runaway with me ♕ koni
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runaway with me ♕ koni | Ven 10 Fév - 23:35 Citer EditerSupprimer
you are the only thing i need
you are my lungs, my air, the oxygen i breathe
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boni & fuuko
Ça y est. Il est là. Le grand jour. Grand jour qui s’est décidé hier certes, mais grand jour que j’attends avec tellement d’impatience depuis quinze petites heures. Ou peut-être une vingtaine maintenant. Je sais pas j’ai un peu perdu le compte. Faut dire que ça faisait un bail que j’avais pas plongé le nez dans mes affaires de voyage. Y a tout le matériel de camping déjà, ma vieille tente que j’aime tant, le réchaud, les ustensiles… mon couteau suisse. Pap, il refuse toujours que j’parte sans. Il est protecteur, il croit que tout le monde veut m’agresser. Pourtant c’est jamais arrivé. Mais il continue d’avoir peur. Alors j’accepte, en haussant les épaules. Si ça peut le rassurer, c’est tant mieux.
On a fait quelques petites courses avec mam, aussi. De quoi s’approvisionner un peu. Et de quoi presque remplir mon petit sac à bandoulière. Enfin, petit… Pas tant que ça, en vérité. Surtout bombé par les multiples barres protéinées et autres joyeusetés. On s’y connaît avec mam, on sait comment faire pour avoir beaucoup à manger, sans que ça prenne trop de place. C’est que quand on doit bouger partout, sans être sûr d’avoir des boutiques, faut bien prévoir pour éviter de mourir de faim. Et faut que tout tienne dans le sac à dos aussi. Y a pas grand-chose dans mon sac à dos d’ailleurs. En tout cas, y a pas beaucoup de vêtements. A peine de quoi tenir quelques jours. Mais on trouvera bien des laveries en chemin non ? Sinon c’est pas grave. Au moins, j’ai pu y caser mon plaid, ça me suffit. J’peux plus vivre sans lui de toute manière.
J’récupère donc les fameux sacs, que j’balance sur mon dos (et mon épaule). J’me pends au cou de pap, qui râle pour la forme, j’lui inflige le baiser bruyant sur la joue, puis j’rejoins ma mère en sautillant. Et on grimpe toutes les deux dans sa voiture, direction chez Fuuko. J’suis déjà allée chez Fuuko, j’connais bien le chemin. Et j’ai hâte d’y retourner, d’ailleurs. Tellement que j’sautille sur place sur le fauteuil et que mam finit par se paumer parce que j’oublie de lui indiquer le chemin. On tourne et retourne dans Itaewon, puis je l’arrête en hurlant. J’crois qu’elle a sursauté. Je sais pas, j’attends pas, j’saute de la voiture et j’vais m’acharner sur la sonnette. En gueulant aussi. Pour qu’elle puisse m’entendre. « FUUUUUKOOOOOO. » Histoire de lui rappeler, au cas où elle aurait oublié son prénom. Et quand j’vois sa petite frimousse apparaître, j’peux pas m’empêcher de me précipiter dans ses bras. « Alors t’es prête pour le grand voyage ma belle ? » que je chuchote contre sa peau. Mam doit nous accompagner en voiture jusqu’à l’aéroport, le reste on le fait à deux.
Juste elle et moi, juste nous.
On a fait quelques petites courses avec mam, aussi. De quoi s’approvisionner un peu. Et de quoi presque remplir mon petit sac à bandoulière. Enfin, petit… Pas tant que ça, en vérité. Surtout bombé par les multiples barres protéinées et autres joyeusetés. On s’y connaît avec mam, on sait comment faire pour avoir beaucoup à manger, sans que ça prenne trop de place. C’est que quand on doit bouger partout, sans être sûr d’avoir des boutiques, faut bien prévoir pour éviter de mourir de faim. Et faut que tout tienne dans le sac à dos aussi. Y a pas grand-chose dans mon sac à dos d’ailleurs. En tout cas, y a pas beaucoup de vêtements. A peine de quoi tenir quelques jours. Mais on trouvera bien des laveries en chemin non ? Sinon c’est pas grave. Au moins, j’ai pu y caser mon plaid, ça me suffit. J’peux plus vivre sans lui de toute manière.
J’récupère donc les fameux sacs, que j’balance sur mon dos (et mon épaule). J’me pends au cou de pap, qui râle pour la forme, j’lui inflige le baiser bruyant sur la joue, puis j’rejoins ma mère en sautillant. Et on grimpe toutes les deux dans sa voiture, direction chez Fuuko. J’suis déjà allée chez Fuuko, j’connais bien le chemin. Et j’ai hâte d’y retourner, d’ailleurs. Tellement que j’sautille sur place sur le fauteuil et que mam finit par se paumer parce que j’oublie de lui indiquer le chemin. On tourne et retourne dans Itaewon, puis je l’arrête en hurlant. J’crois qu’elle a sursauté. Je sais pas, j’attends pas, j’saute de la voiture et j’vais m’acharner sur la sonnette. En gueulant aussi. Pour qu’elle puisse m’entendre. « FUUUUUKOOOOOO. » Histoire de lui rappeler, au cas où elle aurait oublié son prénom. Et quand j’vois sa petite frimousse apparaître, j’peux pas m’empêcher de me précipiter dans ses bras. « Alors t’es prête pour le grand voyage ma belle ? » que je chuchote contre sa peau. Mam doit nous accompagner en voiture jusqu’à l’aéroport, le reste on le fait à deux.
Juste elle et moi, juste nous.
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Re: runaway with me ♕ koni | Sam 11 Fév - 11:35 Citer EditerSupprimer
« Passeport ? Argent ? » . « Check ! »
« Trousse de secours ? » . « Check ! »
« Brosse à dents ? » . « Euh … check ! »
« Sous-vêtement ? Tshirt ? Pulls ? Pantalon ? Chaussettes ? » . « Check pour tout ! »
« Ah ton appareil photo ?!» . « Got it Mom ! ».
Ça fait juste la troisième fois qu’on vérifie mon sac avec ma mère. D’habitude, j’le fais toute seule parce que j’ai assez fait de voyage en solo pour savoir quoi mettre dans mon sac à dos mais j’sais pas pourquoi, cette fois, elle a tenu à tout regarder avec moi. J’sais que c’est pas la destination qui la rend curieuse (voire excitée ?) mais plutôt d’voir avec qui je pars. Maman connait Boni, Papa aussi et Tama encore plus vu que c’est grâce à lui que j’l’ai rencontré. Mais y’a ce truc qu’on appelle l’instinct maternel et j’crois que c’est pour ça qu’elle me regarde avec un sourire en coin quand j’parle de Boni. Papa lui, il rigole discrètement en remettant sa moustache imaginaire. Et moi j’dis rien, j’souris juste en attendant qu’ils m’posent la question.
Une fois mon sac refermé, j’retourne dans le salon pour attendre ma blondinette. J’choppe Jack sur le chemin avant d’aller me recroqueviller comme une gamine sur les genoux de mon Papa. C’voyage, j’le fais un peu pour lui parce que l’Japon, c’est son pays à lui, c’est là où il a grandi, où reposent ses parents et que tous ses souvenirs d’enfant recouvrent les murs de son ancienne maison. Il sait qu’j’vais y emmener Boni et j’sais que ça lui fait plaisir. « Tu feras attention aux boules de suie hein ? ». J’rigole avec lui, c’est notre petit truc à nous, rien qu’à nous. Je gratouille l’oreille de mon petit pirate quand j’entends qu’ça sonne et qu’on hurle mon nom. Direct, j’ai le sourire qui s’étire jusqu’au plafond et j’me précipite à la porte. J’ai juste le temps d’apercevoir ma mère qui sort précipitamment du couloir quand une touffe blonde se jette sur moi. J’la serre fort contre moi mais comme elle est plus grande, mes pieds décollent un peu du sol. Mais c’pas grave, j’suis trop contente de la revoir. « Plus prête que jamais ! ». J’la laisse entrer à l’intérieur puis j’vois que sa maman est juste derrière. « Bonjour Madame Go ! ». Nos parents se sont jamais rencontrés alors ça m’fait sourire et ça m’rend toute chose aussi. J’sautille sur place alors que ma main s’accroche à la manche de Boni. « Combien tu paries qu’on va pas trop leur manquer ? J’suis sûre qu’ils vont s’revoir pour s’raconter leurs voyages d’adulte » que j’lui chuchote discrètement, tandis que nos mamans en oublient les commodités. C’mignon de les voir comme ça, au moins elles verront même pas qu’on est parties.
C’est Boni qui les sort de leur amitié naissante en rappelant l’avion qui nous attend. J’embrasse une dernière fois mes parents et mon chaton avant de sauter dans la voiture, direction l’aéroport. « J’ai tellement hâte d’y être ! ». Tellement hâte de retrouver à la maison mais surtout tellement hâte de faire ce voyage avec elle, rien qu’avec elle. Mais ça, j'le dis pas à voix haute. J'ai qu'à lui dire d'un regard que j'sais qu'elle comprendra.
« Ah regarde, c’est là pour les locations d’voiture ! ». Qui dit road trip, dit voiture. C’est Papa qui s’est occupé de tout pour ça parce qu’il a ses combines qu’il dit alors j’lui ai fait confiance pour ça. « T’es prête pour l’aventure ? » que j’demande en prenant la main de Boni. Même si comme moi, l’aventure, elle vit pour ça.
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boni & fuuko
JOUR 0 - DEPART
« Passeport ? Argent ? » . « Check ! »
« Trousse de secours ? » . « Check ! »
« Brosse à dents ? » . « Euh … check ! »
« Sous-vêtement ? Tshirt ? Pulls ? Pantalon ? Chaussettes ? » . « Check pour tout ! »
« Ah ton appareil photo ?!» . « Got it Mom ! ».
Ça fait juste la troisième fois qu’on vérifie mon sac avec ma mère. D’habitude, j’le fais toute seule parce que j’ai assez fait de voyage en solo pour savoir quoi mettre dans mon sac à dos mais j’sais pas pourquoi, cette fois, elle a tenu à tout regarder avec moi. J’sais que c’est pas la destination qui la rend curieuse (voire excitée ?) mais plutôt d’voir avec qui je pars. Maman connait Boni, Papa aussi et Tama encore plus vu que c’est grâce à lui que j’l’ai rencontré. Mais y’a ce truc qu’on appelle l’instinct maternel et j’crois que c’est pour ça qu’elle me regarde avec un sourire en coin quand j’parle de Boni. Papa lui, il rigole discrètement en remettant sa moustache imaginaire. Et moi j’dis rien, j’souris juste en attendant qu’ils m’posent la question.
Une fois mon sac refermé, j’retourne dans le salon pour attendre ma blondinette. J’choppe Jack sur le chemin avant d’aller me recroqueviller comme une gamine sur les genoux de mon Papa. C’voyage, j’le fais un peu pour lui parce que l’Japon, c’est son pays à lui, c’est là où il a grandi, où reposent ses parents et que tous ses souvenirs d’enfant recouvrent les murs de son ancienne maison. Il sait qu’j’vais y emmener Boni et j’sais que ça lui fait plaisir. « Tu feras attention aux boules de suie hein ? ». J’rigole avec lui, c’est notre petit truc à nous, rien qu’à nous. Je gratouille l’oreille de mon petit pirate quand j’entends qu’ça sonne et qu’on hurle mon nom. Direct, j’ai le sourire qui s’étire jusqu’au plafond et j’me précipite à la porte. J’ai juste le temps d’apercevoir ma mère qui sort précipitamment du couloir quand une touffe blonde se jette sur moi. J’la serre fort contre moi mais comme elle est plus grande, mes pieds décollent un peu du sol. Mais c’pas grave, j’suis trop contente de la revoir. « Plus prête que jamais ! ». J’la laisse entrer à l’intérieur puis j’vois que sa maman est juste derrière. « Bonjour Madame Go ! ». Nos parents se sont jamais rencontrés alors ça m’fait sourire et ça m’rend toute chose aussi. J’sautille sur place alors que ma main s’accroche à la manche de Boni. « Combien tu paries qu’on va pas trop leur manquer ? J’suis sûre qu’ils vont s’revoir pour s’raconter leurs voyages d’adulte » que j’lui chuchote discrètement, tandis que nos mamans en oublient les commodités. C’mignon de les voir comme ça, au moins elles verront même pas qu’on est parties.
C’est Boni qui les sort de leur amitié naissante en rappelant l’avion qui nous attend. J’embrasse une dernière fois mes parents et mon chaton avant de sauter dans la voiture, direction l’aéroport. « J’ai tellement hâte d’y être ! ». Tellement hâte de retrouver à la maison mais surtout tellement hâte de faire ce voyage avec elle, rien qu’avec elle. Mais ça, j'le dis pas à voix haute. J'ai qu'à lui dire d'un regard que j'sais qu'elle comprendra.
(…)
« Ah regarde, c’est là pour les locations d’voiture ! ». Qui dit road trip, dit voiture. C’est Papa qui s’est occupé de tout pour ça parce qu’il a ses combines qu’il dit alors j’lui ai fait confiance pour ça. « T’es prête pour l’aventure ? » que j’demande en prenant la main de Boni. Même si comme moi, l’aventure, elle vit pour ça.
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Re: runaway with me ♕ koni | Jeu 23 Fév - 10:53 Citer EditerSupprimer
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JOUR 0 - DEPART & ARRIVEE
Et moi ça me fait sourire, de te voir sourire. J’ai toujours trouvé ça amusant, de voir à quel point ça peut changer un visage, le sourire. A quel point ça peut tout sublimer. J’ai toujours trouvé ça beau, les sourire, même ceux un peu tordus, même ceux un peu étranges – j’ai toujours trouvé ça beau, parce que c’est la meilleure interprétation du bonheur, c’est ce qui permet à la joie de s’exprimer. Alors moi, les sourires, ça me fait sourire. Parce que voir les gens heureux, ça peut que me rendre heureuse. Et ton bonheur à toi, c’est le plus beau du monde. Pour te voir toi sourire, pour te voir toi rire, j’serais prête à tout tu sais ? Moi j’pense que tu le sais et c’est pour ça que j’dis rien, que j’dis jamais rien, que j’me contente d’entremêler nos doigts, en te faisant lâcher ma manche, pendant qu’on regarde nos mamans. « Moi je pense qu’on est un bon prétexte pour elles. Soi-disant elles vont se retrouver pour parler de nous et de notre voyage, et hop sans savoir comment, elles vont se retrouver à boire des cocktails en se racontant leur vie. » Et je chuchote aussi, et je rigole un peu. Je vois le regard en coin que mam me lance. Elle a pas entendu, je pense pas, mais elle me connaît, et ça lui suffit. Mam, elle m’a vu dans mes pires états, ivre de tristesse, le cœur en miette, le corps en miette aussi, recroquevillée sur mon lit d’hôpital. Mam, elle s’est tellement inquiétée pour ma santé, pour mon moral, que je crois que si elle pouvait, elle remercierait Fuuko mille fois, de me rendre aussi heureuse.
Finalement on s’en va, on s’enfuie presque. J’aurais bien aimé rester plus longtemps, mais y a l’avion et puis y a le voyage. Y a le japon et puis y a toi et je crois qu’au fond j’ai hâte qu’on se retrouve juste toutes les deux, juste toi et moi, comme cette autre fois, cette autre nuit, où j’ai cru tant de fois me perdre dans tes yeux, où j’ai cru que mon cœur allait mourir, de trop d’amour. Et pourtant j’ai bien aimé tout ça, ça me dérangeait pas de le vivre un million de fois, si c’est avec toi.
Courbaturées, le dos en miette mais les membres tremblants d’impatience, on s’extraie de l’avion pour rejoindre la location de voiture d’un bon pas, presque sautillant. Y a tellement de joie, y a tellement d’amour et c’est pas grave si les autres ils sont ternes, c’est pas grave si on croise ces visages si gris, le regard collé au sol, le dos courbé par les problèmes. C’est pas grave parce que nous on illumine, toi tu illumines, t’es si belle qu’ils peuvent que se laisser contaminer – si belle que j’arrive à oublier tout ça, juste pour me concentrer sur toi. « Carrément méga trop prête, t’imagines même pas à quel point ! Et… » Et je m’arrête, le regard fixé sur les voitures, ou plutôt les mini vans. Le nôtre, c’est mam qui l’a réservé, j’me rappelle de cette soirée qu’elle a passé au téléphone avec le papa de Fuuko, à prendre sa décision, pendant qu’elle me renvoyait de la cuisine à chaque fois que j’pointais le bout de mon nez. Et maintenant, je comprends pourquoi. Et j’peux pas m’empêcher de sourire. J’reviens prendre ta main, sans vraiment en avoir conscience, pour te traîner jusqu’au véhicule. « Je pense que c’est le nôtre… et je dis pas du tout ça à cause de la bannière ! » La belle bannière qui affiche un énorme « bon voyage » et recouvre la voiture colorée. Mam, j’espère qu’elle sait à quel point je l’aime.
Finalement on s’en va, on s’enfuie presque. J’aurais bien aimé rester plus longtemps, mais y a l’avion et puis y a le voyage. Y a le japon et puis y a toi et je crois qu’au fond j’ai hâte qu’on se retrouve juste toutes les deux, juste toi et moi, comme cette autre fois, cette autre nuit, où j’ai cru tant de fois me perdre dans tes yeux, où j’ai cru que mon cœur allait mourir, de trop d’amour. Et pourtant j’ai bien aimé tout ça, ça me dérangeait pas de le vivre un million de fois, si c’est avec toi.
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Courbaturées, le dos en miette mais les membres tremblants d’impatience, on s’extraie de l’avion pour rejoindre la location de voiture d’un bon pas, presque sautillant. Y a tellement de joie, y a tellement d’amour et c’est pas grave si les autres ils sont ternes, c’est pas grave si on croise ces visages si gris, le regard collé au sol, le dos courbé par les problèmes. C’est pas grave parce que nous on illumine, toi tu illumines, t’es si belle qu’ils peuvent que se laisser contaminer – si belle que j’arrive à oublier tout ça, juste pour me concentrer sur toi. « Carrément méga trop prête, t’imagines même pas à quel point ! Et… » Et je m’arrête, le regard fixé sur les voitures, ou plutôt les mini vans. Le nôtre, c’est mam qui l’a réservé, j’me rappelle de cette soirée qu’elle a passé au téléphone avec le papa de Fuuko, à prendre sa décision, pendant qu’elle me renvoyait de la cuisine à chaque fois que j’pointais le bout de mon nez. Et maintenant, je comprends pourquoi. Et j’peux pas m’empêcher de sourire. J’reviens prendre ta main, sans vraiment en avoir conscience, pour te traîner jusqu’au véhicule. « Je pense que c’est le nôtre… et je dis pas du tout ça à cause de la bannière ! » La belle bannière qui affiche un énorme « bon voyage » et recouvre la voiture colorée. Mam, j’espère qu’elle sait à quel point je l’aime.
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Re: runaway with me ♕ koni | Dim 12 Mar - 14:03 Citer EditerSupprimer
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JOUR 0 - DEPART & ARRIVEE
Quand j’regarde Maman discuter avec la mère de Boni, y’a un feu de joie qui s’allume dans mon petit cœur, un doux sentiment de bonheur. C’est la première fois qu’elles se rencontrent nos deux mamans et pourtant, elles papotent, rigolent comme des copines qui se connaissent depuis toujours, des copines qui ont toujours tout vécu ensembles et qui aujourd’hui, regardent leurs filles reproduire le même schéma qu’elles. Alors ça m’fait sourire encore plus, ça m’rend encore plus heureuse de les voir toutes les deux, oublier qu’on est juste à côté et les entendre se raconter leurs petites histoires. J’pourrai rester là, à les écouter pendant que ma main et celle de Boni s’enlacent, que mes doigts s’entremêlent au sien, pendant que Papa regarde au loin la scène avec cette lueur d’amour dans ses yeux. Et même si les interrompre ça m’fait pas trop plaisir, j’veux pas qu’on loupe notre avion. « Moooooooom ». Ça semble la sortir de sa transe et tout le monde s’rend compte à nouveau qu’on existe. J’offre un sourire compatissant à Papa pour lui dire de tenir bon quand il se retrouvera à être le seul homme de la maison même s’il pourra toujours compter sur Jackjack pour ça ! Tama lui, on le voit plus trop, toujours fourré avec ses potes ou sa petite copine … ce qui est génial en soi, c’est sa première ! Mais c’est tout neuf alors on verra bien. J’dis ça mais Boni et moi, c’est aussi tout neuf. Mais on laisse les choses se faire toutes seules, à leur rythme puis j’ai pas besoin de plus. J’suis bien comme ça, j’suis bien avec elle et c’est tout c’qui compte. J’voudrai de personne d’autre pour partager ça. C’est Boni et personne d’autre. Et j’espère qu’elle le sait, qu’elle le comprend quand je presse sa paume contre la mienne un peu plus que nécessaire.
J’ai le cœur qui bat tellement vite que mes côtes sont sur le point de se briser. Il bat la mesure de mon excitation, de ma joie, de mon bonheur. De revenir à la maison, là où Papa a grandi. De partager ça avec Boni, de lui montrer ce que j’ai connu, mes endroits préférés et de découvrir pleins de lieux inconnus avec elle. J’ai 5 ans à nouveau. « J’ai tellement hâte ! ». Je sautille sur place, mes pieds me démangeant de courir partout mais j’me retiens, je sers la main de Boni pour contenir mon excitation. Et quand son regard se perd sur ce qui semble être notre véhicule, elle rigole, m’emportant avec elle. « On peut dire qu’ils ont pas fait les choses à moitié ! ». Mes lèvres s’étirent dans une immense croissant de lune quand j’aperçois les deux petits personnages dessinés sur la bannière. « Regarde, c’est nous ! ». On nous reconnait facilement, avec le blond des cheveux de la plus grande et la frange brune de la plus petite. « J’suis vraiment aussi petite ? » que j’demande en levant les yeux vers Boni. Rien que ça, ça suffit à répondre à ma question. J’pouffe un peu avant de rigoler parce que c’pas grave, c’pas grave si elle fait une tête de plus que moi, j’aime bien en fait, surtout pendant les câlins. « Allez en route ! » que j’dis en ouvrant la portière du conducteur. C’pas la première fois que j’conduis un petit van comme ça alors Boni peut avoir confiance, sa maman aussi.
On roule depuis plus d’une heure environ quand on décide de s’arrêter faire une pause. Je me précipite au p’tit coin, j’tiens plus et ma vessie va exploser. J’détale comme un lapin en zigzaguant entre les gens tellement je tiens plus et j’reviens une fois la vidange faite. « Le café à l’aéroport, pas une bonne idée ». C’était surtout le fait d’en prendre un XL qu’était pas une bonne idée. J’pensais que ça m’donnerait de l’énergie mais au final, ça a fait qu’encombrer ma vessie inutilement. « Dans deux heures, on devrait arriver à destination ! Promis, plus de café ! ».
❥❥❥
J’ai le cœur qui bat tellement vite que mes côtes sont sur le point de se briser. Il bat la mesure de mon excitation, de ma joie, de mon bonheur. De revenir à la maison, là où Papa a grandi. De partager ça avec Boni, de lui montrer ce que j’ai connu, mes endroits préférés et de découvrir pleins de lieux inconnus avec elle. J’ai 5 ans à nouveau. « J’ai tellement hâte ! ». Je sautille sur place, mes pieds me démangeant de courir partout mais j’me retiens, je sers la main de Boni pour contenir mon excitation. Et quand son regard se perd sur ce qui semble être notre véhicule, elle rigole, m’emportant avec elle. « On peut dire qu’ils ont pas fait les choses à moitié ! ». Mes lèvres s’étirent dans une immense croissant de lune quand j’aperçois les deux petits personnages dessinés sur la bannière. « Regarde, c’est nous ! ». On nous reconnait facilement, avec le blond des cheveux de la plus grande et la frange brune de la plus petite. « J’suis vraiment aussi petite ? » que j’demande en levant les yeux vers Boni. Rien que ça, ça suffit à répondre à ma question. J’pouffe un peu avant de rigoler parce que c’pas grave, c’pas grave si elle fait une tête de plus que moi, j’aime bien en fait, surtout pendant les câlins. « Allez en route ! » que j’dis en ouvrant la portière du conducteur. C’pas la première fois que j’conduis un petit van comme ça alors Boni peut avoir confiance, sa maman aussi.
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On roule depuis plus d’une heure environ quand on décide de s’arrêter faire une pause. Je me précipite au p’tit coin, j’tiens plus et ma vessie va exploser. J’détale comme un lapin en zigzaguant entre les gens tellement je tiens plus et j’reviens une fois la vidange faite. « Le café à l’aéroport, pas une bonne idée ». C’était surtout le fait d’en prendre un XL qu’était pas une bonne idée. J’pensais que ça m’donnerait de l’énergie mais au final, ça a fait qu’encombrer ma vessie inutilement. « Dans deux heures, on devrait arriver à destination ! Promis, plus de café ! ».
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Re: runaway with me ♕ koni | Ven 17 Mar - 22:37 Citer EditerSupprimer
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JOUR 0 - DEPART & ARRIVEE
Et quand tu me serres la main, je peux que te rendre ton étreinte. J’ai même pas conscience de la force qu’on y met, parce que j’pense que j’suis presque aussi excitée que toi. Quoique non, au moins autant. Et j’m’extasie devant le véhicule, parce qu’il est hyper kitsch mais c’est ça que j’aime, c’est ça que j’attendais venant d’eux (et j’les aime encore plus pour la surprise). « Au moins on pourra pas nous louper comme ça ! » Et je rigole, avant de regarder le dessin avec de grands yeux tellement c’est beau. Tellement j’aime trop, ça aussi. J’lève ma main libre, j’la pose sur ta tête, j’la plonge entre tes mèches, sans cesser de sourire. « Oui, t’es aussi petite que ça, mais moi j’aime bien. » J’t’adresse un clin d’œil et puis un nouveau rire, avant de finalement te suivre à l’intérieur. Bondir sur le siège passager plutôt, les membres tremblants d’excitation, les pieds tapotant le sol d’un air impatient. Mais quand on s’en va enfin, c’est à la fenêtre que mon regard s’accroche. Et quand on s’en va enfin, c’est vers toi que mes yeux dérivent parfois, régulièrement, juste un instant, juste le temps de t’admirer un peu, de te sourire un peu, d’enlever une mèche de cheveux de ton visage, pour te voir tourner la tête vers moi.
« C’est pas grave, c’est les aléas du voyage, » que j’lâche quand tu reviens des toilettes, avant de t’adresser un petit clin d’œil, sourire aux lèvres. « Même si je suis un peu déçue… tu fais pas pipi dans la nature toi ? J’pensais qu’on allait se la jouer vraies aventurières, qui vont cueillir leur nourriture et se laver dans la rivière. » Et je rigole, encore, parce que c’est exagéré, parce que j’ai connu ça pourtant. Pendant mon road trip de quinze mois, pendant ces nuits où j’arrivais pas à trouver de logement, obligée de planter ma petite tente au milieu de nulle part, de me soulager dans la nature, de me baigner dans les lacs. La connexion à la nature, c’est comme ça que j’ai réussi à me faire à l’idée. Et puis finalement, c’était pas si mal. Différent, mais pas si mal. Peut-être même aussi bien – parce que là-bas au moins, j’avais l’impression de toucher l’infini. « Deux heures ? Mais c’est loooong ! Allez vite vite vite. » Pourtant, deux heures, c’est pas long quand c’est avec toi, c’est même trop court – parce que chaque heure me semble durer une seconde, quand je suis à tes côtés, que je pourrais passer l’éternité dans tes bras sans même prendre conscience du temps qui passe, sans jamais m’ennuyer.
« C’EST ICI ? » Je crie, mais j’en ai un peu rien à faire. Y a personne pour m’entendre ici, de toute manière. Enfin si, y a toi mais toi tu m’en veux pas si ? Toi t’aimes bien quand j’suis spontanée non ? Parce que là, j’le suis. Et puis heureuse aussi, tellement heureuse. Parce que tout est nouveau, parce que j’ai jamais vu tout ça, que les paysages sont magnifiques, les rues qui défilent merveilleuses – parce qu’elle est sublime, aussi, cette maison qui nous surplombe, nous toise et puis pourtant semble nous accueillir avec bienveillance. « C’est ça la maison d’enfance de ton père ? Olalalala elle est trop jolie ! Tu me fais visiter dis tu me fais visiter, on entre ? » J’te laisse même pas le temps de répondre, de réagir, j’enchaîne sans prendre la peine de réfléchir. « QUOIQUE NON ! Le jardin d’abord. On va dans le jardin ? Il est beau le jardin ? J’ai trop hâte ! » Et j’sors de la voiture, enfin j’en bondis plutôt. J’atterris sur mes pieds, et puis je fais un tour sur moi-même, pour m’imprégner des lieux, avant de finalement contourner véhicule en courant, pour t’ouvrir la porte avant que t’aies eu le temps de le faire. « Si madame veut bien se permettre. » Et j’souris. J’souris parce que j’suis heureuse. J’souris parce que j’suis là, parce qu’on est là – parce que t’es là.
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« C’est pas grave, c’est les aléas du voyage, » que j’lâche quand tu reviens des toilettes, avant de t’adresser un petit clin d’œil, sourire aux lèvres. « Même si je suis un peu déçue… tu fais pas pipi dans la nature toi ? J’pensais qu’on allait se la jouer vraies aventurières, qui vont cueillir leur nourriture et se laver dans la rivière. » Et je rigole, encore, parce que c’est exagéré, parce que j’ai connu ça pourtant. Pendant mon road trip de quinze mois, pendant ces nuits où j’arrivais pas à trouver de logement, obligée de planter ma petite tente au milieu de nulle part, de me soulager dans la nature, de me baigner dans les lacs. La connexion à la nature, c’est comme ça que j’ai réussi à me faire à l’idée. Et puis finalement, c’était pas si mal. Différent, mais pas si mal. Peut-être même aussi bien – parce que là-bas au moins, j’avais l’impression de toucher l’infini. « Deux heures ? Mais c’est loooong ! Allez vite vite vite. » Pourtant, deux heures, c’est pas long quand c’est avec toi, c’est même trop court – parce que chaque heure me semble durer une seconde, quand je suis à tes côtés, que je pourrais passer l’éternité dans tes bras sans même prendre conscience du temps qui passe, sans jamais m’ennuyer.
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« C’EST ICI ? » Je crie, mais j’en ai un peu rien à faire. Y a personne pour m’entendre ici, de toute manière. Enfin si, y a toi mais toi tu m’en veux pas si ? Toi t’aimes bien quand j’suis spontanée non ? Parce que là, j’le suis. Et puis heureuse aussi, tellement heureuse. Parce que tout est nouveau, parce que j’ai jamais vu tout ça, que les paysages sont magnifiques, les rues qui défilent merveilleuses – parce qu’elle est sublime, aussi, cette maison qui nous surplombe, nous toise et puis pourtant semble nous accueillir avec bienveillance. « C’est ça la maison d’enfance de ton père ? Olalalala elle est trop jolie ! Tu me fais visiter dis tu me fais visiter, on entre ? » J’te laisse même pas le temps de répondre, de réagir, j’enchaîne sans prendre la peine de réfléchir. « QUOIQUE NON ! Le jardin d’abord. On va dans le jardin ? Il est beau le jardin ? J’ai trop hâte ! » Et j’sors de la voiture, enfin j’en bondis plutôt. J’atterris sur mes pieds, et puis je fais un tour sur moi-même, pour m’imprégner des lieux, avant de finalement contourner véhicule en courant, pour t’ouvrir la porte avant que t’aies eu le temps de le faire. « Si madame veut bien se permettre. » Et j’souris. J’souris parce que j’suis heureuse. J’souris parce que j’suis là, parce qu’on est là – parce que t’es là.
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Re: runaway with me ♕ koni | Mer 5 Avr - 19:10 Citer EditerSupprimer
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boni & fuuko
JOUR 0 - ARRIVEE
J’me hisse sur la pointe des pieds pour me grandir un petit peu et te dépasser et quand j’vois que j’y arrive, j’essaie de tenir en équilibre. « Là tu peux plus me traiter de naine ! » mais j’commence déjà à avoir mal aux orteils et en plus, j’tangue comme un navire en pleine tempête. Alors tant pis, j’renonce et accepte la défaite. « C’pas grave, on dit que plus c’est petit, plus c’est mignon ».
Et j’rigole tellement fort que ça fait peur au couple de grand-parents qui passent devant nous. Je m’excuse discrètement avant de me retourner vers toi. « La dernière fois que j’ai voulu me soulager dans l’herbe, j’suis tombée sur du sumac venimeux. Mon arrière-train s’en souvient encore ! Depuis, j’prends plus de risques ». J’ai été habituée étant gosse à ne faire qu’un avec la nature mais la question des besoins, c’est un truc qui m’a toujours inquiété. C’est vrai quoi, on sait jamais c’qui peut surgir des buissons pendant qu’on est dans une position pas vraiment pratique pour la fuite. Alors j’faisais dans l’herbe parce que j’avais pas le choix et si on campe, j’me débrouillerai mais si j’peux éviter, j’dis jamais non. « Par contre les baignades dans la rivière, j’serai pas contre ». Et j’te rends ton clin d’œil, complice, avant de remonter dans notre carrosse. « Tu verras, la route est super jolie ! » même si c’est rien comparé à ton sourire. J’ai toujours trouvé les gens plus beaux quand ils sourient mais toi déjà, quand tes lèvres sont pressées l’une contre l’autre, t’es super belle mais quand tes commissures s’étirent, ça fait battre mon palpitant un peu plus fort. Et ça m’fait sourire encore plus, surtout quand j’sais que c’est moi qui en suis la cause. Et pas quelqu’un d’autre. Même si t’es belle quand même.
J’reconnais les coins, les allées, les petites maisons. Tout est rempli de souvenirs d’été, de rires d’enfants et de merveilleux moments. J’me rappelle les parties de cache-cache dans le grand jardin, nos après-midis passés près de la petite mare à la lisière, à observer les têtards danser ensembles, nos soirées à attendre que les créatures de la forêt sortent de leur cachette. Et tout ça, j’ai tellement hâte de te le montrer. Et te voir aussi impatiente que moi, ça rend mon petit cœur heureux. J’suis sûre qu’à la maison, Papa aussi est content qu’on soit là pour faire revivre cette vieille bâtisse. « C’est là ! Ça fait cinq générations que la maison est dans sa famille. On s’y retrouve tous les étés avec les frères et sœurs de Papa ! ». J’espère qu’un jour, tu seras là toi aussi pour faire partie de notre grande famille, pour chanter avec nous autour du feu, faire la fête comme on le fait chez nous. Et j’rigole un peu plus de te voir sautiller sur ton siège, de voir que t’as hâte de voir tout ça. Et j’ai hâte de te partager toute mon enfance avec toi, revenir dans le temps, quand rien était grave. J’veux être insouciante avec toi, profiter de la vie comme si on était seules au monde et que rien d’autre n’existait derrière ces murs. « On commence là où tu veux ! ». Et j’te vois descendre la voiture comme une furie, m’ouvrir la porte comme dans les films. Et j’joue la comédie pour toi sans pouvoir étouffer mon rire, j’attrape ta main et remets mes cheveux derrière mon épaule. « Merci très chère ». Et je pars dans un fou rire quand tu refermes la portière. « Allez viens Boni Jones, je t’emmène à l’aventure ! ». Et j’prends ta main dans la mienne, t’entraine derrière le grand portail une fois ouvert. On remonte la petite allée, contourne la bâtisse pour arriver dans le grand paradis de verdure. « Tadaaaa ! ». Et j’ai le sourire jusqu’aux oreilles, le cœur en fête. Et j’peux pas attendre pour te montrer tout ça. « Regarde ! ». J’te tire jusqu’au grand arbre, celui qui surplombe toute la maison. « On s’y cachait toujours et quand on arrivait à montrer tout en haut, on pouvait voir toute la ville ! ». Et là, j’ai l’idée de recommencer. « Viens ! ». Alors j’grimpe, à toute vitesse comme si j’avais fait ça hier, comme si mes pieds savaient sur quelles branches s’appuyer et mes mains quelles branches agripper. J’ai plus 23 ans, j’en ai 5 à nouveau. Et je grimpe, me tournant vers toi pour regarde si tout va bien, si tu me suis toujours et je continue jusqu’à arriver à la grosse branche sur laquelle on s’arrêtait toujours. « C’est dingue, ça a pas changé depuis ! ». J’te tiens bien contre moi pendant nos regards se perdent à l’horizon, regardent chaque toit, les courbes des nuages qui jouent à cache-cache avec le soleil. « Bienvenue à la maison ! ».
❥❥❥
Et j’rigole tellement fort que ça fait peur au couple de grand-parents qui passent devant nous. Je m’excuse discrètement avant de me retourner vers toi. « La dernière fois que j’ai voulu me soulager dans l’herbe, j’suis tombée sur du sumac venimeux. Mon arrière-train s’en souvient encore ! Depuis, j’prends plus de risques ». J’ai été habituée étant gosse à ne faire qu’un avec la nature mais la question des besoins, c’est un truc qui m’a toujours inquiété. C’est vrai quoi, on sait jamais c’qui peut surgir des buissons pendant qu’on est dans une position pas vraiment pratique pour la fuite. Alors j’faisais dans l’herbe parce que j’avais pas le choix et si on campe, j’me débrouillerai mais si j’peux éviter, j’dis jamais non. « Par contre les baignades dans la rivière, j’serai pas contre ». Et j’te rends ton clin d’œil, complice, avant de remonter dans notre carrosse. « Tu verras, la route est super jolie ! » même si c’est rien comparé à ton sourire. J’ai toujours trouvé les gens plus beaux quand ils sourient mais toi déjà, quand tes lèvres sont pressées l’une contre l’autre, t’es super belle mais quand tes commissures s’étirent, ça fait battre mon palpitant un peu plus fort. Et ça m’fait sourire encore plus, surtout quand j’sais que c’est moi qui en suis la cause. Et pas quelqu’un d’autre. Même si t’es belle quand même.
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J’reconnais les coins, les allées, les petites maisons. Tout est rempli de souvenirs d’été, de rires d’enfants et de merveilleux moments. J’me rappelle les parties de cache-cache dans le grand jardin, nos après-midis passés près de la petite mare à la lisière, à observer les têtards danser ensembles, nos soirées à attendre que les créatures de la forêt sortent de leur cachette. Et tout ça, j’ai tellement hâte de te le montrer. Et te voir aussi impatiente que moi, ça rend mon petit cœur heureux. J’suis sûre qu’à la maison, Papa aussi est content qu’on soit là pour faire revivre cette vieille bâtisse. « C’est là ! Ça fait cinq générations que la maison est dans sa famille. On s’y retrouve tous les étés avec les frères et sœurs de Papa ! ». J’espère qu’un jour, tu seras là toi aussi pour faire partie de notre grande famille, pour chanter avec nous autour du feu, faire la fête comme on le fait chez nous. Et j’rigole un peu plus de te voir sautiller sur ton siège, de voir que t’as hâte de voir tout ça. Et j’ai hâte de te partager toute mon enfance avec toi, revenir dans le temps, quand rien était grave. J’veux être insouciante avec toi, profiter de la vie comme si on était seules au monde et que rien d’autre n’existait derrière ces murs. « On commence là où tu veux ! ». Et j’te vois descendre la voiture comme une furie, m’ouvrir la porte comme dans les films. Et j’joue la comédie pour toi sans pouvoir étouffer mon rire, j’attrape ta main et remets mes cheveux derrière mon épaule. « Merci très chère ». Et je pars dans un fou rire quand tu refermes la portière. « Allez viens Boni Jones, je t’emmène à l’aventure ! ». Et j’prends ta main dans la mienne, t’entraine derrière le grand portail une fois ouvert. On remonte la petite allée, contourne la bâtisse pour arriver dans le grand paradis de verdure. « Tadaaaa ! ». Et j’ai le sourire jusqu’aux oreilles, le cœur en fête. Et j’peux pas attendre pour te montrer tout ça. « Regarde ! ». J’te tire jusqu’au grand arbre, celui qui surplombe toute la maison. « On s’y cachait toujours et quand on arrivait à montrer tout en haut, on pouvait voir toute la ville ! ». Et là, j’ai l’idée de recommencer. « Viens ! ». Alors j’grimpe, à toute vitesse comme si j’avais fait ça hier, comme si mes pieds savaient sur quelles branches s’appuyer et mes mains quelles branches agripper. J’ai plus 23 ans, j’en ai 5 à nouveau. Et je grimpe, me tournant vers toi pour regarde si tout va bien, si tu me suis toujours et je continue jusqu’à arriver à la grosse branche sur laquelle on s’arrêtait toujours. « C’est dingue, ça a pas changé depuis ! ». J’te tiens bien contre moi pendant nos regards se perdent à l’horizon, regardent chaque toit, les courbes des nuages qui jouent à cache-cache avec le soleil. « Bienvenue à la maison ! ».
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Re: runaway with me ♕ koni | Dim 23 Avr - 0:39 Citer EditerSupprimer
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JOUR 0 - DEPART & ARRIVEE
Moi j’aime bien voir où t’a grandi, où tu t’es forgée, où tu t’es construite – moi j’aime bien avoir un bout de ton passé, Fuuko, parce que ça fait partie de toi, parce que tu serais pas toi si t’avais pas eu tout ça. Finalement la beauté des liens, c’est pas ce qui m’importe le plus – ce qui m’importe le plus c’est toi et seulement toi. C’est toi et toujours toi. J’ai envie de tout voir, de tout découvrir, de tout explorer, d’arpenter tes souvenirs, pour m’en imprégner, mieux te connaître, mieux te comprendre peut-être, si c’est encore possible. Et puis finalement, faire partie de ton futur, parce que c’est ça le but non ? Apprendre tout, puis le mettre de côté, pour mieux se construire un avenir. Un avenir où y aura pas que toi, où y aura pas que moi,
un avenir où y aura juste un nous.
Alors je parviens pas à masquer mon impatience, mon excitation – j’essaie même pas de les masquer, parce que de toute manière on est plus à ça près. Et que moi aussi j’ai envie que tu me voies comme je suis. Et puis j'aime bien quand tu me parles de ta famille, j'imagine vos réunions, et ça me faire sourire. C’est le meilleur moyen de renouer avec la famille, et puis de se ressourcer. C’est comme ça chez moi en tout cas, y a la nature, y a l’amour, y a de tout pour être heureux – et même si parfois on se chamaille et puis parfois on est pas tous d’accord, on finit toujours par se rabibocher dans les rires et les étreintes. C’est comme ça chez papi et mamie de la France. Et je suis sûre que c’est comme ça chez toi aussi. Et ça me fait sourire d’imaginer tout ça, ça me fait sourire de t’imaginer toi, mais ça me rend plus impatiente aussi. Alors j’sors de la voiture comme si j’avais le diable aux trousses, j’me précipite jusqu’à ta portière avant que t’aies pu l’ouvrir et puis quand tu me prends la main, je peux pas m’empêcher de serrer tes doigts entre les miens. « Allez viens Boni Jones, je t’emmène à l’aventure ! – Je te suivrai où tu voudras. » Et même jusqu’au bout du monde si tu le voulais – mais c’est un peu ce qu’on est en train de faire non ?
Alors j’te suis jusque dans le jardin. J’ai le regard qui vascille, j’ai le regard qui explore, qui découvre, émerveille. J’ai le regard qui se perd quelques fois, bute sur toi, le sourire qui taquine mes lèvres, et puis repart à l’aventure. « C’est tellement beau. » Et il est tellement beau, l’arbre que tu me montres, l’arbre vers lequel tu m’entraînes, avant de commencer à l’escalader. Et j’te suis, comme j’te l’ai promis – parce que j’te suivrais partout, même jusqu’à la cime du plus grand des arbres. Je suis pas aussi rapide, j’ai pas l’habitude, mais j’essaie de pas trop me laisser distancer, et quand j’te rejoins sur ta branche, je peux pas retenir un léger sourire, « alors petit singe, on est bien installé sur sa branche ? » Mais ça me fait rire. Ca me fait rire parce que c’est toi et parce que je t’aime. Parce que je t’aime d’être toi. « Bienvenue à la maison ! » J’détourne les yeux, je regarde, j’admire l’horizon, et puis le paysage, j’inspecte le moindre petit détail à ma portée. J’renoue mes doigts avec les tiens, sans vraiment y penser, sans vraiment y prendre gare, le réflexe que j’ai adopté ces derniers temps – depuis que j’te connais en fait. « Elle est belle ta maison, il est beau ton chez toi. » Mais il est moins beau que toi, parce que rien n’est aussi beau que toi. Pas même le ciel qui s’étend à perte de vue, pas même les oiseaux qui piaillent joyeusement, ni les couleurs chatoyantes qui viennent caresser nos pupilles.
Non, rien n’est plus beau que toi. Et quand j’détourne les yeux, pour te regarder toi, si proche de moi, ta peau contre ma peau, et puis ton corps contre mon corps, j’peux pas m’empêcher de sourire. Et c’est le choc, ma bouche qui se pose contre la tienne, délicatement, avant de s’en écarter, et les étoiles dans mes yeux qui se reflètent dans ses prunelles. « T’es belle. Et j’suis contente d’être ici avec toi. » J’ai le regard qui dévie, la main qui s’accroche à la tienne. « J’crois qu’on peut dire que tu me mets dans la tête dans les nuages. » Et j’éclate de rire. « Mais même si j’aimerais bien rester avec toi là-haut pour toujours… tu peux peut-être me montrer le reste ? » J’te serre un peu plus contre moi, j’dépose un baiser sur ta joue, comme un papillon, et puis j’prends le chemin du retour, j’descends de branche en branche, doucement, lentement, avant de descendre le dernier mètre d’un bond, qui se répercute dans le moindre de mes os, me laisse un peu sonnée. Mais j’me reprends bien vite, j’lève la tête vers toi, j’souris. Et j’tends les bras. « Vas-y saute, j’t’attrape ! » Nouveau sourire, qui se transforme en rire, le clin d’œil, et puis ensuite la fuite, pour explorer le reste du jardin, courir parmi les herbes, emprunter le petit pont, frôle l’eau de la rivière de la paume de ma main – et sourire, toujours sourire. J’ai l’impression d’être au paradis, quand j’m’allonge pour rouler sur le sol, l’éclat de rire au bord des lèvres, qui franchit la barrière, se répercute dans l’air. « C’est décidé ce soir, je dors ici ! »
J’plaisante, mais j’le pense peut-être un peu. En vérité, je sais même pas si j’aurai la force de repartir tu sais, peut-être que finalement on pourrait passer la semaine chez toi, non ?
un avenir où y aura juste un nous.
Alors je parviens pas à masquer mon impatience, mon excitation – j’essaie même pas de les masquer, parce que de toute manière on est plus à ça près. Et que moi aussi j’ai envie que tu me voies comme je suis. Et puis j'aime bien quand tu me parles de ta famille, j'imagine vos réunions, et ça me faire sourire. C’est le meilleur moyen de renouer avec la famille, et puis de se ressourcer. C’est comme ça chez moi en tout cas, y a la nature, y a l’amour, y a de tout pour être heureux – et même si parfois on se chamaille et puis parfois on est pas tous d’accord, on finit toujours par se rabibocher dans les rires et les étreintes. C’est comme ça chez papi et mamie de la France. Et je suis sûre que c’est comme ça chez toi aussi. Et ça me fait sourire d’imaginer tout ça, ça me fait sourire de t’imaginer toi, mais ça me rend plus impatiente aussi. Alors j’sors de la voiture comme si j’avais le diable aux trousses, j’me précipite jusqu’à ta portière avant que t’aies pu l’ouvrir et puis quand tu me prends la main, je peux pas m’empêcher de serrer tes doigts entre les miens. « Allez viens Boni Jones, je t’emmène à l’aventure ! – Je te suivrai où tu voudras. » Et même jusqu’au bout du monde si tu le voulais – mais c’est un peu ce qu’on est en train de faire non ?
Alors j’te suis jusque dans le jardin. J’ai le regard qui vascille, j’ai le regard qui explore, qui découvre, émerveille. J’ai le regard qui se perd quelques fois, bute sur toi, le sourire qui taquine mes lèvres, et puis repart à l’aventure. « C’est tellement beau. » Et il est tellement beau, l’arbre que tu me montres, l’arbre vers lequel tu m’entraînes, avant de commencer à l’escalader. Et j’te suis, comme j’te l’ai promis – parce que j’te suivrais partout, même jusqu’à la cime du plus grand des arbres. Je suis pas aussi rapide, j’ai pas l’habitude, mais j’essaie de pas trop me laisser distancer, et quand j’te rejoins sur ta branche, je peux pas retenir un léger sourire, « alors petit singe, on est bien installé sur sa branche ? » Mais ça me fait rire. Ca me fait rire parce que c’est toi et parce que je t’aime. Parce que je t’aime d’être toi. « Bienvenue à la maison ! » J’détourne les yeux, je regarde, j’admire l’horizon, et puis le paysage, j’inspecte le moindre petit détail à ma portée. J’renoue mes doigts avec les tiens, sans vraiment y penser, sans vraiment y prendre gare, le réflexe que j’ai adopté ces derniers temps – depuis que j’te connais en fait. « Elle est belle ta maison, il est beau ton chez toi. » Mais il est moins beau que toi, parce que rien n’est aussi beau que toi. Pas même le ciel qui s’étend à perte de vue, pas même les oiseaux qui piaillent joyeusement, ni les couleurs chatoyantes qui viennent caresser nos pupilles.
Non, rien n’est plus beau que toi. Et quand j’détourne les yeux, pour te regarder toi, si proche de moi, ta peau contre ma peau, et puis ton corps contre mon corps, j’peux pas m’empêcher de sourire. Et c’est le choc, ma bouche qui se pose contre la tienne, délicatement, avant de s’en écarter, et les étoiles dans mes yeux qui se reflètent dans ses prunelles. « T’es belle. Et j’suis contente d’être ici avec toi. » J’ai le regard qui dévie, la main qui s’accroche à la tienne. « J’crois qu’on peut dire que tu me mets dans la tête dans les nuages. » Et j’éclate de rire. « Mais même si j’aimerais bien rester avec toi là-haut pour toujours… tu peux peut-être me montrer le reste ? » J’te serre un peu plus contre moi, j’dépose un baiser sur ta joue, comme un papillon, et puis j’prends le chemin du retour, j’descends de branche en branche, doucement, lentement, avant de descendre le dernier mètre d’un bond, qui se répercute dans le moindre de mes os, me laisse un peu sonnée. Mais j’me reprends bien vite, j’lève la tête vers toi, j’souris. Et j’tends les bras. « Vas-y saute, j’t’attrape ! » Nouveau sourire, qui se transforme en rire, le clin d’œil, et puis ensuite la fuite, pour explorer le reste du jardin, courir parmi les herbes, emprunter le petit pont, frôle l’eau de la rivière de la paume de ma main – et sourire, toujours sourire. J’ai l’impression d’être au paradis, quand j’m’allonge pour rouler sur le sol, l’éclat de rire au bord des lèvres, qui franchit la barrière, se répercute dans l’air. « C’est décidé ce soir, je dors ici ! »
J’plaisante, mais j’le pense peut-être un peu. En vérité, je sais même pas si j’aurai la force de repartir tu sais, peut-être que finalement on pourrait passer la semaine chez toi, non ?
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Re: runaway with me ♕ koni | Lun 8 Mai - 12:32 Citer EditerSupprimer
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JOUR 0 - ARRIVEE
Revenir ici, c’est une explosion de souvenirs colorés qui se superposent sur le jardin vide, les rires qui raisonnent entre les grands arbres, les buissons joufflus et les fleurs qui nous accueillent avec leur doux parfum printanier. Et j’te regarde et j’ai le cœur qui sautille, qui chantonne sous ton sourire soleil, d’imaginer les précieux moments qu’on pourra créer toutes les deux et qui viendront rejoindre ceux qui peuplent ma mémoire, qui font battre mon palpitant tous les jours. J’ai hâte, presque pressée de découvrir tout ça mais en même temps, j’veux prendre mon temps, savourer chaque seconde et profiter de t’avoir rien que pour moi. On est arrivées y’a dix minutes mais j’sais déjà que j’vais pas envie de repartir. J’veux qu’on reste là, juste toi et moi. J’veux pas qu’on retourne là-bas parce que là-bas, c’est pas juste toi et moi. C’est toi, les autres et moi et j’sais bien que c’est comme ça, qu’on a pas le choix alors j’veux pas que le temps passe trop vite pour avoir l’impression que l’éternité, on peut la toucher du bout du doigt. Et j’me dis qu’elle est toute proche quand j’admire le ciel depuis le grand arbre avec toi et que nos rires se mélangent au chant des oiseaux qui s’envolent de leur branche et ça m’rappelle une connerie que j’ai faite quand j’avais dix ans. « Tu sais , un jour, j’ai essayé d’faire comme les oiseaux. J’avais pris un vieux drap pour m’en faire un parachute et j’ai sauté de l’arbre, pile de l’endroit où on s’trouve. Ça a marché pendant quoi … trois secondes avant que j’me retrouve écrasée par terre comme une crêpe ». J’rigole de plus belle mais quand j’ai rencontré le sol, j’rigolais beaucoup moins. J’me souviens surtout de la douleur et de l’angle bizarre que formait ma jambe. J’en garde une belle cicatrice et une belle frayeur aussi. Au moins, j’sais que je recommencerai pas. Et j’m’accroche à toi comme tu t’accroches à moi et j’sais qu’avec toi, il m’arrive rien. J’me sens bien, tellement bien depuis tellement longtemps et encore mieux quand tes lèvres se reposent sur les miennes parce que j’sais que pour toi, c’est pareil pour toi et ça, c’est tout ce dont j’ai besoin. Parce que tout ce dont j’ai besoin là, c’est de toi. « La flatterie ne te mènera à rien » que j’dis pour te narguer avant de te voler un nouveau baiser. « La terre ferme te manque déjà petit écureuil ? ». Mais t’as raison, on peut pas rester là toute notre vie même si ça m’dérangerait pas trop. J’te laisse descendre, te guide pour que t’arrives en bas sans louper une branche et quand tes pieds touchent le sol, j’te rejoins rapidement pour sauter dans tes bras grands ouverts qui m’rattraperont toujours, j’en suis sûre.
Et j’te regarde batifoler dans tous les recoins du jardin, t’amuser avec ton cœur d’enfant innocent et c’est là que j’me dis que tu serais bien chez nous, que tout le monde à la maison t’aimerait mais pas autant que moi j’t’aime. Tu s’rais bien à la maison et ce serait aussi ta maison. Et quand ton rire souffle sur les brins d’herbe, j’viens m’allonger à tes côtés, mes doigts venant chatouiller le bout de tes mèches blondes. « On peut planter la tente dans le jardin si tu veux, c’est pas la place qui manque. Mais tu veux pas voir l’intérieur avant ? J’suis sûre que tu changeras d’avis ». Alors j’perds pas une minute pour te relever, te tirer par la main et t’entraîner jusqu’à la grande porte. J’fais valser mes chaussures à l’entrée et glisse la clé dans la serrure. « Ferme les yeux » que j’te demande avec un grand sourire complice et quand tes paupières se ferment, j’pousse le bois lourd et te fait entrer à l’intérieur. C’est poussiéreux mais ça sent la maison et les souvenirs d’été. « Tadaaaa ! ». J’me place devant toi, bras écartés comme pour te présenter une œuvre d’art (pour papa, sa maison l’est). « Là c’est la grande pièce à vivre. Tu m’crois quand j’te dis qu’on tient à trente là-dedans ? ». C’est pas des conneries et même à plus parfois qu’on tout le monde est là pour faire la fête. « Là-bas, c’est la cuisine ; là c’est la bibliothèque ; dans la pièce là-bas, ma grand-mère organisait des cérémonies du thé alors c’est resté ». J’t’emmène partout, te fait tout découvrir avec une certaine fierté qui gonfle mon petit cœur. « Et de l’autre côté du couloir, y’a toutes les chambres. Tu pourras choisir celle qui te plait le plus ». P’tit clin d’œil avant que j’t’arrête devant une porte cachée. « Par-là, c’est pour aller dans le grenier. Mon oncle raconte toujours qu’il est hanté et quand j’étais gosse, j’croyais que y’avait des tout petits êtres qui habitaient là-haut mais j’ai jamais pu en attraper. Tu veux aller voir ou t’as les pétoches ? ». J’ai le sourire qui s’étire sur le coin de ma bouche pour te défier. Alors qu’en vérité, même si j’sais que y’a personne là-haut, j’peux pas m’empêcher de redevenir la gamine qui pouvait jamais s’y aventurer sans sn grand-frère, la main fermement accrochée à la sienne.
Mais j’ouvre la porte sans attendre ta réponse et le loquet retiré, un courant d’air s’invite entre nous. L’obscurité fait disparaître les marches les plus loin de nous. Et j’avoue, j’fais moins la maline tout d’un coup.
Et j’te regarde batifoler dans tous les recoins du jardin, t’amuser avec ton cœur d’enfant innocent et c’est là que j’me dis que tu serais bien chez nous, que tout le monde à la maison t’aimerait mais pas autant que moi j’t’aime. Tu s’rais bien à la maison et ce serait aussi ta maison. Et quand ton rire souffle sur les brins d’herbe, j’viens m’allonger à tes côtés, mes doigts venant chatouiller le bout de tes mèches blondes. « On peut planter la tente dans le jardin si tu veux, c’est pas la place qui manque. Mais tu veux pas voir l’intérieur avant ? J’suis sûre que tu changeras d’avis ». Alors j’perds pas une minute pour te relever, te tirer par la main et t’entraîner jusqu’à la grande porte. J’fais valser mes chaussures à l’entrée et glisse la clé dans la serrure. « Ferme les yeux » que j’te demande avec un grand sourire complice et quand tes paupières se ferment, j’pousse le bois lourd et te fait entrer à l’intérieur. C’est poussiéreux mais ça sent la maison et les souvenirs d’été. « Tadaaaa ! ». J’me place devant toi, bras écartés comme pour te présenter une œuvre d’art (pour papa, sa maison l’est). « Là c’est la grande pièce à vivre. Tu m’crois quand j’te dis qu’on tient à trente là-dedans ? ». C’est pas des conneries et même à plus parfois qu’on tout le monde est là pour faire la fête. « Là-bas, c’est la cuisine ; là c’est la bibliothèque ; dans la pièce là-bas, ma grand-mère organisait des cérémonies du thé alors c’est resté ». J’t’emmène partout, te fait tout découvrir avec une certaine fierté qui gonfle mon petit cœur. « Et de l’autre côté du couloir, y’a toutes les chambres. Tu pourras choisir celle qui te plait le plus ». P’tit clin d’œil avant que j’t’arrête devant une porte cachée. « Par-là, c’est pour aller dans le grenier. Mon oncle raconte toujours qu’il est hanté et quand j’étais gosse, j’croyais que y’avait des tout petits êtres qui habitaient là-haut mais j’ai jamais pu en attraper. Tu veux aller voir ou t’as les pétoches ? ». J’ai le sourire qui s’étire sur le coin de ma bouche pour te défier. Alors qu’en vérité, même si j’sais que y’a personne là-haut, j’peux pas m’empêcher de redevenir la gamine qui pouvait jamais s’y aventurer sans sn grand-frère, la main fermement accrochée à la sienne.
Mais j’ouvre la porte sans attendre ta réponse et le loquet retiré, un courant d’air s’invite entre nous. L’obscurité fait disparaître les marches les plus loin de nous. Et j’avoue, j’fais moins la maline tout d’un coup.
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Re: runaway with me ♕ koni | Sam 19 Aoû - 21:24 Citer EditerSupprimer
you are the only thing i need
you are my lungs, my air, the oxygen i breathe
you are my lungs, my air, the oxygen i breathe
boni & fuuko
JOUR 0 - DEPART & ARRIVEE
Et on rigole, un peu, et on parle, beaucoup. Et moi j’aime bien quand on discute comme ça, j’aime bien quand tu me racontes des petits bouts de ta vie, même si ton histoire elle m’inquiète un peu. Mais ça me fait rire. Ça me fait rire parce que c’est tellement toi, parce que ça m’étonne tellement pas venant de toi, petit oiseau. « Un jour… eh bien un jour j’t’emmènerai voler comme un oiseau ! Mais pas avec un drap hein. » Ah bah évidemment, parce que je veux pas que tu te blesses encore moi. J’veux que tu découvres le ciel et ses mystères, que tu planes dans l’air mais pas que ça te blesse ça certainement pas. Parce que toi, faut que tu sois heureuse, toujours.
« On peut planter la tente dans le jardin si tu veux, c’est pas la place qui manque. Mais tu veux pas voir l’intérieur avant ? J’suis sûre que tu changeras d’avis. » « Ah non, tu ne parviendras pas à m’acheter, vile tentatrice ! » Je râle, pourtant quand tu entreprends de me relever, j’accepte de me laisser faire (de mauvaise grâce j’avoue). Et puis je me laisse entraîner, j’envoie valdinguer mes chaussures comme toi et finalement je ferme les yeux, sourire aux lèvres. Ça me fait rire, ça m’amuse, je lève la main libre, comme enquête d’obstacles qu’il faudrait quand même que je puisse éviter. Mais je te fais confiance et je sais que jamais tu ne me laisserais me prendre un mur. Ou tomber. Ou quoique ce soit. Et puis, j’ouvre les yeux. Et j’avoue que je reste un peu sans voix. « [coor=sienna]Trente ?![/color] » Je lâche ça d’une voix aiguë, sous la surprise. Je devrais sûrement pas être aussi étonnée, après tout chez papi et mamie aussi, on pouvait abriter beaucoup de monde. Mais quand même. C’est beau. Et quand j’me mets à imaginer trente personnes en même temps dans cette grande pièce, ça me fait sourire. J’suis sûre que pour dire ça, vous avez déjà testé.
On visite le reste de la maison. Toute la maison, on se balade entre les pièces et moi j’te suis sagement en regardant autour de moi. « Et de l’autre côté du couloir, y’a toutes les chambres. Tu pourras choisir celle qui te plait le plus » « Et si j’veux que ma chambre soit une tente ? » Pure bravade, je pousse même le bouchon jusqu’à te tirer la langue, en réponse à ton clin d’œil. Pourtant, on continue quand même la visite, par le grenier. Quand tout à coup… « Hanté ? » J’ai la voix qui part encore une fois dans les aiguës. Je sais bien que c’est irrationnel pour certains, mais ça m’effraie au plus haut point, toutes ces histoires de fantômes. Moi j’suis sûre que y a autre chose. Il se passe même beaucoup de trucs surnaturels pour que ce ne soit que le fruit de notre imagination ou je n’sais quoi. « Euh ouais mais en fait… » Sauf qu’en fait t’attends pas ma réponse et t’ouvres la porte. Alors pour pas te laisser seule, j’essaie de faire un effort, j’avance de quelques petits pas prudent. On entre même à l’intérieur, quand… Y A QUELQUE CHOSE, J’SUIS SÛRE QUE Y A QUELQUE CHOSE. Et comme je suis très courageuse, c’est sans un mot, mais plutôt avec ce qui s’apparente à un cri, que j’recule de quelques pas. « JE SUIS DESOLEE, JE SUIS DESOLEE, JE VOULAIS PAS VOUS DERANGER, JE VOUS PROMETS QU’ON VOUS VEUT PAS DE MAL ALORS NOUS VOULEZ PAS DE MAL NON PLUS S’IL VOUS PLAÎT. » Bon d’accord, c’est un peu bancal comme argumentaire et je sais même plus trop pourquoi je crie mais je crois que j’ai mes raisons (parce que j’ai peur et que je suis surprise je pense). « Viens Fuuko, on s’en va, on est pas obligées d’entrer là-dedans moi je veux pas les voir les petits êtres et puis il faut pas les déranger ils sont peut-être occupés. » D’accord, cet argumentaire-là est un peu bancal aussi. N’empêche que j’me rapproche de toi parce qu’avec toi j’me sens plus en sécurité (pas totalement quand même, y a toujours les fantômes et même si t’es une super héroïne, on peut rien contre les fantômes). Moi tout c’que je veux là, c’est retourner dans les autres pièces parce que celle-là je la sens pas du tout du tout. C’est pas pour rien que j’ai jamais touché à une planche de ouija de ma vie et que je fuis tous les lieux réputés pour être maudits ou hantés. C’est de la préservation, je veux pas mourir, moi. Et je veux pas que tu meures non plus. Alors je récupère ta main pour entremêler à nouveau nos doigts et j’te tire vers la porte, la sortie, la liberté (et la lumière, il fait sombre ici). « On peut toujours aller ailleurs et même retourner dehors et dormir là-bas parce qu’il est trop beau le jardin et j’suis sûre que c’est hyper confortable. » Courage 0, mais on plaisante pas avec ce genre de choses quand même.
Et je suis sûre que si on s’est toujours pas faite attaquer c’est parce que y a toujours mon ange gardien Benoît qui veille sur nous alors j’me promets de lui faire une belle fournée de cookies pour le remercier.
« On peut planter la tente dans le jardin si tu veux, c’est pas la place qui manque. Mais tu veux pas voir l’intérieur avant ? J’suis sûre que tu changeras d’avis. » « Ah non, tu ne parviendras pas à m’acheter, vile tentatrice ! » Je râle, pourtant quand tu entreprends de me relever, j’accepte de me laisser faire (de mauvaise grâce j’avoue). Et puis je me laisse entraîner, j’envoie valdinguer mes chaussures comme toi et finalement je ferme les yeux, sourire aux lèvres. Ça me fait rire, ça m’amuse, je lève la main libre, comme enquête d’obstacles qu’il faudrait quand même que je puisse éviter. Mais je te fais confiance et je sais que jamais tu ne me laisserais me prendre un mur. Ou tomber. Ou quoique ce soit. Et puis, j’ouvre les yeux. Et j’avoue que je reste un peu sans voix. « [coor=sienna]Trente ?![/color] » Je lâche ça d’une voix aiguë, sous la surprise. Je devrais sûrement pas être aussi étonnée, après tout chez papi et mamie aussi, on pouvait abriter beaucoup de monde. Mais quand même. C’est beau. Et quand j’me mets à imaginer trente personnes en même temps dans cette grande pièce, ça me fait sourire. J’suis sûre que pour dire ça, vous avez déjà testé.
On visite le reste de la maison. Toute la maison, on se balade entre les pièces et moi j’te suis sagement en regardant autour de moi. « Et de l’autre côté du couloir, y’a toutes les chambres. Tu pourras choisir celle qui te plait le plus » « Et si j’veux que ma chambre soit une tente ? » Pure bravade, je pousse même le bouchon jusqu’à te tirer la langue, en réponse à ton clin d’œil. Pourtant, on continue quand même la visite, par le grenier. Quand tout à coup… « Hanté ? » J’ai la voix qui part encore une fois dans les aiguës. Je sais bien que c’est irrationnel pour certains, mais ça m’effraie au plus haut point, toutes ces histoires de fantômes. Moi j’suis sûre que y a autre chose. Il se passe même beaucoup de trucs surnaturels pour que ce ne soit que le fruit de notre imagination ou je n’sais quoi. « Euh ouais mais en fait… » Sauf qu’en fait t’attends pas ma réponse et t’ouvres la porte. Alors pour pas te laisser seule, j’essaie de faire un effort, j’avance de quelques petits pas prudent. On entre même à l’intérieur, quand… Y A QUELQUE CHOSE, J’SUIS SÛRE QUE Y A QUELQUE CHOSE. Et comme je suis très courageuse, c’est sans un mot, mais plutôt avec ce qui s’apparente à un cri, que j’recule de quelques pas. « JE SUIS DESOLEE, JE SUIS DESOLEE, JE VOULAIS PAS VOUS DERANGER, JE VOUS PROMETS QU’ON VOUS VEUT PAS DE MAL ALORS NOUS VOULEZ PAS DE MAL NON PLUS S’IL VOUS PLAÎT. » Bon d’accord, c’est un peu bancal comme argumentaire et je sais même plus trop pourquoi je crie mais je crois que j’ai mes raisons (parce que j’ai peur et que je suis surprise je pense). « Viens Fuuko, on s’en va, on est pas obligées d’entrer là-dedans moi je veux pas les voir les petits êtres et puis il faut pas les déranger ils sont peut-être occupés. » D’accord, cet argumentaire-là est un peu bancal aussi. N’empêche que j’me rapproche de toi parce qu’avec toi j’me sens plus en sécurité (pas totalement quand même, y a toujours les fantômes et même si t’es une super héroïne, on peut rien contre les fantômes). Moi tout c’que je veux là, c’est retourner dans les autres pièces parce que celle-là je la sens pas du tout du tout. C’est pas pour rien que j’ai jamais touché à une planche de ouija de ma vie et que je fuis tous les lieux réputés pour être maudits ou hantés. C’est de la préservation, je veux pas mourir, moi. Et je veux pas que tu meures non plus. Alors je récupère ta main pour entremêler à nouveau nos doigts et j’te tire vers la porte, la sortie, la liberté (et la lumière, il fait sombre ici). « On peut toujours aller ailleurs et même retourner dehors et dormir là-bas parce qu’il est trop beau le jardin et j’suis sûre que c’est hyper confortable. » Courage 0, mais on plaisante pas avec ce genre de choses quand même.
Et je suis sûre que si on s’est toujours pas faite attaquer c’est parce que y a toujours mon ange gardien Benoît qui veille sur nous alors j’me promets de lui faire une belle fournée de cookies pour le remercier.
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