ressentir un quelconque désir pour elle. Et cette fameuse nuit lui avait fait ouvrir un nouveau regard sur le monde, un regard qu’elle aurait préféré ignorer tant son inexpérience et sa naïveté la mettait mal à l’aise. Au fond elle ne craignait pas tant les autres, c’était en elle qu’elle n’avait pas confiance. Ses prunelles glissèrent une nouvelle fois vers l’eau, et vers ses jambes qui se balançaient au même rythme que celles de Caem. Et elle releva presque aussitôt les yeux vers lui, d’un air grave. « Mes vêtements ! Oppa … je n’ai pas de vêtement de rechange ! »


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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Mer 15 Mar - 2:57
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Ma tête ne t'aurait pas choisie. Tu es la fragilité dans un regard d'enfant, une fleur éthérée et facile à blesser. Pourtant, le charme que tu exhales m'attire plus sûrement que la passion d'ordinaire recherchée. C'est la douceur de tes yeux, la chaleur de ton sourire et la maladresse de tes gestes qui agiront sur mon esprit et mon cœur plus sûrement que le désir qui empoisonne déjà mes veines.
 


Un mélange de frayeur et d'incompréhension noircissait son regard, déchiré ci et là par une gêne que ma proximité et mes gestes ne faisaient qu'accentuer. Je n'en fus pas touché. Je n'aspirais au contraire qu'à suivre le dessin de l'eau sur ses joues pâles, qu'à voir ses lèvres s’arrondir et répondre, qu'à comprendre l'énigme qu'elle représentait. Pourtant, et au premier abord, elle paraissait simple. Si simple que je n'avais jamais réellement fait attention à cette petite poupée au cœur fragile et au regard rêveur. Alors pourquoi étais-je désormais sensible à sa beauté délicate et à sa manière de plisser les lèvres comme un chiot apeuré ? Pourquoi désirais-je effleurer sa peau satinée et humer le délicat parfum floral, taché de chlore, qui émanait d'elle ? Une caresse. Je pris le temps d'effleurer sa pommette pour goûter à l'eau qui coulait impunément sur son épiderme pâle. Elle explosa sur mon inférieur puis coula sur ma langue, en un mélange de produit chimique et de menthe. Elle était froide, aussi froide que l'aurait dû être ma logique si je la laissais fonctionner. Mais je préférais laisser s'exprimer des sens qui étaient séduits, tant par sa pudeur que par le voile écarlate qui apportait une touche de chaleur à son épiderme. Je sentis battre son cœur et eus d'autant plus conscience de son trouble qu'il irradiait ses yeux lorsque je me reculais. Mais ses mots … Une étincelle amusée déchira la noirceur de pupilles dilatées. « Tu imagines que je vais te laisser couler ? » Je n'avais pas de réponse à apporter à une question aussi naïve. Qu'elle me voit comme un monstre, comme un danger, comme un bad boy … sa perception des choses me laissait indifférent. En revanche, ses émotions, qu'illustraient si bien son minois au teint clair, me fascinaient. Elles étaient si pures, si transparentes qu'il était d'autant plus frustrant de ne pas pouvoir lire en elle ce qu'elle pensait réellement. « Pourquoi … c'est une question intéressante. Pourquoi est-ce que tu m'observes pour aussitôt fuir lorsque tu croises mon regard ? Pourquoi est-ce que tu sembles si apeurée lorsque l'on t'adresse la parole ? Pourquoi est-ce que tu t'obstines à ne pas vouloir me livrer le fond de ta pensée ? Tant de pourquoi qui expliquent ce que tu fais dans mes bras. » Elle baissa la tête, son menton dégringolant pour que ses yeux puissent se perdent sur une eau qui courait sur nos deux bustes pressés l'un contre l'autre. Chaque respiration, chaque mouvement amenait sa poitrine à caresser ma peau humide et le vêtement qu'elle portait ne suffisait pas à annihiler les frissons qui me parcouraient, pas plus qu'il n'effaçaient les images torrides qu'une simple pression faisait naître. Un sourire moqueur étira mes lèvres. Que je puisse désirer cette petite m'amusait car elle ne correspondait en rien aux femmes qui d'ordinaire me donnaient envie de succomber à la luxure. « Je n'aime pas tellement ne pas comprendre. Tu es timide mais tu joues les bravades, tu te liquéfies et pourtant tu ne veux pas céder une parcelle de terrain. Pourquoi en effet ? » Elle ne répondit pas, ses deux lèvres mutines restant obstinément pressées l'une contre l'autre. Mais lorsqu'elle releva enfin la tête bravement pour affronter mon regard sombre posé sur elle, les mots qu'elle émit ne fut pas ceux que j'attendais. Une nouvelle fois, elle fuyait. « Tu fais quelque chose qu'il ne faut pas. Tu ne réponds pas à mes questions, tu agaces ma curiosité et tu t'enfonces dans l'eau jusqu'au cou. » lui fis-je remarquer en pliant légèrement les jambes pour nous émerger davantage dans l'eau claire. Je resserais l'étreinte autour de son buste et la pressai un peu plus contre moi. Ses cuisses frottèrent les miennes et son bassin appuya son jumeau, au désir franc et assumé qu'elle ne pouvait que sentir contre son jean. « Tu rougis. » observais-je avec une ombre de sourire qui disparut lorsque la question, impulsive, franchit la barrière de ses lèvres pulpeuses. La surprise se mêla alors à l'hilarité dans l'ombre et je ne pus m'empêcher de provoquer la biche, et ce au risque de la braquer, chose qu'elle commençait à faire avec son brusque et familier replis. « Si tu insinues que je rejoue la même scène pour toutes les filles que je rencontre … c'est que tu insultes à la fois mon imagination et ma manière de séduire. » soufflai-je suavement, en prenant plaisir à faire courir la brune que je ne quittai pas des yeux. « Pour te répondre plus crûment, je couche plus souvent que je ne batifole dans l'eau. Faire l'amour dans l'eau me séduit particulièrement. » Je laissai le silence rejouer ma réponse dans son esprit. Si elle restait un mystère, il ne m'était néanmoins pas difficile d'imaginer qu'elle était totalement inexpérimentée sur le sujet. Naïve, coincée, timide … innocente. Une nuée de qualité qui attirait plus d'un homme mais qui n'avait jamais exercé aucun charme sur moi. Néanmoins, et si elle n'était pas mon genre, je ne pouvais nier la désirer, probablement pour d'autres raisons que je n'étais pas encore apte à formuler. Mais, et en attendant de comprendre, je me délectais de la voir se décomposer ou se perdre dans une situation dont elle n'avait pas l'habitude. « Mais, toi et moi, ce n'est pas ce que nous faisons n'est-ce pas ? Je ne te demande que quelques réponses, voir même un prénom. Rien de bien scandaleux. » Elle baissa de nouveau la tête et je suivis son mouvement pour effleurer du regard nos corps presque entrelacés. Une taille menue, de longues jambes, une poitrine galbée bien qu'écrasée et ses cheveux qui flottaient, telles des algues rougeoyantes, comme pour jeter un voile de pudeur sur une scène que mon esprit jouait différemment. Ce furent ses mots catastrophés qui m'en arrachèrent. J'effleurais son visage de deux pierres noires semblables à des onyx. Le rouge s'était quelque peu dissipé, soufflée par l'angoisse et la perdition. « Je t'en passerais. Maintenant tu comptes enfin partager tes pensées et ton identité, ou tu comptes passer la nuit ici ? » Elle n'imaginait sans doute pas à quel point je pouvais être borné et cette nuit … j'étais totalement apte à la voir s'étendre puis mourir en la gardant dans mes bras jusqu'à l'aube. Néanmoins … je ne répondais pas forcément de mes actes si les heures venaient à s'égrainer sans que nos corps ne se fuient.
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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Mer 15 Mar - 20:58
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Les questions s’enchainaient sans qu’elle ne puisse répondre à aucune d’entre elles. Les yeux de la jeune coréenne cherchaient désespérément une échappatoire avant de finalement se planter dans ceux de Caem. Elle évitait sans même s’en rendre compte sa curiosité. C’était plus fort qu’elle, sans doute un système de défense qui prenait le relais dans son esprit. Parce que la douleur, la passion, la haine ou l’amour passionnel n’avait jamais été des sentiments qu’elle avait pu éprouver. Elle se contentait de les lire dans ses romans. Et cela lui suffisait largement. Elle préférait ces mondes imaginaires, ces univers où les émotions se contrôlaient en refermant simplement la couverture. Elle resserrait son étreinte alors qu’il se jouait d’elle, provoquant une nouvelle vague de panique. Eun Mi ne savait pas si elle devait être soulagée que le nageur ne tienne pas toutes ses proies dans de telles situations, mais la phrase suivante eut un effet immédiat sur elle. Et à ses mots, elle qui était restée concentrée sur le simple fait de garder la tête hors de l’eau, prit bien plus conscience de son corps contre le sien. Faire l’amour dans l’eau. Les mots tournaient en boucle dans sa tête, elle n’avait qu’une expérience, une nuit dont elle aurait préféré tout oublier plutôt que d’en garder des souvenirs incomplets. Les yeux baissés, elle tentait vainement de cacher son visage. Le désir, c’était encore un terrain trop pentu pour la jeune femme, un mystère dont elle préférait garder les secrets enfouis. Elle se mettait une barrière invisible, une sorte de protection imaginaire qui lui permettait de ne pas se laisser déstabiliser par des propos aussi francs et aussi directs. Elle faisait mine de ne pas comprendre, s’imaginant qu’il parlait sans doute de l’une de ses conquêtes. Quitter le lycée plus tôt que tous ses camarades, entrer dans un monde où liberté rimait avec intimité était sans doute ce qui avait été le plus grand choc. Chaque jour, elle menait sa bataille de front pour ne pas se laisser impressionnée. Elle pensait s’être suffisamment blindée, évadée dans son univers pour éviter les situations embarrassantes. Et pourtant. Depuis son arrivée à la Yonsei, elle avait eu son compte de remarques déplacées, de regards fiévreux, de contacts volontairement ambigus. On lui avait dit pourtant, elle avait été prévenue que le monde n’était pas aussi simple que ça, qu’elle avait été trop protégée depuis sa tendre enfance. On lui avait dit que les demoiselles aux joues rosies par la gêne étaient des proies faciles, des passes temps dociles et agréables. Son ravisseur la tira de ses pensées. Rien de bien scandaleux. Non, ils ne faisaient rien de répréhensible, selon les mœurs plus que flexible des étudiants, non. Mais pour elle, sentir le corps d’un homme contre le sien était déjà bien plus délictueux que tout ce qu’elle avait fait jusqu’à cet instant. La peur se distillait dans ses veines, laissant dans chaque partie de son corps la sensation d’être attirée par un côté plus sombre qu’elle se refusait à découvrir. La barrière des dix-huit ans avait déjà été un cap à passer, une sorte de rite de passage forcé par les années. Mais la majorité ne se reflétait pas sur les traits de son visage, elle ressemblait encore trop à une poupée, une enfant qui rêvait de découvrir les merveilles du monde avec des yeux innocents. Et comme une enfant, elle concentrait son attention sur des détails certainement insignifiants. À peine quelques mots pour Caem, comme s’il balayait de la main une inquiétude qui lui avait donné la sensation que son estomac se tordait. Une inquiétude apparemment futile à laquelle la jeune coréenne avait cherché à s’accrocher, un moyen de détourner son attention, pas celle du nageur, mais la sienne. Comme si elle cherchait à s’hypnotiser elle-même, une technique qu’elle utilisait très souvent, et davantage à cet instant. Elle redirigeait ses pensées ailleurs que sur les sensations qu’il laissait sur sa peau, ailleurs que sur ce contact qui la mettait mal à l’aise.

Un nom, il lui suffisait de décliner son nom pour être libérée ? Était-ce réellement si simple ? Sa requête semblait équitable, mais le trouble qui l’accablait lui rendait la parole encore timide. « Eun Mi. » Elle évitait son regard, en essayant de trouver n’importe quel point de repère qui pourrait ainsi attirer à nouveau son attention. Un simple nom lui suffirait-il vraiment ? La jeune femme soupirait, ses lèvres commençaient à bleuir et trembler du froid qui la gagnait subtilement. « Que dois-je dire pour pouvoir regagner le bord ? » C’était sans doute la pire manière d’aborder la chose, mais avec la fraicheur de l’eau vint la fatigue. Lassée de se débattre contre ses émotions et les sensations qui l’assaillaient de toutes parts, elle resserra davantage ses bras autour du cou de Caem. Posant son menton sur l’épaule musclée du nageur elle ferma les yeux un instant. Elle s’imaginait être dans les bras de son cousin, celui qui trouvait toujours les mots pour la réconforter, celui avec qui partager une accolade ne provoquait qu’une douce chaleur, celle d’une famille aimante. « Oppa… » Elle s’en voulait de faire une telle comparaison, comme si son bien être passait avant celui des autres, alors elle tenta de se reprendre. « Tu n’as pas froid ? » Elle se redressa dans un regain d'énergie, comme si la solution permettait à son corps de se réchauffer, les yeux pleins de malices. Elle était là la solution ! « Oppa, je te promets, sur… » Elle balaya le lieu du regard, comme si l’objet précieux sur lequel elle mettrait sa vie en jeu s’y trouvait. « …sur mes livres que je te dis tout ce que tu veux savoir sur moi, mais à condition que tu laisses sortir de l’eau. » Les lèvres tremblantes, elle tenta cependant un sourire timide, comme pour lui assurer qu’elle ne romprait pas sa promesse. Mais elle ne garda pas cette mine innocente très longtemps. Elle se souvenait très bien que les sourires contrits n’avaient aucun effet sur lui. « Très bien. » Elle fouilla un instant dans sa mémoire pour lui livrer l’un de ses secrets avant qu’il ne daigne enfin la porter jusqu’à un endroit plus sûr. « Pourquoi… je n’ai pas de réponses concrète, je préfère fuir c’est tout. Je crois que… » Elle prit une profonde inspiration croisant les iris sombres du nageur. « Je crois que tu me fais peur. » Elle se mordait déjà la lèvre inférieure d’avoir été sans doute trop sincère.  Avait-elle été trop loin ? Et après avoir formulé ses pensées à haute voix elle se sentait ridicule. « Enfin non, je ne dis pas que tu fais peur. » Même si elle se sentait peu rassurée, elle avait une conscience accrue des réactions de son corps, et au fond, peut être que c’était ça qui la terrifiait le plus. Caem n’était sans doute qu’un prétexte pour mettre des mots sur tout ce qui la troublait.


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Re: Dive into my world - ft CaeMi | Sam 18 Mar - 1:50
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Ma tête ne t'aurait pas choisie. Tu es la fragilité dans un regard d'enfant, une fleur éthérée et facile à blesser. Pourtant, le charme que tu exhales m'attire plus sûrement que la passion d'ordinaire recherchée. C'est la douceur de tes yeux, la chaleur de ton sourire et la maladresse de tes gestes qui agiront sur mon esprit et mon cœur plus sûrement que le désir qui empoisonne déjà mes veines.
 


Plus les secondes s'écoulaient et plus cette fille me consternait. Bien qu'elle exhalait la frayeur, elle ne cédait sur rien. Aucune question ne lui inspirait de réponse. Elle préférait fixer des points mouvants dans mon dos plutôt que de communiquer, en pinçant des lèvres aussi rouges que ses joues carmines. Pourtant, elle avait tout intérêt à craquer si elle désirait vraiment m'échapper. Mais la demoiselle, que je ne parvenais pas même à voir comme une femme tant ses réactions étaient celles d'une enfant, gardait obstinément le silence, sauf quand il s'agissait de déclamer des bêtises qui la rajeunissait. Si je n'avais pas été aussi dépourvu de toute empathie, j''aurais pu voir le désir que j'éprouvais pour elle comme une perversion honteuse tant elle paraissait infantile. Mais, dans l'ombre d'un regard fuyant, je parvenais à retrouver l'adulte qui se terrait. Que craignait-elle autant ? Son propre corps ? Etait-elle aussi naïve face à la sexualité ou se complaisait-elle dans un rôle auquel elle ne parvenait pas à échapper ? Ces questions, je préférais les garder captives d'un esprit concentré sur l'essentiel, à savoir un prénom qu'elle ne m'avait toujours pas confié. Mais j'étais homme à être patient. J'attendrais qu'elle se décide à faire valser ses lèvres sur une musique choisie, plutôt que sur celle d'une timidité qui me faisait l'effet d'un voile que je brûlais de déchirer. Une identité qu'elle finit par lâcher en un souffle expiré, les yeux baissés sur l'eau dans laquelle son corps disparaissait. Eun Mi. Un nom dont la douceur n'avait rien à envier à la jeune fille qui le portait. Un prénom presque fragile pour une fleur à peine éclose. Sa bouche s'arrondit et un soupir en fut chassé. Une bouffée de parfum qui effleura ma peau en une caresse chaude et inconsciente. Néanmoins mon corps y réagit et de longs frissons parcoururent mes bras qui l'embrassaient. Sa question, elle, fut moins surprenante que les sensations qui irradiaient mes doigts noués contre ses reins. Je levai légèrement un sourcil, qui s'arqua sur une perle noire noyée par la curiosité. La désirais-je vraiment ou étais-je simplement dominé par une fascination aussi brève que fade ? Je demeurai silencieux, reflétant ainsi sa propre manière de faire, pour mieux plonger dans des pensées éparpillées. J'avais envie de pousser la provocation et de voir jusqu'à quel point sa timidité la noyait. Car, sous le vernis poli de l'enfant, je réussissais à percevoir une once de rébellion qu'il me plairait de dévoiler, tant à mon regard intéressé qu'à la jeune fille inconsciente que je serrais contre moi. Une pensée assassinée, quoique plutôt renforcée par la brusque étreinte dont je fus l'objet. Son menton s'enfonça dans ma peau froide avant de m'interpeller à l'aide d'un mot dont je n'étais pas spécialement friand. Quand à la question qui suivit … Certains auraient pu trouver mignon sa sollicitude mais elle me laissait de marbre. Quelle fille bornée. Surprenante également, songeai-je tandis qu'elle se redressait avec une vivacité qui donnait l'impression qu'elle venait de penser à l'idée du siècle. « Sur tes livres ? » répétai-je amusé. « Les livres que tu empruntes ou ceux que tu possèdes ? Car ils n'ont certainement pas la même valeur. » Je la regardai quelques instants puis haussai les épaules, dont l'une ressentait encore la chaleur qu'elle y avait laissé l'espace de quelques secondes. « Je ne suis pas convaincu. Propose mieux. » réfutai-je, sans être le moins du monde touché par la timidité d'un sourire qui m'amusa plus qu'il ne me motiva à la relâcher. Alors, elle plissa les lèvres en une moue pensive, avant de révéler ce qu'elle espérait être un secret suffisamment fort pour m'impressionner. « Si, tu dis que je te fais peur … alors laisse moi résumer. » me plus-je à la bousculer sans une once de remord. « Tu me regardes en cachette, tu rougis et tu fuis parce que je te fais peur … je n'ai qu'une question qui mérite une réponse. Est-ce parce que tu es folle amoureuse de moi, ou est-ce parce que je te fais éprouver un désir sexuel dont tu as honte et que tu ne sais pas appréhender ? » Une ombre de sourire accrocha mes lèvres légèrement voilée par un bleu pâle. Mais le froid qui aurait du couler dans mes veines ne parvenaient pas à me faire oublier la chaleur d'un moment de provocation et de jeu. Ni même celui du désir que je semblais éprouver à son encontre. « Passons un marché tous les deux. Tu réponds franchement à cette question, sans détour et sans pudeur. Amour fou ou sexualité, je n'accepte que ces deux mots. » Je pressentais une bouffée de rougeur encore plus imposante que celle qui irradiait déjà son visage. « Car après tout, nulle autre explication ne serait valable ni même logique. » J'enfonçai sciemment le clou, comme pour l'effrayer. En vérité, plus qu'une réponse, je désirais autre chose de sa part. De simples mots n'auraient pas le pouvoir de réellement satisfaire ma curiosité. Pas plus qu'ils ne pourraient expliquer l'étrange attirance que j'éprouvais à son égard. S'il s'agissait réellement d'attirance. « Mais je te propose un joker à la hauteur de la naïveté qu'il me semble percevoir chez toi. Je te laisserais tranquille et je ne chercherais pas à en savoir plus contre un smack. » Un mot qui m'était aussi peu familier que le fait d'être attiré par une fille au comportement d'adolescente. Un mot que je n'avais pas l'intention d'ajouter à mon dictionnaire si jamais elle cédait au nouveau chantage que je lui imposais. « Tu sais … ce bisou mignon et sans saveur que les enfants se donnent dans la cour de récréation. Une apposition des lèvres aussi innocente que tu peux l'être. » Je soufflais l'explication d'une voix suave, sans quitter du regard ses yeux au charme inhabituel. « Que choisis-tu ? Une mise à nue totale face à un homme dont tu préfères rêver en secret ou un effleurement qui ne mettra en danger ni ta timidité ni tes émotions ? » Je mentais. Je jouais sur sa naïveté, sur sa personnalité enfantine pour la manipuler. Soit elle l'était réellement et je la tenais, soit elle jouait un rôle qui imploserait. Et, quelque soit son choix, je n'avais pas l'intention de jouer les amoureux de cinq ans. J'irais au delà de la caresse, au delà de l'enfance, au delà de l'adolescente que je ne tenais pas à voir dans celle que je désirais, si désir réel il y avait. Hors, et si l'attirance ressentie se confirmait, je savais que je ne saurais pas m'empêcher d'en rechercher sa jumelle dans ses réactions.
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