the fall (jihye)
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the fall (jihye) | Dim 5 Mar - 21:44 Citer EditerSupprimer
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THE FALL
ft lim ji hye
Appuyé contre les barres parralèles, cette séance de rééducation s'avère aussi longue que les autres, voire plus. Mon genou me fait de plus en plus mal et j'ai l'impression que le kinéséthérapeute ne remarque pas à quel point je force pour tenir debout. Du coup, je vais finir par croire que mes bras vont finir par être plus musclés que tout le reste. Je me repose beaucoup sur ces derniers et même si je suis plutôt menu, ma grande taille me désavantage. Il y a de la carcasse à tirer et cette histoire ne s'arrange pas, étant donné que mon humeur est massacrante. Toutefois, je sais que je dois m'appliquer. Même si j'arrête le basket, je vais avoir besoin de mon genou jusqu'à la fin de ma vie. Alors, autant être en bonne forme, malgré tout ?! Grimaçant légèrement, je resserre doucement mes poings autour de la barre pour me donner un peu de courage. Le grand chef de la rééducation n'est peut-être pas dans le coin mais je suis sûr que cet idiot est capable de mettre une vidéo-surveillance, juste pour m'emmerder. A moins que ça soit déjà le cas ?! Soufflant un coup, je fais un premier pas puis un second. Ca sera mon dernier aller retour dans la journée. J'ai terriblement hâte de retrouver mon lit pour pouvoir m'étaler comme une larve. J’appellerai même une masseuse pour me détendre l'esprit. Me détendre... Si seulement je pouvais. Je n'ai même pas le courage de prendre une mine réjouie à l'aide de mes rêveries. Je suis bien trop concentré et en train de suer pour y parvenir. Or, je ne suis pas au bout de mes surprises. En effet, mon genou me lance encore une fois et cette fois-ci, je ne peux pas éviter la chute. Me retrouvant sur le cul, je tente de retenir un cri de douleur mais je ne parviens pas à contenir mon mécontentement. " Putain... " Les joues gonflées, je jette un coup d'oeil vers mon genou. La prochaine fois, j'éviterai de me friter avec des mecs aussi couillons. Ca m'évitera de devenir l'un d'entre eux.
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Re: the fall (jihye) | Dim 5 Mar - 22:51 Citer EditerSupprimer
The fall
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Ce fichu médecin n’est jamais à l’heure, mais impossible de me défaire de cette joie qui m’habite. Enfin. Après tous ces mois à souffrir, toutes ces heures passées en solitaire… J’allais enfin ne plus entendre parler de cet endroit. Ai-je le droit de m’offusquer pour une attente trop longue alors que la vie a décidé de m’offrir une si belle nouvelle chance ? Plutôt que de rester là à trépigner d’impatience, je préfère aller me balader dans l’hôpital. Il en a sans doute encore pour dix ans et puis, il me connaît bien ce doc, depuis le temps. Il m’appellera. A vrai dire, je sais où je veux aller. J’ai l’espoir de croiser une figure qui commence à m’être familière…
Mes pas m’emmènent vers la l’espace de rééducation, non loin de la salle de consultation de mon cancérologue. Je l’aperçois, déjà. Je ne sais pas trop quand ce jeune homme a commencé à me fasciner. Ou plutôt, pourquoi. Pourquoi lui. Qu’a-t-il de si spécial pour que je le remarque, pour que mon regard le recherche lorsque je passe par ici ? Je m’amuse un bref instant en me disant que ce sont mes hormones en ébullition qui m’ont fait ça à l’époque mais bon, c’est pas non plus comme si j’ai eu beaucoup d’hormones à provoquer hein.. Sans vraiment m’en rendre compte, je quitte mon petit point d’observation pour entrer à l’intérieur de la salle. Je fronce les sourcils en voyant la peine qu’il semble endurer. Depuis que je le vois, je le soutiens. Il ne le sait sans doute pas non plus d’ailleurs. Je me plais à croire que je suis une âme bienveillante qui plane au-dessus de sa tête même si je me doute bien que ce ne sont pas des facéties comme celle-ci qui vont l’aider d’une quelconque façon. La preuve étant que là, devant mes yeux, il s’écroule. Alarmée, je laisse glisser mon sac de mon épaule pour me précipiter vers lui. Je me penche alors vers lui, au niveau de son genou que je regarde avec inquiétude. « Vous ne vous êtes pas fait trop mal ?! » Je lève les yeux vers son visage avant de passer mes mains autour de son avant-bras. « Laissez-moi vous aider. » Je réalise un peu trop tard qu’il est peut-être mal venu de toucher un étranger qui n’a rien demandé de la sorte mais tant pis. Il avait déjà du mal à se tenir debout avec des barres, il ne va quand même pas me sortir qu’il peut se lever tout seul. « Mmh. Désolée pour ça. » dis-je avec un petit regard vers mes mains.
Mes pas m’emmènent vers la l’espace de rééducation, non loin de la salle de consultation de mon cancérologue. Je l’aperçois, déjà. Je ne sais pas trop quand ce jeune homme a commencé à me fasciner. Ou plutôt, pourquoi. Pourquoi lui. Qu’a-t-il de si spécial pour que je le remarque, pour que mon regard le recherche lorsque je passe par ici ? Je m’amuse un bref instant en me disant que ce sont mes hormones en ébullition qui m’ont fait ça à l’époque mais bon, c’est pas non plus comme si j’ai eu beaucoup d’hormones à provoquer hein.. Sans vraiment m’en rendre compte, je quitte mon petit point d’observation pour entrer à l’intérieur de la salle. Je fronce les sourcils en voyant la peine qu’il semble endurer. Depuis que je le vois, je le soutiens. Il ne le sait sans doute pas non plus d’ailleurs. Je me plais à croire que je suis une âme bienveillante qui plane au-dessus de sa tête même si je me doute bien que ce ne sont pas des facéties comme celle-ci qui vont l’aider d’une quelconque façon. La preuve étant que là, devant mes yeux, il s’écroule. Alarmée, je laisse glisser mon sac de mon épaule pour me précipiter vers lui. Je me penche alors vers lui, au niveau de son genou que je regarde avec inquiétude. « Vous ne vous êtes pas fait trop mal ?! » Je lève les yeux vers son visage avant de passer mes mains autour de son avant-bras. « Laissez-moi vous aider. » Je réalise un peu trop tard qu’il est peut-être mal venu de toucher un étranger qui n’a rien demandé de la sorte mais tant pis. Il avait déjà du mal à se tenir debout avec des barres, il ne va quand même pas me sortir qu’il peut se lever tout seul. « Mmh. Désolée pour ça. » dis-je avec un petit regard vers mes mains.
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Re: the fall (jihye) | Mer 8 Mar - 15:00 Citer EditerSupprimer
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A terre, je suis une nouvelle fois à terre. J'ai la sensation que ça m'arrive bien trop souvent en ce moment. Si je suis en sécurité ici, il y a quelques semaines ce n'était pas le cas. J'étais dans une ruelle isolée des regards, en train de se faire frapper par des hommes qui en voulaient à mon argent avant de finalement écroulé sur le bitume, victime d'une fracture ainsi que d'un trauma crânien. Ce soir-là, la roue avait tourné en ma défaveur. Mon meilleur ami s'était retrouvé blessé car je m'étais simplement amusé à allumer des mecs que j'aurais juré presque inoffensifs. L'erreur suivante a été celle de gober un chirurgien stressé à l'idée de devoir soigner un sportif assoiffé de réussite. Il m'a très vite mis en tête que je devrais lâcher le basket, que je ne pourrais jamais pratiquer mon basket, celui que j'ai façonné durement pendant de longues années. Et moi, je l'ai cru. Puis, un second avis s'est avéré plus favorable sauf qu'entre temps, le joueur en moi a fini par disparaître.
Manquant de lâcher un rire amusé, je devrais pourtant être accablé devant la faiblesse dont je fais preuve. Je suis qu'un idiot, un idiot qui attire une jeune minette que j'ai de temps en temps croisé dans les couloirs, sans pourtant lui adresser un mot. A l'hôpital, je veux juste être comme un taulard qui souhaite juste tirer sa peine. Je grimace, mordille ma lèvre inférieure. Je me rappelle vaguement de la sensation que j'ai eue lors de la bagarre. Peut-être que la douleur était trop forte pour rester conscient. " Non, non je crois pas. " La jeune demoiselle m'attrape par l'avant-bras, me prenant un peu par surprise. Je suis tellement ronchon que j'oublie que certaines personnes sont trop gentilles pour me laisser crever sur le sol. Ah ah. Essayant de me relever avec son aide, je pose très rapidement mes deux bras sur une des barres. " Merci. " Je soupire légèrement et reprends la parole. " C'est un comble cet hôpital. C'est même les patients qui doivent s'entraider. Il n'y a aucun personnel soignant ? " Je ne dis pas que j'avais besoin d'aide de l'un d'entre eux. Mais, je sais que cette demoiselle est certainement hospitalisée. Ou alors, une habituée des visites mais peu importe. Cette équipe médicale me met les nerfs en vrac. " Je pourrais avoir mes béquilles, s'il vous plaît ?! " J'ai terriblement besoin de m'asseoir.
Manquant de lâcher un rire amusé, je devrais pourtant être accablé devant la faiblesse dont je fais preuve. Je suis qu'un idiot, un idiot qui attire une jeune minette que j'ai de temps en temps croisé dans les couloirs, sans pourtant lui adresser un mot. A l'hôpital, je veux juste être comme un taulard qui souhaite juste tirer sa peine. Je grimace, mordille ma lèvre inférieure. Je me rappelle vaguement de la sensation que j'ai eue lors de la bagarre. Peut-être que la douleur était trop forte pour rester conscient. " Non, non je crois pas. " La jeune demoiselle m'attrape par l'avant-bras, me prenant un peu par surprise. Je suis tellement ronchon que j'oublie que certaines personnes sont trop gentilles pour me laisser crever sur le sol. Ah ah. Essayant de me relever avec son aide, je pose très rapidement mes deux bras sur une des barres. " Merci. " Je soupire légèrement et reprends la parole. " C'est un comble cet hôpital. C'est même les patients qui doivent s'entraider. Il n'y a aucun personnel soignant ? " Je ne dis pas que j'avais besoin d'aide de l'un d'entre eux. Mais, je sais que cette demoiselle est certainement hospitalisée. Ou alors, une habituée des visites mais peu importe. Cette équipe médicale me met les nerfs en vrac. " Je pourrais avoir mes béquilles, s'il vous plaît ?! " J'ai terriblement besoin de m'asseoir.
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Re: the fall (jihye) | Ven 10 Mar - 23:58 Citer EditerSupprimer
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Un petit soupir de soulagement m’échappe quand je constate qu’il ne me jette pas ou ne me repousse pas. Je n’en serais pas morte si c’était arrivé, mais c’est toujours mieux d’éviter ce genre de petite honte. Après tout, je suis venue sans lui demander plus amplement son avis. En le relevant, j’essaie de supporter le plus possible son poids pour qu’il n’ait pas à appuyer sur sa jambe. Il fait très certainement le double de ma taille - presque sans exagération dirons-nous - mais je ne me laisse pas pour autant démonter. La tension que j’ai mis pour gainer mon corps se relâche lorsqu’il saisit la barre en face de lui. « Il n’y a pas de quoi, c’est normal. » J’aurais bien voulu rajouter quelque chose, mais il reprend la parole. Ah bah voilà que nous avons un schtroumpf grognon parmi nous. Un rire m’échappe et je pose rapidement ma main devant ma bouche. Franchement, je ne me moque pas du tout, pendant une seconde j’en ai même oublié qu’il a une jambe handicapée. Ce que je trouve drôle, c’est tout simplement le ton sur lequel il fait la réflexion. Je me serais laissée à rire mais je sais que dans ce genre de situation, un rire peu sembler très mal venu. J’espère qu’il ne pensera pas ça. Après tous ces mois passés à être malade, je ne traite plus vraiment différemment les gens qui ont aussi un petit problème.
Quand il me demande de prendre ses béquilles, je fais un petit tour rapide de la salle pour les voir posées à côté d’un siège qui doit être le sien et d’affaires qui lui appartiennent sans doute. Je trottine pour qu’il n’est pas à patienter plus que de raison et fait l’aller retour en deux-deux. Je les mets à côté de lui et je constate que, peut-être, ce n’est pas les bonnes béquilles… Mais qu’est-ce qu’il a à être aussi grand lui aussi. « Ah, euh… Je, je reviens. » Bon voilà déjà qu’il grognait et vu qu’il a l’air d’avoir mal il va me détester maintenant j’en suis sûre, toujours de bonnes entrées en matière avec Lim Ji Hye. Je me précipite pour prendre les bonnes béquilles et les lui donne cette fois-ci. « Voilà, c’est la bonne je crois. Vraiment désolée. » Je me gratte la tête. J’ai toujours été sociable mais jamais très adroite pour dire la bonne chose dès le premier instant. Je perds souvent les pédales quand je me retrouve face à quelqu’un qui m’impressionne un peu. J’espère que la vie à l’université va changer ça. Je le laisse aller s’asseoir avant de lui poser plus de questions, je n’aimerais pas le fatiguer trop d’un coup. « Vous voulez que je vous apporte autre chose ? Quelque chose à grignoter peut-être ? Vous avez pas l’air dans votre assiette. Ah ! Je sais. » Je sors de mon sac un twix que j’avais emmené pour moi-même. « Tenez. » Je le lui tends avec les deux mains, un petit sourire gêné sur les lèvres. J’espère qu’il ne sera pas trop énervé.
Quand il me demande de prendre ses béquilles, je fais un petit tour rapide de la salle pour les voir posées à côté d’un siège qui doit être le sien et d’affaires qui lui appartiennent sans doute. Je trottine pour qu’il n’est pas à patienter plus que de raison et fait l’aller retour en deux-deux. Je les mets à côté de lui et je constate que, peut-être, ce n’est pas les bonnes béquilles… Mais qu’est-ce qu’il a à être aussi grand lui aussi. « Ah, euh… Je, je reviens. » Bon voilà déjà qu’il grognait et vu qu’il a l’air d’avoir mal il va me détester maintenant j’en suis sûre, toujours de bonnes entrées en matière avec Lim Ji Hye. Je me précipite pour prendre les bonnes béquilles et les lui donne cette fois-ci. « Voilà, c’est la bonne je crois. Vraiment désolée. » Je me gratte la tête. J’ai toujours été sociable mais jamais très adroite pour dire la bonne chose dès le premier instant. Je perds souvent les pédales quand je me retrouve face à quelqu’un qui m’impressionne un peu. J’espère que la vie à l’université va changer ça. Je le laisse aller s’asseoir avant de lui poser plus de questions, je n’aimerais pas le fatiguer trop d’un coup. « Vous voulez que je vous apporte autre chose ? Quelque chose à grignoter peut-être ? Vous avez pas l’air dans votre assiette. Ah ! Je sais. » Je sors de mon sac un twix que j’avais emmené pour moi-même. « Tenez. » Je le lui tends avec les deux mains, un petit sourire gêné sur les lèvres. J’espère qu’il ne sera pas trop énervé.
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Re: the fall (jihye) | Lun 3 Avr - 16:08 Citer EditerSupprimer
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Cette fracture devient un handicap. Je n'ai pas envie d'être une corvée pour les gens et je déteste encore plus l'idée de ne pas être capable de tenir debout pendant plusieurs minutes. Ces séances de rééducation m'affaiblissent de jour en jour et j'ai vraiment le moral dans les chaussettes. Pourtant, je tente de rester le même lors de la visite de mes proches. Mais, en retournant dans ma chambre, des pensées plus ou moins noires envahissent mon esprit. Finalement relevé grâce à l'aide de cette inconnue, je la remercie et lui demande d'aller chercher mes béquilles. Avec ma taille, je suis certain que son épaule va finir en bouillie si elle doit encore me soutenir pour marcher. Et puis, comme je viens de le préciser, ce n'est pas son rôle. Elle était juste une fille qui était passée devant la salle au bon moment. A moins que ? La fixant alors qu'elle ne me tourne pas encore le dos, son visage me dit étrangement quelque chose mais impossible de me rappeler quand, où, ni comment. Je reste silencieux, tentant de souffler un coup pour arrêter d'afficher de telles grimaces mais c'est sans compter sur ce genou qui tire de plus en plus. Quelle merde.
Je la vois revenir vers moi, les béquilles à la main mais je tilte au même moment qu'elle cette erreur de ... Taille. Je retiens un soupir de frustration et force un peu plus sur mes bras pour rester stable. Au bout de quelques instants, je récupère la bonne paire de béquilles. " C'est pas grave. " Prenant appui sur ces dernières, je prends la direction des sièges situés à deux-trois mètres de moi. Sans tarder, mon fessier tombe sur la chaise et je lâche un gros soupir, essayant de trouver la meilleure position pour ma jambe. Pas trop pliée, pas trop tendue. Avoir mal au genou est vraiment une situation délicate. Bien sûr, dans cet hôpital, il y a pire que moi. Mais soit, quand j'entends les propos de la demoiselle, je me dis que c'était tout comme. Ne prenant pas le bâtonnet de chocolat, je jette un coup d'oeil vers elle. " Je fais si pitié que ça ?! " Je ris jaune. " Ce n'est pas forcément un chocolat qui va m'aider à tenir debout, vous savez. " Le chocolat est censé réconforter... Ce qu'il me faudrait quelque chose qui m'apaise. Un calmant peut-être ?! " Encore moins à afficher un sourire d'imbécile heureux. "
Je la vois revenir vers moi, les béquilles à la main mais je tilte au même moment qu'elle cette erreur de ... Taille. Je retiens un soupir de frustration et force un peu plus sur mes bras pour rester stable. Au bout de quelques instants, je récupère la bonne paire de béquilles. " C'est pas grave. " Prenant appui sur ces dernières, je prends la direction des sièges situés à deux-trois mètres de moi. Sans tarder, mon fessier tombe sur la chaise et je lâche un gros soupir, essayant de trouver la meilleure position pour ma jambe. Pas trop pliée, pas trop tendue. Avoir mal au genou est vraiment une situation délicate. Bien sûr, dans cet hôpital, il y a pire que moi. Mais soit, quand j'entends les propos de la demoiselle, je me dis que c'était tout comme. Ne prenant pas le bâtonnet de chocolat, je jette un coup d'oeil vers elle. " Je fais si pitié que ça ?! " Je ris jaune. " Ce n'est pas forcément un chocolat qui va m'aider à tenir debout, vous savez. " Le chocolat est censé réconforter... Ce qu'il me faudrait quelque chose qui m'apaise. Un calmant peut-être ?! " Encore moins à afficher un sourire d'imbécile heureux. "
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Re: the fall (jihye) | Dim 9 Avr - 14:28 Citer EditerSupprimer
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Je pense que ma maladresse me perdra un jour. Ou bien je finirai par me tuer toute seule comme une idiote, ou bien j’agacerai quelqu’un jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le supporter lui même et finisse par m’achever à coup de hache. Bon, cette pensée est un peu violente je le conçois mais eh, on sait jamais. Peut-être que ça va être le cas du jeune homme qui me fait face, qui sait, quoique peut-être qu’il n’aurait pas l’énergie suffisante pour me tronçonner même si l’envie lui prenait soudainement… Sa frustration est si palpable après tout. Tellement que lorsqu’il me répond je me demande si ce n’est pas moi qui vais finir par le tronçonner au final. Mes yeux s’écarquillent de manière presque imperceptible. Bah dis donc, sympa. Sur le coup, l’envie de jouer les gamines me saisit. La maladie s’en va, mon impulsivité revient. Pourtant, le bon sens me sauve. J’essaie de me mettre à sa place. Qui suis-je pour le juger et m’emporter à mon tour ? Je sais les pensées que peuvent donner la douleur. Celle-ci nous change, malgré nous. Méconnaissable pour les autres ou nous-même, elle influence nos réactions et ce pas toujours dans le meilleur des sens qui soit… J’en connais quelque chose. Je finis par soupirer, plus contre moi-même alors que je reconnais mon erreur de pensée que contre lui. « C’est vrai que le chocolat n’est peut-être pas la meilleure des solutions. » Je range le chocolat dans mon sac avant d’afficher un léger sourire. Ce n’est pas une situation facile à gérer. Il n’y a pas grand chose que je voulais entendre ou qui m’atteignait, quand j’étais au coeur de la maladie. Est-ce la même chose pour lui ? « Je ne pense pas que vous fassiez pitié, au contraire. Je ne sais pas ce que vous pensez, mais je vous trouve assez courageux, à vrai dire. Ce que je sais, c’est que tout le monde n’est pas capable de résister à la douleur au point de ne pas baisser les bras. » Il a beau avoir la mine refrognée, mais à chaque fois que je l’ai croisé ici, il était toujours à essayer de marcher entre ces deux barres qui sont en face de nous. « Pas comme vous. » J’en connais d’autres qui passent plus de temps à se lamenter qu’à travailler, et finissent avec des rééducations qui durent plus longtemps qu’elles ne le devraient. « Bon malheureusement je ne regorge pas de morphine comme je regorge de nourriture. » C'était peut-être à cela qu'il a fait référence avec mon pauvre chocolat.
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