Afraid of the dark

Les plus beaux du manji clan

Tu le sais pourtant, tes idées ne sont jamais les meilleures mais ça ne t'empêche pas d'essayer et là, tu es plutôt fier de ton coup. Tu te dis que tu as sûrement arrangé les choses, pourquoi Picsou se sentirait encore mal alors que tu viens de faire la même chose? Et puis, sois honnête avec toi-même : cela t'a permis de remettre le couvercle, t'y as mis plus d'envie même si ça reste un simple baiser. Oh non, tes lèvres n'ont pas fait qu’effleurer les siennes, tu l'as embrassé, pas le baiser langoureux certes, mais un baiser bien plus appuyé que précédemment. Ton corps s'habite de tout frisson, de toutes sensations. Une erreur, dit-il ? Ce n'est pas comme ça que tu le perçois, mais c'est bien ça le problème, tu n'es pas du genre à te prendre la tête... Pourtant, qu'est-ce que tu devrais. En tout cas, t'es assez assuré pour reprendre une discussion plus ou moins normale sans te rendre compte de l'état second dans lequel tu as mis Picsou. Du moins, c'est ce que tu essayes de faire puisqu'au moment où Picsou t'attrape par le col, tu affiches une mine plus que surprise. Tes yeux deviennent aussi ronds que des boules billard, tu perds même toute force à tel point que ton hoverboard glisse le long de ton corps afin de finir sa course au sol. Et ton corps se plaque contre l'arbre, tu n'as pas le temps de tout assimiler, tu t'attends absolument à tout... Heureusement que tu connais assez Picsou pour savoir qu'il ne t'en collerait jamais une pour ce que tu viens de faire, mais là, tu t'attends à passer un sale quart d'heure. C'est ce que tu penses en tout cas, tu remarques très vite qu'il ne se fait pas si menaçant que ça, il adopte même une attitude étrange en venant déposer sa main sur ce fameux tronc d'arbre. Mais toi, tu te sens incapable de le quitter du regard, le sien t'hypnotise beaucoup trop et t'es toujours surpris, pourtant, tu sens ton cœur s’accélérer dans ta poitrine. Il s'affole de le sentir si près de toi. Mais Picsou arrive à te paralyser, non seulement par le regard qu'il te lance mais aussi lorsqu'il te rappelle de ne pas jouer avec lui. Un jeu ? Ce n'était pas un jeu, tu fronces les sourcils le temps d'un court instant mais tu n'as pas le temps de réfléchir, ton cerveau refuse de fonctionner correctement. Ton coeur quant à lui, rate un battement au moment où Ji Soo regarde tes lèvres, tu viens même te pincer la lèvre inférieure sans t'en rendre réellement compte. Geste qu'il interrompt en t'embrassant avec beaucoup plus d'ardeur, beaucoup plus d'envie, un baiser beaucoup plus appuyé que les deux précédents et ça te surprend. Une nouvelle fois, tu restes paralysé, impossible pour toi de fermer les yeux durant les premières secondes mais c'est mal connaître Picsou qui te fait presque revenir sur terre en forçant le passage entre tes lèvres afin d'avoir accès à ta langue. Et là, tu pourrais très bien arrêter tout ça, repousser Picsou et faire comme si rien ne s'était passé... Mais pourquoi ferais-tu une chose pareille ? Il faudrait déjà que tu en ais l'envie non ? Alors tu finis par fermer les yeux comme pour mieux apprécier cet instant, sans compter sur les mains de Picsou, une d'entre elles vient se loger dans ta nuque, ça t'en colle des papillons dans le ventre mais ce n'est rien comparé au moment où tu sens la deuxième se déposer sur tes reins, te rapprochant davantage de lui, de son corps, de son torse nu. Et tu te surprends toi-même venant apporter une de tes mains près de sa joue comme pour garder son visage près du tien, ton corps s'enflamme au même titre que ton cœur. Tu as chaud, ta température corporelle n'a grimpé que trop rapidement mais pourtant, Ji Soo finit par arrêter tout ça. Et doucement, vos visages finissent par se quitter, par s'éloigner. Tu es encore sur ton petit nuage, tes pensées t'empêchant de réfléchir et de comprendre ce qu'il vient de se passer mais ça c'est avant qu'il vienne te mettre le baluchon fait de son t-shirt dans les bras, t'ordonnant presque de rentrer seul puisqu'il a un dernier truc à faire. Le ton qu'il emploie te fait clairement comprendre que tu devrais plutôt rentrer et ne pas broncher, mais ça, ce n'est pas ton genre Zinzin. Tu le regardes s'éloigner, d'abord silencieux, tu te rends très vite compte que tu n'as pas le temps de réfléchir mais que là, tu dois agir. Alors tu mets ce baluchon sous ton bras, venant attraper ton hoverboard de l'autre main et tu te mets à le suivre. Il ne te lance aucun regard, rien du tout. « Comme quoi ? Me fuir ? » C'est ce qu'il fait non ? Il te fuit clairement, tu sais qu'il ment, ça serait quand même un sacré hasard qu'il ait cette chose à faire alors que vous étiez censé rentrer tous les deux. Ton corps est à peine remis de ses émotions mais tu paniques, tu as l'impression de voir votre relation basculer sans pouvoir faire quoi que ce soit. Alors tu accélères le pas dans le but de le rattraper, ce n'est sans doute pas une bonne idée ça non plus, surtout que maintenant, tu as beaucoup trop envie de lui sauter dessus. « Je ne vais pas rentrer sans toi. » Et tu accélères juste assez pour te planter devant lui, lui barrant le chemin. Rentrer sans Picsou.. Et puis quoi encore ? Pourtant, tu risques de ne pas avoir le choix s'il veut être seul. Tu baisses la tête un court instant, et c'est avec un énorme pincement au cœur que tu reprends, d'une petite voix « ... Je suppose qu'on ne dort pas ensemble ce soir ? » Oh, vous dormez tous ensemble au squat... Mais Picsou et toi c'est différent, t'es un peu comme son doudou et tu ne lui as peut-être jamais dit, mais t'as réellement besoin de sentir sa présence avant de dormir, de te réveillant en sachant qu'il est là. Le simple fait de t'imaginer t'endormir sans lui alourdi ton cœur.