tenue - elle parle sans cesse plus vite qu'elle ne le devrait, joue constamment la tête brûlée, celle qui n'a peur de rien, prête à tout. Et elle finit très souvent par regretter ses moments d'impulsivité. C'était déjà le cas en prison lorsqu'elle avait accepté qu'une camarade de cellule la tattoo ou encore au bout de trois ans lorsqu'elle s'était faite percé le nombril avec une aiguille chauffée au briquet et voici qu'elle remettait les couverts sur la table, bras croisés contre sa poitrine, tritouillant ses doigts et priant intérieurement pour que sa meilleure amie se décommande. parce qu'elle était exactement ce genre de filles, le genre à avoir la frousse mais à ne pas décommander et à prier pour qu'autrui le fasse pour elle, le genre à espérer qu'autrui fasse les choses qu'elle pouvait très bien faire elle même, le genre atrocement contradictoire. refermant le dernier bouton de sa doudoune, elle vient souffler dans ses mains plus par réflexe et en grande partie à cause du stress qui l'empêche de tenir en place plus de dix secondes. un tourne volontairement le dos au salon de tattouage et piercing, de un parce qu'elle craint que le pierceur ne la remarque et lui propose de passer en premier et second, parceque le simple fait de voir le salon la rendait extrêmement nerveuse. ce n'était qu'une petite aiguille après tout, en plus celle-ci serait stérilisée, alors de quoi avait-elle peur sérieusement ?

jetant un petit coup d'oeil à sa montre, elle se mord la lèvre inférieure y laissant une légère marque de dent alors qu'elle scrupte l'horizon à la recherche de sa meilleure amie. elle avait beau être stressée à souhait elle crevait sincérement d'envie de serrer la jeune asiatique dans ses bras. chose qui ne saurait tarder puisqu'elle apercevait à présent la silhouette fine de la jeune femme à quelques mètres d'elle, ce à quoi elle réagissait tout en levant les bras et les remuant dans tout les sens, criant à l'encontre de son amie et ce sans aucune pensée pour les autres citoyens. " YINDEEEEE, MON BEBE TU M'AS TROP MANQUEEEEEE !!!! "

tenue – Elle avait un peu peur Yindee. C'était la première fois qu'elle se rendait dans un tel endroit. Elle avait toujours évité tatouage et piercing, ce genre de choses faisait souvent peur aux clients. Et la thaïlandaise avait plus besoin de clients pour vivre que d'aiguilles dans la peau. Mais que ne ferait-elle pas pour Sana ? Elle voulait marquer son amitié avec elle, même si ce geste était superficiel comparé à l'attachement profond qui unissait les deux jeunes femmes. Leur amitié était étrange, elle apparaissait presque superficielle quand on savait qu'elles s'étaient rencontrées sur un forum parlant de maquillage sur lequel Yindee s'était inscrite pour pratiquer son coréen alors même qu'elle était encore en Thaïlande. Mais rien qu'au travers des mots sur leurs écrans, elles s'étaient trouvées et reconnues, dans les rires, les délires mais aussi les pires moments. C'est à Sana que Yindee avait parlé de son premier client, de son mal-être mais aussi de son besoin de quitter son pays à tout prix. Sana ne l'avait jamais jugé et la thaïlandaise l'avait toujours aimé pour ça. Et inversement, jamais Yindee ne jugerait sa meilleure amie, elle serait plus du genre à cacher un cadavre avec elle, ce que, malheureusement, elle n'avait pu faire pour la protéger.

D'un pas à la fois pressé et anxieux, elle arriva bientôt à leur point de rendez-vous où Sana l'attendait déjà. Elle se mit à rire en l'entendant crier et parcouru les derniers mètres en courant pour lui sauter dessus et la serrer contre elle. Elles avaient longtemps été amies et confidentes sans pouvoir se voir et se toucher, Yindee rattrapait le temps perdu. « Ma poupée !! » Elle la serra fort contre elle et embrassa sa tête dans un geste presque maternel. « Tu m'as trop manqué mon bébé! » Elle resserra son étreinte un instant avant de la lâcher. Elle croisa son regard et ne pu s'empêcher de rire à la lueur qu'elle vit dans ses yeux de biches. « Laisse moi deviner, t'as la trouille et tu veux que je passe en première ? » Elle eut un léger rire et prit la main de Sana pour rentrer dans le salon, c'est qu'il ne faudrait pas qu'elles manquent leur rendez-vous.

tenue - elle avait eu des pensées négatives plus d'une fois pendant son emprisonnement, des pensées extrêmes allant de la torture personnelle à l'envie de blesser autrui. elle s'était sentie partir, partir dans les ténèbres, le genre de ténèbres dont on ne ressort jamais indemne. les psychologues carcérales l'avaient en grande partie aidé à s'en sortir puis il y avait l'autre part des personnes l'ayant aidé, yindee était l'une de ces personnes. elle lui avait permis de se rendre compte qu'elle n'était pas la seule à avoir souffert et à souffrir, qu'elle n'était pas seule au monde et que ses actes ne reflétaient guère sa personnalité. elle avait appris à être forte, à sortir la tête de l'eau et à affronter ses démons. yindee ce n'était pas une copine, une amie dans le sens commun. c'était beaucoup plus, telle une âme soeur reliée par le destin, un petit fil rouge invisible les rattachant l'une à l'autre. lorsque sa meilleure amie vient enfin lui sauter dans les bras, c'est avec sérénité qu'elle enfouit son visage dans son cou, la serrant contre elle et inspirant son doux parfum. elle avait tant rêvé de ce moment, pendant ces longues années à s'écrire sans pouvoir se voir ni se toucher. " c'est pas humain de vivre séparée ! " lâche t-elle d'une voix boudeuse en plongeant son regard dans celui de la jeune femme avant de ne plisser les lèvres , un regard innocent alors que sa meilleure amie la lisait sans aucun mal. " je- mmh. j'ai trop peur ok ? je te rappelle que c'est du cartilage et que sur internet toutes les filles disent que ça fait mal ! " tente t-elle de se faire convaincante alors qu'elles pénètrent dans le salon main dans la main. les posters et dessins affichaient sur le mur la rende admirative et encore plus nerveuse à la fois, sa main serrant de plus belle celle de sa meilleure amie alors que l'un des tatoueurs s'adresse à elles. " le rendez-vous de 14h pour les piercings à l'hélix ? " elle hôche la tête peut rassuré alors qu'il les guide d'hors et déjà dans une salle stérilisée, une salle relativement semblable à celle que l'on pouvait trouver dans les hôpitaux lorsque l'on s'y rendait pour s'y faire opérer. " excusez moi, est-ce que ça va faire mal ? vous percez à l'aiguille ou au pistolet ? " elle avait lu qu'il était déconseillé de percer le cartilage au pistolet au risque de ne fendre celui-ci, une supposition possiblement mais dans tout les cas elle ne voulait aucunement prendre le risque. " ça chatouille à peine miss, et on fait ça à l'aiguille en à peine cinq minutes. vous avez vos bijoux ou vous voulez en choisir ? " elle tourne la tête vers yindee, un sourire sois disant confiante sur ses lèvres tandis qu'elle l'interroge du regard. elles avaient déjà choisis leur bijou quelques semaines auparavant, deux bijoux en or blanc pour éviter tout risque d'infection mais aussi pour souligner l'importance et la valeur de leur amitié.

tenue – C'était fou comme les habitudes se prenaient rapidement mais semblaient impossible à perdre. La remarque de Sana résonna dans le cœur de Yindee d'une façon surprenante. C'était inhumain d'être séparées. C'était vrai. Elles avaient pourtant vécu tant de temps sans se voir, sans pouvoir se serrer l'une contre l'autre. Mais maintenant que l'habitude était prise, Yindee ne se voyait pas vivre sans la présence de la belle Sana à ses côtés, jamais elle ne pourrait revenir aux simples échanges de lettres et de mails. Elle avait besoin d'elle, besoin de la voir, besoin de la serrer dans ses bras, besoin de l'entendre parler et rire... Que ne ferait-elle pas pour Sana ? Elle avait été son soutien pendant tant d'années... Si elle n'avait pas complètement sombré après son entrée dans le monde de la prostitution, c'était grâce aux mots de Sana qui avaient toujours trouvé écho en elle pour s'accrocher un jour de plus, une nuit de plus. Alors oui, que ne ferait-elle pas pour elle ? Yindee s'était toujours interdit tatouage et piercing, mais ce jour-là, son amitié avec la belle prenait le pas sur tout le reste. « Tsss les filles savent pas c'que c'est la douleur ! » Et elles entrèrent dans le salon de piercing, Yindee avait le cœur qui battait un peu plus vite que la normale. A la fois nerveuse et excitée. C'était sans doute puérile ce qu'elle faisait, mais elle s'en fichait tellement, elle faisait ça pour elle, pour elles-deux, rien que pour ça et ça en valait la peine. On les emmena rapidement dans une salle, et Yindee écouta sa meilleure amie poser toutes ses questions. C'est qu'elle avait beaucoup lu à ce sujet dis donc ! Ca ne l'a surprenait pas puisque c'était sur des forums de conseils beauté qu'elles s'étaient rencontrées. « On a nos bijoux ! » Et quels bijoux. Elles n'avaient pas choisi au hasard, c'était trop symbolique. Yindee sortit de son sac une petite boîte contenant le sien, un cœur tout simple en or blanc. « C'est parti on commence par toi donc miss ? » Le sourire de Yindee était un peu moins assuré soudainement, mais elle hocha néanmoins la tête. « On y va ! » Il l'invita à s'asseoir sur un tabouret, ce qu'elle fît docilement. Elle croisa le regard de Sana et eut une légère grimace, elle commençait vraiment à flipper. « Tu viens me tenir la main bébé ? » Elle lui fît ses plus beaux yeux de chien battu. « Promis j'essaie de pas te casser la main. » Elle eut un rire qui s'étouffa lorsque que le perceur revint se placer à côté d'elle avec le matériel. « Allez on bouge plus. » Et Yindee ferma les yeux en sentant l'aiguille arriver sur sa peau. Et elle poussa un grognement lorsque l'aiguille perça sa chair, serrant la main de Sana dans la sienne. « Ça va, ça va... » Un murmure pour rassurer sa meilleure amie dont elle sentait le regard sur elle. Et de nouveau l'aiguille vint pour entamer sa chair. Si ça c'était pas une preuve d'amour...

tenue - « I hurt myself today to see if I still feel. I focus on the pain, the only thing that's real. The needle tears a hole, the old familiar sting. Try to kill it all away but I remember everything. » elle avait commencé il y a bien longtemps, lorsque la seule manière de se sentir vivante consistait à faire courir la lame froide d’un couteau le long des veines de ses avants bras. à l’époque seule la douleur qu’elle s’infligeait lui permettait de tenir le coup, de ne pas plonger dans les abysses de son désespoir. la douleur possédait tellement de nuances, certaines plus claires que d’autres. la douleur physique et psychologique infligé par autrui et celle infligé par sa propre personne, elle ne l’avait jamais fait pour se punir, elle était suffisamment punis lorsqu’elle rejoignait les bras de cet homme dont la haine avait finis par prendre pleinement possession. elle faisait cela pour se rappeler qu’elle existait encore, que son cœur n’avait guère cesser de battre et que son sang rouge âcre coulait toujours dans ses veines. les nuances de douleur avaient finis par s’éclaircir au fil des années et c’est en prison qu’elle avait commencé à marquer sa chair tel une biographie. le nombril avait été le premier à subir les châtiments d’une aiguille réutilisée, représentation du cordon qu’elle avait coupé entre lui et elle, entre eux et elle, entre la souffrance et elle. son bas ventre avait été le second a succombé à sa détermination, une rose rouge sang minutieusement dessinée quelques centimètres au dessus de son intimité ; symbole d’éternité mais plus encore de conservation ; signe qu’elle ne laisserait plus jamais quelqu’un s’emparer d’elle sans son consentement. aucun de ces actes n’avaient été agréable, bien au contraire. elle s’était évanouis lors du tatouage et la simple vue d’une aiguille lui donnait la nausée, elle ne le faisait bien entendu guère à contre cœur, chaque mutilation qu’elle imposait à son corps avait une signification. l’acte d’aujourd’hui était plus que significatif ; yindee avait été LA personne qui l’avait sauvée des ténèbres, celle qui l’avait empêché de commettre l’irréparable. Elle y avait tellement songé, persuadée qu’il était plus simple de se laisser couler plutôt que de ne se débattre en vain, lâcher prise afin de faire taire toute cette peine qui s’était accumulée au fil des années. yindee avait su lui offrir une nouvelle manière d’appréhender la vie, une philosophie plus positive et dieu sait que sa jeune meilleure ami n’avait guère moins souffert qu’elle ; autant l’une que l’autre n’était qu’âme meurtrie. et le destin avait été tel quel, que leurs chemins avaient finis par se croiser, les arrachant à un destin sombre et dénué de sens.

un sourire se voulant rassurant dessinée sur ses lèvres charnues ; elle se glisse aux côtés de son amie, glissant sa main dans la sienne tout en la caressant délicatement, son pouce effectuant des petits ronds invisibles sur le dos de sa main. « ça va aller ma belle ; c’est une question de soixante secondes » plus facile à dire qu’à faire et c’est tout en se mordant la lèvre inférieure qu’elle se forçait à regarder l’aiguille pénétrer la chair de yindee à deux reprises. Elle ne voulait guère déporter son regard, l’acte méritait d’être apprécié pour le sacrifice qu’il représentait, ce que sa meilleure amie faisait pour elle et seulement elle. le perceur enfile délicatement le bijou ; une grimace sur les lèvres de sana qui regarde sa jeune amie légèrement inquiète. « tu te sens comment ? » murmure t-elle, sa main toujours ancré dans la sienne alors que le perceur se penche à présent sur elle. « c’est ton tour mistinguette ; comme tu peux le voir c’est pas la mort. Par contre tu vas t’asseoir sur cette chaise là ; histoire que ta copine prenne le temps de se relever doucement, il arrive que certaines demoiselles tournent de l’œil. » il rit grassement tout en faisant signe à sana de venir s’asseoir sur une chaise chirurgicale un peu plus loin au fond de la pièce. « euh j’ai pas beaucoup mangé ce midi ça ira ? D’ailleurs ma tension est relativement basse ces derniers jours. » Déblatère t-elle à toute vitesse alors qu’il la fait s’asseoir, préparant d’hors et déjà les ustensiles. « yindee, tu m’entends ? euh tu te sens mieux ? non parce que si tu es pas à mes côtés je vais faire un malaise je crois, enfin là c’est une crise de panique qui pointe son nez. » étrange pour une demoiselle qui passait sous l’aiguille pour la troisième fois mais elle n’avait jamais aimé cela, puis bon, elle avait lu sur le net que cela faisait mal, que le cartilage pouvait se briser et ainsi de suite.

tenue – Il y avait bien pire douleur que celle de l'aiguille qui transperçait sa chair. Des hommes ou plutôt des clients, lui avaient fait bien plus mal que le pierceur actuellement. L'aiguille entama sa chair bien plus doucement que certains clients ne la possédaient, parce que justement, le but n'était pas de faire mal. La main chaude de Sana dans la sienne était douce et réconfortante, elle souriait malgré la douleur lancinante dans son oreille. Que ne ferait-elle pas par amour ? A bien y réfléchir, il n'y avait rien qu'elle serait incapable de faire par amour. Sana l'appellerait demain pour commettre le pire des crimes, elle irait en courant. Sa loyauté et son envie de protéger ceux qu'elle aimait était sans limite. Alors souffrir quelques secondes pour porter ensuite l'affection qu'elles partageaient, c'était bien peu de chose. « Oh t'inquiète j'ai connu pire tu t'en doutes bien ! » D'abord obéissante, elle ne bougea pas de sa chaise, regardant Sana se mettre en place, et attendre qu'on s'occupe d'elle. Sa meilleure amie lui sembla soudainement toute petite, toute fragile, comme si elle pouvait se casser au moindre coup de vent un peu trop fort. Alors malgré les recommandations qu'on lui avait donné, elle se leva de sa chaise. Et rien ne tournait, elle sentait juste la douleur résonner dans toute son oreille, ce qui était loin d'être insupportable. Elle prit place à côté de Sana et prit immédiatement sa main dans la sienne. Elle la serra plus fort et la regarda inquiète en l'entendant. « Pourquoi tu m'as rien dit ?! On aurait pu reporter et surtout j't'aurais emmené chez le médecin ou j'sais pas ! » Sa voix était définitivement râleuse, elle ne voulait pas voir sa meilleure amie tourner de l’œil et encore moins la voir malade. Dès qu'elles seraient sorties d'ici, elle allait l'emmener manger quelque chose, un truc sain. La Corée ne cessait de se vanter des bienfaits de sa cuisine, c'était le moment pour faire ses preuves. « Mais ça va aller, tu as connu pire, et tu peux serrer ma main aussi fort que tu veux. Puis de toi et moi c'est toi la plus forte, alors si moi je l'ai fait toi aussi tu peux. » Cette petite phrase sembla faire rire le pierceur qui s'approcha de Sana et après s'être assuré qu'elle était prête, enfonça l'aiguille dans sa chair une première fois. Yindee grimaça doucement, compatissant à la douleur de Sana, et refit la même grimace lorsqu'il entama l'oreille de sa meilleure amie une seconde fois. Il plaça le bijou et s'assura que la jeune femme allait bien. La thaï n'avait toujours pas lâché la main de sa meilleure amie, et elle la regardait d'un air soucieux. « Comment tu te sens beauté ? » Dans un geste à la fois affectueux et maternel, elle repoussa doucement une mèche de cheveux pour voir son oreille. « C'est grave canon. T'étais déjà une bombe avant mais là, ça te donne un charme de fou. » Elle eut un petit rire et se retourna vers le coréen qui leur expliquait comment soigner et désinfecter leurs tous nouveaux piercings. « Bien chef ! » Fini par lâcher Yindee une fois la liste de recommandations terminée. « On se sauve d'ici. T'es pâle ma belle, il est l'heure pour toi de manger ! » Et avec douceur elle l'aida à se relever, au cas où.

tenue - « On n'est guère capable de dissimulation dans une grande douleur. » parfois elle avait tendance à oublier; oublier tout ce dont sa meilleure amie était victime. Ce n’était guère à défaut de ne pas savoir, elle savait tout, depuis le tout début, c’était bien ainsi qu’elles s’étaient connues. Sur des forums où seules les âmes égarées divaguaient à la recherche de cette ancre à laquelle se hisser. Et peut-être était-ce parcequ’elle savait ce que cela faisait d’avoir à supporter des mains mal intentionnés posséder son corps autrefois si innocent; qu’elle avait finis par éviter le sujet. Le sujet lui était douloureux voir insupportable pour deux raisons. Il n’y avait en soit rien qu’elle puisse faire pour sa si tendre amie, quand bien même elle voulait lui offrir tout ce qu’elle possédait elle savait d’hors et déjà que celle-ci n’était pas prête à l’accepter; alors tout ce qu’elle pouvait faire c’était la soutenir; lui rappeler chaque minute qu’elle n’était guère seule et ne le serait jamais. La seconde; sana avait subis les agressions sexuelles de son ancien petit-ami pendant plus de trois ans; un souvenir douloureux qui ne s’était guère évincé avec le décés de celui-ci. Deux âmes autrefois égarées qui avaient finis par se trouver. Elle lâche un petit rire nerveux lorsqu’yindee vient se placer à côté d’elle ignorant les conseils de pierceur. Une vraie rebelle. “ ça va aller; on a connus pire. Je suis juste une mauviette tu me connais. “ et c’était bien vrai, sana, à la base c’était une enfant douce et innocente que la peur de décevoir dominait. Elle avait peur de mal faire, peur de décevoir, peur de ne pas être assez bien. Et avec les années, elle avait finis par avoir peur d’être punis; peur des coups qu’il lui infligerait, peur qu’il découvre qu’elle l’avait trompé avec jasun, peur qu’il n’ai envie de se vider en elle. Elle aurait pu devenir tolérante à la douleur; de par son vécu. Mais non, rien n’avait changé, elle avait toujours peur.

Les yeux fermés, elle inspire se mordant la lèvre inférieure lorsque l’aiguille s’insère dans sa peau et une nouvelle lorsqu’elle répète l’action. Douloureux, désagréable; tout comme à son souvenir. Mais cela en valait le coup; yindee valait tellement plus que cela. Elle finit par rouvrir les yeux après quelques minutes, lorsque le pierceur lui fait signe que tout est bon. Elle se sent nauséuse, mais heureuse. “ ça a intérêt à être sacrément canon “ elle rit légérement tout en se relevant à l’aide de son amie cherchant d’hors et déjà son sac à main. “ je te préviens c’est selfie à gogo cette aprem’ “ elle fait mine de poser malgrè son étourdissement. Puis elle s’empare de son portefeuille, tendant un billet au pierceur avant de ne s’emparer du bras de sa meilleure amie, la tirant d’hors et déjà vers l’extérieur tout en remerciant rapidement l’employé. “ c’est un cadeau de moi à nous et c’est tout “ elle lui tire la langue taquine tout en la tirant dans les rues de la digital city. “ tu veux manger quoi bébé ? j’ai trèèès faim “ elle n’avait pas seulement faim; elle en avait clairement besoin; son teint blanchâtre plus qu’évident. “ d’ailleurs j’ai des choses à te dire “ beaucoup de choses d’ailleurs; elle avait besoin de se confier sur sa vie depuis sa sortie de prison, sur ses relations; sur sa relation avec jasun surtout.