THAI BREAK ft. Dream Team

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THAI BREAK ft. Dream Team | Mar 14 Fév - 12:08

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ATTENTION Mesdames et Messieurs, ça va commencer ! Cinq, quatre, trois, deux, un, zéro : Décollage !

Non, en vérité, ça faisait déjà un petit moment que l’appareil planait dans les cieux, avec à son bord, les membres de la so fabulons Dream Team. J’étais excité comme une puce(celle) qui saute (se fait sauter) pour la première fois (logique) dans mon lit ! Difficile de tenir en place, jusqu’à ce que mes yeux se fassent happer par la silhouette d’une jolie hôtesse passant de la couloir. Si c’était un signe des cieux, le voyage s’annonçait mémorable. À propos de mémoire, il me revint alors seulement que nous avions prévu de profiter de l’absence pour la vp pour organiser une orgie au dortoir Gumiho avec Hyungnim… Tant pis pour lui ! Il avait qu’à pas me prendre la tête la place du petit frère qui avait tronché sa ~~coquine~~ copine dans sa salle de sports. J’avais bien besoin de vacances pour se me remettre de cette injustice (tous les prétextes sont bons). Sans parler de la Gwakardashian qui me rendait la vie dure depuis quelques temps – et pas que la vie. D’ailleurs, l’uniforme de l’hôtesse de l’air, lui irait bien… À la différence que ses fesses ne rempliraient pas aussi bien la jupe. Tête toujours penchée pour suivre l’appétissant déhanché, je me redressai finalement lorsqu’une douleur commença à se faire sentir dans mon coup et m’asseyait correctement dans mon siège m’exclamant néanmoins :
« J’UIS CHAUD COMME UNE BARAQUE À FRITES TENUE PAR UNE CHTIS DANS LE NORD DE LA FRANCE ! »
Les voyageurs autour de nous me jetèrent des regards désapprobateurs, pour ceux qui n’avaient ni casques ni écouteurs enfoncés dans les oreilles, mais personnellement, je n’étais plus gêné depuis longtemps lorsqu’on posait de tels yeux sur moi. De toute façon, je savais pertinemment que leurs pensées finissaient par être détournées par le charme des traits de mon visage. Sourire de tombeur, un clin d’oeil à la Sung Wook et… Je me retournai vers mes comparses qui voyageaient (Raewon, Calvin, Lengy, Samyong) dans la classé éco avec moi (parce que ouais, j’avais de meilleurs projets pour mes économies que dans mon billet d’avion, et c’était pas comme si j’avais une légère dette envers Hwan Baek en ce moment, d’ailleurs, je me demandais quelle tête il ferait en voyant mon mot d’absence) :
« Ils font chier de se la jouer précieuses en première classe quand même ! Quelle bande de pinces ! Doit bien y en avoir un dont les parents ont un jet privé ! »
Quand on se prétend roi du pétrole ou d’ailleurs, ce serait le minimum, tout de même ! Mince, voilà que je râlais à la Jeha maintenant. Je me levai et m’agitai pour essayer de jeter des regards en direction du bout du couloir qui menait à la fameuse classe affaire de ces Messieurs les Princesses (Iwan, Sung Wook, Jeha) :
« Ils doivent s’ennuyer sans nous ! Je me sens mal pour eux, on va leur faire un coucou ? »
Enchanté, Yu Yong Sun, malédiction depuis le 4 avril 1994 à 4h04 – à ce qu’il parait –, en direct du vol pour la Thaïlande !

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Re: THAI BREAK ft. Dream Team | Mar 14 Fév - 13:50

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LENNY | La lumière extérieure qui éclairait l'habitacle, était de moins en moins vive, le soleil disparaissant peu à peu, puis totalement dans à peine quelques heures. Nous étions déjà à la moitié de notre vol et l'envie de me dégourdir les jambes commençait à se faire sentir, mais l'envie ne suffisait pas à vouloir quitter mon siège. Nous voilà parti avec la Dream team pour un petit séjour en Thaïlande, pays que je n'avais encore jamais visité et qui me tardait de découvrir, même si je n'étais pas sûr de pouvoir réellement faire du tourisme avec ces mecs-là ! Avec Jeha peut-être, il avait pris son appareil photo, il allait se balader pour prendre quelques clichés, et je pourrais le suivre, sans qu'il n'ait à dire quoique ce soit. Il savait que je ne le dérangerais pas sauf.. sauf si c'était Iggy, là je ne lui garantissais pas la paix éternelle ! Je l'avais prévenu avant de partir d'ailleurs, Iggy, via une vidéo comme on avait l'habitude de le faire. Il savait qu'il ne serait pas en Corée si jamais il se réveillait à ma place au cours du voyage, et il n'avait pas semblé des plus alarmés, bien au contraire. A vrai dire, j'étais un peu moins partant que lui, car je ne savais jamais où j'allais atterrir avec la bande de fous.. ! Je leur faisais confiance, ça il n'y avait aucun problème mais j'étais beaucoup moins à l'aise pour faire la fête qu'eux ! Et on était amis.. Allez savoir comment, mais cela s'était fait, la plupart avec moi, d'autres plus avec Iggy, même si ils nous prenaient tous, sans exception pour une seule et même personne. Tant mieux. Planqué derrière mon livre, j'articulais silencieusement les répliques d'une nouvelle pièce de théâtre que l'on nous avait attribué, "L'Illusion comique" de Corneille. Une vraie commedia Dell'arte, comme les adorait Iggy, d'ailleurs le rôle de Matamore que l'on incarnait, un soldat qui se vantait d'exploits qu'il n'avait pas fait, et qui était en réalité, un véritable poltron, nous sied comme un gant. Je relevais les yeux de l'ouvrage lorsque Yong Sun se mit à crier bien fort, comme à son habitude, sans aucune discrétion. On pouvait dire que cela était son charme. Je sentais les regards se posaient de part et d'autre de notre rangée, ceci n'était que le début. « Iwan, je crois. Je crois même que chaque membre de sa famille a un jet privé. » lui répondis-je, calmement, tournant la page de mon livre, pour regarder la prochaine scène. Il avait peut-être son propre aéroport avec tout ça ! On venait tous d'un monde différent, et pourtant, on était réuni tous ensemble ici. Ahh l'amitié était une chose bien étrange... « Pour ma part, je reste ici. Dites à Wook que j'ai vu une fille qui ressemblait à Stacy en montant dans l'avion, et que j'ai peur qu'elle nous ait suivi.. » glissais-je, d'un sourire léger, replongeant mon regard dans mes notes inscrites en marge. Je tournais ma tête un instant vers Sam, qui était assis à coté de moi, patientant de voir si je devais me pousser pour le laisser passer.

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Re: THAI BREAK ft. Dream Team | Jeu 16 Fév - 8:18

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J'ai le corps tout excité et un sourire aussi grand qu'une banane. Je n'ai qu'une hâte, c'est d’atterrir enfin sur la terre promise. Je n'ai jamais voyagé. En tout cas pas en dehors de la Corée, et autant dire que je suis totalement fiévreux à l'idée de participer à ce séjour avec ces hommes. Avec la bande de demeurés. Je sens que ça va être de la pure bombe. Que ce séjour va être gravé à jamais dans ma mémoire et que je vais pouvoir me défouler. Je n'ai aucune contrainte, aucune chaîne, aucune petite amie. Non pas que je considère une petite amie comme une prison, comme un enchaînement, mais réellement parlant, quand on est célibataire et qu'on part en excursion en Thaïlande avec d'autres hommes, autant être célibataire. Bonjour la restriction d'actions si tel est le cas. Moi je suis libre de voler de mes propres ailes. Alors je compte bien en profiter et que personne ne me retienne ou je fais un scandale. Bref. Installé confortablement sur le siège, je ne cesse de bouger un peu partout, ne pouvant tenir une seconde de plus, me demandant combien de temps il reste encore. Je sais qu'on vient à peine de décoller mais je suis déjà pressé d’atterrir. C'est chiant l'avion. On peut rien faire. Et même si les hôtesses sont d'une grande beauté, il n'est pas possible d'en abuser. Je sursaute lorsque Yong Sun, sans aucune honte, se met à crier, alarmant tout l'avion. Et bien si on voulait être discrets, c'était fichu. Quoique, qui entre nous cinq est fichu d'être discret ? Sincèrement ? C'est la blague du siècle. Je rigole mais en fais pas plus attention à lui, le laissant dans son délire. Je m'enfonce un peu plus dans le siège, préparant déjà une liste de choses à faire. Même si cela risque d'être sur le qui-vif. Faut dire que c'est pas un voyage très organisé. Je me demande même, soudainement, où l'on va dormir. Il y aura forcément des endroits pour se loger, je n'ai aucune crainte à ce niveau.
« Quoi ??? », je me tourne vers Lenny alors qu'il vient de dire une chose très importante, « mais pourquoi il ne nous l'a pas dit avant ? Franchement on aurait pu profiter de sa richesse et se prendre un jet privé! Le radin ». Je fais celui qui est indigné, prêt à me venger de lui. C'est vrai que venir en jet privé, ça aurait été le summum de la grande classe. Je nous imagine avec des lunettes sur les yeux, des shorts de bain, sortant de l'avion, avec une classe extrême, nos cheveux dans le vent, tels les dieux du stade. « Et pourquoi ça serait à nous de nous déplacer ? Moi je reste à ma place. C'est eux qui sont en manque de nous pas le contraire ». Oui je joue la diva et alors ? Je cligne plusieurs fois des yeux, avec un large sourire. Moi je reste là. Je bougerai quand j'en aurai envie. On débute tout juste le vol. Même si j'ai déjà du mal à tenir en place. « Vous croyez qu'on peut avoir le numéro d'une hôtesse ? Et plus si affinité ? ».

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Re: THAI BREAK ft. Dream Team | Jeu 16 Fév - 10:15

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Il n’y avait pas à dire, la première classe, c’était quand même autre chose dans un voyage en avion ! Il y avait plus d’espace entre les sièges, les hôtesses avaient une attention particulière à leur égard, et les mioches … nada ! Les familles voyagent généralement en seconde classe, alors le coréen savourait cette tranquillité avec deux de ses amis Iwan et JeHa. Il s’enfonça un peu plus dans son siège, essayant de trouver une position confortable et croisa ses bras sur ses côtes encore douloureuses. Sa dernière rencontre avec son géniteur était encore fraîche, mais les marques avaient presque toutes disparues. Il ferma les yeux, se laissant bercer par le simple fait de se savoir la tête dans les nuages. Peu importe combien sa famille était fortunée, un tel voyage avec ses amis, c’était une grande première pour lui. Il étendit ses jambes en s’étirant, décidément, il ne trouverait jamais le sommeil dans cet oiseau de métal. Les hôtesses passaient, s’assurant que leurs passagers ne manquaient de rien, et si Sung Wook ne se savait pas si attendu à son retour, il leur aurait bien lancé quelques œillades. Le mannequin soupira, les relations …. C’est tellement compliqué ! Il se demandait en permanence pourquoi il s’était engagé sur cette pente glissante, mesurer ses gestes et ses paroles était un véritable challenge. Il tourna les yeux vers Iwan, le cadet avait pris place entre les deux aînés, et écoutait tranquillement sa musique, les écouteurs enfoncés dans les oreilles. JeHa quant à lui s’occupait minutieusement de son appareil, la prunelle de ses yeux. Et lorsqu’une hôtesse passa avec un plateau de boisson, il se figea. Wook ne put s’empêcher de pouffer. Si elle avait le malheur de renverser les boissons sur lui, elle était sûre de s’attirer les foudres de son ami et le malheur de sa famille sur plusieurs générations. « Détends-toi grincheux ! »
Un simple rideau séparait la classe économique de la première classe, si bien que Wook crut reconnaitre la voix de son meilleur ami. Pas de doute, un mec qui criait aussi fort et sans gêne, c’était sûrement Yong. Il se leva alors, ouvrit le rideau et s’appuya de son côté contre la paroi de l’avion, glissant les mains dans ses poches. Quelques regards surpris s’attardèrent sur lui, mais il n’y prêta pas attention. « Yah ! Tu peux faire moins de bruit s’il te plait ?! Ta voix porte un peu trop ! » Il le taquinait bien sûr, Yong était le premier avec qui il s’était lié d’amitié en arrivant à la Yonsei, et même s’il était un peu déçu de ne pas profiter de ce trajet avec lui – il faut dire que les mettre ensemble promettait une ambiance survoltée – il avait encore une fois joué les radins. Satisfait de son apparition, il mima une révérence grossière et retourna s’assoir à sa place. Iwan était un peu trop silencieux, alors pour mettre aussi un peu d’ambiance de leur côté, il lui subtilisa un écouteur pour le caler dans son oreille. « Wanko-chan, t’écoutes quoi ? »

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Les photos défilaient et la douleur commençait à irradier mon pouce, qui s'entêtait à appuyer sur le bouton inlassablement depuis plus d'une demi heure. Je n'arrivais pas à me détendre. Les sièges étaient pourtant confortables mais l'hôtesse qui ne cessait de repasser pour me demander s'il me fallait quelque chose me rendait dingue. Quand à cette énergie perdue qui coulait dans mes veines … Je soupirai faiblement, et levai mon appareil pour trouver un intérêt via le viseur. Je le tournai vers mes voisins. Iwan écoutait de la musique et paraissait plus calme que Wook, qui semblait également ressentir les effets néfastes d'un enfermement dans cette boîte de conserve. Je m'apprêtai à le prendre en photo quand la voix de l'hôtesse retentit une nouvelle fois près de moi, brisant ma concentration. Je me crispai, à deux doigts de l'envoyer dans les roses quand le rire de Wook me fit changer de cible. Je lui lançai un regard noir, parfaitement conscient qu'il riait d'un problème dont il n'ignorait pas l'existence. « Gincheux te suggère d'arrêter de te moquer l'amoureux. » grognai-je, parfaitement conscient de ressembler au nain dont il me prêtait les traits. Quoique bien à y réfléchir, je ressemblais davantage au schtroumph grognon. Une comparaison que je n'aurais jamais formulé à voix haute, ce dont je n'aurais eu de toute manière pas eu l'occasion car la discussion s'arrêta là, brusquement ponctuée par la voix connue d'un autre membre de ce groupe incroyablement formé. Je connaissais la plupart d'entre eux mais tous les visages ne m'étaient pas familiers. Mais lorsqu'on m'avait proposé ce voyage impromptu, je n'avais au fond que peu hésiter, d'autant plus Wook et Lenny étaient là. Puis … j'éprouvais le besoin furieux d'aller respirer le plus loin possible. Ma vie semblait m'échapper en ce moment et cette escapade me permettait de reprendre un contrôle qui semblait s'effacer. Un mouvement attira mon attention et je vis le brun se lever pour aller râler près du rideau. « Et après c'est moi qui suis grincheux. » commentai-je en étirant la nuque pour tenter de voir, ne serait-ce qu'une silhouette, derrière le rideau qu'il venait de tirer. Lorsqu'il abaissa son buste en une révérence digne d'un drama historique, je donnais un coup à Iwan pour lui faire partager ce moment que j'immortalisai d'un geste. D'un doigt appuyé. Le flash éteint ne souligna pas l'existence du cliché et j'abaissai l'appareil avant que Wook ne puisse comprendre qu'il venait d'apparaître sur la première photo du « gag thaïlandais ». Alors, délaissant mes deux compagnons, je fus celui qui s'approchait du rideau, que je poussai pour repérer le reste du gang. J'avais besoin de bouger. Et mon métier me permettait de dénouer des muscles et de quitter un siège duquel cette femme s'approchait trop souvent. L'épaule appuyée contre le mur, je levai l'appareil devant mon visage et capturai l'image d'un Yong survolté et de ses acolytes plus calmes.

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Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Si je n’avais jamais été du genre à m'appesantir sur ce genre de citations, encore moins à parler philosophie, ces derniers jours, cette phrase me revenait en tête, comme une gifle de rappel suite à cette fameuse nuit. Et inéluctablement, le sourire amer s’ensuivait tandis que mes paupières se refermaient sur mes prunelles d’onyx, mes poings se serrant légèrement tandis que je soupirais. Je n’arrêtais pas de me dire que je devais cesser de penser à elle. Sauf que le problème était que plus je me le répétais, plus du coup j’y pensais. Il y a quelques jours, mon monde s’était écroulé, et de mes ruines, je ne m’étais toujours pas relevé. Passant brièvement une main dans mes cheveux pour me les décoiffer, je me remettais les idées en place tandis que je me décidais à changer de musique, cette dernière me tapant sur le système. J’avais jamais aimé l’avion, même en première classe. Mais pour le coup, je m’en foutais. Je voulais juste penser à l’arrivée. Au cuites, aux rires… À tout ce qui remplirait mon esprit pour délester le poids qui étouffait mon cœur douloureusement saigné à blanc. J’aurais jamais pensé partir en voyage avec eux. Pourtant, quand on me l’avait proposé, je n’avais pas hésité. Échappatoire stupide mais bien réel. Parce que quoi qu’on en dise, quel que soit leurs personnalités pour le moins… Originales ? J’avais retrouvé un souffle de vie dont mes poumons cancéreux se nourrissaient bien trop avidement. Ils étaient cons, et sûrement faisaient-ils ressortir le pire en moi mais… Après avoir été traité de déchet et avoir touché le fond, de quoi pouvais-je encore avoir peur ? Le soi-disant mendiant que j’étais se pavanait toujours en première classe, entre grognon un et deux qui semblaient déjà être entrain de se chercher. Quel était le fou qui m’avait placé au milieu ? Haussant un sourcil, essayant de capter ce qu’ils disaient, je souriais légèrement en voyant que l’hôtesse ne cessait de passer à côté de Je Ha. Il devait être ravi tiens. Mais je n’eus pas le temps de lui en toucher un mot que je sursautais en entendant la voix de l’autre abruti filtrer à travers le rideau. C’est dans ces moments là qu’on se sent heureux de ne pouvoir nous associer à lui d’une quelconque façon. Sauf qu’évidemment, au moment où on le pense, y a toujours un boulet du nom de Wook qui fait en sorte de vous contredire. D’abord blasé, je le regardais à peine se lever, préférant m’étirer pour évacuer la tension accumulée dans mes muscles avant de sursauter au coup de l’ours à mes côtés, me retournant finalement pour admirer la courbette digne d’un drama qui me fit sourire en coin. « Essayais-tu de voir sous la jupe d’une hôtesse ? » lui répondis-je par une autre question d’une voix teintée d’amusement, n’ayant pas suivit l’échange. J’allumais alors l’écran de mon portable pour voir le titre de la chanson, n’écoutant plus depuis un moment que d’une oreille distraite avant d’écarquiller les yeux. Lucky Guy de Kim Hyun Joong. Ahah. D’un geste vif, je passais à la musique suivante, mes mains se crispant un traître instant avant qu’un sourire frais ne retrouve mes lippes, feignant l’ignorance. J’allais finir hanté par son souvenir si ça continuait. « F.T. Island. Tu veux que je mette autre chose ? » Je levais alors négligemment la main pour appeler une hôtesse et lui commander une bouteille de champagne avant de me retourner vers Je Ha. « T’en voudras aussi ? » Mes iris le fixèrent un instant avant qu’un sourire moqueur ne finisse par barrer mes lippes. « Laisses pas le rideau ouvert, la populace va se sentir invitée. » Tout ça bien sur avec assez de puissance dans la voix pour que la ptite bande coincée de l’autre côté puisse m’entendre sans peine. La classe ? La gêne ? A croire que je l’avais laissé à la maison avec mon jet privé et l'aéroport qui va avec.

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J'ai attendu pendant quelques minutes qu'un idiot s'installe confortablement pour pouvoir aller m'asseoir près de Lenny. Il m'avait saoulé à me faire patienter. Une fois que j'étais installé, j'entendis le pilote à travers les hauts parleurs et j'ai augmenté le son de ma musique pour ne pas être dérangé. J'étais prêt à parier que c'était un discours type du genre « Bienvenue, bon vol, nous allons tous mourir dans la mer de Chine. » Je ferme à nouveau les yeux alors que je vis le regard inquiet de certains inconnus. Ah les novices ! A force de voyager l'avion ne me faisait plus rien. Un sourire satisfait, je m'apprêtais à me rendormis afin que le trajet passe rapidement. L'avion commença à avancer. Avancer… c'était encore gentil. En effet, l'appareil s'avançait sur la piste, secoué par des soubresauts et d'un coup, il s'envola pour partir vers notre destination la Thaïlande. J'ouvre mes yeux et d'un coup, je vois l'hôtesse de l'air passer à côté de moi. « C'est quoi ce cul magnifique ? » Hurlai-je sans le savoir. Les écouteurs m'empêchaient de savoir si j'avais dit cela à voix haute où si je l'ai pensé. J'enlève mes écouteurs en tournant la tête vers Lenny. « Tu m'as entendu ? » J'écoutais Yong Sun se plaindre des autres qui étaient en première classe, mais il avait raison. Ils auraient pu être avec nous. Je crois que ce voyage va être très long. Je me lève pour aller rejoindre les autres qui sont en première classe. Je voulais voir comment ils étaient installés et je suppose qu'ils avaient une petite coupe de champagne en guise de bienvenue. « Sung Wook, il y a une nana qui ressemble à Stacy dans l'avion. » Mon camarade de ma fraternité avait demandé à ce qu'on prévienne le gumiho. Si ça se trouve, c'est elle. Personnellement, je n'ai jamais vu Stacy donc je ne pouvais pas affirmer les dires de Lenny. Je ne savais pas quoi faire, et je ne savais pas si on pouvait aller voir le tableau de bord. Je veux faire quelque chose qui est autorisé dans cet avion, mais ça ne va pas être chose facile. « Iwan, tu nous payes un coup ? » Il pouvait bien se le permettre. Ce n'est pas comme-ci qu'il allait perdre grand chose.

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Ah l’outrage ! L’autre, il a un jet privé et même pas il en faisait profiter les potes ! Ça servait bien à grand chose de trainer avec des gosses riches ! Si j’étais pas à plaindre ? Nous les Yu, nous sommes hors catégorie, okay ? Y a de l’oseilles, mais on vit comme des clampins ! J’attendais des volontaires pour m’accompagner réconforter nos camarades princiers dans leur ennui, et adressai un signe de vainqueur à Lenny :
« Ahaha ! T’inquiète, on va s’en charger ! »
Je sortis même mon téléphone portable. Parce que oui, si Jeha était notre photographe attitré, je ne manquai jamais une bonne occasion de filmer les évènements intéressants – on se souviendra du clash entre Chungah et Taehyun à la soirée d’Halloween – et la tête de Wook serait sans doute un beau sujet !
« Allez ! Raewon ! Bouge ton cul ! »
Qu’est-ce qu’ils avaient tous à ne pas vouloir m’accompagner là ? Oh ! Justement une histoire de fesses : celles des hôtesses. Je posais une main sur l’épaule de mon pote :
« Le numéro, je sais pas mais, pour le reste, désolé Bro’, c’est un vol direct sans escale et les toilettes de l’avion c’est un mythe… »
Bah bien sûr que j’ai déjà tenté ma chance par le passé. Pour qui me prenez-vous ? Et la voix de Wook retentit alors à travail l’appareil.
« Ah ! Je savais bien que je te manquai ! T’inquiète, elle va venir jusqu’à toi ma voix, j’arrive ! »

Finalement, nous débarquâmes avec Samyong – nous sommes le 2YONG MES FRÈRES – auprès de nos amis les Princesses.
« Ah bah ça va, on s’est posé par ici ! » m’exclamai-je, histoire de bien déranger les autres passages de la classe affaire.
Je ne manquai pas de filmer la réaction de Wook lorsque Sam lui annonça la présence d’une jeune femme ressemblant fortement à Stacy dans l’avion.
« Ma place est libre à l’arrière si tu veux aller jeter un oeil en mode ap’ normal, Bro ! »
Mon attention se reporte ensuite sur Iwan :
« Princeeeeeeesse ! La populace est là ! Tu vas bien nous faire une petite place ? »
Et j’m’imposai à côté de lui, l’obligeant à se serrer pour qu’on y tienne à deux, passant mon bras autour de son cou. Je fis signe à Jeha de nous prendre en photo.
« Tu pourras intituler ce cliché « le Prince et le Gueux ! » ou moins que… Non, « Princesse Radine et Magic Yong » me semble plus adéquat ! »
Je me relevai et continuai en m’adressant à Iwan :
« Mais t’inquiète, on va remédier à ça ! »
Une idée me vint en tête. Je claquai des doigts.
« Et si vous nous offriez un beau combat de coq avec Raewon pour savoir qui arriverait à pecho une hôtesse ? »
Si j’étais discret ? Non pas le moins du monde !

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« Et alors ? Si je voulais admirer les gambettes des hôtesses qui est-ce que ça gêne ? » Le coréen retrouvait le confort de son fauteuil avant d’enfoncer l’écouteur dans son oreille. « FT ? Ok » Il haussait les épaules et sourit en voyant arriver l’hôtesse et les coupes de champagne. Il saisit alors l’une des flûtes pour trinquer avec Iwan. Mais la première classe ne garda pas son calme et son ambiance paisible très longtemps. Non, puisque la bande de sauvage qui composait le reste de la Dream Team avait décidé de venir jouer les troubles fêtes en s’imposant. Yong accompagné de Sam vinrent s’installer avec eux, et le premier des deux filmait de son smartphone l’habitacle qui ressemblait désormais plus à un champ de bataille. La remarque de Sam eut un effet tout relatif sur le mannequin. Et alors quoi s’il y avait une demoiselle qui pouvait peut être prétendre égaler les traits fins de sa canadienne ? Il avait passé suffisamment de temps avec elle dernièrement pour ne plus réagir comme un con à la simple évocation de son nom. Mais il ne put s’empêcher de serrer la main sur son verre et le boire d’une traite. Il savait très bien où elle se trouvait, et il éprouvait encore une certaine colère de l’avoir retrouvé pour ensuite la quitter à son tour. « Aller à l’arrière ? Et rejoindre la populace ? Non merci ! » Le coréen laissa échapper un rire en écoutant le Yong survolté. « Et les autres ils sont où ? » Wook tendait le cou pour essayer de voir si le reste de la bande s’était isolé. « Vous les avez traumatisé ou bien ? » Le coréen tapait du pied au rythme de la musique sans même s’en rendre compte, et reporta son attention sur Je Ha, lui saisissant l’appareil des mains et faisant défiler les quelques photos prises, il tomba sur la sienne de dos, le derrière bien en évidence. « Je savais que tu m’aimais, mais bon si tu veux me voir de dos suffit de demander hein ! » Il afficha un sourire taquin, avant de lui rendre son précieux objet. Il n’avait pas compté les heures, mais ils étaient enfermés depuis un bon moment maintenant, et il n’avait qu’une envie : profiter du soleil de la Thaïlande, de ses plages idylliques et du calme. Bon d’accord, les vacances risquaient de ne pas être si calmes que ça avec les énergumènes dont était composée la bande d’amis, mais un moment loin de la Corée, c’était déjà reposant. Les hôtesses passaient parmi les voyageurs pour leur demander de retrouver leurs places, annonçant la descente imminente de l’appareil. « Quel dommage, vous allez trop me manquer les mecs ! Non franchement quelques minutes sans vous et je suis déjà perdu ! » Et il boucla sa ceinture en attendant avec impatience les secousses caractéristiques de l’avion qui se pose enfin sur le tarmac.

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Je grimace, l'air de ne pas vouloir bouger. « Je suis un pacha je bouge pas sauf s'il y a de l'alcool et des femmes derrière ce fichu rideau qui nous sépare des autres débiles ». C'est vrai que la première classe est certainement plus confortable que là où on se retrouve, mais je doute qu'un ait la gentillesse de m'offrir sa place, quoique si je fais preuve de persuasion, je suis certain que c'est possible. Cependant, pour le moment, je me laisse aller à la séduction avec quelques hôtesses, du moins, je me prépare à le faire. J'avoue ne jamais avoir eu d'hôtesse, je n'en ai jamais rencontré, c'est sûrement l'occasion. Juste pour avoir une telle femme dans mes connaissances, en cas de nécessité. C'est toujours très utile. « Et bien justement c'est intéressant de pouvoir expérimenter dans les toilettes de l'avion bro' ! Mais j'imagine que tu t'y connais déjà n'est-ce pas ». Je lui fais un clin d’œil car je sais pertinemment que c'est un adepte de nouvelles sensations. Je Ha apparaît alors avec son appareil photo prenant subtilement une photo de Yong Sun et de nous-même, « Je Ha il a le rôle du photographe pour le séjour. On compte sur toi pour nous faire de belles photos ». J'aime avoir quelques souvenirs surtout lorsque le séjour s'annonce quelque peu dense en émotions. Heureusement qu'il n'y a qu'eux pour me savoir ainsi,enfin, il y a d'autres personnes qui savent que je peux parfois être quelque peu déréglé, mais pas tout le monde. J'entends alors Iwan qui commande du champagne, « CHAMPAGNE ? ». Je saute de mon siège et ouvre brusquement le rideau qui sépare les deux groupes. « IWAANNIIIEEE !! ne fais pas ton égoïste et partage ta bouteille de champagne avec tes camarades. S'il te plaît Iwan !! ». Je m'approche de lui et lui fais une petite moue, « sinon je te fais plein de bisous », je fais un bruit avec mes lèvres pour lui montrer que je suis capable. Je me redresse alors que Yong Sun parle de combat entre Iwan et moi, « non mais y'a pas photo. Désolé Iwan de te le dire mais suffit que je lève mon tee-shirt, que je fasse une de mes fameuses danses, que j'aille bouger mon corps contre le sol pour les rendre toutes hystériques ». Je fais un grand sourire pervers mais amusant, penchant mon menton en avant. Malheureusement je n'ai pas le temps de m'amuser plus qu'il est l'heure de retourner à sa place et de descendre, « et mon champagne ». Je m'en vais m'asseoir, une main en avant, faisant une mine attristée. « Iwan je compte sur toi pour nous en acheter une sur place » dis-je avant de me réinstaller sur le siège. « C'est parti pour la descente, accrochez vous bien, ça va seccooouuueeerrrr !! ». Et c'est peu dire !

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