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C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera}

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C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Ven 24 Fév - 1:28
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C'est pas moi, j'ai un alibi.
Hera & Jaewon

Je ne sais pas pourquoi je m'obstine à tenter de voler, au lieu de laisser faire Jae Sun qui se débrouille largement mieux que moi... Non, je continue. Sachant que je me fais prendre neuf fois sur dix, c'est totalement débile, mais si ça se saurait si ça ne me ressemblerait pas. Et puis surtout : qui ne tente rien n'a rien, alors oui je tente. Qu'est-ce que j'ai à perdre, hm ? Surtout que j'ai les chances d'y arriver. Bon j'avoue cette fois, vouloir me faufiler par cette fenêtre, dans cette grande maison -de riches, très certainement et je l'espère- n'est peut-être pas la meilleure idée que j'ai eu mais c'est à tenter, de toute façon, on verra bien. Il n'y a personne, j'ai vérifié... Enfin, du mieux que j'ai pu mais pour le coup je suis sûr de moi. Quel voleur passerait par la porte ? Il y a sûrement une alarme. Je sais que je suis loin d'être le plus doué des voleurs, pour ne pas dire qu'un simple débutant qu'il ne s'en sort pas mais... Quand même, je ne suis pas débile. Après quelques minutes, j'arrive enfin à pénétrer dans les lieux. La pièce est sombre, silencieuse et moi je tente d'être tout aussi discret. La discrétion n'est pas mon fort mais là, je n'ai pas vraiment le choix.

Cela fait quelques minutes que je fouille un peu partout, j'ai déjà pris quelques bijoux, j'ai même trouvé quelques billets. Alors cette fois, si j'arrive à m'en sortir, je vais en mettre plein les yeux aux orphelins ! Moi aussi, je sais voler... Peut-être pas aussi discrètement que Jae Sun et ce n'est pas compulsif, chez moi, pas comme Picsou mais je ne suis pas inutile ! Je m'enflamme peut-être un peu trop... Oui, c'est le cas. Puisque je vois la lumière de la pièce d'à côté s'allumer. Mes yeux s'écarquillent, merde... Merde. Merde ! Mais... Il y a quelqu'un ici ? Oui alors là je suis dans la merde. Je regarde rapidement autour de moi. Putain... J'accours jusqu'à un placard, je l'ouvre et m'y cache à l'intérieur. C'est débile, je me sauve comment si on me grille ? Tant pis, j'ai paniqué. Tiens... ça pourrait être le titre du film qui représenterait ma vie ça. « Tant pis, j'ai paniqué. »

Cependant, je ne peux pas rester dans ce placard toute ma vie. Alors je sors, discrètement ou du moins... J'essaye. Espérant de toutes mes forces ne pas retomber nez à nez face à la personne qui est là. Je sors de la pièce, marchant doucement dans le couloir. Il faut que je trouve une sortie, une pièce où il y a une fenêtre... Ça ne devrait pas être impossible à trouver. Mais une pièce où je suis sûr de ne croiser personne, ça serait mieux. Et c'est là que j'entre dans une pièce remplie d'instruments de musique. Oh... mon dieu. C'est ça. J'y suis. C'est le paradis ici ! Bordel ce n'est pas le moment mais je ne peux pas m'en empêcher, je regarde derrière moi histoire de vérifier qu'il n'y a personne avant d'entrer dans cette pièce, fermant la porte derrière moi. Je regarde partout... Des instruments, si je pouvais, je toucherais à tout. Mais je ne suis pas idiot au point de faire tant de bruits, quand même. Je m'installe même sur le siège de la batterie, attrapant les baguettes. Ça va me servir à rien sachant que je risque de me faire repérer si j'en joue et je ne compte pas le faire mais bon, ça me fait plaisir. J'ai l'impression d'être Tico Torres et que Jon Bon Jovi va débarquer d'une minute à l'autre, ohlala, le pied !

Mais je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu'une femme entre aussitôt dans la pièce. Rien à voir avec Jon, cependant. Ou alors il a bien changé... Je sursaute, putain, j'ai flippé là ! Je suis mort. « J'ai rien fait ! » hurlé-je aussitôt, levant les mains, qui tiennent toujours les baguettes, en l'air. Mais lorsque je m'en rends compte, je les pose aussitôt sur la batterie, me levant du siège afin de m'en éloigner. « Je n'ai rien volé ! » Un mensonge pour la route mais au moins, j'ai le temps de me diriger jusqu'à la fenêtre. Et en cours de route.. Je perds mes billets. Je les regarde, étalés au sol avant de lever mon regard vers la jeune femme « Enfin... sauf ça... » Ni une ni deux, je me jette sur la fenêtre, tentant de l'ouvrir mais je n'y arrive pas. Pourquoi je n'arrive pas à ouvrir la fenêtre ? Il faut que je me sauve ! Je tente à de nombreuses reprises, tirant même dessus mais rien à faire. J'abandonne finalement, m'éloignant de cette dernière « … S'il te plait... N'appelle pas les flics... » Non parce que si Jae Sun doit encore venir me chercher au poste... Non merci. « C'est à toi tout ça ? » Lui demandé-je par curiosité. Alors oui, le moment est plutôt mal choisi mais... C'est mon paradis. Et dire que j'étais censé voler. J'y suis presque arrivé cette fois. Presque.



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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Sam 25 Fév - 11:32
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 C’est pas moi, j’ai un alibi !
ft. Jae Won
Manteau de la nuit tombée sur Séoul, le froid régnait en maitre sur la capitale sud-coréenne. Sa morsure s’était fait d’autant plus agressive à la descente de l’avion pour la jeune égérie de retour de sa cité natale un peu plus tôt dans la journée. Une chute des températures d’une trentaine de degrés, déjà qu’à peine assise dans l’appareil, Hera avait eu le coeur lourd de repartir, mais à l’arrivée…
Dur retour à la réalité.

Une dernière soirée de répit avant de devoir endosser derechef ses responsabilités quotidienne. Peut-être était-ce les vacances scolaires, mais cette courte pause ne rimait nullement avec repos pour elle. La singapourienne s’était accordée quelque jour de rupture avec sa vie de la péninsule en rentrant chez elle. Un merveilleux séjour en compagnie de Hyeon dont elle se remémorait les souvenirs, délassant ses muscles dans un bain parfumé et bain chaud. Dans cette alcôve, elle en oublierait presque le gel qui sévissait sur la Corée du Sud. Pure soirée de quiétude, douce solitude, la demoiselle avait l’immense demeure de ses grands parents pour elle-seule. Oh certes, Hera aurait préféré être encore à Singapour et que cette romance en tête à tête ne prenne jamais fin. De la paume de sa main, elle déroba une noisette de mousse et souffla dessus. Les bulles s’envolèrent. Les souvenirs la bercèrent. Petit sourire heureux et gêné, ses joues s’empourprèrent. Elle avait l’impression de baigner dans l’allégresse. Hera avait aussi conscience de l’importance de savourer ces derniers instants. Demain serait un autre jour. Shooting photo, excuses à présenter pour les annulations que ses hématomes – à l’origine gardée secrète – avaient nécessité les semaines précédentes, passage à la fraternité pour constater les dégâts en son absence, la paperasse, exhibition en salon le soir… Le rythme infernal ne reprendrait que de plus bel. Et là où l’arrêt des cours allégeait son emploi du temps, ses obligations professionnelles en profitaient pour décupler. Un soupir… Elle sortit de son bain, se sécha, enfila un pyjama de soie et pris soin de sa chevelure avant de quitter sa salle de bain personnelle.

La grande demeure plongée dans le silence et l’obscurité, Hera se rappela ne pas encore avoir activé le système de sécurité qui verrouillait instantanément les fenêtres de la grande bâtisse et relançait le réseau des détecteurs et alarmes. Après avoir remédié à cette omission – elle allait encore en prendre pour son grade si ses grands parents rentraient et constataient qu’elle avait été imprudente, non pas pour sa sécurité à elle (le seul inconvénient que sa grand-mère verrait à son homicide serait de devoir renoncer au prestige du paternel de sa petite-fille), mais pour leur bien matériel –, la jeune femme s’en alla s’installer dans la bibliothèque. Vacances peut-être mais cela ne l’empêchait pas de garder toujours le nez dans ses bouquins. Être l’une des meilleures élèves de sa promotion de médecine, qu’on soit particulièrement intelligent ou non, avec un emploi du temps surchargé comme le sien, il n’y avait pas de secret : le moindre moment de temps libre devait être consacré à l’étude de son domaine. Bien calée dans son fauteuil, absorbée par sa lecture, Hera crut néanmoins entendre un bruit. Elle douta, hésita, reprit sa lecture, puis… Finalement referma le livre. De toute façon, elle n’aurait pas l’esprit tranquille temps qu’elle ne serait pas donner la preuve que son imagination venait de lui jouer un tour. C’était stupide. Elle savait pertinemment qu’il n’y avait personne d’autre à part elle. Peut-être était-ce le chat du voisin qui avait encore réussi à se glisser dans la maison ? Si sa grand-mère le découvrait, elle allait finir par réclamer son euthanasie. S’il y avait bien quatre chose que son aïeul détestait c’était : son ex-gendre, la presse et son pouvoir destructeur, Hera et les animaux. La jeune femme se mit alors en quête de l’insouciant félin qui risquait sa peau à rôder si souvent entre ses murs. Un bruissement sembla lui parvenir depuis la salle de musique où elle se rendit, alluma la lumière et…
« YAH ! » s’écria-t-elle d’une intonation stridente.
Il y avait quelqu’un ! Il y avait quelqu’un dans la maison ! Son coeur s’emballa instantanément. Elle eut pour réflexe de brandir le livre qu’elle tenait encore dans sa main.

« Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? »
Leurs voix s’entremêlèrent dans la panique. Face à cette situation improbable, tous deux ne semblaient guère en mesure de gérer la pertinence de leur propos. Cependant, Hera baissa rapidement sa garde à la vue du grotesque spectacle que lui offrit ce petit… voleur. Qui ne prétendait pas l’être mais à en juger par les billets qui venaient de tomber de sa poche, Hera n’en eut que la confirmation. Ses sourcils se froncèrent, avant de se radoucir à nouveau, décontenancée, levant les yeux au ciel à la vue de cet énergumène s’acharnant sur une fenêtre qui ne s’ouvrirait pas.
« Laisse-tomber, les fenêtres sont toutes verrouillées par le système de sécurité, tu n’as aucune issue pour t’enfuir. » soupira-t-elle.
Il la supplia de ne pas appeler la police.
« Et pourquoi ne le ferais-je pas ? haussa-t-elle le ton. Donne moi une seule bonne raison ! »
Elle le jaugea et soupira en s’approchant.
« Franchement, tu n’as pas l’impression de être attaqué à un trop gros poissons ? Tu cherchais quoi ? T’es un ado en quête de reconnaissance c’est ça ? »
Il en avait tout l’air, mais il ne devait vraiment pas être bien malin pour avoir choisi une telle cible. Ce gars était royalement dans le pétrin et pourtant, tout ce qui sembla l’intéressé ce furent : les instruments ? Hera se figea net, les yeux écarquillés avant de s’alarmer :
« Je t’interdis de toucher à quoi que ce soit ! Tout ce qui est ici appartient à mon frère ! »
Et s’il existait une personnalité sacrée à ses yeux autre que son père, c’était bien son frère. Son fureta instinctivement vers le deux instruments les plus chers à son coeur : la guitare acoustique – instrument qu’affectionnait son ainé – et le piano – qui la renvoyait inexorablement à son petit ami.
« Je te préviens, si tu as abimé quoi que ce soit, tu pourras t’estimer heureux que je ne fasse qu’appeler la police ! »
Elle se précipita vers les instruments pour les inspecter et s’assurer que cet étranger – dont elle ne se méfiait plus une seule seconde – n’ait commis aucun dégât.

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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Lun 13 Mar - 22:40
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C'est pas moi, j'ai un alibi.
Hera & Jaewon

Ouais alors c'est vrai, je me prends un peu pour Tico Torres... Mais bon, ce n'est pas tous les jours que je peux approcher une batterie ni même en jouer, alors même si le moment est très très mal choisi... Je saisie l'occasion. De toute façon il n'y a personne ici, si je ne fais pas de bruit, personne ne le remarquera. Bon il faut aussi que je trouve une issue, parce que j'ai plutôt intérêt de partir et vite fait bien fait au lieu de rester là à admirer tous ces instruments. Il y a quelqu'un ici, moi qui était persuadé d'être seul... Bon je ne suis pas étonné, ce n'est pas la première fois que je calcule mal mon coup, d'ailleurs, je ne suis même pas sûr de l'avoir déjà bien calculé un jour. J'y vais au talent, enfin, à la chance pour le coup... J'ai pas de talent pour ça, ça se saurait. Par contre j'en ai pour la musique, c'est si difficile de me retenir de jouer un morceau là... « Take my hand and we'll make it I swear...  oooohhh-OHHHH ! Livin' on a praaaaaaaaaayer ! » mais croyez-moi que lorsque je vois cette femme débarquer, je redescends aussitôt de mon petit nuage. Mes yeux s'écarquillent, je m'exclame alors que je suis innocent, ça se voit pas ? Je me dirige vers la fenêtre dans le but de partir mais je n'arrive même pas à l'ouvrir, je ne sais vraiment pas comment je vais me sortir de là... Alors je parle. Je sais faire que ça, parler, dire des conneries. Ça devrait passer, j'arrive toujours à me sortir de la merde. Enfin... Presque. Je crois qu'elle me demande qui je suis, en fait je n'entends pas je suis encore en train de parler -pour ne rien dire, mais je parle quand même-. Cette jeune femme me fait très vite comprendre que je ferais mieux d'oublier, que les fenêtres sont sécurisées. Ah bah voilà pourquoi je n'arrivais pas à sortir ! J'ai eu peur, je pensais que je devenais fou, et débile au point de ne plus savoir ouvrir une fenêtre.  « Franchement, tu n’as pas l’impression de être attaqué à un trop gros poissons ? Tu cherchais quoi ? T’es un ado en quête de reconnaissance c’est ça ? » me lâche t-elle, wouah je suis en train de passer un sale quart d'heure là. Mes lèvres s'entrouvre en forme de gros « o » euh.. Non, enfin non pas vraiment non. Elle est très loin du compte. Alors je réponds d'un naturel étrange « Ah non non, pas du tout. » Bah quoi ? C'est vrai ? Je cherche de l'argent pour me nourrir, c'est une question de vie ou de mort là... Bon on s'en sort comme on peut, Jae Sun a tout de même un petit salaire mais quand même, ça craint quoi. Alors quand elle m'interdit de toucher à quoi que ce soit, je recule d'un pas. Non pas parce que je souhaite lui obéir... Non non, je ne souhaite juste pas l'énerver d'avantage. « Ton frère ? » demandé-je, sait-on jamais... Peut-être que je le connais depuis ma pauvre maison abandonnée sans internet. Je regarde de nouveau autour de moi. « Mais t'énerves pas, hein ! Je n'ai rien touché, rien abîmé. » Je joue les innocents jusqu'au bout mais c'est vrai, je n'ai rien abîmé... Enfin je crois. « Après... Je n'ai pas de raison à te donner... spécialement... » dis-je, cherchant mes mots. Pourquoi ne devrait-elle pas appeler la police ? Ouais je sais pas, mais ça m'arrangerait quoi. « Disons que je suis quand même honnête, je te rends tout. Je n'ai touché à rien. » Pas certain que ça soit la bonne réponse, "honnête" ? Je tente quand même sait-on jamais... C'est vrai quoi, elle n'a rien à craindre mais ça je crois qu'elle l'a bien compris. Je fais peur à qui, au juste ? « Mais vraiment, c'est pas mal ce système de sécurité. » dis-je, indiquant la fenêtre comme pour essayer de faire la conversation ou plutôt... de paraître gentil. C'est vrai ça, je suis gentil et elle n'a rien à craindre mais là, je sais plus vraiment quoi faire pour m'en sortir. « Au moins ça marche quoi... » La prochaine fois, je laisse Jae Sun voler ! Je tente plus rien... Jusqu'à la prochaine.



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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Mer 15 Mar - 18:51
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 C’est pas moi, j’ai un alibi !
ft. Jae Won
Hera ne put s’empêcher de jeter un regard furtif sur l’ensemble de la pièce. Dans le doute, ses grands-parents ne lui imposaient-ils pas une sorte de test en ayant engagé un voleur-acteur pour savoir si elle aurait les bonnes réactions ? D’une certaine façon, elle espérait que non car elle aurait déjà échoué à la première étape : penser à activer le système de sécurité de la maison. Cependant, il lui était vraiment difficile de prendre au sérieux ce cambrioleur aux questions pour le moins déconcertantes et plutôt inadaptées à la situation.
« Oui, mon frère ! Quoi, ça semble si ahurissant que je puisse avoir un frère ? »
Soudain, Hera resta en suspend, la bouche légèrement entre-ouverte. Si jamais cet intrus savait qui elle était, ou du moins avait-il reconnu l’égérie de la marque numéro un du pays, effectivement, son lien fraternel n’était pas de notoriété publique. Son frère l’avait été quelques années auparavant, bien avant que la singapourienne ne purge son exil en la terre de la péninsule, la petite dernière de la fratrie l’était désormais. Cependant, ses aïeuls avaient bien veiller à ce que dans le « monde populaire », l’information quant à ce lien ne soit pas trop répandue. Son aîné avait été l’objet de la véhémence des médias dans un temps où il leur fallait un os à ronger, ou un sujet pour détourner l’attention sur des affaires plus grosses et dérangeantes peut-être. Quoi qu’il en fut, le jeune homme avait vu sa carrière brisée et quand bien même, la nature même du scandale ne touchait pas directement la singapourienne tout à chacun avait jugé judicieux de ne pas ébruiter ce lien du sang. Seuls, les « grands noms » de ce pays étaient à même de savoir. Ceux qui n’avaient nul intérêt à perdre toute chance de bonnes relations d’affaires avec les Zhang-Choi.
« Et puis, là n’est pas le sujet ! » se ressaisit-elle en secouant légèrement la tête.
C’était vrai quoi ! Ce gamin n’était qu’un intrus dans sa maison – ok, celle des vieux –, elle n’allait pas non plus lui montrer une photo de famille pour faire les présentations ! Piètre cambrioleur, Hera ne savait si elle devait lui accorder un talent pour la diversion ou s’il était tout simplement véritablement à moitié inconscient de la situation. Ce qui était certain en revanche, c’était l’inefficacité de sa plaidoirie. Son attitude semblait tellement improbable que la singapourienne ne savait plus si elle devait en rire ou s’agacer. Dans le doute et par fierté, pour le moment, elle opta pour la seconde option, du moins en apparence :
« Honnête ? Tu te fous de moi ou tu crois sincèrement en tes paroles, là ? Et comment tes poches se sont remplies si tu n’as touché à rien ? En plus, d’être un voleur tu es magicien, peut-être ? » 
Peut-être devrait-elle se méfier d’ailleurs. Si sa réaction bancale s’avérait n’être que supercherie, il n’était pas à exclure qu’il puisse la duper d’un tour de passe-passe. Cependant, quoi qu’il advienne, à moins d’un véritable pouvoir magique, ce saltimbanque demeurait prisonnier des murs de la maison. Mais… Depuis quand un cambrioleur s’extasiait de la qualité d’un système de sécurité ? Évidemment que ses grands parents s’étaient dotés de ce qu’il se faisait de mieux ! L’air de rien, ils étaient deux « vieux » fortunés, sans chien de garde – ni serpent, car chez la demoiselle, à Singapour, tout intrus n’était pas à l’abri de se retrouver face à un python de plus de six mètres, ce qui avait un effet très dissuasif. Quant à la porte de sortie… Il valait mieux ne pas se tromper au risque d’atterrir dans le parc aux crocodiles –,  qui pouvaient représenter des proies faciles pour des individus mal intentionnés. Pire, lorsque la petite-fille s’y retrouvait seule comme ce soir, elle pouvait paraître bien vulnérable, surtout quand ses habitudes de singapourienne où la sécurité n’inquiète guère les habitants, reprennent le dessus et qu’elle oublie de se montrer prudente.
« Ça marche encore mieux quand je pense à l’activer avant que quelqu’un ne pénètre à l’intérieur de la maison… »
Assurément, si ses grands-parents l’apprenaient, Hera n’avait pas fini d’en entendre parler. Dire qu’elle pensait savourer une paisible soirée de quiétude et de repos pour son retour au pays du Matin Calme – là encore, il y avait tromperie sur l’intitulé ! Elle se demandait bien quand est-ce que ce foutu pays pouvait être calme ! Pas ce soir en tout cas…
« Mais au fait ! Sais-tu seulement chez qui tu as osé t’aventurer ? »
Avait-il prémédité son coup ou agit sur le moment à la vue de la grande baraque semblant vide ? À l’observer, elle pencherait plutôt pour la seconde option. Du moins, il ne semblait vraiment pas conscient de où il avait mis les pieds. Choi Jae Ki et surtout son épouse Gu Jung Rae n’étaient vraiment pas d’une nature tolérante et conciliante. De surcroit, parce que ce pauvre gars s’était retrouvé face à elle, il risquait de prendre encore plus cher dans l’interprétation de la situation. Hera eut presque pitié pour lui. Elle soupira lorsque soudain, un bruit de fracas se retentit dans la maison, plus loin, dans une autre pièce du rez-de chaussé. Elle sursauta :
« Tu n’es pas seul ?! »
Et si s’était-elle qui avait été sotte à ne pas avoir envisager cette possibilité ? Et si elle se retrouvait, elle aussi enfermée dans la maison avec plusieurs individus pas tous aussi inoffensifs que paraissait son interlocuteur. Hera se tourna à moitié afin de conserver, et l’intrus, et la porte d’accès à la salle de musique dans son champ de vision.
« Oh bon sang, je vais me faire tuer… »
Non, elle ne craignait pas pour sa personne dans l’instant présent mais elle présageait déjà les remontrances de sa grand-mère quand ses aïeuls découvriront qu’elle a laissé plusieurs personnes s’infiltrer dans leur demeure.

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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Ven 7 Avr - 16:13
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C'est pas moi, j'ai un alibi.
Hera & Jaewon

« Oui, mon frère ! Quoi, ça semble si ahurissant que je puisse avoir un frère ? » Tu lèves les yeux au ciel, tu ne peux définitivement rien dire. Bon évidemment, ça se comprend, tu manques de la voler -elle ou une maison d'un proche, du moins.- et toi, tu te plains encore silencieusement qu'elle ne soit pas agréable. Tu peux la comprendre mais bon... C'est chiant quoi. « J'ai vu une photo d'un garçon que je connaissais, ça doit être lui, c'est tout, je demande juste ! » Tu es certain de l'avoir vu quelque part, quelle mauvaise idée de lui avoir posé cette question débile. Il faut vraiment que tu trouves le moyen de sortir d'ici au plus vite, de préférence, sans avoir les flics au cul... Tu ne peux pas encore comment tu comptes t'en sortir mais tu t'en sortiras, ce n'est pas la première fois après tout. Tu y vas au talent, sauf que tu en as pas vraiment. De toute façon, elle change très vite de sujet, enfin plutôt... Disons que c'est toi qui a tenté de changer de sujet, mais bon, tu ne sais pas trop quoi faire là. Et puis, elle se remet à t'engueuler, tu la laisses faire, si ça peut l'aider à décolérer, bon tu prends un peu trop tes rêves pour des réalités mais bon, que peux-tu bien faire ? Te défendre ? Tu vas le faire oui mais tu sais aussi que c'est inutile, tu as été pris en flagrant délit, là. « Si j'étais magicien j'serais déjà plus là... » marmonnes-tu dans ta barbe inexistante, et qui n'est pas prête d'exister vue le gamin que tu es encore. Que veux-tu lui dire d'autres ? Elle a raison, tu parles d’honnêteté mais clairement, c'est le comble pour un voleur. Et instinctivement tu fouilles dans tes poches, ajoutant un « Non mais je vais te rendre tout ça, hein ! » dis-tu comme si elle allait s'arrêter de crier, de toute façon, elle ne t'aurait pas laissé partir sans que tu lui rendes tout ça, sûrement... Mais toi, t'es persuadé de faire preuve de gentillesse en faisant ça, en lui rendant ses biens, ouais... Mais bon, certaines personnes auraient pu carrément la menacer ! Toi tu n'es pas comme ça, en plus de ne pas être crédible, non toi tu es juste pas doué, tu cherchais juste de quoi manger, de l'argent pour vous acheter des petites choses à toi et aux orphelins. La prochaine fois, tu devrais laisser Zorro ou Picsou s'en charger... Tu sors quelques petites choses de tes poches, les déposant sur une table non loin de toi et puis, comme pour tenter de sauver les meubles, tu fais la discussion en parlant de ce fameux système de sécurité. Non mais tu dois bien l'avouer, il fonctionne bien, tu ne pouvais même pas sortir de là quoi ! « Ça marche encore mieux quand je pense à l’activer avant que quelqu’un ne pénètre à l’intérieur de la maison… » Tu hausses les sourcils, ouais c'est vrai qu'autrement ce n'est pas pratique. Alors naturellement, tu lui réponds « Ouais j'avoue, fais gaffe quand même. Bon là ça va t'es tombé sur moi, je veux dire... Voilà. » T'es même pas un voleur étant donné que tu ne sais même pas voler. Bah non, regarde toi, tu lui rends déjà presque toutes ses affaires, oui presque parce que certains billets ne veulent pas sortir de ta poche, c'est bien trop difficile pour toi encore. « Y'a des voleurs c'est des fous ! Ils viennent avec des armes quoi, c'est pour ça faut faire attention. » termines-tu, non parce que toi, tu ne peux pas t'empêcher de parler... Mais surtout, parler pour ne rien dire. Tu pourrais te demander comment font les autres orphelins pour te supporter mais tu ne t'en rends même pas compte à vrai dire. « Mais au fait ! Sais-tu seulement chez qui tu as osé t’aventurer ? » Tu hausses les sourcils, comment ça, chez qui ? Bah pas vraiment... Toi, tu vérifies simplement qu'il n'y a personne, tu ne vas tout de même pas apprendre à connaître tes victimes -si on peut appeler ça des victimes, c'est toujours toi la victime dans l'histoire au final- « Euh... bah... » tu regardes autour de toi comme si les murs de la pièce pouvait t'apporter une réponse, tu ne sais pas, peut-être qu'ils ont inscrit leur nom de famille sur le papier peint. Qu'est-ce qu'on peut avoir des réflexes débiles parfois ! Mais en réalité, tu n'as pas le temps de lui répondre qu'un bruit se fait entendre. « Tu n’es pas seul ?! » Tu prends tout de même le temps de réfléchir bien que tu es sûr de toi, tu es venu seul cette fois, tu n'as même pas emmené Picsou ! « Non non, je suis venu seul... Mais je vais aller jeter un coup d'oeil. » T'es pas sûr de toi là, t'es pas courageux pour un sous mais tu te dis que c'est sûrement l'un de tes camarades, tu t'avances alors vers la sortie de la pièce, lançant un regard à la jeune femme. « T'en fais pas si je les connais je vais leur dire de dégager. » Zinzin le héros, bordel tu kiffes. Tu te prends pour un leader là. « Tu viens ? » lui demandes-tu, en fait, tu espères qu'elle acceptera parce que... bah tu flippes un peu, si tu tombes face à un voleur avec une arme ou simplement, un voleur que tu ne connais pas et qu'il fait deux fois ta taille, enfin... Ce n'est  pas bien compliqué d'être plus costaud que toi...




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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | Sam 3 Juin - 7:33
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 C’est pas moi, j’ai un alibi !
ft. Jae Won
Un garçon qu’il connaissait ? La singapourienne haussa un sourcil. Comment pouvait-il essayer de lui faire croire qu’il avait connu son frère ? Un petit voleur aussi pathétique que… Sa bouche s’entrouvrit, à la pensée qui lui traversa l’esprit. Cet ainé si admiré, peut-être avait-il été réduit à de tels extrêmes pour survire aux portes de son adolescence. Un voile enveloppa son esprit, apaisant, brièvement, sa position méfiante et distante. Mais la douceur rarement perdurait chez l’impétueuse héritière de la culture peranakan, et prestement, un léger sourcil forcé revint dessiné son scepticisme sur son visage. Minois de poupée qui certainement puisait la conviction de son tempérament dans l’intensité de son regard. Miroir de l’âme, sans doute, ce proverbe avait-il tout son sens à la surface de ses iris, aux profondeurs bien souvent insondables, insoupçonnables, à moins d’apprendre à la connaitre, découvrir que le coeur de cette étincelle qui y scintille n’est pas constitué que de colère, seuls les rayons de son éclat s’échappent affublés d’un tel masque. Néanmoins, elle savait être flagrante, cette lueur de mise en garde, ce prémices d’un foyer ardent lorsque la jeune femme l’abattait sur quelqu’un. Lorsqu’accompagner d’un léger rictus, elle signala à son interlocuteur de ne pas trop la ramener tandis qu’il se payait le culot de lui prodiguer conseil. Être plus prudente ? Puis, comme chaque fois que les paroles s’enchainaient dans la bouche du pseudo-voleur, la décontenance vint ébranler quelque peu son agacement. Ses traits se détendirent, haussant vaguement les sourcils, avant de railler dans un murmure :
« Tu sembles avoir une bien piètre opinion de toi-même. »
Les individus et leur manque d’assurance… Quoique, pouvait-elle les fustiger d’être objectifs quant à leur maigre valeur ? Au fond, probablement étaient-ils moins harassant que ceux qui se targuer d’une grandeur, de qualités ou autre sujet à vanité dont ils n’étaient pas véritablement détenteurs. Non, au fond, là, momentanément, tout de suite, le mieux aurait été de pouvoir passer sa soirée seule, comme prévu, à se détendre, sans être un importuné par un… Par un…
« Je crois que les voleurs n’ont pas besoin d’être armés pour être fou, » soupira-t-elle.
Hera le toisa ensuite, avec une once de dédain et du dépit aussi. Ce gamin semblait vraiment n’avoir aucune idée de ce qu’il faisait. Cependant, les chaleureuses présentations ne purent s’éterniser davantage avant d’être interrompu par un soudain fracas à l’intérieur de la maison. Le doute avait envahi la petite fille du propriétaire. Son regard se posant sur son interlocuteur, elle ne savait si elle préférait que sa réponse soit positive ou négative. L’espace d’une poignée d’instant, elle douta, que ce gamin ne puisse être qu’un leurre, une diversion pendant que des comparses plus discrets oeuvraient à l’intérieur des murs. Auxquels cas, eux aussi seraient prisonniers. Et elle avec. L’apprenti-voleur lui assurant n’être en compagnie de collègues, Hera ne le crut pas en mesure de lui mentir, de manière aussi crédible. Quoique, le voir faire preuve d’un élément de bravoure en ouvrant spontanément la marche lui parut aussi inattendu. Décidément, elle ne parvenait à le cerner. En revanche, qu’il se retourne pour lui demander de venir avec lui ne la surprit pas. Il était bizarre, jouait les courageux pour se rétracter rapidement, malhonnête à commettre un cambriolage mais honnête à ne pas tenter de cette occasion pour s’enfuir à la recherche d’une autre issue dans la maison. De ses lèvres, un soupir soulevant puis abaissant sa poitrine s’échappa. La singapourienne franchit la distance qui les séparait et l’invita à poursuivre dans son élan une fois à sa hauteur :
« À toi, l’honneur ! »
Ils s’engagèrent dans la pénombre nocturne de l’immense demeure. Cependant, Hera ne tint guère longtemps à l’arrière, au rythme de son « éclaireur » qui savait bien moins qu’elle s’orienter dans la maison.
« Laisse-moi passer devant, on n’est pas dans un manoir hanté non plus ! »
Elle le devança, fidèle à elle-même avec son autorité implacable habituelle. Elle ajouta ensuite discrètement à l’intention de son improbable compagnon du soir :
« La sorcière est de sortie, c’est ton jour de chance, Hansel… »
S’exprimant dans un souffle froid, la jeune femme tacha de réprimer le sourire facétieux qui poussait aux commissures de ses lèvres sur lesquels les mots glissaient emprunts d’une touche de miel.

Hera conduisit son « preu chevalier » jusqu’à la pièce d’où le fracas précédant s’était fait entendre. Fragile demoiselle en détresse apeurée, elle lui fit signe de franchir le seuil en premier. Au même moment où ils pénétrèrent dans la pièce, un vase se brisa mais juste avant, la petite-fille du propriétaire avait cru apercevoir deux lueurs assez semblables à des iris lunaires. Ses doigts pressèrent l’interrupteur. La lumière jaillit depuis le plafonnier et le coupable révélé :
« Ce n’est que le chat du voisin… » soupira-t-elle, un soupçon soulagé à en juger par les battements de son coeur s’apaisant, témoignant de leur bref emballement durant quelques secondes.
La tempétueuse petite brune se dirigea vers le félin des plus sociables qui ne put que ronronner à l’étreinte offerte par ses bras lorsqu’elle le porta.
« C’est toi qui l’a laissé rentrer ? » accusa-t-elle le pauvre gamin en se retournant vers lui.
Puis, ses yeux, ainsi que ses pieds sur quelques pas, se dirigèrent vers les débris de vase.
« Il va falloir qu’un responsable se dénonce pour ça… »
Son attention alla du crime au criminel d’un autre genre, en passant par le parfait coupable. Du bout de ses doigts fin, elle caressa le tête du chat exprimant son plaisir, tandis qu’elle marchait en direction du voleur.
« Ma grand-mère le hait déjà… » dit-elle d’une voix emprunte d’affection et de peine pour ce pauvre animal, qui effectivement, à toujours venir se promener sur cette propriété, jouait avec la mort à son insu.
Hera vint se poster, avec une petite mine affligée, juste en avance du jeune voleur. Toute proche de lui. Levant les yeux, telle une enfant attristée. Puis, entre eux deux, elle souleva le chat dont elle mit bien la petite frimousse adorable juste sous le nez du garçon :
« Tu ne peux pas le condamner à l’euthanasie, n’est-ce pas ? »
Si elle se jouait de lui, de ses nerfs ? Juste un tout petit peu (beaucoup)…

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Re: C'est pas moi, j'ai un alibi. {ft.Hera} | 
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