Kwanhee était très fier de lui. Pour la première fois depuis longtemps, il avait réussi à se reprendre en main. Son destin était tout tracé, il comptait devenir un homme meilleur dans un corps de rêve. Et sa nouvelle stratégie pour parvenir à ce but tout en péchottant de la noona, passait bien évidemment par un régime alimentaire sain. Dans son manuel, devenu sa bible, intitulé comment pécho noona en 150 leçons, il avait appris que les grandes-sœurs avaient un faible prononcé pour les garçons taillés en V, sensible et aimant les animaux. Dans cet optique, Kwanhee c’était mis au sport, il s’investissait davantage à la ferme, et surtout, il avait banni les knackies de son alimentation. Ce jour-là, il était en pleine préparation d’un nouvelle recette, bulgogi à la KH, sans viande faute de budget. Carottes et oignons s’amoncelaient déjà sur le plan de travail de la cuisine du dortoir, lorsque l’horreur frappa le jeune homme. Il manquait l’aliment clé, celui qui donnerait toute la saveur au plat.

Épouvanté, le renard abandonna là ses ustensiles et fonça vers les escaliers qu’il gravit quatre à quatre, déboulant dans sa chambre, les cheveux en bataille et le visage pâle devant la gravité de la situation. « JAYDEN ALERTE ROUGE. » S’époumona-t-il en se jetant à plat sur le lit de son ami, sur lequel ce dernier était couché. Il se frotta amoureusement contre lui, dans un bruissement sensuel de draps qu’on défait. « Ahn Jayden, Ahn Jayden, j’ai besoin de ton poireau. » Oups, lapsus. Le visage du brun s’empourpra. « Je veux dire, j’ai besoin de poireau… pour ma recette, y en a plus. » Tirant la couette pour la jeter sur le sol, dans un élan destructeur, il se plaça à califourchon sur son camarade. « Tu viens en acheter avec moi à la supérette ? »

Note : Veuillez noter que Kwanhee n'est ni gay ni végan. Bien à vous.

Fièrement monté sur l’âne qui lui sert de monture, Kwanhee chevauchait fièrement malgré vent et tempête, dans une ondulation de hanche des plus sexy. Evidemment, on ne pouvait en attendre moins de la part de Kwanhee le beau gosse. Le cavalier se secouait en fait sur le corps du garçon pour le forcer à se lever, lui qui ronflait en pleine journée. « Je veux pas jouer au chevaaal Hyuuuung ! » Gémit-il en tapant du plat de ses mains sur les épaules du destrier. « Je veux un poireau, viens en acheter un avec moi. » Il insistait, mais c’était qu’il avait peur de sortir tout seul, sans son hyung rassurant. Non enfin, il n’avait pas peur, mais à deux c’était toujours mieux. Il gesticula encore un moment pour embêter Jayden avant de finalement se lever, se postant bien droit devant le lit en attendant qu’il se lève. Finalement, ne tenant plus d’impatience, il l’attrapa par le bas en tirant. « Hyyyyyung. J’ai faim, je veux manger alors dépêche toi !  » Il s’excitait comme un gamin, comme à chaque fois qu’il s’adressait à son copain. C’était un genre de code entre eux, une immaturité latente qui renaissait à chaque fois qu’ils étaient ensemble. Kwanhee ne faisait que se mettre à la hauteur de son ami bien sûr. Il réussit finalement à le tirer hors du lit, le faisant chuter lourdement sur le sol, avec une pointe de satisfaction devant le bruit sourd qu’il produisit. « Allez Hyung debout, si tu continues à faire du bruit les gens vont se demander ce qu’on fait toi et moi. » Ajouta-t-il en laissant lascivement son index et son majeur courir le long de l’échine du plus vieux. Il s’amusait beaucoup, à taquiner son poto de la vie. Rigolant un peu trop fort, il s’installa en tailleur, attendant qu’il ne se décide à bouger. « T’as des sous ? Parce que pas moi. Faut que tu m’en donnes. »

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Jayden était en train de refuser la proposition d’un frère. Il refusait de l’aider, le laissant sortir seul à la merci des noonas qui risquaient de le violer à tout moment. Kwanhee avait très peur de quitter le dortoir, sachant qu’à tout moment, une hystérique pourrait le violer, sous le charme de sa beauté, et lui arracher la tête ou les bijoux de famille. Il avait vu un reportage sur NatGeo, sur la veuve noire, et depuis il n’avait plus aucune conscience en les femmes. Surtout qu’il avait déjà eu un traumatisme de la couille… Ce monde de brute était trop effrayant, il avait besoin de son hyung pour le guider. Mais Jayden il ne voulait pas, il préférait le laisser vivre dans un danger permanant, en le traitant de méchant en plus ? C’était l’hospice qui se foutait de la charité, car c’était lui le méchant dans l’histoire. Déçu et trahit, Kwanhee s’était retourné, prêt à partir, le cœur grossit par le chagrin, quand il fut entrainer dans une chute magistrale par le poids conséquent de son ami. Il n’y avait plus de doute à présent sur la maternité du Gumi. Il était définitivement la mère de Dumba. Songeant à sa fille perdue, le cœur de KH se déchira à nouveau un peu plus. Il avait été abandonné par sa fille et la mère de sa fille qui était aussi son hyung. Versant une larme de sang, il ne chercha pas à se débattre tandis que Jayden cherchait à abuser de lui en se frottant lascivement sur son corps encore vierge comme l’huile d’olive Puget. « Laisse-moi, t’es méchant. » Chouina le plus jeune en roulant sur le côté, cachant son visage dépité entre ses coudes. « Je ne te donnerais pas mon poireau, même contre de l’argent, je suis pas comme ça moi. » Ajouta-t-il avant de se lever brusquement, et de courir vers la porte telle une dramaqueen, sans regarder où il allait. « LAISSE-MOI, NE ME PARLE PLUS JAMAIS. JE NE VEUX PLUS TE VOIR. » Fit-il en s’enfuyant sans un regard en arrière, trahit, honteux de s’être laissé salir de la sorte. Il avait fait confiance à Jayden, et voilà que celui-ci lui brisait à nouveau le cœur.


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Kwanhee fuyait le déshonneur et le malheur, la tristesse et le regret que lui inspirait Jayden. Il se sentait trahit, injustement repoussé, et surtout humilié de n’être traité que comme un corps, un morceau de viande, de chair tendre et vierge par son ami. Son AMI. JAYDEN. Son compagnon de toujours qui venait presque de le violer sur le plancher. Dégouté par lui-même, par son incapacité à préserver sa fraicheur juvénile, il sanglotait dans les toilettes, adossé à la porte close. Le monde était injuste. Il voulait mourir à présent, tant il se sentait sale et honteux. Décidé à en finir, il se pencha au-dessus de la cuvette pour se noyer dans le fond du wc, lorsque la voix de Jayden résonna dans le couloir. Il hésita, écoutant son ami s’excuser à quelques millimètres de la noyade. Et ses mots le touchèrent, comme jamais. Jayden une fois de plus lui donnait une raison de vivre, de se raccrocher à la vie. Dans un élan de courage et de résignation, le brun sortit la tête de la cuvette et se leva, ouvrant en grand la porte des cabinets pour émerger dans le couloir. Eperdu, il chercha la silhouette du Gumiho, pour enfin la repérer chouinant dans le fond du corridor. Plein d’émotion, l’étudiant se mit à courir – au ralenti – dans sa direction, les larmes filant sur ses joues, pour se jeter – au ralenti – dans ses bras. Ses mains se nouèrent à sa nuque tandis qu’il pressait son corps contre celui de son hyung, retrouvant la chaleur qui lui avait tant manquer. « Hyuuung, j’ai cru que… j’ai cru que tu allais me laisser mourir comme ça… Je t’aime Hyung, sois mon hyung pour toujours. » Chiala-t-il en se mouchant dans le pull de Jayden. « Viens chercher un poireau avec moi hyung… je veux plus me séparer de toi pour la vie… » Ajouta-t-il en s’essuyant le nez dans sa main, avant de la glisser dans celle de Jayden, larmoyant mais heureux d’avoir retrouvé son ami qu’il avait bien cru ne plus jamais revoir.



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Il l’adorait son hyung, c’était le meilleur des hyung, celui qu’il avait jamais eu avant, et qui le protégeait des dangers de la vie comme mourir tué par un éléphant. Il s’en fichait que ce soit super gay de lui tenir la main comme ça en sortant du dortoir, il voulait simplement ne pas le lâcher, il avait trop eu peur de le perdre. Kwanhee n’avait confiance qu’en lui. Jayden c’était celui qu’il inviterait comme témoin à son mariage – s’il ne pouvait pas l’épouser lui. C’était le parrain de ses enfants, son grand-frère, son meilleur ami de la vie. Alors il voulait acheter ces poireaux avec lui, comme un engagement, une concrétisation de leur amour totalement fraternel et non-homosexuel. « Elle est gluande d’amour pour toi hyung. » Répond Kwanhee, les joues rosies et humides d’émotion. « Si tu m’aimes, tu seras d’accord pour m’épouser ? Je veux me marier avec toi et avoir des enfants… je sais que c’est dur depuis qu’on a perdu Dumba, mais je sais qu’on est capable d’être heureux ensemble Hyung. » Il disait des bétises Kwanhee, mais c’était le bonheur qui embrumait son cerveau. Ensemble, digne et fiers avec leurs yeux mouillés, ils prirent la direction de la supérette pour acheter les plus beaux poireaux. Le Gumiho s’arrêta devant l’étale, observant les légumes, et il choisit le plus beau, celui qui lui rappellait le plus le poireau de Jayden – du moins ce qu’il imaginait être le poireau de Jayden. « Hyung, j’ai plus envie de manger des légumes, ça te dit un MacDo après ? » Demanda-t-il en montrant son choix au second jeune homme. « Il est beau comme toi, je sais bien choisir hein ? » Il attendait, très fier, que son ainé le félicite pour sa trouvaille, et surtout, qu’il lui donne de l’argent pour l’acquérir, la paume tendue vers lui. « Tu payes ? »