Il ne put s'empêcher de rire, en constatant que ce jeune là, il était peut-être encore plus princesse qu'il ne l'était lui-même. Ca devait être ça, l'avantage de la richesse, avoir la possibilité de jouer à la noblesse sans avoir peur de réellement dépenser l'argent économisé. Mais il n'allait sûrement pas dire non au trajet en voiture. « je me mets derrière, tu seras mon chauffeur personnel » dit-il tout en le suivant jusqu'à sa voiture.

Dire qu'il avait été en galère pour choisir sa tenue aurait été un euphémisme. Cela n'avait pas été seulement une galère, cela avait été une horreur, l'enfer lui-même. Il s'était regardé dans le miroir et avait faillit vomir, il avait enfilé le pantalon noir, simple, serré, et avait faillit le faire brûler tant la matière lui avait été désagréable. Où était donc sa soie, son satin, ses plumes, son velours ? Nul part. Il se parait de coton triste, terne, noire, mais au moins, il se fondait dans la nuit. On lui avait dit de mettre une casquette s'il voulait jouer les cambrioleurs (malgré ça, il n'avait révélé aucun indice sur ce qu'il allait réellement faire), comme ça ses cheveux ne seraient pas visible, et il avait acquiescer avant de poser le chapeau sur ses cheveux, lâchant une petite larme en constatant à quel point il ne se reconnaissait pas. C'était déprimé qu'il était retourné à l'université, le moral dans ses chaussettes (noires elles aussi). Debout face au bâtiment, il chercha Ho Chull du regard pendant quelques instants avant d'apercevoir une tête dépassant d'un buisson. Il s'approcha de la forme, amusé (bien qu'il n'avait toujours pas retrouvé son moral), et tapa sur le haut de sa tête, comme on l'aurait fait à un bon chien. « ça va ho chull, t'es à l'aise ici ? » demanda-t-il, ne prenant même pas la peine de chuchoter, bien qu'il voyait que le plus jeune essayait de se faire discret. « allez, lève toi là, on a pas que ça à faire ! » dit-il. Non, il n'était pas idiot, il savait bien que c'était lui qui les retardait, mais il aimait bien faire attendre les gens, pour ensuite les énerver en les faisant croire que c'était lui, maintenant, qui devait les attendre. Il tapa un peu du pied, les mains sur les hanches, puis s'approcha de la porte pour l'entrouvrir. Il pénétra à l'intérieur du bâtiment, et retint sa respiration pour voir si il y avait un vigile ou encore des personnes. Il y avait de la lumière, en tout cas. Il posa son index sur ses lèvres, faisant signe à Ho Chull de se taire.

Lancé de dé :
Réussite : il n'y a personne, la voie est libre.
Echec : des bruits de pas se rapprochent d'eux.