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    :: Défouloir :: 2017

bloody skin ft. ashvin

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bloody skin ft. ashvin | Sam 11 Mar - 11:10
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Les lumières d’une nuit bien avancée tamisaient la ville de lueurs sanglantes. Quelques luminaires ne fonctionnaient plus là où se promenait aegir. Certainement des voyous qui avaient balancé des pierres pour en briser le verre que frôla le garçon de la chaussure. Il se recula légèrement et constata en un quart de seconde le dégât avant de continuer sa route. Il rentrait chez lui. Fatigué, la gorge asséchée, l’haleine fumante à cause de la cigarette, l’œsophage rempli de doux alcool qui le faisait parfois tressauter à cause d’un hoquet incessant. Le russe retenait alors sa respiration et tentait d’avaler trois fois, comme on lui avait appris à faire si ces sursauts devenaient insupportables. Malgré sa déshydratation, le jeune homme alluma une nouvelle clope, la coinça entre ses lèvres gercées par le froid, collant le filtre avec insistance. Son tempête n’avait presque plus de gaz, mais il ne pensait pas à en racheter un. Il le fera certainement quand il sera vide, qu’il n’aura plus de feu et qu’il devra s’engager auprès de quelqu’un pour satisfaire ses envies. Envies nauséeuses et pourtant, malgré la fragilité de son corps, aegir n’a pu s’empêcher de tomber dans les griffes des asphyxiés. Il fumait rarement cependant, du moins, pas tous les jours. Parfois la cigarette le répugnait, il ne supportait pas l’odeur des blondes, préférant la véracité d’un tabac enfermé dans une pochette de cuir. Quand il sortait, l’occidental devait l’avoir. Il aimait la sensation de boire et de consommer en même temps. La clope ça donne tout de suite un air plus cool, et, bien qu’il ait le regard froid et désintéressé, les gens venaient plus facilement vers lui quand ils le voyaient bâton entre les lèvres. Aegir était relax. Disons que c’était un homme posé et assez tranquille. Serein, ou du moins, seulement en façade. Son plus grand trouble agitait son quotidien de manière fracassante, si bien qu’il ne savait pas toujours comment gérer la chose. Mais il y arrivait toujours. Qu’ashvin gueule, qu’ashvin frappe les murs, il arrivait toujours à le faire redescendre. Et justement, ce fut cette tête blonde platine qu’il reconnut au loin près de réverbères à la lueur cramoisie. Il semblait avoir des ennuis. Ash a toujours des ennuis. Il est tout le temps en train de provoquer ceux qui n’osent pas se frotter au cactus qu’il est. Alors il finit par se faire punir, ou au contraire se faire purger. Le truc c’était qu’aegir, il ne pouvait pas supporter de voir des mecs s’en prendre à son propre frère. Mais visiblement il arrivait trop tard. Ashvin tenait encore debout dans sa fierté légendaire et avait terrassé le groupe de mecs qui était parti pensant qu’il n’avait plus rien à tirer de l’étranger. Aegir s’avança, d’un pas décidé, vers son sang et planta une main dans ses poches avant de rattraper l’homme qui avait du mal à tenir sur ses deux jambes « - tu leur as encore volé leur goûter ? » critiqua aegir qui inspectait son visage marqué ; son visage splendide qui respirait la vie. « - tu ne plairas pas aux nanas avec une telle balafre. Viens. » et aegir se retrouva à jouer le rôle qu’il préférait ; passant un bras autour de sa taille pour le soutenir et le ramener à la maison. Ashvin avait intérêt à se montrer docile cette fois.
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Re: bloody skin ft. ashvin | Ven 14 Avr - 11:42
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« Tu peux pas faire attention, connard ? »
« J’ai pas pu éviter ce bide proéminent, tu m’excuseras. Enfin, fais comme tu veux. »

Titubant, les gestes flous, trop grands et le regard presque blafard mais surtout désorienté, il aimait danser sur la corde raide, il aimait caresser le diable pour mieux en apprécier la fureur et surtout, il aimait ressentir la douleur d’un poing écrasé sur son visage-porcelaine ; la douleur, pour mieux se sentir vivant. Et parce qu’il aurait pu jurer sur tous les dieux du ciel que chacune de ses intentions étaient mauvaises, il s’en persuadait lui-même, et pour lui, le monde devenait foncièrement faux, toxique et sale, alors il crachait dessus (puisque c’est ce qu’il était ; trop mauvais pour ce monde capturé par le vice) (mais pas autant que lui) comme un enfant mal-élevé, comme un enfant sans équilibre, perdu entre deux tranchées. Perdu entre le monde réel, illusoire et alcoolisé, il vacillait devant l’homme bedonnant qu’il venait accidentellement de pousser contre un mur.

« Mais sûrement qu’la graisse a amorti le choc », et ça le fit sourire, même rire d’imaginer sa face déformée par la collision des phalanges graisseuses sur ses pommettes saillantes, rire de se voir tomber au sol car l’alcool faisait défaut à son équilibre. Ça lui faisait tant plaisir de recevoir comme de redonner les coups, jusqu’à ce que son rire résonne quand il se jeta sur l’homme encore debout, parce qu’un seul tour du poison dans ses veines suffit à sa lucidité de répondre. Et il ne savait plus bien combien de temps il fallut au videur pour les sortir à l’extérieur, mais assez de temps, juste assez, pour que le sang commence à couler. Et il ne savait plus non plus combien ils ont fini par être, peut-être deux ou peut-être trois, à le tabasser jusqu’à le traîner sur le sol et lui, de son rire enragé, il se relevait pour combattre jusqu'à sa mort, à crier en russe des insultes que le gros lard ne comprenait pas, de toute façon. Et l’accalmie sonna lorsque les mecs détalèrent, sûrement après s’être rendu compte que s’ils continuaient de s’acharner, l’un d’eux y perdrait la vie (ou du moins, peut-être un doigt).

Essoufflé, haletant, il cracha le sang qui traçait le goût de fer contre son palais et s’essuya le coin des lèvres d’un revers de manche avant de se retourner face à la voix de son reflet. « Oh ta gueule. » la mâchoire ouverte puis fermée, il tâtait la douleur dans un plaisir silencieux, surtout honteux face à son frère. Comment aurait-il pu lui dire ? Comment aurait-il pu lui avouer, qu’il préférait voir son visage défoncé par les plaies et le sang ? Comment aurait-il pu lui expliquer la sensation de satisfaction qu’il avait quand il se prenait pour son géniteur en se faisant tabasser ? – toi, Aegir, toi et ton sourire-ange, toi et ton regard apaisant, comment aurais-je pu te dire, que tu étais bien plus beau avec un sourire que moi ? Absurde, n’est-ce pas ?

« Qu’est-ce que tu fous là d’ailleurs ? » sévère, acerbe, il tenta quelques pas pour s’éloigner dans l’obscurité mais sa jambe, douloureuse, le fit boiter. Il se résolut à soupirer lorsque Ae voulut l’aider mais Ash, il voulait pas qu’on l’aide, il voulait pas que son double se plie à ses caprices de beuveries. « J’ai pas besoin d’ton aide » Il l’avait pourtant pas repoussé, l’aide qu’il lui offrait, mais c’était juste pour lui faire comprendre, de son égo trop fier, qu’il le faisait par dépit.
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Re: bloody skin ft. ashvin | Sam 22 Avr - 11:06
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« - oh ta gueule. » ae eut cette envie de rire. Comme si rien ne pouvait l’atteindre. Comme si les insultes affectives de son frère ne le touchaient pas. sauf qu’au fond de lui parfois, il se demandait pourquoi on ne lui avait pas fait cadeau d’un frère docile. Comme lui. comme la possible faiblesse que montrait le fils de la tempête. Petit, cette provocation l’aurait distrait et conforté dans l’idée qu’il était certainement le pilier du duo mais aujourd’hui ça ne l’amusait plus. Il ne comprenait pas vraiment comment les deux jumeaux avaient-ils pu ne pas évoluer d’un pouce depuis qu’ils étaient enfants. Ash fonçait toujours autant dans le tas. Ae restait toujours en retrait des conflits. Ils se ramassaient toujours mutuellement à la petite cuillère. Mais le russe aimait son frère au fond de lui. même si parfois il le décrivait comme le plus imparfait des êtres. Un fou ne nait pas malade, il le devient. Parce qu’une plaie ne se refermera jamais. Cette plaie ne porte pas de nom mais un statut. Le patriarche. Parfois ash lui ressemblait mais l’autre ne savait pas si c’était volontaire ou non.

Aegir ne répondit pas à sa première question. ce qu’il faisait ici n’avait rien à voir avec un pur hasard en effet. Disons qu’il rentrait des cours et qu’il avait pressenti que son frangin était en train de faire une connerie. Le truc c’était que le démon à ses côtés ne le croirait sûrement pas et donc, il ne servait à rien d’inventer un mensonge inutile. « - tu n’as pas besoin de mon aide c’est vrai. Mais tu ne sais pas te débrouiller seul, et au vue de l’endroit désert, je ne vois personne d’autre pour te porter secours. » il passa un de ses bras sur son épaule. Et en silence il décida de le ramener à la maison. Et en silence il pensait aussi. Il se revoyait quelques années en arrière, tenant son frère dans ses bras parce qu’il s’était pris une rouste monumentale par leur père. Ashvin était à la fois stupide et courageux. Il partait sans cesse au quart de tour parce qu’il sentait que l’injustice lui était insupportable. Résultat c’était celui qui était le plus exposé à la violence. Disons qu’aegir était sauvé par son fléau. Mais il avait souvent admiré son cadet pour avoir su dire avec violence et acharnement ce qu’ils pensaient tout bas une fois les lumières éteintes.

« - si tu veux vraiment te mettre dans la merde pour exister, trouve-toi des adversaires à ta taille ash. » souffla ae qui ne savait pas lui-même s’il sous-estimait ou s’il surestimait les capacités de destruction de son second. Malheureusement, le soldat ne pouvait se joindre à la mêlée continuelle que représentait la vie avec une patte cassée. C’était là que l’étudiant intervenait. Il finit par asseoir le blessé sur une pierre en face d’une rivière à quelques mètres du centre-ville. Il ne voulait pas le faire fuir en le hissant aussitôt dans son lit, et lui-même ne souhaitait pas rentrer maintenant. Alors il alluma une cigarette. « - tu ne les connaissais pas je me trompe ? pourquoi tu les as provoqués ? » surtout s’il savait déjà qu’il n’avait aucune chance de l’emporter. Soudain, d’un air moins sérieux, aegir se pencha face à lui avant de plisser les yeux, suspicieux « - t’es pas un maso hein ? le genre de mec qui aime recevoir des fessées avec une tapette cloutée ? »


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Re: bloody skin ft. ashvin | Mer 3 Mai - 9:05
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Assignée à vivre dans deux corps distincts pourtant semblables, leur âme s’était construite et modelée sur deux modèles bel et bien différents. Quand l’un soupirait de désespoir, l’autre riait à ses infantilités qui le caractérisaient et le seyaient à merveille. Et lorsque la plupart des jumeaux vrais pouvaient se venter qu’on ne puisse différencier deux frères ou deux sœurs ou au moins, difficilement, même si les enfants Sialov se ressemblaient bien trop étrangement, il était impossible de les confondre lorsque l’un ou l’autre ouvrait la bouche. Et quand l’un caressait les corps d’une douce férocité affolante, l’autre frappait les visages d’un cynisme stupide à la justice sadique.

La Lune et le Soleil
Le Jour et la Nuit.

La complémentarité de leurs âmes les rejoignait pourtant bien trop souvent, assez souvent pour dérouter le plus jeune et le plus brute des deux, qui ne savait parler et apprécier la présence d’un Autre que par la violence des mots ou des poings, que par une amertume que crachaient ses yeux à chaque regard posé sur son Sang. Et même s’il ne savait vivre sans la présence de son reflet, il ne savait pas vivre avec non plus. Sa seule réponse était sa colère face au besoin de se sentir indépendant, fort et grand, et sa colère face à l’autre besoin, de se sentir soutenu et aimé, de ne pas se faire juger, qui se confrontait au premier pour créer l’étincelle qui vacillait dans ses prunelles trop claires devant ses jumelles.

Should I be the best or should I be the one ?
Should I stand still or should I run ?


Alors que soutenu par des bras qu’il connaissait par cœur, ses dents étaient serrées sous la remarque acérée de son frère et qui, sous ses airs anodine, innocente, elle se faufila dans chacun de ses pores jusqu’à s’arrêter à l’arrière de son crâne et ne plus quitter son nid douillet, peut-être pour le rendre fou, peut-être pour qu’il réagisse sous ce regard auquel il ne pouvait faire face que très peu de temps. Parce que sa chair, son sang, le faisait plier bien trop vite, sûrement le seul être humain de ce monde à pouvoir le contraindre à un silence, à aucune réplique venimeuse juste pour laisser place à une pluie de reproches ou de sous-entendus. Le seul à pouvoir le faire sentir plus bas que terre en quelques mots, en quelques secondes – à se sentir plus vivant à souffrir sous un reflet parfait de lui-même qu’il aurait voulu détester plutôt que de le protéger, à préférer sacrifier sa vie à la sienne à chaque pas qu’il faisait.

My left hand got the keys but the other got a gun

Should I tell everybody I love « I love you » ?
Should I wake my problems up or should I hit snooze ?


« Tu m’crois trop faible pour y laisser ma vie ? » le regard noir calqué sur ses iris océan et sa rancœur sut trouver le chemin jusque ses lèvres à la deuxième fois mais il n’attendait pas de réponse, Ash, il attendait plus rien. Le russe finit juste par tirer son paquet de clopes déformé, déchiré, de la poche arrière de son jeans pour s’en allumer à la suite de son frère. Aucune réponse à sa question car Ash estimait ne pas avoir à se justifier, même pas face à Ae qui semblait prétendre déjà savoir les raisons de son altercation. « Pourquoi ? Ca t’intéresse ? » son sourire espiègle de toujours retrouva ses lèvres préférées avant qu’elles ne soufflent la fumée de ses poumons pour qu’elle se mélange à l’air. « T’es vraiment con, sérieux. » et sans savoir s’il parlait pour lui-même ou vraiment pour son double, il échappa un rire ironique et s’essuya la pommette de sa paume de main, là où le sang avait coulé, là où le sang commençait à sécher.
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Re: bloody skin ft. ashvin | Mar 16 Mai - 12:12
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La douleur remplissait le corps d’ash pendant qu’elle faisait son chemin vers son double. C’était un poids à porter et le garçon ne savait pas vraiment s’il devait continuer sans rien dire ou s’il était obligé de laisser la maladie prendre le dessus encore une fois. tout ce qu’il était en train de remarquer à voix haute, comme il sait si bien le faire, traduisait non pas des reproches d’une impulsivité mal placée, mais bien une jalousie. Qu’est-ce que le fils des orages aurait aimé pouvoir frapper quelqu’un si fort qu’il en aurait perdu la tête. Qu’est-ce qu’il aurait aimé pouvoir, injustement, donner des coups de pieds ou en recevoir. la douleur physique d’un homme fort doit être tellement délicieuse. Alors ses yeux se baissent et ses lèvres s’étirent. « - je pense que tu es trop fort pour eux, et qu’ils avaient perdu d’avance. Relève donc un défi plus dur. » ashvin était agile, et filait au quart de tour. C’était le vivant et ae le mort. Et il aimerait ressentir la douleur dans ses poings, le fracas sur ses joues. Le goût du sang dans une bouche ou la fissure insupportable d’un nez cassé. « - est-ce qu’un jour je pourrais sentir ta douleur frangin ? » demanda finalement l’ainé dans un ton de voix plus doux. Comme s’il lui demandait un service gênant. Oui. Quand est-ce qu’il pourrait ressentir autre chose que le poids de ses os alors qu’il soutient simplement quelqu’un pour marcher ?

Ils s’assoient. Raillent ensemble et finalement : - t’es con. « - je sais. » avoue aegir dans un rire alors qu’il pose son regard sur la ville à leurs pieds, le vent le prenant en coupe dans un frisson plutôt désagréable. « - au fait, on a reçu l’invitation au mariage de jihoon. » annonça le blondinet dans un ton un peu las malgré lui. ashvin sait très bien qu’ae a un souci avec les réunions de famille, même si celle-ci dégage beaucoup de souvenirs heureux. Il n’arrivait toujours pas, malgré son calme plat et son sourire facile, à se dire que leur famille à eux a été décomposée par un seul et unique bourreau. C’était trop dur. Même pour des gaillards comme eux qui avaient connu beaucoup plus de naufrages. « - un mariage c’est heureux alors… » alors pas sûr que ce soit fait pour eux. Il ne terminera pas sa phrase, passant une main dans ses dorures poussiéreuses « - si j’viens tu viens aussi hein ? » encore une demande. Pour ne pas être seul à déguster tout ce bonheur à la pelle. Parce que malgré leur différence, aegir sait très bien qu’il n’est rien sans son double, et que dans ce genre de grandes réunions, il préfère avant tout sa compagnie que celle des concernés. Il est heureux pour jihoon. C’est un mec bien et il le mérite. Puis sa future femme est une chouette nana. Mais voilà. Ils sont les acteurs d’un destin prospère que les jumeaux sialov ne connaitront jamais.

Il frotte sa cuisse avant de jeter son mégot au loin et de laisser son regard couler vers ash, attendant une réponse de sa part, qui sera certainement positive. Puis finalement, dans sa mauvaise plaisanterie habituelle, il finit par donner un léger coude de coude à son voisin « - mmmh. Ça va faire bizarre, on va te voir bien habillé et bien peigné. Terrible. »
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Re: bloody skin ft. ashvin | 
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